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Mardi 29 octobre 2024, SMART BOURSE reçoit Valérie Gastaldy (Stratégiste, DaybyDay) , Roni Michaly (Président Directeur Général, Galilée AM) , Florent Wabont (Économiste, ECOFI) et Julien-Pierre Nouen (Directeur des études économiques et de la gestion diversifiée, Lazard Frères Gestion)

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester
00:12à l'écoute des marchés chaque jour du lundi au vendredi à 17h si vous nous suivez
00:15en direct à la télévision via vos box, émission que vous retrouvez chaque soir en
00:19replay sur bsmart.fr ou encore à l'heure qu'il vous plaira en podcast sur l'ensemble
00:24de vos plateformes préférées.
00:25Au sommaire de cette édition ce soir, nous sommes à une semaine de l'élection présidentielle,
00:29le marché semble-t-il a fait un choix depuis quelques jours ou une paire de semaines maintenant.
00:34Le choix du marché, en tout cas l'anticipation du marché, c'est l'élection de Donald
00:39Trump, on peut regarder le dollar qui s'est remis à sourire, les rendements américains
00:44notamment sur la partie longue qui rejoignent des sommets ou en tout cas des sommets récents
00:50autour de 4,30% pour le disant américain et puis sur les indices actions, assez peu
00:56de mouvements à signaler si ce n'est que les indices des grandes zones économiques
01:01développées sont au sommet ou proches d'être sur des sommets historiques.
01:06Pour patienter, les investisseurs auront le droit à une série de données macroéconomiques
01:11importantes dans les prochains jours, c'est la semaine de l'emploi aux Etats-Unis avec
01:14le rapport mensuel attendu ce vendredi mais déjà quelques données qui ont été publiées
01:18aujourd'hui, Pauline Grattel vous en donnera les détails dans un instant et puis sur la
01:22partie macro, les premières estimations de croissance trimestrielle qui vont être
01:26publiées à partir de demain pour différents pays de la zone euro, pour l'ensemble de la
01:30zone euro et la première estimation du troisième trimestre américain également qui sera publiée
01:36demain.
01:37Côté micro, c'est peut-être la semaine la plus chargée de ce trimestre ou de cette
01:40saison de publication trimestrielle avec notamment la partie technologique américaine qui va
01:45rentrer dans le bal dès ce soir avec les résultats attendus après la clôture à Wall Street
01:50D'alphabet Google, là aussi Pauline vous apportera le détail des grands résultats
01:54publiés aujourd'hui par les entreprises américaines et européennes, discussion bien sûr avec
01:59nos invités de Planète Marché dans un instant et puis dans le dernier quart d'heure, le
02:02quart d'heure thématique, focus sur le thème robotique et IA, nous en parlerons avec le
02:06président de Galilée Asset Management et ses outils d'analyse de l'investissement thématique,
02:12Rony Michaly sera en plateau avec nous à partir de 17h45.
02:20Tendance mon amie, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur
02:30les marchés et c'est avec Pauline Grattel.
02:32Bonsoir Pauline.
02:33Bonsoir.
02:34Je le disais, c'est une semaine qui va être marquée par l'application de différentes
02:36données relatives au marché du travail américain.
02:39Nous avions le rapport JOLTS pour le mois de septembre publié cet après-midi.
02:43Voilà, en attendant la suite des chiffres de l'emploi et le rapport officiel vendredi,
02:48regardons donc l'enquête JOLTS pour le mois de septembre qui recense les ouvertures de
02:52postes sur le marché du travail américain.
02:54Elle montre que le nombre de postes à pourvoir diminue légèrement avec 7,4 millions d'ouvertures
03:00et c'est sous les attentes.
03:01Le chiffre du mois précédent a été révisé en baisse à 7,8 millions.
03:05Autre indicateur particulièrement suivi à une semaine de l'élection, la confiance
03:10du consommateur américain mesurée par le Conference Board pour octobre qui bondit de
03:14quasiment 10 points sur un mois, c'est largement au-dessus des attentes.
03:18Quelles ont été les réactions de marché après la publication de ces différentes
03:21données sur le marché obligataire en premier lieu Pauline ?
03:24Alors le rendement de l'obligation américaine à 10 ans poursuit, ça remontait au-delà
03:27de 4,30% au cours de la séance.
03:30Le rendement de l'obligation américaine à 2 ans, lui, tourne autour de 4,15%.
03:34En Europe, le rendement de l'obligation allemande remonte également autour de 2,30%.
03:39Le spread entre la France et l'Allemagne est stable entre 70 et 75 points de base.
03:44Quelles ont été les réactions sur les indices actions également Pauline ?
03:47Aux Etats-Unis, après la publication de l'emploi Jolt, les principaux indices évoluent sans
03:51réelle tendance, une attitude partagée en Europe où les indices sont en léger repli.
03:55Le CAC 40 cède finalement quelques points après avoir progressé dans la matinée.
03:59La micro qui est évidemment une séquence importante en ce moment avec la publication
04:04encore de nombreux poids lourds américains pour le troisième trimestre.
04:07Oui, à commencer par Pfizer qui publie des résultats meilleurs que prévus pour le troisième
04:11trimestre grâce à son traitement contre le Covid.
04:13Le chiffre d'affaires du traitement en question, le Pax Lovit, s'élève à 2,7 milliards de
04:19dollars quand les analystes tablaient sur 450 millions de dollars.
04:23Pfizer relève également sa prévision de bénéfice annuel mais malgré tout le titre
04:27ouvre en repli.
04:28La publication de McDonald's était attendue également.
04:31La chaîne fait état de vente mondiale en recul de 1,5% en données comparables au troisième
04:36trimestre alors que les analystes tablaient sur une baisse plus mesurée.
04:40C'est le plus fort recul des ventes de l'entreprise depuis quatre ans.
04:43Après de multiples hausses des prix, les consommateurs sont moins allés au McDo en
04:47Europe, en Chine et aux Etats-Unis.
04:49Le titre est à l'équilibre à Wall Street.
04:52Et puis dans l'automobile, Ford n'échappe pas aux difficultés du secteur.
04:56Oui, l'entreprise abaisse ses prévisions annuelles de bénéfice.
04:59Pour le troisième trimestre, le bénéfice est sous les attentes à 900 millions de dollars
05:03contre plus de 1 milliard il y a un an.
05:06Les investisseurs jugent cette publication décevante et le titre chute de plus de 10%
05:11à l'ouverture de Wall Street.
05:12On verra Valérie Gastaldi à nos côtés, elle a l'air contente.
05:16Elle nous explique bien pourquoi elle est contente de la chute du titre Ford.
05:19Dans les autres chutes du jour, on peut retenir également Paypal Pauline.
05:23Oui, la société fait état d'un bénéfice net en repli de 1% à 1 milliard de dollars.
05:28Le chiffre d'affaires, lui, augmente de 6% mais c'est inférieur aux attentes.
05:32Le marché est également déçu de cette publication mitigée.
05:35Le titre lâche plus de 7%.
05:37Quels seront les grands rendez-vous de demain au programme pour les investisseurs ?
05:41Les investisseurs arbitreront les résultats d'Alphabet publiés ce soir après la clôture de Wall Street.
05:46La suite des techs américains, ce sera demain soir avec Meta et Microsoft.
05:50Côté macro, les premières estimations des PIB américains et de la zone euro pour le T3 sont attendues.
05:55Tendance mon ami, chaque soir le résumé complet des enjeux du jour sur les marchés financiers
06:01avec Pauline Grattel dans Smart Bourse sur Be Smart For Change.
06:15Nos invités avec nous chaque soir, trois invités pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:19Valérie Gastel dit avec nous, stratégiste chez DayByDay.
06:22Bonsoir Valérie.
06:22Bonsoir Grégoire.
06:23A vos côtés, Julien Piernouan, le directeur des études économiques et de la gestion diversifiée de Lazard.
06:27Frère gestion, bonsoir Julien Pleyre.
06:28Bonsoir.
06:29Et Florent Vabon qui est avec nous également, économiste chez Ecofee.
06:32Bonsoir Florent.
06:33Bonsoir Grégoire.
06:34Ravie de vous retrouver, merci d'être là.
06:35Oui, puisque je l'ai cité pendant le point de bourse de Pauline, sur Ford qui perd 10%,
06:39je vous ai vu réagir Valérie.
