Avec Gilles Martin-Chauffier, romancier et journaliste, auteur de "Les lettres qataries" (Editions Albin Michel)
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NewsTranscription
00:009h-10h, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
00:05...
00:13Bah oui, c'est aussi un peu une balade en France avec le French Can-Can.
00:17Pour recevoir Gilles Martin-Chauffier. Bonjour.
00:20Bonjour.
00:21Vous savez pourquoi, Gilles Martin-Chauffier, le French Can-Can ?
00:24Parce que bon, ça est parti de la France.
00:26Ah oui, c'est...
00:27C'est le moins qu'on puisse dire, hein.
00:29C'est même la France dont je fais l'éloge de Mont-Léon.
00:32Non mais totalement, totalement.
00:33Donc c'est pour ça qu'on le diffuse.
00:35Et puis parce que cette célèbre danse va bientôt être classée au patrimoine culturel immatériel.
00:41Donc le French Can-Can.
00:44Alors, votre livre, Les Lettres qu'attarient,
00:47c'était aux éditions Albin Michel avec cette petite légende aussi,
00:51le bandeau, Ils sont fous, c'est français.
00:54Donc à la manière du Montesquieu, des lettres persannes,
00:59vous avez rédigé ce roman.
01:02Vous êtes journaliste et vous êtes romancier.
01:04Donc vous avez une double plume, si je puis dire.
01:07Et c'est le voyage d'un jeune Qatari en France qui a écrit à son cousin
01:13et qui nous raconte un peu la France qu'il voit.
01:15L'idée c'était de reprendre, d'avoir un regard amusé sur la France
01:20en montrant une trentaine, il y a 30 lettres, à chaque fois à 30 endroits
01:25où ce diplomate qui est à l'ambassade du Qatar en France se promène en France.
01:30Donc il va aller au Centre de l'Agriculture, il va aller à une corrida
01:34parce que Dassault est installé à Bayonne.
01:37Il va aller à la Fashion Week, il va emmener sa petite amie à un match du PSG.
01:43Il se promène un peu partout et à chaque fois ça permet de raconter
01:47exactement comment fonctionne la France.
01:49Et l'idée c'était de faire comme Montesquieu, c'était un regard étranger et amusé.
01:55Mais la philosophie du livre en fait, ce que je voulais montrer,
01:59c'est qu'on aime la France, le reste du monde aime la France
02:04pour des raisons que la France n'accepte plus aujourd'hui.
02:06C'est pour ça que ça m'amuse beaucoup que vous mettiez le French Conquer.
02:09Lui quand il vient, ce diplomate, il croit qu'il arrive,
02:13il vient rencontrer la France que le monde entier adore,
02:17c'est-à-dire une France moqueuse, fashion, mode, marrante, cynique,
02:22danseuse, picoleuse, libertine, etc.
02:26Et donc pour lui la France c'est Madame de Sévigné,
02:29c'est la Goulue et le French Conquant.
02:31Versailles encore.
02:32C'est Versailles.
02:33C'est toute une France fastueuse, mais surtout une France cynique
02:37qui s'assume qu'elle est heureuse.
02:39Et il tombe sur un pays qui n'est pas du tout la coupe de champagne qu'il croyait,
02:43mais le bol de larmes qui est devenu la société française actuelle.
02:46Et donc tout le livre c'est le contraste entre ce que la France imagine qu'elle a été
02:52et cette façon de toujours regarder vers l'arrière.
02:56La France, et c'est drôle parce que tout à l'heure j'entendais vos auditeurs
03:00qui disaient vous avez évoqué Trump.
03:02Le discours de Trump, il est complètement cinglé.
03:05Pour nous français quand on entend ces promesses délirantes
03:07de couper le Groenland, d'attaquer le Panama,
03:10on se dit qu'il est complètement tombé sur la tête.
03:12Mais en même temps, quand il fait un discours qui dit
03:15l'âge d'or commence, jamais les choses ne sont aussi belles pour l'Amérique,
03:19nos enfants vont vivre mieux que nous,
03:21on se dit mais c'est fou qu'il se dise ça.
03:23Quand nous on entend Michel Barnier, François Bayrou,
03:26des petits discours assoupis, prendre aucune réforme,
03:31jamais accepter de prendre un risque d'impopularité,
03:36on se dit mais c'est fou.
03:38Oui la France elle dort complètement.
03:40Et donc le livre c'est tout le temps ce côté,
03:44il faut que...
03:46La France elle a un côté quand même la douerière
03:49qui se croit toujours jeune et jolie.
