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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:03— François Bayrou, le Béarnais, a une volonté certaine. Il a arraché le poste de Premier ministre au président de la République.
00:12C'est d'ailleurs absolument extraordinaire, ça. Il entre dans le bureau. Le président, lui, dit non, non, non, non, non, non, c'est pas vous.
00:19Il sort. C'est lui. Enfin pas tout de suite. Il est allé chez Richard Ferrand pour consulter, pour savoir si Emmanuel Macron allait le nommer ou pas.
00:28Et puis finalement, il a appris la bonne nouvelle en milieu de journée. Et il est devenu Premier ministre, François le Béarnais.
00:34Alors après avoir arraché Matignon des mains du président, voilà le Premier ministre à pied d'œuvre. Et tout le monde s'interroge.
00:41L'équation que Michel Barnier n'aura pas su résoudre résistera-t-elle au Béarnais ? Chloé Morin.
00:47— Ah, les défis auxquels le Premier ministre est confronté sont de taille. D'abord, s'assurer que son socle ne rétrécit pas.
00:54Ce qui veut dire commencer par s'assurer du soutien des Républicains. Et le président du Sénat a beau dire hier qu'il jugera de l'opportunité
01:04de soutenir ce gouvernement à la ligne politique qui sera déclinée, personne ne s'y trompe. Le patron de la droite aujourd'hui, il n'est ni au Sénat ni à l'Assemblée.
01:15Il est à Beauvau. C'est Bruno Retailleau. Et dès lors que Bruno Retailleau reste à Beauvau, on peut imaginer que le soutien de la droite semble assuré.
01:23— D'ailleurs, François Bayrou l'a reçu tout de suite. — Tout de suite. C'était le premier reçu.
01:28— Premier à recevoir. Premier ministre à recevoir. Évidemment, Bruno Retailleau. Bayrou peut-il élargir à gauche ?
01:36— Ah bah ça, c'est la question qui se pose aujourd'hui. Les socialistes ont annoncé dès vendredi qu'ils ne participeraient pas au gouvernement.
01:43— Mais ça, ça veut pas dire qu'ils censureront. — Voilà. C'est une position qu'il faut juger comme une posture de négociation,
01:52mais aussi comme une question de survie politique. La posture de négociation, c'est parce que lorsque vous espérez quelque chose dans une négociation,
02:00vous demandez le triple ou le quadruple pour espérer obtenir ce que vous voulez. Donc il est normal qu'ils rentrent très durement dans la négociation
02:08pour espérer obtenir la réforme des retraites ou le SMIC à 1 600 €, par exemple. La question de survie politique, c'est que rien ne garantit
02:17qu'il n'y aura pas de dissolution dans 6 mois. Donc le PS a besoin de ne pas rompre totalement avec LFI pour pouvoir – on l'a déjà dit ici plusieurs fois –
02:27espérer sauver ses sièges de député. — Oui. Cette question de la non-censure des socialistes est vraiment la plus importante.
02:34C'est la question essentielle qui se pose aujourd'hui. Nous verrons ce que dit Olivier Faure à la sortie de sa rencontre tout à l'heure avec François Bayrou.
02:44— Oui, car l'absence d'engagement des socialistes voudrait dire que nous revenons à la situation de Michel Barnier, qui était dans un tête-à-tête
02:51avec le RN et qui a fini par tomber par la censure du RN. — Oui. Mais au fond, le meilleur chemin vers la stabilité gouvernementale
02:59ne passe-t-il pas par le soutien des Français ? François Bayrou, doit-il miser sur l'opinion publique ?
03:04— Plus que jamais, c'est en mettant un système politique à bout de souffle – il faut bien le dire – sous pression de l'opinion que je pense
03:13que le Premier ministre pourrait avancer. D'abord, il s'est émancipé du Président. Donc sa cote de popularité, on peut imaginer qu'elle ne sera pas
03:20corrélée à celle du Président. Deuxième chose, le plan de François Bayrou, c'est de réunir dans son gouvernement des poids lourds.
03:28On entend parler de Richard Ferrand, de Xavier Bertrand, de François Rebsamen, des pros de la politique qui représentent quelque chose dans le pays.
03:39Et on peut se demander si l'Ancien Monde n'était pas en train de venir finalement au secours du Nouveau Monde. Et enfin, il faut quand même se rappeler
03:47de ce qu'était François Bayrou en 2007. Il n'était pas passé loin du deuxième tour. Il grappillait des voies à droite et à gauche.
03:55Il parlait à la fois de la dette publique, mais en même temps, il fustigeait les élites déconnectées, les hauts fonctionnaires.
04:02Donc pour lui, le gouvernement des technos, ce n'est pas son truc. Et on peut se demander si ce François Bayrou-là, qui connaît les Français,
04:10pourra peut-être percer le mur de défiance qui sépare les politiques et les Français.
04:15— On va en parler avec Éric Revel, mais je voudrais rappeler, et je le rappellerai à Prisca Thévenot. J'ai reçu François Bayrou à de multiples reprises
04:23quand j'étais sur RMC et BFM TV, mais je me souviens d'une interview en 2016. Et voilà ce qu'il disait à propos d'Emmanuel Macron.
04:30En 2016. C'était un an, même pas un an. C'était à l'automne 2016, quelques mois avant la présidentielle de 2017.
04:38« Derrière Emmanuel Macron, disait François Bayrou, il y a de grands intérêts financiers incompatibles avec l'impartialité exigée par la fonction publique ».
