Charles Rodwell, député Ensemble pour la République des Yvelines, était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:008h13, bonjour Charles Rodoelle.
00:02Bonjour, merci pour votre invitation.
00:04Bienvenue dans la grande interview CNews Europe 1.
00:06Vous êtes député Ensemble des Yvelines.
00:08On va parler budget, on va parler immigration,
00:10on va parler de tous les sujets démocratiques du moment.
00:14Je voulais qu'on commence par Mayotte.
00:16Évidemment, le Premier ministre est à Mayotte depuis quelques heures,
00:18il restera jusqu'à demain.
00:20Mayotte blessée, Mayotte défigurée,
00:22il va falloir reconstruire.
00:24Est-ce qu'on peut reconstruire Mayotte sans s'attaquer à l'immigration massive ?
00:27Je pense que les deux sujets sont évidemment liés.
00:31Déjà, pensez évidemment pour nos compatriotes français habitants de Mayotte
00:35qui ont perdu des proches et leurs familles dans le cyclone qui a ravagé l'île.
00:40Je crois qu'aujourd'hui, l'un des grands messages du Premier ministre
00:43et que nous devons porter collectivement au nom de la solidarité nationale,
00:46c'est que reconstruire Mayotte, c'est deux choses.
00:48C'est d'abord, un, reconstruire les bâtiments, les services publics,
00:51les canalisations, les distributions d'eau, d'électricité.
00:55Et honnêtement, moi je suis assez fier d'être français,
00:57de voir à quel point, alors on peut toujours aller plus vite, plus fort,
01:00mais de voir à quel point le pays s'est mobilisé.
01:02C'est normal pour nos compatriotes maorais.
01:05Vraiment, je pense que c'est tout le sens de cette visite aujourd'hui
01:09avec les mesures qui seront annoncées.
01:11Et le deuxième point, c'est que reconstruire Mayotte,
01:13c'est régler les malheurs et c'est régler les problèmes de Mayotte.
01:15Et l'un des problèmes de Mayotte, c'est pas le seul,
01:17mais c'est une immigration qui est aujourd'hui insoutenable pour l'île.
01:21Et c'est la raison pour laquelle il me semblerait tout simplement impensable
01:24que parmi les mesures qui sont annoncées par le Premier ministre,
01:27il n'y ait pas le sujet de l'immigration qui soit présent,
01:30parce que c'est un sujet qui fait pression sur l'île
01:32et je pense qu'on peut tous être d'accord,
01:34quelle que soit notre opinion politique sur le sujet.
01:36Comment faire pour concrètement lutter contre l'immigration massive ?
01:40La volonté politique, elle y est chez la majorité,
01:44peut-être pas tous, mais la majorité de nos élus
01:46et des précédents gouvernements.
01:48Mais concrètement, qu'est-ce qu'on fait ?
01:50Comment est-ce qu'on empêche des comoriens d'arriver ?
01:53Et comment est-ce qu'on empêche des Africains d'arriver ?
01:55Il y a tout un champ de mesures qu'on peut prendre.
01:57Déjà, accepter ou tolérer, comme le fait la gauche,
02:00que les Comoriens arrivent et ne rien faire,
02:02ça veut tout simplement dire qu'on laisse les Comoriens
02:05prendre un risque absolument délirant sur l'eau,
02:08sur des embarcations de fortune,
02:10prendre tous les risques sur la mer, avec tous les dangers que ça présente.
02:13Moi, je condamne ce laisser-faire
02:15auquel nous appelle une bonne partie de la gauche française.
02:18Il y a tout un tas de mesures qu'on peut prendre.
02:20Gérald Darmanin lui-même, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur,
02:22il y a quelques mois, avait proposé une suspension temporaire
02:25du droit du sol sur Mayotte.
02:27Moi, je pense que c'est vraiment une piste intéressante
02:29qu'il faut explorer.
02:30Je ne pense pas qu'elle résolvera tout.
02:32Je suis pour une suspension temporaire. Pourquoi ?
02:34Il faut voir si...
02:35Le droit du sol, c'est-à-dire que les Comoriens qui arrivent en France
02:38et les Comoriennes qui arrivent en France, donc à Mayotte,
02:42ne pourraient plus bénéficier du droit du sol pour leur enfance.
02:48Il y a deux choses qu'il faut regarder.
02:50Un, est-ce que c'est politiquement faisable
02:52ou constitutionnellement faisable aujourd'hui ?
02:54Et deux, quels seraient les effets concrets et réels ?
