Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ensemble, ils abordent la possible censure qui menace le gouvernement de Michel Barnier et si la démission du président de la République, Emmanuel Macron peut être une solution pour le pays.
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00:00Question qui revient ces derniers jours, censure ou pas censure, le premier ministre est allé sur TF1 hier soir aux 20h
00:09pour expliquer ce qui risque d'arriver, les agences de notation, la crise économique, on est à des niveaux qui sont proches de la Grèce,
00:20nous a dit Michel Barnier, ce que conteste d'ailleurs Marine Le Pen à la sortie de Matignon,
00:25qui dit mais pas du tout, on nous parle de troisième guerre mondiale, on dit ça comme on appelle ça au loup,
00:32alors qu'en réalité je préférerais, ce qui va se faire c'est qu'on va appliquer le budget 2024 que je préfère,
00:39parce qu'il est meilleur disait Marine Le Pen que le budget 2025.
00:44C'était au tour d'Antoine Armand, le ministre de l'économie cet après-midi, d'aller au Sénat et de détailler ce que risque de se produire en cas de censure.
00:52Censurer aujourd'hui le gouvernement, ce serait affaiblir le pays, bien au-delà de la question politique du soutien à ce gouvernement,
01:00pourquoi ? Parce que laisser une France sans budget, c'est envoyer un message d'irresponsabilité politique dans un monde où ne pas avoir de budget,
01:08ça a un impact très concret, quotidien, sur les Français, sur les entreprises, sur les taux d'intérêt, sur l'épargne, sur la vie quotidienne des Français.
01:17Quelles entreprises investiraient dans une nation qui n'a pas de budget ? Quel ménage se lancerait dans un projet immobilier ou dans un projet de vie sans connaître les taux d'intérêt ?
01:26Est-ce qu'on n'est pas en train de changer de voie, comme s'il y avait une erreur d'aiguillage, au lieu de se dire finalement il faut quand même qu'on passe à autre chose et qu'on adopte ce budget,
01:37il y a deux camps qui s'entremêlent et il y a un camp qui dit mais non, ne vous inquiétez pas, de toute façon, on censurera, ça sera pareil, et d'autres qui disent non, il faut qu'on continue sur cette voie-là.
01:49Ce qui me surprend beaucoup dans notre pays, ça ne devrait plus l'être une surprise pour moi, c'est qu'on dramatise toujours tout.
01:59Dans les autres pays européens, il y a des dissolutions, il y a des présidents qui se retirent, il y a des référendums, il y a une vie démocratique qui n'est pas traumatisante.
02:11Et je crois qu'une démocratie, ça a besoin de moments de vérité, de moments de rupture pour repartir.
02:18Et là on est en train d'utiliser des moyens, je dirais, des moyens homéopathiques sur un budget qui est fait de briques et de brocs avec une majorité qui n'en est pas une,
02:29avec un Premier ministre qui a la meilleure des bonnes volontés, le meilleur conciliateur, médiateur, tout ce qu'on voudra, toutes ces qualités de Michel Barnier qui sont réelles, que je connais,
02:37mais pour autant on est dans une situation qui est bloquée. Alors dédramatisons cette affaire, s'il y a effectivement un blocage, il y a aussi une solution à ce blocage.
02:46Et la solution, tout le monde la connaît, je sais que nous ne partageons pas le même avis Pierre, mais pour moi la seule et vraie solution c'est de rebattre les cartes complètement
02:55et de refaire des élections présidentielles. Car le Président a été désavoué à trois reprises par le peuple, il a certes la légalité de sa fonction,
03:05mais il n'a plus la légitimité au sens populaire du terme, on ne veut plus de cette politique-là, de l'au-dessus en même temps, qui a montré ses limites et ses échecs.
03:13Donc l'intérêt ce n'est pas de savoir que va devenir le Président M. Emmanuel Macron, l'intérêt pour moi c'est l'avenir de la France.
03:20Et l'avenir de la France passe par redonner la parole au peuple.
03:26J'ai jamais dit que je ne souhaitais pas ça.
03:28Non, vous pensez vous qu'il va se maintenir jusqu'en 2027, mais ça n'est pas possible.
03:32Je pense que cette destitution n'arrivera pas.
03:34Mais il ne s'agit pas de destitution, il s'agit aujourd'hui d'une France.
03:39Il y a deux couloirs d'honnages, il y a ceux qui veulent la destitution et notamment les insoumis,
03:44et puis il y a ceux qui souhaitent la démission ou pousser le Président à la démission.
