• l’année dernière
Avec Roger Zabel et Amanda Lear

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##SUD_RADIO_MEDIA-2023-06-13##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Bonjour Gilles, pourquoi vous avez fait 5Q la 5 ?
00:04 Vous vous souvenez du jingle "C'est la 5" ?
00:08 J'ai peut-être surpris John, notre réalisateur.
00:12 Donc on va parler de la disparition de Silvio Berlusconi
00:16 et surtout de Berlusconi et la France et de cette première chaîne privée.
00:22 Il faut se remettre dans le contexte de l'époque où il n'y avait que 3 chaînes avec Canal+,
00:27 une chaîne payante, il y avait 3 chaînes gratuites.
00:31 Et hier, c'est ce que je disais dans l'émission précédente,
00:35 on a regardé, allez-y sur Lina parce que ça vous replonge des années en arrière
00:40 pour voir la première soirée d'ouverture de la chaîne qui est absolument incroyable.
00:46 On aura Amanda Leer avec nous, on a Roger Zabel qui est là en ligne avec nous.
00:50 Bonjour.
00:51 Bonjour Valérie.
00:52 Bonjour Roger, ravi de vous avoir ce matin.
00:55 Et de vous voir pour ceux qui sont parmi les 800 000 de YouTube.
00:59 En zoom avec nous, c'est vrai que vous êtes l'un des symboles de cette chaîne.
01:04 Vous avez présenté cette soirée avec Christian Morin, c'était marrant.
01:07 Vous l'avez re-regardé ou pas ?
01:10 Oui, un petit peu en parcourant des pages internet hier sur la mort de Silvio Berlusconi,
01:17 effectivement je suis retombé sur un extrait de la présentation de cette soirée exceptionnelle.
01:23 Et j'avoue qu'il y avait des moments dont je ne me rappelais absolument plus,
01:28 mais c'était vachement bien fait.
01:29 Comme quoi ? Qu'est-ce que vous aviez oublié ?
01:32 J'avais oublié des invités, et pourtant c'était extraordinaire,
01:36 parce qu'il y avait quand même Asnapour, Hallyday, Gainsbourg.
01:40 On va les entendre.
01:42 C'était des moyens techniques qu'on n'avait jamais vus sur une émission de télévision en France,
01:49 à mon avis, et c'est quelque chose que, indéniablement, Berlusconi aura apporté à la télévision française.
01:55 C'est-à-dire le développement de moyens techniques extrêmement importants.
01:59 Il avait des studios magnifiques à Milano Douai,
02:02 où nous allions tourner toutes les semaines les émissions, enregistrer les émissions.
02:06 Et ça, c'est un des points positifs de ce passage de Berlusconi dans le paysage audiovisuel français.
02:14 Avec une reproduction du Concorde, vous imaginez ?
02:16 Il y avait le Concorde qui était reproduit sur scène,
02:19 et le début de l'émission, pour ceux qui ne l'ont pas vue, c'est où nous sommes en 1986.
02:26 Voici le début avec vous, 20 février.
02:28 Nous sommes très très heureux de vous souhaiter la bienvenue sur La 5.
02:33 La 5, c'est une chaîne de plus, donc une chance en plus,
02:37 ce qui n'enlève rien aux autres, bien au contraire.
02:39 La 5, c'est un choix supplémentaire, un choix qui existe là, maintenant, depuis quelques secondes.
02:45 La 5 est entièrement gratuite et financée par la publicité.
02:51 La publicité qui sera émise 6 minutes par heure,
02:54 ce qui veut dire 10% de publicité et 90% de spectacle.
03:00 Oui, c'était la première chaîne qui introduisait de la publicité dans les programmes.
03:06 Et même des coupures publicitaires dans les films,
03:11 ce qui avait d'ailleurs provoqué un tollé général du monde du cinéma.
03:16 On était très inquiets, parce que d'abord, la chaîne diffusait énormément de films,
03:21 je crois beaucoup plus que les chaînes qui étaient en place à l'époque dans le paysage français.
03:27 Et le cinéma s'en inquiétait énormément et expliquait qu'on allait probablement, avec La 5,
03:34 vider les salles de cinéma, ce qui à mon avis, a raté tout à fait le cas.
