• l’année dernière
Mercredi 27 novembre 2024, SMART JOB reçoit Catherine Giraud (secrétaire confédérale, CGT) , Donia Abidat (CEO, D&A; Consulting Group) , Alexandre Judes (économiste, Hiring Lab Indeed) et Luc Mathieu (Secrétaire National, CFDT)

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job. Merci à Nicolas Juchat qui était
00:11ici à ma place la semaine dernière. J'espère que je vous ai un tout petit peu manqué pour
00:16votre rendez-vous Smart Job, le rendez-vous emploi RH Management et vos rubriques habituelles
00:21évidemment. Dans son job, savoir manager les HPI, les HPE en entreprise, c'est un
00:27vrai sujet. On va en parler avec Donia Abida, les CEO de DNA Consulting Group, elle sera
00:32notre invitée. Le cercle RH, les élections TPE, c'est jusque au 9 décembre et il faut
00:38aller voter. On en parlera avec des syndicalistes Catherine Giraud de la CGT et Luc Mathieu
00:43de la CFDT. Pourquoi les salariés doivent voter dans cette toute petite entreprise ? On
00:48fera le point avec eux dans quelques instants. Et pour terminer notre émission fenêtre sur
00:51l'emploi, la France rayonne auprès des étrangers, qualifiés ou pas d'ailleurs, on en parlera.
00:57Avec Alexandre Judd, il est économiste chez Indeed à travers une étude qui est passionnante.
01:02Voilà le programme, tout de suite c'est Bien dans son job.
01:17Bien dans son job pour parler du management des personnes HPI, HPE. On en parle avec Donia Abida.
01:24Bonjour Donia, ravie de vous accueillir. Vous êtes CEO, le titre DNA Consulting Group,
01:30entreprise française. DNA ça veut dire ADN. Vous avez choisi de nous parler de ce sujet
01:36particulier parce que vous coachez évidemment et vous êtes coach tous les publics et avec
01:41un focus sur les femmes, je suis sûr que vous allez nous en parler. Pourquoi les HPI,
01:45les HPE ? Qu'est-ce qui est particulier dans le profil de ces collaborateurs ?
01:48Alors en effet, c'est un sujet qui est quand même très parlant pour beaucoup et finalement
01:53parfois insignifiant. Alors je suis moi-même haut potentiel émotionnel et je sais combien on
01:57rencontre certaines difficultés. Déjà d'une, apprendre à connaître sa caractéristique,
02:01ses caractéristiques et en soi faire la différence entre haut potentiel intellectuel et haut potentiel
02:06émotionnel parce qu'on mesure un haut potentiel intellectuel à travers son quotient intellectuel
02:12et pour un HPE, haut potentiel émotionnel, c'est le QE, quotient émotionnel.
02:17Mais d'abord ça se calcule, vous dites on peut calculer un QI pour savoir si quelqu'un est HPI,
02:23j'imagine c'est beaucoup plus compliqué pour le HPE ?
02:26Alors j'ai envie de vous dire, tout est compliqué, pourquoi ? Parce que en fait finalement l'individu est complexe.
02:32Pourquoi il est complexe ? Parce que l'individu a une approche plutôt systémique. On a un système
02:36respiratoire, un système endoctrinien qui fait qu'en soi on a une approche vraiment scientifique
02:41aussi liée aux neurosciences et bien plus complexe que ça ne peut l'être en soi. Donc en fait on a
02:47une approche surtout à travers un psychologue. Donc c'est un psychologue qui peut diagnostiquer,
02:50donc ce n'est pas une maladie, ça je tiens à le dire, parce que beaucoup pensent que tout de suite
02:54c'est un handicap ou une maladie. Non, pas du tout.
02:58Mais ça veut dire qu'un collaborateur peut-être est HPE, HPI et il nous regarde en ce moment, il ne le sait lui-même pas
03:03et il s'aperçoit en fait que parfois il est quoi ? Il est discordant, il n'est pas dans le groupe,
03:08il s'exprime à contre-temps, il parle trop vite. Qu'est-ce qui fait que quelqu'un qui nous regarde
03:13se dit bah oui effectivement je corresponds à ces critères ?
03:15Alors il y a des caractéristiques très spécifiques, donc en fait les hauts potentiels
03:20souvent se sentent en décalage. Ils ont une pensée aussi en arborescence, donc la pensée elle est
03:25toujours en fait comme une man mapping avec des idées interconnectées les unes aux autres.
03:30C'est des personnes qui comprennent assez vite, qui peuvent être parfois aussi dérangeantes
03:33parce qu'elles sortent de la norme dans leur mode de fonctionnement mais aussi dans leur mode de pensée.
03:38C'est des personnes aussi qui sont novatrices, qui ont des idées qui dépassent un peu l'entendement
03:42parfois et qui ont aussi, notamment pour les HPE, moi qui suis HPE, qui ont une intelligence émotionnelle
03:48donc on a aussi cette sensibilité à travers la communication non verbale, les odeurs, les lumières par exemple.
03:55Mais qui sont des éléments positifs ou négatifs ? C'est des éléments qui vous freinent dans votre développement
04:00dans l'entreprise ou c'est des éléments qui vous donnent plus d'énergie parce que là vous êtes dans
04:04une zone où il y a beaucoup de lumière, vous êtes dans une situation où le stress est plus important ?
