Jeudi 28 novembre 2024, SMART JOB reçoit Fabienne Arata (directrice, LinkedIn France) , Sylvain Bureau (cofondateur Art Thinking) et Aimé Lachapelle (cofondateur et managing partner, Emerton Data)
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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job. Votre rendez-vous emploi RH Management,
00:12débat, expertise et analyse évidemment et vos rubriques habituelles. Aujourd'hui, on
00:17parle d'un sujet dont on n'a jamais parlé sur le plateau, l'Art Thinking. Je l'ai bien
00:22prononcé au travail. On va en parler avec Sylvain Bureau, il est cofondateur de l'Art
00:26Thinking, il est chercheur et professeur. Le grand entretien, le plus grand réseau
00:32social professionnel. Quand je vous dis ça, vous pensez évidemment à LinkedIn, vous
00:36êtes des millions connectés à ce réseau social. Certains recruteurs cherchants trouvent
00:41un emploi. C'est aussi un lieu de dialogue et d'échange absolument incroyable. On va
00:46en parler avec Fabienne Arrata, elle est la directrice LinkedIn France. Elle est notre
00:50invitée aujourd'hui. Fenêtre sur l'emploi, formez ces salariés à l'IA. C'est une demande
00:55des salariés. On va en parler avec Aimé Lachapelle, il est le fondateur de Emerton
01:00Data. Voilà le programme, tout de suite, c'est Bien d'Ensemble Job.
01:15Bien d'Ensemble Job, pour parler d'un sujet dont ici depuis trois ans que l'émission
01:20existe, nous n'avons jamais parlé, l'Art Thinking au travail. Je mets un accent un
01:25peu prononcé, je m'en excuse. Avec nous, Sylvain Bureau qui est spécialiste de ce
01:28sujet. Vous êtes cofondateur de l'Art Thinking, vous allez nous expliquer. Vous êtes aussi
01:32chercheur, chercheur enseignant à l'ESCP. D'abord, un tout petit mot sur la définition
01:38avant de voir évidemment la manière dont vous l'avez développée. C'est quoi l'Art
01:43Thinking ? C'est une méthode de travail qui s'inspire
01:46des pratiques qui ont été développées dans l'histoire de l'art et qui vous permet
01:49de créer de l'improbable avec certitude. Donc en gros, si votre réalité ne vous convient
01:55pas, si la normalité autour de vous ne vous convient pas, à la manière d'un artiste,
01:59vous allez créer quelque chose d'improbable, d'étonnant, de surprenant et qui va changer
02:03votre quotidien. C'est un programme basé sur, c'est ce que
02:08je lis en tout cas, une des meilleures innovations pédagogiques mondiales. Pourquoi c'est l'une
02:13des meilleures innovations ? Qu'est-ce qu'elle produit ?
02:15Alors moi, je suis basé à l'ESCP qui est la plus ancienne école de commerce du monde.
02:19Prestigieuse. Prestigieuse, mais dans le monde des business
02:22tout l'essentiel de ce qu'on fait est quand même importé et importé essentiellement
02:25des Etats-Unis. Et donc pour une fois, en fait, on a plutôt eu tendance à exporter.
02:29Donc c'est un format, le séminaire Art Thinking. Donc ça se peut être le séminaire improbable.
02:33En fait, on forme à la méthode Art Thinking qu'on diffuse partout en France, mais aussi
02:37au Japon, mais aussi en Finlande, mais aussi aux Etats-Unis, au Canada.
02:40Made in France. Made in France. Et justement, l'idée, c'était
02:43de montrer comment cet ancrage culturel, artistique, il est très naturel dans une ville comme
02:48Paris et il est peut-être moins dans certaines autres régions du monde.
02:51Ça résonne en tout cas. Ça résonne, ça fait sens. Et l'idée,
02:54c'est vraiment de s'interroger sur les cadres de votre quotidien.
02:56Pour rentrer dans le concret, donc ce sont des séminaires, les gens sont assis autour
03:02d'une table, on leur donne des règles du jeu et il y a la créativité. On essaie
03:07de faire émerger sa créativité sur des thématiques précises, sur des projets précis.
