La Planète Demain avec Jean-Marc Dardalhon, président de la société TOTOOM & Laurent Villemin, président et Co-fondateur de Replace
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel .
▪️ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ .
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio .
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_PLANETE_DEMAIN-2024-11-03##
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel .
▪️ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ .
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio .
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_PLANETE_DEMAIN-2024-11-03##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Sud Radio, La Planète Demain, Christophe Debien.
00:05Bonjour, bonjour à toutes et tous, nous voilà dans La Planète Demain sur Sud Radio,
00:10l'émission qui met en valeur l'écologie positive.
00:13Dans la seconde partie de notre émission, nous aurons le plaisir d'accueillir Jean-Marc Dardaillon,
00:19directeur général ou même président de la société Totum,
00:22qui a mis en place un mode de transport en commun bas carbone,
00:26entièrement dédié aux territoires enclavés.
00:28Mais tout de suite, nous allons parler d'une alternative durable et extrêmement performante
00:34en matière de recyclage des plastiques complexes, sans solution de recyclage.
00:39Et pour cela, nous avons le plaisir d'accueillir Laurent Villemin, président de la start-up Replace.
00:46Bonjour.
00:47Merci, merci de m'accueillir.
00:49Avec plaisir.
00:50En France, chers auditeurs, nous consommons 70 kilos de plastique par an et par habitant,
00:57ce qui représente au total 4 800 000 tonnes, soit l'équivalent de 500 tours Eiffel.
01:04De quoi faire tomber, tourner les têtes et tomber de sa chaise.
01:08Pouvez-vous nous en dire plus sur ces chiffres hallucinants, cher Laurent ?
01:12Donc oui, effectivement, le plastique est présent partout.
01:16Alors on pourrait dire qu'il faut le diminuer.
01:18On est tous d'accord que la meilleure façon de régler la problématique de la fin de vie des plastiques,
01:24c'est d'en diminuer l'usage.
01:26Mais malgré ça, on a besoin encore et toujours, et on aura besoin encore pendant longtemps, de plastique.
01:31Je vais vous donner un exemple très concret.
01:33On parle beaucoup de la voiture électrique aujourd'hui, qui est une solution sur le long terme.
01:37Cette voiture électrique est plus lourde du fait de la batterie.
01:40Donc pour pouvoir alléger le reste de la voiture, on développe des composants en plastique
01:45qui vont être donc des plastiques complexes, parce qu'ils vont être réduits en poids,
01:49mais à plusieurs couches pour avoir des propriétés techniques.
01:52Et donc, dans ce qu'on entend parler des plastiques,
01:54il y a cette partie de ce qu'on appelle les plastiques complexes ou multicomposants
01:58qui n'ont pas aujourd'hui de solution de recyclage.
02:00Le modèle de la bouteille plastique PET qui redevient une bouteille plastique
02:04est un modèle qui fonctionne très bien.
02:06Il faut surtout le préserver et bien collecter.
02:08Mais à côté de ça, on a une myriade d'autres plastiques qui n'ont aujourd'hui pas de solution.
02:12Alors ce que je comprends bien, l'innovation Ripley,
02:14c'est d'abord transformer les défis du recyclage des plastiques
02:18en une opportunité ou en plusieurs opportunités, en tout cas,
02:22pour répondre aux enjeux de l'économie circulaire.
02:24C'est ça, tout à fait.
02:25Parce que dans les 4 800 000 tonnes dont vous parliez juste avant,
02:31aujourd'hui, seulement 25% sont réellement recyclés.
02:34Les autres sont soit enfouis, soit incinérés.
02:37Donc valorisation énergétique ou enfouissement.
02:40Et Ripley a développé une technologie,
02:43alors qu'on pourrait dire ou green tech ou low tech,
02:46c'est-à-dire une technologie simple,
02:48très peu consommatrice d'énergie,
02:50qui est capable de transformer en de nouveaux produits,
02:54en de nouveaux usages, ces plastiques complexes
02:57pour le bien d'une réduction de l'empreinte carbone
03:00et pour le bien de nouveaux usages.