04:09Comment vous le vivez ?
04:10Écoutez, moi je le vis très bien alors il faut être honnête.
04:12C'est une excellente nouvelle.
04:13Merci Arnaud.
04:15En effet, il y a quelques années, je n'étais pas autant positive face à ce phénomène qui n'en est pas un finalement
04:20parce qu'on est quand même des individus en tant que tels.
04:23À proprement dit, si vous voulez, c'est une singularité, une spécificité qui fait que
04:30je n'ai pas envie de vous dire qu'on a plus de stress ou pas parce qu'on est tous différents même si on a des atypismes.
04:35Les personnes qui sont atypiques sont aussi différents les uns des autres.
04:38C'est une singularité certes, mais par nature on a aussi une personnalité, on a aussi des composantes systémiques de l'individu
04:45telles que le comportement, l'essence même de l'individu, l'émotion.
04:49Mais ça fait des êtres ou des collaborateurs qui sont aussi des êtres qui, à un moment donné, s'isolent
04:54parce que pas compris, parce que pas entendu.
04:57C'est des gens qui se désengagent, c'est des gens qui tombent dans la dépression.
05:00C'est quoi le profil d'un HPE ou d'un HPI qui n'a pas été à la fois diagnostiqué et accompagné ?
05:06Alors il y a beaucoup d'interrogations, donc effectivement ça peut causer du stress
05:09parce qu'on ne comprend pas pourquoi on fonctionne de telle et telle manière par rapport aux autres individus de la norme.
05:14Donc on sort de la norme, donc c'est un peu angoissant, inquiétant.
05:16Et le groupe vous le fait comprendre ?
05:18Le groupe vous le fait comprendre, oui. Donc on a un sentiment d'isolement et d'incompréhension.
05:22Et l'idée aussi est que finalement on a l'impression de devoir tout le temps se justifier ou se surjustifier ou alors se suradapter.
05:29Mais c'est compliqué, reconnaissons-le, pour un manager puisque vous adressez ce sujet en tant que coach.
05:33Exactement.
05:34À la fois côté manager et peut-être même d'ailleurs côté personnes qui sont touchées par cet HPI, HPE.
05:40Mais c'est compliqué pour le manager parce qu'il est obligé d'avoir un peu une massification de son discours
05:44et en fait il faut quand même l'adapter au profil de la personne qu'il a en face de lui.
05:48C'est exactement là où j'interviens.
05:49En effet, j'essaie de sensibiliser les managers parce qu'aujourd'hui beaucoup disent on est HPE,
05:54on en entend un peu partout, donc finalement ça perd un peu de son sens.
05:57C'est vrai.
05:57Mais c'est quand même indispensable au sein des entreprises de prendre en considération toute cette essence
06:03dont la singularité, dont les atypismes, sans oublier aussi les TDAH qui sont aussi atypiques,
06:09pas forcément potentiels.
06:10TDAH, redonnez-nous l'acronyme.
06:11Troubles de l'attention.
06:12L'attention.
06:13Voilà.
06:14Et donc en soi, il y a aussi les autistes, je ne les oublie pas.
06:17Asperger en particulier.
06:18Asperger, merci de le souligner.
06:20Donc en ce qui concerne les HPI et les HPE, en effet, il est nécessaire au sein des entreprises
06:24de pouvoir appuyer le sujet, de pouvoir s'intéresser, notamment aussi former entre autres les managers
06:29sur le sujet ou les leaders d'entreprise, ou même les DRH, pour avoir aussi une sensibilité et se dire
06:34tiens, peut-être qu'on pourrait en parler au sein des entreprises.
06:36Leur faire une place.
06:38Leur faire une place et qu'ils puissent s'épanouir parce qu'ils ont beaucoup de choses à apporter
06:40à condition de les faire éclore, c'est ce que vous dites.
06:43C'est ça.
06:44Merci, Donia Abida, d'être venue nous rendre visite.
06:46Vous êtes à la tête et CEO de DNA Consulting Group, qui veut dire l'ADN, on revient au cœur de l'être humain.
06:52Merci de nous avoir accompagnés.
06:55Merci d'être venue sur notre plateau.
06:56On tourne une page.
06:58Les TPE, c'est un sujet essentiel.
06:59Ce sont les élections des élus au sein des TPE.
07:02Vous ne le savez peut-être pas, mais vous pouvez voter jusqu'en décembre et on va en parler.
07:06Évidemment, avec mes invités, vous allez voter pour élire vos représentants du personnel.
07:12On va parler, vous l'imaginez bien, du dialogue social.
07:14Bismarck.
07:27Le cercle est rache pour parler d'une manière très concrète du dialogue social avec cette élection au sein des TPE.
07:33Vous allez pouvoir, vous ne le savez peut-être pas, élire vos représentants du personnel dans des toutes petites entreprises.
07:38Il n'y a pas que les grandes entreprises qui ont le CSE et toutes ces organisations.
07:43Vous pouvez être élu représentant du personnel.
07:46Il faut le savoir, élection qui va durer jusqu'en décembre.
