Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement, était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00 C'est News Europe 1, il est 8h13. Bonjour Priska Tevno.
00:04 Bonjour.
00:05 Merci d'être avec nous, vous êtes l'invité de la grande interview, porte-parole du gouvernement.
00:09 Évidemment, beaucoup de sujets à évoquer avec vous Priska Tevno et je voulais qu'on commence avec ce qui se passe au lycée Maurice Ravel.
00:16 Le proviseur du lycée Maurice Ravel qui a été contraint de partir à la retraite plus tôt que prévu, il a eu une carrière exemplaire.
00:22 Il est obligé de sortir par la petite porte de l'éducation nationale.
00:25 Il était menacé de mort après avoir demandé, tout simplement, à une élève de respecter la règle, de respecter la loi, de retirer son voile islamique.
00:33 Qu'est-ce qui a véritablement changé en France depuis Samuel Paty, depuis Dominique Bernard ?
00:38 Déjà rappeler qu'effectivement, dès l'instant où il y a eu des menaces à l'encontre de ce proviseur, les services de l'État se sont déployés.
00:46 Ils se sont déployés pour l'accompagner, pour effectivement le rassurer, mais également pour déployer des forces de sécurité à l'endroit de l'établissement et à l'endroit de ce proviseur.
00:55 Force est de constater qu'elles se sont poursuivies et que la charge est sûrement très compliquée et très lourde, et on peut l'entendre,
01:02 et que ce proviseur a préféré partir plus tôt de l'établissement au regard de sa capacité à partir à la retraite.
01:08 Et je dois le dire, je dois le dire, nous devons le répéter, la République s'impose à tous et partout.
01:14 Et je dois aussi en profiter pour le remercier pour tout ce qu'il a fait, tout ce qu'il a fait lui, mais également l'ensemble du corps enseignant,
01:21 parce que tous les jours, ils nous permettent de tenir debout et de faire en sorte que nos enfants puissent continuer à apprendre comme il se doit dans nos écoles,
01:28 en respectant un principe simple, mais ferme, la laïcité.
01:32 Et c'est la raison pour laquelle le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé mercredi sur une chaîne de Grande Écoute
01:37 que l'État continuerait à le soutenir et à se tenir à ses côtés en déposant plainte contre cette jeune adolescente.
01:43 Il a préféré partir plus tôt parce qu'il était menacé de mort. Il a préféré partir plus tôt parce que la situation était plus qu'inconfortable.
01:50 Il n'a pas préféré partir plus tôt. C'est la situation qui s'est imposée à lui.
01:54 Vous avez raison. Vous avez raison. Et c'est insupportable. C'est insupportable.
01:57 Qui a laissé croire à cette jeune fille qu'elle était autorisée à se comporter de la sorte ?
02:02 Personne ne l'a laissé croire. Et d'ailleurs, quand le proviseur lui a demandé d'enlever son voile dans l'enceinte de l'établissement, il a été soutenu.
02:08 La jeune fille n'a plus eu le droit de venir dans l'établissement. Et ça, je tiens à le rappeler, parce que si on donnerait l'idée à d'autres de faire de même,
02:16 la loi s'impose à tous, la laïcité est à imposer au sein de nos établissements scolaires.
02:21 Maintenant, ce qu'on doit voir, c'est que derrière, il y a eu, comme ça arrive, c'est déjà arrivé malheureusement dans notre pays,
02:27 il y a eu une escalade de violences et de menaces sur les réseaux sociaux avec des dénonciations calomnieuses proférées.
02:34 Et donc, cela, nous devons collectivement, collectivement, être capables de le dénoncer.
02:39 Et c'est pour ça, je le répète à nouveau, mais c'est important de le dire, que le Premier ministre de la France a saisi la justice pour défendre ce proviseur.
02:47 Alors justement, est-ce qu'il faut systématiser les dépôts de plaintes contre les élèves qui refusent de retirer leur voile islamique ?
02:53 Ou qui vont à l'école en abaya ?
02:55 Il ne faut rien dire.
02:56 Ou les garçons qui vont à l'école en tenue islamique ?
02:58 Vous savez, sur ce principe-là, il faut finir avec le pas de vague, mais ce n'est pas moi qui le dis, c'est Gabriel Attal qui était alors à l'Éducation Nationale qui le disait,
03:05 justement à l'endroit de la rentrée scolaire 2023-2024.
03:09 Nous ne devons rien laisser passer.
03:12 Et cette voie de fermeté, elle doit s'imposer à tous.
