C'est ça la France - Emission du 08 octobre

  • l’année dernière
Retrouvez C'est Ça La France avec Nathalie Schraen-Guirma tous les dimanches à 12h30.

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##C_EST_CA_LA_FRANCE-2023-10-08##
Transcript
00:00 Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisan de la nouvelle économie présente
00:05 Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma
00:10 Mesdames, Messieurs, bonjour et bienvenue dans Cessa la France, l'émission qui fait la part belle au savoir-faire français,
00:14 qui met en avant ces entrepreneurs qui sont capables de parfois déplacer des montagnes pour atteindre leurs objectifs.
00:20 Et c'est le cas de nos deux invités aujourd'hui.
00:23 Il sera le plus jeune entrepreneur présent au salon du Médide France cette année.
00:26 Il a créé sa première entreprise à l'âge de 7 ans. Aujourd'hui, il est âgé de 18 ans.
00:30 Il nous parlera en deuxième partie de cette émission de sa toute nouvelle entreprise créée en mars 2023.
00:36 Mais tout de suite, je suis ravie de recevoir Moussa Kamara, la tête des Déterminés,
00:40 une association créée en 2015 pour aider les jeunes des banlieues et des zones rurales à se lancer dans leur entreprise.
00:47 Sud Radio Cessa la France
00:49 Bonjour Moussa Kamara.
00:50 Bonjour.
00:51 On a déjà eu l'occasion de vous inviter à Cessa la France au micro de Sud Radio.
00:55 Alors aujourd'hui, les Déterminés, créés en 2015, c'est une cinquantaine de personnes qui sillonnent la France pour faire émerger une génération d'entrepreneurs.
01:03 Et en 8 ans, vous avez accompagné plus de 1200 personnes gratuitement à créer leur entreprise.
01:09 Plus de 700 entreprises, c'est important de le préciser.
01:12 Vous venez de sortir un livre, votre premier livre intitulé Déterminés, comment on s'en sort ?
01:17 Alors, votre parcours personnel, j'en remets qu'on y revienne pour ceux qui ne vous connaissent pas sur Sud Radio.
01:22 Vous avez créé votre première entreprise à l'âge de 20 ans sans rien connaître au monde de l'entreprise.
01:27 C'est exact.
01:28 Et c'est là où vous vous êtes rendu compte des difficultés.
01:30 Oui, c'est là où ça m'a mis le pied à l'étrier en même temps.
01:33 Ça m'a permis de devenir ce que je suis aujourd'hui.
01:37 C'est important parce que quand je crée ma première entreprise dans les télécoms et l'informatique, j'y connais rien.
01:41 C'est un domaine que je ne connais pas du tout.
01:43 Je n'ai pas d'exemple d'entrepreneur, ni dans ma famille, ni dans mon entourage.
01:46 Et du coup, se projeter pour créer une entreprise, surtout, ce n'est pas aujourd'hui.
01:51 Ce n'est pas simple de créer une entreprise, mais c'est beaucoup plus simple qu'il y a 15 ans.
01:56 Et du coup, ça a été pour moi quelque chose qui m'a permis d'ouvrir les yeux sur certaines choses.
02:04 Des difficultés, ça m'a forgé, ça m'a construit un peu mon parcours.
02:08 Et je me suis dit qu'après ça, il n'y a rien qui peut m'arrêter.
02:12 C'est comme si on me disait que j'avais construit un immeuble de 15 étages, même si je n'ai pas tout bien réussi dans ma première entreprise.
02:18 Et c'est là où je me suis dit, en fait, quand on est dans certains lieux, dans certains territoires,
02:22 où on n'a pas un réseau économique, qu'on n'est pas accompagné, qu'on n'a pas les moyens financiers,
02:26 même quand on est déterminé, ça peut être compliqué.
02:30 Et c'est là où naît le projet des déterminés, c'est de pouvoir aller partout en France,
02:35 aussi bien dans les quartiers populaires que dans les villages, que dans les centres-villes, que dans des territoires périurbains,
02:41 finalement, d'aller chercher cette fibre entrepreneuriale chez les gens.
02:47 - Cette richesse, ces talents, qui parfois n'ont pas les outils pour se lancer.
02:52 - En effet, ils n'ont pas forcément les outils.
02:54 - Et la force de caractère, parce que vous avez quand même...
02:56 - Et surtout l'état d'esprit, en fait. Vous savez, il y a beaucoup de gens que j'ai rencontrés à travers mon tour de France
03:02 pour déployer l'entreprenariat dans nos villes et dans nos quartiers.
03:07 Il y a beaucoup de gens qui avaient de l'énergie, qui avaient un talent, qui avaient une histoire,
03:12 mais qui se sentaient bloqués par quelque chose.