07:48On va en parler avec mes invités.
07:50C'est souvent un boulot compliqué pour les syndicats de mobiliser au sein des TPE.
07:54Catherine Giraud, ravi de vous accueillir.
07:56Vous êtes secrétaire confédérale CGT.
07:58Vous venez du secteur de la santé où il y a des TPE.
08:02On ne le dira pas assez.
08:03Il n'y a pas que des grandes structures de santé.
08:05Et à vos côtés, Luc Mathieu, secrétaire national CFDT.
08:07Alors, vous n'êtes pas d'accord sur tout, mais je suis sûr qu'aujourd'hui, sur ce débat des TPE,
08:11vous allez avoir beaucoup de choses en partage.
08:13D'abord, juste un petit mot parce que l'émission RH emploi traite évidemment des enjeux du chômage.
08:20Nouvel accord signé avec les partenaires sociaux sur l'assurance chômage.
08:24Alors, j'ai vu que la CFDT avait validé que la CGT était très...
08:28Nous, on consulte nos organisations.
08:29Vous consultez ? Globalement, on a plutôt le sentiment que vous n'allez pas le voter.
08:32Notre premier avis, c'est que c'est encore un accord qui n'est pas très bon pour les chômeurs, oui.
08:38CFDT, vous dites chiche ?
08:41On dit chiche, d'abord parce que ça améliore quand même la situation d'un certain nombre de précaires,
08:46de primo-accédants qui se voient dotés d'une assurance chômage,
08:50enfin d'une indemnité au bout de 5 mois au lieu de 6 mois.
08:53Donc ça améliore la situation.
08:55Bon, après, c'est aussi un enjeu.
09:00Il faut bien voir que cette négociation sur 3 accords,
09:03parce qu'il y a eu 3 accords qui ont été signés en même temps...
09:05Dont un qui n'avait pas pu être validé à cause de la dissolution.
09:08C'est quand même une manière aussi de débloquer le dialogue social et l'humain interprofessionnel,
09:12puisqu'il y avait eu l'échec de la négociation pacte de vie au travail au printemps.
09:15On va venir sur les TPE, parce que ça c'est une bataille que vous menez,
09:18aller mobiliser finalement des salariés qui se sentent un peu éloignés des syndicats.
09:22Mais j'ai vu qu'à l'occasion de cet accord qui n'est pas validé par tout le monde,
09:26on vient de l'entendre, il y avait aussi un texte écrit sur le dialogue social par les partenaires sociaux.
09:32Est-ce qu'il y a une nouvelle énergie qui est en train de se créer autour de ce mot ?
09:35Parce que tous les dirigeants parlent du dialogue social,
09:38mais en général ils ne le font pas bien.
09:39Là j'ai le sentiment qu'il y a une méthode Barnier un peu différente.
09:42Ou alors je me trompe.
09:43Je ne sais pas, Catherine ?
09:44Je ne sais pas si c'est des mots ou si c'est des faits.
09:47Moi j'ai l'impression que c'est des mots surtout, mais nous on a l'impression qu'il faut que tout aille vite.
09:52Et en fait la négociation ça ne peut pas se faire comme ça,
09:55en plus des négociations qui durent sur un temps court, tard le soir, à l'épuisement parfois.
10:02Ce n'est pas moi qui suis dans les délégations, mais quand je vois mes collègues,
10:04je me dis que c'est comme ça qu'on négocie, qu'en fait ce n'est pas sérieux.
10:08Parce qu'on négocie quand même pour l'avis des salariés de ce pays,
10:11notamment l'accord sur l'assurance chômage.
10:13On va parler des TPE, il va y avoir une réelle répercussion pour ces salariés-là aussi,
10:17qui sont un monde de non-droits, qui n'ont pas de représentants du personnel direct.
10:22Donc négocier comme ça sous cette contrainte de temporalité,
10:26moi déjà je trouve qu'il faut qu'on réfléchisse à ça, ce n'est pas bon du tout.
10:30Il y a le temps long et le temps court,
10:31et parfois la négociation, il faut prendre le temps quand même
10:35pour se mettre d'accord sur des choses ou avoir de réelles avancées.
10:38– Vous avez donc co-construit ce texte qui donne le sentiment
10:42qu'on est en train de franchir peut-être une nouvelle étape
10:44pour revenir à des choses un peu plus saines en matière de dialogue social.
10:47On en a beaucoup parlé mais on a peu agi.
10:49– En tout cas c'était une grosse attente des syndicalistes
10:53et des militants d'entreprise que de supprimer ces trois mandats.
10:58– Essentiels.
10:58– Essentiels parce qu'on est là dans la deuxième séquence.
11:03– Ça c'est un acquis important, on était d'accord là-dessus.
11:05– Et donc c'était vraiment très compliqué pour ça.
11:11Donc on va dire qu'on est plutôt heureux et les syndicalistes sont contents.
11:15Après ça ne change pas le fait qu'il faut quand même aussi travailler
11:19à la question du renouvellement générationnel
11:20dans les organisations syndicales et dans les services du personnel.
11:23– C'est un peu la question que je vais vous poser
11:24parce que maintenir à trois mandats permettait un renouvellement
11:27et l'obligation d'aller chercher du sang neuf.
