Avec Yves Jego, ancien secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer & Julien Gabillet, directeur des risques chez Visa
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00:00Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisans de la nouvelle économie présente
00:06Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma
00:09Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Cessa la France, l'émission dédiée au savoir-faire français.
00:15Aujourd'hui nous allons aborder un sujet brûlant qui a secoué l'univers du made in France. Nos militaires porteront désormais des uniformes fabriqués à l'étranger à
00:22Madagascar.
00:23Une décision qui constitue un véritable coup dur pour le savoir-faire français, un signal inquiétant pour les entrepreneurs qui luttent pour maintenir la
00:30production sur notre territoire.
00:32Pour en parler nous aurons avec nous au micro de Sud Radio l'ancien ministre Yves Gégaud.
00:36Et il y a quelques jours, vendredi dernier, nous avons célébré la Saint-Valentin et à cette occasion l'entreprise Visa, leader des technologies de paiement,
00:42a appelé à la vigilance pour éviter encore ces mauvaises surprises, ces pertes financières qui ont lieu d'ailleurs toute l'année.
00:49Des arnaques sentimentales en ligne de plus en plus fréquentes. Nous ferons le point sur les bons réflexes adoptés
00:55dans la seconde partie de l'émission. Mais tout de suite revenons sur cette délocalisation qui fait tant de bruit.
01:02Sud Radio c'est ça la France.
01:04Merci d'être avec nous Yves Gégaud, monsieur le ministre. Vous êtes aussi le fondateur de la certification
01:09Origine France Garantie. Vous avez lancé en novembre dernier la lettre du Made in France. On va en parler avec Pierre Dumasot,
01:15l'ancien directeur de la rédaction de la lettre de l'expansion.
01:19Mais d'abord cette annonce qui a chamboulé beaucoup d'entrepreneurs qui défendent le savoir-faire français.
01:23Alors je rappelle rapidement les faits pour nos auditeurs. Le ministère des armées a décidé de changer de fabricant
01:30d'uniforme. Alors jusqu'à présent c'était l'entreprise Marc et Balzan qui est située dans
01:34dans le nord de la France et en perdant ce contrat, ce spécialiste français de la confection d'uniformes,
01:39notamment pour le défilé du 14 juillet, va devoir mettre au chômage une soixantaine de personnes.
01:44Désormais ce sera une autre entreprise française, Paul Boyer Technologies, située près de Toulouse. Mais cette dernière ne fabrique pas en France.
01:51Elle fabrique à Madagascar.
01:53Alors là on parle de patriotisme économique et le compte c'est finalement de faire confectionner les vêtements de nos militaires à l'étranger, monsieur le ministre.
02:00Oui, on était stupéfait quand on a appris ça. Au fond les français
02:05n'y croyaient pas. En plus les uniformes concernés ce sont les uniformes du défilé du 14 juillet. Donc c'est vraiment le prestige de la France.
02:13Voilà longtemps que l'armée a pris de mauvaises habitudes, qu'elle achète ses survêtements en Indonésie.
02:19Et au fond tout ça soulève la question des marchés publics.
02:23Est-ce qu'on va arriver à un moment dans notre pays, et je dirais même à l'échelon de l'Europe,
02:28à faire ce que font les américains depuis un siècle, c'est-à-dire à cibler une partie conséquente des marchés publics vers de la production nationale.
02:37Mais pourquoi on n'y arrive pas alors ?
02:39Je pense qu'on est
02:40d'abord empêtrés dans une espèce de philosophie européenne de la concurrence pure et parfaite,
02:46qu'on est empêtrés dans une fiction, puisque l'armée elle a choisi une entreprise française,
02:51mais qui va fabriquer à Madagascar. Et donc c'est pas la nationalité de l'entreprise qui compte, c'est l'endroit où elle fabrique,
02:56c'est l'endroit où le produit est fabriqué.