03:15 Beaucoup de jeunes qui, parfois, ont l'impression qu'ils ne peuvent pas réussir dans notre pays.
03:19 Et moi, en fait, quand je vois cette énergie, ces talents, cette envie d'aller dans un projet,
03:26 je me dis que c'est un véritable gâchis humain.
03:28 Et c'est pour ça qu'avec les déterminés, on ne travaille pas sur le projet, on travaille sur les personnes.
03:33 Comment on les fait évoluer ? Le projet, à la limite, c'est presque un prétexte pour les faire évoluer.
03:37 Et l'idée qu'on veut donner avec les déterminés, moi, ce que je raconte dans mon livre,
03:41 c'est comment on devient entrepreneur de sa propre vie.
03:44 Ce n'est pas juste créer une entreprise.
03:46 Et nous, on veut rendre ça possible pour tous.
03:50 Il y a créer une entreprise, puis il y a aussi faire découvrir tous ces métiers qui s'offrent à nous.
03:55 Des métiers parfois insoupçonnés.
03:57 Bien sûr. Et ça, c'est la deuxième partie du programme qu'on propose.
04:00 Parce que chez les déterminés, aujourd'hui, on accompagne autant bien des entrepreneurs
04:04 que des gens qui sont parfois éloignés de l'emploi, qui veulent rentrer dans des entreprises,
04:08 mais qui n'ont pas forcément l'opportunité de le faire.
04:11 Et nous, on voit aujourd'hui notre pays regorge d'entreprises qui souhaitent recruter des talents,
04:15 qui ne savent même pas comment aller toucher ces publics-là.
04:18 Et finalement, nous, ce qu'on fait, c'est de créer une passerelle.
04:21 On jette des ponts entre des jeunes, des moins jeunes,
04:24 des gens qui ont envie de peut-être entreprendre,
04:27 d'autres qui ont envie de rentrer dans une entreprise pour faire une carrière professionnelle,
04:31 et des entreprises qui offrent des opportunités.
04:34 Autant bien dans les métiers de l'hôtellerie, de la restauration,
04:37 dans les métiers industriel, dans les métiers de la communication et de la mode,
04:41 dans les métiers du digital aussi.
04:43 C'est des nouveaux métiers dans lesquels il y a des opportunités d'emploi.
04:46 Et quand on ne sait pas, finalement, on n'y arrive pas.
04:49 Dans ce programme-là, je peux vous donner un exemple d'un jeune qui est originaire de Villiers-le-Bel,
04:53 de Caraba, qui est arrivé dans le programme qu'on a fait avec un partenaire, Hayat, les hôtels.
04:59 Et quand ils sont rentrés dans cet hôtel-là, ils se sont dit "C'est pas possible, c'est des hôtels,
05:03 c'est des palaces, c'est des hôtels de luxe".
05:05 Et ils avaient l'impression de ne pas avoir leur place.
05:07 Et aujourd'hui, trois ans après, il a évolué, il voyage dans les plus gros hôtels du groupe à travers la France,
05:15 il est devenu manager d'une petite équipe à l'intérieur de cet hôtel.
05:19 Et aujourd'hui, ça a totalement changé sa vie.
05:22 Lui qui était en décrochage il y a trois ans, finalement il est rentré dans ce programme.
05:25 Aujourd'hui, il a le permis, il a des cohabités de chez ses parents, il prend un logement,
05:30 il travaille quotidiennement, il a des responsabilités, il a appris l'anglais.
05:34 Et finalement, c'est ça. En fait, on change des vies.
05:37 Et c'est des exemples comme ça, je pourrais en citer des milliers.
05:40 - Vous changez des vies, et ce qui est intéressant dans votre livre, c'est à travers votre parcours,
05:43 c'est que vous pointez du doigt aussi les difficultés.
05:45 Et quand on est issu d'un secteur difficile, d'un quartier difficile, on n'a pas les mêmes chances.
05:50 Même dans la qualité de l'enseignement, qui n'est pas la même.
05:53 - Vous savez, moi le programme, quand je l'ai lancé, je suis issu d'un quartier,
05:56 donc j'ai raconté un peu mon parcours en tant que jeune issu d'un quartier.
05:59 Mais en sillonnant la France, je me suis rendu compte que finalement,
06:04 c'est les mêmes problématiques un peu partout.
06:06 Quand je vais dans un village, en Myrtille-Moselle,
06:08 et je rencontre des jeunes qui sont coincés,
06:11 parce qu'il y a très peu de transports qui passent dans leur village
06:14 pour pouvoir les ramener en centre-ville, qui n'ont pas le permis,
06:17 qui n'ont pas toutes ces opportunités de sortir un peu de là,
06:19 je me dis qu'il y a un vrai problème.