03:03Vous pouvez nous l'expliquer un petit peu plus précisément, cette nouvelle technologie ?
03:07Oui, bien sûr.
03:07Donc dans les technologies qui traitent les plastiques monocomposants,
03:13donc je reviens sur l'IPET, on a beaucoup d'étapes.
03:15Il y a des étapes de tri, de séparation, de densification,
03:21de granulation avant de reproduire.
03:23Et nous, on a développé une technologie
03:25qui est capable de faire tout ça en une seule étape,
03:28voire même en remélangeant différents plastiques ensemble.
03:31Donc le but n'est pas d'aller prendre ce qui se fait de bien,
03:33mais plutôt d'apporter une technologie complémentaire
03:36qui est capable d'élargir le champ des possibles dans le recyclage des plastiques.
03:41On sait que l'incinération des plastiques, justement,
03:43en termes d'émissions de CO2, a un impact environnemental très important.
03:48Mais quels sont les bénéfices du recyclage comme vous le pratiquez chez Replace ?
03:52Alors, pour donner quelques chiffres,
03:54aujourd'hui, quand vous incinérez un kilo de plastique
03:57et que vous enlevez le bénéfice énergétique qui en est retiré,
04:01l'impact de l'incinération d'un kilo de plastique,
04:03c'est 2,2 kg de CO2 généré.
04:06Donc dans notre process, nous sommes seulement à 45 grammes.
04:10Donc rien que l'étape de transformation par notre process permet de réduire,
04:15et c'est un enjeu majeur de l'économie circulaire,
04:18réduire l'impact carbone de nos déchets.
04:21Sans parler des usages, c'est-à-dire que nos produits qu'on va fabriquer
04:25vont être utilisés dans différents marchés.
04:28On est dans la logistique, on est dans l'agriculture, on est dans le mobilier urbain.
04:33Et souvent, on va remplacer des produits qui viennent bien souvent de très loin.
04:37Et donc, on parle aussi de l'empreinte matière,
04:39un enjeu majeur pour la France, c'est de réduire l'empreinte matière.
04:42Si vous prenez rien que le bois, on a un déficit commercial de plus de 9 milliards en France.
04:47Donc chaque fois qu'on pourra remplacer l'usage de bois par nos produits,
04:53de tuteurs par exemple, on va éviter de l'importation
04:56et on va permettre de garder le bois pour d'autres activités comme la construction.
05:00Alors votre performance s'inscrit-elle dans l'objectif national voire européen
05:06concernant la réduction des émissions liées au traitement des déchets ?
05:10Complètement, exactement, donc par rapport à ça.
05:13Et c'est pour ça d'ailleurs qu'on a obtenu des aides de l'ADEME.
05:18On est labellisé France 2030 et sans ces aides-là, on n'aurait pas pu mettre en place cette technologie.
05:23Donc on va réduire cette empreinte carbone.
05:26Bien entendu, on va créer, comme je disais, ces nouveaux usages de nos produits
05:31pour permettre au global de réduire cette proportion de plastique non réutilisée.
05:37Alors vous savez aussi que la France paye tous les ans une taxe à l'Europe.
05:42Et je crois qu'en 2023, c'était 1,6 milliard qui est calculé sur la base
05:47des tonnages de plastique d'emballage non valorisé.
05:50Et toute initiative qui permettra de réduire cette assiette permettra de faire faire des économies.
05:54Et c'est un sujet d'actualité en ce moment.
05:56D'ailleurs, selon le gouvernement, le besoin d'accroître le taux de recyclage des plastiques est vraiment impératif.
06:03Oui, alors il est un impératif. Il y a des engagements qui sont forts.
06:06Et aujourd'hui, la France est un mauvais élève dans l'Europe.
