• il y a 11 heures
Une question d'heures. Deux jours après le 49.3 de Michel Barnier sur le budget de la Sécurité sociale, l'Assemblée nationale va débattre ce mercredi 4 décembre de deux motions de censure déposées par le NFP et le RN. Celle de la gauche a toutes les chances d'être adoptée, l'extrême droite ayant promis de la voter.

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Transcription
00:00La politique, Mathieu Croissant, dos au train, on peut le dire, c'est que pour le Premier ministre.
00:06Sauf incroyable surprise, oui.
00:08Et donc, dans ces conditions, dès ce soir, le Président de la République va se retrouver de nouveau en première ligne
00:15parce que c'est lui qui va décider de la suite.
00:17Oui, et c'est d'ailleurs exactement ce que cherchaient les oppositions, le Rassemblement National comme la France Insoumise,
00:22voulaient faire monter la pression d'un étage et donc atteindre Emmanuel Macron.
00:26Alors, ça peut prendre la forme du supplice de la goutte d'eau pour Marine Le Pen qui expliquait la semaine dernière au Monde
00:33« s'il y a un gouvernement qui tombe, puis un deuxième, puis un troisième, alors il faudra se poser la question de ce qu'offre la Constitution
00:40en cas de crise politique et institutionnelle, la dissolution qui n'est pas possible, le remaniement qui ne semble pas adapté
00:45et la démission du Président », avait conclu la patronne des députés RN.
00:51Et puis de toute façon, c'est façon marteau-piqueur pour Jean-Luc Mélenchon qui, lui, cesse depuis l'été dernier d'appeler à la destitution,
00:58à la démission du Président et qui, lundi soir, retweetait encore « Macron, seul responsable de la crise financière et politique,
01:05doit s'en aller pour rendre la parole au vote des Français ».
01:08Alors, mauvaise nouvelle pour eux, le Président de la République ne leur fera pas ce cadeau, c'est de la politique fiction, a-t-il dit hier.
01:15« Si je suis devant vous, c'est que j'ai été élu deux fois par le peuple français, j'en suis extrêmement fier et je n'aurais cette confiance
01:20avec toute l'énergie qui est la mienne, jusqu'à la dernière seconde. »
01:24En attendant, c'est lui qui récupère le mystic gris, c'est lui qui va devoir trouver un successeur à Michel Barnier s'il tombe cet après-midi.
01:29Oui, et alors on sait que dans ces circonstances, Emmanuel Macron, ce n'est pas toujours le plus rapide de la gâchette.
01:33Trois semaines pour nommer Élisabeth Borne, vous vous souvenez, deux mois pour nommer Michel Barnier.
01:38Le Président de la République aime poser en maître des horloges, mais cette fois-ci, l'heure tourne.
01:42Et Emmanuel Macron pourrait décider d'ailleurs assez vite, à la fois pour faire retomber la pression,
01:47pour couper les sous-pieds des oppositions, et puis rassurer les marchés et l'économie, on en parlait tout à l'heure.
01:52Il n'y a pas de délai légal, si je puis me permettre ?
01:54Non, on peut avoir un gouvernement démissionnaire qui dure et qui dure et qui dure, tout ça n'est pas...
01:58Ça peut être demain matin en soi ?
02:00Ça peut être demain matin comme ça peut être dans deux mois.
02:02Et donc qui ?
02:03Alors, c'est la question à Milo, et plusieurs scénarios sont évidemment sur la table.
02:07Scénario numéro un, un Barnier bis, c'est-à-dire un profil issu de la droite qui soit RN compatible,
02:12mais problème, les mêmes causes risqueraient de produire les mêmes effets.
02:16Et ce scénario-là passerait évidemment pour une forme d'entêtement.
02:19Scénario numéro deux, un Proche.
02:21Alors, on parle de Sébastien Lecornu, pourquoi pas François Bayrou,
02:24l'ancien ministre de l'Industrie Roland Lescure,
02:27parce que pourquoi le président de la République n'a pas apprécié être tenu à l'écart par Michel Barnier ?
02:31Il n'était pas au courant, il découvrait le projet de loi de finances dans la presse, avait-il confié.
02:36Mais cette solution de confort pour le président passerait pour un aveuglement,
02:39parce qu'après deux élections perdues, une politique sanctionnée, on aurait quoi ?
02:42De nouveau un macroniste.
02:43Et puis, dernier scénario, un profil de gauche.
02:45Jusqu'à présent, le président n'a jamais voulu en entendre parler.
02:48Ce serait pourtant la solution la plus logique, celle du front républicain,
02:52parce que si vous mettez de côté ceux avec qui personne ne veut s'allier,
02:55le Rassemblement national, ceux qui ne veulent s'allier avec personne,
02:58la France insoumise, il resterait peut-être un coup à jouer
03:01avec les anciens macronistes, le Parti socialiste, les écologistes.
03:04Vous allez me dire, c'est impossible, tous ces gens-là ont gouverné ensemble,
03:06rappelons-le, Emmanuel Macron, les écolos et les socialistes, il y a dix ans.
03:09En tout cas, l'option qui est exclue, c'est que Michel Barnier soit renommé,
03:12il a lui-même exclu cette hypothèse hier soir.

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