• il y a 19 heures
Avec Bruno Cercley, cofondateur de Mountain Change Makers et Benoît Fritch, directeur général de montagne TV.

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##LA_PLANETE_DEMAIN-2025-01-19##

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00:00Picotis solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable, et Akena, la reine des verandas et des pergolas, vous présente Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
00:11Bonjour et bienvenue sur Sud Radio, dans la planète demain, l'émission qui met à l'honneur les acteurs de l'innovation au service de l'écologie positive.
00:20Alors dans la seconde partie de notre émission, nous aurons le plaisir d'accueillir Isabelle Viennois et Damien Boufferache, cofondatrices de la plateforme Needle.
00:29Mais tout de suite, nous avons l'honneur de recevoir Antoine Heuard, directeur général et cofondateur de VersoEnergie, un nouvel acteur de la transition énergétique,
00:39qui est spécialisé dans le développement, le financement et même l'exploitation d'actifs de production d'énergie décarbonée. Bonjour Antoine.
00:47Bonjour Christophe.
00:48Alors vous vous êtes donné pour mission de rendre possible un mix énergétique décarboné et compétitif, comportant une forte proportion d'énergie renouvelable.
00:59Pour y arriver, VersoEnergie développe des écosystèmes énergétiques sur l'ensemble du territoire français, avec plus de 50 projets innovants.
01:07Mais selon vous, quels sont les enjeux de la transition énergétique par l'électrification ?
01:13Merci pour cette invitation et cet échange. Je pense que les enjeux principalement de l'électrification, c'est de comprendre qu'on ne pourra pas tout décarboner uniquement avec de l'électrification directe.
01:25C'est-à-dire qu'on peut faire de l'électrification directe par exemple en remplaçant des véhicules diesel ou essence par des véhicules électriques.
01:31Mais il existe des industriels ou des modes de transport qu'on ne peut pas décarboner avec de l'électricité.
01:36Je pense par exemple à l'activité de production d'acier, la sidérurgie. Aujourd'hui ça utilise du charbon et du gaz.
01:42Demain, si on veut la décarboner, on ne pourra pas juste leur mettre des panneaux solaires et des éoliennes.
01:46Il faut produire une molécule intermédiaire qui est l'hydrogène.
01:49On la produit à partir d'électricité et cette hydrogène permet de remplacer les matières fossiles utilisées pour faire de l'acier.
01:56Et ça, c'est de l'électrification indirecte.
01:58Et donc l'enjeu, c'est bien sûr dans cette transition énergétique de diminuer notre consommation d'énergie dans l'absolu.
02:05Mais paradoxalement, pour y arriver, il va falloir augmenter notre consommation d'électricité puisque l'électricité va avoir vocation à remplacer ce qui est aujourd'hui utilisé avec du fossile qui est émetteur de CO2 et qui est responsable des règlements climatiques.
02:18Et c'est ça qu'on essaie de faire avec VersoEnergie.
02:20C'est de produire à la fois de l'électricité et ses molécules de synthèse, comme l'hydrogène par exemple, pour pouvoir remplacer le fossile.
02:27Et selon vous, comment peut-on atteindre la neutralité carbone à horizon 2050 ?
02:31Alors, c'est un vaste sujet.
02:33Il va falloir, pour atteindre la neutralité carbone, bien sûr, réduire, comme je l'ai dit, notre consommation d'énergie.
02:41Mais si on veut pouvoir décarboner tout en conservant un certain nombre d'activités dont on a besoin pour avoir de l'emploi, pour pouvoir continuer à avoir, je dirais, la vie qui est la nôtre aujourd'hui dans notre civilisation industrielle, il va falloir produire plus d'électricité.
02:58L'enjeu pour atteindre la neutralité carbone, c'est produire de plus en plus d'électricité, renouvelable ou nucléaire, mais de plus en plus d'électricité pour remplacer le fossile.
03:07Il va falloir utiliser cette électricité pour produire également de l'hydrogène qui va nous aider à remplacer le fossile.