11:29Là si vous ouvrez à 4, 5, 6 mandats, un mandat étant de 4 ans,
11:35en fait vous allez avoir des professionnels du syndicalisme
11:38comme on a pu le reprocher à la politique, enfin je ne sais pas.
11:40– Oui, moi je pense que les jeunes aujourd'hui
11:42n'ont pas du tout le même rapport avec l'engagement que les plus anciens.
11:48Ils sont d'accord pour s'engager, il y a toujours de l'engagement.
11:51– Et pas aussi longtemps.
11:52– Mais c'est un engagement à durée un peu déterminée.
11:53– Comme font les jeunes avec le travail.
11:55– Et puis il faut se rappeler qu'avant les annonces Macron,
11:58c'était déjà le cas, il n'y avait pas de limites dans le nombre de mandats,
12:01donc ça c'est quelque chose de récent et qu'on a analysé quand même
12:04dans une situation où l'engagement militant est difficile.
12:07– C'est vrai.
12:08– Donc renouveler les équipes syndicales, c'est difficile
12:11et prendre un mandat, c'est difficile,
12:13surtout avec de la pression managériale, patronale,
12:17c'est pas, voilà, toujours très très simple.
12:18– C'est pas anodin.
12:19– C'est pas anodin.
12:20Donc dans ce contexte-là, c'est plutôt une bonne nouvelle
12:23qu'on avait portée tous ensemble.
12:24Moi, quand je parlais de pression tout à l'heure,
12:26c'était plutôt sur les négociations nationales.
12:28– Oui.
12:29– Et notamment le fait que ce troisième accord vient là,
12:33on s'est demandé ce qu'il venait faire au milieu des deux autres,
12:36mais bon, après tout, on va le prendre.
12:39Je pense que celui-ci, on ne va pas se faire prier pour le signer
12:41parce que c'est plutôt une avancée,
12:43mais il arrive un peu de façon incongrue.
12:45Là aussi, on aurait pu avoir des négociations un peu plus réfléchies
12:50sur faire bilan des ordonnances Macron,
12:54puis de voir justement où on en était et ce qu'on pouvait améliorer.
12:57– Ordonnances Macron qui sont souvent critiquées
13:00et épinglées par les syndicats en général.
13:02Revenons à nos TPE, 5,4 millions de salariés sont appelés aux urnes.
13:06Pour vous, les syndicats représentatifs, c'est un énorme enjeu, Luc Mathieu,
13:10parce qu'aller mobiliser ces salariés qui sont dans des petites boîtes de 5,
13:13où vous êtes du secteur de la banque,
13:14ça peut être les courtiers en assurance, des petites entreprises,
13:17où globalement, il faut le dire, on parle en direct avec le patron
13:19et on n'a pas besoin d'être un élu syndical pour lui demander une augmentation.
13:23Comment vous faites levier là ?
13:24Comment vous leur dites, c'est important d'aller voter ?
13:27– Alors d'abord, ce qu'il faut dire,
13:29c'est que dans un certain nombre de branches professionnelles,
13:33il n'y a que des TPE.
13:34Par exemple, dans mon secteur, les agences d'assurance,
13:36c'est 30 000 salariés, il n'y a que des TPE.
13:39Et tout le droit social, il est négocié dans la branche.
13:43Et donc, il y a un vrai travail des syndicalistes
13:45au niveau des branches professionnelles pour aménager ça.
13:48C'est vrai, je dis, chez les agences d'assurance,
13:50c'est vrai dans l'hôtellerie, café-restauration,
13:52c'est vrai dans la coiffure,
13:53c'est vrai dans plein, plein, plein de secteurs professionnels.
13:55Et ça, ça crée du droit.
13:56Il ne faut pas s'imaginer qu'il n'y a pas de création de droit
13:59ou d'augmentation des minimas de branches, etc.
14:02Donc, il y a quand même une forte activité de négociation pour ces salariés-là.
14:07La difficulté…
14:07– Donc, c'est l'enjeu d'aller voter ?
14:09– Oui, il y a un vrai enjeu de représentativité pour tout le monde sur ce sujet-là.
14:14La seule difficulté qu'on peut avoir, nous,
14:15c'est qu'évidemment, comme c'est un public atomisé
14:18sur des centaines de milliers d'entreprises,
14:20concrètement, c'est très compliqué d'aller leur parler
14:23et d'être en contact avec eux.
14:24– Bien sûr.
14:24– Et c'est, en fait, là, la vraie difficulté.
14:27– Côté CGT, parce qu'on voit bien qu'il y a chaque syndicat,
14:30des secteurs particuliers, il y a l'industrie,
14:34comment on fait pour aller chercher ces salariés ?
14:36Comment on fait pour aller sur le terrain ?
14:37Vous n'avez pas assez, évidemment, de militants et d'élus
14:40pour aller pousser la porte de toutes les TPE.
14:42Comment vous faites ?
14:43– Ah oui, c'est compliqué de s'adresser.
14:45Donc, c'est plus de 5 millions de salariés
14:47qui travaillent dans une entreprise de moins de 11 salariés.
