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Les Vraies Voix avec Alexandre Mendel, journaliste spécialiste des États-Unis. Il a notamment suivi la campagne présidentielle américaine pour le JDD.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-01-20##

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News
Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04L'Amérique change de visage aujourd'hui avec la cérémonie d'investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche.
00:09« Hello Washington and hello America. We're going to stop the invasion of our borders.
00:16We're going to reclaim our wealth and we are going to make America great again. »
00:24Il promet d'agir à une vitesse et une force sans précédent pour enrayer les déclins de l'Amérique.
00:34Donald Trump va prendre ses fonctions aujourd'hui, dans quelques instants, 8 ans après le début de son premier mandat.
00:40Alors parlons vrai, est-ce que ce second mandat Trump va changer fortement les Etats-Unis ?
00:45Et à cette question géopolitique, protectionnisme, immigration, Trump peut-il restaurer le « make America great again » ?
00:51Vous dites oui à 95%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:56Alexandre Mandel est avec nous, journaliste spécialiste des USA qui a suivi la campagne pour le JDD.
01:01Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:04Françoise Dubois, est-ce qu'il peut enrayer ce déclin ?
01:11Ou est-ce qu'il a envoyé suffisamment de positifs pour faire croire aux Américains que ce sera le cas ?
01:16Moi je ne sais pas ce que sera Trump 2, je pense que ça sera la quintessence de Trump 1.
01:21Donc il est sans limite, on va voir les décrets qu'il signe ce soir,
01:26en sachant quand même que tous les décrets peuvent être attaqués par le moindre tribunal, il faut quand même le savoir.
01:31Ce n'est pas parce qu'il décrète que les choses arriveront, ça c'est le premier point.
01:34J'entends toujours les mots de Donald Trump, mais on est quand même dans un monde, qu'il le veuille ou pas, qui est multilatéral.
01:41Donc on ne peut pas faire n'importe quoi, même si on décide en tant que président des Etats-Unis,
01:46qu'on va refracturer le sol, qu'on va aller rechercher les gaz de schiste,
01:51qu'on va essayer de mettre la main sur le Groenland et ses richesses minières absolument inimaginables et inestimables.
01:57Il peut dire les choses. Après, il y a l'action.
02:01Et l'action, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, il est comme les copains Donald Trump,
02:05un peu plus puissant parce que c'est la plus grande démocratie du monde,
02:08et il sera obligé de faire avec un monde multilatéral, qu'il ne le veuille ou pas.
02:12Jean-Michel Fauvergue.
02:13Alors enrayer le déclin de l'Amérique, c'était son slogan.
02:17C'est un grand projet.
02:18Oui, c'était son slogan de campagne qui a été repris par tout le monde.
02:21Rendre à l'Amérique sa grandeur, exactement.
02:23Et maintenant, c'est comme une vérité, c'est une vérité qui est colportée par tous.
02:28Est-ce que l'Amérique, les USA sont en déclin ? Oui, non.
02:32Que peut-il faire pour ça ? Effectivement.
02:34Il n'est pas le seul.
02:35C'est la première puissance du monde.
02:38Et effectivement, quand l'Amérique est ternue, tout le monde s'enrume.
02:42Mais il ne peut pas jouer tout seul.
02:45Et j'espère que ça va aider.
02:49C'est peut-être la meilleure des choses qui puisse arriver à l'Europe,
02:52pour se réveiller et pour faire bloc.
02:54Jean-Christophe Coulis.
02:55Pour comprendre Trump, il faut lire Machiavel,
02:58parce qu'effectivement, c'est les bases un petit peu de la politique.
03:01Et il a ce qu'on appelait autrefois l'aura charismatique de l'imperio.
03:05L'imperio, en fait, c'est ça.
03:06C'est la capacité de commander les gens dans la durée et dans le temps.
03:10Et en fait, c'est ce lien avec le peuple.
03:12Il a inventé ce slogan de retrouver, effectivement, de redresser l'Amérique en déclin.
03:17Et ce qui est intéressant, c'est cette incarnation qu'il a créée en disant,
03:23moi, c'est la sécurité et la justice.
03:26Et une fois que vous avez créé ce lien avec le peuple, vous pouvez durer.
03:29Donc on voit que quoi qu'on dise, quoi qu'on en parle, quoi qu'on pense même de Trump,
03:32il a quand même cette incarnation d'homme un peu qui arrive
03:36et qui va redonner de la confiance aux gens.
