• l’année dernière
C'est ça la France présenté par Nathalie Guirma.

Avec Anaïs Aidoud, comédienne et Xavier Lenrouilly, président de Antares Sellier.

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##C_EST_CA_LA_FRANCE-2023-12-17##

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Transcription
00:00 Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisan de la nouvelle économie présente
00:05 Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma
00:09 Mesdames, Messieurs, bonjour, quel plaisir de vous retrouver tous les dimanches à 13h30 sur Sud Radio
00:15 Dans votre émission qui met en avant les entrepreneurs qui font le choix du produire en France
00:19 qui innovent pour privilégier les circuits courts
00:22 Noël approche à grands pas
00:25 Noël d'autrefois
00:30 Vous aviez une âme
00:38 Et oui, on ne se lasse pas de cette voix, Charles Aznavour qui est avec nous
00:42 Noël approche, effectivement, on en profite pour vous faire découvrir de belles initiatives made in France
00:47 Tout à l'heure nous ferons découvrir un salier français au savoir-faire d'excellence
00:51 qui fabrique en France, qui vend dans le monde entier des produits d'exception depuis plus de 20 ans
00:56 Mais tout de suite, nous accueillons au micro de Sud Radio une jeune femme talentueuse, comédienne, humoriste, réalisatrice, scénariste
01:05 et désormais défonceuse du savoir-faire français
01:08 Sud Radio Cessa la France
01:10 Merci d'être avec nous, Anaïssa Aydou
01:12 Merci
01:13 Alors on est content de vous avoir
01:15 Pour nos auditeurs de Sud Radio qui ne vous connaissent pas
01:18 j'ai lu sur internet, sur Wikipédia pour tout vous dire
01:21 que c'est Jean-Yves Lafesse qui vous a donné envie de vous lancer dans ce métier
01:26 Oui c'est vrai, c'est drôle, c'est surtout une rencontre avec lui
01:31 Je l'ai rencontré à Lille, un moment de ma vie où j'étais un peu perdue
01:35 J'avais terminé mes études et je faisais un petit boulot à Londres
01:39 J'étais perdue, je ne savais pas quoi faire et j'ai toujours voulu faire du théâtre
01:43 et il m'a dit "Moi je pense que tu as quelque chose, je t'entends dire des conneries au loin
01:47 arrête tout, fais du théâtre et je vais te présenter quelqu'un
01:50 avec qui tu vas pouvoir passer un casting pour jouer dans une première pièce"
01:55 et ça a été une révélation, j'ai changé complètement de voix
01:58 Il vous a mis le pied à l'étrier finalement
02:00 Alors votre métier premier c'est l'écriture, la réalisation
02:04 Vous jouez donc, on le disait, la comédie également
02:06 Moi j'invite les auditeurs à découvrir vos vidéos qui sont très drôles
02:10 J'ai vu plusieurs, Daniel O'Toey, Joey Starr, vous êtes assez gonflé quand même
02:16 C'est au fil des rencontres, Daniel O'Toey, j'ai été proche de lui pendant plus de deux ans
02:24 parce que j'étais bébé-citeur de son fils
02:26 C'est comme ça que vous l'avez connu ?