03:48Bon, alors vous rêvez donc, vous imaginez un locataire à l'Elysée sans locataire à Matignon, c'est ça au fond ?
03:54Non, je n'imagine rien du tout, écoutez ce que propose Charles de Courson qui est un peu sur votre ligne, après on écoutera Jean-François Coquet.
03:59Tout le monde est sur ma ligne aujourd'hui, sauf vous Pierre.
04:01Pas du tout.
04:02Quand il y a une crise politique, qu'est-ce que faisait le Général de Gaulle ?
04:06Un référendum.
04:07Soit un référendum, mais un référendum ne résoudra pas notre affaire.
04:11Et lui, il a eu le courage de démissionner.
04:14Donc vous appelez à la démission d'Emmanuel Macron ?
04:16Ah ben je lui dis, c'est au Président.
04:19Qui est à l'origine du chaos politique ?
04:21C'est bien le Président de la République lorsqu'il a fait cette destitution que même ses propres amis n'ont pas comprise.
04:27On est tous d'accord là-dessus.
04:28On est d'accord Pierre.
04:29Moi je suis d'accord de ce que dit Charles de Courson, de ce que vous dites.
04:35S'il y a bien un responsable du chaos politique, contrairement à ce qu'il nous dit,
04:39c'est le Président de la République qui dit qu'il n'y avait pas d'autre solution que la dissolution.
04:44Or, c'est pas du tout ça.
04:46C'est qu'il y a eu un scrutin pour les européennes que visiblement le Président de la République avait du mal à accepter.
04:54Mais même avant.
04:55Puisque la première élection législative de 2022, il perdait sa majorité.
05:00Oui, avec une création d'un objet marketing qui a très bien marché, qui s'appelait la NUPES.
05:05Ensuite, c'est un peu effrité, mais sur le moment ça a très bien marché.
05:08Gabriel Cluzel, le juge de paix.
05:10Non mais Charles de Courson essaie de mettre Emmanuel Macron face à ses responsabilités.
05:14Finalement, il lui parle comme, vous savez, le roi Salomon.
05:17Il y a un enfant qui va être divisé.
05:20Voyez, c'est la France.
05:22Il dit, est-ce que vous souhaitez qu'il soit comme ça, divisé ?
05:25C'est vraiment ces motions de censure qui pourraient se répéter.
05:28Ou est-ce que vous êtes prêt à le laisser à d'autres pour le laisser intact, qu'il retrouve la paix ?
05:32C'est un petit peu ça.
05:33Est-ce que vous aimez assez la France pour ça ?
05:35Est-ce qu'il ne le fera pas ?
05:36Bien malin qu'il peut le dire, parce qu'il réserve beaucoup de surprises.
05:39Personne n'avait dit qu'il pouvait dissoudre l'Assemblée.
05:42Donc après tout, on est à l'abri de rien.
05:46Et peut-être qu'il démissionnera, je n'en sais rien.
05:50Ce qui est évident, c'est qu'aujourd'hui la situation est bloquée.
05:53Mais on a un gouvernement qui joue sur les peurs.
05:56On a beaucoup accusé le RN de jouer sur les peurs.
05:59Mais lui, il joue sur les peurs.
06:01Il dit que ça va être les Diplées d'Egypte, l'Apocalypse, si ce budget n'est pas voté.
06:07Mais ce qui est étonnant, c'est qu'il ne lâche rien.
06:09C'est une question que je me pose.
06:10Ce n'est plus de l'ordre du politique, c'est presque de l'ordre du psychologique.
06:13Michel Barnier ne lâche rien à Marine Le Pen.
06:16Rien.
06:17C'est-à-dire qu'elle, elle a sans doute envie de dissoudre...
06:19Elle demande des mesures qui soient intégrées au budget.
06:22Elle demande un certain nombre de choses.
06:24L'AME, qu'il n'y ait pas de déremboursement des médicaments.
06:29Elle propose de financer ça par une réforme de l'AME, que ça se transforme en AMU.
06:32Elle propose que l'électricité, elle ne veut pas qu'il y ait une augmentation.
06:36Il y a un certain nombre de mesures comme ça qu'elle réclame.
06:38Et je me dis, il a été capable de donner quelque chose à Wauquiez,
06:41qui est allé fanfaronner à 20 heures en disant
06:43« Ah, j'ai récupéré ça sur les retraites. »
06:45Et pourquoi ne lui donne-t-il rien, nada, que dalle ?
