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Michel Barnier a engagé la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale en ayant recours à l'article 49.3 de la Constitution. Alors que les députés de la France insoumise ont quitté l'hémicycle, le groupe RN a annoncé qu'il "votera la censure" contre le gouvernement. Si une des motions de censure déposées rassemble les voix de la gauche et du RN, le gouvernement de Michel Barnier pourrait ainsi tomber.

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Transcription
00:00Qu'est-ce qui lui a pris Marine Le Pen de finalement prendre la décision de voter la censure cet après-midi ?
00:08Je crois qu'elle joue avec le feu parce que je pense que ça va être compliqué d'expliquer à ses électeurs et puis aux Français généralement
00:18qu'elle nous met, qu'ils nous mettent, même si ce n'est pas elle qui a la responsabilité initiale, mais qu'aujourd'hui elle nous met dans une situation impossible.
00:26Moi, les gens que je rencontre, ils ne sont pas des fans de M. Barnier. Il y a plein de choses à critiquer dans ce qu'il fait ou dans ce qu'il devrait faire et qu'il ne fait pas.
00:37Mais enfin, c'est le moins pire de tous quand même. C'est d'une certaine façon le plus petit dénominateur commun, je peux le penser en tout cas, pour la droite et la droite de la droite.
00:47Robert Ménard, quand on est la patronne du Rassemblement national, on a eu 11 millions d'électeurs aux dernières élections. Il faut bien s'émanciper.
00:59Il faut bien qu'elle existe politiquement. Vous auriez imaginé, vous, qu'elle puisse dire « Bon, très bien, écoutez, on n'est pas d'accord avec votre budget,
01:07on n'est pas d'accord avec votre politique, mais on se met au garde-à-vous derrière vous, M. Barnier ». C'était concevable politiquement de faire ça ?
01:17Dis comme vous le dites, sûrement pas. Mais enfin, là, vous êtes caricatural. Personne n'a demandé à qui que ce soit d'être au garde-à-vous derrière Michel Barnier.
01:27Mais quand vous êtes attaché à certaines choses... Elle a encore parlé, Marine Le Pen, de l'aide médicale d'État, de l'immigration.
01:36Attendez, Bruno Retailleau, qui on peut espérer de mieux sur ces questions-là ? Personne. Rien que pour lui. Rien que pour lui, moi, je soutiendrai Michel Barnier.
01:45J'ai entendu... Alors je sais plus de quoi il est ministre à l'Éducation nationale, vous savez, sur l'enseignement, les risques de la théorie du genre à l'école.
01:56Ce garçon, pardon d'avoir oublié son nom, à ce ministre, on ne les connaît pas tous, et moi non plus, je ne les connais pas tous.
02:02Je trouvais que c'était plutôt courageux, ce qu'il disait. Il y a tout un tas de choses sur lesquelles je suis d'accord.
02:08Bien sûr qu'il y a plein de choses sur lesquelles je ne suis pas d'accord, comme le Rassemblement national ne l'est pas.
02:13Mais la politique, quand personne n'a gagné, il faut bien faire une côte mal taillée, parce que le Rassemblement national, il n'a pas gagné non plus.
02:20Ça se saurait s'il n'avait gagné. Oui, c'est vrai que les Républicains sont le plus petit des partis qui a eu le moins de voix,
02:30mais en même temps, ils pouvaient réussir à faire une espèce d'union des droites un peu... Mais non, non, non.
02:38Alors visiblement, ça n'a pas le choix.

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