02:28 Oui, et après Joey Starr, c'est pareil, on s'est rencontrés
02:32 Le milieu est assez fermé, mais quand on essaie de proposer des projets, d'amener des choses
02:41 on peut y arriver, rien n'est impossible
02:44 et je pense que le plus grand des talents c'est de réussir à faire des films, à faire des choses
02:49 et à pousser des barrières
02:51 Donc moi je l'ai fait par moi-même
02:53 Je pense qu'il ne faut pas forcément passer toujours par des agents, des choses comme ça
02:56 Il faut entreprendre, c'est le mot, et c'est pour ça que j'entreprends énormément
03:00 Dans le risque de me planter, mais c'est pas grave, j'aurai essayé
03:04 Il faut tenter, vous aimez entreprendre
03:07 Justement, dernièrement, vous avez décidé de créer un lieu aux créateurs
03:11 dans le 16ème à Paris, rue des Belles-Feuilles
03:14 Finalement, vous vous êtes mis à défendre, de fabriquer en France
03:17 Alors racontez-nous, comment vous est venue cette idée de dédier ce lieu à différents créateurs
03:23 En fait, ça a commencé par le confinement
03:26 parce que pendant le confinement, je ne pouvais plus jouer au théâtre, je ne pouvais plus rien faire
03:31 et donc la seule chose qu'on avait le droit, c'était de se balader dans les rues pour faire du click and collect à l'époque
03:36 Et donc moi je me suis amusée à prendre ma caméra et je filmais tous les commerçants
03:40 Et après ça s'est étendu aux marques
03:43 J'allais chez des gens et je les filmais en train de présenter leurs créations
03:49 J'ai rencontré plein de filles qui m'ont dit "Ah bah voilà, moi j'ai une marque de bijoux, je vends sur Instagram"
03:54 Et il y en a énormément
03:56 Et en fait, elles ont toutes des super collections "made in France"
04:00 Elles sont hyper engagées, c'est généralement des femmes qui sont en reconversion
04:05 Elles ont été avocates pendant 10 ans, elles se disent "Allez, je fais quelque chose qui me plaît vraiment"
04:09 C'est des profils de femmes que j'ai adoré
04:11 Et je me suis dit "Ce serait formidable de regrouper toutes ces femmes dans un lieu"
04:15 - Création d'écosystèmes avec toutes ces femmes
04:18 - Oui, elles n'ont pas forcément les moyens, elles, de prendre des boutiques
04:21 Parce qu'elles n'ont pas assez de stock, il faut prendre du personnel, etc
04:26 Là, ce qui est bien, c'est que c'est un lieu de création
04:28 Moi, j'amène mon serveur à faire en tant que productrice, je fais des interviews, je fais plein de choses
04:32 J'alimente leurs pages, je les aide à faire des photos pour leur réseau
04:36 Et elles, en fait, elles viennent s'installer là pour une semaine, deux semaines
04:40 Et c'est formidable aussi parce qu'en tant qu'entrepreneur, on est souvent tout seul
04:45 Moi, en tant que scénariste, je suis tout le temps toute seule
04:47 Donc là, je trouve qu'en fait, on rencontre des gens, on partage
04:51 - Comme une maison d'artistes, on a plusieurs artistes dans un même lieu
04:54 On peut se conseiller, on peut s'entraider, on peut même faire des collaborations ensemble
04:59 - Oui, c'est ça
05:00 Et surtout, on n'est pas seul
05:04 Et aussi, on se détache un peu des réseaux, mine de rien
05:07 Parce que moi, je n'ai jamais entendu quelqu'un dire
05:09 "Ah, j'ai passé trois heures ce matin sur Instagram, c'est le bonheur"
05:12 Tout le monde en souffre
05:14 Donc le commerce de proximité aussi, pour les enfants du quartier, pour tout le monde en fait
05:19 Hier, on a fait un pot, on a rencontré des gens
05:23 Ça fait du bien, l'humain
05:25 - Ce qui est intéressant, c'est ce roulement
05:27 Comment vous les choisissez, ces créateurs ?
05:29 C'est selon leur profil ? Leur histoire ?
05:33 - Oui, selon la manière de fabriquer
05:36 On est très à l'écoute de leurs choix
05:42 On a des ateliers, on essaie de prendre du "made in France", des produits de qualité
05:48 Et c'est aussi des rencontres humaines avec des entrepreneurs qui défendent l'artisanat français
05:57 C'est vrai qu'on essaie d'être très éthique dans nos choix
06:00 - On a l'idée, l'idée est belle, maintenant il faut la réaliser
06:03 Quelles ont été les principales difficultés rencontrées pour créer ce lieu de création ?