03:38 Qu'est-ce que Sylvain Berlusconi vous a dit pour vous convaincre de quitter le service des sports ?
03:42 Non, il était sur Canal+ vous étiez à l'époque.
03:45 Oui, j'étais à Canal.
03:48 Et il vous a dit quoi ? Il vous a sorti son grand chéquier ?
03:52 Non, ce n'était pas forcément ça, parce que j'étais un petit peu contraint de quitter Canal,
03:58 parce qu'à l'époque, le couple avec Charles Gaétry ne fonctionnait pas très très bien.
04:05 Et pour tout vous dire, c'est Alain Degreff qui m'a fait contacter par Sylvain Berlusconi,
04:14 c'est lui qui a été chargé d'être l'intermédiaire.
04:19 Je peux vous avouer aujourd'hui que je ne suis pas parti sur La 5 de gaieté de cœur,
04:25 j'aurais préféré rester sur Canal.
04:27 C'était une espèce de cours de rattrapage pour essayer de me raccrocher aux branches
04:35 et pas rester sans rien faire dans ce métier.
04:39 Pourquoi il est venu vous chercher ? Est-ce que vous l'avez rencontré ?
04:43 C'est lui qui vous a débauché personnellement ou pas ?
04:49 Non, je crois qu'il cherchait des profils de présentateurs particuliers.
04:53 Je pense qu'il n'acceptait pas toutes les formes de présentation.
05:00 Je pense que je convenais parfaitement au profil qu'il imaginait à la présentation de l'émission.
05:06 Le beau gosse, blond, yeux bleus, je ne sais pas si vous avez les yeux bleus aussi.
05:11 Vous et Christian, à l'époque, beau blond avec Christian Morin, tous les deux.
05:16 C'est vrai que c'est assez incroyable.
05:19 D'ailleurs, bravo pour votre déhanché, vous refaites une scène de La Fief du samedi soir.
05:24 Vous vous souvenez de ça dans l'émission ?
05:27 Oui, on me l'a rappelé hier.
05:30 L'extrait est assez fort.
05:32 Et puis les stars, quand on regarde, on voit Charles Aznavour qui coupe le ruban.
05:38 Ce soir sur La 5, Charles Aznavour.
05:43 Je suis heureux de déclarer officiellement ouvert La 5.
05:47 Johnny Hallyday.
05:49 Après avoir vécu la grande aventure du rock'n'roll, je suis très heureux de participer à la grande aventure de La 5.
05:56 Bonne chance La 5.
05:57 Sting.
05:58 Bonne chance à La 5.
05:59 Le commissaire Derrick.
06:01 La 5 a toujours un alibi.
06:05 Sylvie Vartor.
06:06 Je suis heureuse d'être une des marraines de ce grand lancement. Merci Silvio et bon envolé La 5.
06:12 Serge Gainsbourg.
06:13 La 5, c'est classé.
06:16 Michel Sardou.
06:18 Tous les artistes voudraient un début comme le tien. Bravo La 5.
06:22 Il avait quand même sorti le carnet de chèques, Roger Zabel, pour faire venir tous ces gens.
06:27 Oui, il ne s'en cachait pas.
06:30 C'est le premier, je crois, à avoir donné des cachets financiers aux invités qu'il avait dans les émissions de télévision.
06:39 Ce qui aujourd'hui, je crois, est assez banal.
06:41 On l'entendra un peu plus tard, mais est-ce que comme Michel Drucker l'affirme,
06:45 tous les animateurs de La 5 se sont vus proposer une Ferrari par Silvio Berlusconi ?
06:50 Avez-vous eu une Ferrari ?
06:52 Non, je crois que Michel, il y a des moments où il part dans des délires qui sont un petit peu bizarres.
06:58 Non, très sincèrement, non.
07:01 Non, on ne nous a pas proposé de Ferrari.
07:04 Ce grès qu'on a gagné...
07:07 Vous savez déjà, à l'époque, TF1 commençait à...
07:11 Pas tout à fait, en 87, ça a commencé, mais Canal payait très bien ses animateurs, ses journalistes.