06:09C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le pourcentage de recyclage des plastiques en France
06:13est avant dernier par rapport aux autres pays européens.
06:17Donc il y a beaucoup d'efforts à faire dessus.
06:19Ça passe par des technologies comme Ripley.
06:21On n'est pas les seuls. Il y en a d'autres qui le font.
06:23Mais ça passe aussi par des engagements forts des pouvoirs publics
06:26et notamment tout ce qui tourne autour des appels d'offres publiques,
06:29de privilégier et d'essayer de faire en sorte que l'impact carbone soit considéré dans ces sujets-là.
06:35Alors là, vous parliez des appels, des marchés publics.
06:39Justement, dans ce domaine-là, est-ce que tout est fait pour passer des commandes
06:45dans cet esprit justement de plastique recyclé ?
06:47Alors, il y a des lois qui effectivement imposent un taux de recyclage.
06:52Mais entre les paroles et les actes, c'est très compliqué.
06:58Donc nous, aujourd'hui, c'est un enjeu majeur de faire passer cette approche,
07:04de privilégier des solutions locales à travers l'empreinte carbone.
07:08Nous, on a mesuré notre empreinte carbone.
07:10Aujourd'hui, c'est un point clé.
07:11C'est-à-dire que si aujourd'hui, ces actes-là ne se transforment pas en choses concrètes,
07:16on aura développé des technologies qui n'apporteront pas tout ce qu'elles pourraient apporter
07:20pour l'ensemble des objectifs dont on a parlé juste avant.
07:22Donc, c'est un appel à direction de la commande publique.
07:25Exactement, un appel très très fort, oui, je confirme.
07:28Qu'est-ce que vous préconisez pour réduire la dépendance
07:31aux importations de matériaux sur le territoire ?
07:34Aujourd'hui, si on reprend le plastique, mais ce n'est pas que,
07:40les produits en fin d'usage, ils ont fini leur premier usage.
07:44Un paquet de chips, par exemple, il a fini son usage une fois qu'on l'a consommé.
07:49On pourrait faire ça dans tous les autres produits.
07:52C'est des matériaux qui sont disponibles.
07:54Donc, les enfouir ou les incinérer,
07:56alors que ces matériaux ont des caractéristiques, c'est dommage.
07:59Donc, pour moi, la préconisation, elle n'est pas simplement par rapport à Ripley's,
08:03mais toutes les autres technologies.
08:05Tout ce qu'on pourra retransformer avec des technologies green tech ou low tech,
08:09comme je disais juste avant, pour réduire l'empreinte carbone,
08:12pour qu'on puisse les réutiliser sur notre territoire, c'est ça de gagné.
08:15Et je veux dire, c'est un enjeu clé.
08:18Alors, il faut passer par des technologies disruptives.
08:21Il faut accepter des changements.
08:23Mais il y a un potentiel énorme pour adresser ces différentes problématiques.
08:27Bien sûr. Et ça veut dire que votre stratégie, à la fois industrielle et commerciale,
08:32s'aligne donc avec la volonté de sécuriser les approvisionnements
08:36et de promouvoir également une économie circulaire locale.
08:39Tout à fait. Tout à fait.
08:40Donc, au global, on respecte, on coche toutes les cases de la feuille de route de l'économie circulaire.
08:47En plus, dans notre technologie, on est parti sur une dimension, on va dire taille humaine,
08:54où on préconise plutôt des petites usines dans les territoires
08:57pour être capable de capter plus facilement les matériaux et pour redynamiser les territoires.
09:04On sait que le modèle ville peut être problématique dans le futur aussi par rapport aux tailles.
09:09Donc, redynamiser les territoires, recréer des emplois,
09:11notamment aux personnes qui sont en difficulté par rapport à ça.
09:16Et surtout, un point clé dans notre modèle, c'est que tout ce qu'on va fabriquer avec notre process est recyclable.