03:38Un peu le sauveur, quoi.
03:39Un peu le sauveur, voilà.
03:40Et c'est ce que les gens aujourd'hui, quand il y a des crises, c'est ce que les gens cherchent.
03:43Aujourd'hui, regardez en France, vous avez une crise environnementale,
03:46migratoire aussi, économique, de délinquance, etc.
03:50Et on cherche justement des personnages assez durs qui incarnent justement ce ressort.
03:56Et je pense que Trump, il a su parler aux Américains,
03:59contrairement à ce que tous les idéologues peuvent dire.
04:02– Alexandre Mendel.
04:03– Alexandre Mendel, vous êtes journaliste spécialiste des USA,
04:07vous avez suivi la campagne pour le JDD.
04:09Sur quel sujet Trump est-il le plus attendu ?
04:15L'économie, l'immigration, sur quoi ?
04:17– Sur l'économie.
04:19C'est pas sur l'immigration.
04:20Tous les sondages sortis des urnes ont montré qu'il avait été surtout choisi
04:25pour redonner du pouvoir d'achat aux Américains.
04:28Les Américains, à tort ou à raison,
04:30associent surtout l'image de l'administration Biden à celle d'une vie chère.
04:36Donc je ne sais pas s'il aura des résultats, comment dire,
04:41rapides sur l'inflation, sur le porte-monnaie des Américains,
04:46viennent ensuite les préoccupations sur l'immigration.
04:49Et c'est là, je pense, que ce soir,
04:52notamment quand il prendra cette série de décrets,
04:54et notamment, je présume, en déclarant l'état d'urgence,
04:58ce qui permettra d'éviter d'avoir à être attaqué par les tribunaux,
05:02je pense que c'est là qu'il aura des résultats les plus tangibles finalement,
05:06y compris en termes d'image.
05:08Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, quand vous parlez à un électeur,
05:11je n'aime pas employer le terme électeur moyen de Trump,
05:14il va surtout vous parler, avant de parler d'identité et d'immigration,
05:17il vous parlera de pouvoir d'achat, il vous parlera de son portefeuille,
05:20il vous dira qu'il ne peut plus amener ses gosses à Disney une semaine par an en vacances,
05:25il ne peut plus changer de voiture, etc.
05:28Il a récupéré, si vous voulez, cet électorat qui appartenait aux démocrates,
05:33qui était un électorat de colle bleue, de pierres moyennes,
05:38qui pouvait avant se payer un pavillon, deux ou trois voitures,
05:41et envoyer ses gosses à l'université.
05:43Ce n'est plus le cas, ça.
05:45– J'aime beaucoup votre analyse, parce que je la trouve extrêmement prosaïque,
05:48et elle confirme tout ce qu'on a vu et tout ce qu'on a compris
05:51dès le début de la victoire de Trump.
05:53Est-ce qu'il peut… les gens se sont dit, avec lui j'ai plus d'argent à la fin du mois
05:57qu'avec Biden, voilà.
05:58C'est un truc assez…
05:59– C'est presque injuste pour Biden.
06:01– Oui, c'est injuste parce qu'il a ramené l'inflation quand même Biden.
06:04Non mais j'ai une question à vous poser qui me paraît…
06:06– Il a éliminé de l'inflation, surtout.
06:07– Bien sûr, j'ai une question quand même à vous poser,
06:09parce qu'on connaît les grandes déclarations de campagne,
06:11on sait comment a fini d'ailleurs le mandat de Trump,
06:13il a fini un peu dans le désastre aussi, à cause du Covid.
06:17Donc est-ce que… moi je sens quand même une Amérique qui est extrêmement divisée,
06:20j'entends ce que dit notre ami Jean-Christophe sur l'Imperio,
06:24la Fortuna de Machiavelli,
06:26enfin la réalité c'est que les États-Unis sont quand même coupés en deux,
06:29est-ce que vous le ressentez ça ?
06:30– Alors je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous.
06:32– C'est une question.
06:33– Serge, je ne suis pas tout à fait d'accord justement avec vous,
06:35alors c'est la question pour y répondre.
06:36Je pensais très souvent, on a utilisé le terme,
06:39ils sont polarisés, l'Amérique n'a jamais été aussi polarisée.
06:42En réalité, Trump en lui-même est polarisant.
06:45Mais quand vous interrogez les Américains, qu'ils soient démocrates ou républicains,
06:48ils ont à peu près les mêmes motifs de mécontentement et les mêmes attentes.