06:50C'est un peu étonnant.
06:52Je ne l'explique pas, sinon par le fait qu'aujourd'hui, il y a des vaches sacrées.
06:56Vous savez, il n'y a plus beaucoup d'agriculteurs,
06:58il n'y a plus beaucoup de troupeaux, mais il reste des vaches sacrées.
07:00Les vaches sacrées, c'est l'AME, on n'a pas le droit d'y toucher.
07:02L'Union Européenne, on n'a pas le droit d'y toucher.
07:04Il y a un certain nombre, sans doute, de dons de foi
07:06auxquels Michel Barnier ne se pense pas autoriser à toucher.
07:09Parce que c'est lui-même qui risque de choix en refusant de faire cela.
07:14Vous savez, Marine Le Pen, elle avait dit « Moi, je veux qu'on nous respecte. »
07:17Et elle a sa base derrière, il faut quand même savoir ça.
07:19Il y a 67%, je crois, des électeurs du RN qui veulent qu'elle vote son censure.
07:25Donc pourquoi il ne lui donne rien ? Je ne comprends pas.
07:28Pourtant, je me rappelle, comme vous, que pendant les primaires de la droite,
07:31Michel Barnier avait surpris son monde en demandant un moratoire sur l'immigration.
07:37C'était celui qui était le plus loin de tous les candidats de la droite.
07:41Il avait étonné tout le monde.
07:42On ne sait pas où il est passé ce Michel Barnier.
07:44En attendant, il y a un ministre qui s'appelle M. Retailleau
07:47qui travaille sur les questions de l'immigration.
07:49Non, mais Pierre, nous sommes d'accord.
07:52Mais sur la question précise de Marine Le Pen, dans sa besace, elle a des demandes.
07:57Oui, mais j'entends. J'ai compris.
07:59Et convenons qu'elle...
08:00J'ai compris, mais je revenais juste sur l'immigration.
08:02Non, mais vous avez raison.
08:03Oulah ! Il y a quand même quelque chose qui a été entamé.
08:07Elle vit infiniment plus proche d'une Marine Le Pen que pouvait l'être même Gérald Darmanin.
08:14Dans un instant, on écoutera Jean-François Copé qui, ce soir, sur BFM,
08:18demande également, comme Georges, qui pousse à la démission.
08:23Mais je pense que c'est une musique qui monte et qu'on a déjà entendue il y a quelques semaines.
08:28Et puis là, ça remonte.
08:31Il faut la dédramatiser.
08:33On va écouter Jean-François Copé dans un instant sur Europe.
08:37Europe un soir.
08:40Toujours avec Georges Fenech et Gabriel Cluzel.
08:42Quelle solution pour le pays ?
08:44Peut-être la démission de M. Macron ?
08:46C'est ce que souhaite Jean-François Copé.
08:49On est tous, tous, de LFI au RN, en passant par LR et Macroniste,
08:54on est tous victimes de cette dissolution qui ne ressemble à rien
08:58et dont on paye tous les jours le prix.
09:00Bon, il n'y a plus qu'une solution pour résoudre le problème.
09:03Qu'une seule.
09:04Il y a une nouvelle élection présidentielle, il faut qu'elle soit anticipée
09:06parce qu'il n'y a qu'Emmanuel Macron qui ne s'est pas rendu compte.
09:09Mais il va bien falloir qu'à un moment ou un autre,
09:11ses amis ou ceux qui l'aiment bien le lui disent.
09:14Il ne s'est pas rendu compte qu'il ne peut pas tenir jusqu'en 2027.
09:18Mais ce n'est pas possible.
09:19Il faut arrêter de se mentir.
09:20C'est impossible.
09:21Voilà, Georges Fenech.
09:23Il a entendu la sagesse de Jean-François Copé.
09:25Très bien.
09:27Ce n'est pas une chasse à l'homme.
09:29Non.
09:30Ce n'est pas du tout ça.
09:31C'est l'intérêt supérieur du pays qui commande aujourd'hui
09:34que le peuple se prononce véritablement
09:36puisqu'il a à trois reprises désavoué la politique du Président de la République.
09:41Vous savez, ce n'est pas parce que vous êtes élu
09:43que vous avez un terme de votre mandat
09:44que vous devez nécessairement vous maintenir jusqu'au terme de ce mandat.
09:47La politique, c'est vivant.
09:49La société bouge.