06:09 - Je pense que même la veille, on n'était pas sûr d'ouvrir
06:12 C'est épouvantable, en France, pour ouvrir un commerce
06:16 - C'est le parcours du combattant
06:19 - C'est le parcours du combattant, il faut les cautions, les prêts, c'est tout un truc
06:24 Alors moi, j'ai eu la chance de m'associer avec quelqu'un d'extraordinaire
06:30 Qui travaille dans l'art, qui est collectionneur d'art
06:33 Et à qui du coup, j'ai fait un business plan
06:36 En expliquant que j'avais déjà travaillé avec des créatrices
06:39 Que j'avais déjà fait des pop-up de Noël, des marchés de Noël avec le 16ème
06:43 Et du coup, il s'est associé avec moi pour monter la boîte, etc
06:47 Donc j'ai été soutenue par un particulier et pas par des banques
06:51 - Vous avez fait le tour des banques également ?
06:53 - Non, non, pas du tout
06:55 En fait, j'ai saisi une opportunité
06:57 Et là, je reçois par jour, depuis que c'est ouvert
07:00 Plein de demandes de créatrices qui veulent venir
07:03 Donc voilà, les pop-up, c'est à la mode
07:06 Ça permet aussi de vous tester, si vous montez votre marque
07:10 On ne sait pas, on n'a pas vu le public encore
07:13 Vous venez une semaine et vous voyez si potentiellement ça plaît
07:16 Les retours des clients, etc
07:18 - Et comment fait-on pour ne pas se décourager justement
07:22 Quand on crée justement un lieu, quand on a envie de s'installer
07:26 Face aux difficultés, comment fait-on pour garder le moral, pour avancer ?
07:30 - C'est vrai qu'après, garder le moral, non c'est dur
07:32 Il y a plein de charges, il y a les assurances
07:35 En fait, ce qu'il faut se dire, c'est que la majorité des gens vous disent que ce n'est pas possible
07:40 Même l'assureur, il me dit "mais tu te rends compte, c'est un dégât des eaux, des vols, du casque, du bruit"
07:46 - En fait, on vous décourage à chaque étape
07:48 - Les gilets jaunes, je ne sais pas, les manifestations, les Jeux Olympiques qui vont arriver
07:51 J'ai dit "bon bah je signe quand même"
07:53 Au pire, quoi
07:55 - Ce qui est intéressant, c'est que ce lieu, il va régulièrement changer de visage
07:59 Vous avez même envie d'y exposer des artistes
08:01 - Oui, j'ai des artistes émergents qui vont arriver
08:03 De tous les pays du monde
08:05 Parce que je collabore avec un ambassadeur de l'art à l'UNESCO
08:08 Qui, lui, soutient plein d'artistes
08:13 Et donc là, j'en ai rencontré beaucoup
08:17 Il y a, je pense, à Cédric Boccarat qui fait de l'abstrait
08:23 J'ai rencontré plein de gens
08:25 Et à partir de février, toutes les semaines, on va également exposer des artistes au mur
08:30 - Donc il y a cette envie de faire de ce lieu un lieu de culture, un lieu d'échange
08:35 Un lieu ouvert à tous, un lieu de qualité
08:37 - Oui, voilà
08:39 - Et ça commence ?