03:11Je n'ai pas besoin que vous soyez créatif. J'ai besoin que vous suiviez une méthode
03:14et la méthode va vous permettre de créer des questions qui vont vous aider à repenser
03:20votre quotidien. C'est processé quand même. C'est très processé. Il y a différentes
03:23étapes et en même temps, c'est la première fois de votre vie peut-être et sans doute
03:28que vous allez être artiste. Vous allez créer une exposition. Alors parfois, on travaille
03:31au centre Pompidou, au musée du Louvre et donc les gens font leur expo dans ce genre
03:35de site. Donc, c'est vraiment la première fois et sans doute la dernière fois de leur
03:38vie qu'ils vont avoir cette occasion-là. Et ce n'est pas souvent qu'on a l'occasion
03:41de faire une première fois qu'on a un professionnel. Et souvent, les professionnels, ils sont dans
03:45l'excellence. Donc, ils veulent en fait faire mieux, faire toujours mieux. Mais il
03:49y a plein de situations où le faire mieux, en fait, vous amène dans une impasse et l'enjeu,
03:53c'est de faire autrement. Et donc, moi, je n'ai pas besoin que vous soyez créatif
03:56comme Picasso. J'ai besoin qu'on suive des méthodes pour créer le cubisme qui vont
03:59changer votre normalité. Une entreprise X, qu'elle soit du CAC 40 ou
04:03ça, elle décide d'utiliser votre méthode en disant nous, on va s'intéresser à ces
04:07séminaires. Qu'est-ce qu'elle cherche à transformer chez ses managers ?
04:10Donc, les séminaires improbables, en fait, sont faits en formation initiale dans tout
04:13un tas de programmes, mais aussi en formation continue. Donc, on a pu travailler avec des
04:17entreprises comme La Redoute, Air France, KLM, Banque Populaire, Caisse d'épargne,
04:21etc. Et en fait, l'idée, ça va être souvent autour de trois choses. D'abord, il y a
04:25les talents. Souvent, les talents, en fait, c'est juste des très bons élèves. Mais
04:29en fait, l'enjeu du talent, c'est de faire face à quelque chose qu'on ne connaît pas.
04:32L'inattendu. L'inattendu. Et savoir comment faire quand ce n'est pas prévu comme ça
04:37ou alors que quand ça ne marche pas, comment on fait autrement. Et donc, ça, c'est ce
04:40qu'on va permettre aux gens de vivre parce que personne n'a fait de l'art contemporain
04:42ou très peu de gens. Et là, tout d'un coup, on va devoir créer une oeuvre en équipe
04:46et c'est assez surprenant. Il y a à la fois un processus et il y a en même temps
04:50quand même un processus de créativité. Ça veut dire que les personnes sortent de
04:54leur zone de confort. Qu'ils soient talents ou pas, on sort de sa zone de confort pour
04:58oser quelque chose. Alors effectivement, il y a cette tarte à la crème de sortir de
05:01sa zone de confort. Mais là, c'est concret. Et là, c'est très concret. Mais si vous
05:06voulez, c'est en même temps très normalisé. C'est-à-dire que moi, je sais exactement
05:10comment les gens vont réagir. Qu'est-ce qu'il faut leur dire pour qu'ils aillent
05:13à tel endroit. Et ils sont cadrés. Et donc, c'est très cadré et c'est très efficient.
05:17C'est-à-dire qu'à la fin, on a une oeuvre qui sort, qui est systématiquement improbable.
05:20Ça n'existe pas et qui va avoir une portée critique subversive. C'est-à-dire que l'enjeu,
05:24c'est pourquoi mon cadre est comme il est ? Comment faire autrement ? Comment on peut
05:29voir le problème différemment ? Ce qui est la première étape pour avancer. En présence
05:33à la fois des collabs, des managers, des dirigeants parce qu'il faut aussi entrechoquer
05:37les liens de pouvoir dans le groupe, j'imagine. Effectivement, il y a toute cette question
05:41du pouvoir en interne, en externe. Donc, on va pouvoir appréhender ça. Évidemment,
05:44quand on discute avec ses patrons autour d'une oeuvre d'art, ce n'est pas les mêmes discussions
05:47qu'autour d'un PowerPoint et ça libère. L'art, c'est aussi surtout en France rarement
05:52censuré. Donc, ça permet de poser des questions radicales, de se projeter sur des horizons
05:56de temps, de réinventer son quotidien. Et donc, tout ça, en fait, ça construit beaucoup
06:00de compétences. Ça permet d'avoir des méthodes beaucoup plus efficaces de production parce
06:04qu'en fait, en 2-3 jours, vous allez créer une oeuvre avec quasiment rien qui va pouvoir
06:08rester dans le temps. Il y a des oeuvres qui ont une vraie pertinence dans le temps.
06:12Il y a un enjeu de travailler en équipe, de travailler avec des gens qu'on ne connaît
06:15pas forcément très bien. On ne sait pas qui est le chef, comment on s'organise. Ça
06:18ne va pas marcher, ça ne va pas marcher, ça ne va pas marcher et on y arrive. Et puis,
06:22il y a des enjeux de transformation. Je ne pensais pas que je pouvais créer une oeuvre
06:25d'art. Je ne pensais pas que je pouvais m'exprimer. Et donc, il y a des expressions qui vont pouvoir
06:29se faire. Et donc, si on peut créer une oeuvre, pourquoi on ne pourrait pas faire autre chose ?