03:14 Donc ce matin, vous nous dites oui aux dépôts de plaintes systématiques contre les élèves qui pratiquent l'antrisme islamique à l'école ?
03:20 Je vous dis de façon très claire qu'il faut que la loi s'applique à tous.
03:24 Si le refus est avéré d'une personne, un jeune homme ou une jeune fille, de ne pas respecter la laïcité dans le cadre de l'édaptation scolaire,
03:31 alors toutes les mesures doivent pouvoir être déployées par les autorités compétentes.
03:36 Et l'État se tiendra bien évidemment présent pour rappeler que la laïcité s'implique et s'impose à tous.
03:41 Parce qu'il y a le soutien sur les plateaux de télévision.
03:43 Il y a le soutien d'une ministre qui se déplace.
03:45 Et entre ne pas se déplacer et se déplacer, c'est mieux de se déplacer.
03:49 Mais il y a la réalité des professeurs, la réalité du terrain.
03:52 Moi ce qui m'intéresse c'est le terrain et ce qui se passe vraiment dans le pays.
03:56 C'est le professeur qui se gare sur son parking, qui marche quelques centaines de mètres à pied,
04:02 qui va jusqu'à l'école, qui peut regarder derrière lui s'il est suivi ou pas.
04:06 Ou le professeur qui tout simplement se dit "tiens aujourd'hui je vais enseigner la Shoah, ça va être compliqué aujourd'hui".
04:11 Qui a des craintes, qui se pose des questions.
04:14 Qui le soutient lui ?
04:15 Et nous le soutenons tous. Vous, comme moi, comme tout le monde.
04:18 Et c'est notre devoir. Et celles et ceux qui ne soutiennent pas ou qui ont une parole ambiguë ne sont pas des républicains.
04:25 Et ça je pense qu'il est aussi important de le rappeler.
04:27 Non la République ne recule pas. Non l'école ne recule pas.
04:30 Nous sommes là, tenus, debout, pour renforcer les outils disponibles pour justement combattre celles et ceux qui font de l'antrisme.
04:38 Et nous ne le faisons pas depuis quelques semaines, nous le faisons depuis le début de la présidence d'Emmanuel Macron.
04:41 Et ça avait été rappelé notamment dans son discours des Mureaux.
04:44 Nous avons renforcé les renseignements territoriaux, nous avons renforcé les outils législatifs pour cela également.
04:50 Et donc nous devons continuer à avoir une position ferme, collective.
04:53 Et ne pas avoir une voix dissonante en tant que Français sur ce principe là.
04:57 La députée d'extrême gauche France Insoumise, Danielle Simonnet, avait écrit que le respect du non-port du voile ne devait pas entraîner de violences physiques.
05:04 Au sujet de ce qui s'est passé au lycée Maurice Ravel, certains à gauche sont en soutien des islamistes ?
05:08 Non mais pire que ce tweet, pardon, vous oubliez le mot le plus important.
05:11 Elle commençait par "si" le proviseur.
05:15 Ceci...
05:16 Elle mettait en doute la parole du proviseur.
05:17 Exactement. Alors qu'il était à ce moment là, il faisait l'objet de menaces sur les réseaux sociaux.
05:25 Comment vous qualifiez l'attitude de Danielle Simonnet ?
05:27 Irresponsable.
05:29 Et je pense que le plus important aujourd'hui ce n'est pas de venir rappeler ce tweet que tout le monde connaît, cette position que tout le monde connaît.
05:34 Mais c'est plutôt de rappeler la position de la France.
05:36 Et c'est celle-là que nous devons rappeler aujourd'hui et c'est celle-là que nous devons faire entendre à toutes celles et ceux qui commencent à mettre des "si" ou des "mais" dans leur capacité à défendre les valeurs de notre pays.
05:46 On va changer de sujet, on va parler de la dette et du déficit. C'est catastrophique.
05:51 Prisca Téveneau, invité de la grande interview, porte-parole du gouvernement, CNews Europe 1.
05:56 Quel mot utiliseriez-vous, Prisca Téveneau, pour qualifier l'état de nos finances publiques ?
06:00 Mais qu'est-ce qui est catastrophique ?
06:02 C'est d'annuler 10 milliards...
06:04 Qu'est-ce qui est catastrophique ?
06:05 Ce qui est catastrophique, je vais vous le dire, c'est que la dette soit à 110% du PIB.
06:12 Mais pourquoi cette dette ? Qu'est-ce qu'on n'aurait pas dû faire au cours des dernières années ?