08:41 - On a ouvert lundi dernier
08:43 Donc là, ça commence tout le mois de décembre et janvier
08:46 C'est que des créatrices, on en profite pour les cadeaux de Noël, les fêtes
08:50 Et voilà, donc n'achetez pas sur Amazon
08:52 - C'est vrai, il y a un certain confort
08:55 On est à la maison le soir, on se commande des petits bijoux, des petites choses
09:00 - Là, on peut rencontrer ceux qui fabriquent les bijoux
09:02 - On met un visage, on met une histoire
09:05 - Et du coup, ça prend une autre dimension
09:07 - L'histoire aussi
09:09 L'histoire, généralement, c'est des histoires formidables
09:12 J'ai une maman qui tricotait quand son enfant dormait
09:15 Elle a monté sa marque
09:17 C'est des histoires de femmes, de créatrices
09:20 C'est formidable, moi, je trouve
09:21 - Merci beaucoup, Anaïs
09:22 Alors, rappelez-nous l'adresse
09:23 - 11 rue des Bellefeuilles
09:25 C'est juste à côté de la place de Mexico, métro Trocadéro
09:28 - Je pense que là, c'est très précis
09:30 - Voilà, c'est bon
09:31 - Merci beaucoup, Anaïs, d'avoir pris le temps de nous présenter ce très joli projet
09:36 On va se quitter un court instant
09:38 Et on se retrouve juste après pour découvrir une entreprise d'excellence dans le domaine de la sellerie
09:42 Qui fabrique tout sur le territoire
09:44 Et qui exporte dans le monde entier son savoir-faire
09:47 Et vous verrez également comment on innove dans ce secteur, à tout de suite
09:50 - Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisan de la nouvelle économie présente
09:55 - Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma
09:59 - Nous voilà de retour dans Cessa la France, l'émission du savoir-faire français
10:04 Et je vous emmène tout de suite en Charente-Maritime
10:07 Découvrir une autre entreprise française
10:09 Constamment à la recherche d'excellence, de performance, de bien-être
10:13 Pour un couple en particulier, celui du cheval cavalier
10:17 - Sud Radio Cessa la France
10:19 - Et nous sommes en ligne avec Xavier Lanrouilly
10:22 Président, directeur général et fondateur d'Antares
10:25 Bonjour Xavier !
10:27 - Bonjour
10:28 - Vous êtes installé près de Sainte-Encharente-Maritime
10:30 Merci d'être au micro de Sud Radio
10:32 Alors dans cette émission, on prend plaisir à faire découvrir aux auditeurs
10:35 6 entreprises d'excellence et c'est votre cas
10:38 Là on est dans la haute couture de la sellerie
10:40 Vous avez créé cette entreprise il y a 23 ans
10:43 Alors désormais elle compte 100 salariés en France
10:46 80 autres employés dans le monde
10:49 Au Canada, l'Argentine, les Etats-Unis, en tout
10:52 Vous réalisez un chiffre d'affaires de 22 millions d'euros
10:55 Donc c'est une belle success story française
10:57 La sellerie c'est un savoir-faire que l'on maîtrise en France
11:01 On peut le dire, c'est un savoir-faire qui est reconnu à l'international
11:04 - Oui, oui, tout à fait
11:05 Je pense que la sellerie française fait partie des fleurons de notre pays
11:09 En matière d'artisanat, oui
11:11 - Ça c'est dû à quoi ?
11:13 J'imagine qu'il y a Hermès qui en fait partie
11:15 qui a ouvert la voie
11:16 Mais vous, vous n'êtes pas du tout dans la maroquinerie
11:18 Vous êtes équipementier, vous êtes vraiment dans la sellerie ?
11:21 - Exactement
11:22 Alors pourquoi ?
11:23 Je pense que la France est déjà un pays de cheval
11:26 On a beaucoup d'éleveurs, beaucoup de cavaliers
11:29 C'est un sport qui nous permet de ramener en règle générale des médailles
11:34 Que ce soit dans les championnats européens, mondiaux ou aux Jeux Olympiques
11:38 Et forcément à côté de cette pratique
11:41 est né un artisanat dédié à la conception d'un matériel
11:48 destiné à la pratique de l'équitation
11:50 - Comment vous expliquez le succès d'Antares ?
11:52 De quelle façon vous avez réussi à vous imposer dans ce secteur ?