09:50Et à un moment, il faut considérer...
09:52Mais oui.
09:53Mais il y a la raison.
09:54Il y a la raison.
09:55Il faut considérer que les choses évoluent.
09:57Et il y a des armes constitutionnelles
10:00qui permettent à un Président...
10:02Ecoutez-moi jusqu'au bout.
10:03Ecoutez-moi jusqu'au bout.
10:04A force de m'interrompre, vous ne m'écoutez pas.
10:06Pardonnez-moi.
10:07A force...
10:08Nous avons un Président qui a...
10:11Tout à l'heure, Catherine Ney a dit
10:13narcissique.
10:14Elle s'est corrigée.
10:15Elle a dit en tout cas qu'il y a une très haute opinion de lui-même
10:18qui pense qu'il a fait beaucoup de choses dans ce pays,
10:20qui défend un bilan,
10:21et qui, pour lui,
10:23pour sa propre...
10:25j'allais dire son propre égo,
10:27ne s'imagine pas
10:29sortir de l'Elysée avant 2027.
10:32Et comme il est protégé constitutionnellement,
10:34c'est ça que je dis, moi.
10:35Et il s'imagine...
10:36J'attends.
10:37Il s'imagine qu'il va pouvoir rester jusqu'en 2027.
10:40C'est tout ce que je dis.
10:42Oui, mais ce que vous dites là
10:44est une réalité.
10:47Cette psychologie que vous êtes en train de décrire.
10:49Mais il y a une autre réalité.
10:51C'est le pays.
10:52C'est la France.
10:53Mais oui, mais je suis d'accord avec toi, Georges.
10:55Et que contre la France, un homme seul,
10:57fut-il président de la République,
10:59Dieu n'en déplaise,
11:01qu'il ne pourra pas faire continuer
11:03ses caprices,
11:05qui deviendront des caprices.
11:07Je reste à l'Elysée, je reste à l'Elysée,
11:09mais pour quoi faire ?
11:10Peut-être qu'on en viendra, à cette situation.
11:12Peut-être qu'on aura la guardia civile
11:15autour du palais de l'Elysée,
11:17en disant maintenant tu sors,
11:19et on aura un président qui dit,
11:20écoutez, moi, constitutionnellement,
11:22je peux rester jusqu'en 2027, donc je reste.
11:24Tout est possible.
11:26Tout est mouvant.
11:28Ce n'est pas du roman, Gabriel Cluzel.
11:30Je crois qu'il y a un argument qui pourrait le pousser,
11:32et un argument au contraire,
11:33qui pourrait ne pas le pousser à le faire.
11:35L'argument qui pourrait le pousser,
11:36c'est qu'il est jeune.
11:38Il pourrait très bien dire,
11:40il y a une détestation qui s'est cristallisée
11:42autour de ma personne,
11:44une non-confiance, on va dire,
11:46une défiance,
11:48et donc je m'en vais,
11:50et puis je retenterai ma chance plus tard.
11:52Parce qu'il est encore jeune, il a de l'avenir.
11:54C'est-à-dire qu'il va faire autre chose.
11:56C'est ce que veut faire François Hollande.
11:58On dit qu'on n'est jamais mort en politique.
12:00Mais ce qui pourrait peut-être l'empêcher,
12:02c'est une histoire personnelle.
12:04Vous avez raison,
12:06c'est une histoire personnelle entre lui et Marine Le Pen.
12:08S'il démissionne,
12:10il peut sauver la tête politiquement
12:12de Marine Le Pen, puisque vous savez,
12:14on vient d'apprendre que le jugement
12:16pour les assistants parlementaires tombera le 31 mars.
12:18Donc elle,
12:20sa chance pour être élue,
12:22c'est peut-être son ultime chance,
12:24on ne sait pas ce que les juges vont décider,
12:26ce serait sa dissolution.
12:28Cette démission.
12:30Emmanuel Macron,
12:32on sait que c'est quand même
12:34l'ennemi toujours. On les a vus
12:36s'affronter
12:38durant ces deux élections successives.
12:40Est-ce qu'il aura envie
12:42de lui faire ce cadeau, sachant qu'elle est quand même
12:44la favorite des favorites,
12:46rien n'est moins sûr.
12:48En attendant, la question de la censure se pose,
12:50ce qui arrive peut-être plus rapidement
12:52qu'une démission du président de la République.
12:54Jean-Christophe Cambadélis,
12:56ancien premier secrétaire du PS,
12:58était là, ici, tout à l'heure.
