Sans réelle surprise, la motion de censure du Nouveau Front populaire en réponse au 49.3 de Michel Barnier sur le budget de la Sécurité sociale a été votée par les députés mercredi 4 décembre à l'Assemblée nationale. Le Premier ministre est dans l'obligation de remettre la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron.
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00:00— Où est-ce que vous voyez une majorité ? Mathieu Croisadeau disait tout à l'heure, quand on enlève les Insoumis et le RN, il reste... Combien, vous disiez, Mathieu ?
00:11— 366. — 366. C'est-à-dire, en gros, d'ici à là. Ça peut marcher ?
00:19— Alors en effet, sur le papier, ça peut marcher. C'est-à-dire que vous pouvez avoir un gouvernement... Parfois, on appelle ça un gouvernement technique,
00:26c'est-à-dire qu'on a un Premier ministre qui n'est pas vraiment très coloré politiquement. Et au sein de son gouvernement et par extension de sa majorité,
00:32vous avez à peu près toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, hormis les partis les plus extrêmes de l'hémicycle. Le problème, encore une fois,
00:41c'est que ça allie des gens extrêmement différents qui sont incapables de se mettre d'accord sur des réformes d'ampleur, de structure que nécessite
00:51le pays et l'état de nos finances publiques. Et puis il y a une autre conséquence. Comme on l'a dit, c'est que souvent, ces gouvernements...
00:57Il y a eu l'exemple italien en 2021, le gouvernement de Mario Draghi. — C'est ce dont on parlait tout à l'heure, oui.
01:01— Voilà. C'est souvent... — Mais est-ce que vous voyez une majorité possible, une majorité plus crédible qu'une énorme majorité à 300 et quelques ?
01:10— Alors oui. Alors c'est-à-dire que déjà, la majorité sortante, c'est-à-dire sur laquelle était assis Michel Barnier, on est aux alentours de 215 députés.
01:21On peut imaginer... — C'est-à-dire ici. — Alors ça commence exactement... — Voilà. C'est-à-dire ici. C'est très peu, hein.
01:27— Oui. Alors le scénario de départ qui est tout à fait possible, c'est garder ce socle commun. On change juste le chef d'orchestre.
01:34Alors soit on met un profil, par exemple, les Républicains. On a parlé par exemple de Michel Barnier. Soit on pense même à quelqu'un issu du parti présidentiel,
01:43par exemple Sébastien Lecornu. Donc ça, c'est possible. Ça veut dire qu'on miserait sur une mode de gouvernance différente, c'est-à-dire sur une incarnation
01:52différente qui permette de moins crisper les autres parties de l'hémicycle pour que ce soit plus stable. Après, il y a un autre pari, qui est le pari de la stabilité.
02:01C'est essayer de trouver une majorité plus large. Alors là, il y a un autre scénario possible, qui est celui qui s'approche finalement, qui est à la fois
02:08le... qui reste faisable et qui est celui qui s'approche le plus de la majorité absolue. C'est celui qui viendrait prendre, si vous voulez,
02:14les forces de gauche, les écologistes... — Donc communistes... — Exactement. Communistes, écologistes, socialistes et le bloc présidentiel.
02:23On s'arrête juste avant LR. Là, vous arrivez à peu près... — Ici. — Exactement. — Hop là. — Vous arrivez à peu près à 285 sièges. Si vous ajoutez d'ailleurs
02:31l'éliott, vous avez la majorité absolue de 289 sièges. — L'éliott, c'est les plus indépendants. — Exactement. Donc là, vous avez vraiment une majorité stable qui serait
02:40conduite par un... On imagine par un Premier ministre plutôt issu du centre-gauche. Le problème, c'est que pour que ce soit faisable, il faut qu'une partie de la gauche,
02:49notamment le Parti socialiste et les écologistes, acte une rupture avec leurs alliés du Nouveau Front populaire, la France insoumise, et accepte de gouverner
02:58dans une majorité avec des membres du parti présidentiel.