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Retrouvez l'édito politique de Chloé Morin

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-11-11##

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Transcription
00:00— 9h moins le quart, l'édito politique avec vous, Chloé Morin. Bonjour. — Bonjour.
00:06— Chloé, vous revenez ce matin sur l'analyse donnée par Nicolas Sarkozy sur les résultats de la présidentielle américaine.
00:11L'extrait qui suit, on va l'écouter, a fait beaucoup réagir tout au long du week-end.
00:15— Trump a parlé à la nation américaine de la nation. Kaméla a parlé aux communautés américaines des communautés.
00:25Or, une nation n'est pas une addition de communauté. Trump a été élu parce qu'il a parlé de l'Amérique aux Américains.
00:33— Chloé, est-ce que vous êtes d'accord avec ce point de vue ? — Je pense que le sujet qu'il pose est fondamental.
00:39Il faut rappeler qu'il était la tête d'affiche des rencontres de l'avenir organisées chaque année par l'économiste
00:44Nicolas Bouzou et le maire de Saint-Raphaël, Frédéric Masquelier. Et il se trouve que j'ai assisté ce week-end à sa conférence.
00:51C'est le moins qu'on puisse dire. C'est qu'il était en grande forme et qu'il n'a pas mâché ses mots.
00:56Et le sujet qu'il pose est fondamental à l'heure où la polarisation des opinions fracture de plus en plus nos nations.
01:05Il y a pour les candidats, pour les responsables politiques, deux options. La première, c'est la pente de la facilité.
01:13C'est diviser les électorats en communautés et choisir de monter les uns contre les autres, donc les Blancs contre les Noirs,
01:20les catholiques contre les musulmans, les femmes contre les hommes, etc. Et la deuxième voie, qui est plus exigeante,
01:26mais qui est aussi de moins en moins empruntée par les responsables politiques, et c'est celle qu'indique Nicolas Sarkozy d'ailleurs,
01:33c'est le fait de tenter de réconcilier les citoyens plutôt que de les diviser en communautés. Et c'est cette voie-là qu'il recommande d'emprunter.
01:42— Alors dans ce scrutin américain, ce que vous nous dites, Chloé, c'est qu'il ne faut pas y voir l'avenir de la France, c'est ça ?
01:48— Surtout pas. C'est vrai qu'on a vu beaucoup de commentateurs et d'analystes nous dire que la victoire de Trump ouvrait la porte
01:56à la victoire de Marine Le Pen en 2027. Je ne pense pas que les choses soient automatiques de cette manière-là pour plusieurs raisons.
02:03Mais une prioritairement, c'est que leurs stratégies sont très différentes. Trump provoque, il hystérise, il insulte, il promet n'importe quoi,
02:13alors que Marine Le Pen n'a de cesse de tenter de rassurer, de s'institutionnaliser et de gommer dans son programme tout ce qui peut paraître un peu farfelu.
02:21— Alors vous relevez cependant deux points communs entre les États-Unis et la France.
02:26— Oui. D'abord, l'incapacité totale de la gauche modérée, celle qu'on dit de « gouvernement », ici comme aux États-Unis, à comprendre
02:35et à se faire entendre des catégories populaires. Cela fait des décennies que cette gauche tente de se lancer à la reconquête de la France qui travaille en vain.
02:45Et les dizaines de milliards de dépenses publiques promises par la gauche aux dernières législatives pour améliorer justement leur pouvoir d'achat
02:52et leurs conditions de vie n'ont en rien entamé leur soutien au RN. Et le deuxième point commun entre la France et les États-Unis
03:00qui devrait nous faire réfléchir, c'est le fait que l'argument selon lequel Trump serait une menace pour la démocratie n'a pas été jugé crédible par la plupart des électeurs.
03:09C'est aussi de plus en plus vrai en France quand les opposants à Marine Le Pen disent qu'elle est une menace pour la démocratie.
03:19Et l'explication, à mon sens, elle est très simple. Les signaux de défiance envoyés par nos élites au peuple se multiplient depuis des années.
03:26D'un côté vous avez le RN qui multiplie les appels à l'élection, à la dissolution, au référendum et de l'autre vous avez des partis qui ont gouverné
03:35et qui ont semblé à plusieurs reprises s'asseoir sur le choix des électeurs. Nos auditeurs se rappellent notamment du référendum de 2005.
03:43Et la réaction quasi unanime que les élites politiques et médiatiques ont eue à la dissolution illustre encore cette défiance.
03:51Elles ont critiqué cette décision parce que la dissolution semblait ouvrir la possibilité pour le peuple de « mal voter » c'est-à-dire voter LFI ou voter RN.
04:02Et donc, à mon sens, c'est un énième signal de défiance envoyé aux électeurs qui laissera des traces parce que les citoyens ont la mémoire longue.
04:10Et il est peu étonnant dans ces conditions que ceux qui essayent ensuite d'incarner la démocratie pendant les campagnes électorales
04:17après avoir tenté d'empêcher les Français de s'exprimer ne soient pas jugés crédibles.
04:22Et donc, il va leur falloir renouveler leurs attaques contre le RN d'ici 2027.
04:26– Et vous voyez l'enjeu qui se joue véritablement là-dessus et puis avec l'horizon, cette élection présidentielle de 2027.
04:33Merci beaucoup Chloé Morin, on vous retrouve tout à l'heure après 9h pour les débats avec Éric Reuvel.
04:39Dites-le franchement, d'ici là, dans un instant, les auditeurs ont la parole.
04:43Vous prenez la parole, 0826-300-300 si vous voulez réagir justement à ce que disait Chloé Morin à propos de ce qu'a dit Nicolas Sarkozy
04:52vis-à-vis des résultats de cette élection présidentielle américaine.
04:56Et puis Nicolas Sarkozy a dit également autre chose, il a dit que la France n'avait pas les moyens d'avoir un million d'enseignants.
05:02Ça vous fait réagir là aussi, 0826-300-300, je vous accueille juste après ça.

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