06:52– Ça c'est intéressant.
06:53– Les Américains sont plutôt d'accord sur beaucoup de choses,
06:55y compris sur l'europisme, sur…
06:57et de donner l'impression que c'est…
07:00moi je pense qu'en réalité c'est, comment dire,
07:03le Parti démocrate et le Parti républicain sont eux-mêmes,
07:06c'est eux qui sont polarisés,
07:07qui tirent un coup à gauche, très à gauche et un coup très à droite.
07:10Mais quand vous parlez avec des Américains,
07:12l'Américain de base pourrait faire des tablés d'électeurs démocrates et d'électeurs républicains.
07:18– Et Joe Sixpack, comme disent les Américains.
07:20– Ils sont plutôt d'accord.
07:22– Jean-Michel Fauvergue.
07:23– J'en profite pour dire que Melania Trump vient d'arriver au centre du Capitole
07:29et qu'on voit arriver Donald Trump.
07:33– Jean-Michel Fauvergue.
07:35– Oui, moi je voulais vous poser la question suivante,
07:38c'est qu'on a eu une campagne qui a été très forte, très virulente,
07:42très dure de la part de Trump.
07:45– Ça a été très dur dans les deux sens.
07:48– Contre Trump aussi, j'allais y venir,
07:50et en particulier physiquement contre Trump,
07:52il y a eu deux tentatives d'assassinat dont une est passée très très près.
07:57Est-ce que ça, ça va marquer du faire chaud sur le long terme la société américaine ?
08:06Et ça c'est la première chose.
08:07La deuxième chose, est-ce que la lutte contre le wokisme,
08:13un wokisme qui est poussé à l'extrême aux Etats-Unis,
08:16beaucoup plus qu'en France bien évidemment,
08:18est-ce que cette lutte contre le wokisme n'est pas un des atouts de Trump dans sa victoire ?
08:27– C'est une question qui m'est adressée, pardon.
08:29– Oui, c'est à vous Alexandre.
08:31– Oui, il y avait deux questions sur la violence politique.
08:35Je dis souvent, attention, l'Amérique c'est un pays qui est violent.
08:40– Qui tue ses présidents.
08:41– Oui, qui tue ses présidents.
08:42– Qui tue ses candidats à la primaire.
08:44– Oui, Lincoln.
08:45– Robert Kennedy en 68, qui était en pleine primaire.
08:48C'est pas une lutte, les gens sont armés, etc.
08:50C'est pas une lutte, c'est-à-dire que quand on dit que ça va marquer sur le long terme,
08:55ce qui s'est passé contre Trump est finalement déjà un symptôme de cette Amérique violente.
09:00Sur la deuxième question, sur le wokisme,
09:03oui, évidemment, je pense qu'il a marqué beaucoup de points là-dessus.
09:06À telle enseigne qu'on voit maintenant certains élus, pas tous,
09:10certains élus démocrates comprennent que le wokisme
09:13dont ils espéraient qu'il serait un argument, si vous voulez, électoral,
09:17pour séduire telle et telle catégorie d'électeurs,
09:21un peu comme ils avaient fait avec l'électorat afro-américain
09:24après le vote des droits civiques en 65,
09:26je pense que les démocrates voient que finalement ça ne leur donne aucun bénéfice politique.
09:32Et vous connaissez maintenant l'expression go wok, go broke,
09:35c'est-à-dire faites du wok et finissez ruiner.
09:37Je pense que les démocrates changent aussi un peu de curseur.
09:42Je voyais un des représentants du Massachusetts à la chambre des congrès,
09:47démocrate d'ailleurs, il s'est fait Philippe André pour ça,
09:49dire qu'il faut abandonner ces politiques-là.
09:51Ce sont des choses qui n'intéressent pas les électeurs.
09:55Les électeurs ne votent pas en se disant
09:58j'espère qu'on pourra autoriser les hommes transgenres devenus femmes
10:04à intégrer des équipes de femmes.
10:06Ce n'est pas vrai.
10:07Ils veulent de la sécurité, ils veulent de gauche comme de droite,
10:10toutes les classes sociales.
10:12Les démocrates sont devenus des caricatures des Américains
10:15qu'on croise dans les grandes villes.
10:16Alexandre Mandel, juste pour dire que Joe Biden et Kamala Harris
10:20viennent de rentrer au Capitol,
10:22est-ce que Biden avait fait ça à son investiture,
10:27c'est-à-dire qu'il avait rayé de la carte
10:30tous les premiers décrets de Trump ?