03:15Et ça va servir, comme j'ai dit, dans les activités industrielles, mais aussi pour des modes de transport comme l'aviation, par exemple, qu'on ne pourra pas décarboner, on ne pourra pas être neutre en carbone dans l'aviation en 2050.
03:25En imaginant avoir demain un avion à hydrogène, ça prendra trop de temps.
03:29Et même si on arrive à mettre au point un avion à hydrogène en 2040, il faudra un temps extraordinairement long pour remplacer tous les avions actuels.
03:37Donc le seul moyen d'arriver à décarboner cette activité et d'être neutre à l'horizon 2050, c'est de remplacer le carburant fossile utilisé actuellement dans les avions par du carburant non fossile qu'on sait aujourd'hui fabriquer avec de l'électricité renouvelable.
03:51Donc la décarbonation de notre économie, vous étiez en train de le dire, ne se résume pas à décarboner notre électricité.
03:57Quelle part de l'électricité représente-t-elle dans notre mix énergétique aujourd'hui ?
04:04C'est vrai qu'aujourd'hui on a tendance à penser que l'électricité c'est le principal sujet, parce qu'on ne parle quasiment que de ça.
04:09On parle de nucléaire, on parle de solaire, on parle d'éolien, mais en réalité l'électricité c'est que 25% de toute l'énergie qu'on utilise aujourd'hui.
04:17Les gens chez eux, ils ont des cuves à fuel pour leur chauffage, ils peuvent avoir des chaudières à gaz, les agriculteurs peuvent utiliser des carburants fossiles pour leurs engins agricoles,
04:30les industriels utilisent des matières fossiles également pour leurs procédés industriels, et puis des modes de transport, comme je l'ai dit, l'aviation et le maritime utilisent du fossile.
04:40Donc l'électricité ce n'est que 25%.
04:42En France on a la chance qu'elle soit déjà en grande partie décarbonée, ce n'est pas le cas dans d'autres pays dans le monde.
04:48Mais ce n'est pas parce qu'on a une électricité déjà décarbonée qu'on ne doit pas développer davantage de production d'électricité décarbonée pour faire face à l'augmentation de la demande en électricité à l'avenir si on veut réussir cette transition énergétique.
05:02Et là-dessus on n'est pas dans de la science-fiction.
05:04Les renouvelables dans le monde, les gens ne savent pas, je le dis pour vos auditeurs qui sans doute l'apprendront, c'est 86% en 2023 des nouvelles capacités électriques raccordées dans le monde.
05:1586% sont du solaire et de l'éolien.
05:17Les 14% restants, c'est des nouvelles centrales à charbon, des nouvelles centrales à gaz et des nouvelles centrales nucléaires.
05:22Donc on voit bien que le renouvelable, ce n'est pas un pari technologique, on n'est pas dans du technosolutionnisme.
05:26On est dans quelque chose qui est déjà le présent aujourd'hui et sur lequel il faut continuer à accélérer pour réussir cette transition.
05:32Et justement dans le cadre de la transition énergétique, quelles sont les tendances dans l'industrie ?
05:37Alors je dirais que dans l'industrie aujourd'hui, trop souvent on présente ça comme une activité qui ne regarderait que l'endroit où le coût du travail est le plus faible pour s'implanter.
05:51Mais ça ce n'est plus du tout aujourd'hui d'actualité.
05:53Aujourd'hui les industriels pour s'implanter, ils vont avant tout être à la recherche d'une électricité décarbonée, compétitive, abondante et dont le prix soit stable et sur lequel ils puissent avoir une visibilité à long terme.
06:07Aujourd'hui malheureusement, ce n'est plus vraiment le cas.
06:10Donc les industriels, ils vont faire leur décision d'investissement et d'implantation de leur site industriel en fonction de ces paramètres-là.
06:17C'est pour ça qu'il y a un enjeu qui va au-delà, je pense, du changement climatique ou de l'écologie.
