• avant-hier
Avec Jean-Luc Roux, président de Tenaka et Nicolas Sdez, co-fondateur de Pronoe

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel .
▪️ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ .
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio .
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LA_PLANETE_DEMAIN-2024-12-29##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Picotis solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable et Akena, la reine des verandas et des pergolas, vous présente Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
00:11Bienvenue sur Sud Radio, dans la planète demain, l'émission qui met à l'honneur l'écologie positive et ses nombreux acteurs.
00:18Dans la seconde partie de notre émission, nous aurons le plaisir d'accueillir Nicolas Zdez, ingénieur et cofondateur de Pronoé.
00:25Mais tout de suite, nous avons le plaisir de recevoir Jean-Luc Roux, président de TENACA, entreprise solidaire française, qui lance Station 16 1546,
00:36un programme qui utilise des satellites sous-marins pour explorer et protéger les océans. Bonjour Jean-Luc.
00:42Bonjour Christophe.
00:43Alors, chers auditeurs, saviez-vous que l'on connaît mieux la surface de la Lune et celle de Mars que le fond de l'océan ?
00:49Eh bien, depuis 6 ans, TENACA restaure les écosystèmes côtiers tels que les récifs coralliens à travers le monde.
00:56La conservation dans les aires marines protégées s'avère très efficace, indispensable pour atténuer les dérèglements climatiques.
01:03L'Europe s'y est engagée avec la loi de restauration de la nature. Mais selon vous, cher Jean-Luc, quel est l'enjeu maintenant ?
01:13Eh bien, aujourd'hui, l'enjeu, c'est d'accélérer. Ce qu'on voit depuis cet été, tous les jours, les records de chaleur ont été battus.
01:22Nos solutions marchent. Donc il y a de quoi être satisfait, il y a de quoi être positif. En revanche, il va falloir qu'elles marchent beaucoup plus vite
01:29pour aller au rythme des dérèglements environnementaux.
01:34Alors est-ce que vous pouvez nous expliquer votre solution technologique, notamment, que j'ai citée tout à l'heure, la Station 16 1546 ?
01:42Est-ce que c'est comme ça qu'on prononce le nom de cette station, qui est faite pour endiguer le déclin de la biodiversité marine ?
01:48Tout à fait. 16 1546, c'est le nom de la couleur corail. C'est le code pantone, le code international, qui s'appelle Living Coral, donc corail vivant.
02:01C'est l'objet de notre programme que de garder la couleur des récifs, donc de garder les récifs en vie.
02:09Et puis c'est aussi un clin d'œil, c'est aussi une allusion à des programmes spatiaux, parce que finalement, nous autres humains,
02:15on a la fâcheuse tendance à mettre beaucoup d'argent dans des programmes pour aller rendre habitables des planètes minérales très loin,
02:26alors qu'on a à nos pieds un océan qui couvre 71% de la surface de la Terre, dont la vie sur Terre dépend,
02:36et dont on ne connaît que finalement 20% pour la biodiversité, 20-25%. Donc il y a encore énormément de choses à découvrir.
02:45Alors cette station 16 1546 est-elle considérée comme étant une innovation lao-tech ?
02:52Alors on l'a voulu lao-tech, on l'a voulu lao-tech pour évidemment ne pas aller rajouter des problèmes au problème.
03:00Donc on a dans un module sous-marin 4 caméras qui prennent des photos toutes les 30 secondes,
03:06on a la capacité de prendre, si l'eau est claire, dans la journée jusqu'à 6000 photos jour,
03:12elles vont être transmises à une bouée qui est gérée, qui est autonome, qui est gérée à l'énergie solaire,
03:20et qui va transmettre ces données sur un serveur qui est basé en Europe.
03:26Alors il existe sans doute un prototype de cette station 16 1546 ?
03:32Tout à fait, le premier prototype a été installé en Malaisie en septembre,
03:36et on vient de retirer il y a quelques jours, parce que la mousson arrive,
03:41on vient de le retirer il y a quelques jours et on est en train d'analyser les images, donc les datas collectées.
03:48La première conclusion qu'on peut tirer c'est que ça marche, donc on est super content.
03:52Maintenant l'enjeu pour nous c'est de finaliser ce prototype pour le déployer à partir de l'an prochain,
03:58le plus largement possible, ce qui encore une fois il faut accélérer.