06:32D'un mot, Sylvain Bureau, est-ce que certains sont devenus artistes ? Est-ce que certains
06:35ont renversé la table en disant « j'arrête » ?
06:37Effectivement, certains sont devenus artistes. On avait formé des collègues, des étudiants
06:42d'HEC, par exemple, et j'ai été récemment à une expo, à une pièce de théâtre super
06:45d'Anne-Lise Boulan, aller voir sa pièce. Alors ça, ce n'est pas très bon pour les
06:50business school parce que nous, on est notamment évalué sur le salaire de sortie de nos élèves.
06:53Donc, ce n'est pas l'idéal s'ils deviennent tous artistes parce qu'en moyenne, ce n'est
06:56pas terrible. Mais effectivement, vous avez tout un tas de gens qui vont faire évoluer
06:59leur pratique et c'est un format qui s'inscrit aussi beaucoup autour de deux grands enjeux.
07:04Premier enjeu, tout ce qui est lié au développement durable à l'écologie, à l'ESCP, mais aussi
07:09dans d'autres écoles. On a par exemple ce séminaire qui a lieu à Cates Business School
07:13pour un programme MSc Business Transformation for Sustainability.
07:16C'était en deux mots, Sylvain. Vous avez proposé deux mots, mais là, vous avez mis
07:19de très longs mots. Je finis. Développement durable d'une part
07:23et deuxièmement, intelligence artificielle qui est l'autre enjeu majeur sur lequel on
07:26travaille. Les deux grands sujets essentiels qui occupent
07:29notre esprit et l'actualité. Merci Sylvain d'être venu nous rendre visite.
07:33Sylvain Bureau, cofondateur de L'Art Thinking, avec ce sujet fondamental qui touche l'être
07:39et qui impacte évidemment le collectif. On n'en sort pas indemne.
07:42On n'en sort pas indemne de toute évidence. Merci de nous avoir rendu visite.
07:46Merci à vous, merci pour votre accueil. On tourne une page, le réseau social évidemment
07:49que tout le monde connaît et que Sylvain utilise, j'en suis sûr. LinkedIn, c'est un
07:52réseau social absolument incroyable et on va en parler tout de suite avec la directrice
07:57France de LinkedIn. C'est un vrai plaisir de l'accueillir dans un grand entretien et
08:01c'est le Cercle RH.
08:02Le Cercle RH est un grand entretien aujourd'hui avec alors une marque que vous connaissez
08:20tous, le plus grand réseau social professionnel que vous utilisez peut-être même en regardant
08:25la télévision. Au moment où je vous parle, vous êtes déjà peut-être connecté LinkedIn
08:29évidemment. J'accueille Fabienne Arrata. Bonjour Fabienne. Bonjour. Directrice France
08:34LinkedIn. Alors LinkedIn, entreprise californienne qui cartonne et qui cartonne aussi en France.
08:40Quelques chiffres quand même pour qu'on situe l'enjeu de ce réseau social. 130 nouveaux
08:45membres s'inscrivent chaque minute sur LinkedIn, 1 milliard de membres, 41 000 compétences
08:51normées répertoriées, 136 000 écoles répertoriées, j'arrête là, et 69 millions d'entreprises
08:57et organisations ont une page sur LinkedIn. Vous qui dirigez cette belle institution en
09:02France, qu'est-ce que ça vous fait de diriger une institution pareille ? Alors tout d'abord
09:08c'est une immense fierté mais c'est aussi également une grande responsabilité puisqu'en
09:14France nous accueillons 30 millions de professionnels sur la plateforme, c'est-à-dire que nous
09:20touchons près de 90% de la population active française pour les accompagner dans leur
09:25parcours, leur recrutement, la création de leur réseau, l'accès à la formation également
09:31et puis nous accompagnons évidemment les entreprises donc en ce sens-là nous sommes
09:36un décrypteur du marché de l'emploi et des compétences en France et puis un acteur
09:41également puisque nous nous oeuvrons aux côtés de toutes les entreprises. La plupart
09:46des DRH nous connaissent quelle que soit la taille des entreprises. Je vous le confirme,
09:50j'ai fait un titre, je me suis amusé à faire un titre parce que je précise que l'entreprise
09:54vient de Californie, au moment où X commence à piquer du nez, LinkedIn a un sourire radieux.