07:18 Et effectivement, sur La 5, on gagnait un petit peu plus, mais ça n'a rien à voir avec des Ferrari.
07:25 C'est vrai qu'on avait un confort de travail qu'on n'était pas habitué à avoir à la télévision française.
07:31 C'est-à-dire qu'on avait une voiture de fonction, on venait nous chercher à l'aéroport, on avait un chauffeur, on avait une loge.
07:39 La Grande Hôtel.
07:41 On avait un confort de travail absolument extraordinaire, un peu comme les stars de la télévision l'ont aujourd'hui, mais ça n'existait pas à l'époque, effectivement.
07:49 Et les filles, les girls, ça vous a un peu déstabilisé ou pas ?
07:54 C'était quand même un mélange des genres assez étonnant.
07:59 Je peux vous dire que c'est un choc.
08:02 On est même à un moment, c'est ce que je raconte toujours, c'est vrai qu'on ne pouvait pas bouger une oreille sur un plateau sans avoir une danseuse derrière nous.
08:12 Et on était avec Christian Morin, on était allé voir Silvio Berlusconi, on lui a dit "Silvio, écoutez, franchement, est-ce qu'on ne pourrait pas un peu rendre tout ça un petit peu plus sobre ?"
08:24 Et non, son truc c'était "Les Français vont s'habituer".
08:28 Il voulait faire un peu décoller de la télévision italienne en France et c'est ce qui, à mon avis, a été la cause de l'échec de cette chaîne.
08:38 Parce qu'il faut dire que ça a été effectivement un échec au final.
08:42 Il y avait une couleur italienne parce qu'il faut savoir que tout se tournait à Milan.
08:46 Alors vous présentiez un jeu qui s'appelait Patintlon.
08:48 Ce qui était incroyable, c'est que comment faire pour avoir des candidats ?
08:53 Ils avaient pris des candidats qui vivaient en Italie.
08:58 Et donc ce n'étaient que des Français qui vivaient en Italie, les candidats ce n'était pas du tout eux.
09:04 Et dans le public, la moitié du public était italien.
09:07 Donc vous ne comprenez pas ce que racontait Roger Isabelle, mais ce n'est pas grave.
09:12 Même la totalité du public.
09:13 Ah, tout le public était italien ?
09:15 C'était tourné en Italie.
09:17 Ah, donc vous ne comprenez pas ce que vous disiez ?
09:19 Il faut vous imaginer Milano Due, l'endroit où on tournait.
09:23 D'abord, c'est une grande première de voir des studios comme ceux qu'on connaît maintenant à Porte de la Plaine à Paris.
09:29 Chez Berlusconi, c'était comme ça, mais c'était ses studios à lui.
09:33 Et pour rentabiliser ses studios, quand moi j'arrivais avec mon équipe française,
09:40 on faisait sortir le public.
09:42 L'émission italienne venait d'être tournée, se terminait.
09:46 L'animateur italien sortait, le public sortait, on aérait le studio, on réinstallait les caméras.
09:53 Le public rentrait de nouveau et moi j'enchaînais sur l'émission française.
09:57 Tel est que dans la même journée, on tournait 3 ou 4 émissions en français et en italien.
10:03 Donc vous imaginez la rentabilité du truc.
10:05 Et surtout, vous avez eu pour la première des gens qui ne font jamais des jeux, qu'on ne voit jamais.
10:11 Il y avait Lino Ventura qui a joué à La Roue de la Fortune.
10:14 Non mais c'est vrai ! Et il y avait Alain Souchon qui est quand même classissime,
10:19 qui a aussi fait tourner La Roue et jouer.
10:21 C'était le premier patate long.
10:23 Écoutez, ils étaient eux-mêmes surpris de venir à un jeu.
10:25 Il vient de sortir un super 33 tours Alain Souchon.
10:31 Vous n'avez pas vraiment l'habitude d'être un candidat vous aujourd'hui ?
10:34 Non, non, non.
10:35 C'est terrible parce que les gens ne se rendent pas compte et peut-être qu'ils vont s'apercevoir
10:39 qu'en fait je suis un peu idiot.