09:21Et quelque chose qui ne recycle pas ne veut pas dire qu'il est recyclé non plus.
09:24Donc, si ces produits qu'on met sur le marché, on n'est pas capable de les recapter localement
09:29pour éviter qu'ils fassent des centaines, voire des milliers de kilomètres.
09:32Le modèle fonctionnera une fois, mais ne pourra pas se déployer.
09:35Donc, le point local est extrêmement important pour garantir cette circularité sur le long terme.
09:41Comment pouvez-vous vous garantir une transparence totale sur la composition et l'origine de vos produits ?
09:47Comme toute entreprise, on est tenu par des règles.
09:51On pourrait parler de l'engagement riche, on pourrait parler d'autres points de traçabilité.
09:55Donc, tout ce qui rentre est tracé. Et d'ailleurs, nous ne sommes pas collecteurs.
09:58Donc, il y a des gens qui font ça très, très bien en France,
10:00des grands groupes qui sont très bien développés sur ça.
10:04Et on s'appuie sur eux, c'est-à-dire que dans l'économie circulaire plus que dans tout autre marché,
10:09c'est ensemble qu'on réussira et ce n'est pas tout seul.
10:10Et on a besoin des collecteurs.
10:12Alors, vous êtes certainement confronté à un véritable casse-tête avec les importations de plastique,
10:17dont la composition exacte est souvent méconnue. Qu'en est-il réellement ?
10:23Alors, aujourd'hui, il y a beaucoup de produits qui rentrent dans le marché français
10:29parce que d'autres pays sont amenés à utiliser cette matière-là
10:33et sont capables de revendre en France ces différents produits.
10:39Alors, on les trouve dans les marchés de la construction, on les trouve dans le marché de la signalétique,
10:45où vous allez avoir des produits qui vont rentrer en France,
10:47qui ont été fabriqués avec des déchets étrangers.
10:50Donc, non seulement on a du mal à transformer nos déchets,
10:52mais finalement, on doit aussi après traiter les déchets des autres.
10:55Donc, cette traçabilité est clé pour sécuriser que ce qui rentre sur notre territoire
11:00soit au moins recyclable par quelqu'un en France.
11:02Et aujourd'hui, vous travaillez main dans la main avec les services de l'État et les acteurs privés
11:06afin de développer des pratiques qui garantissent la circularité et la durabilité de vos produits ?
11:12Alors, comme je le disais juste avant, la compréhension, je dirais oui.
11:18On a beaucoup de projets, on a beaucoup de contacts.
11:21Maintenant, la difficulté, c'est que le temps des institutions, le temps des politiques
11:26n'est pas du tout le même temps que des start-up.
11:28Et donc, là, l'enjeu de la rapidité et de la décision vite et clair et primordial
11:34pour qu'on puisse apporter tout ce qu'on peut apporter à ce sujet
11:38qui est extrêmement important dans le système Terre pour le futur.
11:44Les décisions qu'on prend aujourd'hui, les impacts vont venir que dans quelques années.
11:49Donc, c'est maintenant qu'il faut les prendre et qu'il faut les asseoir sur un domaine très large.
11:54Alors, ça veut dire que selon vous, les recyclages des plastiques sont un réel défi
11:59ou plutôt une opportunité pour l'humanité et la planète ?
12:02Clairement, une opportunité.
12:04Alors, attention qu'on ne se méprenne pas.
12:06La première priorité, c'est de réduire l'usage du plastique.
12:09Moi, je suis plasticien depuis des années.
12:12Les plasticiens, on n'a pas toujours été très, très bons pendant des périodes.
12:15On a développé beaucoup de complexités.
12:17Donc, la première chose, c'est de réduire l'usage.
12:20Et une fois qu'on a fait ça, c'est un matériau qui a beaucoup d'intérêt.
12:24Et le fait de savoir le réutiliser pour d'autres usages, c'est une opportunité.
12:29Le plastique, potentiellement, peut aider à adresser les enjeux de l'économie circulaire.