10:00Vous êtes d'accord avec cette image-là ? On a des français qui disent « moi je quitte
10:03X, j'en ai marre, c'est un réseau social qui est sale ». On ne l'entend absolument
10:09pas quand on parle de LinkedIn qui a plutôt cette image du réseau social de l'intelligence,
10:13du partage et même lorsqu'on n'est pas d'accord sur ce réseau social, ce qui m'est
10:17arrivé à quelques reprises, les mots sont doux, on débat. Est-ce que vous portez cette
10:23philosophie-là ? Nous portons non seulement cette philosophie mais cette profonde conviction
10:28effectivement et c'est ce qui a fait le succès de LinkedIn sur la durée. Nous avons fêté
10:34nos 21 ans cette année et ce qui préside à chacun de nos actes, les plus infimes soient-ils
10:42et tout ce que vous constatez sur la plateforme lorsque vous interagissez est fondé sur cette
10:48vision d'origine qui est d'offrir une opportunité économique ou des opportunités économiques
10:53à chaque membre de la population active mondiale. Opportunités économiques, ça se décline
10:59pour les professionnels, vous, moi, l'ensemble des professionnels en France et dans le monde
11:04et puis auprès des entreprises. Cette vision-là, elle est restée intacte pendant ces 21 années
11:12et c'est ce qui nous occupe chaque jour. On le précise, Fabienne, ce n'est pas un
11:16job board. Non, absolument. Mais c'est important de le dire parce qu'il y a parfois ce malentendu.
11:21On a des recruteurs qui vous disent quand vous déjeunez avec eux, mais moi je passe
11:23mes journées sur LinkedIn, à aller furter des chasseurs de profils. Vous êtes d'accord,
11:28vous savez très bien que les gens fonctionnent de cette manière et pour autant vous n'êtes
11:32pas un job board. Non, non, nous ne sommes pas un job board, nous sommes bien plus que
11:36ça parce qu'offrir des opportunités économiques à chaque professionnel, ça veut dire trois
11:40choses. La première effectivement et c'était l'origine de LinkedIn, c'est d'aider les
11:46professionnels à chercher un emploi, qu'ils soient en recherche passive, en veille ou
11:51qu'ils soient en recherche très active. Aujourd'hui, ce que nous constatons, c'est que la plupart,
11:56beaucoup de professionnels, en particulier dans de très grands groupes, cherchent également
12:00sur LinkedIn leur future étape professionnelle dans leur entreprise. Donc, énormément de
12:07sujets de mobilité interne, de même pour les DRH qui travaillent la mobilité interne
12:11sur LinkedIn. Le deuxième sujet qui n'est pas non plus loin s'en faut celui d'un job
12:17board, c'est de travailler votre réseau professionnel. 70% des recrutements qui sont
12:21faits sont faits quand vous avez déjà une connexion dans l'entreprise. Donc, vous voyez
12:25évidemment la relation directe entre avoir un réseau professionnel et pouvoir bénéficier
12:32d'opportunités de carrière. Pas seulement pour pouvoir chercher de l'information, vous
12:37montez un projet, vous voulez vous connecter à un groupe d'experts. Donc, comment est-ce
12:41que LinkedIn est utile pour vous dans votre quotidien professionnel ? Et puis enfin, l'accès
12:46à la formation. Et on le sait, aujourd'hui, la formation est un sujet quotidien et essentiel.
12:51Essentiel et complexe en France, avec quelques règles extrêmement strictes, notamment de
12:55France Compétences. Un tout petit mot sur la modération, parce que c'est important.
13:00C'est une question qu'on se pose souvent quand on est sur un réseau social et c'est
13:03la critique que l'on fait à certains réseaux sociaux qui ne modèrent pas, qui ne surveillent
13:07pas et qui laissent évidemment passer des horreurs, comme on peut le voir sur des réseaux
13:10sociaux concurrents. Il y a une modération sur LinkedIn ? Absolument, il y a une modération
13:15de trois types. Et la modération, elle est évidemment essentielle parce que c'est ce
13:20qui fait que chacun des professionnels et les marques vont trouver un environnement
13:24de confiance pour pouvoir s'exprimer, pour pouvoir débattre, vous l'avez souligné,
13:29de manière constructive mais toujours très correcte. La première modération est naturelle
13:35puisque par essence, en tant que réseau professionnel, lorsque vous vous exprimez, vous engagez votre
13:40image professionnelle. Et donc sur LinkedIn, c'est un profil, une identité et il n'y
13:45a pas d'anonymat. Et c'est une identité qui plus est professionnelle.