11:56 - Je l'explique relativement simplement
12:00 Je pense qu'on a essayé, et on a essayé et on essaye encore
12:05 de faire notre métier de la meilleure façon qui soit
12:08 d'être le plus pertinent possible dans les produits qu'on offre aux chevaux et aux cavaliers
12:13 Alors effectivement, vous avez mis le doigt sur la grande question
12:19 On est souvent catalogués comme des maroquiniers de luxe
12:23 et effectivement nous ne sommes pas des maroquiniers de luxe
12:26 On fabrique effectivement des très beaux produits en cuir
12:29 mais notre objectif est vraiment d'être un équipementier sportif
12:33 et de proposer un équipement qui soit le plus pertinent possible
12:39 pour être un paramètre de la performance des couples chevaux et cavaliers
12:42 - On est dans le sur-mesure, dans l'excellence
12:45 Rappelez-nous, pour nos auditeurs, tous les corps de métier
12:48 sollicités pour fabriquer une selle
12:51 - La première chose c'est que sous la selle
12:56 ou à l'intérieur de la selle, il y a un arçon
12:58 donc c'est le squelette de la selle
13:00 qui va lui déterminer une grande partie des qualités techniques de la selle
13:04 et là effectivement, traditionnellement, il y a du bois
13:08 du hêtre lamé-décollé, il y a du métal
13:11 donc déjà on a des menuisiers et des gens qui travaillent le métal
13:16 et puis après, il y en a nos selliers
13:20 qui eux sont formés à la couture machine, à la couture main
13:23 on travaille du cuir, au rembordage, etc.
13:27 et depuis quelques temps, on ne sait même pas qu'on s'intéresse
13:33 on a pour mission d'être le plus pertinent possible sur le sur-mesure cheval
13:40 parce que le cheval est réellement l'athlète avec le cavalier dédié à la performance
13:47 et il est évident qu'il faut que le cheval soit le plus confortable possible sous la selle
13:51 donc on travaille de plus en plus avec les professionnels de la santé du cheval
13:56 que ce soit les vétérinaires, les ostéopathes, nos saddle-feeters maison
14:01 sont constamment formés de façon à avoir une très bonne connaissance de l'anatomie
14:06 et de la biomécanique du cheval, de façon à poser le meilleur diagnostic sur-mesure
14:11 pour des chevaux de compétition.
14:14 - Pour avoir la communion parfaite entre le cavalier et le cheval, tout simplement.
14:18 - Exactement.
14:19 - Alors du coup, il faut constamment innover ? Et c'est votre cas ?
14:22 - Oui, on innove du mieux qu'on peut, on va dire.
14:30 On essaie de trouver des nouveaux matériaux pour l'arçon,
14:35 on essaie de trouver des nouvelles formes, des nouvelles facultés d'adaptation aussi de nos produits
14:41 parce que le cheval tout au long de sa vie et même on pourrait dire tout au long de l'année
14:47 va évoluer dans sa morphologie, dans sa musculature
14:50 donc il faut qu'on puisse proposer des saddles évolutifs, adaptables.
14:57 Donc effectivement, on a depuis quelques années un petit département R&D
15:03 qui travaille sur nos futurs produits.
15:06 - Oui, avec cette volonté d'avoir la saddle la plus confortable, vous le disiez à l'instant,
15:11 peut-être la plus légère, tout en étant efficace également
15:15 pour que le cheval puisse la supporter finalement.
15:19 - Le poids n'est pas le critère numéro un du cahier des charges en matière d'évolution de la saddle.
15:28 On va beaucoup plus parler de la position du cavalier, de l'équilibre du cavalier
15:32 parce que l'équilibre c'est la sécurité aussi, c'est important.
15:36 Le cavalier en équilibre, il est sécure pour lui et surtout il gène moins sensual.
15:43 C'est beaucoup plus important que le poids.
15:46 - Oui, c'est vrai que je suis une néophyte dans le secteur.