10:40 Troisième et dernier invité, c'est monsieur Lino Ventura.
10:45 Lino Ventura, pour lequel j'ai beaucoup de mal à parler du nombre de films qu'il a fait,
10:54 c'est un trop grand palmarès.
10:55 Mais Lino, je voudrais savoir si ce rôle de candidat dans un jeu télévisé vous a amusé ?
11:01 Bah écoutez, je vous le dirai après parce que c'est la première fois que je participe à ce genre d'épreuve.
11:05 Alors je ne sais pas, on verra tout à l'heure.
11:09 C'est incroyable quand même.
11:11 Il y a une explication à ça quand même.
11:13 D'abord, les gains des jeux étaient redistribués en partie aux associations,
11:20 dont celles que parrainaient et qui avaient créé Lino Ventura.
11:24 Donc c'est pour cette raison qu'il est venu, qu'il ne serait jamais venu sinon.
11:28 Et je l'ai revu quelques mois plus tard, un jour à Paris, et il est venu me voir.
11:35 On a discuté un petit peu de ce que je faisais sur La 5.
11:39 Et il m'a dit très sincèrement "C'est pas ton truc, reste pas trop longtemps là-bas".
11:44 Vous êtes resté combien de temps ?
11:46 Bah une petite année, un petit peu plus d'un an.
11:50 Allez, on marque une pause, on se retrouve dans un instant.
11:52 A tout de suite.
11:53 D'accord.
12:03 Bon, de retour avec vous pour parler de la télévision de Silvio Berlusconi.
12:08 Quel homme c'était dans le privé, Roger Zabel ?
12:13 Quel souvenir ? Vous gardez des rendez-vous, des entretiens avec lui ?
12:16 Ah bah un homme assez impressionnant.
12:20 C'était quand même le dotor, le cavalier.
12:26 Généralement quand il nous recevait, c'était dans son hôtel particulier, rue Tilsit à Paris,
12:33 dans un endroit très chic, et il nous recevait toujours pour un petit déjeuner.
12:37 Et il y avait toujours un majordome qui venait ouvrir la porte, etc.
12:42 Donc c'était oui, on était passé sur une autre planète dans le monde de la télévision.
12:47 Par exemple, quand je lui ai annoncé que je quittais La 5 pour partir sur Antenne 2 à l'époque,
12:57 présenter Télé Matins, il m'a expliqué, il m'a dit "écoute,
13:03 jamais personne n'a quitté la télévision Berlusconi sans connaître l'échec ensuite".
13:12 Et il a ajouté derrière "cela dit, tu perds un patron mais tu ne perds pas un ami".
13:19 C'était plutôt élégant.
13:22 Merci Roger Zabel. On est en ligne maintenant avec Amanda Leer. Bonjour Amanda.
13:27 Bonjour.
13:28 On est ravis de vous avoir ce matin. On vous dit à quel point on vous aime.
13:32 On vous adore.
13:33 On vous adore. Chanteuse, présentatrice et animatrice de Cherchez la Femme sur La 5 tous les samedis soirs.
13:43 Eh oui.
13:44 Vous avez revu des images, vous aussi on a posé la question à Roger Zabel.
13:50 Moi je n'ai pas la nostalgie donc je ne regarde pas les choses du passé.
13:56 Mais c'est vrai que j'ai des bons souvenirs.
13:58 C'est des très bons souvenirs. Berlusconi je lui dois beaucoup puisque c'est lui qui m'a lancé à la télévision italienne.
14:05 Et grâce à lui j'ai devenu très populaire en Italie. J'ai fait une grande carrière là-bas à la télévision.
14:09 Mais sans lui peut-être que ça ne serait pas arrivé.
14:12 Donc je lui dois beaucoup. Il m'avait vu sur Télé Monte Carlo, un truc comme ça.
14:18 Et il avait vu que je parlais plusieurs langues parce que je recevais des invités.
14:21 Et il m'a téléphoné et m'a dit écoutez moi justement je cherche quelqu'un pour mon grand show du samedi soir sur ma chaîne italienne.
14:28 Et voilà c'est comme ça que ça a démarré. J'ai découvert un très bon patron de chaîne qui voulait un petit peu redonner une nouvelle image à la télévision italienne qui était un petit peu vieillotte.