13:48Ça c'est important de le dire, j'évoquais X tout à l'heure, avec les faux comptes qui
13:52viennent déverser des horreurs, ce qui n'existe pas sur votre réseau social. On arrive, on
13:57est nommé, on est visible. Absolument. Et donc il y a cette autorégulation
14:01naturelle de la communauté des membres LinkedIn en France et partout dans le monde. Et à ce
14:07titre-là, vous avez de manière très simple l'opportunité de signaler un poste avec les
14:11trois petits points, vous cliquez et le signalement remonte très vite. Ce qui m'amène au deuxième
14:16niveau de modération qui cette fois-ci est un niveau de modération technique. Et en
14:21ce sens, l'intelligence artificielle nous aide depuis de nombreuses années.
14:26Voilà, l'intelligence artificielle pour pouvoir modérer et sécuriser les dialogues et faire
14:34en sorte que l'ensemble des conversations reste conforme aux règles de la communauté
14:38LinkedIn sur l'ensemble des sujets. Et puis enfin, une modération humaine en langue de
14:44chacun des pays dans lesquels nous opérons. Alors, on a vu que ce réseau social majeur
14:48pour le recrutement, pour la recherche d'emplois, pour le débat d'idées, on le voit, il est
14:52essentiel. Et puis, vous portez aussi des sujets. Et aujourd'hui, il est intéressant
14:57de l'ouvrir, vous portez ce sujet de la transmission des compétences réalisé par LinkedIn. Donc,
15:03c'est vous qui portez cette étude. Pourquoi d'abord, avant de parler du fond de cette
15:08étude qui parle de la relation entre les seniors et les jeunes dans l'entreprise, avec
15:11des chiffres d'ailleurs qui sont assez intéressants, une étude menée avec l'Institut CSA, pourquoi
15:17cette volonté aussi, quelque part, d'ouvrir le débat d'idées sur, là en l'occurrence,
15:21la transmission des compétences, peut-être la santé mentale, peut-être l'IA, peut-être
15:25tous ces sujets ? Pourquoi cette volonté-là ?
15:27Alors, une volonté qui est déjà très propre à la vision que j'évoquais tout à l'heure
15:33parce que dans cette vision qui est d'offrir une opportunité économique à chaque membre
15:37de la population active, mondiale et en France, le mot le plus important, en tout cas celui
15:42qui me porte personnellement et qui porte chacun des collaborateurs de LinkedIn, c'est
15:47la notion d'équité, d'accès à l'emploi, d'accès au réseau et d'accès au savoir.
15:52Et donc, moi j'ai la chance chez LinkedIn de pouvoir incarner cette vision et cette
15:57mission qui consiste à connecter les professionnels entre eux et avec les entreprises, c'est
16:01ce qu'il me porte maintenant depuis 8 ans, et donc un certain nombre de causes.
16:05Vous avez cité effectivement la transmission, on y reviendra, mais l'une des causes qui
16:09me porte également beaucoup à titre personnel, c'est celle du déterminisme social.
16:13Et comment est-ce qu'on s'y prend pour que, indépendamment de l'école que vous avez
16:17faite, du milieu dans lequel vous avez évolué et des entreprises dans lesquelles vous avez
16:21travaillé, que vous puissiez faire ce que vous avez envie de faire, que le champ des
16:26possibles vous soit ouvert.
16:28Et ça moi c'est ce qui m'importe, c'est ce qu'incarne vraiment, c'est ce que matérialise
16:34LinkedIn sur la plateforme et sur ce que nous construisons auprès des professionnels.
16:38Donc évidemment, le sujet de la transmission des compétences, à l'heure où on sait qu'aujourd'hui,
16:44dans les 5 ans qui viennent, plus de 60% du portefeuille de compétences de chacun d'entre
16:48nous sera transformé, ou obsolète, en gros si on ne change pas de job, votre job change
16:55pour vous, ou va évoluer, on va vous demander d'apprendre de nouvelles choses, ce sujet
17:01il est crucial pour ne laisser personne sur le côté de la route.
17:0590% des jeunes actifs, c'est votre étude, l'étude LinkedIn affirme que les actifs
17:09seniors peuvent leur transmettre d'importantes compétences, ça c'est intéressant, c'est
17:14le versant positif de l'étude et puis évidemment comme ces études-là sont toujours complexes,
17:18cette relation seniors-jeunes est complexe, il y a aussi des seniors et des jeunes qui
17:23disent c'est quand même pas si simple de bosser avec un senior parce qu'il y a des
17:27différences générationnelles, mais quand même, ce qui ressort de votre étude c'est
17:30qu'il y a un désir commun de construire ensemble, c'est ce qui ressort de l'étude
17:35et qui vient presque faire écho à la philosophie que vous portez depuis le début de l'émission.