06:17 On n'aurait pas dû défendre et protéger la santé des Français pendant la crise Covid et faire tout ce qui était en notre pouvoir pour mettre en place des vaccins ?
06:27 On n'aurait pas dû mettre en place le chômage partiel pour protéger nos Françaises et nos Français ?
06:32 Les dépenses d'investissement, tous les Français les comprennent, en revanche, les dépenses à fonds perdus, ça les Français commencent à ne plus les obtenir.
06:38 Mais qu'est-ce qu'une dépense à fonds perdus, à ce moment-là, je vous dis ?
06:40 Qu'est-ce qu'une dépense à fonds perdus ? C'est de mettre en place le plan de relance pour soutenir notre économie au lendemain de la crise Covid.
06:45 Une dépense à fonds perdus, c'est d'être en capacité de continuer à défendre le pouvoir d'achat alors qu'il y avait une crise de l'inflation
06:52 et de mettre en place des boucliers tarifaires pour tous, de façon ouverte.
06:56 Ou c'est de mettre en place la remise à la pompe.
06:59 C'est quoi ce qui est à fonds perdus ?
07:00 En fait, c'est toujours facile de venir raconter l'histoire une fois qu'on a lu le livre.
07:04 Mais sur ce même plateau, je vous le dis vraiment, et c'est une question tout à fait légitime,
07:09 sur ce même plateau, sur cette même antenne, j'ai fait beaucoup de plateaux quand j'étais porte-parole du groupe Renaissance ou du mouvement politique En Marche.
07:18 On nous disait à l'époque, vous n'en faites pas assez.
07:21 Et aujourd'hui, on nous dit, vous en avez fait trop.
07:24 Nous avons un devoir de responsabilité.
07:26 Et qui est "on" en tout cas avec une dette pareille ? À terme, on ne pourra plus aider personne.
07:30 Mais nous continuons à le faire et d'où le principe.
07:32 Nous avons effectivement annoncé une annulation de dépense de 10 milliards d'euros.
07:37 10 milliards sur combien ?
07:38 Sur 1 000 milliards supplémentaires.
07:40 Sur 1 600 milliards supplémentaires.
07:42 Exactement.
07:43 Donc vous le voyez très justement avec ces chiffres.
07:45 10 sur 1 600 que nous économisons là où nous pouvons et nous continuons à investir là où nous devons.
07:53 Sur la santé, sur l'école, pour nos services publics, notamment sur les services de sécurité, sur la justice, pour nos armées.
08:01 Donc je pense qu'il est aussi important de remettre de la responsabilité dans les chiffres que nous avançons.
08:05 La responsabilité, c'est vous qui êtes en responsabilité, comme on dit.
08:09 La situation est catastrophique.
08:12 Les objectifs, même certaines agences de notation n'y croient pas.
08:16 Elles disent que c'est improbable qu'on revienne sous la barre des 3% en 2027.
08:20 On va laisser les agences de notation se prononcer de façon indépendante.
08:24 Et l'enjeu n'est pas de faire du si ou du mais, mais d'attendre les conclusions qui seront apportées.
08:29 Et je me tiens à votre disposition pour revenir et pour effectivement commenter ces conclusions.
08:33 Mais j'aimerais juste qu'un moment, on arrête en permanence d'avoir des mots à l'endroit de notre pays.
08:38 Donc la situation ne vous inquiète pas plus que ça ?
08:40 Ce n'est pas ce que je dis.
08:41 Je dis attention quand vous dites que la situation est catastrophique.
08:44 Nous sommes le pays qui avons le plus protégé les Français pendant la crise Covid.
08:48 Nous sommes le pays qui avons le plus protégé les Français pendant la prise de l'inflation.
08:53 Nous sommes le pays qui avons mis en place des mesures de relance.
08:56 Vous ne pourrez plus protéger personne puisque il n'y aura plus d'argent.
08:58 Plus personne ne prêtera.
09:00 On se redit les chiffres ensemble ?
09:02 Vous pouvez hausser la tête, mais les chiffres sont têtus.
09:05 10 milliards d'annulation de dépenses sur 1 600 milliards.
09:08 Nous continuons à investir et je pense que c'est un ça qu'il faut aujourd'hui dire.
09:11 Et donc oui, nous devons continuer à regarder là où nous pouvons économiser et là où nous devons continuer à investir.
09:16 Je vous donne un exemple.
09:18 On a beaucoup parlé de l'enjeu écologique avec la prime Rénov' que nous avons mis en place avec Emmanuel Macron.