02:56Moi, je me méfie toujours des mesures qui sont
02:58le grand soir de la politique française.
03:00Mais je pense que c'est une piste qu'il faut évidemment explorer.
03:02Mais il y a tout un tas de choses que l'on peut faire.
03:04Je pense par exemple au conditionnement de la prise en charge
03:07à l'hôpital ou à la maternité de Mamoudzou
03:10qui est comme, je pense, chacun sait,
03:12la plus grande maternité du territoire français
03:15qui accueille chaque année des milliers de personnes
03:17qui sont en situation irrégulière.
03:19Est-ce qu'il y a des mesures à prendre sur le conditionnement
03:21de la prise en charge ?
03:22Voilà des mesures intermédiaires qui, à mon avis,
03:24seraient intéressantes pour, là encore,
03:26endiguer la venue d'un flux migratoire
03:28qui est aujourd'hui insoutenable pour une maillotte,
03:31notamment un flux migratoire irrégulier.
03:33Vous êtes rapporteur du budget immigration
03:35à l'Assemblée nationale.
03:36Vous allez faire des propositions au début de l'année.
03:38Elles vont aller dans quel sens, ces propositions ?
03:40Elles vont aller en sens d'un principe
03:43que nous défendons depuis maintenant plusieurs mois.
03:45C'est accueillir moins pour accueillir mieux.
03:47Nous considérons aujourd'hui que le flux migratoire
03:49qui rentre en France n'est pas soutenable.
03:52Mais je vais être très franc avec vous.
03:54Lorsque je me rends aujourd'hui dans un Ehpad,
03:57dans un hôpital de ma circonscription,
04:00dans un restaurant, dans le self d'une cantine,
04:03dans une entreprise ou dans un laboratoire de recherche,
04:07on voit bien à quel point il y a une part de notre économie
04:10et une part de nos services publics
04:11qui reposent aussi sur l'immigration.
04:13Donc moi, je pense que le vrai sujet aujourd'hui
04:15des flux migratoires dans notre pays,
04:16c'est une immigration choisie, réduite, fondée sur le travail
04:21qui répond aux besoins des Français.
04:24Et c'est les propositions que j'ai faites
04:26avec les co-rapporteurs sur le sujet
04:29pour réduire ces flux migratoires,
04:31notamment les flux migratoires irréguliers,
04:33et que nous ayons une immigration choisie, réduite,
04:36qui répond aux besoins des Français.
04:38C'est l'objet des propositions que nous ferons
04:40et que nous avons fait cet automne
04:42et que nous ferons dans le budget en tant que co-rapporteurs.
04:45Marine Le Pen, invitée de CNews, avait indiqué
04:47que sur 500 000 personnes qui arrivaient chaque année en France,
04:50seuls 10 % travaillaient.
04:52Est-ce que c'est un ordre de grandeur que vous confirmez ?
04:55Alors moi, je n'ai absolument pas ces chiffres,
04:58mais ce qui est certain, c'est que
05:01si nous voulons une immigration fondée sur le travail dans notre pays,
05:05je pense que le principe de dire qu'on accueille moins pour accueillir mieux
05:08est le bon.
05:09Aujourd'hui, une bonne part, comme je vous l'ai dit,
05:11de nos services publics reposent aussi sur cette immigration,
05:14et aujourd'hui, elle est insoutenable pour notre pays.
05:17C'est la raison pour laquelle je crois sincèrement
05:19qu'il faut réduire d'autres voies d'immigration dans notre pays,
05:22les voies d'immigration irrégulières,
05:24le dévoiement d'une partie du droit d'asile,
05:26l'étude de séjour étranger malade,
05:29sur lequel nous avons là encore fait des propositions,
05:31notamment lors du budget.
05:33Charles Rodwell, député Ensemble des Yvelines,
05:35invité de la grande interview CNews Europe.
05:37Est-ce qu'il faut une nouvelle loi immigration ?
05:39Ou est-ce qu'on peut changer, faire bouger les lignes,
05:43faire bouger les choses sans nouvelle loi ?
05:45Ce sujet, c'est un faux débat.
05:47Pourquoi ? Parce que nous avons voté le pacte
05:49asile-immigration à l'échelle européenne.
05:51Vous soulignez la proposition de Marine Le Pen à l'instant.
05:54Moi, le désaccord fondamental que j'ai avec le Rassemblement national,
05:57c'est que le Rassemblement national, et c'est son droit,
05:59considère que l'immigration est seulement un sujet national.