06:20 C'est pour ça qu'aujourd'hui, moi j'ai décidé, mes programmes,
06:23 je ne les fais jamais à l'intérieur des villages ou des quartiers.
06:26 Je les fais au cœur des villes, dans les centres économiques.
06:29 J'ai besoin que les gens sortent pour rencontrer un peu les environnements,
06:32 l'écosystème, prendre confiance en eux,
06:34 et se rendre compte que finalement, oui, ils ont leur chance
06:36 et la possibilité de pouvoir réussir.
06:38 Notamment l'accompagnement qu'on propose,
06:41 mais aussi le fait de changer de cadre quotidiennement,
06:44 ça les fait rêver, ça leur permet de rêver plus loin
06:47 et d'aller plus loin dans leur projet.
06:49 Il y a des résultats et c'est ça qu'on aime.
06:51 Il y a des résultats, et puis l'écosystème que vous avez créé,
06:53 c'est vraiment un écosystème de qualité.
06:54 Vous rencontrez les entrepreneurs qui font rêver aujourd'hui
06:57 des grandes réussites, comme par exemple Frédéric Mazella
07:00 ou encore Alexandre Mars.
07:02 Vous avez réussi à fédérer autour de vous.
07:05 Oui, l'idée c'est ça.
07:07 Moi j'ai toujours voulu, en fait,
07:08 l'idée déterminée, c'était pas de créer un écosystème
07:11 à côté d'un autre écosystème.
07:13 C'était comment on arrive à faire intégrer dans l'écosystème économique français
07:18 des talents, des gens qui, parfois,
07:21 on n'a pas forcément l'habitude de voir.
07:23 Et c'est pour ça que de fédérer des grands entrepreneurs,
07:25 des grandes entreprises, des grands dirigeants,
07:28 et de créer des liens et des passerelles,
07:29 c'est très puissant et c'est très fort.
07:31 Parce qu'on change les mentalités.
07:33 Oui, vous changez les mentalités,
07:34 et puis alors, vous le disiez à l'instant,
07:35 vous faites rêver.
07:36 Vous avez emporté avec vous des jeunes à New York,
07:39 notamment, pour aller rencontrer les entrepreneurs.
07:41 Vous avez été reçu à la Maison Blanche.
07:43 Racontez-nous ça.
07:44 Non, pour moi c'était important de pouvoir, en fait,
07:46 créer déjà des ponts et des liens.
07:48 Et moi j'ai eu une expérience personnelle aux Etats-Unis
07:51 il y a plus de 11 ans,
07:53 et ça m'avait tellement ouvert l'état d'esprit,
07:55 et je suis revenu en France en voulant bouffer le monde.
07:58 En fait, je me suis dit, il faut faire la même chose
08:00 pour quelques entrepreneurs.
08:01 On n'a pas pu ramener tout le monde,
08:02 sur les plus de milliers de personnes qu'on a accompagnées,
08:04 mais on a sélectionné une dizaine.
08:06 Et on est allé l'année dernière,
08:07 pendant 10 jours à Washington et à New York,
08:10 où on a été reçu à l'ambassade par l'ambassadeur de France.
08:13 On a été reçu par des chefs d'entreprises américains.
08:16 Ils ont pu raconter, parler de leur projet,
08:19 présenter leur projet devant des investisseurs américains.
08:21 Et on a été reçu à la Maison Blanche
08:23 par des conseillers économiques de Biden.
08:25 On a même croisé Biden en sortant de ce rendez-vous.
08:27 Et pour eux, c'était mémorable.
08:30 Ça booste.
08:31 Ils sont revenus en France avec cette idée
08:33 que finalement les barrières qui se mettaient dans la tête,
08:35 elles n'étaient que mentales,
08:37 et qu'ils avaient toutes les possibilités de pouvoir réussir.
08:39 Et là on y retourne dans deux semaines
08:42 avec un nouveau groupe.
08:43 Combien de personnes cette fois-ci ?
08:44 On sera à peu près une vingtaine.
08:47 On verra si on va refaire un programme un peu similaire.
08:50 Il faut le dire, les déterminés sont devenus indissociables de la French Tech.
08:55 Vous êtes en train de créer votre propre délégation.
08:57 Vous avez bientôt concurrencé le CES de Las Vegas.
09:00 On n'a pas cette ambition.
09:01 Mais l'idée des déterminés, c'est toujours de travailler en complémentarité
09:04 avec l'ensemble des acteurs.
09:06 On sait que seuls, on n'a pas la solution.