10:33Là, on sent que ça va être la même chose, 100 jours, 100 décrets.
10:36Biden était le recordman du plus grand nombre
10:40d'executives orders, donc de décrets,
10:43pris pour un premier jour de présidence, 29.
10:46Donc si ce soir, Trump en prend plus de 30,
10:48en prend plus de 29, il sera le nouveau recordman.
10:51C'est ce qu'on dit d'ailleurs, c'est qu'il va en prendre là de 50.
10:54Non, il l'a dit, il a annoncé 100 décrets, 100 jours.
10:57Oui, 100 décrets, 100 jours, mais on dit aussi,
11:00il y a des rumeurs qui disent que ça pourrait être un peu plus,
11:02puisqu'il a installé son cupitre dans la salle du Capitol One
11:07pour faire une espèce de show sur l'assignature.
11:12Mais ça veut dire qu'il va rayer de la carte finalement
11:16tous les grands projets de Biden ?
11:18Attendez, j'avais presque envie de dire que c'est une coutume.
11:22Peut-être qu'on le retrouve, c'est pas une coutume,
11:24mais c'est un classique quand même, comment dire, des alternances.
11:28Obama avait fait pareil aussi avec George W. Bush.
11:31J'ai oublié un petit peu parce que maintenant ils sont copains.
11:33Mais quand Biden est arrivé au pouvoir il y a 4 ans,
11:37il avait fait exactement la même chose.
11:40Il avait rétabli les accords de Paris par exemple.
11:42Je pense qu'il va repasser à la rivière.
11:45Le meilleur exemple, etc.
11:46Ce soir, il en sortira.
11:49Je rejoins ce que disait François Deguas sur le fait
11:53qu'il y a une partie beaucoup spectacle sur ces décrets.
11:56Parce qu'au final, il a cette expérience-là,
12:00il y en a beaucoup qui vont être attaqués devant les tribunaux,
12:02ça va bloquer le processus,
12:04ça permettra à Trump de dire
12:06on ne permet pas d'appliquer ma politique.
12:08Il y a le show là.
12:12Les journées d'investiture ne sont pas des journées
12:14où on peut tirer vraiment des sons politiques ce soir.
12:17Jean-Christophe Couilly veut réagir.
12:19Ensuite, on part au 0826 300 300.
12:21En fait, effectivement, vu de France,
12:23c'est vrai que pour nous, c'est du théâtre.
12:25C'est un show, un grand show comme ça.
12:27Je voyais hier 200 000 personnes
12:29qui achètent des tickets pour assister à l'investiture.
12:31C'est grandiose.
12:32C'est grandiose, mais c'est tout à l'américaine.
12:33C'est 200 millions de dollars.
12:35Et on voit bien que Trump, avant d'être un politique,
12:37c'est un businessman.
12:38C'est un self-made man.
12:39Donc le gars, il s'est fait tout seul.
12:41Il s'est fait avec son père un peu.
12:43Non, non, non, Jean-Christophe.
12:45Après, il l'a fait venir plusieurs fois.
12:47Il s'est refait.
12:48Les gens, en fait, là-bas, veulent réussir par eux-mêmes.
12:51C'est des pionniers.
12:52Cet esprit pionnier, effectivement,
12:53qui s'est fait dans la violence.
12:54Parce que les États-Unis sont créés dans la violence.
12:56Ça, c'est vrai.
12:58Mais en même temps, il y a une phrase qui résonne toujours.
13:01C'est celle de Kennedy.
13:02Quand les temps sont durs, seuls les durs avancent.
13:04Et en fait, c'est un dur.
13:06Et donc, il y va.
13:07Et il montre, il met des coups.
13:09Mais c'est vrai que les États-Unis,
13:11par rapport à nous, c'est un show continuel.
13:14Et Donald Trump vient d'arriver,
13:16en tout cas, dans la retourne du 6 août.
13:18J'adore ces chiffres.
13:20On écoute.
13:22On sent, Alexandre Madel, que finalement,
13:43c'est la revanche de l'Amérique oubliée.
13:45Oui, elle est d'autant...
13:48Comment dire ?
13:49Cette revanche est encore mieux incarnée
13:51par le comeback de Donald Trump.
13:53Écoutez, c'est du vocabulaire que j'entends depuis 8 ans.