06:22Un enjeu à produire cette électricité renouvelable et décarbonée en France pour pouvoir rester attractif pour des industriels qui chercheraient à venir s'y implanter.
06:30De la même manière, des industriels vont chercher à s'implanter là où l'hydrogène est disponible, décarboné et compétitif.
06:37De la même manière, il y a un enjeu pour la France à produire cet hydrogène et à le mettre à disposition des industriels,
06:42pas seulement pour lutter contre le dérèglement climatique, mais aussi pour rester un territoire attractif pour nos industriels qui créent de l'emploi dans les territoires.
06:50La France a un parc nucléaire que l'on peut prendre comme un atout indiscutable aujourd'hui, dans le cadre de son développement énergétique.
06:59Selon vous, est-ce le cas ou est-ce insuffisant ?
07:04C'est très bien, mais c'est insuffisant pour faire face à l'augmentation de la demande qui est devant nous.
07:10Je prends un seul exemple, si vous voulez décarboner l'aviation, il va falloir produire du carburant de synthèse.
07:15Prenons l'exemple d'une usine qui produirait ce carburant de synthèse en France.
07:19C'est un carburant produit à partir d'hydrogène, lui-même produit à partir d'électricité.
07:24Une usine telle que VersoEnergie en développe, ça va produire 80 000 tonnes de ce carburant de synthèse.
07:30Pour ça, ça va permettre, 80 000 tonnes de carburant de synthèse, par exemple, de faire 40 vols Paris-Lisbonne par jour,
07:38si on imagine que ces avions soient remplis à 100% de ce carburant de synthèse.
07:41Pour une telle usine, il faudra 3 TWh d'électricité.
07:45Ça ne parle peut-être pas aux gens, mais ça représente 3% de l'électricité qu'on a exportée en France en 2024.
07:55C'est à la fois beaucoup et assez peu, c'est-à-dire beaucoup dans le sens où, vu qu'il y aura beaucoup d'usines,
08:02il va falloir produire beaucoup d'électricité pour pouvoir faire face à cette demande.
08:05Et en même temps, c'est suffisamment peu pour qu'on puisse se dire que c'est possible
08:08et qu'on n'aura pas besoin de couvrir la France d'éoliennes ou de panneaux solaires pour arriver à décarboner l'aviation.
08:13Est-ce qu'on peut, dans un autre domaine, éviter une désindustrialisation sans précédent en France ?
08:24En tout cas, ce qui est sûr, c'est que si on ne fait rien, nous aurons une désindustrialisation inévitablement,
08:31puisque notre parc nucléaire historique a une durée de vie qui peut être prolongée, mais qui ne sera pas infinie.
08:39Et donc, un jour ou l'autre, il faudra remplacer ces réacteurs et ça va coûter très cher si jamais on n'anticipe pas cette évolution
08:47en produisant tout de suite de l'électricité renouvelable afin de faire face à cette transition vers, demain, un nouveau système électrique.
08:57Bien sûr, il y aura du nouveau nucléaire, mais ça va mettre du temps.
09:00Si on construit un nouveau réacteur nucléaire aujourd'hui, sa mise en service ne sera pas avant la fin de la décennie 2030-2040.
09:07On a donc besoin de produire tout de suite du renouvelable afin d'amortir ce choc et de conserver une électricité compétitive
09:13pour pouvoir éviter cette désindustrialisation, puisque, comme je l'ai dit, si ce n'est pas le cas, les industriels iront là où l'électricité est la moins chère.
09:20Alors, grâce à toutes les solutions que vous venez d'évoquer, on pourrait retrouver une souveraineté énergétique et un leadership technologique,
09:30mais pourquoi n'y arrive-t-on pas facilement ?
09:33Je dirais qu'il y a quand même beaucoup d'obstacles, même si la voie semble assez évidente à suivre.
09:41Mais il y a des obstacles qui sont liés, premièrement, aux durées de développement de tous ces projets.