09:08 Comme l'État aujourd'hui est seul,
09:10 ils n'ont pas la solution, et même les entreprises.
09:12 Donc l'idée c'est comment on met tout le monde autour de la table
09:14 pour essayer d'apporter des réponses.
09:16 Parce qu'aujourd'hui, je pense qu'on est dans un pays
09:18 où il y a toutes les possibilités.
09:20 On est, pour moi, dans l'un des meilleurs pays au monde
09:23 pour pouvoir entreprendre, pour pouvoir lancer des projets.
09:26 On a un modèle social qui permet, même à ceux qui parfois n'ont pas beaucoup,
09:29 de pouvoir réussir.
09:30 Il y a certes des inégalités, mais en même temps,
09:33 je préfère voir le verre à moitié plein,
09:35 et voir ce qui fonctionne et ce qui marche,
09:37 et l'énergie qu'on a pour pouvoir dégager.
09:40 Dans ce livre, je raconte tout ça.
09:42 C'est un message positif.
09:44 Avec un parcours comme le mien,
09:46 qui parfois n'a pas eu toutes les chances de pouvoir y arriver,
09:48 finalement, j'ai travaillé beaucoup, je me suis investi,
09:51 et j'ai réussi.
09:52 Et comment on arrive à faire en sorte que, collectivement,
09:55 on arrive à infuser cette dynamique,
09:57 pour que même ceux qui pensent que c'est pas pour eux,
10:00 ils pensent qu'ils ne peuvent pas réussir,
10:02 finalement, de leur permettre de rêver,
10:04 et de faire en sorte qu'ils réussissent réellement,
10:06 et concrètement dans notre pays.
10:08 On déprime, on a l'impression qu'il n'y a pas de possibilité de sortie.
10:11 Eh bien, on lit le livre "Les Déterminés", comment on s'en sort.
10:14 Moussa Kamara, dernière petite question pour ceux qui nous écoutent.
10:17 S'il y a des jeunes entrepreneurs qui se disent
10:19 "J'ai envie de rejoindre le mouvement des déterminés",
10:21 comment fait-on ?
10:22 Les Déterminés, c'est ouvert à tous.
10:24 C'est un programme qui est ouvert vraiment à tous.
10:26 Où vous êtes en France, dans les Outre-mer,
10:29 en France métropolitaine, ou ailleurs,
10:32 c'est gratuit.
10:33 Il y a le site internet, il y a des programmes qu'on lance quotidiennement,
10:37 tous les deux semaines, on ouvre une nouvelle promo.
10:39 On était à Marseille lundi pour lancer la promo de Marseille.
10:42 Et en fait, on fait notre tour de France.
10:44 Donc c'est ouvert à tous, n'hésitez pas.
10:45 Vous avez un doute, vous voulez poser des questions,
10:48 écrivez-nous, on vous répondra.
10:49 Voilà, vous tapez "Les Déterminés" sur internet, et vous vous inscrivez.
10:53 Merci beaucoup Moussa Kamara.
10:54 Je vous rappelle votre livre "Déterminer comment on s'en sort"
10:57 aux éditions Les Presses de la Cité.
10:58 Merci d'avoir été avec nous.
11:00 Merci à vous.
11:01 Et on va se quitter un court instant,
11:03 et se retrouver juste après avec un jeune entrepreneur justement,
11:05 qui a lancé sa nouvelle entreprise à l'âge de 18 ans.
11:09 A tout de suite.
11:10 Et nous voilà de retour dans Cessa la France,
11:21 l'émission des savoir-faire français,
11:23 en compagnie de Simon Vlourdel,
11:26 ce jeune entrepreneur de 18 ans,
11:28 mais qui a déjà quelques années dans l'entrepreneuriat.
11:30 On en parle tout de suite dans Cessa la France.
11:34 Bonjour Simon.
11:35 Bonjour.
11:36 Alors, je te tutoie, parce que tu es bien plus jeune que moi.
11:38 Tu seras le plus jeune entrepreneur au salon du Made in France.
11:41 C'est ça.
11:42 Prochainement, tu auras ton stand,
11:43 tu pourras présenter ton entreprise.
11:45 Tu as tout juste 18 ans, mais tu as déjà commencé très tôt.
11:48 C'est-à-dire, dès l'âge de 6, 7, 8 ans,
11:50 tu savais déjà que tu se lancerais dans l'entrepreneuriat.
11:52 Oui, c'est ça.
11:53 J'ai commencé quand j'avais 7 ans à monter le premier projet.
11:56 Bon, on ne peut pas dire que c'était une entreprise.