15:50 Mais effectivement, il n'y a pas que le poids, il y a ces autres contraintes également qui sont plus importantes.
15:56 Quels sont les principaux pays concurrents dans ce secteur aujourd'hui ?
15:59 Les autres grands pays dans l'univers de la sellerie ?
16:03 - Les grands pays concurrents de la France, les Italiens, les Anglais, les Allemands sont des fabricants de selles.
16:15 - Toujours avec la maroquinerie, on voit bien, ce sont des grands maroquiniers également.
16:20 - Oui, et puis des pays de chevaux.
16:23 Les Anglais, les Allemands, les Italiens pratiquent beaucoup l'équitation.
16:27 Et quand on a fait le tour de ces trois pays, je crois qu'on a à peu près l'essentiel de la concurrence en matière de sellerie
16:35 que nous pourrons rencontrer à peu près partout dans le monde.
16:39 - Et j'imagine que quand on traîne dans ce secteur-là, on est forcément un passionné d'équitation.
16:43 C'est votre cas, Xavier Leroy.
16:45 - Oui, oui, vraiment.
16:47 - Dans votre secteur, il y a aussi cette volonté de vous inscrire dans une démarche responsable.
16:52 Ça fait partie aussi de l'évolution de ce métier ?
16:55 - Je pense que ça fait partie de l'évolution de tous les métiers, ou ça devrait faire partie de l'évolution de tous les métiers.
17:02 Tout à fait. On a une volonté d'écologie et d'économie en essayant de valoriser au maximum l'ensemble des cuirs
17:13 qui sont malheureusement écartés de la production de sel parce qu'ils ne correspondent pas au cahier d'écharpe pour différentes raisons.
17:19 On essaie d'être responsable dans la façon dont on travaille avec l'ensemble de nos collaborateurs.
17:25 On travaille déjà que quatre jours une semaine, cinq jours l'autre. On est en train d'étudier la semaine de quatre jours.
17:32 On a mis en place des séances d'ostéopathie préventives pour l'ensemble de nos selliers.
17:38 - Est-ce que c'est un métier très physique, fabriquer une selle ?
17:41 - Ça fait mal aux mains, quand même.
17:43 On essaie d'être le plus responsable vis-à-vis de ça parce que la richesse de l'entreprise se crée autant dans l'atelier que sur la route ou dans des bureaux.
17:54 Donc oui, ça c'est une façon d'être responsable aussi.
17:58 - Et puis finalement, ça reste un métier où la présence humaine est importante.
18:04 Une grande partie se fait encore manuellement dans la fabrication des selles.
18:08 - Complètement. Nous on fabrique 4200 selles à peu près chaque année et on a une soixantaine d'artisans à Sainte pour les réaliser.
18:18 - Alors du coup, la partie canadienne, argentine et américaine, ce sont d'autres ateliers sur place qui sont également...
18:28 - La totalité des selles en Thaïlande sont fabriquées en France.
18:32 On a deux filiales, une aux Etats-Unis et une au Canada qui sont uniquement des filiales de distribution qui nous permettent de présenter nos produits et de les vendre aux Etats-Unis et au Canada.
18:46 En Argentine, c'est un peu différent. En Argentine, on a racheté une entreprise qui était en difficulté et qui avait un savoir-faire extraordinaire dans la fabrication des arçons,
18:56 donc les squelettes des selles dont j'ai parlé tout à l'heure.
18:59 Donc en Argentine, on fabrique les arçons et aussi des selles, mais des selles plutôt prêtes à porter et de mi-mesure,
19:07 qui on ne vend pas sous la marque Antares. La marque Antares, c'est made in France.
19:12 - Uniquement fait sur le territoire français.
19:15 Quel est le prochain grand défi pour Antares, pour vous Xavier Lengrouilly ?
19:22 - Pour moi, je suis en plein dans le défi, puisque l'on est en train de lancer sur le marché notre nouveau modèle de selle avec un nouvel arçon 2X assez novateur.