12:38En conclusion, je pense que vous serez d'accord avec moi pour dire qu'il est important de s'engager
12:42collectivement pour un avenir plus durable.
12:44Merci infiniment Laurent Villemin, président de la société Replace.
12:48Nous nous retrouvons dans quelques instants avec Thibaut, notre french-trotter,
12:51pour un reportage en immersion.
12:53A tout de suite sur Sud Radio, bien sûr.
13:00Nous voici de retour dans la planète demain sur Sud Radio,
13:03en compagnie de Thibaut, notre french-trotter.
13:06Bonjour Thibaut.
13:07Bonjour Christophe.
13:07Vous allez nous faire découvrir cette semaine un salon qui propose des solutions
13:11pour accélérer la transition écologique, et surtout dans les métiers de l'immobilier.
13:16Exactement Christophe.
13:17Je reviens du CIPCA, le salon de l'immobilier bas carbone,
13:20qui se déroule chaque année au Carousel du Louvre à Paris.
13:23Et c'était l'occasion pour moi d'aller à la rencontre d'exposants venus de toute la France,
13:27tous porteurs de solutions pour des bâtiments plus durables et moins énergivores.
13:31A l'image de l'entreprise Cool Roof, spécialisée dans des solutions innovantes
13:35de toitues réfléchissantes à base de coquilles d'huître.
13:39Oui, vous avez bien entendu, à base de coquilles d'huître.
13:41On écoute tout de suite François Arquette, son directeur des grands comptes,
13:45qui va nous parler de cette solution.
13:46C'est une solution que l'on peut appeler peinture, mais c'est un produit qui est très technique.
13:51Donc on parle de revêtement thermoréflectif.
13:53Et on a eu la brillante idée de mettre de la poudre de coquilles d'huître à l'intérieur
13:58pour en faire un produit décarboné à la base.
14:01Une peinture thermoréflective, vous avez trois composantes.
14:04Vous avez de l'eau, des pigments et de la charge.
14:07Et c'est sur cette partie qu'on intègre du calcaire issu des coquilles d'huître.
14:11Pourquoi les coquilles d'huître ?
14:13Ce qui nous intéresse dans la coquille d'huître, c'est la partie calcaire.
14:16Et vous pouvez avoir exactement le même produit en utilisant du minerai.
14:21Mais à écraser, vous allez consommer énormément d'énergie pour le réduire en poudre.
14:26Alors que la poudre de coquilles d'huître, vous l'avez beaucoup plus facilement.
14:29C'est un déchet, c'est du recyclage et c'est un produit qui se trouve très facilement.
14:34De quelle manière vous obtenez cette poudre de coquilles d'huître ?
14:37Il y a des filières de recyclage qui récupèrent les coquillages sur la Bretagne et sur l'île d'Oléron.
14:45Il y a deux sites spécifiques et c'est de là qu'on récupère cette poudre de coquilles d'huître.
14:51Quelles sont les particularités, les propriétés de ce revêtement de toiture ?
14:55Le but du revêtement, c'est d'éviter l'échauffement de la membrane extérieure du bâtiment.
15:00On va rejeter 90% d'infrarouge directement dans l'atmosphère.
15:04Et donc on va éviter une chauffe du support bitumineux ou bac acier.
15:09On va le baisser à peu près de 30 à 40 degrés au niveau du sol.
15:12Ce qui veut dire qu'on intègre moins d'énergie dans la membrane et on l'envoie à moindre échelle dans le bâtiment.
15:18On a en moyenne 4 à 8 degrés de baisse de température dans le bâtiment.
15:23Donc on utilise moins la clim pour refroidir ces bâtiments-là, ça c'est le premier point.
15:27La membrane extérieure se dilate moins donc on lui donne une durée de vie de 10 ans supplémentaire.
15:33Donc là c'est un gain en CAPEX pour l'immobilier.