14:38 Lara. Donc il voulait présenter aux Italiens une télévision colorée, luxueuse avec des paillettes, des danseuses, de la musique.
14:47 Et donc ça a démarré comme ça et après, quelques années après, il y a eu le lancement de la 5 pour la France.
14:53 Je ne suis pas sûr que ce soit la télé colorée préférée Sandrine Rousseau. Parce qu'il y avait de la poitrine. Il y avait de la femme.
15:01 Oui, oui, oui. Déjà à l'époque bon mais il voulait faire rêver les Italiens.
15:06 Pourquoi les Italiens l'aiment autant bien que ce soit ce que vous voulez un escroc etc.
15:10 Mais les Italiens l'adoraient parce qu'il les faisait rêver. Il leur montrait des belles filles, des beaux spectacles etc.
15:18 Les Italiens adoraient ça. Et c'est tout ce qu'ils voulaient.
15:21 Ils me disaient "Vous savez quand on est invité chez les gens, on s'habille, on fait bonne impression.
15:25 Et bien voilà, on est reçu chez les téléspectateurs italiens donc il faut leur en mettre plein la vue".
15:29 Alors j'avais des belles robes, des belles lumières. Même les caméramans étaient en smoking.
15:34 Alors c'était un artiste. Lui il aimait chanter. Il était crooner.
15:40 Oui, il souhaitait au piano, il massacrait quelques chansons françaises.
15:43 Et Gilles doit avoir un extrait.
15:45 Non, non, non. J'ai pas d'extrait de lui qui chante. Non, j'ai un extrait de vous qui parlait sur le plateau de Michel Drucker.
15:51 Ah bon ?
15:52 Oui, vous expliquez que les femmes qu'il aimait et puis beaucoup de gens vous se demandaient si vous aviez couché avec Silvio Berlusconi.
15:59 Écoutez votre réponse.
16:00 Il jouait du piano, il chantait. C'était un homme assez intéressant.
16:04 Évidemment tout le monde m'a dit après "Ah oui, évidemment, t'as couché avec Berlusconi".
16:07 Je dis "Mais pas du tout".
16:08 Parce qu'il a la réputation de draguer toutes ces danseuses, toutes ces vedettes.
16:12 Je dis "Non, c'était pas du tout son type. Il aimait pas du tout les grandes blondes maigrichonnes.
16:17 Il préférait les brunes pulpeuses italiennes".
16:21 C'est vrai, c'est vrai, je disais pas son genre.
16:24 Donc moi ça s'est très bien passé. Il a toujours été très gentleman.
16:27 C'est vrai qu'il avait la réputation de passer un petit peu, traîner dans les coulisses et draguer un peu les danseuses.
16:32 Enfin à l'époque c'était pas terrible.
16:33 Ce n'est qu'après qu'il a pété les plombs carrément quand il a fait de la politique.
16:36 Alors là c'était insupportable comment il est devenu.
16:39 Mais au départ non, il était assez correct.
16:42 En tout cas avec moi il ne s'est jamais rien passé.
16:44 J'étais pas son genre.
16:45 De toute façon il aimait les brunes avec des poils sous les bras.
16:47 Donc c'est pas mal.
16:48 C'était pas vous.
16:49 Vous vous souvenez de votre première rencontre avec lui ?
16:51 Oui, il a voulu m'impressionner évidemment comme pour tout le monde.
16:55 Donc il m'a amené à Harcourty, à côté de Milan, dans sa demeure magnifique,
16:59 avec des tableaux mûres sur le pieu, des canals étaux, tout ça.
17:02 Donc il voulait en fait m'épater et me montrer qu'il avait fait une grande réussite parce qu'il venait de rien.
17:07 Donc c'était un peu comme tapis, comme Donald Trump.
17:10 C'était un de ces gens qui avait bâti tout son empire sur l'immobilier.
17:14 Et il voulait m'en mettre un petit peu plein la vue.
17:16 Et il m'a fait visiter ses studios.
17:18 Parce que moi je ne suis pas convaincu au départ.