19:37 Et ça se passe plutôt pas mal. Et le prochain gros défi, c'est qu'on va essayer de conquérir le marché allemand.
19:45 Nous sommes en train de créer notre filiale en Allemagne pour toujours exporter un petit peu plus.
19:49 - Merci beaucoup Xavier Lengrouilly d'avoir pris le temps de présenter cette jolie entreprise, je rappelle Antares située près de Sint, en Charente-Maritime.
19:58 Merci et bonne journée à vous. Au revoir.
20:01 - Merci beaucoup, au revoir.
20:02 Destination Occitanie et les entreprises ouvertes à la visite vous présentent...
20:07 Sud Radio Cessa la France avec Thibaut le French Trotter.
20:11 - Et on retrouve Thibaut qui est dans l'Aude du côté de Narbonne.
20:14 Notre French Trotter s'est intéressé à l'art de vivre du midi méditerranéen avec ses vignes et ses champs d'olivier.
20:21 Et justement, on va tout savoir sur l'olive grâce à la visite d'une coopérative au Léhicol.
20:27 - Oui Nathalie, aujourd'hui je suis dans le Languedoc, plus précisément à Bismille-Hervoie.
20:31 Je suis très heureux de visiter le Moulin de l'Olibo car on va tout savoir sur l'olive et l'olivier, cet art millénaire.
20:36 Et l'olive en particulier qui est un fruit, je ne dis pas de bêtises, je suis avec Jean-Marc Thibaut, responsable tourisme de l'Olibo.
20:42 - L'olive est un fruit effectivement, on va le travailler d'ailleurs comme un fruit.
20:46 Et ça c'est un peu la spécialité de l'Olibo, on appelle ça la confiserie.
20:50 Et c'est une de nos premières spécialités, notamment avec une olive star ici dans la région, la Luc du Languedoc, appellation d'origine protégée.
20:59 - Elle est comment la Luc ?
21:01 - Elle est singulière par sa forme, elle a une forme de croissante de lune.
21:05 Et c'est une olive qui est capricieuse, c'est-à-dire difficile à mener, qui a besoin de particularité.
21:12 Elle est pollinisée par le vent, notamment, et on est une région bénie des dieux pour ça.
21:18 Et elle est stérile, donc elle a aussi besoin d'un autre olivier, un pollinisateur pour obtenir des fruits.
21:25 Donc ce n'est pas si évident que ça.
21:27 - Et elle est récoltée à la main ?
21:29 - Exactement, donc septembre c'est le début de la récolte de cette olive phare.
21:32 Et la récolte se fait à la main, donc c'est un travail très laborieux,
21:36 puisque c'est un quart de tour sur chaque olive, une à une, déposée délicatement dans un seau,
21:42 et à mener ensuite ici, elle va être triée une à une à la main.
21:46 Donc c'est un véritable travail d'orfèvre.
21:48 - On peut aller voir ça ?
21:50 - Allez, on y va.
21:51 Voilà, donc là on est en face du quai d'Aport, et vous avez toutes ces caisses remplies d'olives.
21:55 Alors, la particularité de ce fruit, c'est qu'il n'est pas comestible en tant que tel,
22:00 directement cueilli de l'arbre, c'est une expérience qu'on ne fait qu'une fois dans sa vie,
22:04 et généralement une expérience amère.
22:06 Donc là, tout le savoir-faire du confiseur va résider là-dedans,
22:10 dans ce secret de se débarrasser finalement de cette amertume pour la rendre inégalable.
22:16 - Sublimer l'arôme ?
22:17 - Voilà, sublimer, et surtout, le savoir-faire français, c'est aussi ça,
22:23 c'est de faire cette olive nature, et de la rendre plus près finalement de la jeunesse du fruit.
22:30 C'est une olive qui est sublime, qui est beurrée, qui est tendre, qui est charnue,
22:34 bon, je mettrais des heures pour la décrire.