03:00Et donc on est dans une fiction, on vous dit on achète à des entreprises françaises, mais des entreprises françaises qui fabriquent à l'étranger,
03:06c'est pas la même chose que
03:09faire tourner nos ateliers et nos usines. Donc ces difficultés-là, on n'arrive pas à les surmonter, et croyez-moi
03:15qu'aux Etats-Unis ça ne se serait pas passé comme ça.
03:18D'abord parce que depuis un siècle aux Etats-Unis, la moitié des marchés publics c'est pour des produits américains,
03:23et depuis Joe Biden, on parle beaucoup de Donald Trump, mais depuis Joe Biden, une entreprise
03:29publique qui lance un marché public et qui choisit un produit qui n'est pas américain doit le justifier sur un site internet
03:35pour expliquer pourquoi elle n'a pas choisi un produit américain.
03:39C'est vous dire, si on est à des allées-lumières de ce sujet-là, en attendant Marc-Helbalzant à Calais, c'est fermé,
03:46c'est 60 personnes au chômage, et c'est surtout un savoir-faire qu'on risque de ne jamais retrouver.
03:50Ça, c'est pas qu'une fermeture, ça c'est une perte de savoir-faire.
03:52C'est une perte de savoir-faire, et on nous expliquera dans quelques années
03:55« Ah, mais on n'a pas acheté en France parce qu'il n'y a plus eu le savoir-faire. »
03:58Ben oui, et pour cause. Donc là, c'est vraiment une aberration, et je ne comprends pas
04:03qu'effectivement, il n'y ait pas un électrochoc à l'échelon de l'Europe, et qu'on ne dise pas « ça suffit,
04:09maintenant on va protéger la fabrication européenne, et en l'occurrence la fabrication française. »
04:14Ça donne un mauvais signal aussi, enfin surtout pour une commande, vous le disiez, aussi symbolique que celle-là.
04:20Est-ce que ça ne risque pas de donner un coup de frein aussi à la relocalisation ?
04:24Pour certains entrepreneurs qui avaient envie de produire sur le territoire, et là, à se demander à quoi ça sert finalement.
04:29Quelqu'un qui veut ré-ouvrir une usine sur le territoire, au regard des augmentations d'impôts, du coût de l'énergie,
04:34et du fait que les marchés publics ne sont pas ciblés vers la production nationale, effectivement, ça le décourage.
04:40On voit d'ailleurs que la politique qui avait été mise en œuvre par Emmanuel Macron dans son premier quinquennat,
04:46qui permettait d'ouvrir plus d'usines qu'on en fermait, ça s'est inversé.
04:52Aujourd'hui, on ferme plus d'usines qu'on en ouvre.
04:55Moi, j'ai cherché désespérément dans les discours de politique générale, dans les déclarations des mots un peu forts
05:02pour défendre la production française, pour défendre le Made in France, ils ne viennent pas.
05:06On est annihilés aussi par une grande confusion qui fait qu'on vous parle de l'économie.
05:13Il y a eu d'ailleurs récemment un débat un peu vif via les médias entre Bernard Arnault et Michel-Edouard Leclerc.
05:19Vous vous souvenez de ce débat ?
05:20Oui, sur une taxe sur le Made in France.
05:22Sur une taxe sur le Made in France.
05:23Mais d'un côté, il y a Michel-Edouard Leclerc, qui est quelqu'un que je connais, qui est tout à fait respectable.
05:28Il vend des produits, ça peut être des produits chinois, ça ne change pas son modèle.
05:31Il vend, c'est un distributeur, il faut avoir du respect pour les distributeurs, mais enfin, il vend ce qu'il trouve.
05:37Et de l'autre côté, il y a Bernard Arnault qui produit, lui, c'est tout à fait différent sur ce sujet, on ne parle pas de la même chose.
05:42Et moi, je pense qu'il faut aussi lever cette confusion.
05:45Et moi, j'appelle à ce que le gouvernement apporte des aides ciblées aux entreprises qui produisent,
05:52aides qu'il est normal de ne pas donner aux entreprises qui ne font que distribuer ou qui ne sont que des entreprises de service.