14:51Donc, avec des métiers très diversifiés,
14:53puisqu'on peut être le fleuriste, le garagiste, l'agent d'assurance.
14:57Donc, les métiers sont très variés.
14:59Donc, ça, c'est d'une complexité.
15:00Nous, on s'appuie sur notre réseau de militants,
15:02qui est conséquent puisqu'on a plus de 800 unions locales
15:06un peu partout en France, qui sont déployées sur le terrain
15:08pour aller rencontrer tous ces salariés.
15:10Et on a fait du matériel qui s'adresse à chaque métier,
15:12parce que c'est important.
15:13On ne se reconnaît pas derrière le TPE, ça ne veut rien dire en fait.
15:17On n'appartient pas à une appartenance, on appartient à un métier.
15:20– À l'assurance.
15:21– Voilà, on est fleuriste, on est garagiste, on est boucher, etc.
15:25On est assistante maternelle.
15:27Et donc, c'est comme ça, nous, qu'on a conduit notre…
15:30– Je vous coupe, je ne l'ai pas dit, mais c'est important de le dire.
15:33L'UDEP, qui est l'organisation patronale des artisans
15:37et des professions libérales, joue le jeu avec vous.
15:40C'est-à-dire qu'il y a un vrai travail collectif
15:43entre partenaires sociaux, salariaux et patronaux.
15:45C'est quand même pas mal.
15:46– Complètement.
15:47– Je le fais dire à la CGT.
15:49– Oui, non, mais après, on n'est pas d'accord, surtout avec l'UDEP.
15:51– Non, non, mais je…
15:52– Voilà, mais par contre, là, l'engagement de l'intérêt à faire voter.
15:57En fait, ce qui manque dans ces élections, c'est la participation.
16:01– Bien sûr, qui est très faible en général.
16:02– Nous, on ne va pas dire que la représentativité n'est pas bonne.
16:04On est une des premières organisations dans les TPE
16:06depuis les premières élections de 2012.
16:08Mais il nous manque le poids, en fait, le poids du vote,
16:11qui fait qu'à un moment donné, ces salariés vont pouvoir compter.
16:15C'est la plus grosse élection de France, 5 millions de salariés.
16:17– C'est pour ça que je t'ai donné ce chiffre, il est colossal.
16:20Si vous réussissez, l'objectif, c'est quoi, là, Luc Mathieu ?
16:22C'est d'aller chercher 10% de ce corps électoral, ce qui serait…
16:25– Oui, alors il faut être extrêmement modeste,
16:27ce n'est pas du tout ce qui va se passer.
16:28Moi, ce qu'on dit et ce qu'on a dit aux employeurs,
16:32c'est de dire qu'il faut montrer aux salariés
16:35que le dialogue social, il est créateur de droit
16:38et c'est l'intérêt des entreprises que de le montrer.
16:41– 5,44, vous avez vu, c'était le taux de participation en 2021.
16:44– Voilà, bon là, aujourd'hui, on est à 30 000.
16:46Depuis hier 15h, il y a aujourd'hui, là, j'ai demandé tout à l'heure,
16:49il y avait 30 000 salariés qui avaient voté.
16:51– Et on a encore plus de 10 jours pour voter.
16:53– Jusqu'au 9 décembre.
16:54– Jusqu'au 9 décembre, presque 15 jours.
16:55– Ce que je veux dire par là, c'est que beaucoup de ces entreprises,
16:58de petites entreprises, elles souffrent,
17:00ou dans des branches professionnelles,
17:01d'un problème d'attractivité des métiers.
17:03Montrer qu'il y a du droit syndical
17:05et qu'on construit du droit pour les salariés dans ces secteurs-là,
17:07c'est aussi un facteur d'attractivité pour ces métiers-là.
17:11Et c'est dans ce cadre-là qu'il faut voir ce qu'on a demandé à l'UDEP,
17:15qui a accepté de s'engager et d'alerter et de mobiliser ses adhérents
17:20pour faire voter les salariés dans ces entreprises-là.
17:24Maintenant, on verra, personne ne sait,
17:26le résultat qu'on constatera le 20 décembre, le 19 au soir.
17:29– Mais vous êtes 1er, la CGT, je ne sais pas où vous vous situez,
17:32vous la CFDT dans le classement 2e.
17:35Cette partie des 2 gros syndicats,
17:36on voit quand même que le rapport, je dirais, à la hiérarchie,
17:41il est en prise directe dans une entreprise du CAC 40,
17:43avant de toucher le patron, excusez-moi,
17:44mais vous avez une chance sur 1 million de le rencontrer.
17:47Là, vous poussez la porte de votre courtier en assurance
17:49et vous allez vous asseoir à son bureau.
17:51Ça change quand même le rapport au travail,
17:55à la relation avec la hiérarchie quand même.
17:56– Oui, parce que nous, on a fait une étude et ce qu'on voit,
17:58c'est que finalement, les salariés, quand ils ne vont pas bien,
18:01de toute façon, ils partent,
18:02parce qu'il y a trop de proximité avec l'employeur.
18:04– C'est ça, c'est presque émotionnel.
18:05– Donc ceux qui restent, ils se sentent bien au travail.
18:07Puis c'est concret, il y a du sens.