06:42Quel est le sens de la réaction ?
06:44Ça fait toujours plaisir quand on fait une reco.
06:46Ah, vous aviez recommandé quoi ?
06:48Ford à la vente ?
06:49Sinon je n'aurais pas été très content.
06:50Oui, j'entends bien.
06:51Oui, l'automobile, ça n'a pas trop le point.
06:53C'est un no-brainer pour vous l'automobile, se mettre à l'écart de l'automobile
06:56et vendre l'automobile si on peut encore aujourd'hui ?
06:59Je ne sais pas s'il faut la vendre aujourd'hui encore.
07:02Ford, elle était dans une configuration particulière un peu avant les résultats,
07:06donc on a tenté.
07:08Mais dans l'ensemble, oui, l'automobile reste plutôt un secteur qu'on ne favorise pas.
07:13Bon, on verra si on peut en reparler au cours de cette émission.
07:17Mais je voulais quand même commencer avec la dimension politique américaine.
07:21Julien Pierre, à une semaine de l'élection,
07:23je crois qu'on s'est à peu près posé toutes les questions possibles.
07:26Je disais en introduction, le marché semble avoir fait un choix.
07:29Alors quand je dis le marché, c'est quand on regarde peut-être le dollar,
07:32quand on regarde la courbe et l'état obligataire américain,
07:37peut-être aussi du côté des matières premières.
07:40Il y a la question des marchés actions.
07:42Est-ce que le marché dans son ensemble anticipe aujourd'hui clairement une victoire de Donald Trump
07:47dans une semaine ou est-ce que c'est à discuter ?
07:50Je pense que c'est à discuter d'abord parce que les fondamentaux,
07:54en tout cas si on regarde les sondages, nous disent que c'est quand même encore très serré.
08:00C'est vrai que lorsqu'on fait les projections en termes de vote au collège électoral,
08:06et qu'on regarde les États, les swing states,
08:10les sondages sont vraiment très serrés dans les marges d'erreur.
08:15Si les marchés sont arrivés à une conclusion, on se demande sur la base de quoi.
08:19Je pense que c'est aussi le reflet de ce qu'on voit sur les sites de pari en ligne
08:25qui ont pour le coup effectivement pris un vrai pari dans un sens.
08:30Après, si on regarde le comportement des marchés,
08:32il y a des choses effectivement qui laissent penser que les marchés croient de plus en plus à ce scénario.
08:38Le dollar qui s'apprécie, clairement c'est un signe qu'on anticipe une activité plus forte
08:47et aussi les effets des hausses de droits de douane.
08:52Sur les taux, alors on peut se poser la question,
08:56qu'est-ce qui vient de la fête, qu'est-ce qui vient des élections ?
08:59Et au sein du marché actions, c'est un peu plus mitigé.
09:02C'est vrai que le marché américain, globalement, reste très bien orienté,
09:06mais on pourrait penser que certains secteurs pourraient être plus dynamiques
09:11si on valorisait 100% le scénario Trump.
09:14Et ce filtre sectoriel, il n'est pas aussi évident que ça ?
09:17Il n'apparaît pas de manière aussi évidente que ça dans les mouvements des derniers jours ?
09:23Non, il n'y a pas grand-chose de très clair.
09:25C'est vrai que le marché, aujourd'hui, reste encore très drivé
09:28par tout le secteur de la tech qui reste très dynamique.
09:33Bon, Valérie, c'est vrai qu'on commence à l'entendre beaucoup.
09:37Le marché a choisi Trump, en tout cas a anticipé la victoire de Donald Trump.
09:42Dans quelle mesure ? Est-ce que c'est vrai à une semaine de l'élection ?
09:45Ce à quoi le marché pense réellement, on ne le sait jamais.
09:49Mais c'est vrai qu'on essaye de deviner en comparant les évolutions de différents actifs.
09:55Je ne vais pas répéter ce qu'a dit Julien Bière.
09:58J'ai fait les mêmes constats à peu près.
10:01Et c'est sûr que, quel que soit actuellement,
10:05il me semble que moi, dans mon travail, j'essaye souvent
10:08de prendre les hypothèses dans certains scénarios macroéconomiques
10:13ou dans d'autres. Il y en a rarement plus de deux.
10:17Il y en a un troisième, un petit peu entre, mais souvent il y en a deux principaux.
10:20Et quel que soit le scénario que je contemple,
10:24je n'arrive pas... L'évolution des différentes variables
10:29ne colle jamais correctement à aucun des scénarios.
10:32Le puzzle n'est jamais parfait ?
10:34Le puzzle n'est jamais parfait.
10:35Alors, si j'oublie cette histoire d'élection américaine,
10:38parce que parfois, si on ne sait pas utiliser une donnée,
10:43il faut juste s'asseoir dessus parce qu'on ne peut pas prévoir.
10:46Mais si on regarde l'évolution qu'on a eue sur les deux dernières années,
10:50donc là, je prends un bon recul,
10:52finalement, que ce soit les taux ou les devises,
10:57les grandes devises, et notamment l'euro-dollar,
11:01parce que le... Pardon, le yen, c'est une grande devise.
11:04L'euro-dollar, le dollar index, on n'a pas de tendance
11:09et on est grosso modo au milieu de l'espace d'évolution des dernières années.
11:15Que ce soit sur les taux ou sur le dollar.
11:18En fait, pareil à peu près sur pas mal de matières premières industrielles.
11:25Donc, sur l'économie, les marchés qu'on dit les plus raisonnables,
11:29parce que ce sont ceux qui sont les plus faciles à évaluer,
11:33enfin, avec des guillemets quand même,
11:36ils disent qu'ils ne savent pas et qu'ils sont prêts à tout.
11:39C'est neutre, quoi.
11:40C'est ouvert.
11:42Ouvert.
11:43C'est ouvert.
11:44Donc ça, c'est le premier constat.
11:46Deuxième constat, en revanche, au cours des deux dernières années,
11:48les actions américaines n'ont pas cessé de progresser
11:51avec un petit peu des hauts et des bas sur la tech,
11:54mais dans l'ensemble, les actions américaines n'ont pas cessé de progresser.
11:57Alors, quel est le scénario qui est...
11:59Enfin, quel est le lien avec Trump, pas Trump, etc. ?
12:03La récession ou pas la récession ?
12:04Oui.
12:05Parce que tout ça, si...
12:06Ça fait peut-être pas deux ans que le marché pense à Trump jour et nuit, quand même.
12:09Exactement.
12:10En fait, en début d'année, même Trump, il n'était pas du tout dans les prévisions.
12:13J'ai réécouté quelques émissions un peu...
12:15Mais vous avez bien fait.
12:16Oui, oui.
12:17C'était drôle, parce que les avis n'ont pas cessé de changer sur...
12:20Jusqu'au départ de Biden, oui, le cas Trump n'était pas évident.
12:24Le cas Trump n'était pas...
12:25Ah, puis juste après le départ de Biden, le cas Harry s'est remonté en flèche.
12:29Voilà, c'est ça.
12:30Et puis, au milieu de ça, on a eu ce problème de la Banque du Japon, quand même,
12:37qui a un petit peu secoué le bananier,
12:42tout s'est calmé, mais qui pourrait revenir sur le devant de la scène.
12:46C'est quand même une épée de Damoclès sur les marchés,
12:50qui n'est plus tellement...
12:52Enfin, le Yen est remonté, donc les gens pensent à autre chose actuellement,
12:55mais il n'a pas fait de nouveau sommet, donc on ne sait pas là aussi dans quel sens...
12:58Il peut se diriger un petit peu dans tous les sens.
13:00Le Yen est remonté, c'est-à-dire...
13:01Enfin, le dollar Yen est remonté.
13:03Le Yen a repris sa dépréciation.
13:06On est d'accord.
13:07Voilà.
13:08Très clair.
13:09Donc voilà, il n'y a que les actions américaines
13:12qui ont progressé avec régularité au cours des derniers mois.
13:17On a un bond des actions chinoises,
13:19mais je pense qu'on peut les mettre un petit peu à côté,
13:21parce que c'est leur propre...
13:23Enfin, ce n'est pas de la micro, mais c'est régional.
13:26Et puis, en Europe, on ne peut pas dire qu'on est tellement pris de...
13:32Voilà.