05:58Il ne s'agit pas d'insulter ces entreprises-là, il s'agit de dire, si on n'a plus les usines, si on n'a plus les ateliers,
06:04si on n'a plus les fermes, si on n'a plus les lieux de production, eh bien, il n'y a plus d'économie.
06:08Plus largement, c'est vrai que vous côtoyez des entrepreneurs,
06:12vous côtoyez des entrepreneurs qui s'efforcent de produire en France.
06:16Vous avez aussi, bien évidemment, croisé ceux qui ont fait le choix de la délocalisation.
06:19Vous en avez évoqué quelques-uns, mais quels sont les freins principaux aujourd'hui du produire en France ?
06:24Est-ce que c'est une fatalité ?
06:26Alors, on a des savoir-faire, on a un goût du consommateur pour le produit français,
06:33que ce soit le consommateur français qui essaye d'acheter français ou que ce soit le consommateur étranger qui apprécie les produits français.
06:39Qu'est-ce qui nous plombe ?
06:41Ce qui nous plombe, c'est notre modèle fiscal qui fait peser sur l'entreprise
06:47ce qu'on peut appeler les impôts de production et les charges qui ne nous rendent pas compétitifs.
06:53Et qui fait que dans les pays voisins, y compris en Europe, eh bien, produire coûte moins cher qu'en France.
06:58Et ça fait des années qu'on identifie le problème. Pourquoi est-ce qu'on ne le règle pas ?
07:01Parce que je pense qu'il y a d'abord une révolution fiscale à avoir.
07:05Je pense que, notamment, la protection sociale des Français, qui est payée exclusivement par la feuille de paye,
07:11donc la feuille de paye aussi des ouvriers qui produisent, il faut réfléchir à la payer différemment.
07:19Et ne pas prélever que sur la feuille de paye parce que ça plombe.
07:23Mais moi, j'attends aussi du patronat, des syndicats qui ouvrent ce débat.
07:27Comment financer notre protection sociale autrement qu'en plombant notre compétitivité ?
07:33Par exemple, en taxant les produits des grandes marques chinoises de fast textile qui ont nom de le marché et qui ne payent même pas la TVA.
07:40Non seulement, elles ne payent pas les retraites, non seulement elles ne payent pas les charges, mais elles ne payent même pas la TVA sur ce sujet.
07:46Donc, il y a une vraie réflexion sur ça. Et puis, la deuxième réflexion, elle revient à ce que je disais à l'instant.
07:52Il faut faire tomber ce qu'on appelle les impôts de production, c'est-à-dire une entreprise qui produit doit être aidée plus qu'une entreprise qui ne produit pas.
08:01Je vais vous donner un exemple, moi, qui m'a toujours choqué, le crédit impôt recherche.
08:05Le crédit impôt recherche, c'est très utile, ça permet aux entreprises qui produisent d'innover, d'avoir des produits qui sont dans l'air du temps.
08:11Et d'être compétitifs. Et d'être compétitifs.
08:13Et bien, ce crédit impôt recherche, les banques touchent, je crois, 400 ou 500 millions d'euros par an de crédit impôt recherche.
08:20Excusez-moi, mais en termes d'intérêt pour l'économie, la recherche faite par les banques,
08:24donc je me demande bien d'ailleurs ce qu'elle est réellement, est beaucoup moins utile au pays que la recherche pour nos usines et nos ateliers.
08:31Donc il faut cibler les aides de l'État vers les usines qui produisent, vers les entreprises qui produisent.
08:38Et ça, ça va un peu à l'encontre du discours, y compris du patronat, y compris du monde de l'entreprise, qui vous parle de l'entreprise en général.
08:46Mais moi, je pense qu'il y a deux types d'entreprises. Il y a des entreprises qui produisent et d'autres qui ne produisent pas.
08:50Tout le monde est utile, mais certaines sont plus utiles que d'autres. Et si on arrivait à aider celles qui produisent plus que celles qui ne produisent pas,
08:57je pense qu'on aurait rattrapé ces différentes compétitivités qui nous plombent.