18:10Dans les grandes entreprises, aujourd'hui, on perd un peu le sens.
18:12Là, il y a du sens, donc ils sont attachés à leur travail.
18:14Malgré tout, ce qu'on voit, c'est que c'est des salariés
18:16qui gagnent moins bien leur vie.
18:18Le salaire est inférieur par rapport à la moyenne
18:21des entreprises privées en France et qui travaillent plus.
18:24Et pas qu'un peu, pour vous donner un chiffre,
18:27alors que la Darès nous dit qu'il y a 17% de salariés
18:30qui travaillent le week-end, pour les TPE,
18:33c'est 41% de salariés qui travaillent le week-end.
18:36Et ces dimensions-là, elles sont les mêmes
18:37pour les heures supplémentaires, etc.
18:38– Donc public plus exposé à une forme de précarité,
18:41de métiers difficiles, c'est ce que vous évoquez.
18:43– Oui, et du coup, un monde de non-droit,
18:46parce que pas de représentant syndical direct,
18:50ils connaissent mal leurs conventions collectives,
18:5250% à peine savent qu'ils vont avoir des élections,
18:55là, ils peuvent voter, ils sont à peine 50% à le savoir.
18:58Donc c'est un monde de non-droit, et du coup, c'est compliqué.
19:03Et puis, comme vous le dites, ce n'est pas un patronat
19:05comme les autres.
19:06– Non, artisanal, petite taille.
19:08– Là, du coup, le poids des branches est très important.
19:10– Bien sûr.
19:11– Et on voit quand on a un poids important dans les branches
19:14qu'on peut gagner des choses.
19:15Nous, on le voit chez les assistantes maternelles.
19:17– Elles sont concernées dans ce vote.
19:20– On a gagné la mise en place d'un CSE, tous ensemble,
19:23pour les assistantes maternelles particuliers employeurs,
19:25qui sera le plus gros CSE de France,
19:27avec participation des employeurs.
19:29Donc, ça veut dire qu'il y a 1 400 000 salariés, quand même.
19:32– C'est un très gros CSE, là.
19:34– Et donc, ils vont pouvoir avoir accès à de la billetterie,
19:36des choses avantageuses.
19:38– Comme les grandes entreprises.
19:39– C'est ça, en fait.
19:39– Alors, ça existait déjà dans l'artisanat.
19:41– Oui, c'est vrai que ça existait déjà dans l'artisanat.
19:42– Ça existait déjà, mais…
19:43– Mais, en votant.
19:44– Aspect pratique, ceux qui vont aller voter, ils vont voter en ligne,
19:46ils ont des listes, par syndicat, pour le dire simplement,
19:50ils ont des noms…
19:51– En ligne ou par correspondance ?
19:52– Par correspondance, mais ils ont des noms
19:53qu'ils ne connaissent pas forcément, on est d'accord.
19:55– Ils n'ont pas de nom.
19:56– Ils n'ont pas de nom, c'est sur sigle.
19:58– C'est sur sigle.
19:59– C'est une vote sur sigle.
20:00Nous, à la CGT, on a souhaité avoir des candidats,
20:01on se bat depuis 2012 pour ça.
20:03– Donc, nominatifs.
20:04– Du coup, des candidats, et on trouve que c'est normal,
20:07parce que les salariés vont voter pour des représentants
20:10dans une instance qui s'appelle
20:11Commission régionale interprofessionnelle.
20:13– Et qui ne correspond pas au secteur pour celui qui vote,
20:15on est d'accord, c'est plus compliqué.
20:16– C'est interprofessionnel.
20:17– C'est interpro.
20:18– Donc, l'assistante maternelle peut voter pour un candidat…
20:20– L'assistante maternelle, ils ont leurs instances particulières.
20:22– D'accord.
20:22– Donc, certains secteurs vont avoir des instances particulières,
20:25mais le gros de la troupe, c'est les associations.
20:26– Mais sur le banquier, l'assureur, le salarié de l'assurance
20:28peut aller voter pour un candidat de la CGT,
20:31ou inversement de la CFDT, qui n'est pas de son secteur.
20:34Moi, j'imagine qu'il faut voter pour la CFDT.
20:35– C'est régional, de toute façon, après, il y aura des représentants.
20:38– Non, mais c'est important de l'expliquer, c'est un peu complexe.
20:40– Oui, c'est un peu complexe, parce qu'en fait, c'est des strates historiques.
20:43Il y a eu, c'est d'abord l'artisanat qui s'est organisé,
20:47avec des commissions parités régionales de l'artisanat,
20:49qui sont les plus avancées, on va dire,
20:52où ces commissions régionales, elles travaillent aussi
20:54sur la popularisation des métiers,
20:56sur l'information des salariés sur les différents métiers, etc.
21:00qui donnent accès à un équivalent d'activités sociales, etc.
21:05Après, il y a eu aussi les professions libérales qui se sont structurées.
21:08– Qui ont intégré l'UDP, d'ailleurs.
21:09– Qui ont signé un accord, qui ont intégré l'UDP après,
21:12qui ont signé un accord l'année dernière avec eux,
21:15justement sur la question du dialogue social.