06:02Moi, je considère que c'est un sujet national
06:04et un enjeu européen tout simplement
06:06parce que l'ensemble des pays européens
06:08sont confrontés à la même situation,
06:10à savoir des flux migratoires qui sont insoutenables
06:12pour leurs pays et insoutenables pour leur économie.
06:14C'est la raison pour laquelle nous avons soutenu
06:17l'adoption du pacte asile-immigration à l'échelle européenne.
06:20Je m'en félicite.
06:22Il va falloir désormais le retranscrire
06:24dans le règlement français et dans la loi française.
06:26Et donc, de toute façon...
06:27Mais le problème d'une gestion européenne,
06:29c'est que l'Europe ne gère pas ses frontières.
06:31L'Europe a des frontières qui sont des passoires,
06:33des frontières terrestres.
06:34Oui, mais on ne peut pas à la fois dire...
06:35On sait gérer les aéroports, mais pas les frontières.
06:37On ne peut pas à la fois dire que l'Europe ne gère pas ses frontières
06:39et en même temps, lorsqu'elle propose de le faire,
06:41notamment avec des mesures sans précédent
06:43prises dans le pacte asile-immigration,
06:45ne pas les soutenir.
06:46C'est quand même une incohérence que j'ai toujours plaisir à souligner.
06:49Maintenant, il faut retranscrire ce pacte asile-immigration
06:52dans la loi française.
06:53Et je pense que donc, il faut légiférer sur l'immigration,
06:57ne serait-ce que pour la retranscrire,
06:58mais aussi, et je pense qu'il serait important de le faire,
07:01reprendre les mesures de la loi immigration
07:03précédemment votée il y a un an,
07:04qui avait été censurée par le Conseil constitutionnel
07:07pour des listes de formes,
07:08non pas sur le fond, mais sur la forme,
07:10pour les retranscrire dans la loi française.
07:12C'est une loi que nous avons adoptée il y a un an.
07:14Il n'y a donc, à mon avis, pas de sujet à reprendre ces mesures
07:17dans une nouvelle forme législative,
07:19que ce soit une loi dédiée aux différents textes législatifs,
07:21peu importe.
07:22Mais il est important que nous avançions sur ce sujet au Parlement
07:25et je suis certain que nous pouvons trouver
07:27un consensus parmi les forces républicaines de cette Assemblée.
07:30Charles Rodwell, l'ancien ambassadeur de France en Algérie,
07:33Xavier Driancourt, réclame la fin des accords franco-algériens de 68.
07:36Vous êtes favorable à la fin de cet accord, à la suppression de cet accord ?
07:39Je pense qu'il est très clair de le considérer. Pourquoi ?
07:42Aujourd'hui, énième événement,
07:45l'Algérie a enfermé un concitoyen français, Boalem Sansal.
07:49J'apporte un soutien absolument massif à sa famille
07:53et d'ailleurs je recommande à chacun de nos auditeurs
07:55ou de nos téléspectateurs de consulter et de soutenir
07:58l'initiative prise par Arnaud Benedetti,
08:01la ministre Noëlle Lenoir, l'ambassadeur Xavier Driancourt
08:05pour soutenir la cause de Boalem Sansal.
08:08Voilà un concitoyen français qui est aujourd'hui enfermé en Algérie
08:12par un régime qui est probablement en déliquescence.
08:15Je crois qu'il est temps de prendre des mesures fortes sur ce sujet
08:19et l'accord franco-algérien peut être l'une de ces mesures.
08:22On va parler du budget, mais une question sur nos finances publiques.
08:26Quel impact l'immigration a sur nos finances publiques ?
08:29C'est un sujet qui est très difficile à mesurer. Pourquoi ?
08:32Est-ce que ça coûte ou est-ce que ça rapporte ?
08:35Ça dépend des domaines. Je pense que chaque Français est conscient
08:39lorsqu'il se rend dans un hôpital, lorsqu'il se rend dans un EHPAD,
08:43lorsqu'il se rend au restaurant, lorsqu'il se rend au sel d'une cantine,
08:46lorsqu'il se rend dans un laboratoire ou dans une entreprise,
08:49qu'il y a une part des personnes qui sont venues sur le territoire français
08:52qui contribuent à la richesse nationale et qui contribuent à nos services publics.
08:55En y travaillant ou en bénéficiant ?