09:02Il nous reste un peu plus d'une minute, M. le ministre. Justement, tous ces sujets, vous les évoquez à travers cette lettre du Made in France
09:08qui a été écrite en novembre dernier. Une publication qui est 100% digitale, mais pas que finalement. Également sous forme papier.
09:17Oui, c'est un hebdomadaire qui tombe sur la boîte aux lettres de nos abonnés. Il n'y a pas de publicité, donc ce sont nos abonnés qu'il faut vivre cet hebdomadaire,
09:25qui ne parle que des usines, des fermes, des ateliers, de ceux qui se battent pour produire en France. C'est vraiment le sujet de cette lettre et qui, effectivement, est envoyée en digital,
09:36c'est-à-dire sur votre boîte mail. Mais si vous souhaitez l'imprimer parce que ça vous est agréable le dimanche au coin du feu de lire un papier imprimé, vous pouvez le faire.
09:45Je pense qu'il faut un média du Made in France. Vous le faites très bien sur Sud Radio. Il y a d'autres, mais qui n'avaient plus de médias écrits dédiés au Made in France.
09:53Et que ce média du Made in France, il a toute sa place pour faire entendre la voix de ceux qui produisent et qui n'en peuvent plus.
09:59Ça, c'est important. Et puis, c'est vraiment un résumé de la situation hebdomadaire.
10:03C'est une synthèse comme les lettres confidentielles. Ça fait 4 ou 6 pages. C'est assez vite lu. C'est des petits articles très brefs.
10:11Mais au fond, ça nous tient aux fêtes. Et évidemment, on peut s'abonner en ligne sur le site de la lettre du Made in France.
10:17Je pense que c'est aussi important de pouvoir avoir un média indépendant, mais combattant, qui défende cette France de la production et cette France qui disparaît sous nos yeux.
10:27Il ne faut pas raconter des histoires aux gens. Les chiffres ne sont pas bons. La réalité n'est pas bonne. Et nos savoir-faire sont en train de disparaître.
10:35J'espère qu'il y aura un sursaut et un électrochoc pour inverser la tendance, mais durablement.
10:41Merci beaucoup, M. le ministre Yves Gégaud, d'être venu au micro de Sud Radio. On rappelle ce nouveau média, la lettre du Made in France.
10:49On va se quitter un court instant et on se retrouve juste après pour parler d'arnaques en ligne, des arnaques sentimentales qui sont de plus en plus courantes et efficaces,
10:56grâce à l'intelligence artificielle. Quels sont les bons réflexes à adopter ? On en parle juste après ça.
11:01Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisan de la nouvelle économie, présente Sud Radio Cessa-la-France. Nathalie Schrengerma.
11:11Et nous voilà de retour dans Cessa-la-France, l'émission du savoir-faire français. Il y a quelques jours, on fêtait les amoureux, mais malheureusement,
11:17les arnaques sentimentales en ligne sont de plus en plus efficaces. Les criminels utilisent des technologies de plus en plus avancées pour créer des personnages,
11:25pour réussir à vous confondre, à gagner votre confiance. Et d'ailleurs, ça prend parfois des semaines, des mois. On en parle tout de suite dans Cessa-la-France.
11:33Sud Radio Cessa-la-France.
11:36Et au micro de Sud Radio, Julien Gabillet, directeur des risques chez Visa. Bonjour M. Gabillet.
11:41Bonjour.
11:43Visa, leader des technologies de paiement, qu'on connaît tous. Alors, vous avez profité finalement de cette Saint-Valentin pour nous rappeler la vigilance constante à avoir,
11:51les bons réflexes. D'ailleurs, on a récemment parlé dans les médias de cette femme qui a perdu des millions en pensant échanger avec Brad Pitt.
11:57Alors, ce type d'arnaque est en constante progression.
12:01Exactement, exactement. On voit une vraie progression dans ce type d'arnaque. Le fait est que la sécurité des paiements est de plus en plus forte.