04:48Voilà ce que disait François Bayrou. Et j'ai d'autres citations de François Bayrou. Nous en parlons avec Prisca Thévenot.
04:55— Qu'en pensez-vous, Éric Revel ? — De François Bayrou ? — De François Bayrou et de tout cela !
05:02— Écoutez, moi, je pense que Bayrou peut incarner le rôle. — Ah bon ? — Oui. Il peut incarner le rôle parce qu'il a à la fois toute la rouerie,
05:13toute l'épaisseur politicarde qui s'y est à un tel poste. J'allais dire... Enfin, il a le même âge que Michel Barnier,
05:22mais il a presque plus d'expérience à ce poste qu'on avait Michel Barnier. Bon. Alors maintenant...
05:28— Il connaît mieux la politique politicienne. — Moi, la question que je me pose beaucoup, c'est que si le sort qui est réservé
05:35aux futurs gouvernants de Bayrou est le même que celui de Barnier, je me demande... Je vais faire un peu de politique fiction.
05:40Je vais prendre date. Il faut prendre des risques. On est en fin d'année. Je vais prendre date. Et moi, je pense que vu le caractère
05:47et vu la façon dont il a gagné son bras de fer face au chef de l'État, Bayrou n'attendra pas d'être censuré. S'il sent qu'il est censuré...
05:54Alors moi, je vous donne mon billet. Il fera ça à la Chirac. Il claquera la porte. Il partira et il obligera Macron à en tirer les dernières conclusions pour lui.
06:06Moi, je pense que ça peut se terminer comme ça avec Bayrou. Personne n'en parle de ça. En réalité, vous pensez qu'il va cesser censurer comme Michel Barnier ?
06:12— Attention, attention. François Bayrou, comme tous les politiques, aime le pouvoir. — Tiendra à son poste. — Oui, oui, oui. Mais vous n'oubliez pas, Jean-Jacques,
06:20vous n'oubliez pas que souvent, puisque vous connaissez bien cet animal politique, souvent, Bayrou, en petit comité, explique qu'il a été touché par la grâce
06:28et que son destin est de devenir président de la République. Donc là, il est à Matignon. Mais vous ne pensez pas qu'il a en tête l'étape suivante ?
06:35— Je sais pas s'il a la santé pour... Bah, éclaire-moi. — Non, non, ça, c'est une vraie question, parce que Matignon, c'est quand même l'endroit où on fait tous les arbitrages.
06:44Donc t'sais, le poste politique... — L'enfer de Matignon. — ...le plus facile. — L'enfer de Matignon. — En fait, on est dans une lessiveuse en permanence.
06:52Donc la question... — On est obligés de bosser sans cesse à Matignon. — Et c'est d'ailleurs pour ça que, souvent, on finit par se dire que les premiers ministres sont déconnectés,
07:03parce que, de fait, la machine déconnecte des préoccupations des Français. — Je comprends. Bien. Écoutez, nous allons voir.
07:11Et je suis très très curieux de savoir ce que va dire Prisca Tevneau, tiens, qui est vraiment la porte-parole qui est députée.
07:17— Mais François Bayrou était ici il y a quelques jours. Vous l'avez reçu il y a quelques jours, François Bayrou. — François Bayrou ? — Oui, oui, oui, oui, oui.
07:24— Non, je l'ai reçu... Où ? — Ici, ici. — Ah bon ? Qui l'a reçu ? — Mais vous, vous. — Vous, non. Pas il y a quelques jours. Il y a quelques mois.
07:30— Quelques mois, déjà ? — Oui, oui, oui. — Parce que le revoir est là tout de suite, attendant... — Non, non. Vous pouvez le revoir. Oui, il était là, je crois,
07:36au début de l'automne ou à la fin du printemps dernier. Mais je connais bien François Bayrou avec ses qualités et ses défauts.
07:42Et c'est vrai qu'il connaît parfaitement. Ce que je disais, ce qui est extraordinaire, c'est que vous sitiez comme ministre possible Richard Ferrand, évidemment.
07:52C'est un ami. — Ségolène Royal. — Ségolène Royal. Moi, je pense que... — Je crois pas. — Ah si. Moi, je serais prête à parier qu'il va demander à Ségolène Royal.
07:59— Xavier Bertrand. Mais il les connaît tous très bien, tous ses politiques. Vous pensez qu'il va demander à Ségolène Royal d'entrer au gouvernement ?
08:09— Il a déjà eu le refus de Karim Bouamrane samedi. — Ah bon ? Il a refusé Karim Bouamrane ? — Karim Bouamrane a refusé l'éducation samedi.
08:17Philippe Brun a refusé Bercy hier. — Ah bon ? Vous savez tout, Chloé. — C'est sorti dans la presse hier soir.
08:27Donc je me dis que des symboles forts à gauche, il n'y en a pas tant que ça. Et s'ils n'arrivent pas à avoir les socialistes... — Manuel Valls.
08:36— Manuel Valls, il est plus clivant encore que Ségolène Royal. Elle garde le peuple. — François Rebsamen. François Rebsamen, l'ancien maire de Dijon,
08:46qui a décidé de laisser sa mairie à Dijon. Je suis persuadé que Rebsamen va rentrer au gouvernement. — C'est possible. Mais Ségolène Royal a été candidate à la présidentielle.
08:55C'est un autre niveau de notoriété, c'est sûr. — Et nous verrons. Il est 8 h 21. Vous êtes sur Sud Radio. Nous verrons, Chloé, si vos pronostics sont bons. Allez, 8 h 21.