09:46Pour obtenir les permis pour faire une centrale solaire en France, il faut près de 5 ans.
09:51C'est moins de 2 ans en Allemagne, par exemple, pour obtenir les autorisations pour faire une usine de carburant de synthèse.
09:57C'est des délais encore plus longs. Donc, c'est durer. C'est le principal frein auquel nous sommes confrontés.
10:04On a tous une responsabilité qui est d'accélérer dans cette transition.
10:10Un autre obstacle, je pense, c'est la désinformation qui peut entraver l'acceptabilité des projets.
10:16On parle souvent d'acceptabilité des projets, c'est-à-dire le fait pour les gens d'être d'accord avec le fait qu'un projet s'installe près de chez eux.
10:22Et si on leur a expliqué pendant des années que les panneaux solaires étaient polluants ou que les éoliennes étaient des installations moches,
10:34forcément, ça entrave l'acceptabilité des projets. Alors que la réalité, et c'est la façon dont il faudrait le présenter,
10:40c'est que c'est une opportunité extraordinaire pour la France de pouvoir développer ses actifs de production d'électricité
10:46pour pouvoir développer demain des usines qui maintiendront de l'emploi industriel dont notre pays a tant besoin.
10:52Alors, tous ces projets que vous avez évoqués sont autant de preuves qu'il est possible de concilier décarbonation et création d'emplois
10:58tout en sortant de notre dépendance aux énergies fossiles et surtout sans tomber dans la pauvreté.
11:03Ne reste plus qu'à s'en donner rapidement les moyens. Merci beaucoup Antoine Noir, directeur général et cofondateur de VersoEnergie.
11:10Nous nous retrouvons dans quelques instants sur Sud Radio pour un reportage en immersion avec Thibaut, le French Trotter de La Planète Demain.
11:17Picotis solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable et Akena, la reine des verandas et des pergolas vous présente
11:25Sud Radio, La Planète Demain, Christophe Debien.
11:28Et bien nous voici de retour dans La Planète Demain sur Sud Radio en compagnie de Thibaut qui a visité pour nous le dernier salon du Made in France,
11:36un salon qui met aussi l'écologie à l'honneur. Bonjour Thibaut.
11:39Et oui bonjour Christophe, ça s'est tenu l'année dernière à Paris, porte de Versailles et en visitant le salon j'ai pu me rendre compte
11:45combien l'innovation française s'allie à des pratiques responsables pour répondre aux défis environnementaux.
11:51J'en ai eu un aperçu avec la marque Carré d'eau par exemple qui propose de remplacer des emballages jetables par un tissu de grande qualité 100% réutilisable
11:59ou encore Dan Tech, fabricant de lave-vaisselles ultra compactes qui utilisent 5 fois moins d'eau qu'un lavage traditionnel.
12:06D'autres exemples dans le reportage à suivre, en commençant par une paire de baskets circulaires.
12:11Et oui, on écoute Jean-Olivier Michaud, fondateur de la marque Cécile avec 3 S, qui a eu cette idée formidable.
12:17On a un atelier de fabrication de chaussures et on a décidé de fabriquer des baskets réparables.
12:22Quand elles ont été portées, le client peut nous les renvoyer.
12:25C'est une procédure très simple à travers le site web, ça ne coûte pas très cher, ça coûte 45 euros.
12:29Et nous on va recevoir les chaussures et on va les démonter. Elles ont toutes été prévues pour être démontées, on les a éco-conçues.
12:34Donc on va changer cette semelle, on va en mettre une neuve, elle est en caoutchouc recyclé.
12:38Changer l'anti-glissoir qui est une zone d'usure.
12:41Et puis on va ré-enformer la chaussure pour enlever les plis du cuir.
12:44Et puis derrière on va faire une finition à la peinture.
12:47Et là vous voyez, c'est un exemple de avant-après.
12:51Elle est quasiment neuve.
12:53Oui effectivement, le but c'est de faire quelque chose qui se rapproche le plus possible d'une chaussure neuve
12:58pour qu'on ait envie de l'apporter encore plus longtemps.