11:58 Tu n'avais pas encore fait de business plan,
12:00 tu n'étais pas parti à la rencontre des banques.
12:02 Non, non, pas du tout.
12:03 C'était un tout petit projet.
12:04 Je revendais mes vieux jouets à l'époque.
12:06 Et puis voilà.
12:07 C'est un état d'esprit en fait, que tu avais déjà très tôt.
12:09 C'est ça.
12:10 Je pense que j'aime la création, développer des choses.
12:12 Alors, aujourd'hui, tu es à la tête de la Couette française.
12:17 On va y revenir.
12:18 Cette nouvelle marque de couette éco-responsable
12:20 est surtout 100% française.
12:23 Donc, tu as eu envie très tôt de créer des sociétés.
12:26 Et donc, après l'âge de 7 ans,
12:28 où c'était juste, on va dire, un passe-temps,
12:31 ta première entreprise, c'est dans quel secteur ?
12:34 Ma toute première entreprise, c'était dans le textile.
12:37 Elle existe encore d'ailleurs aujourd'hui.
12:39 C'était une entreprise de vêtements.
12:41 Et j'ai fondé ça, j'allais tout juste avoir 13 ans.
12:44 Je ne les avais pas encore.
12:45 Alors, tu faisais quoi exactement ?
12:47 C'était une marque de vêtements que tu avais créée.
12:49 Il y avait ce côté créatif qui te plaisait déjà.
12:51 Tu avais inventé quelque chose ?
12:52 J'avais fait des vêtements éco-responsables aussi.
12:55 C'est vrai que c'est une valeur qui m'importe beaucoup
12:58 dans l'ensemble de mes projets.
12:59 Avec une forte responsabilité humaine aussi sur ce projet.
13:04 Et donc, je faisais des vêtements, de tout.
13:07 Des t-shirts, des pulls, des chemises.
13:09 On faisait de tout.
13:10 Alors, ton père travaille dans l'industrie du matelas.
13:13 C'est un univers que tu connais bien.
13:15 Et donc, tu as décidé de créer, tout récemment,
13:17 en mars 2023, c'est ça ?
13:20 C'est ça.
13:21 C'est tout récent, cette couette française.
13:22 Une envie de proposer une couette fabriquée en France.
13:25 Il faut le rappeler, la majorité des couettes sont importées.
13:28 Oui, j'ai constaté ça avec mon père, justement.
13:31 J'ai baigné dans l'industrie du matelas depuis que je suis né.
13:35 Et effectivement, en France, on a un très gros savoir-faire.
13:39 Mais malheureusement, de plus en plus d'entreprises
13:41 exportent leurs productions.
13:43 Notamment sur les pays asiatiques,
13:46 qui sont bien plus intéressants en termes de prix.
13:48 Et donc, j'ai eu envie, finalement, de relocaliser l'industrie
13:52 en me tournant sur quelque chose de 100% français.
13:55 C'est ça, il délocalise.
13:57 Et du coup, tu as fait comment ?
13:59 Tu as sourcé tous ces savoir-faire sur place, avec ton père,
14:02 pour voir un peu ce que l'on pouvait faire ?
14:04 C'est ça. Alors moi, je me suis lancé sur le projet.
14:06 J'ai cherché des usines qui pouvaient m'accompagner
14:10 déjà sur le projet, sur le 100% français.
14:12 Parce que beaucoup d'usines, finalement, achètent des pièces à droite, à gauche.
14:15 Et après, elles ne font que l'assemblage en France.
14:17 Ce n'est pas forcément ce qui m'intéressait.
14:19 Je voulais vraiment que tout soit fait en France.
14:21 Et du coup, une fois que j'ai trouvé l'usine,
14:25 j'ai développé un cahier des charges
14:27 afin de développer la couette française.
14:29 La couette française, mais tu as créé déjà plusieurs gammes.
14:33 Couette hiver, couette printemps.
14:35 Le principe de notre couette, c'est qu'elle s'utilise justement toute l'année.
14:39 C'est quelque chose que je voulais, je voulais quelque chose de pratique.
14:41 Il y a beaucoup de couettes 4 saisons.
14:43 Je n'ai jamais été satisfait par les couettes 4 saisons.
14:45 Donc, en fait, notre couette, elle a deux faces.
14:47 Une face chaude et une face fraîche.
14:49 Pas besoin d'avoir deux couettes, d'en stocker une en hiver ou en été.
14:52 On garde la même, on la retourne et puis on est bon.
14:54 Alors raconte-nous un peu le parcours d'un jeune entrepreneur comme le tien.
14:58 Tu as cette idée qui germe.
15:01 Tu décides de te lancer dans cette couette française.