17:39Absolument, parce que 90% estiment que les plus seniors peuvent leur apporter un certain
17:44nombre de choses, mais ce qui m'a paru particulièrement intéressant c'est qu'on observe le même
17:51pourcentage, 90% des seniors estiment que les plus jeunes peuvent également leur appordre
17:56énormément de choses et donc ce que nous avons constaté c'est que la transmission
18:01des compétences n'a pas d'âge, les deux générations ou en tout cas les deux fois
18:06deux générations attendent quelque chose parce que la raison pour laquelle nous avons
18:10souhaité zoomer sur ce sujet à cet instant précis c'est que dans notre environnement
18:15professionnel nous vivons un moment inédit, c'est la première fois depuis l'histoire
18:19du monde professionnel où quatre générations se côtoient, donc évidemment un facteur
18:25de complexité, des attentes multiples et puis des sujets à gérer, des opportunités
18:30et des défis pour les entreprises.
18:32Fabien Naratta, on a vu ces chiffres passer toujours issus de votre étude, compétences
18:35que les seniors transmettent aux jeunes, 40% des connaissances métiers techniques je dirais
18:38que c'est assez classique, 27% là ça devient plus intéressant de la rigueur et de l'efficacité
18:43et 25% des soft skills comme la gestion du stress parce que ces personnes ont traversé
18:48différentes situations, d'expériences et donc c'est très intéressant ça, 40% je
18:55dirais que c'est classique, c'est le métier, mais quand même il y a 27% plus 25% on est
18:59au-dessus ce qu'ils sont tous ces soft skills, tout ce vécu accumulé, c'est passionnant
19:04ça.
19:05C'est passionnant et ça l'est d'autant plus qu'encore une fois c'est reflété par les
19:08deux parties, c'est-à-dire que les plus jeunes reconnaissent également que les aînés leur
19:13apportent cette gestion du stress donc il y a une reconnaissance mutuelle et les aînés
19:19reconnaissent que les plus jeunes leur apportent de nouvelles manières d'aborder le travail,
19:24un nouveau rapport au travail aussi que nous avons tous constaté donc cette reconnaissance
19:29mutuelle elle est majeure et puis le sujet des compétences comportementales ou soft
19:35skills il est d'autant plus critique qu'aujourd'hui ce sont les compétences qui sont attendues
19:40par les entreprises.
19:41Encore une fois l'intelligence artificielle qui arrive dans tous les métiers va remettre
19:46au centre la nécessité d'un certain nombre de compétences comportementales, l'esprit
19:50critique, la capacité à dialoguer, la capacité à décoder son interlocuteur très vite, cette
19:56empathie, tous ces sujets-là qui sont profondément humains et qui sont absolument nécessaires
20:02aujourd'hui.
20:03Dernier chiffre, ils sont intéressants parce que c'est le contre-champ ce que les compétences
20:08des jeunes qu'ils apportent justement de leur côté au senior, on a 45% alors là
20:12aussi on s'y attend un peu mais c'est les compétences digitales, c'est vrai qu'il
20:15y a un gap générationnel, 30% en rapport au travail différent et vous l'évoquiez
20:19et 29% de l'enthousiasme et du dynamisme, ça c'est intéressant, il y a une espèce
20:23de fraîcheur du début de carrière qui vient comme ça un peu irradiée, c'est ça l'idée
20:28c'est que ces jeunes ils envoient de l'énergie.
20:30Oui ils envoient de l'énergie, ils envoient du challenge, ils envoient du débat, ils
20:33n'hésitent pas à porter la parole, à avoir une parole un peu différente ou souvent très
20:38différente et ce qui est important et c'est tout l'enjeu des entreprises c'est de pouvoir
20:43construire des environnements qui permettent à tous d'être soi-même, qu'on soit plus
20:49senior ou qu'on soit dans les plus jeunes générations, à tous de s'exprimer et d'avoir
20:54in fine des points de vue qui fassent avancer le collectif vers plus d'innovation.
20:57Fabien Naratta avant de nous quitter il nous reste deux minutes, question traditionnelle
21:01qu'on pose à tous nos invités dans le Cercle IRH, votre entreprise parce que je
21:04ne l'ai pas précisé mais c'est une entreprise qui appartient aujourd'hui à Microsoft si
21:07je ne m'abuse, elle recrute aujourd'hui en France, si j'ai envie de rejoindre LinkedIn
21:12non pas de m'inscrire et d'avoir mon réseau social qui est formidable mais si j'ai envie
21:15de travailler à vos côtés, est-ce qu'aujourd'hui vous recrutez ?