04:02Alors est-ce que vous pensez qu'il est encore temps de changer le cours des choses
04:06et de préserver la biodiversité marine pour les générations futures ?
04:10Alors je l'ai dit, les solutions elles marchent, l'enjeu c'est tous, chacun à notre niveau,
04:18y compris chacun dans son entreprise.
04:20C'est important qu'on travaille en coalition et qu'on joigne tous nos forces,
04:24parce qu'on a des solutions pour restaurer les récifs dans les aires marines protégées,
04:34mais également les mangroves, on a un super programme en Nouvelle-Calédonie,
04:38également les herbées de Pozidonie en Méditerranée,
04:41donc oui, il y a plein de choses à faire.
04:43En revanche, il faut y aller et il faut que chacun participe à son niveau.
04:47Alors j'ai vu que vous aviez lancé une campagne de financement participatif en septembre 2024,
04:52notamment sur la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank,
04:56afin d'être prêt dès 2025 j'imagine, à déployer votre station sur de nouvelles zones.
05:02Combien d'euros avez-vous pu réunir grâce à cette plateforme aujourd'hui ?
05:06Alors la campagne elle est encore en cours là aujourd'hui,
05:09on a atteint 100% notre premier palier donc c'est bien,
05:13on vise idéalement 50 000 euros,
05:16donc c'est pas des énormes tickets par rapport à la conquête spatiale,
05:19en revanche ce sont des premiers tickets qui nous permettent nous d'industrialiser la station
05:26et de pouvoir aller voir d'autres acteurs et de proposer en open source d'ailleurs l'algorithme
05:32pour le déployer le plus largement.
05:34Donc chères auditrices, chers auditeurs,
05:36si vous êtes intéressés pour participer au financement de cette station 161546
05:43qui va défendre, plutôt préserver, la biodiversité marine,
05:47n'hésitez pas à aller donc sur le site KissKissBankBank.
05:50Les récifs coralliens sont l'épicentre de la vie, de la vie marine mondiale,
05:55ils abritent 30% de la biodiversité marine mondiale,
05:58tout en occupant moins de 0,2% des fonds océaniques.
06:02La restauration des récifs coralliens est-elle une solution clé
06:05pour préserver la biodiversité ?
06:07Oui, oui, c'est intéressant.
06:08D'une manière générale, les solutions basées sur l'océan ont un effet de levier considérable
06:12parce que 71% de la surface du globe est 30% de la biodiversité marine hébergée dans ces zones.
06:21Donc si vous, je ne sais pas si vous êtes plongeurs,
06:23mais moi j'ai décidé de créer cette société le jour où j'ai plongé pour la première fois.
06:29On découvre, c'est des villes sous-marines les récifs de corail.
06:34On est entouré de milliers d'espèces toutes plus belles les unes que les autres.
06:39On plonge dans un abysse de Orson Scott Card ou dans le film Avatar
06:46et on entend un bruit phénoménal d'ailleurs, je ne sais pas si vous le savez,
06:50mais le corail c'est vivant, donc il y a énormément de bruit dans ces villes sous-marines
06:55et elles sont très très très menacées par le réchauffement de l'eau.
07:01Cette année, en 2024, on a connu le quatrième mass bleaching,
07:06le quatrième épisode de blanchissement des coraux,
07:09c'est-à-dire que sous l'effet de la chaleur, ils expulsent les micro-algues qu'ils abritent en symbiose.
07:16Ils deviennent blancs et si la chaleur demeure, ils meurent.
07:20S'ils meurent, ils sont très vite recouverts d'algues et de boue
07:24et les poissons vont devoir trouver d'autres habitants.
07:29Donc l'enjeu est considérable pour nous autres humains,
07:33sans parler des enjeux sur la pêche, sans parler des enjeux sur le tourisme,
07:36des enjeux sur le trait de côte.
07:38Donc oui, il faut se préoccuper de l'océan et il faut se préoccuper des écosystèmes côtiers.
07:43Alors, vos sites de restauration qui sont situés au cœur des aires maritimes protégées
07:48sont finalement de véritables nurseries de coraux, si j'ai bien compris.
07:52Sont-ils fabriqués à partir de matériaux durables, ces sites de restauration ?
07:57Alors, sur le corail précisément, on a une technique dans chaque spot.
08:04Précisément en Malaisie, où on a notre plus gros site,
08:07la technique vise à planter du corail en bouturage, comme on plante un rosier finalement.