21:18Et puis ensuite, il y a tout le reste, j'allais dire, tout le reste.
21:21– Toutes les autres entreprises.
21:22– Toutes les autres entreprises, ça fait quand même encore du monde.
21:25– Et au total, ça…
21:25– On doit être professionnels, et la vraie difficulté,
21:28c'est le fonctionnement de ces structures,
21:29parce que globalement, les représentants des salariés,
21:31ils ont extrêmement peu de moyens,
21:33ils en ont un peu plus pour le pays en général.
21:34– Il faut des heures de délégation, il faut du temps pour aller sur le terrain,
21:38il faut avoir le temps d'écouter le dossier de la collègue
21:40qui appelle en souffrance, c'est ça le sujet aussi.
21:42– Pas tout à fait, parce que c'est particulier, les CPRI.
21:46La nouveauté du vote, quand même, c'est important,
21:49c'est qu'il y a un recours par France Connect
21:51qui permet aux salariés qui n'auraient pas reçu ces codes
21:53ou qui les auraient égarés de pouvoir voter quand même.
21:56Donc ça, c'est vraiment une belle nouveauté, on espère que ça va…
21:59– C'est important de le signaler.
22:00– Ça va aider à la participation.
22:01– Donc on passe par France Connect, on met les codes info.gouv ou je ne sais quoi.
22:04– Les commissions paritaires, en fait, ce n'est pas des instances de négociation,
22:07il y a très peu de moyens, donc ce n'est pas des représentants
22:11qui vont pouvoir aller dans l'entreprise, aider les salariés, les accompagner.
22:14Ceux qui font ça, souvent, c'est plutôt les conseillers du salarié
22:17et du coup, ce réseau-là, il est hyper important pour eux,
22:20il est très disponible à la CGT pour les accompagner sur leurs droits, etc.
22:24Malheureusement, on n'a pas le droit d'intervention dans l'entreprise
22:26qui, parfois, pourrait être bien.
22:28Donc nous, on pense aussi que si les salariés votent massivement
22:32ou en tout cas un peu plus que la dernière fois,
22:34ce qu'on espère, ça va être parti pour être un peu mieux,
22:37on espère que la montée va continuer,
22:40on n'atteindra peut-être pas les 10%,
22:44mais ne serait-ce que si on augmente un peu, ce serait déjà formidable.
22:47L'idée, c'est de pouvoir avoir une force pour renégocier
22:51l'évolution de ces commissions paritaires pour qu'elles aient plus de moyens.
22:54– Vous n'êtes pas convaincu, mais on n'a plus le temps, en 10 secondes.
22:57Sif, vous êtes convaincu ?
22:58– Je suis convaincu, parce qu'aujourd'hui,
22:59dans les commissions paritaires régionales, il faut savoir,
23:01les représentants, ils ont 5 heures, 5 heures par mois,
23:04– C'est ridicule.
23:05– Réunion comprise, enfin vous imaginez ce qu'on peut faire avec cette durée-là.
23:10Alors on l'a améliorée chez les professions libérales,
23:13où désormais on a 10 heures hors réunion,
23:15donc ça veut dire qu'on a un peu plus de temps,
23:16mais ça reste quand même très très loin des moyens qu'ont les entreprises,
23:20ou qu'ont les représentants de personnes dans les entreprises.
23:22– Des heures de dénégation dans les grandes boîtes, c'est le plus important.
23:24– Avec des moyens d'intervention dans l'entreprise.
23:25– La question, c'est évidemment la manière dont on finance.
23:28– Il faut vraiment que le syndicat soit utile aux salariés.
23:30– Merci, ce sera le mot de la fin, c'est une belle expression.
23:32Merci Catherine Giraud, secrétaire confédérale CGT,
23:35très engagée, vous l'aurez compris, sur cette élection TPE,
23:38jusqu'au 9 décembre, allez voter sur internet par correspondance ou France Connect.
23:43Si vous avez raté le coche, merci à Luc Mathieu, secrétaire nationale CFDT,
23:46lui aussi engagé dans cette bataille de la TPE et de l'engagement des salariés.
23:51Merci d'être venu nous rendre visite, c'est un vrai plaisir.
23:54Je vous dis à bientôt parce que vous venez assez régulièrement
23:56et vous revenez quand vous voulez évidemment Catherine Giraud.
23:57– C'est pour m'inviter.
23:58– On tourne une page, c'est fenêtres sur l'emploi et j'accueille mon invité.
24:02Générique
24:14Fenêtres sur l'emploi pour parler du rayonnement de la France
24:17à travers ces personnes étrangères, immigrées, migrants, qualifiées ou pas.
24:23Et c'est une étude INDID qui est vraiment très intéressante à examiner.
24:26On en parle avec Alexandre Judd, bonjour Alexandre.
24:28– Bonjour.
24:29– Économiste chez INDID avec cette étude sortie il y a quelques semaines
24:34sur le rayonnement de la France parmi les autres pays.
24:37Alors, on va commencer par la bonne nouvelle,
24:39on va la regarder tout de suite,
24:40l'attractivité vis-à-vis des candidats étrangers qualifiés,
24:43c'est-à-dire des postes Bac plus 5, équivalent Bac plus 5.