13:33Donc, ce que le marché anticipe, franchement, ce n'est pas grand-chose.
13:39Je pense juste qu'actuellement,
13:41si vous n'avez pas d'avis très forts sur les obligations
13:45et que vous avez quand même toujours des allocations à risque
13:47que vous ne pouvez pas supprimer,
13:49vous les mettez sur les Etats-Unis.
13:51Mais pourtant, il y a plein d'incohérences, parce qu'on a...
13:54Donc, si ce n'est pas Trump,
13:56ce n'est pas dit qu'il y ait un gros mouvement de secousse,
14:00de réappréciation des marchés.
14:02Tout de suite après les marchés,
14:04il y a peu de chances qu'on ait une grosse secousse,
14:06ni dans un sens, ni dans l'autre.
14:08Je regarde les mesures de marché dérivé.
14:10Le marché américain est super couvert.
14:13Mais je pense...
14:15Hélas, je n'ai pas vraiment la finesse.
14:17Je m'aventure, mais je pense que c'est des options
14:19à échéance relativement courte.
14:22Autour de l'événement.
14:24Autour de l'événement.
14:25Donc, il faut qu'on attende que ces options-là tombent
14:28pour que le marché puisse bouger un peu plus vite.
14:32À une semaine de l'élection, qu'est-ce qui anime votre réflexion, Florent ?
14:36Je pense en effet, comme mes camarades de plateau,
14:38que ce n'est pas évident comme effet sur les marchés.
14:40Il n'y a pas véritablement d'effet Trump à proprement parler
14:42parce que sinon, sur les marchés d'action,
14:44ce serait beaucoup plus clair.
14:46Mon intuition est la suivante.
14:48Sur les marchés de taux, c'est davantage un effet
14:50de politique monétaire.
14:52Parce que depuis la réunion du 18 septembre dernier
14:54de la Fed, qui avait baissé ses taux de 10,50%,
14:56on a quand même eu un certain nombre de chiffres
14:58économiques qui nous ont montré
15:00que l'économie américaine était toujours là.
15:02Pour le dire un peu simplement.
15:05Et d'autre part, un certain nombre de membres de la Fed
15:07ont émis une hypothèse
15:09que
15:11peut-être qu'il ne fallait pas aller si vite,
15:13pas aller si fort.
15:15Et qu'en plus, le compte-rendu de politique monétaire
15:17qui a été publié un peu après,
15:19les fameuses minutes,
15:21montre que les dissensions autour du fait de baisser
15:23de 0,25 ou de 0,50 étaient plus fortes
15:25que ce que laissait transparaître
15:27la conférence de presse le 18 septembre.
15:29Donc je pense que mis bout à bout,
15:31le taux à 10 ans américain augmente
15:33probablement parce qu'il y a un petit effet Trump
15:35mais davantage pour des raisons de politique monétaire
15:37à mon sens.
15:39On était à 370 le 18 septembre, on est à 430 plus
15:41aujourd'hui, sur ces 60 points de base
15:43vous dites que la grande partie de la remontée
15:45est plutôt liée à la vigueur
15:47de l'économie américaine
15:49et au repricing du marché par rapport
15:51à des anticipations de baisse de taux
15:53trop agressives.
15:55Comme ce qui a été dit, c'est que l'issue des élections
15:57pourtant on est vraiment très très proche
15:59est encore extrêmement incertaine.
16:01Et donc de ce point de vue là
16:03c'est difficile pour les marchés
16:05d'anticiper quelque chose
16:07qui n'est pas certain.
16:09En tout cas qui n'est pas évident.
16:11Mais ça veut dire que la première
16:13réponse
16:15du marché
16:17c'est de lever déjà
16:19l'incertitude du résultat
16:21au soir ou dans les heures
16:23suivant le 5 novembre.
16:25D'une certaine manière, une fois qu'on saura
16:27on saura.
16:29Mais ce que je veux dire c'est que
16:31on en parlait avant d'entrer sur le plateau
16:33c'est vrai que si jamais l'élection est contestée
16:35elle baissera.
16:37Pas forcément, ça va dépendre
16:39du scénario qui se met en place.
16:41Grosso modo il y a 4 scénarios
16:43c'est si Trump l'emporte avec
16:45un gouvernement non divisé
16:47donc vraiment la fameuse vague rouge
16:49donc là à priori
16:51c'est sans équivoque, il n'y aura pas de contestation
16:53peut-être une petite
16:55il y aura peut-être des batailles d'avocats mais en tout cas
16:57c'est pas évident, c'est si jamais
16:59il y a quelque chose de divisé ou là ça peut se discuter
17:01mais c'est plus si jamais Harris
17:03gagne avec le Sénat
17:05ou sans
17:07à ce stade
17:09c'est franchement mettre une probabilité
17:11vraiment sur ces scénarios
17:13très difficile.
17:15Comment on réfléchit
17:17néanmoins à l'idée d'une
17:19nouvelle élection de Donald Trump
17:21de ce que ça pourrait impliquer
17:23que ce soit sur le plan
17:25macroéconomique pour la course
17:27de l'économie américaine mais aussi sur le plan
17:29des marchés financiers
17:31au-delà de la seule journée du 5 novembre
17:33Julien Piat.
17:35Alors on regarde un peu ce qui est dit au niveau
17:37promesses budgétaires
17:39alors c'est vrai qu'aux Etats-Unis
17:41c'est souvent un peu moins formalisé
17:43que l'exercice très
17:45européen du cadrage
17:47macroéconomique
17:49et budgétaire des promesses
17:51mais en tout cas
17:53on regarde quand même l'addition
17:55de toutes les promesses budgétaires
17:57et c'est vrai que je pense aussi ce qui joue sur les marchés
17:59c'est qu'on n'a pas des choix sur les questions budgétaires
18:01on n'a pas des choix très polaires
18:03on n'a pas
18:05Kamala Harris n'est pas un parangon
18:07de vertus budgétaires
18:09et donc aujourd'hui avec un déficit
18:11qui est de quasiment 7%
18:13du PIB
18:15on a deux candidats
18:17qui nous disent on va encore en rajouter
18:19sur les prochaines années
18:21donc le cadrage c'est
18:23sur l'horizon des 10 prochaines années
18:25c'est d'un côté
18:27Kamala Harris
18:293 000 milliards de dollars
18:31de dettes en plus
18:33et Donald Trump c'est 10 000 milliards
18:35après
18:37on va rentrer justement dans les subtilités
18:39du système politique américain
18:41c'est à dire est-ce qu'on va avoir un alignement
18:43de la maison blanche
18:45et des deux chambres
18:47et là le président peut faire ce qu'il veut
18:49sur le plan budgétaire
18:51ou est-ce que ça va rester très partagé
18:53et là on va rentrer dans d'autres éléments
18:55qu'il faut avoir en tête c'est que
18:57on a le plafond de la dette
18:59qui arrive en place au 1er janvier
19:01et donc quelques mois plus tard
19:03on sait qu'on entre dans le dur
19:05pour le Trésor
19:07il y a la question des baisses d'impôt Trump
19:09qui arrivent à échéance
19:11à la fin de l'exercice fiscal
19:13qui vient de commencer
19:15et donc voilà