03:51Et là le diplomate se promène entre son amour
03:54et sa fascination pour la France
03:56et sa déception quotidienne quand il la rencontre.
03:59C'est ça qui est particulièrement intéressant
04:01et ça se lit, ça se picore d'ailleurs.
04:04C'est vrai parce que vous allez de lieu en lieu,
04:07de mois en mois aussi puisque c'est un voyage,
04:10il y a la politique, il y a un regard un peu sur tout,
04:13sur tout ce que l'on a vécu d'ailleurs.
04:15Il y a des lieux, tout ce que l'on vit.
04:17Et il y a les gens.
04:19Cézanne disait que le génie de la peinture
04:22c'est quand vous savez faire des portraits.
04:24Et pour moi le génie de la littérature
04:26c'est les gens qui savent des portraits.
04:28C'est-à-dire le Cardinal de Reims,
04:30Saint-Simon, Châteaubriand,
04:32les grands portraitistes.
04:34Je me suis beaucoup amusé à faire des portraits
04:37un peu de tout le monde, de Rachida Datti,
04:39de Depardieu, du Pomoretti,
04:41de Macron naturellement, de Mélenchon.
04:44Et ça c'est ce qu'est le plaisir de la littérature.
04:48Absolument, avec votre plume.
04:50En plus on rappelle que vous avez déjà eu
04:52Prix Renaudot, Prix Interallié, etc.
04:54pour d'autres romans.
04:56Donc vous savez effectivement raconter tout ça.
05:01Vous avez pris un Qatari.
05:04Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi ?
05:06Alors d'abord il y a la référence culturelle.
05:09C'est-à-dire puisque Montesquieu avait pris un persan,
05:12l'idée c'était...
05:14La France a cette manie,
05:17c'est que pour que quelque chose de nouveau marche,
05:20il faut quand même qu'elle emprunte les habits de l'ancien.
05:23Ça c'est très français comme démarche.
05:24Et là je me suis dit bon ben je vais refaire
05:26ce qu'a fait Montesquieu,
05:27ce qu'avait fait aussi Pierre Daninos,
05:29ou ce qu'avait fait André Morois
05:32quand il décrivait l'Angleterre.
05:33C'est-à-dire d'avoir un regard étranger.
05:35Et lui c'était un persan.
05:37Je ne pouvais pas reprendre un persan aujourd'hui
05:39parce qu'un diplomate iranien
05:41ne serait pas allé au PSG,
05:43ne serait pas allé à la Fashion Week,
05:45n'aurait pas fait la soirée du Beaujolais Nouveau.
05:47En revanche,
05:49c'était très important pour moi
05:51que ce soit un diplomate musulman.
05:53Parce que quand même le grand problème de la France,
05:55le problème existentiel et moral de la France aujourd'hui,
05:59c'est ses rapports avec les musulmans
06:01et avec la communauté arabe.
06:03Donc c'était très important pour moi
06:05que ce soit lui, pour ne pas tourner autour des mots
06:07et qu'on aborde vraiment les sujets.
06:09Ce qui fait mal.
06:11C'était vraiment de mettre un peu de thé à l'amande
06:13sur les plaies françaises.
06:15Et donc j'y suis allé avec un Qatari.
06:17Moi je me suis dit,
06:19évidemment on sait que le Qatar
06:21aujourd'hui régule
06:23une partie de la France si je puis dire.
06:25Oui mais ça, à la limite,
06:27on ne parle pas du tout...
06:29Non, c'est vrai, de politique.
06:31On ne parle pas du tout du Qatar.
06:33Le type est un Qatari
06:35parce que c'est un fils de famille,
06:37un diplomate, amusant,
06:39et puis il va tomber amoureux d'une française.
06:41Et donc il pourrait être émiratis.
06:43C'est assez amusant cette façon de...
06:45Le Qatar,
06:47en même temps c'est intéressant que vous disiez ça
06:49parce que c'est typique de la France ça.
06:51La France se fait des films
06:53sur le Qatar.
06:55Personne ne sait rien sur le Qatar,
06:57mais on prête mille...
06:59Quand on avait dit, il y a eu un nombre fou
07:01de morts à la construction
07:03des stades,
07:05finalement tout s'est passé, tout le monde y est venu.
07:07On avait dit, il ne faut pas aller au Qatar,
07:09c'est impensable.
07:11Vous pensez bien que les joueurs de foot français,
07:13vous leur dire, vous n'allez pas aller au Qatar,
07:15alors que toutes leurs copines sont à Dubaï,
07:17juste à côté,
07:19en train d'exhiber en Ferrari
07:21leur quinquairie, la place Vendôme,
07:23leurs petits copains qui sont entrepreneurs en Bitcoin,
07:25c'est le paradis terrestre pour eux.