15:36Et vous avez un troisième gain, c'est le fonctionnement des appareils SCVC,
15:40chauffage, ventilation, climatisation, qui va être optimisé
15:44parce qu'ils vont fonctionner dans un environnement beaucoup plus frais.
15:47Et là on a des pompes à chaleur qui fonctionnent mieux,
15:50qui consomment moins d'énergie et qui font réellement du froid à l'intérieur du bâtiment.
15:54C'est une solution qui a été adoptée par beaucoup d'entreprises, de particuliers.
15:58Qui sont vos clients ?
15:59Principalement les entreprises parce que les surfaces sont beaucoup plus intéressantes
16:03pour une entreprise pour amortir tous les coûts de mise en chantier.
16:07Ce sont donc des entreprises de la pharma, du stockage, de la logistique,
16:11mais ça va être également des écoles qui sont non climatisées.
16:15Ça va être tout type de bâtiment qui a une isolation un petit peu usagée,
16:21et donc qui n'est plus aussi résistante qu'initialement.
16:24Et si on parle du coût par rapport aux autres solutions de revêtement d'autres voitures ?
16:27Extrêmement peu coûteux, donc 25 à 30 euros maximum tout compris.
16:32Là où vous avez de la végétalisation qui va être quasiment 5 à 10 fois plus chère
16:37et qui va demander un entretien courant très important.
16:40Quels sont vos objectifs de développement ?
16:42L'objectif de développement c'est d'avoir de plus en plus de clients équipés avec notre solution,
16:47de plus en plus de clients satisfaits grâce aux baisses de température
16:51et aux baisses de consommation d'énergie.
16:53On déploie sur l'Europe et on se déploie au niveau mondial.
16:56On va attaquer l'Afrique très prochainement à grande échelle.
17:00Merci Thibault et à dimanche prochain.
17:03Nous sommes de retour dans le studio de Sud Radio.
17:05Nous avons maintenant le plaisir d'accueillir Jean-Marc Dardaillon,
17:09président fondateur de la société TOTUM.
17:12Bonjour Jean-Marc.
17:13Bonjour Christophe.
17:14TOTUM est un nouveau mode de transport mutualisé bas carbone
17:18pour les territoires ruraux et les métropoles enclavées
17:21et qui plus est complémentaire des transports en commun.
17:24Quel est votre modèle pour y parvenir ?
17:27Le modèle économique est basé sur les caractéristiques des véhicules électriques
17:31et essentiellement sur la longévité des véhicules.
17:34Et puis un deuxième point sur un modèle social vertueux
17:37où l'ensemble des chauffeurs et salariés
17:39et le troisième point bien sûr c'est la digitalisation
17:42qui permet de réduire les coûts.
17:44L'entreprise TOTUM a créé le transport à la demande décarboné,
17:48économique en milieu rural.
17:49Mais comment fonctionne-t-elle précisément cette société ?
17:55Grâce à TOTUM et le TADER comme vous l'avez précisé
17:58mais également le SNER, Service Navette Express Régional,
18:01les passagers peuvent réserver une place à bord de 25% électrique
18:05conduite donc par des chauffeurs salariés
18:07pour être pris en charge à domicile
18:09et rejoindre ainsi les métropoles et les nœuds de communication
18:13et surtout à un tarif inférieur au coût de l'usage de la voiture individuelle.
18:17Mais à qui ça s'adresse finalement en finalité ?
18:20TOTUM est réellement un transport en commun
18:23et à l'instar d'un train, ce transport en commun s'adresse à tout le monde.
18:27Bien entendu, il s'agit plutôt d'une segmentation de communication
18:32et une communication particulièrement adressée aux professionnels
18:37puisque d'après les statistiques,
18:39ceux qui font usage le plus souvent de l'autosolisme
18:43ce sont les salariés qui se déplacent à titre professionnel.
18:46Alors c'est une société commerciale,
18:48comment votre modèle économique est-il viable aujourd'hui ?