19:17le marché n'a pas encore les clés de lecture
19:19des rapports de force politique
19:21pour savoir vers quoi on va
19:23mais c'est sûr que si on a une vague rouge
19:25et que Donald Trump
19:27annonce
19:29le plan de relance
19:31qui est plutôt
19:33difficile de parler de relance
19:35en termes d'économie
19:37qui est à 3%
19:39mais s'il fait les mesures
19:41dont il a parlé
19:43ça va poser la question de
19:45de la soutenabilité de la dette
19:47du niveau des taux à long terme
19:49c'est une question qui peut très vite venir
19:51c'est à dire qu'on est tellement habitué
19:53à l'exceptionalisme américain
19:55le privilège exorbitant etc
19:57et en même temps on a en tête
19:59il y a 2 ans maintenant de l'autre côté de l'Atlantique
20:01et outre manche pour nous
20:03le moment trust, on sait que ça peut aussi aller
20:05vite et fort
20:07mais dans le cas des Etats-Unis
20:09ce côté vigilance du marché
20:11obligataire il peut s'exercer vite
20:13le moment trust
20:15c'était dans un pays qui disposait aussi de sa banque centrale
20:17qui structurellement
20:19a une capacité aussi
20:21à gérer toutes ces
20:23questions de choc de taux d'intérêt
20:25la question effectivement
20:27c'est la confiance des investisseurs
20:29et je pense aussi
20:33pour comprendre le niveau des taux
20:35quel est le scénario d'inflation sur lequel le marché se positionnerait
20:37c'est à dire que si on rajoute
20:39dans les 3% de déficit
20:41en moyenne sur les 10 prochaines années
20:43ça va être inflationniste
20:45donc
20:47les taux longs ils ne vont pas rester là où ils sont
20:49et
20:51s'ajoute aussi à cela
20:53et ça c'est vrai peut-être plus sur la question du dollar
20:55la question des droits de douane
20:57que Trump veut mettre en place
20:59Valérie vous disiez tout à l'heure quand je regarde les grands actifs
21:01obligataires, devises, on est
21:03au milieu des grands ranges
21:05de fluctuations qu'on a depuis 2 ans
21:07un scénario Trump clair
21:09c'est à dire l'idée du
21:11ce qu'ils appellent le clean sweep
21:13et visiblement c'est plutôt côté républicain
21:15que la probabilité d'avoir un clean sweep au Congrès
21:17est plus élevée
21:19si on est dans ce scénario là
21:21oui ça nous fait sortir ces actifs là
21:23des ranges de fluctuations
21:25qu'on connait aujourd'hui Valérie
21:27en fait
21:29c'est pas comme ça que je peux répondre
21:31à l'extrême
21:33je voulais s'y répondre
21:35il n'y a pas un lien entre
21:37un événement et une conséquence
21:39parce qu'au milieu d'abord il y a la confiance
21:41et puis il n'y a jamais un seul événement
21:43donc
21:45c'est pas juste l'élection de Trump qui ferait bouger
21:47ces marchés là en dehors des bandes
21:49qu'on connait
21:51même si Harris gagne
21:53et que Trump conteste
21:55que se passe-t-il sur les taux américains
21:57c'est une question
21:59ouverte je ne sais pas
22:01donc moi en ce moment
22:03sincèrement je trouve que
22:05effectivement tout peut se produire
22:07mais quand tout peut se produire
22:09pendant un certain temps d'expérience
22:11il ne se produit pas grand chose sur les marchés financiers
22:13en fait
22:15si avant un événement très attendu
22:17le marché est au milieu du range
22:19et qu'il est couvert
22:21ça veut dire que quand il va se déplacer
22:23pour aller sur les bords du range
22:25les forces de rappel vont s'exercer
22:27donc on n'est pas prêt
22:29le marché n'est pas mûr
22:31pour prendre sa direction
22:33le résultat des élections sera sans doute clair
22:35parce que je pense que s'il n'est pas clair
22:37et contesté
22:39là ça peut bondir
22:41je pense que ce n'est pas du tout
22:43pricé
22:45compliqué de pricer
22:47une incertitude de résultat
22:49pendant 2h, 3h, 10 jours
22:51c'est compliqué quoi
22:53parce que je ne suis pas sûre que ça fasse monter le dollar
22:55je ne sais pas
22:57ne pas avoir de résultat le soir du 5 novembre
22:59c'est pas évident
23:01le défi sur le dollar
23:03il n'est pas évident
23:05donc ça je pense que ce n'est pas dans les cours
23:07et après
23:09en plus ça dépend si le marché
23:11se met à penser aux effets de second tour
23:13de chacun des programmes
23:15parce que le premier tour
23:17de ce que l'on connait des programmes
23:19il est à peu près dans les prix obligataires
23:21en tout cas
23:23parce que sur les oblig
23:25on ne sait pas très bien
23:27on a cette incertitude de l'inflation
23:29des effets de second tour
23:31ou de troisième tour
23:33peut-être
23:35donc tout ça, il va falloir du temps
23:37donc si Trump est élu
23:39je pense qu'on reste dans le range
23:41on n'a pas beaucoup de mouvement si Trump est élu
23:43pendant un certain temps
23:45et après on verra
23:47comment les marchés
23:49reprennent confiance
23:51ou pas
23:53une fois l'événement angoissant
23:55dépassé
23:57c'est la fête
23:59que fait la fête face à Trump
24:01c'est plutôt ça le sujet
24:03et pour les actifs risqués ça en est un aussi
24:05ils ne vont pas réagir super vite
24:07on les attendra déjà le 7 novembre
24:09ils ont un rendez-vous quand même
24:11ils vont bien dire quelque chose
24:13et faire quelque chose le 7 novembre
24:15mais rien de surprenant
24:17ils ne peuvent pas faire un clash
24:19donc s'ils ne font rien de surprenant ils baissent de 25
24:21la question est plutôt sur 2025
24:23et le sujet c'est de se dire
24:25qu'est-ce qui est envisagé aujourd'hui par les marchés
24:27de manière générale
24:29la vision consensuelle consiste à dire que
24:31les taux d'intérêt directeur vont continuer de baisser
24:33quasiment de manière rectiligne
24:35tout au long de 2025
24:37aux Etats-Unis, en Europe, partout
24:39ce scénario-là
24:41déjà moi personnellement
24:43je ne l'achète pas, même sans Trump
24:45et encore moins avec Trump
24:47mais ça ça peut être balayé
24:49dès qu'on a les résultats le 5 novembre au soir
24:51bien sûr, ce qui n'est pas du tout envisagé
24:53ça implique quand même des mouvements de marché
24:55alors je ne suis pas fou
24:57exactement
25:01ce qui n'est pas du tout envisagé
25:03c'est une hausse de taux de la Fed
25:05je ne dis pas que c'est le scénario le plus probable
25:07courant 2025 ?
25:09je ne dis pas que c'est le scénario le plus probable
25:11mais ce n'est pas inenvisageable
25:13compte tenu du programme de Donald Trump
25:15c'est quel type de probabilité ?
25:17il faut vraiment en donner une
25:19c'est du 10, 15, 20% ?