15:03 Tu sources les savoir-faire sur le territoire.
15:05 Et ensuite, on fait quoi ? On va voir les banques ?
15:07 On essaie de trouver des fonds ? Comment ça se passe ?
15:10 Alors, j'ai eu la chance d'avoir fondé des autres entreprises à côté.
15:13 Donc, d'avoir pu générer un petit peu d'argent auparavant
15:17 pour pouvoir lancer ce projet.
15:20 Donc, il est 100% autofinancé aujourd'hui.
15:23 Ensuite, on s'enchaîne les rendez-vous avec les usines, les transporteurs.
15:28 Ensuite, on crée le site Internet, on fait du marketing.
15:31 Tu dis ça comme si c'était simple.
15:33 Les usines, les transporteurs, c'est quand même un quotidien qui est bien rythmé.
15:37 Il faut gérer les stocks.
15:40 Je pense que depuis le temps, je ne me rends plus forcément compte.
15:42 Et surtout, quelque chose que j'aime, finalement,
15:44 c'est comme si quelqu'un d'autre disait
15:46 « Moi, je vais au foot tous les mercredis, pour moi, je gère ma boîte. »
15:49 Et j'adore ça, en fait. C'est ce qui m'anime finalement tous les jours.
15:53 Raconte-nous ton quotidien, une journée de type avec Simon.
15:56 Alors, on se réveille relativement tôt.
15:58 Après avoir dormi dans une bonne couette française.
16:00 C'est ça. On se réveille relativement tôt.
16:03 Ensuite, on check les mails.
16:05 C'est le premier truc qu'on fait pour voir s'il n'y a pas eu des problèmes,
16:07 des questions des clients, etc.
16:09 Ensuite, on check les commandes.
16:11 On va préparer les commandes.
16:13 On a une promesse qui est qu'on livre en 24-48 heures.
16:16 Souvent, c'est 24 heures. J'arrive encore à me débrouiller.
16:19 Ça commence à être un peu plus compliqué avec le volume.
16:22 On prépare les commandes.
16:24 Ensuite, on gère les petits soucis du business, finalement,
16:27 avec les usines et les transporteurs également.
16:30 Et ensuite, j'ai la chance d'avoir quelqu'un qui m'a rejoint dans l'équipe.
16:34 Et donc, du coup, maintenant, on fait une petite réunion tous les jours
16:37 pour chapeauter toutes les actions marketing.
16:40 Ensuite, on fait du marketing, on gère les opérations.
16:43 Les usines qui fabriquent les couettes sont situées dans quelle région de France ?
16:46 Dans le Nord, juste à côté de chez moi.
16:48 La terre du textile !
16:49 C'est ça, je voulais quelque chose de très court.
16:51 Et surtout, je voulais mettre un peu en lumière la région qui a un savoir-faire unique.
16:55 Là, on développe un matelas, d'ailleurs,
16:57 qui va sortir lors du salon Made in France.
17:00 Et c'est fait également juste à côté de chez nous.
17:03 Donc, en novembre prochain.
17:05 Une fois à ce jour, quel bilan tu dresses ?
17:10 Vous avez beaucoup de clients, vous continuez à démarcher.
17:13 Comment tu souhaites te développer ?
17:15 Aujourd'hui, on commence enfin à avoir un petit peu de notoriété.
17:18 Je parle des fois avec des gens qui disent "ah oui, j'ai vu passer la pub".
17:21 On commence à faire pas mal en termes de vente.
17:24 On est plutôt contents.
17:25 Malheureusement, on a affaire à des très, très gros en face de nous
17:28 qui ont des budgets 100 fois supérieurs, si ce n'est pas plus.
17:32 Donc, du coup, il faut se battre au quotidien, essayer d'innover,
17:35 essayer de montrer que nous, on a une vraie valeur ajoutée.
17:38 Parce que des fois, nos concurrents sont plus intéressants en prix,
17:42 mais leurs produits sont un petit peu moins qualitatifs
17:45 et surtout pas fabriqués en France.
17:47 Et c'est le plus compliqué.
17:48 Et puis, il y a cette éco-responsabilité qui fait partie aussi de vos valeurs et de vos produits.
17:54 C'est ça.
17:55 On a voulu faire quelque chose d'éco-responsable
17:58 avec vraiment beaucoup de valeur à l'intérieur.
18:00 Donc, par exemple, pour fabriquer nos couettes,
18:03 on utilise 100% d'énergie renouvelable.
18:05 C'est quelque chose, c'est un engagement qu'on a avec l'usine.
18:08 Donc, on est super fier de pouvoir proposer un produit
18:11 qui est un, fait en énergie renouvelable, mais également en matériaux recyclés.