13:00Cette préoccupation de durabilité qui vous a amené à fonder cette marque ?
13:04Oui, c'est exactement ça.
13:05Aujourd'hui pour nous l'innovation elle est forcément verte.
13:07Et donc c'est pour ça qu'on est parti plein feu sur la durabilité et sur ce système de baskets circulaires.
13:14Je continue ma visite au salon du Made in France.
13:16Je suis devant le stand du groupe Atlantique qui continue à innover dans le domaine de la pompe à chaleur
13:21pour des solutions décarbonées de chauffage.
13:23Je suis avec Yves Dandon, je m'occupe de l'innovation et des affaires publiques.
13:27De quelle manière vous continuez à innover dans le domaine de la pompe à chaleur ?
13:30D'abord en réduisant les émissions de ces produits.
13:33Aujourd'hui on peut dire qu'une pompe à chaleur émet 14 fois moins qu'une chaudière fuel.
13:39Donc c'est un gain considérable sur les émissions de CO2.
13:43On travaille également sur les chauffe-eau thermodynamiques.
13:46Donc c'est des pompes à chaleur dédiées à la production de chaude
13:49qui permettent de faire jusqu'à 75% d'économies d'énergie pour la production de l'eau chaude sanitaire.
13:55Est-ce qu'on peut rappeler rapidement le principe de la pompe à chaleur ?
13:59Je crois qu'on utilise l'air extérieur pour chauffer l'intérieur.
14:03Voilà, donc on va aller capter de l'énergie renouvelable qui est dans l'air,
14:08voire dans l'eau pour les packs géothermiques.
14:11On capte les calories de l'air pour les transférer au chauffage ou à l'eau chaude.
14:18Et ce faisant, on a vraiment un coefficient de performance très important, un rendement très important.
14:25On va diminuer entre 2 et 3 les consommations d'énergie d'une chaudière ou d'un chauffe-eau électrique traditionnel.
14:33Suite de ma visite, je suis avec Alice Collat qui a fondé une belle entreprise qui s'appelle Des Demains.
14:37Alors qu'est-ce que vous faites ?
14:38On fait des produits zéro déchet pour la cuisine et la salle de bain.
14:41On fait tout dans notre atelier dans le sud de la France, donc à côté de Toulouse.
14:45On n'utilise que des tissus qui sont biologiques et qui sont certifiés GOTS et on n'utilise que de la teinture végétale.
14:49Donc on a vraiment des produits sains, que ce soit pour la planète comme pour l'homme.
14:53Alors pour quel usage sont prévus ces produits ?
14:55Alors c'est plutôt un usage quotidien.
14:57On a par exemple des lingettes démaquillantes, on va avoir des sachets de thé,
15:00on a des éponges qui sont compostables, on a des bouillottes sèches faites en graines de lin et en fleurs de lavandin.
15:07Donc c'est vraiment des produits qu'on utilise au quotidien et qu'on peut réutiliser.
15:11Le but c'est qu'ils aient une vraie utilité et qu'on puisse en resservir encore et encore.
15:16Je vois une éponge vaisselle assez originale, en quoi elle est faite ?
15:20Elle est faite en loup fin, c'est une courge séchée et compressée.
15:23C'est pour ça qu'en fait elle est compostable à la fin, c'est qu'elle est 100% naturelle.
15:26Et en fait c'est vraiment un curcubitacé qu'on est venu travailler, on a fait une éponge vaisselle.
15:31Merci beaucoup Thibault, l'entreprise se nomme Dès Demain, normal qu'on en parle dans La Planète Demain sur Sud Radio.
15:38Nous sommes à nouveau de retour dans le studio de Sud Radio justement,
15:41où nous avons maintenant le plaisir d'accueillir Isabelle Viennois et Damia Boufferache,
15:46cofondatrices de la première plateforme d'experts et de consultants indépendants dédiée à la transition environnementale.