12:11Et donc, les arnaqueurs essayent de nouvelles techniques qui sont toujours plus inventives.
12:16Oui, ils essayent finalement de passer par la voie normale parce que sinon, essayer de pirater, ça devient compliqué.
12:24Oui, tout à fait. En tant que leader sur la sécurité des paiements, Visa, c'est notre préoccupation quotidienne.
12:33Et notre objectif, c'est vraiment d'assurer la sécurité des paiements pour les rendre simples et faciles.
12:39On fait l'objet de milliers de cyberattaques par jour avec zéro intrusion.
12:44Et ce type d'arnaque, ce qu'on appelle les arnaqueurs ou les arnaques au sentiment, c'est en vrai recrudescence.
12:52Alors, il y a la Saint-Valentin, bien sûr, mais c'est quelque chose qu'on voit de plus en plus, notamment lors des soldes ou lors des fêtes de fin d'année.
13:02Il y a des techniques. Les arnaqueurs et les fraudeurs ont vraiment des techniques. C'est professionnel.
13:08Comment les repérer alors ? C'est quoi ces techniques ? Comment repérer un arnaqueur potentiel ?
13:14En général, ça va commencer par des rencontres en ligne, toujours en ligne, toujours virtuelles.
13:20Et puis, le fraudeur va profiter de la vulnérabilité de sa victime. Donc, il va nouer des relations de confiance.
13:28Par exemple, partager des photos, envoyer un historique ou des photos, par exemple, qu'il va trouver sur Internet facilement.
13:38Et raconter des histoires. Et puis, à un moment, il va vous demander de l'argent.
13:46Alors, il peut prétexter qu'il est en voyage à l'étranger, qu'il ne peut pas avoir accès à son compte bancaire.
13:52Et c'est là, justement, comme préalablement il leur a fait tout ce travail de mise en confiance, c'est là où on se fait prendre au piège.
14:00Oui, et il faut le dire, le coût émotionnel et financier de ces arnaques, il peut être vraiment sévère pour les victimes.
14:06C'est ça. C'est-à-dire que le coût financier est important, d'autant plus que c'est vous-même qui faites l'opération bancaire.
14:14C'est ça.
14:15Par rapport à une fraude classique, là, c'est vous-même qui...
14:19On est responsable.
14:20Vous êtes responsable, vous êtes dans la boucle, exactement. Et donc, derrière ça, il y a des coûts émotionnels importants, vous l'avez rappelé.
14:29De nombreuses victimes sont obligées, derrière, de faire appel à des soutiens psychologiques.
14:37Il n'y a pas de honte à en parler. Je pense, justement, que c'est l'un des premiers conseils qu'il faut donner, c'est d'en parler.
14:43D'en parler avec sa banque, en premier, et ensuite d'en parler à son entourage pour essayer de trouver les meilleurs moyens de bloquer ces fraudes.
14:53Alors, il faut rester vigilant. Il faut quoi ? Se méfier des déclarations d'amour trop rapides ?
14:59C'est un peu ça. C'est un peu ça. Dès qu'il y a des demandes urgentes ou des incohérences dans le discours, des histoires rocambolesques, il faut tout de suite s'adapter.
15:10Un point aussi important qu'on voit, c'est toujours la réticence à rencontrer les personnes face à face.
15:16Tout se fait virtuellement, et donc la personne va prétexter que malheureusement elle aurait bien aimé rencontrer en personne, mais malheureusement elle ne peut pas.
15:26Elle est malade, elle a un souci familial.
15:29Tout à fait. Les fraudeurs ont vraiment des techniques qui sont très rodées, et donc c'est parfois très difficile quand on est pris dans un engrenage.
15:39Il y a l'intelligence artificielle qui n'arrange pas les choses finalement, parce qu'on peut vraiment imiter une voix, trafiquer des photos.
15:47C'est quand même un outil qui va faciliter la vie de ces professionnels.