18:53Alors on a lancé l'activité en avril,
18:57l'application TOTUM est sortie en avril 2023
19:00et depuis avril 2023 on a transporté 2350 passagers me semble-t-il
19:05et on est viable à 2,6 passagers par trajet
19:11et en six mois on est à 2,1 passagers par trajet
19:13donc on est quasiment à équilibre en six mois
19:15ce qui est je pense un exploit en termes de transport en commun innovant.
19:19Et encore une fois, malgré ce qu'on entend régulièrement,
19:26à l'usage, un véhicule électrique est beaucoup moins cher qu'un véhicule thermique
19:33ce qui fait que grâce à cette longévité accrue
19:36et je parle bien de longévité et pas que de carburant
19:40moins de panne, moins d'entretien
19:42cela signifie que pour un transporteur professionnel
19:45on a un outil de production à coût déjà parfaitement prévisible
19:52et qui s'effondre par rapport au thermique
19:55à cause de la faiblesse, du peu de panne et du peu d'entretien
20:00et des arrêts de véhicules lorsqu'ils sont entretenus bien entendu.
20:03Alors vous avez donc des véhicules électriques, hybrides peut-être ?
20:06100% électriques.
20:09Concernant la décarbonation, vous revendiquez des performances spectaculaires
20:14est-ce bien le cas aujourd'hui ?
20:16C'est bien le cas, c'est un effet spectaculaire
20:19on se base pour ça sur les normes ADEME
20:21qui disent, que dit rapidement l'ADEME
20:25qu'un conducteur seul au volant avec un véhicule thermique
20:30et de classe moyenne, on ne prendra pas des véhicules de luxe
20:33émet 218 grammes par kilomètre
20:36et que sur une analyse de cycle de vie, 250 000 kilomètres.
20:41Cette analyse de cycle de vie de l'ADEME est tout à fait justifiée
20:44par l'utilisation d'un conducteur particulier
20:47puisqu'il va parcourir en moyenne 15 kilomètres par an
20:50entre 15 et 20 000
20:52et si on fait forcément 15 000, multiplié par 10 on arrive à 150 000
20:56or nos véhicules professionnels parcourent entre 10 et 12 000 kilomètres par mois
21:01donc notre analyse de cycle de vie est à 600 000 kilomètres
21:04et du coup on arrive en mutualisant
21:07un taux d'émission carbone de 9 grammes de CO2 par kilomètre
21:11alors moi j'ai une question un peu subsidiaire
21:14lorsqu'on prend un avion ou un train
21:16cela peut être aussi le dimanche soir, tard par exemple
21:19est-ce que le service TOTUM est assuré cette jour sur 7 et toute l'année ?
21:22il faut, pour être une alternative à l'usage de la voiture individuelle
21:27il faut être fiable
21:28il faut apporter plus de confort, moins de contraintes
21:31et sur notre première ligne
21:34entre Langogne-le-Puy-en-Velay et Lyon-Saint-Exupéry
21:38la première navette part à 3h45
21:40et la dernière rentre à 0h15 de l'aéroport
21:43donc on est quasiment du H24
21:45vous êtes concentré aujourd'hui sur le territoire Auvergne et Ronalpe
21:51mais demain vous envisagez d'étendre votre activité à l'ensemble du territoire français ?
21:55le modèle est complètement duplicable sur l'ensemble du territoire
21:58la problématique que nous rencontrons dans la Messie centrale est identique
22:01dans le Jura, en Bretagne, dans les Pyrénées-Orientales, en Alsace
22:05il s'agit d'une desserte mutualisée des derniers kilomètres en rural
22:10donc oui
22:11merci beaucoup Jean-Marc Dardaillon, président fondateur de la société TOTUM
22:15on se retrouve dimanche prochain sur Sud Radio
22:18à la même heure et avec de nouveaux invités
22:20à dimanche, merci