15:53Bonjour Isabelle, bonjour Damia.
15:55Bonjour Christophe.
15:56Alors vous avez fondé Needle en mai 2020, qui a déjà rassemblé 1500 experts
16:03permettant aux entreprises d'accélérer leur adaptation climatique.
16:06Chère Isabelle, dans quel but avez-vous créé la plateforme Needle et en quoi consiste précisément votre mission ?
16:12Alors Needle c'est un réseau et c'est une plateforme.
16:15C'est un réseau en effet qui regroupe plus de 1500 personnes, hommes et femmes, spécialisées dans la transition environnementale,
16:21sujet du climat, de la biodiversité, de l'eau, de l'économie circulaire.
16:25Et l'objectif c'est de pouvoir les connecter très rapidement avec les entreprises
16:29qui veulent mettre en œuvre et qui veulent accélérer leur transition environnementale.
16:33Alors accélérer la transition environnementale c'est bien,
16:38mais comment faire avec cette plateforme ?
16:41Comment s'approcher de la plateforme et puis comment s'investir dessus ?
16:46Quelle est la solution pour un qui-dame ?
16:49Alors pour un client, je vais laisser Damia répondre, elle va vous décrire le parcours client.
16:53La clé d'entrée c'est needle.org, n-e-e-d-l.org.
16:57Pour vous connecter à la plateforme, il suffit d'une adresse mail et d'une création de compte extrêmement simple.
17:02On a voulu dès notre création, digitaliser ce parcours client
17:06et également digitaliser le parcours du consultant indépendant qui va intervenir pour plusieurs raisons.
17:11Un, puisque l'une de nos missions c'est d'accélérer cette transition écologique
17:14et on est convaincu que les outils digitaux nous permettent d'aller beaucoup plus vite
17:17et d'être plus réactifs pour cette mise en relation entre les clients
17:20et les bons profils d'experts qui vont intervenir chez eux.
17:23Et puis deux, pour avoir une forme de traçabilité des missions que l'on mène via Needle.
17:30On est société à mission et il nous tient à cœur d'évaluer notre impact de manière annuelle.
17:35Et donc comment ça se passe ? C'est extrêmement simple.
17:38Un client va déposer un brief sur notre plateforme.
17:41Ça prend cinq minutes, allez dix minutes pour les briefs les plus complexes.
17:45Notre réseau d'experts s'est créé une page profil avec un certain nombre de mots-clés
17:51qui correspondent à leurs compétences et à leurs expériences.
17:54Et puis l'algorithme va faire une correspondance entre les besoins du client
17:59et les compétences de nos indépendants.
18:03Et puis là intervient ce que j'appelle la Needle Touch.
18:07C'est-à-dire que nous, notre équipe va faire une shortlist de profils
18:10qui nous semblent être les plus pertinents pour la mission du client.
18:14On va les soumettre au client et puis le client peut décider de travailler avec le profit qui lui conviendra.
18:19Ce parcours que je vous décris, il peut être extrêmement rapide.
18:23Ça peut aller de cinq jours à plusieurs semaines s'il y a une complexité dans la demande.
18:28Mais vraiment, notre volonté, c'est d'être extrêmement réactif.
18:31Alors Isabelle, quelle a été la source d'inspiration ou l'événement déclencheur
18:35qui vous a poussé à fonder Needle ?
18:37On a toutes les deux notre source d'inspiration.
18:39La mienne, ça a été Edgar Morin, le philosophe.
18:42En fait, en lisant un ouvrage d'Edgar Morin,
18:44je me suis rendu compte de la complexité de la transition environnementale.
18:48Une complexité comme on n'en a jamais eu à adresser avant.
18:51Et que c'est une transformation qui nécessite à la fois de mobiliser des compétences
18:55et des expertises extrêmement variées, très pluridisciplinaires.
18:59Et puis également de revoir de fond en compte tous nos modes de fonctionnement
19:02pour des approches plus collaboratives, plus agiles et plus expertes.