07:27Le Qatar, on en fait un monstre,
07:29et puis finalement on vit quotidiennement avec lui.
07:31Donc ça m'amuse aussi ça,
07:33de montrer les incohérences
07:35de la mentalité
07:37et des oucas moraux de la France.
07:39Vous vous arrêtez aussi sur la laïcité ?
07:41Ah bah oui, beaucoup.
07:43Dites aux auditeurs
07:45comment un jeune Qatari
07:47peut parler de la laïcité
07:49à travers
07:51votre récit ?
07:53Le problème, c'est que lui,
07:55il voit les choses, à la limite
07:57comme le monde entier les voit.
07:59La France dit, on est le pays de la laïcité.
08:01Mais le pays de la laïcité,
08:03ça veut dire que l'Etat est séparé de la religion.
08:05Toute l'Europe est laïque.
08:07Il n'y a qu'en France qu'on en fait
08:09un raisonnement quotidien,
08:11on dit, on est la France de la laïcité.
08:13Comme on est la France des droits de l'homme.
08:15Non, il y a énormément
08:17de pays qui sont laïcs.
08:19Et ils n'en font pas une histoire.
08:21Et chez nous, en plus, la déesse laïcité
08:23est devenue une déesse,
08:25j'ai envie de dire, aussi intégriste
08:27que l'islam d'une certaine manière.
08:29Dans quel pays on dit
08:31ah bah non, vous ne pouvez pas porter de voile ?
08:33Dans quel pays on s'occupe
08:35de
08:37vérifier la façon dont s'habillent
08:39les gens ? À part les dictatures
08:41comme l'Iran. En France,
08:43c'est impensable d'en arriver là.
08:45Pourquoi
08:47est-on arrivé là ?
08:49Je vous le demande. C'est absurde.
08:51En plus, ça ne marche pas. Parce que ça fait
08:5325 ans qu'on nous fait des lois sur le voile,
08:5525 ans qu'on en discute et 25 ans
08:57qu'on ne sait pas les appliquer et qu'on ne les applique pas.
08:59Et qu'en plus, le voile, d'une certaine manière,
09:01c'est très maladroit de se poser au voile.
09:03Les religions,
09:05elles sont
09:07odieuses quand elles sont puissantes
09:09et elles deviennent extrêmement populaires quand on leur tape dessus.
09:11Et plus vous tapez sur l'islam en France,
09:13plus, d'une certaine manière, vous le rendez populaire.
09:15Et donc, moi, ce que je vois, ce que raconte...
09:17Oui, mais certains disent, oui, mais aussi, attendez,
09:19à travers le voile, le port du voile
09:21qui a explosé quand même, ce qui n'était pas
09:23le cas auparavant, il y a une dizaine, il y a une quinzaine d'années,
09:25quand vous allez dans les quartiers
09:27un petit peu partout, même en ville, de façon
09:29en fait assez traditionnelle, on dit, oui,
09:31il y a une volonté derrière de faire
09:33du prosélytisme pour développer
09:35en fait la religion.
09:36D'abord, il y a une chose qu'il faut bien dire, c'est que
09:38comme il y a maintenant, il y a 15 ans, il y avait peut-être
09:403 ou 4 millions de musulmans, maintenant il y en a 6 ou 7,
09:42il y en a plus, donc on voit plus de voiles.
09:44Moi, des voiles, j'habite
09:46Paris, j'habite à la Bastille, je vais en
09:48vacances en Bretagne, dans le Morbihan,
09:50j'en vois quasiment jamais.
09:52Alors là, c'est un peu à part.
09:54Ben non, c'est pas du tout à part.
09:56Paris, c'est quand même 3 millions d'habitants.
09:58Paris, bien sûr, mais la Bretagne
10:00est un petit peu à part.
10:02On fait des montagnes,
10:04il y a un phénomène qui est quand même le phénomène
10:06des réseaux
10:09et de l'information permanente.
10:12Vous savez, on disait,
10:14Nietzsche disait, la presse, c'est la fausse alerte permanente.
10:16J'ai envie de dire, les réseaux
10:18et la presse
10:20continuent énormément.
10:22Dès qu'il se passe quelque chose,
10:24c'est raconté,
10:26re-raconté, contredit,
10:28interprété,
10:30le moindre caillou devient un Himalaya
10:32pour 24 heures, parce qu'après,
10:34ça disparaît. Le voile,
10:36c'est l'avis du
10:38diplomate, il reflète le mien,
10:40on en fait une montagne.