15:53En effet, on voit les nouvelles technologies qui permettent aux fraudeurs de créer facilement, maintenant d'un clic, des vraies arnaques,
16:03que ce soit des deepfakes, ça on en voit, mais aussi des logiciels de hameçonnage, ou tout type de technique.
16:11On voit une vraie croissance dans les fraudes.
16:15Notre objectif à nous dire, en tant que réseau de paiement entre le consommateur, le commerçant et la banque,
16:24c'est d'assurer vraiment la sécurité, de mettre à disposition des outils pour les banques et les commerçants,
16:30mais aussi de donner des bonnes pratiques que ensuite les banques vont appliquer.
16:35Donc si on pense avoir été arnaqué, il ne faut vraiment pas avoir peur de signaler l'incident à sa banque le plus rapidement possible.
16:41Ça c'est important à rappeler.
16:43C'est important. Les banques sont les premières à pouvoir répondre à ces cas de fraude.
16:49Elles ont les techniques qui vous permettent derrière de limiter l'impact, que ce soit financier et émotionnel.
16:58Merci beaucoup Julien Gabillier, directeur des risques chez Visa, d'avoir pris le temps de nous rappeler ces précieux conseils.
17:04Merci à vous.
17:05Merci beaucoup. Bonne journée, au revoir.
17:07Et on retrouve tout de suite Thibault, notre French Trotter.
17:14Bonjour Thibault.
17:15Bonjour Nathalie.
17:16Alors vous êtes intéressé à un sujet que l'on suit de très près ici à Cessa la France, l'intelligence artificielle.
17:22Vous étiez au sommet de l'IA, d'ailleurs on vient d'en parler dans le précédent sujet.
17:27Alors qu'est-ce que vous avez pu constater ? De quoi a-t-on parlé cette semaine ?
17:31Je suis allé me balader avec mon micro à Station F, ce grand campus de l'Est parisien,
17:36qu'un mardi dernier tout le gratin dans la French Tech était réuni.
17:39Le but de cette journée c'était de montrer que la France et l'Europe occupent vraiment une place de choix dans le secteur de l'intelligence artificielle.
17:46Et là-bas je me suis rendu compte à quel point cette IA révolutionne déjà le monde du travail.
17:51Il y a justement des acteurs qui accompagnent ce changement.
17:54Un premier exemple, le cabinet français OnePoint dont nous parle Nicolas Gaudemet, son directeur de l'IA.
18:00Alors OnePoint, on est un cabinet de conseil et de technologie.
18:04On est architecte de la transformation des entreprises et des organisations publiques.
18:07Pour les auditeurs, pour que tout ça soit vraiment concret, est-ce qu'on peut citer un exemple d'accompagnement dans la transformation ?
18:12Très concrètement, on a annoncé avec la Caisse des dépôts, vendredi, qu'ils ont déployé chez eux notre propre assistant d'IA générative d'entreprise qui s'appelle Néo.
18:23Et donc on a construit l'outil, on l'a installé, intégré et on a formé les équipes pour la prise en main de l'outil.
18:31Pour vous c'est quoi le principal atout de la France en matière d'IA ?
18:34Alors on a beaucoup d'atouts, on a des super compétences qui viennent des grandes écoles d'ingénieurs comme Polytechnique ou l'école Normale ou Centrale Supélec.
18:42On a du coup un bel écosystème de start-up avec des Mistral AI, des Pimento, des Linkup.
18:49Puis on a un tissu de grandes entreprises européennes très important qui sont des prescripteurs avec aussi des beaux cabinets d'accompagnement comme Winepodge
18:59pour aider ces entreprises à s'emparer de l'IA en donnant la chance à l'écosystème français.
19:05Je me balade ici à la station web dans le cadre de l'IA Summit et je croise, pardon !
19:09Je suis Thomas Gourand, je suis DG France pour Snowflake.
19:13Qu'est-ce que c'est Snowflake ?
19:14Alors Snowflake c'est une plateforme de data qui permet de sécuriser, d'héberger l'ensemble des données de l'entreprise.