24:46La France est numéro 1, 36%, 35% les Pays-Bas,
24:4930% les États-Unis, 28% l'Allemagne et 23% l'Italie.
24:52C'est la bonne nouvelle de l'étude.
24:54La France non seulement n'attire pas que les investisseurs
24:57mais elle attire aussi des candidats diplômés.
24:59– Exactement, quand on regarde l'ensemble des clics étrangers
25:03sur des postes français et qu'on essaye de faire la classification
25:08pour essayer de savoir sur quoi ces étrangers cliquent,
25:11on obtient effectivement 36% de clics
25:13qui se situent sur des postes qualifiés avec de bons salaires.
25:18Par exemple, c'est seulement 17% en Espagne, c'est 21% au Royaume-Uni.
25:22Donc quand on regarde encore une fois la répartition des clics étrangers en France,
25:26la bonne surprise entre guillemets de cette étude,
25:29c'est qu'il y en a 36% de ces clics étrangers
25:31qui se font sur des métiers qui sont des métiers très qualifiés.
25:34– J'entends le niveau de salaire crée l'attractivité.
25:38On est d'accord que ce clic, ce choix d'un étranger qualifié,
25:42on viendra sur les pays d'origine,
25:44c'est quand même un choix qui est lié au niveau des salaires ?
25:47– Alors pas toujours, le niveau des salaires joue évidemment,
25:51il y a plein de facteurs qui jouent.
25:56Il y a la perception du pays, il y a la spécialisation productive du pays,
26:00il y a évidemment les emplois pénuriques.
26:02Si certains emplois sont pénuriques dans un pays et sont très qualifiés,
26:06évidemment on va probablement noter en règle générale dans la plupart des cas
26:11qu'il y a plus de clics étrangers sur ces métiers-là que sur le métier moyen.
26:16– Alors l'étude traite évidemment d'un sujet beaucoup plus global
26:18que ces étrangers qualifiés,
26:20c'est l'immigration de travail qui devient,
26:23on le voit politiquement, un enjeu majeur.
26:25Alors c'est à la fois un enjeu très politique, mettons le de côté,
26:28puis c'est un enjeu pour les économies et pour les entreprises.
26:31J'ai vu que dans votre étude,
26:33ça avait augmenté significativement le nombre d'étrangers venant pour le travail,
26:37vous confirmez ?
26:38– Alors on a plusieurs façons d'essayer de le mesurer.
26:42Nous chez Indeed on aime bien regarder les recherches
26:44en fonction des adresses IP des chercheurs d'emploi, de leur localisation.
26:50On a eu un creux pendant la période du Covid
26:52avec la fin des mobilités internationales,
26:55mais là c'est clairement reparti et sur la France,
26:57on est à plus de 5% du total des recherches qui viennent de l'étranger.
27:01C'est au-dessus du niveau de 2019.
27:02– Étrangers c'est quoi ? C'est Afrique ?
27:04– Alors là on regarde uniquement les étrangers hors UE.
27:07– Hors UE, on est d'accord.
27:08– C'est vraiment quelque chose de très restrictif.
27:10– Asie, Afrique, Europe centrale, c'est quoi les… Amérique ?
27:13– Amérique, il y a pas mal de Canadiens, d'Américains
27:17qui cherchent en France aussi.
27:20– C'est intéressant ce que vous dites,
27:21parce qu'on est souvent un peu pessimiste
27:22quand on regarde la France et l'état de la France.
27:24Et ce que vous nous dites, c'est qu'il y a quand même autour de ce pays
27:27dont on dit qu'il est en train de vieillir,
27:29des salariés qui disent mais c'est un super pays.
27:31C'est ça que ça raconte quand même pour conclure.
27:33– Oui, quand on regarde les étrangers que la France attire,
27:40encore une fois c'est relativement divers.
27:43Vous allez retrouver en règle générale
27:46dans les premières places du classement les pays où ça parle français,
27:48donc effectivement les pays du Maghreb, certains pays d'Afrique,
27:52mais aussi une grosse partie de pays proches,
27:54en particulier le Royaume-Uni,
27:55énormément de recherches et de cliques qui viennent du Royaume-Uni.
27:58– Effet Brexit.
27:59– Et aussi l'Amérique du Nord avec les États-Unis et le Canada
28:04qui sont aussi de gros pourvoyeurs de recherches et de cliques étrangers.
28:07– Qui recherchent évidemment autre chose,
28:08peut-être même un modèle social totalement différent.
28:10Merci Alexandre Jutt d'être venu nous rendre visite.
28:12Économie chez Indeed.
28:13Allez voir cette étude, elle est intéressante
28:14parce qu'il faut la plaquer avec les débats politiques
28:17qui agitent l'actualité chaque semaine.
28:19Merci à vous, merci à vous tous qui réagissez sur les réseaux sociaux
28:24et qui nous regardez évidemment à la télévision.
28:25Merci à toute l'équipe, merci à Alice à la réalisation d'aujourd'hui,
28:29merci à Héloïse pour le son et merci à Nicolas Juchat évidemment.
28:33Merci à vous et je vous dis à très bientôt.
28:35Bye bye.
28:35– Sous-titrage Société Radio-Canada