08:12Ils sont attachés sur une structure en acier qui, elle, va se détériorer avec le temps.
08:17Au bout d'un an, le corail aura grossi.
08:21Au bout de deux ans, on ne verra plus la structure en acier.
08:23Donc, ça va relativement vite. C'est aussi une raison pour être optimiste.
08:27Ça va relativement vite.
08:29Alors, l'impact positif est votre mission.
08:33Le mesurer est devenu la pierre angulaire de votre modèle.
08:36Quelles sont vos prochaines évolutions technologiques ?
08:39Alors, le rêve, en fait, c'est de déployer nos stations dans d'autres secteurs,
08:44notamment les mangroves.
08:47Donc, d'avoir demain une station, ou après-demain en tout cas,
08:51une station qui s'appelle 177219, qui est le nom de la couleur des herbiers marins.
08:59Ce qui est important, c'est que tout ça, on le fait en partenariat et en coalition
09:03avec des entreprises, des entreprises qui veulent s'engager à nos côtés
09:07pour des programmes de long terme, de transition environnementale.
09:12Et on le fait avec un backup technique scientifique,
09:17donc un reporting d'impact qui est super précis.
09:20Alors, à propos d'innovation, est-ce que vous utilisez l'intelligence artificielle
09:24dans le cadre de vos missions scientifiques ?
09:26Alors, oui, on collecte des dizaines de milliers d'informations
09:30avec la station 161546 aujourd'hui.
09:33C'est à comparer avec un travail qui est manuel, qui est un travail de jardinier,
09:37finalement, des écoplongeurs qui descendent une fois par semaine aujourd'hui.
09:41Donc on comprend assez bien l'effet de levier considérable
09:44des milliers de données qu'on a analysées.
09:47Toutes les données inutiles, elles sont tout de suite mises à la poubelle
09:52pour ne pas aller créer de l'encombrement sur les serveurs.
09:56Et les données utiles, en revanche, sont analysées par un algorithme
10:00de machine learning qui nous permet de synthétiser et d'identifier
10:03les espèces sentinelles et donc de comprendre la santé des restaurations et des sites.
10:08Est-ce que vous pensez que toutes les entreprises devraient intégrer
10:11un processus de régénération à leur modèle économique
10:14afin d'avoir un impact et d'atteindre les objectifs de développement durable ?
10:18Et pouvez-vous les aider en ce sens ?
10:21Merci beaucoup pour cette question.
10:23J'ai entendu sur cette émission que 51% des chefs d'entreprise
10:28considèrent qu'ils vont devoir remodeler leur business model
10:31pour s'adapter à la crise écologique.
10:36Et nous, on est là pour les accompagner, pour identifier,
10:40auditer, évaluer des solutions sur le terrain.
10:43Une fois qu'elles marchent, leur proposer des programmes sur mesure.
10:46Merci beaucoup Jean-Luc Roux, président de TENACA.
10:49Nous nous retrouvons dans quelques instants avec Thibaut Lefrenche-Trotteur.
10:53A tout de suite sur Sud Radio.
10:55Picotis solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable.
10:58Et Akena, la reine des verandas et des pergolas, vous présente...
11:02Sur Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
11:05Et bien nous revoilà sur Sud Radio, dans la planète demain,
11:08en compagnie de notre Thibaut, notre French Trotter,
11:11qui nous présente aujourd'hui une solution de traitement des eaux usées
11:15qui s'inscrit dans une démarche de transition énergétique et hydrique.
11:20Et oui, je me balade sur ce salon CYPCA 2024.
11:23Je suis avec Marie-Franck Colin, directrice du déploiement stratégique de SOR.
11:27Qu'est-ce que c'est SOR ?
11:29C'est un groupe français mondial qui a été créé initialement pour apporter de l'eau potable
11:35jusqu'au plus près de toutes les campagnes en France
11:38et qui depuis 5 ans a opéré un virage stratégique important
11:42et s'est tourné justement vers toutes les technologies de pointe de traitement de l'eau
11:46pour les clients notamment industriels et pour les clients finaux les particuliers.
11:50Justement, je suis devant une unité de traitement de l'eau qui s'appelle Aquapon.
11:55Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
11:57Avec grand plaisir. Aquapon qu'on présente en exclusivité au salon de l'immobilier BACarbon.