10:42– Tout le monde n'est pas d'accord avec vous,
10:44sur ce sujet, bien sûr,
10:46mais c'est pour ça qu'il y a un débat.
10:48– Je pense que c'est pour ça qu'il y a un débat,
10:50c'est qu'en fait, les gens ont tendance,
10:52ce qui est très important,
10:54en fait, on raisonne par catégorie
10:56en France, et les gens disent les musulmans.
10:58Ça n'existe pas, les musulmans.
11:00Moi, je regarde le journal de 20h,
11:02j'étais rédacteur en chef de match pendant 25 ans.
11:04Tous les soirs, depuis 25 ans,
11:06je regarde le journal de 20h de TF1
11:08pour savoir les images que tous les Français
11:10ont vues, et qu'il ne faut pas que je mette dans mon journal
11:12le lundi suivant.
11:14Tous les soirs, je dis bien tous les soirs,
11:16si on regarde le journal de 20h, vous allez tomber sur
11:18un musulman ou un arabe qui sera
11:20banquier, qui sera maraîcher,
11:22qui sera leader de la
11:24SGT, ils sont partout,
11:26Français parfaitement intégrés,
11:28et évidemment, on ne pose,
11:30on ne met l'œil que sur le 1%
11:32des derniers arrivés
11:34qui mettent le chaos.
11:36D'ailleurs, Djamel,
11:38qui est très drôle,
11:40il avait surnommé
11:42l'arabe qui cache la forêt.
11:44Et je pense
11:46qu'on ne devrait pas
11:48raisonner par catégorie, on ne devrait pas se faire peur.
11:50La France se fait peur,
11:52et c'est un peu
11:54le problème de ce livre, ce que j'essaie de montrer,
11:56c'est qu'on vit sur le coupon,
11:58on vit en arrière, on a toujours le regard vers l'arrière,
12:00et on est plus
12:02radieux,
12:04co-optimiste, croyant, allant de l'avant,
12:06on a peur de tout, et maintenant, on a peur d'une gamine
12:08qui porte le voile, c'est grotesque.
12:10– Allez, vous êtes d'accord, pas d'accord ?
12:12Tiens, si vous voulez réagir, 0826-300-300,
12:14Gilles-Martin Chauffier,
12:16avec un voyage assez étonnant
12:18et corsif en France,
12:20avec de l'humour aussi, et mon invité dans La Vérité en face
12:22jusqu'à 10h.
12:24– 9h10, Sud Radio,
12:26La Vérité en face, Patrick Roger.
12:28– La Vérité en face avec Gilles-Martin
12:30Chauffier,
12:32romancier, ancien journaliste,
12:34journaliste toujours, un jour
12:36journaliste toujours,
12:38pendant une trentaine d'années absolument,
12:40ils sont fous, c'est français,
12:42les lettres Qataris,
12:44le voyage en France
12:46d'un jeune diplomate, et qui raconte à son cousin
12:48ce qu'est la France aujourd'hui,
12:50tel que lui la voyait avant.
12:52D'ailleurs, je ne vais pas
12:54tout dévoiler,
12:56même si c'est un roman, mais quand il quitte
12:58la France, il se dit, aïe,
13:00il n'y a plus du tout ce que c'était quand il arrive
13:02en Italie.
13:04– Oui, en même temps...
13:06– Non mais c'est vrai, il y a une forme de mélancolie,
13:08de tristesse en France,
13:10qu'il n'y a plus quand il arrive en Italie.
13:12– Il a une déception
13:14par rapport à la France, parce qu'elle n'a pas
13:16le côté flamboyant,
13:18enthousiasmant qu'il espérait,
13:20et il trouve que la France est un pays
13:22qui est replié sur lui-même, désespéré,
13:24qui ne voit que le négatif
13:26chez lui.
13:28– J'allais dire que l'autre jour,
13:30je vous entendais que vous parliez de Trump,
13:32c'était extraordinaire,
13:34quand le discours de Trump a lieu,
13:36de quoi il parle Trump ?
13:38Il dit, on va planter un drapeau sur Mars.
13:40Et nous, quand on fait
13:42le grand discours de l'année,
13:44François Bayrou,
13:46ou même plutôt Emmanuel Macron,
13:48qu'est-ce qu'on a fait de fantastique cette année ?
13:50On a restauré Notre-Dame.
