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Michel Barnier a engagé la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale en ayant recours à l'article 49.3 de la Constitution. Alors que les députés de la France insoumise ont quitté l'hémicycle, le groupe RN a annoncé qu'il "votera la censure" contre le gouvernement. Si une des motions de censure déposées rassemble les voix de la gauche et du RN, le gouvernement de Michel Barnier pourrait ainsi tomber.

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Transcription
00:00Il faut dire que la censure, elle s'impose parce que c'est l'échec de la méthode de Michel Barnier.
00:05Moi, je suis le premier à le regretter.
00:07Michel Barnier, il arrive, il nous dit mon budget est perfectible.
00:10Je vais donc chercher à construire des compromis avec tout le monde.
00:14Moi, je vous le dis, j'étais responsable du budget de la Sécurité sociale pour le groupe socialiste.
00:18Je n'ai eu à aucun moment, je dis bien à aucun moment,
00:22qui que ce soit du gouvernement, Premier ministre, conseiller ministériel,
00:26qui ont pris la tâche pour savoir sur quels sujets on peut travailler et on peut discuter.
00:32C'est extrêmement problématique.
00:34Vous voulez dire que par exemple, le Premier ministre a invité les socialistes à venir autour de la table
00:37dès la formation de ce gouvernement pour discuter un peu des priorités
00:39et qu'Olivier Faure, votre président, votre Premier ministre, a décidé de ne pas faire ça ?
00:43Non, mais c'est juste pour aller bien au clair.
00:44Pierre, depuis tout à l'heure, on n'est pas dans une cour de récréation à dire
00:48c'est ta faute, c'est toi qui as commencé, c'est l'autre qui a commencé.
00:50Là, on parle du pays.
00:51Et donc, quand Michel Barnier arrive...
00:52Et donc, si on se projette, Jérôme Guedj, sur la suite ?
00:55Mais d'abord, la sanction immédiate de ce mauvais texte,
00:59parce que n'oublions jamais qu'une motion de censure,
01:01c'est d'abord pour empêcher que le budget de la Sécu, dans ces conditions, soit adopté.
01:05C'est un mauvais budget de la Sécu.
01:06La deuxième chose, la conséquence, c'est la chute du gouvernement.
01:08Et moi, les choses sont extrêmement claires.
01:10C'est le président de la République.
01:13Il doit tenir compte du vote du 7 juillet.
01:15Il y a une préférence qui a été donnée à la gauche.
01:17Moi, contrairement à Éric Coquerel, j'assume cette différence.
01:19Je ne dis pas c'est tout le programme, rien que le programme du ANFP,
01:22parce que ça, c'est quand on a gagné les élections.
01:25Mais on part de la préférence qui a été donnée à la gauche,
01:28des préoccupations sur le pouvoir d'achat, le service public,
01:30la transition écologique, l'école, le logement.
01:32Enfin, on a beaucoup de sujets de préoccupation de nos concitoyens.
01:35Et après, on cherche à construire, texte par texte, des coalitions
01:38en étant respectueux des uns et des autres.
01:40C'est une méthode qui aurait pu être celle portée par Michel Barrier.
01:43On nous avait dit que c'est le négociateur du Brexit.
01:45Il a passé plus de temps à essayer d'amadouer son propre socle commun
01:49qui lui tirait dans les pattes, parce que c'est M. Cazeneuve et ses collègues
01:52qui ont dit on ne touche pas au bilan d'Emmanuel Macron.
01:55On ne touche pas à la politique de l'offre, par exemple.
01:58On ne dégage pas des ressources en revenant sur telle ou telle mesure inefficace.
02:02Donc forcément, dans un premier temps, il passe son temps à discuter avec eux.
02:05Et puis après, pardonnez-moi l'expression,
02:06mais il fait la danse du ventre devant le Rassemblement national
02:09en essayant de les acheter avec des clopinettes.
02:11La mesure de ce matin, c'était vraiment des clopinettes.
02:13Et donc, nous, on avait une position cohérente globale qui était de faire des efforts.
02:18On vous propose 8 milliards de dépenses pour la sécurité sociale
02:21et des recettes qui vont en face.
02:23C'est ça le sens de responsabilité qui a été le nôtre.

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