08:58En y travaillant et puis il y a aussi d'autres personnes qui viennent sur le territoire français,
09:02souvent d'ailleurs de manière irrégulière et qui bénéficient de prestations sociales
09:06auxquelles d'ailleurs certains Français n'ont pas droit,
09:09qui est une situation profondément injuste.
09:11C'est la raison pour laquelle je reviens sur le début de mon propos en début de cette interview.
09:14Je pense vraiment qu'il est temps qu'on mette en oeuvre une politique d'immigration choisie,
09:18réduite, fondée sur le travail pour répondre aux besoins des Français.
09:23Et c'est les propositions que j'ai faites et que je redéposerai sur la table
09:27lors du prochain budget en tant que rapporteur sur l'immigration.
09:30Quelques mots sur les propositions de Gérald Darmanin qui vient d'arriver à Place Vendôme,
09:34qui a déjà fait beaucoup de propositions,
09:37et notamment il veut isoler les 100 plus gros trafiquants de drogue, c'est un bon signal ?
09:41C'est un excellent signal.
09:43Je pense que c'est attendu par des centaines de milliers de nos concitoyens français
09:48qui vivent dans des quartiers qui sont minés par le narcotrafic.
09:52Le narcotrafic a une conséquence majeure,
09:55c'est-à-dire que non seulement il génère une violence inouïe sur le territoire français,
09:58en plus il crée littéralement des zones de sécession au territoire de la République.
10:02Je suis élu des Yvelines et je suis certain que beaucoup de nos concitoyens yvelinois
10:06vivent ça tous les jours comme beaucoup d'autres Français.
10:09Il est donc fondamental de faire du narcotrafic une cause nationale
10:13et un combat sans état d'âme pour regagner ses territoires sur le territoire français.
10:18Je voulais vous entendre Charles Rodowelle sur l'insécurité culturelle que ressentent les Français.
10:23Le bilan économique d'Emmanuel Macron, on peut le critiquer,
10:27mais il y a eu des emplois qui ont été créés.
10:29Mais son bilan en matière d'insécurité lui est très critiquable.
10:32Comment est-ce que vous expliquez ça ?
10:34L'insécurité culturelle, qu'est-ce que c'est ?
10:36Il y a mille manières de le définir, mais le meilleur moyen, à mon avis,
10:39c'est juste de vous partager ce que les gens me disent aux quatre coins de ma circonscription.
10:42Comme d'ailleurs des millions d'autres Français,
10:44quelle que soit leur religion, leur origine sociale, géographique, etc.
10:48Et peut-être même quelles que soient leurs opinions politiques.
10:51Plus que tout, quelles que soient leurs opinions politiques.
10:53Ils disent qu'ils se sentent assaillis et de moins en moins à l'aise dans l'environnement de leur quotidien.
10:58Que ce soit dans leur immeuble, dans leur cage d'escalier, dans la rue, dans leur commune, devant leur gare.
11:03Ils se sentent de moins en moins à l'aise avec ce que devient une partie de la culture française.
11:07Et je pense que notre gros problème, c'est que depuis 20 ans, nous n'avons pas affronté ce problème.
11:12Nous avons refusé d'affronter et nous avons depuis 20 ans...
11:15Mettons les pieds dans le plat, c'est quoi ce problème ?
11:17Mais nous avons laissé depuis 20 ans le champ libre à l'extrême gauche et à l'extrême droite
11:22sur le champ de l'identité et de la culture française.
11:25Et cette identité, cette culture française, elle existe.
11:27Il suffit juste de voir la fierté qu'ont engendré les Jeux Olympiques
11:31ou la réouverture de Notre-Dame de Paris.
11:33Et c'est la raison pour laquelle je suis absolument convaincu
11:36que les forces républicaines de cette Assemblée, les forces modérées, ont la solution à ce sujet.
11:41C'est la raison pour laquelle j'appelle très sincèrement le Premier ministre François Bayrou
11:45et l'ensemble des ministres du gouvernement à faire de l'insécurité et notamment de l'insécurité culturelle
11:51le grand combat de l'action de chacun de leurs ministères pour l'année 2025.
11:55Et ça se traduit par des mesures très concrètes.
11:57Comme ?
11:59Je vous prends quelques combats.
12:01Un, on a cité le narcotrafic.
12:04Premier grand combat qu'il faut mener contre le narcotrafic dont on a parlé à l'instant.
12:08Deuxième grand combat, le combat contre l'islamisme.
12:12Et ce combat, on doit le mener pour les Français et notamment pour les Français de confession musulmane
12:17qui, faute de notre manque d'action sur le sujet, se trouve souvent pris entre deux feux en étau et dans une situation impossible.