13:52Et à un côté, on est tout le temps
13:54en train de regarder en arrière,
13:56le premier jour,
13:58il arrive à la Maison-Blanche, il met 500 milliards
14:00sur la table pour faire des usines
14:02d'intelligence artificielle, et nous on dit
14:04il va falloir qu'on fasse des règlements
14:06et qu'on contrôle un peu,
14:08qu'on établisse des normes.
14:10C'est pas comme ça qu'on vit.
14:12– Il faudrait rétablir l'enthousiasme
14:14dans le pays,
14:16en France.
14:18– En France, on ne fait plus rien.
14:20La France est bloquée.
14:22Tout à l'heure, on parlait de l'immigration.
14:24Qu'est-ce qui fait que l'immigration
14:26est le problème en France ?
14:28L'immigration n'est pas le problème.
14:30Le problème en France, c'est la justice.
14:32La justice ne prend pas les mesures.
14:34Les squatteurs, on les ménage.
14:36Les gens qui ont l'UQTF,
14:38on les fiche pas dehors.
14:40Il y a une espèce de rancœur générale
14:42qui fait qu'on se dit,
14:44ce pays est bloqué, ce pays est arrêté,
14:46ce pays n'avance plus,
14:48et les gens n'ont aucun moral.
14:50Quand je vous dis tout à l'heure
14:52que la justice n'a pas de courage,
14:54toute la conversation que vous avez eue
14:56avant que j'arrive,
14:58c'était ça.
15:00On n'arrête pas
15:02à faire un budget.
15:04On a besoin d'argent.
15:06Est-ce que vous pensez normal
15:08d'entendre un ministre vous dire
15:10que des retraités à 2000 euros
15:12seront des retraités riches ?
15:14C'est se foutre du monde !
15:16Est-ce qu'on se rend compte du nombre
15:18d'économies qu'on pourrait faire dans ce pays ?
15:20Du nombre d'agences qui servent à rien.
15:22Du nombre de...
15:24Même...
15:26Le centre...
15:28Il y a le Parlement,
15:30il y a le Sénat,
15:32le centre économique et social
15:34qui fait exactement le travail
15:36des commissions d'enquête du Sénat et du Sénat.
15:38Il y a des économies à faire partout ?
15:40Non, pas du tout.
15:42Il faut qu'on aille prendre 50 euros dans la poche
15:44des retraités qui ont 2200 euros
15:46de retraite par mois.
15:48C'est grotesque.
15:50C'est un manque total de courage.
15:52Écoutez...
15:54Puisque vous avez du temps,
15:56continuez d'écrire
15:58et écrivez un programme.
16:00Je suis très fort pour dégommer
16:02celui des autres.
16:04Est-ce que les retraités devraient davantage s'impliquer
16:06aujourd'hui, peut-être avoir plus de poids
16:08puisqu'ils ont plus de temps
16:10sur des grandes décisions ?
16:12Les retraités ?
16:14Oui, mais c'est forcément les politiques.
16:16Quand vous tombez
16:18sur des enquiquineurs,
16:20par exemple des écolos,
16:22dès qu'on veut faire un petit barrage, il y a toujours
16:24quelqu'un qui vous trouve un scarabée qui prune,
16:26qui est le seul endroit en Europe où s'est réfugié.
16:28Là, il n'y a que
16:30des retraités.
16:32C'est les associations
16:34qui sont très importantes
16:36dans le tissu social,
16:38économique.
16:40Les associations de Rivlin, par exemple, c'est beaucoup des retraités.
16:42C'est quasiment que des retraités.
16:44Il y avait ce fameux type
16:46qui élève des chèvres
16:48près du Mont-Saint-Michel,
16:50qui s'est fait harceler par des écolos,
16:52en tout 75 ans.
16:54C'est odieux !
16:56En tout cas,
16:58lisez ce livre !
17:00Gilles-Martin Chauffier,
17:02c'est formidable, ça se picore,
17:04les lettres qu'a tari, c'est un voyage
17:06assez étonnant en France.
17:08On termine par le Franche Cancan.
17:10La célèbre danse,
17:12bientôt classée
17:14au patrimoine culturel immatériel.
17:16Jacques Chirac voulait même
17:18faire entrer la goulue au Panthéon.
17:20Je trouve une idée géniale.
17:22C'est vrai.
17:24Et puis, ça permet de faire du sport.
17:26Dans un instant,
17:28vous allez danser autour de l'actualité
17:30avec Valérie Expert, Gilles Gansman,
17:3210h30, André Bercoff ce midi, Les Vraies Voix ce soir,
17:34et évidemment toutes les émissions.