09:24 2,4 milliards de budget l'année dernière sur ma prime Rénov'.
09:27 Force est de constater que l'entièreté du budget n'a pas été utilisée.
09:30 Qu'est-ce qu'on fait ? On continue à le déployer alors que ce n'est pas utilisé ?
09:33 Ou on continue à regarder comment on simplifie pour faire en sorte d'être dans une démarche de simplification et de rationalisation intelligente ?
09:39 Voilà, c'est du bon sens en fait.
09:42 Et après, l'Atal exclut d'augmenter les impôts pour les classes moyennes pour le moment.
09:46 Les classes moyennes, c'est à partir de combien ?
09:49 De façon très claire, les classes moyennes, on peut le résumer parce que beaucoup se sont amusés à essayer de mettre des chiffres et des ordres de grandeur.
09:57 Mais on pourra entendre que ceux qui restent à vivre ne s'apprécient pas de la même façon en regard du territoire et de situation familiale.
10:03 L'enjeu que nous avons aujourd'hui, c'est de reconnaître que oui, il y a des foyers, il y a des Français
10:08 qui considèrent qu'ils gagnent trop pour être aidés et pas assez pour s'en sortir correctement à la fin du mois.
10:15 Et ça, nous devons l'entendre. Et c'est la raison pour laquelle nous avons baissé la pression fiscale sur les Français et les entreprises depuis 2017.
10:22 Vous aimez les chiffres ? 60 milliards d'euros.
10:25 Est-ce que vous pourriez augmenter les impôts pour les classes plus aisées ?
10:28 Ce qu'on fait depuis 2017, c'est baisser la pression fiscale, mais lutter contre les effets de rente.
10:34 Et notamment ces effets de rente qui nous ont permis de capter une partie de ce qu'on appelle communément les super profits exceptionnels
10:41 pendant la crise énergétique.
10:43 Je vous réponds.
10:45 Et donc qui ont permis de capter ces super profits, ces effets de rente exceptionnels,
10:50 et qui nous ont permis de financer en partie les boucliers tarifaires mis en place.
10:54 Donc est-ce que vous pourriez augmenter les impôts pour les classes plus aisées, qui gagnent plus que les classes moyennes ?
10:59 Alors à partir de combien vous estimez ?
11:01 Je ne sais pas, c'est vous, mais est-ce que vous pourriez augmenter les impôts ? L'impôt sur le retenu pourrait-il augmenter ?
11:05 On lutte. Il n'est pas question d'augmenter les impôts pour les Français.
11:08 En revanche, il est question de regarder en permanence le sujet des effets de rente,
11:12 avec des situations où en fait ce n'est pas le travail et l'effort qui est récompensé, mais simplement une situation.
11:18 Beaucoup de débats autour de l'utilité réelle des APL.
11:21 Dans les grandes villes, c'est une aide qui est accusée de faire monter les loyers,
11:25 parce que c'est une aide que les propriétaires incluent en établissement le montant de leurs loyers.
11:32 Est-ce que vous pourriez toucher aux APL ? On l'a entendu.
11:34 Non, je ne touche pas. Alors on s'est prononcés dessus.
11:36 Effectivement, il y a des informations qui sont sorties et qui n'étaient pas du tout vraies.
11:40 Il n'est pas question de toucher aux APL.
11:42 Gabriel Attal veut réformer l'assurance chômage, également pour faire des économies.
11:46 Il y a des négociations actuellement entre syndicats et patronat.
11:49 Déjà, pourquoi est-ce qu'il faut réformer l'assurance chômage ?
11:52 Pourquoi il faut faire en sorte que chacun puisse vivre dignement de son travail ?
11:56 Je pense que nous avons, vous et moi, la réponse.
11:59 C'est pour ça qu'il faut réformer l'assurance chômage ?
12:01 Mais en fait, le chômage, c'est quoi ?
12:03 C'est cette incapacité qu'ont des personnes d'un coup de se retrouver dans une situation instable,
12:10 où ils ne peuvent plus vivre de leur travail.
12:12 Et donc oui, nous devons être en capacité collectivement de dire que nous devons lutter contre le chômage.
12:18 C'est ce que nous avons fait depuis 2017.
12:19 Nous en avons fini avec le chômage de masse, mais force est de constater qu'il reste encore une part de chômage.
12:24 Mais là, vous réformez l'assurance chômage pour rendre le système plus incitatif ?
12:26 Mais oui, c'est bien ce qu'on se dit.