22:36 - On a parlé de la préparation d'olive, mais ici également vous faites de l'huile ?
22:39 - Effectivement, ça c'est la seconde spécialité, l'huile d'olive.
22:42 Depuis la nuit des temps, on fait de l'huile d'olive, et ici on est dans le moulin, l'outil de production.
22:47 Et si vous regardez ce moulin, vous voyez qu'il n'y a pas grand-chose qui a changé,
22:52 on a enlevé le cheval, c'est la modernité chez nous,
22:54 mais après pour le procéder, ça date de 2 siècles avant Jésus-Christ.
22:57 - Ce sont les meules d'origine ?
22:58 - Alors ce ne sont pas des meules d'origine, puisqu'on est obligé de les changer à peu près tous les 15 ans,
23:02 ce sont des meules de granite, des granites des Alpes françaises,
23:06 et chaque pierre pèse 2 tonnes, donc là ce que vous voyez c'est 6 tonnes au total,
23:10 qui vont écraser à peu près 350 kg d'olive toutes les 30 minutes.
23:13 Et le plus important, on écrase le noyau, puisqu'à l'intérieur de ce noyau se trouve la mandine,
23:18 où se trouve le fameux acide oléique qui va protéger l'huile d'olive contre l'oxydation.
23:23 L'huile d'olive c'est un pur jus de fruits sans additifs.
23:26 - Et je voudrais préciser, tout ce que vous montrez en ce moment,
23:28 ça s'inscrit aussi dans le cadre d'une visite qui est ouverte au grand public ?
23:32 - Exactement, donc on l'appelle l'Odyssée de l'olivier,
23:35 puisque c'est un parcours qui va commencer dans une olivierie pédagogique,
23:38 où on va parler plutôt du végétal, parce que pour nous l'amont est aussi important,
23:42 la taille, la façon dont on va prendre soin de cette olive, la cueillette, les méthodes de cueillette.
23:48 Ensuite on arrive ici dans ce moulin où on va voir,
23:51 effectivement on voit pendant la période de récolte, c'est plus virtuel, c'est réel,
23:56 mais pour désaisonaliser un petit peu ce procédé, on a un système de son et lumière dans le moulin
24:02 pour comprendre l'élaboration de l'huile d'olive depuis la Rome antique jusqu'à nos jours.
24:07 - D'ailleurs je vois un écran géant, voilà, la salle est équipée,
24:11 ce moulin est équipé. - Exactement, donc on a voulu introduire l'écran géant au milieu de l'outil de travail,
24:17 et ça c'est la particularité de la visite d'entreprise, on ne change pas l'outil de travail,
24:21 on adapte juste aux conditions des gens qui travaillent ici.
24:25 - Merci pour votre passion, on sent le passionné de l'olive.
24:28 - Merci beaucoup, ça nous fait tellement plaisir de recevoir des gens et de transmettre,
24:33 ça c'est très très important pour nous.
24:35 - Merci beaucoup à vous. Ecoutez Nathalie, moi je continue ma petite balade dans le Languedoc,
24:39 et je vous retrouve la semaine prochaine pour une autre découverte.
24:42 - Merci à Jean-Marc pour cette véritable immersion dans le monde de l'olive,
24:45 et Thibaut, vous ne l'a pas dit, mais la visite se termine bien sûr par de la dégustation de cette luque tendre et charnue.
24:51 Pour les horaires, l'adresse est tout simplement sur www.loulibo.com
24:59 - Sud Radio Cessa la France, avec Thibaut le french-trotter.
25:03 - Avec Destination Occitanie et les entreprises ouvertes à la visite.
25:08 - On arrive déjà à la fin de cette émission, merci à vous chers auditeurs,
25:11 on se retrouve la semaine prochaine, même jour et même radio, à très vite.
25:16 Ciao !
25:17 [SILENCE]

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