13:00Et voilà ce qu'il disait, quand on
13:02l'interrogeait sur le fait, mais que font les socialistes,
13:04dans quel état d'esprit ils sont ?
13:06Ils sont enfermés
13:08dans le mélenchonisme.
13:10Donc à partir de là, ils n'arrivent pas
13:12à s'en sortir. Ils ne comprennent pas
13:14que voter la censure,
13:16c'est une faute pour la France,
13:18et c'est une faute pour la gauche,
13:20parce qu'on rentre dans
13:22le chaos, on rentre dans une situation
13:24économique épouvantable,
13:26c'est une
13:28trombose parlementaire, parce qu'on ne sait pas
13:30ce qui va se passer après.
13:32Et c'est une erreur pour la gauche,
13:34parce que la gauche devrait laisser
13:36la droite et
13:38les macronistes gérer
13:40la situation qu'ils ont eux-mêmes
13:42créée. Et n'en déplaît ça, Jean-Christophe Cambadélis,
13:44puisqu'on apprend à l'instant que,
13:46quand on rencontre avec les
13:48présidents de groupe PS, le Premier ministre
13:50a confirmé
13:52l'absence
13:54de compromis, c'est ce que dit Olivier Faure
13:56sur X, le bureau national
13:58du PS va donc voter
14:00la censure. Gabrielle Cluzel.
14:02Le Parti Socialiste,
14:04il est pied et point
14:06lié, il faut comprendre ça, c'est-à-dire que
14:08sa survie ne dépend que du
14:10Nouveau Front Populaire. Il ne s'en détachera
14:12jamais. La question
14:14a été reposée aussi dans le cadre
14:16d'une dissolution, c'est-à-dire qu'on s'est dit, imaginons qu'il y ait
14:18une dissolution et que Cazeneuve
14:20se porte candidat.
14:22Et il serait
14:24censuré par l'ERN
14:26évidemment, mais on pourrait
14:28imaginer qu'en cherchant
14:30des gens du centre et du PS,
14:32ils seraient appuyés. Mais
14:34le PS ne peut pas se désolidariser
14:36du Nouveau Front Populaire.
14:38Donc il est aux ordres de LFI.
14:40Mais bien sûr, c'est eux qui l'ont sauvé.
14:42Mais tu as raison, quand il dit
14:44qu'ils sont complètement mélanchonisés.
14:46Ils sont mélanchonisés, mais ils ont eux-mêmes,
14:48et c'est cynique de dire cela, et pourtant c'est une réalité,
14:50ils l'ont voulu, ils ont vendu leur mélanchonisation
14:52pour un plat de lentilles, c'est-à-dire leur siège,
14:54c'est tout. Donc ils sont,
14:56leurs destins sont liés,
14:58et ça c'est une évidence.
15:00Tous les appels à se désolidariser,
15:02c'est des appels au suicide
15:04pour les socialistes.
15:06Ceux qui sont actuellement à l'Assemblée Nationale,
15:08avec à leur tête Olivier Faure.
15:10Mais,
15:12je crois qu'il y a encore un grand
15:14parti socialiste, si je puis dire,
15:16toujours vivant.
15:18C'est Jean-Christophe Cambadélis.
15:20Il est là, il est là,
15:22qui ont des têtes
15:24des figures.
15:26Vous pensez à qui, à Boris Vallaud ?
15:28Je pense au maire de Rouen, je pense
15:30à Mme Hélène Geoffroy à Lyon,
15:32je pense à
15:34Carole Delgin, je pense qu'il y a beaucoup
15:36de socialistes, je pense à Bernard Cazeneuve,
15:38je pense à Manuel Valls,
15:40on va pas faire une énumération.
15:42C'est tous ces socialistes qui se sont
15:44désolidarisés
15:46de ce socialisme-là.
15:48Carole Delga, elle courait devant
15:50pour le Front Républicain, c'est facile
15:52après les élections.
15:54C'était quand même avant aussi, elle s'était marquée.
15:56Je vous garantis que le Front Républicain était pour.
15:58Toujours est-il que dans l'intérêt
16:00même d'une démocratie, du fonctionnement,
16:02il faudrait que le parti socialiste se réveille.
16:04Merci Georges Fenech, merci Gabriel Cluzel
16:06de m'avoir accompagné en cette
16:08deuxième heure.
16:10A tout de suite les enfants d'Europe.