12:28 Pour effectivement permettre à chacun de se réinsérer dans le monde professionnel.
12:33 Mais il en va de la liberté et de l'autonomie financière des uns et des autres.
12:36 Quand vous êtes au chômage, vous êtes empêchés.
12:38 Vous limitez vos projets, vous limitez ce que vous pouvez faire au quotidien.
12:42 Est-ce qu'on doit se satisfaire de cela ?
12:44 Oui, c'est vrai qu'avant 2017, beaucoup se sont satisfaits de cette situation.
12:47 Nous avons dit non. Nous avons mis fin au chômage de masse.
12:50 Nous avons permis de créer 2,6 millions d'emplois au cours des dernières années.
12:54 Nous avons permis de réindustrialiser la France avec des entreprises extrêmement vertueuses.
12:58 J'ai pu en voir notamment la semaine dernière avec mon collègue Christophe Béchut en Mörtes et Moselle.
13:03 Une industrie qui s'engage volontairement dans la gestion de l'eau.
13:06 Donc ça, nous devons pouvoir le regarder et continuer inlassablement à faire en sorte que tout le monde dans notre pays
13:12 puisse vivre dignement de son travail.
13:14 Un bon emploi, un emploi qui rémunère comme il se doit.
13:17 Et donc l'enjeu que nous avons aussi en parallèle, c'est de travailler aussi sur cette capacité à lutter contre cette trappe du SMIC.
13:24 Il vaut mieux jouer sur le montant des indemnités ou sur la durée des indemnités ? Qu'est-ce que vous pensez ?
13:29 Sur ça, le Premier ministre a été très clair. Il a donné effectivement une lettre de cadrage.
13:33 La lettre de cadrage repose sur trois indicateurs.
13:36 Le premier indicateur, c'est la durée des indemnités.
13:38 Le deuxième, c'est la durée de cotisation.
13:40 Et le troisième, c'est effectivement faire varier l'indemnité.
13:43 Sur le troisième indicateur, il s'est prononcé en disant qu'il n'y était pas très favorable.
13:48 L'enjeu que nous avons, c'est que cette lettre de cadrage, elle sera remise dans le cadre du dialogue social.
13:54 Et c'est sur cette base-là que nous attendons les conclusions du dialogue social.
13:57 Et sur la base desquelles, le Premier ministre décidera des conclusions à apporter.
14:02 Priskette Evneau, des textes sur la discrimination capillaire et sur les congés menstruels passent à l'Assemblée.
14:08 Est-ce que c'est vraiment une priorité en ce moment, alors que les finances publiques sont dans un état catastrophique ?
14:13 Alors, je viens d'entendre, effectivement, juste avant, l'édito qui a été fait par le journaliste Paul Sujit,
14:19 que je salue d'ailleurs, sur CNews, et qui remettait à travers ces deux exemples-là, la capacité d'avancer sur des sujets de progrès.
14:27 Je vous le dis à l'endroit qui est la mienne, je suis une femme et je suis ravie...
14:31 Il ne fallait pas confondre mouvement et progrès. Il y avait des priorités.
14:34 C'est quoi la priorité dans le progrès ? Par exemple, Paul Sujit, et j'en suis heureuse, il porte des lunettes.
14:39 Je pense qu'il a besoin de lunettes de vue, et c'est très bien.
14:42 Parce qu'il a pris la question des gens myopes, qui ne le sont pas, peut-être qu'il est astigmate ou je ne sais quoi.
14:48 Eh bien, moi, je ne porte pas de lunettes. Je suis contente de participer au fait que la Solidarité nationale
14:52 permette à ce que Paul Sujit puisse faire ses chroniques avec des lunettes.
14:57 De la même façon, et blague à part, sur le sujet de l'IVG récemment.
15:02 Est-ce que c'était nécessaire ? On pourrait à nouveau se poser la question.
15:05 Oui, c'était nécessaire de mettre ce progrès important pour les femmes dans le marbre de la Constitution.
15:10 Donc attention à ne pas vouloir lancer des sujets sans se rendre compte que derrière,
15:14 il peut y avoir des difficultés et des fragilités qui reviendraient mettre en cause des droits extrêmement importants
15:19 qui sont remis en cause par ailleurs, dans d'autres pays, pas si loin de nous.
15:23 C'était la grande interview de Prisca Téveneau, porte-parole du gouvernement.
15:26 Merci beaucoup, Prisca Téveneau, et très bonne journée.
15:29 Merci.
15:30 [Musique]
15:34 [SILENCE]