12:01C'est le résultat de l'alliance entre Innovaya, une start-up française,
12:06L'OREAT Impact 40 qui a créé la miniaturisation d'un traitement de l'eau si on peut dire
12:12et l'excellence opérationnelle de SOR qui garantit du coup la meilleure qualité possible de l'eau.
12:17L'Aquapon c'est quoi ?
12:18C'est moins d'une place de parking installée au sous-sol de votre immeuble
12:22et qui permet de réutiliser en boucle fermée les eaux grises de votre bâtiment.
12:26Les eaux grises, qu'est-ce que c'est ?
12:28Les eaux grises ce sont les eaux issues de votre lavabo, de votre douche, de votre lave-linge
12:32qu'on peut récupérer du coup dans l'Aquapod qui les traite en direct
12:35et qu'on peut réutiliser à l'intérieur du bâtiment pour la chasse d'eau,
12:39pour nettoyer la voirie, les voitures, ce que vous avez besoin d'entretenir
12:43et arroser les espaces verts.
12:45Quelle est la technologie qui est employée pour traiter cet or gris en fait ?
12:50Alors c'est une succession d'innovations technologiques
12:52mais notamment effectivement le biofiltre qui est proposé ici
12:55est un biofiltre breveté qui du coup aussi consomme très peu d'énergie.
12:59C'est aussi pour ça qu'on est présent au Salon de l'Immobilier Bas Carbone.
13:02C'est tout à fait possible de faire et la transition énergétique et la transition hydrique.
13:07C'est une solution made in France je crois ?
13:09C'est absolument tout à fait, on en est très fiers, c'est une solution made in France
13:13et c'est une solution qui permet surtout de répondre à l'enjeu principal
13:16que l'on voit aujourd'hui notamment dans le sud de la France
13:19qui est de moins en moins de permis de construire son délivré
13:22car il n'y a plus d'eau sur les territoires.
13:24Le Copote il est construit où ?
13:26A côté de Lyon.
13:27A côté de Lyon ?
13:28A côté de Lyon, tout à fait, avec vraiment quasiment que des matériaux français
13:32et surtout une conception en inox, ce qui permet qu'il soit très durable dans le temps
13:35avec un bilan carbone le plus faible possible.
13:37Quels sont vos objectifs de développement ?
13:39On espère surtout répondre à un besoin, on pense vraiment collectivement que c'est le cas
13:44et on est à la disposition de l'ensemble des acteurs.
13:48Demain on signe un accord cadre avec Bouygues Immobilier notamment
13:51pour pouvoir lancer la solution au sein de leur programme.
13:55Merci beaucoup Marie.
13:56Belle solution pour un avenir plus durable, une solution d'écologie positive.
13:59Merci beaucoup à vous.
14:00Merci Thibault pour ce reportage intéressant.
14:03Nous sommes de retour dans le studio de Sud Radio
14:06où nous avons maintenant le plaisir d'accueillir Nicolas Zdez,
14:09ingénieur et cofondateur de Pronoé qui œuvre à restaurer la capacité naturelle de l'océan
14:16à éliminer définitivement le CO2 de manière durable.
14:21Bonjour Nicolas.
14:22Bonjour Christophe.
14:23Pronoé est une entreprise spécialisée dans l'élimination du CO2,
14:27comme je disais juste avant, qui restaure la capacité naturelle des océans
14:31à le capturer et le stocker de manière permanente et durable.
14:35Mais avant de parler de la solution Pronoé,
14:37pouvez-vous nous évoquer votre parcours personnel et même professionnel
14:41qui vous a conduit à la création de cette solution technologique ?
14:45Alors tout à fait.
14:46Moi je suis ingénieur de formation,
14:48j'ai travaillé pendant plusieurs années sur les sujets de décarbonation du maritime
14:51et en fait aujourd'hui on se rend compte qu'il faut aller plus loin,
14:54c'est-à-dire qu'il ne faut pas seulement faire moins de mal en réduisant les émissions,
14:58mais il faut aussi faire quelque part plus de bien
15:00et plus de bien ça passe par restaurer les écosystèmes
15:03et restaurer des puits de carbone dont l'océan figure en bonne place
15:06parce que c'est le plus grand puits de carbone.
15:08Alors est-ce qu'on peut dire aujourd'hui que Pronoé est une solution innovante, frugale,
15:12qui plus est un savoir-faire français avec une ambition internationale ?
15:17Et si oui, pourquoi ?
15:19Alors tout à fait, donc merci de l'invitation sur cette émission.