17:19 Je n'avais jamais entendu parler de lui.
17:21 Et c'est vrai qu'il avait des beaux studios, plombant neuf, à côté de Milan.
17:25 Et c'est comme ça que ça s'est passé le début.
17:28 Et puis moi j'ai mis quelques conditions.
17:30 J'ai dit oui, mais moi j'habite en France.
17:32 Donc moi je veux rentrer chez moi toutes les semaines.
17:34 Pas de problème, alors avion, chauffeur, hôtel de luxe.
17:37 On était très très bien traités pendant plusieurs années.
17:40 Ça a payé le loyer.
17:42 Voilà, ça a payé plus que le loyer.
17:43 Et vous l'avez revu ou pas après ?
17:45 Non, ça fait au moins 30 ans que je ne l'ai plus jamais revu.
17:48 Et je n'y tenais pas spécialement.
17:49 Je trouvais qu'en vieillissant, il était devenu assez ridicule.
17:52 Et c'est un petit peu dommage.
17:54 Mais au départ, non, il présentait, c'était plutôt un bel homme.
17:57 Même s'il avait une gaine, mais ce n'est pas grave.
17:59 Ah il avait une gaine ?
18:01 Comment vous savez ça ?
18:02 Comment vous le savez ?
18:03 On va tous avoir.
18:05 Donc vous voyez, il avait une gaine, comment vous le savez ?
18:07 Mais les gens en vieillissant sont très vaniteux.
18:10 Vous savez, alors ils tenaient beaucoup à se tenir très droit.
18:12 Et même en vieillissant, il s'est fait de nombreux listings.
18:18 Il ne ressemblait plus à grand chose.
18:20 Enchantation de cheveux, etc.
18:21 Oui, mais ça faisait le ridicule.
18:22 C'était tout moche.
18:23 Mais comment vous avez su qu'il avait une gaine ?
18:25 Mais ça ne vous regarde pas.
18:26 Ah d'accord.
18:27 On va savoir des choses.
18:29 En tout cas, vous vous aviez un beau brushing à l'époque.
18:32 Oui, à l'époque, évidemment, c'était des années 80.
18:35 J'avais des robes de grand couturier, des paillettes, ça y allait à fond.
18:39 Non, c'est vrai qu'il voulait faire rêver les gens.
18:41 Et donc voilà, on était super sur VMA présenté.
18:45 Après, on a beaucoup critiqué.
18:47 C'était tout moche, c'était trop italien, il y avait trop de paillettes, etc.
18:51 Mais finalement, je m'aperçois que quelques années plus tard, on fait pareil en France.
18:56 Et dans toutes les télés, là aussi, on est tombé parfois dans l'excès des paillettes,
19:01 des strass et des danseuses.
19:02 Ça devait être un peu choqué.
19:04 Ça avait un peu choqué la France parce que la 5, ça voulait tellement en mettre tant
19:08 plein la vue que les gens critiquaient et disaient "non, non, c'est tout moche".
19:12 Et puis ça devait être quelque chose de passer de la 5 à la SFP en France.
19:16 C'est sûr que ce n'était pas exactement la même chose.
19:19 Ils ne sont pas forcément smoking les techniciens de la SFP à l'époque.
19:23 Merci beaucoup à Mandalire d'avoir accepté de témoigner ce matin, de nous raconter ses
19:28 années, la 5.
19:29 Il faut écouter la réédition de son nouvel album.
19:31 Absolument, il faut écouter votre album magnifique.
19:34 Ah ben oui, ça ressort là.
19:36 C'est la Colombie.
19:37 C'est à cause de la publicité du sambon.
19:39 Ça ne vous a pas rapporté grand-chose ?
19:43 On s'ouvre un sac.
19:45 Un sac, c'est déjà pas mal vu la marque.
19:48 Follow me, mais c'est marrant que ça ressorte comme ça.
19:51 C'est un plaisir.
19:53 Merci à Mandalire, ne changez rien.
19:56 Merci, on vous embrasse aussi tout de suite Jean-Jacques Gondin.
19:59 Et demain, le ou la gagnante de Koh-Lanta.
20:01 Merci à vous.

Recommandations