18:14 J'imagine que les salons sont très importants
18:16 quand on a une jeune marque comme la tienne.
18:19 Ça tente beaucoup de ce salon TéléMédia France.
18:21 Pour nous, ça va être le moment où on va vraiment se présenter en face à face avec le public
18:25 parce qu'Internet, c'est bien, mais on ne voit pas les gens.
18:27 Là, on va enfin être en face de nos clients
18:29 et on espère faire beaucoup de salons cette année.
18:32 Oui, parler de votre produit,
18:33 essayer d'expliquer la différence de prix aussi,
18:36 parce que c'est vrai que des couettes importées,
18:39 fabriquées en Asie, coûtent moins cher.
18:41 Mais vous le disiez à l'instant,
18:43 tu le disais à l'instant,
18:44 c'est pas la même qualité.
18:46 C'est pas la même qualité.
18:47 Il n'y a pas la même durabilité derrière du produit.
18:50 Et en plus, on n'est pas forcément extrêmement plus cher que nos clients.
18:53 Ça se joue des fois à quelques euros parce que je suis jeune.
18:57 J'ai le temps pour... J'ai pas de famille à nourrir aujourd'hui.
18:59 Donc, mon but aujourd'hui n'est pas de gagner énormément d'argent,
19:03 mais de pouvoir proposer un produit abordable pour tous les Français.
19:07 Quel bilan tu te fixes pour l'objectif ?
19:10 Est-ce que tu te fixes d'ici un an ?
19:11 D'ici un an, j'aimerais bien qu'on soit dans de nouveaux pays,
19:14 que le matelas soit sorti, que tout roule, qu'on ait sorti une deuxième gamme
19:18 et qu'on soit dans d'autres pays, notamment à Singapour.
19:23 J'aimerais beaucoup aller à Singapour.
19:25 Je pense que ça peut vraiment fonctionner et ça peut intéresser pas mal de monde là-bas.
19:30 Pourquoi Singapour ?
19:32 Le "Made in France" est très recherché à l'étranger.
19:35 Et pour moi, Singapour, c'est une ville où il y a beaucoup d'étudiants déjà.
19:39 Et je pense qu'ils ont des valeurs qui se rapprochent fortement de la Couette
19:43 parce qu'ils cherchent quelque chose de fabriqué en France et avec pas mal de valeurs.
19:47 Merci beaucoup Simon. On l'espère vraiment.
19:49 Simon Lourdel, à la tête justement de la Couette française,
19:52 on l'a bien compris avec déjà un salarié, vous êtes deux déjà dans l'équipe.
19:55 On vous souhaite beaucoup de chance pour la suite
19:58 et on espère que la Couette française se vendra pleinement en France et à Singapour.
20:02 Merci beaucoup.
20:03 Merci Simon Lourdel.
20:04 On va maintenant aller se balader avec Thibaut, notre French Trotter.
20:08 Destination Occitanie et les entreprises ouvertes à la visite vous présentent
20:13 Sud Radio Cessa la France avec Thibaut le French Trotter.
20:17 Merci d'être avec nous Thibaut.
20:19 Et je crois que cette semaine la visite se passe en Occitanie et sous le signe de l'euno-tourisme.
20:26 Exactement, vous êtes bien renseignée Nathalie.
20:29 Car je me suis baladé entre terre et mer du côté de Marseillan dans l'Hérault
20:33 et là-bas j'ai visité les caves Richemere qui produisent des vins blancs, des rosés et un peu de rouge.
20:39 À consommer avec modération bien sûr, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé.
20:43 C'est un endroit résolument tourné vers l'avenir avec un aménagement circulaire à la pointe de la technologie.
20:48 Et j'y ai rencontré Dominique Georges, le responsable tourisme et événementiel
20:52 qui m'a expliqué l'origine de cette cave qui est née de la fusion des caves coopératives d'Agde et de Marseillan.
20:59 Les deux caves ont été fondées dans les années 30, la grande décennie de la coopération Languedoc.
21:04 Et la décision a été faite en 1998 de fusionner les caves comme beaucoup de caves ont fusionné dans la région.
21:13 C'est une région qui est très riche pour ses rosés, pour ses vins blancs.
21:16 Et justement la cave coopérative de Marseillan par exemple, pendant les années 30, 40 jusqu'aux années 50,
21:21 je pense, est connue comme la cave qui produisait le plus de vins blancs dans le sud de la France.
21:27 Qu'est-ce qui fait la qualité des vins blancs et des vins rosés de la région ?
21:30 Justement, on a des terres parfois qui sont assez sableux, qui sont propices à la production de vins blancs,
21:38 de cépages blancs et de cépages rouges pour faire les vins rosés.