19:06Alors Damien, maintenant, comment avez-vous identifié des besoins spécifiques des entreprises clientes
19:12et quelle méthode avez-vous utilisé pour récolter cette information ?
19:16Alors, on a utilisé plusieurs canaux, bien évidemment.
19:19Déjà, Isabelle comme moi avons un passé de consultante nous-mêmes,
19:23donc on a quand même grandement l'habitude d'écouter, avant toute chose,
19:27nos clients et les entreprises qui se retrouvent face à un certain nombre de problèmes
19:30pour opérer leur transition écologique.
19:32Donc, on est vraiment à l'écoute de ce marché.
19:34Et puis, on a eu à cœur, je parlais tout à l'heure de réactivité.
19:37Pour être réactif, il faut anticiper ses besoins.
19:41Donc, on a mis l'accent sur la veille permanente des nouvelles compétences à avoir,
19:47des nouvelles problématiques à adresser sur aussi bien le sujet du climat
19:53que de la biodiversité ou de l'eau encore,
19:56afin d'être toujours à la page des préoccupations de nos clients.
20:03Alors, quels sont les critères que vous utilisez pour sélectionner vos experts
20:06et comment assurez-vous qu'ils partagent les valeurs fondamentales de Needle ?
20:11Alors, on a une approche très factuelle.
20:13C'est-à-dire qu'on a un flux naturel de consultants indépendants qui nous rejoignent.
20:18Au début de l'aventure, entre 2020 et 2022, on a constitué ce réseau.
20:23Maintenant, on a des gens qui viennent à nous de manière naturelle, on a un flux naturel.
20:27Et on a une approche très factuelle, on regarde leurs expériences,
20:29on regarde ce qu'ils ont fait.
20:31Les expériences, ça illustre à la fois une expertise,
20:35parce que quand une personne a travaillé depuis 10 ans sur la biodiversité,
20:39il y a des bonnes références clients, ça veut dire qu'elle a l'expertise.
20:42Et puis par ailleurs, ça dénote leur engagement également,
20:44parce que les gens qui ont fait le choix, je reprends l'exemple de la biodiversité,
20:48de travailler il y a 10-20 ans sur la biodiversité,
20:51eh bien ce sont des gens qui, par nature, sont engagés.
20:54Et quel type de partenariat envisagez-vous pour renforcer votre réseau
20:58et aider davantage d'entreprises à réussir leur transition écologique ?
21:02L'année qui vient, pour nous, ça va être une année d'accélération à plusieurs égards.
21:08Le premier égard, c'est qu'on va s'appuyer sur une technologie
21:11plus avancée que celle que l'on utilise aujourd'hui,
21:13et qui a le mérite d'exister et d'être assez robuste,
21:16mais qui n'est pas encore assez poussée, c'est l'intelligence artificielle.
21:19Pas juste pour le plaisir d'utiliser de l'intelligence artificielle,
21:23et on sait combien l'empreinte environnementale de cet outil peut être importante,
21:27mais c'est vraiment pour gagner en efficacité.
21:30D'abord, pour assister nos clients dans la description de leurs besoins.
21:34On se rend compte que beaucoup de clients ont besoin d'aide pour décrire leurs propres besoins.
21:37Assister notre réseau d'indépendants dans la formalisation de leurs profils.
21:42Et puis, pour que cette intelligence puisse faire correspondre
21:46de manière encore plus pertinente les profils de nos indépendants
21:49avec les besoins de nos clients.
21:51Ceci a un coût, évidemment.
21:53L'année qui vient va être aussi une année centrée sur la recherche de financements
21:58auprès de fonds, de business angels ou d'autres organismes de financement.
22:02Le message est passé. Merci beaucoup Damien Boufferache.
22:05Et merci Isabelle Viennoy, cofondatrice de la plateforme Needle.
22:09Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine dans La Planète Demain sur Sud Radio.
22:12A dimanche prochain. Et surtout, restez positif.
22:27Christophe Debien

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