12:23Troisième sujet, j'évoquais l'immigration à l'instant.
12:26Aujourd'hui, l'immigration est insoutenable sur le territoire français et donc elle crée ces tensions-là.
12:31Donc voilà des combats, des mesures très concrètes que nous pouvons prendre
12:35sur le champ de la culture et de l'identité française avec des mesures parfaitement républicaines
12:40pour répondre à l'attente des Français en la matière qu'ils expriment depuis maintenant des années.
12:44Par exemple, au nom de l'égalité homme-femme, vous proposez d'interdire le voile islamique aux mineurs ?
12:48Non, la seule chose que j'ai dite dans cette tribu, dans cet écrit,
12:52c'est que je pense qu'il faut poser des débats fondamentaux pour notre société.
12:56Voilà un sujet parmi d'autres qui m'est évoqué par des dizaines et des dizaines et des dizaines de mes concitoyens.
13:02Et donc plutôt que de...
13:03Ils vous disent quoi ?
13:04Ils me disent, au nom de l'égalité femme-homme,
13:06je ne comprends pas pourquoi certaines femmes mineures et très peu âgées, très jeunes,
13:12peuvent porter le voile dans la société française.
13:15Voilà un sujet, à mon avis, qui mérite un débat politique profond.
13:19Ça ne veut pas dire qu'on est raciste, ça ne veut pas dire qu'on est d'extrême droite,
13:23ça veut simplement dire qu'à mon avis, il faut un débat sur cette question.
13:26Un deuxième sujet sur lequel, à mon avis, il faut un débat fondamental sur notre société,
13:29est-ce que la France doit continuer de signer et de participer à des grands traités internationaux
13:35qui l'empêchent d'avoir un contrôle sur sa politique économique et migratoire et culturelle dans les années qui viennent ?
13:42Je pense par exemple à l'accord franco-algérien que vous avez évoqué.
13:45Voilà un débat qui, à mon avis, il est fondamental d'opposer pendant l'année 2025.
13:49Charles Rodwell, député ensemble des Yvelines, invité de la grande interview CNews Europe.
13:53Il va falloir un budget pour la France.
13:55Quelles doivent en être les grandes lignes, Charles Rodwell ?
13:57Est-ce qu'on va pouvoir faire un budget sans augmenter massivement les impôts
14:01ou réduire massivement les dépenses publiques ?
14:04Je pense que vous connaissez ma conviction.
14:06La première des priorités, c'est de massivement baisser la dépense publique.
14:10Quelle dépense publique ?
14:11Ça, c'est le grand lot, c'est-à-dire que chacun vous dit qu'il faut baisser la dépense.
14:15Mais bien souvent, il y a peu d'exemples concrets.
14:17Je vous donne deux exemples concrets sur la dépense sociale, la dépense en matière de santé.
14:21Aujourd'hui, les frais de taxi pour emmener les personnes à l'hôpital ou à leur rendez-vous de médecin
14:26atteignent aujourd'hui 6 milliards d'euros au frais du contribuable.
14:29Il y a probablement des économies à faire sur ce sujet.
14:31Deuxième exemple concret, la politique de l'emploi.
14:34Depuis maintenant 7 ans, on a recréé 3 millions d'emplois dans notre pays
14:38grâce à un accompagnement qui fait l'honneur de notre pays.
14:42Quand je regarde ma circonscription, si un chômeur cherche un emploi,
14:45il peut aller à la mission emploi de la mairie, au service emploi des agglomérations,
14:50à la mission locale, au service emploi du département, à la mission emploi de la région,
14:55au pôle emploi, à France Travail de la maison de service, à la maison de l'entreprise
14:59qui propose aussi un accompagnement pour tout l'emploi.
15:01Près d'une dizaine de structures avec des personnes formidables
15:04mais qui font la même chose.
15:06C'est la raison pour laquelle j'ai déposé, avec mes autres collègues d'Ensemble pour la République,
15:10des amendements qui valent près de 3 milliards d'euros d'économie.
15:14J'espère que ces propositions, plutôt qu'une augmentation des impôts,
15:18seront reprises par notre ministre de l'économie, Eric Lombard.
15:21Qui vous entend probablement ce matin.
15:23Merci beaucoup Charles Rodoelle, député Ensemble des Yvelines.
15:27Merci d'être venu sur CNews et sur Europe 1. À bientôt.
15:30À bientôt.