15:22Nous on est vraiment au croisement des enjeux océans et traitement de l'eau.
15:26Donc ce qu'on fait c'est qu'on développe et on déploie en fait
15:28des petites unités automatisées de traitement de l'eau
15:30qui viennent se pluguer en aval de sites côtiers qui ont des rejets vers la mer
15:34et on vient améliorer ces rejets.
15:36Le but étant de venir désacidifier les surfaces.
15:39L'acidification des océans c'est des sujets qui sont tout à fait importants.
15:42Et donc pourquoi on parle de solution frugale ?
15:45L'idée c'est de s'appuyer au maximum sur l'existant.
15:47Donc on vient s'appuyer sur des phénomènes naturels
15:49puisque l'océan est un puits de carbone de manière naturelle
15:51et on a aussi un certain nombre d'infrastructures en place.
15:54Donc là aussi essayer de limiter les infrastructures nouvelles finalement.
15:58Alors qu'est-ce que vous concevez et développez actuellement
16:00comme nouvelle technologie pour atteindre votre but ?
16:03Alors aujourd'hui on développe des solutions qui sont brevetées.
16:06Des solutions qu'on appelle électro-membranaires.
16:08Il faut savoir que la France a un très grand savoir-faire dans ces technologies-là
16:11depuis très longtemps parce qu'on a la chance d'avoir des champions mondiaux
16:15de l'énergie, de l'eau et des déchets.
16:17Et donc on s'appuie sur ces technologies-là
16:19pour proposer une solution nouvelle et innovante.
16:22En tant qu'entreprise liée à l'élimination du CO2
16:26est-ce que vous générez des certificats pour vos clients ?
16:30Effectivement, ce qu'on fait c'est qu'on est sur une nouvelle industrie,
16:33un nouveau marché qu'on appelle le marché de l'élimination carbone.
16:36Simplement par définition du net zéro.
16:39On parle beaucoup du net zéro 2050.
16:41Par définition il y aura toujours des émissions résiduelles
16:43qui resteront là, qu'on n'arrivera pas à réduire toutes les émissions.
16:46Donc il va falloir des émissions négatives ou de l'élimination carbone
16:49pour arriver au net zéro.
16:51Et donc nous en fait c'est le service qu'on propose
16:53soit aux industriels avec lesquels on colocalise nos activités,
16:57soit à des sociétés tierces qui ont des engagements environnementaux forts.
17:01Alors on parle régulièrement d'acidification des océans.
17:06Pour que nos auditrices et nos auditeurs comprennent bien,
17:09est-ce que vous pouvez nous expliquer de quoi il s'agit ?
17:12Précisément et assez simplement.
17:14Tout à fait.
17:15L'acidification des océans c'est un phénomène mondial.
17:18Ce qui se passe c'est que quand on émet du CO2 dans l'atmosphère,
17:21évidemment ça a des conséquences sur le réchauffement climatique,
17:24mais ça va aussi avoir des impacts chimiques sur la chimie des eaux de surface.
17:28C'est-à-dire que ça va en fait rendre ces eaux plus acides.
17:31Et ça, ça a des impacts qui sont dramatiques sur les écosystèmes marins,
17:35mais aussi les activités humaines.
17:37On pense à la pêche, à l'aquaculture, à la conchiliculture.
17:40Il faut savoir que depuis la période pré-industrielle,
17:43les eaux de surface sont 30% plus acides.
17:45Donc on imagine bien que ça a un impact important.
17:48Quel rôle jouent les mers et les océans en tant que puits de carbone ?
17:53Et par quels mécanismes ?
17:55Il s'agit de mécanismes qu'on appelle géochimiques.
17:58Simplement, le CO2, et c'est des choses qui sont assez massives,
18:01quand on prend sa voiture, si c'est encore une voiture thermique,
18:04il va y avoir à peu près le quart des émissions qui vont passer
18:07dans la même année de l'air à l'eau,
18:09et qui vont contribuer à l'acidification de ces eaux de surface.
18:12Donc le puits de carbone que constitue l'océan, c'est tout à fait majeur,
18:15c'est plus du quart de nos émissions chaque année.
18:17Et c'est par des mécanismes qui sont...