25:21c'est un scénario alternatif
25:23c'est un scénario alternatif
25:25qu'il faut quand même avoir en tête
25:27parce qu'effectivement
25:29s'il est prêt à passer son programme
25:31et qu'en plus il a l'aval
25:33des chambres et du Sénat
25:35alors effectivement
25:37c'est plus inflationniste, au moins au début
25:39c'est ce que me disait un gérant billiataire il y a quelques jours
25:41lui il aime bien suivre la Banque Centrale du Brésil
25:43dans ce cycle monétaire
25:45en tout cas ça a été la première
25:47à monter les taux
25:49en décembre 2000-2021
25:51la Banque d'Angleterre ne monte les taux qu'en décembre 2021
25:533 mois avant la réserve fédérale américaine
25:55la Banque Centrale du Brésil a été la première
25:57à baisser ses taux
25:59à l'été 2023
26:01si je ne dis pas de bêtises
26:03et le dernier mouvement
26:05de la Banque Centrale du Brésil
26:07en septembre dernier
26:09alors que le gouvernement a voulu remettre un peu de fiscal
26:11et de budgétaire dans la machine
26:13a été de monter d'un cran
26:15les taux d'intérêt
26:17c'est arrivé
26:19c'est délicat quand même de comparer les banques centrales
26:21je suis d'accord
26:23je suis d'accord
26:25mais en tout cas dans ce cycle
26:27la Banque Centrale du Brésil a quand même bien vu
26:29les choses bien anticipées
26:31la Banque du Canada
26:33qui se rapproche un peu plus de l'Amérique du Nord
26:35des Etats-Unis
26:37qui vient de faire une baisse de 50 BPL
26:39c'est ça
26:41bon sur ces considérations
26:43Banque Centrale oui ça change tout pour la Fed
26:45ça peut tout changer pour la Fed en 2025
26:47ça peut tout changer si ça change la question
26:49de l'inflation et de la croissance
26:51c'est vrai qu'aujourd'hui lorsqu'on regarde
26:53l'économie américaine
26:55demain on va avoir les chiffres du PIB
26:57être sans doute autour de 3%
26:59ce qui est intéressant c'est de voir
27:01d'où vient cette croissance
27:03le consommateur américain qui est dans une forme olympique
27:05même si les géos
27:07c'était chez nous
27:09et qui tire vraiment
27:11la dynamique
27:13économique américaine
27:15ce qui était intéressant aujourd'hui on a eu aussi
27:17la première estimation de la balance commerciale
27:19des biens aux Etats-Unis
27:21et ce qu'on voit c'est qu'on a une très forte accélération
27:23des importations de biens
27:25depuis
27:27une petite année
27:29donc
27:31ce qu'on voit c'est que la demande
27:33reste très dynamique essentiellement
27:35sur la consommation, sur l'investissement
27:37c'est plus mitigé
27:39c'est vrai qu'il y a tout ce qui est
27:41data center
27:43et usine de semi
27:45qui est très dynamique
27:47mais le reste de l'investissement c'est beaucoup plus mitigé
27:49et il y a aussi
27:51la dépense publique
27:53donc
27:55et le côté offre, le côté production
27:57il n'est quand même pas aussi, pas génial
27:59c'est vrai que la production industrielle aux Etats-Unis
28:01elle ne fait plus rien depuis 2 ans
28:03et donc
28:05la Fed elle peut se retrouver
28:07surtout si on a un
28:09même tour de relance budgétaire
28:11face à une demande qui est vraiment
28:13trop dynamique
28:15on a un marché du travail
28:17qui se détend un petit peu
28:19mais qui n'est pas si détendu que ça
28:21on n'est jamais qu'à 4,1% de taux de chômage
28:25donc
28:27si l'activité réaccélère
28:29dans les prochains mois
28:31pour des raisons d'esprit animaux
28:33ou de
28:35relance budgétaire
28:37pour la Fed
28:39ça va être difficile de baisser
28:41autant qu'elle veut le faire
28:43je rappelle qu'en 1995
28:45cycle de baisse de milieu de cycle
28:47on a eu 75 BP de baisse au total
28:49et c'est tout, c'est ça
28:51et d'ailleurs on a vu
28:53derrière la baisse de taux de 50 points de base du 10 septembre
28:55on revoit tout de suite des tensions apparaître
28:57sur des marchés clés comme le marché du repo
28:59ou même sur les taux
29:01mortgage immobilier
29:03on voit tout de suite des tensions réapparaître
29:05sur ces marchés là
29:07comment vous voyez
29:09quand même l'évolution des marchés
29:11en tout cas les jeux sont très ouverts
29:13aujourd'hui, Valérie
29:15est-ce que ça veut dire quand même que le cycle
29:17est fort, que l'idée du
29:19bull market survit
29:21à Trump et à une élection
29:23présidentielle américaine qui fait couler
29:25beaucoup d'encre
29:27qu'est-ce qui est tendanciellement encore
29:29fort et solide là ?
29:31ce qui reste fort c'est le dollar
29:33donc moi si je me
29:35projette courant
29:37en 2025
29:39je pense que le sens
29:41de sortie de ce fameux range, il a plus
29:43de chances de se faire à la hausse du dollar
29:45et donc effectivement
29:47que ce soit à Kamala ou que ce soit à Trump
29:49l'inflation aux Etats-Unis elle va avoir du mal
29:51à baisser beaucoup, c'est un euphémisme
29:53je pense qu'elle va plutôt effectivement
29:55se reprendre
29:57donc les taux
29:59je ne sais pas ce que va faire la Fed au mois de janvier
30:01enfin en janvier, trop tôt
30:03mais après le premier trimestre
30:05à partir du premier trimestre effectivement en tout cas
30:07les baisser beaucoup moi ça me parait pas
30:09super probable, c'est pas ce que
30:11je peux favoriser sur les graphiques
30:13au-delà de quelques semaines de mouvement
30:15sur les anticipations des opérateurs
30:17mais après sur les tendances
30:19donc taux américains
30:21et dollars
30:23pour moi c'est plutôt haussier
30:25enfin haussier taux, baissier
30:27haussier taux, oui oui
30:29en partant des niveaux actuels
30:31oui, on est au milieu
30:33je vois plutôt des sorties
30:37donc sur les actions
30:41j'ai commencé sur les marchés financiers
30:43un peu avant le
30:45crac de 87
30:47les actions ont monté pendant 6-8 mois
30:49avec des taux qui montaient
30:51et tout le monde valsait
30:53donc ça peut durer
30:55mais je tiens juste à rappeler
30:57que
30:59on a un nouveau paradigme
31:01qui est l'intelligence artificielle
31:03qui doit en théorie faire faire des gains de productivité
31:05extraordinaires
31:07c'est une révolution technologique
31:09on a un effet de levier qui est sur le marché
31:11on l'a vu quand il y a eu un petit choc
31:13sur le dollarien
31:15regardez l'évolution du Nasdaq au cours de la dernière année
31:17et l'évolution
31:19du dollarien
31:21c'est exactement pareil
31:23donc l'argent
31:25les yens, ils partent
31:27sur le Nasdaq
31:29quand j'écoute
31:31alors ça peut toujours être trompeur d'écouter
31:33mais enfin j'ai quand même
31:37je peux me tromper mais j'ai quand même entendu
31:39on peut toujours se tromper
31:41un disclaimer facile
31:43je pense tous les jours
31:45au scénario proposé mais quand tu es à la télé
31:47je suis obligée de dire des choses tranchées
31:49sinon ça n'a pas d'intérêt
31:51quand même moi en début d'année
31:53il y avait des gens qui pensaient à la récession
31:55américaine, qui parlaient de la baisse des taux
31:57qui disaient donc on va attendre
31:59parce qu'il doit y avoir une baisse des taux
32:01mais en même temps l'économie doit être faible
32:03on ne sait pas si ça va être un soft landing ou pas
32:05donc ils disaient ça devrait s'améliorer
32:07mais on va attendre pour acheter
32:09et maintenant quand j'écoute
32:11j'entends des gens qui disent de toute façon
32:13les Etats-Unis il faut acheter
32:15parce que quoi qu'il se passe
32:17il n'y aura plus de récession
32:19donc quand j'ai ce type de discours
32:21alors que les fameuses valeurs
32:23de l'intelligence artificielle
32:25il y en a quelques unes
32:27qui ont beaucoup monté
32:29mais dans l'ensemble la tech américaine
32:31pour moi ne se porte pas si bien
32:33en performance relative
32:35parce que moi ce qui m'intéresse
32:37ce n'est pas est-ce qu'on a pris 20%
32:39en 3 mois, je m'en fous
32:41c'est par rapport au reste du marché
32:43et par rapport au sommet qu'un indice
32:45avait lui-même fait au préalable
32:47donc quand on regarde
32:49quand on fait ce genre
32:51de comparaison
32:53on se rend compte que les valeurs du Nasdaq
32:55elles sous-performent depuis 2023
32:57dans leur ensemble
32:59une fois encore il y a des exceptions
33:01mais c'est normal
33:03les plus belles et les meilleures
33:05ce sont celles qui feront leur sommet
33:07en dernier
33:09c'est celles qui montent le plus longtemps
33:11et qui baissent le moins longtemps
33:13donc tout ça pour moi c'est quand même
33:15les éléments d'une bulle
33:17et il y a encore
33:19des choses
33:21qui viennent alimenter ces éléments de bulle
33:23que je constate sur les positions ouvertes
33:25parce que sur les volumes
33:27on a beaucoup d'options de vente
33:29qui ont été traitées
33:31et qui ont tourné depuis le mois d'août
33:33sur les marchés américains
33:35je pense beaucoup parce que les gens se sont préparés
33:37le jeu
33:39des élections a été tellement bouleversé
33:41que les gens se sont couverts
33:43c'est vraiment un très gros risque
33:45donc ça, ça a un peu
33:47complexifié la lecture
33:49mais dans l'ensemble
33:51le marché est moins couvert
33:53en position ouverte
33:55qu'il ne l'était il y a six mois ou un an
33:57aux Etats-Unis
33:59donc la confiance sous-jacente
34:01la confiance de long terme n'a pas cessé de croître
34:03et c'est ce que j'entends quand je vous écoute
34:05quand j'écoute vos émissions
34:07c'est aussi ce que j'entends
34:09donc j'ai des chiffres qui font que
34:11il y a un phénomène
34:13il y a un phénomène d'exubérance
34:15ou d'exagération qui est en train de se mettre en place
34:17on est dans la phase d'exubérance
34:19on est dans la phase
34:21d'excès de confiance
34:23mais comme je vous dis
34:25j'ai déjà vu ces phases-là
34:27durer et j'ai pas l'impression
34:29que ça soit immédiat
34:31le 6 novembre que ça
34:33explose, sauf si
34:35les américains prennent les armes
34:37mais sinon
34:39ça peut mettre un petit moment
34:41effectivement le déterminant principal
34:43à long terme, c'est sans doute ce que fera
34:45la Fed et comment vont tourner les anticipations
34:47économiques des opérateurs
34:49au vu des programmes qui seront proposés
34:51ça risque de bouger assez vite quand même
34:53non parce que
34:55la restiture c'est au mois de janvier
34:57les programmes, les votes
34:59ça va prendre du temps, il y a des mots qui seront donnés
35:01mais Trump il dit tellement de choses
35:03si c'est lui
35:05si ça arrive et qu'elle n'est pas contestée
35:07peut-être qu'on va plus vite
35:09s'ajuster à ce qu'elle dira
35:11Qu'est-ce que ça implique aussi
35:13pour le reste du monde ?