21:42 Alors je crois que le vent a un rôle très particulier, non ?
21:44 On a deux vents prédominants. Il y a la tramontane qui est un vent sec qui souffle du nord-ouest.
21:50 Et c'est un vent qui assèche la vigne. Et donc ça empêche ce qu'on appelle les maladies cryptogamiques de se propager.
21:56 Donc le mildew, le wadium. Et par contre l'autre vent, c'est le marin qui apporte l'humidité.
22:00 Et là, ça peut être compliqué, surtout au printemps.
22:03 Oui, on comprend bien la spécificité de ces vins.
22:06 Richemers, c'est aussi un lieu qui se visite Thibaut.
22:08 Je crois que vous avez été impressionné à la fois par sa taille et sa modernité.
22:11 Oui, c'est très impressionnant. Quand vous êtes à l'intérieur, par exemple, du Ché,
22:15 vous vous déplacez sur une plateforme qui a 6 mètres de hauteur,
22:18 qui est conçue pour observer d'immenses cuves de fermentation en inox,
22:21 qui sont elles aussi ultra modernes,
22:23 qui peuvent contenir, je crois, l'équivalent de plusieurs dizaines de milliers de bouteilles.
22:27 C'est très impressionnant, comme je vous disais.
22:29 Et c'est un site industriel, mais qui reste au service d'un produit de qualité.
22:34 Et justement, Dominique nous explique comment ces installations ont été conçues.
22:37 L'idée, c'était vraiment de faire une installation qui est vraiment à la pointe de la technologie.
22:42 Comme vous le savez, les anciennes capes curvatives, ils ont servi pendant des décennies.
22:47 Mais on utilisait des cuves en béton.
22:50 Et en termes de contrôle et d'hygiène, c'est beaucoup plus compliqué.
22:56 Maintenant, comme vous voyez, là, on ne travaille que de l'inox,
22:59 qui est plus facile à nettoyer.
23:01 Pendant une fermentation, on peut décider la température de la cuve.
23:05 Voilà, et on a des pressoirs qui sont inertés, c'est-à-dire on peut protéger le jus de l'oxydation,
23:12 ce qui préserve tous ces arômes primaires qui sont dans le raisin
23:17 et qui nous permet de faire ces vins frais et faciles,
23:22 qui est la marque de fabrique des Cap-Richemere.
23:25 - Alors, quelques mots pour rappeler rapidement le processus de production,
23:28 de la récolte du raisin vers la mise en bouteille.
23:32 - Justement, pendant cette visite, on essaie de montrer d'A à Z exactement ce qui se passe,
23:37 parce qu'on a beaucoup de visiteurs qui connaissent un petit peu du vin,
23:43 mais pour beaucoup de gens, c'est vraiment un mystère.
23:47 Et donc, nous, on essaie de montrer ce voyage du raisin depuis la vigne vers la bouteille.
23:54 Et donc, on vous explique les processus de fermentation, le pressurage du raisin, c'est très important.
24:04 La récolte ici, c'est faite à 95% par des machines.
24:12 Il y a beaucoup de gens qui pensent que tout s'est fait manuellement, mais ce n'est vraiment plus le cas.
24:19 Et justement, avec les films, on vous explique exactement ce qui se passe pendant la fermentation,
24:28 pour la mise en bouteille, l'élevage des vins.
24:31 Et bien sûr, on demande aux gens de poser un maximum de questions,
24:36 parce que nous, on est là pour ça, c'est pour dévoiler un petit peu les mystères du vin.
24:41 - Merci Thibault pour cette visite.
24:43 Alors, si les auditeurs veulent plus de renseignements, il y a un site là.
24:46 - Absolument, richemere.fr.
24:49 C'est vraiment une visite pédagogique, parce qu'il y a ce film qui est excellent,
24:52 qui raconte effectivement le cycle du raisin de la vigne à la bouteille.
24:56 - Voilà, vous avez donné envie de le visiter. C'est une visite qui convient aux petits comme aux grands.
25:01 - Sud Radio CSA la France, avec Thibault Lefrenche-Trotter.
25:05 - Avec Destination Occitanie et les entreprises ouvertes à la visite.
25:10 - Et on arrive déjà à la fin de cette émission. Merci chers auditeurs de nous avoir suivis.
25:15 On vous donne rendez-vous la semaine prochaine, même jour, même heure et même radio.
25:20 Et surtout d'ici là, portez-vous bien.
25:22 - Sud Radio CSA la France, Nathalie Schrengerma.
25:25 - Avec le réseau des chambres de métier et de l'artisanat, artisans de la nouvelle économie.

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