19:20Ensuite de permettre à des applications ou à des personnes en entreprise d'accéder à ces données-là de manière sécurisée.
19:25On est aussi un catalysateur de cette croissance de l'IA en France puisque une start-up qui héberge son application sur la plateforme Snowflake peut immédiatement avoir accès à 10 000 clients Snowflake.
19:37Et je crois savoir que Snowflake c'est une belle success story à la française à l'origine ?
19:41Tout à fait, donc Snowflake a été créé en fait par deux cofondateurs français qui sont Thierry Cruanes et Benoît Dageville,
19:47issus de la société Oracle et qui ont créé cette plateforme parce qu'il n'y avait pas à l'époque de solutions qui permettaient d'héberger des données à très grande échelle.
19:56Et aujourd'hui cette plateforme n'a pas de limites techniques, ni en stockage de données, ni en performance.
20:01C'est-à-dire qu'on arrive à avoir des performances linéaires indépendamment des volumétries de données qui sont hébergées sur la plateforme.
20:08Alors moi j'ai une question, comment est accueillie cette intelligence artificielle en entreprise et d'ailleurs comment elle impacte le travail ?
20:15En fait c'est simple, il y a ceux qui ont accueilli tout de suite cette IA qui permet quand même de se décharger de beaucoup de tâches réperbatives.
20:20Il y a aussi ceux qui en ont peur, ce qui est compréhensible.
20:23Et justement un collectif Impact IA s'intéresse aux effets de l'intelligence artificielle sur le travail, la santé et l'éducation.
20:30Et j'ai croisé son président Christophe Liénard qui est également directeur de l'innovation chez Bouygues.
20:35L'IA est véritablement un phénomène qui impacte déjà très fort la manière dont on travaille.
20:40Et c'est tellement facile de l'utiliser que l'acclimatation ou en tout cas le déploiement de cette IA se fait rapidement dans les entreprises.
20:47Aujourd'hui on a fait auprès d'Impact IA un observatoire auprès de 1000 salariés de tous les secteurs en France.
20:55Et on voit que 74% des gens qui utilisent l'IA sont très favorables à l'IA.
21:01Et sont conscients qu'il faut effectivement une régulation, un système qui permet d'avoir ces IA utilisées de bonne manière.
21:09Et la part de la population qui encore récive à l'IA, qu'est-ce qu'on pourrait lui dire ?
21:13Alors le monde se sépare en deux effectivement, entre ceux qui utilisent et qui sont conquis et ceux qui n'utilisent pas et qui ont peur.
21:19Donc il faut faire utiliser ceux qui n'utilisent pas.
21:22Et d'ailleurs on utilise quotidiennement de l'IA en réalité.
21:25Quand j'utilise mon GPS pour aller d'un point A à un point B en utilisant mon vélo,
21:33c'est bien une IA qui va à un moment donné pouvoir sélectionner le meilleur trajet, faire des simulations
21:38et puis me faire en sorte que j'ai envie d'utiliser mon vélo plutôt que d'utiliser ma voiture.
21:42Et oui c'est un sujet passionnant qui est en train de transformer notre façon de travailler.
21:46Et on voit que la France tire son épingle du jeu dans le domaine de cette IA générative
21:51qui aide à gagner du temps en créant du texte, en résumant les informations, en répondant à des questions automatiquement.
21:56On vous retrouve de toute façon la semaine prochaine pour la suite de cette immersion au sein de ce sommet de l'IA.
22:02Merci Thibault, à la semaine prochaine !
22:04Sud Radio CESA La France, avec Thibault Lefrenche-Trotter.
22:08Merci à vous chers auditeurs, rendez-vous la semaine prochaine, même jour, même heure et même radio.
22:12Et surtout d'ici là, portez-vous bien !
22:14Sud Radio CESA La France, Nathalie Schrödingerma.
22:17Avec le Réseau des chambres de métier et de l'artisanat. Artisans de la nouvelle économie.