35:15toujours dans l'idée d'un scénario Trump à la maison blanche
35:17avec quand même
35:19une partie du pouvoir au Congrès
35:21qu'est-ce que ça implique pour l'Europe, pour le reste du monde
35:23pour la Chine
35:25etc. On est face effectivement
35:27à des élections qui ont des conséquences
35:29au niveau planétaire, ça c'est évident
35:31et pour une raison simple c'est que
35:33si la croissance américaine
35:35alors elle est déjà très élevée
35:37si elle est encore plus élevée
35:39ça va avoir des effets de contagion sur les autres zones géographiques
35:41premièrement
35:43pareil pour l'inflation
35:45donc c'est plus de croissance pour le monde ?
35:47Oui, ce qui n'est pas plus mal
35:49Toute la croissance est bonne à prendre
35:51mais pour les banques centrales
35:53des autres pays que les Etats-Unis
35:55ça veut dire que le couple croissance-inflation
35:57est modifié
35:59et que finalement
36:01encore une fois, le scénario 2025
36:03de baisse de taux continue
36:05c'est plus évident
36:07Même pour une zone comme la zone euro
36:09et une banque centrale comme la BCE ?
36:11ça peut changer aussi la donne ?
36:13Bien sûr
36:15On parlait
36:17de l'épisode japonais
36:19tout à l'heure, alors je ne sais pas si ça vous intéresse là aussi
36:23il y a le dollar fort face aux yens
36:25qui s'est réaffaibli
36:27quand même ces derniers temps
36:29dans un contexte où on a là
36:31une exception, c'est-à-dire une banque centrale
36:33qui est plutôt alente
36:35pour essayer de normaliser sa politique monétaire
36:37est-ce que l'épisode de l'été
36:39est complètement oublié, remis au placard
36:41ou est-ce que c'est le genre
36:43d'épisode qu'il faut bien avoir en tête aujourd'hui ?
36:45Ces derniers temps, ils ont quand même un petit peu
36:47modifié le discours
36:49ils se sont montrés un petit peu plus prudents
36:51certains sous-gouverneurs ont dit
36:53attention, c'est vrai que l'épisode du mois d'août
36:55nous a un peu marqué
36:57mais quand même
36:59on est dans une démarche
37:01de normalisation très progressive
37:03on regarde l'inflation, on regarde les salaires
37:05on regarde la croissance
37:07la volonté de la banque centrale
37:09japonaise, c'est d'enclencher une boucle
37:11prix-salaire vertueuse, ça change
37:13de la zone euro, de la banque centrale européenne
37:15j'irai pas plus loin
37:17et de ce point de vue-là
37:19les derniers chiffres d'inflation sont pas
37:21très très clairs
37:23ne vont pas véritablement dans ce sens-là
37:25c'est-à-dire qu'on constate une légère
37:27modération de l'inflation
37:29on a observé quasi systématiquement à la hausse
37:31ces derniers temps, les salaires un peu pareils
37:33et la croissance économique japonaise
37:35est en train un petit peu de ralentir aussi
37:37donc si on prend le
37:39parallèle toujours avec Trump et le monde
37:41si effectivement le monde est en surchauffe
37:43parce que les Etats-Unis sont en surchauffe
37:45ça peut avoir des répercussions sur le Japon
37:47et donc ça pourrait accélérer ce processus
37:49de normalisation monétaire
37:51et dans ce cas-là les risques financiers
37:53potentiellement de débouclage de carry-trade
37:55comme on a vu au mois d'août, pourraient resurgir
37:57parce que le marché a repris des positions
37:59à la vente sur le Yen, les carries
38:01se sont remis en place
38:03on peut se dire qu'il y en a forcément un peu qui sont revenus
38:05mais je pense que les gens sont un petit peu plus froids
38:07surtout qu'il en reste beaucoup je pense
38:09le stock était important quand même
38:11de carries sur le Yen
38:13oui d'accord, donc ça peut effectivement
38:15des effets de répercussions quand même
38:17mais là c'est toujours dans le cas où on se situe
38:19avec Donald Trump qui gagne
38:21avec la fameuse vacroule
38:23pour l'Europe qu'est-ce qu'il faut imaginer
38:25vous évoquiez la question des tarifs tout à l'heure
38:27Julien Pierre, alors il y a la Chine
38:29de ce qu'on comprend
38:31alors ça fluctue un peu au gré des discours de Trump
38:33mais normalement pour la Chine c'est 60%
38:35de tarifs supplémentaires
38:37pour le reste du monde je comprends
38:39que c'est 10%
38:41normalement pour un pays comme le Mexique
38:43partenaire dans la zone
38:45de libre-échange Nord-Amérique
38:47ça peut être 20, 200, 2000
38:49je l'ai entendu sur les voitures mexicaines
38:51bref, qu'est-ce que ça
38:53est-ce que ça entra...
38:55est-ce que ça abîme profondément effectivement
38:57les échanges commerciaux, le commerce mondial
38:59et spécifiquement sur
39:01l'Europe
39:03les derniers discours de Trump que j'ai entendus
39:05sont quand même toujours très agressifs vis-à-vis de l'Europe
39:07alors la Chine c'est un sujet
39:09il n'y a pas de débat au sein de la classe politique américaine
39:11là-dessus, mais sur l'Europe
39:13il est toujours traumatisé par les Mercedes
39:15qui roulent sur la 5ème avenue, etc
39:17et la phrase clé de Trump
39:19c'est de dire sur le plan commercial
39:21nos alliés ont plus profité
39:23de nous que nos ennemis
39:25il y a quand même un esprit un peu de
39:27revanche de ce point de vue-là
39:29oui alors vous savez pour un économiste
39:31la balance commerciale
39:33c'est quelque chose qui est
39:35déterminée domestiquement
39:37donc le déficit commercial américain
39:39il est le reflet d'une demande
39:41américaine qui est très vigoureuse
39:43et supérieure à ce que les Etats-Unis
39:45produisent
39:47donc les droits de douane, c'est pas ça qui va résoudre
39:49le...