18:19On parle d'un puits de carbone naturel,
18:21c'est-à-dire des mécanismes qui ne sont pas biologiques
18:24ou photosynthétiques comme à terre, mais qui sont des mécanismes géochimiques,
18:27c'est-à-dire simplement le CO2 se dissout,
18:29comme on dissoudrait du CO2 dans une bouteille,
18:31par exemple, pour faire de l'eau pétillante.
18:33On parle de temps en temps du net zéro, c'est quoi le net zéro ?
18:36Le net zéro, c'est l'ambition, c'est ce qui est nécessaire
18:39pour contrôler le réchauffement climatique et ses impacts.
18:42Le net zéro, ça veut simplement dire
18:44qu'il va y avoir un certain nombre d'émissions,
18:46donc il faut réduire de manière drastique et rapide nos émissions.
18:49Malgré tout, il risque d'y avoir un certain nombre d'émissions
18:52qu'on ne pourra pas réduire, et donc l'idée du net zéro,
18:55c'est de pouvoir compenser ces émissions tout à fait résiduelles.
18:58On parle de 5 à 10 % des émissions qu'on n'arriverait pas à réduire.
19:01Alors, justement, dans le cadre de vos missions,
19:04comment entendez-vous le problème du CO2 dans l'air ?
19:07Alors, là aussi, je pense que ça tient aussi
19:10d'une conception qui est importante,
19:12parce que là aussi, je pense qu'il faut changer de conception.
19:15C'est-à-dire qu'on parle beaucoup de nos émissions comme étant le problème.
19:18En fait, le problème, ce n'est pas nos émissions.
19:20C'est-à-dire que nos émissions sont un problème,
19:22mais ce qui est aussi un problème, c'est le stock, quelque part,
19:24le stock de CO2 qu'on a émis pendant des dizaines et des centaines d'années
19:28et qui cause le réchauffement actuel.
19:30Et donc, le but du jeu, finalement, ça va être de diminuer ce stock,
19:34puisqu'on a accumulé une dette carbone qu'il faut expurger, finalement.
19:38Et votre vision des océans, est-ce qu'elle vous permet
19:41de penser aux océans non pas comme des espaces inviolés,
19:45mais plutôt comme des espaces fragiles à protéger ?
19:49Oui, je pense que ça a aussi trait à mon parcours.
19:52J'ai eu la chance de parler à un certain nombre de scientifiques
19:56qui étudient l'acidification depuis des dizaines d'années
19:59et qui, à la place de cataloguer des impacts,
20:01cherchent maintenant des solutions.
20:03Et aussi, évidemment, des marins.
20:05C'est vrai que quand on a des marins qui font le tour du monde
20:08et qui se rendent compte de l'impact,
20:11absolument, l'impact de l'homme est partout.
20:15Même très loin au large, il va y avoir des résidus,
20:18il va y avoir des filets de pêche dérivants, etc.
20:20En fait, ça permet de penser différemment à ces milieux-là.
20:24Ce ne sont pas des milieux, malheureusement plus,
20:26qui soient vierges et complètement préservés.
20:29En fait, ce sont des milieux qui sont déjà dégradés
20:31et dont on a un devoir moral de les restaurer de manière active.
20:34Alors, comment chacun d'entre nous peut participer à vos missions, finalement ?
20:40Alors, effectivement, nous, c'est des gros sujets.
20:43On est sur des sujets où le grand public,
20:47mais aussi les décideurs, sont en train de monter en compétences
20:50parce que c'est des sujets qui sont éminemment scientifiques,
20:52c'est des sciences du climat.
20:53Donc, évidemment, le premier enjeu, c'est de se renseigner
20:56via les rapports du GIEC et un certain nombre de littératures,
20:59notamment en France, sur l'acidification.
21:02Notamment un livre gratuit qui vient d'être sorti par l'IFREMER.
21:06Et derrière aussi, évidemment, c'est l'impact de tous les citoyens,
21:11à la fois en tant que salariés dans son entreprise
21:13pour adapter des approches plus vertueuses,
21:15mais aussi renvoyer un message aux politiques
21:18pour accélérer les réglementations autour du net zéro
21:21et de l'amélioration de l'impact des efflux en milieu quotidien.
21:24Merci beaucoup Nicolas Zdez, ingénieur et cofondateur de Pronoé.
21:27Je vous dis à la semaine prochaine sur Sud Radio, dans La Planète Demain,
21:31pour y découvrir des solutions qui font que l'écologie peut être aussi positive.
21:35Bonne semaine, à bientôt.

Recommandations