Le Premier ministre, Michel Barnier, s'est exprimé ce mardi soir depuis l'hôtel de Matignon au sujet de la motion de censure du gouvernement déposée par la gauche, et que le Rassemblement national souhaite voter, après le déclenchement de l'article 49.3 pour tenter de faire adopter, sans vote, le budget 2025 de la Sécurité sociale.
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00:00Ne pas être censuré, je le souhaite, et c'est possible. C'est possible qu'il y ait ce réflexe de responsabilité.
00:08Donc comme Emmanuel Macron, il y croit encore le Premier ministre Alexis Cuvilliers.
00:13En tout cas, il fait mine d'y croire.
00:17Et peut-être y a-t-il, contrairement à ce que je disais tout à l'heure dans cette déclaration-là,
00:21un petit peu plus d'allant que tout à l'heure devant les députés où sa déclaration était plus solennelle.
00:27On va bien sûr voir la suite de ses propos.
00:30Premier renseignement, il n'est pas venu pour dire qu'il démissionne.
00:33Ça, c'était à peu près sûr. Vous n'avez pas tout à fait tort. On aurait pu avoir une grande surprise.
00:38C'est un bruit de couloir qui a circulé.
00:41La vie politique nous a récemment habitués à beaucoup de surprises.
00:45Et c'est pour ça qu'il faut toujours être très prudent dans les différents scénarios.
00:48Mais en tout cas, il ne le fera pas. On va voir bien sûr la suite des propos.
00:53Il y a aussi, je sais que c'est une situation fragile et éphémère.
00:57C'est un euphémisme.
00:59Il l'a toujours dit, d'ailleurs. Il savait que son mandat serait peut-être court,
01:03que son bail à Matignon serait peut-être court.
01:05Il avait beaucoup théorisé la façon dont on était allé le chercher, qu'on lui avait proposé.
01:11Il avait dit, je reprends son expression favorite répétée à plusieurs reprises,
01:15je ne me suis pas roulé par terre pour devenir Premier ministre.
01:17Là, il est à un moment assez décisif, évidemment. On l'a tous compris.
01:21Est-ce qu'il espère qu'il puisse y avoir un réflexe de responsabilité ?
01:25On parle depuis plusieurs minutes de ce qui peut se passer du côté des socialistes.
01:28C'est en effet là qu'il y a peut-être quelque chose qui peut arriver,
01:32même si on n'en voit pas pour l'instant beaucoup de signes.
01:34Est-ce qu'il pense que du côté du Rassemblement national,
01:37certains ne suivront pas la consigne donnée par Marine Le Pen ?
01:41Tout ça est très hypothétique.
01:43On a d'autres déclarations, je souhaite, et c'est possible,
01:46que la motion de censure ne soit pas votée.
01:48Les députés ont chacun une part de responsabilité.
01:51Il est possible qu'il y ait ce réflexe de responsabilité.
01:53L'intérêt supérieur du pays veut dire quelque chose.
01:56Ce n'est pas une question de survie politique.
01:59Vous avez autant entendu en si peu de temps le mot responsabilité ?
02:02Non. Alors vous avez raison.
02:03Le mot responsabilité, depuis quelques heures, allez, depuis quelques jours,
02:07il est très utilisé. Mais alors, étonnamment, étonnamment,
02:11on se rend compte, quand on observe les réseaux sociaux,
02:14les comportements des électeurs du Rassemblement national
02:17et du nouveau Front populaire,
02:19on se rend compte qu'il y a un petit bruit qui monte dans la société française.
02:23C'est cette idée que nos parlementaires ne sont pas très responsables
02:28et qu'en votant la censure, il précipiterait le pays
02:32dans une situation attenable.
02:33Et donc Michel Barnier compte bien ce soir jouer sur ce sentiment-là.