39:51la problématique du déficit
39:53budgétaire américain
39:55le consommateur américain voudra toujours consommer
39:57oui, par contre il va être soumis à un chômage de prix
39:59ah bah bien sûr
40:01et dans la dernière livraison
40:03des perspectives économiques du FMI
40:05il y avait un exercice de simulation
40:07donc sur un scénario
40:09d'augmentation de 10% des droits de douane
40:11entre
40:13Europe, Etats-Unis, Chine
40:15Etats-Unis également sur tous les autres
40:17partenaires commerciaux et
40:19la petite dose supplémentaire sur la Chine
40:21et ce qui était assez intéressant dans ces prévisions
40:23c'est que finalement la zone euro est la zone qui s'en sort
40:25le mieux en termes de croissance
40:27avec 10% de tarifs on s'en sort mieux
40:29ça fait du moins 0,2%
40:31de croissance, mais plus sur 2026
40:33que sur 2025, par contre les Américains
40:35sont touchés assez
40:37rapidement et de l'ordre de 0,4
40:39points de PIB
40:41c'est plus coûteux pour les Etats-Unis s'il y avait des politiques
40:43de rétorsion tarifaire etc, ce serait plus
40:45coûteux pour les Etats-Unis que ça ne serait pour l'Europe
40:47si les Etats-Unis imposaient des barrières
40:49assez contre-intuitifs
40:51mais finalement ça s'explique par le fait
40:53que c'est un choc de pouvoir d'achat important
40:55pour les ménages américains
40:57donc voilà
40:59c'est des sujets compliqués
41:01c'est vrai qu'on a un peu tendance en ce moment
41:03à peindre la situation économique
41:05dans la zone euro
41:07en noir, voire en noir foncé
41:09en réalité c'est vrai que ce qu'on voit
41:11c'est qu'il y a des indices PMI qui se dégradent
41:13les indices PMI sont un peu plus
41:15négatifs que d'autres indicateurs économiques
41:17comme ceux de la commission européenne
41:19qui ont été peut-être sur la période récente un peu mieux
41:21corrélés à la croissance
41:23on a un taux de chômage qui est toujours au plus bas
41:25aux Etats-Unis on était passé de 3,4 à 4,1
41:27en zone euro on est à 6,4
41:29le plus bas des 40 dernières années
41:33et voilà
41:35c'est vrai qu'on a un consommateur européen qui est resté
41:37très prudent
41:39aujourd'hui la croissance de la consommation
41:41en zone euro c'est à peu près 1% sur un an
41:43la croissance du revenu disponible réel
41:45qui est quand même le principal moteur de la croissance
41:47il est entre 2,5 et 3%
41:49il y a de la marge
41:51les ménages européens ont augmenté leur taux d'épargne
41:53ils ne peuvent pas augmenter indéfiniment leur taux d'épargne
41:55donc il y a un moment où je pense qu'on peut avoir des bonnes surprises
41:57au niveau de la consommation
41:59il faudra peut-être de la clarté budgétaire et fiscale
42:01dans un certain nombre de pays
42:03mais je pense
42:05que la situation économique
42:07dans la zone euro n'est pas aussi noire
42:09que ce que certains veulent dire
42:11je vous entends acquiescer Florent
42:13vous êtes d'accord avec la description que fait la zone euro ?
42:15en termes de prévision économique sur 2025
42:17pour la zone euro on est un petit peu plus élevé que le consensus
42:19c'est aussi la raison pour laquelle
42:21on anticipe que la banque centrale européenne
42:23aura moins besoin
42:25à court terme il y a urgence
42:27on en a déjà parlé mais à moyen terme moins
42:29et Trump et les tarifs
42:31si c'est 10% pour nous en Europe
42:33c'est gérable ? un peu de dépréciation de l'euro
42:35un peu de pouvoir d'achat et de désépargne
42:37ça passe ?
42:39j'ai pas consulté cette étude du FMI encore
42:41mais il faut voir si ça
42:43évalue les choses toutes choses égales
42:45par ailleurs parce qu'on a aussi des baisses de taxes
42:47du côté des entreprises américaines
42:49qui pourraient justement
42:51pousser la croissance des bénéfices
42:53enfin les entreprises à rembourser
42:55et donc on pourrait avoir un nouveau round de croissance
42:57aux Etats-Unis
42:59c'est la raison pour laquelle j'évoquais tout à l'heure
43:01le fait que si l'économie américaine est en surchauffe
43:03le monde est en surchauffe
43:05bon
43:07terminons peut-être sur les marchés
43:09Valéry vous disiez tout à l'heure
43:11sur les
43:13marchés actions
43:15notamment
43:17difficile d'appeler un top là tout de suite maintenant
43:19est-ce qu'on peut avoir quand même
43:21une participation en tout cas
43:23je sais pas, on a vu la Chine
43:25tenter quelque chose
43:27est-ce que les marchés européens
43:29qui vont pas si mal, enfin les indices européens
43:31sont au sommet
43:33mais on sait qu'en relatif
43:35l'écart est quand même plutôt grandissant
43:37est-ce qu'il y a quand même des logiques de rattrapage
43:39de retour à la moyenne qui peuvent se mettre en place
43:41dans l'environnement
43:43qu'on a essayé de décrire là
43:45au-delà du 5 novembre
43:49moi c'est pas ce que je privilégierais
43:51parce que je déteste
43:53acheter ce qui baisse et
43:55vendre ce qui monte
43:57je fais systématiquement le contraire
43:59donc voilà je peux pas dire
44:01que c'est une bonne idée
44:03ça le sera peut-être
44:05mais ça le sera pas longtemps
44:07parce que c'est le principe
44:09après
44:11il n'y a que les scénarios
44:13assez extraordinaires
44:15qui peuvent changer ça violemment
44:17sinon c'est une évolution qui va encore prendre du temps
44:19donc des marchés lents
44:21c'est quelque chose d'assez lent que vous décrivez
44:23pas beaucoup de vitesse
44:25pas beaucoup d'impulsion
44:27je pense qu'on reste dans des marchés
44:29où on a une capacité de retour à la moyenne
44:31relativement élevée
44:33donc on peut avoir des écarts de court terme
44:35sur 2 à 4 semaines
44:37pour moi ça reste du court terme
44:39mais sur
44:413 mois
44:436 mois
44:45je pense que ça va pas se décaler
44:47dans le bon sens dans l'ensemble
44:49c'est à dire que les actions vont plutôt cesser de monter
44:51aux Etats-Unis en tout cas
44:53mais c'est pas pour ça qu'elles vont se mettre tout de suite
44:55à dévaler
44:57il faut plus de temps
44:59pour que les actions américaines baissent franchement
45:01et est-ce que si les actions américaines
45:03cessent de monter, est-ce que l'Europe
45:05se met à monter
45:07au début de l'année tout le monde a dit
45:09il faut acheter le Russell 2000, moi j'attends toujours de le voir monter
45:11plus que le reste
45:13il sous-performe moins
45:15déjà
45:17c'est toujours pas le
45:19meilleur plan
45:21Julien Pierre sur une gestion
45:23diversifiée, comment on gère
45:25une situation déjà
45:27le 5 novembre dans une semaine et comment on essaye
45:29de voir un peu au-delà quand même
45:31nous dans ce contexte on aime bien le crédit
45:33parce qu'on a du portage
45:35effectivement c'est pas forcément très excitant
45:37mais voilà
45:39on est protégé aussi
45:41si la conjoncture se dégrade
45:43finalement plus que ce que
45:45on a pu voir sur les derniers mois
45:47il y aura un peu
45:49un effet baisse de taux
45:51sur les actions
45:53c'est quand même une vraie question
45:55Valérie parlait de bulles
45:57sur le marché américain
45:59on est à 22 fois les résultats prospectifs
46:01sur des hypothèses de croissance de 15%
46:03pour l'année prochaine, cette année on devrait
46:05faire autour de 8 avec une croissance économique
46:07à 3%
46:09donc les 15% il va falloir aller les chercher
46:11avec des marges qui sont déjà au plus haut
46:13et voilà
46:15on va voir ce que disent les entreprises
46:17sur les
46:19prochaines semaines
46:21mais il y a quand même
46:23déjà beaucoup de choses positives
46:25dans les cours du marché américain
46:27un peu de prudence
46:29on verra
46:31alors c'est bien parce que là on a tout
46:33cette semaine, on a de la macro
46:35les estimations de croissance, on va avoir les résultats
46:37de Google ce soir et puis ça continue
46:39tout le reste de la semaine et dans une semaine
46:41l'incertitude politique
46:43levée ou non aux Etats-Unis
46:45merci à vous trois d'avoir été des invités de Planète Marché
46:47ce soir, Julien Piernouan
46:49Lazard Frères Gestion, Florent Vabon
46:51et Coffee et Valérie Gastaldi
46:53des Baïdès étaient nos invités
47:05Les derniers quart d'heure de Smart Bourse
47:07chaque soir c'est le quart d'heure thématique et c'est d'ailleurs un focus
47:09thématique ce soir dans ce dernier
47:11quart d'heure qui va nous amener à parler
47:13de robotique et d'intelligence artificielle
47:15avec Rony Michaly, le président de Galilée
47:17Asset Management qui nous accompagne régulièrement
47:19pour décrypter justement cet investissement
47:21thématique, c'est votre spécialité
47:23chez Galilée Rony, bonsoir
47:25merci d'être avec nous
47:27pour parler, alors robotique et IA
47:29qui est une thématique, vous analysez 25
47:31grandes thématiques de fond avec
47:33vos modèles de recherche et vos outils
47:35d'analyse propriétaire
47:37robotique et IA
47:39fait partie de ce qu'on appelle
47:41les thématiques bicéphales, c'est ça Rony ?