21:18Oui nous recrutons, nous recrutons en France principalement sur des populations commerciales
21:22mais pas seulement et nous recrutons également des français qui ont envie de travailler
21:26dans d'autres pays du monde.
21:28Le projet là devant vous c'est de donner aussi envie à des entreprises, des entrepreneurs
21:33de pouvoir quoi ? Se pluguer aux compétences de LinkedIn, de s'appuyer sur leurs compétences
21:38?
21:39Le projet devant nous concernant les personnes que nous recrutons c'est surtout de pouvoir
21:43oeuvrer auprès des entreprises.
21:45Ça c'est de l'interne ?
21:46Voilà, ça c'est de l'interne.
21:47Et vos commerciaux viennent chercher des entreprises pour leur dire regardez on a des compétences
21:51?
21:52Absolument, nos équipes accompagnent l'ensemble des entreprises sur leurs enjeux de développement
21:57talent, de recrutement et de formation.
21:58Merci beaucoup Fabienne Arrata d'être venue nous rendre visite, directrice France Country
22:03Manager, c'est le titre exact en bon français, directrice France LinkedIn, ce réseau social
22:10absolument ahurissant, j'ai mis quelques années à me connecter et maintenant je n'arrive
22:14plus à retirer mes doigts du clavier, c'est un réseau vraiment formidable.
22:18Merci de nous avoir rendu visite, on tourne une page pour terminer notre émission, tout
22:22de suite c'est fenêtres sur le bois et j'accueille mon invité évidemment.
22:27Fenêtres sur l'emploi pour parler de l'IA, oui ça faisait longtemps qu'on n'avait pas
22:41parlé d'IA parce que les RH évidemment sont impactés sur ce sujet et ils connaissent
22:46mal ce sujet.
22:47On en parle avec Aimé Lachapelle, bonjour Aimé, ravi de vous accueillir, vous êtes
22:50le fondateur d'Emerton Data, entreprise qui a 6 ans et je précise pour vous situer que
22:56vous êtes un matheux puisque vous avez un doctorat en mathématiques appliquée et
23:02vous avez créé cette belle entreprise, elle fait quoi votre entreprise exactement ?
23:06Alors Emerton Data c'est une société de recherche, d'innovation et de conseil en
23:11l'intelligence artificielle avec une focalisation sur les aspects de durabilité et de l'environnemental.
23:17Alors abordons le sujet de la formation parce qu'il y a aussi l'idée de plus que de
23:22se former, c'est de s'acclimater à cet environnement IA parce que c'est un enjeu
23:27pour vous.
23:28Oui alors aujourd'hui l'IA on n'est plus en train d'en faire sur un coin de table,
23:32je parle au sens des entreprises, on est dans une phase où l'IA est en production, ça
23:39touche des centaines, des milliers de personnes dans l'entreprise et si on veut vraiment
23:44en tirer de la valeur et bien il faut que les collaborateurs soient formés à l'utiliser.
23:50Les former ça veut dire que le collaborateur sur le coin de table, puisque vous faites
23:53référence à ça, on ne se cache pas aux toilettes en ouvrant son ordinateur perso
23:57en allant sur chap.gpt, c'est-à-dire qu'on assume d'utiliser chap.gpt ou d'autres IA
24:04mais pour l'assumer il faut être formé, c'est-à-dire qu'est-ce que vous leur montrez
24:07à ces salariés, qu'est-ce qu'ils ont envie de savoir et de quoi ils ont besoin réellement.
24:11Alors pour répondre à cette question il y a deux types de formation, il y a former
24:16l'ensemble des collaborateurs à l'usage quotidien, on pense avant tout au cadre de
24:22bureau, donc l'usage bureautique de chap.gpt, un chap.gpt sécurisé, on appelle souvent
24:28ça SecureGPT, qui va permettre de faire des résumés automatiques de réunions, qui
24:35va permettre de reformuler, de traduire, Microsoft Copilot, c'est une des solutions possibles
24:41et souvent utilisée. Donc former en masse ces collaborateurs, c'est un premier enjeu,
24:49parce que finalement c'est comme si tout un chacun dans l'entreprise avait du jour au
24:53lendemain un bras droit, un assistant, et pour pouvoir en tirer vraiment le bon parti
24:59de ce bras droit, il faut savoir lui déléguer les tâches. Et c'est un peu comme le management,
25:03si vous mettiez en dessous de chaque salarié un vrai humain bras droit, si la personne
25:10n'a pas appris à déléguer les tâches, elle ne va rien en tirer en fait. C'est exactement
25:14le même genre de choses.