13:56Déjà, il y a 8 ans, on disait
13:58c'est la revanche de l'Amérique oubliée.
14:00Les journalistes, il y a 8 ans,
14:02commençaient à découvrir qu'il y avait une catégorie d'électeurs
14:05qui avaient quitté le Parti démocrate
14:07ou qui n'avaient même jamais voté
14:09et qui étaient venus vers ce populiste qu'est Trump.
14:12Bon, il y a cette revanche aujourd'hui.
14:15Elle est en plus incarnée par un type
14:17qu'on a donné mort politiquement plusieurs fois.
14:19Je parle, moi, souvent de...
14:21On oublie un petit peu, mais les midterms de 2022,
14:24c'était une catastrophe pour Trump.
14:26Les candidats étaient...
14:28Et on oublie quand même très souvent
14:30que le trumpisme n'est incarné que par Trump.
14:32Mais est-ce que vous pensez que...
14:34Pardon, je vous laisse finir, pardon.
14:36Non, je veux dire, chaque expérience
14:38de candidat récupérant les thèmes du trumpisme
14:40sans être Trump se sont soldées
14:42par des catastrophes électorales partout.
14:44Allez.
14:45Voilà.
14:460,826, 300, 300, ne bougez pas, Alexandre Nantel.
14:49Ludovic.
14:50Ludovic de Lardèche.
14:51Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?
14:53Est-ce qu'il peut restaurer
14:55le Make America Great Again, Trump ?
14:57Je vous dirais que oui, tout est possible.
14:59Vous nous l'avez déjà montré
15:01lors de son premier mandat,
15:03qu'il était capable de faire certaines invectives
15:06contre des gouvernements, une façon d'opérer
15:09qui a permis d'avoir un dynamisme
15:11de l'économie américaine.
15:13C'est un constat, un fait.
15:15Le fond est une chose, la forme en est une autre.
15:18Donc, maintenant, très honnêtement,
15:21je vous entends parler depuis tout à l'heure,
15:23et en fait, moi, ce que je retiens,
15:25c'est que tout ça, c'est qu'en fait,
15:27les Américains sont un petit peu différents
15:29des Français.
15:30Il veut être heureux et vivre en paix
15:32et non survivre.
15:34Et je crois que la véritable question
15:36est de cette approche de changement,
15:39de disparité entre les classes élitistes
15:42qui sont très riches
15:44et qui sont les citoyens lambda.
15:46C'est con à dire, mais je vais être un peu trivial,
15:49mais quand les gens tranchent,
15:51c'est normal qu'on en suit tous un petit peu.
15:53Et en fait, c'est une vérité,
15:55mais en fait, c'est juste qu'on peut accepter.
15:57Le problème, c'est que la disparité
15:59est trop importante et aujourd'hui,
16:01les gens, ils n'en peuvent plus.
16:03Et à mes yeux, je crois que Trump,
16:05bon, après, avec ses langages,
16:07et toute sa façon d'être,
16:09tout le much américain,
16:11mais ce que les gens ont cru, ont perçu,
16:13c'est que tout simplement,
16:15c'est des gens qui espèrent que le change
16:17et les systèmes, le monde, le changent.
16:19Qu'il y ait moins cette disparité.
16:21Merci Ludovic. Alexandre Mandel,
16:23juste dernière petite question,
16:25réponse courte. Est-ce que vous pensez
16:27que Donald Trump va avoir appris
16:29de ses erreurs du premier mandat
16:31et sera peut-être un peu plus calme ?
16:33Alors écoutez, réponse courte,
16:35ça se voit tout à fait. A l'équipe,
16:37je ne parle même pas de son administration,
16:39je parle de ses conseillers qui l'entourent,
16:41sa directrice, il s'est enfin
16:43entouré des professionnels.
16:45Donc oui, il a évidemment appris,
16:47je pense qu'il est mieux armé.
16:49Contrairement à il y a huit ans,
16:51l'opinion publique est largement plus
16:53derrière lui qu'il y a huit ans.
16:55Merci beaucoup Alexandre Mandel,
16:57on a eu beaucoup de chance,
16:59journaliste spécialiste des USA
17:01qui a subi cette campagne.
17:03Et vous restez avec nous dans un instant
17:05avec Ludovic,
17:07qui c'est qui qui l'a dit ?
17:09Je suis charouillant !
17:11Le goût s'adouit !
17:13Ludovic, great again !
17:15Allez, à tout de suite !

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