25:15Vous me disiez en préparant l'émission quand même que vous étiez très sollicité
25:18par l'ERH, qui à la fois se posent beaucoup de questions et sont impactées très concrètement
25:23dans les préqualifications, dans le recrutement, l'IA commence à arriver, il arrive vraiment
25:28ou on est encore sur des use case, on essaie de tester ou il est là ?
25:32Alors il est là, comme je l'indiquais il est là pour tout le monde, il est là aussi
25:36sur plein de use case, plein de cas d'usage métier ciblés, ça touche toutes les fonctions
25:41de l'entreprise. Donc aujourd'hui les commerciaux doivent savoir utiliser l'IA pour faire une
25:45étude de marché, une étude concurrentielle, les juristes doivent l'utiliser pour rédiger
25:49des meilleurs contrats, les marqueteux doivent l'utiliser pour faire des meilleures campagnes,
25:53les ERH aussi eux-mêmes doivent l'utiliser pour améliorer leur process de recrutement,
25:57leur performance management, etc. Donc ça touche toutes les fonctions de l'entreprise.
26:00Vous répétez, doivent utiliser dans cette forme stylistique si particulière, mais doivent
26:06l'utiliser, c'est Emerton qui dit doivent l'utiliser ou c'est les dirigeants de l'entreprise
26:10qui demandent à leurs salariés aujourd'hui de devoir l'utiliser ? C'est quoi ? C'est
26:14une injonction des entreprises de la data ou c'est déjà à l'intérieur de l'entreprise ?
26:18Je crois que le sujet est porté partout, unanimement au niveau des dirigeants, des
26:23PDG des entreprises qui ont pris en main vraiment cette vision de transformation de leur métier
26:30par l'IA parce que comme dans toute rupture technologique, en fait ça ne va pas remplacer
26:35tous les emplois, c'est ce qu'on imagine toujours, mais vous avez juste les gagnants
26:39et les perdants. Les gagnants c'est ceux qui savent vite la prendre en main et faire
26:43mieux leur travail et les perdants c'est ceux qui mettent trop longtemps et qui vont
26:46devoir derrière subir un choc et puis trouver des requalifications pour aller faire d'autres
26:51choses. Donc ça supprimera des morceaux d'un emploi, des briques, mais ça ne supprimera
26:56pas les emplois. Absolument. C'est ce que vous nous dites. Et ça le fera de façon
27:01performante d'autant plus que les RH auront bien pris le sujet pour former largement les
27:07collaborateurs et également pour s'assurer d'avoir une organisation apprenante parce
27:13que le deuxième volet c'est les experts de l'IA, les data scientists, machine learning
27:17engineers. Aujourd'hui, vous avez une obsolescence des technologies que vous maîtrisez tous
27:22les 6 mois. Parce que la technologie change en permanence. Avant dans les DSI, on parlait
27:25de générations qui connaissaient des langages de programmation, maintenant c'est tous les
27:296 mois. Même eux doivent en permanence. Absolument, tout le temps. Une bonne formation avant de
27:34nous quitter c'est quoi pour les collaborateurs ? Je ne parle pas des experts. Pour les collaborateurs
27:38c'est une journée, c'est 3 heures ? C'est quoi la bonne formation ? Déjà c'est récurrent.
27:41Donc il faut revenir régulièrement ? Voilà, il faut revenir régulièrement. C'est commencé
27:47par quelques heures sur les bons sujets. Alors nous on nous lance des défis aussi qui sont
27:53de former par exemple 120 000 collaborateurs d'un même groupe, sachant que 80% d'entre
27:58eux n'ont pas de device, ils n'ont ni téléphone ni ordinateur. Donc ça nous oblige à être
28:03un petit peu inventif. Et puis juste un mot aussi, c'est qu'on pense souvent au cadre
28:07de bureaux mais il y a aussi tout ce qui se passe dans l'usine sur les chantiers. Ce
28:11qu'on n'a pas encore aujourd'hui mais qu'on aura demain en 2025 c'est la convergence
28:14de la robotique et de l'IA et là on va pouvoir apprendre à les robots à faire des tâches
28:18sur mesure. Vous reviendrez nous en parler. Ce n'est pas de la science-fiction, c'est
28:21presque réel. Merci Aimé Lachapelle, fondateur de Emerton Data, la formation et l'accompagnement
28:26des collaborateurs. Merci de nous avoir rendu visite, merci à vous, merci de votre fidélité
28:30évidemment, merci à tous ceux qui réagissent, qui nous font partager des idées de sujets.
28:33Merci à toute l'équipe, merci Alice à la réalisation, merci Héloïse Ausson et
28:39merci évidemment à Nicolas Juchat. Merci à vous, je vous dis à très bientôt, bye
28:42bye.