47:43Absolument, c'est robotique et IA
47:45parce qu'en fait on est à l'aube
47:47d'une révolution technologique majeure
47:49en fait où les robots
47:51sont sortis finalement des chaînes de
47:53production traditionnelle mais surtout
47:55grâce à l'IA en fait
47:57ils ne sont pas forcément programmés
47:59pour les tâches qu'ils doivent réaliser
48:01ils collectent les données eux-mêmes
48:03ils les traitent parfois eux-mêmes
48:05et ils apprennent
48:07on parle souvent de machine learning
48:09qui est l'une des dimensions de l'IA
48:11et en fait ça va faire que les robots
48:13et l'IA sont liés
48:15de manière intrinsèque
48:17d'ailleurs beaucoup de providers d'ETF
48:19ou de sociétés de gestion les mettent
48:21ensemble pour les traiter dans des fonds
48:23et des ETF de manière conjointe.
48:25Alors c'est une thématique, on en a parlé
48:27avec vous déjà mais ça fait un moment
48:29qu'on n'a pas refait le point sur cette thématique
48:31et on le verra d'ailleurs
48:332023 n'a pas été forcément
48:35une super année sur le plan boursier
48:37pour le thème et les paniers
48:39associés à la robotique
48:41et l'IA
48:43redites nous un mot quand même des fondamentaux
48:45de cette thématique et ce qui en fait d'ailleurs
48:47une méga tendance de fond
48:49alors on nous bassine avec l'IA
48:51depuis bientôt deux ans maintenant
48:53donc tout le monde a l'impression qu'effectivement ça change le monde
48:55mais il faut rappeler peut-être un peu
48:57les fondamentaux derrière cette thématique
48:59Exactement, alors nous
49:01évidemment pour la classer en tant que thématique d'investissement
49:03il faut qu'elle ait des perspectives
49:05économiques, aussi du potentiel
49:07boursier si on veut la mettre dans le portefeuille
49:09elle peut ne pas en avoir et du coup on la laisse un peu à l'écart
49:11mais en fait
49:13tout cela vient du fait qu'elle est structurelle
49:15internationale et transversale
49:17comme toutes les autres thématiques qu'on regarde
49:19bien sûr. La taille du marché
49:21de l'IA elle ne fait que monter
49:23mais surtout le taux de croissance aujourd'hui c'est
49:2528,5% donc on est presque à 30%
49:27c'est la croissance qui est estimée
49:29entre 2025 et 2030
49:31donc c'est quand même énorme en termes de
49:33chiffre d'affaires
49:35Statistique peut-être que
49:37on n'est pas tout le temps
49:39amené à commenter, c'est le nombre
49:41d'articles de recherche
49:43dans les revues scientifiques qui
49:45explosent de manière vraiment exponentielle
49:47on est quasiment sur une courbe exponentielle
49:49donc ça veut dire effectivement que
49:51toute la recherche scientifique, le public
49:53le privé se met
49:55à la recherche pour l'IA et ça c'est
49:57vraiment quelque chose qui catalyse énormément
49:59les perspectives économiques de cette thématique
50:01mais surtout en fait l'IA générative
50:03elle permet
50:05finalement maintenant aux robots
50:07d'interagir avec
50:09leur environnement et ça
50:11c'est quelque chose qui est vraiment structurel
50:13Pour l'international
50:15c'est une problématique bien sûr
50:17internationale, la Fédération Internationale
50:19de la Robotique nous dit que
50:21maintenant on croit sur
50:23ces nouvelles installations de robots
50:25plus à 5% par an mais à 7%
50:27par an donc ça commence à prendre
50:29une pente qui est encore plus ascendante
50:31la Chine et le Japon sont énormément
50:33en tête dans l'installation des nouveaux robots
50:35et sur l'IA pour le coup
50:37les leaders de l'IA
50:39aujourd'hui c'est qui ? C'est les US
50:41la Chine, Singapour
50:43le Royaume-Uni et
50:45la France qui a fait
50:47une remontée spectaculaire
50:49avec un solide écosystème
50:51d'IA générative qui s'est installé
50:53en France. Donc ça c'est pour la dimension
50:55internationale et transversale
50:57alors je pense que c'est la thématique la plus transversale
50:59dans le sens multisectoriel
51:01qu'on a dans tout le codex des thématiques
51:03ça diffuse partout
51:05l'industrie évidemment
51:07la santé avec la chirurgie assistée
51:09par robot par exemple
51:11les transports, le véhicule autonome, la gestion
51:13du trafic, la construction
51:15avec l'impression 3D par exemple
51:17la logistique
51:19avec les robots de tri
51:21il y a énormément
51:23il y a 11 secteurs
51:25qui sont
51:27concernés donc vraiment une thématique
51:29super transversale
51:31Bon
51:33dans ce contexte effectivement
51:35il faut qu'on regarde un peu la performance
51:37je vais dire boursière de cette thématique
51:39est-ce que ça nous apprend
51:41est-ce que ça nous enseigne
51:43je disais alors 2023 n'a pas été
51:45une année aussi régulière
51:47peut-être que ce qu'on pouvait imaginer pour la thématique
51:49IA et robotique
51:51alors 2023 était bonne Grégoire
51:532024 on est
51:552024 oui bien sûr
51:57j'ai un an de retard
51:59donc on peut voir sur le graphique
52:01depuis janvier 2020
52:03donc on a lancé nos indicateurs qui suivent
52:05les performances boursières des thématiques
52:07et on a des performances
52:09depuis janvier 2020
52:11alors les deux années où il fallait
52:13avoir la thématique c'est 2020
52:15plus 52% et 2023
52:17donc l'année dernière plus 51%
52:19on voit un énorme
52:21rallye
52:23en 2020 et en 2023
52:25l'année effectivement la moins bonne
52:27c'est 2022 moins 34%
52:29c'est l'année de la hausse des taux
52:31du fait de l'inflation, guerre en Ukraine
52:33etc etc
52:35en 2022 on voit justement sur le graphique
52:37qu'il y a une belle descente
52:39qui est presque
52:41en ligne droite on va dire
52:43c'est vraiment toute l'année qui a été impactée
52:45et on a 2021
52:47bonne performance plus 23%
52:49et puis here to date on est à plus
52:5113,1%
52:53on est en dessous du MSCI World
52:55qui fait quoi ? plus 15 ?
52:57c'est ça ouais
52:59ça fait pas l'indice
53:01on est milieu de tableau
53:03il n'y a pas beaucoup de thématiques qui surperforment le MSCI
53:05sur les 25 qu'on regarde
53:07il doit y en avoir 10
53:09mais quand même on est milieu de tableau
53:11on est moyen
53:13ça s'explique aussi
53:15par le fait que le PI
53:17reste élevé autour de 30
53:19alors que le MSCI est à 23
53:21il n'y a pas forcément une augmentation
53:23du PI récente
53:25ça se stabilise autour de 30
53:27on a connu
53:29plus cher
53:31corrélation au MSCI growth 0,96
53:33corrélation au MSCI value 0,70
53:35donc on est beaucoup plus gross que value
53:37évidemment thématique
53:39qui peut bénéficier de la baisse des taux
53:41si elle reste constante, s'il n'y a pas de mauvaise surprise
53:43sur la baisse des taux
53:45on en discutait avant
53:47on verra après le 5 novembre
53:49la volatilité de 24%
53:51sur l'année dernière que sur un an
53:53c'est parmi les plus volatiles qu'on regarde
53:55sur la croissance des BPA
53:57plus 20% quasiment
53:59sur les 3 prochaines années
54:01oui c'est intéressant
54:03thématique parmi les plus volatiles
54:05mais thématique qui regroupe
54:07parmi les plus gros poids lourds du monde
54:09que ce soit Nvidia ou Microsoft
54:11ou même ASML en Europe
54:13ce n'est pas des petites entreprises
54:15ce qui est bien dans cette thématique
54:17la diversité de valeurs
54:19comme c'est une thématique très transversale
54:21on va retrouver de la robotique chirurgicale
54:23on va retrouver
54:25des fabricants de semi-conducteurs
54:27on va retrouver plein de
54:29différentes boîtes qui viennent de différents secteurs
54:31ça effectivement
54:33on retrouve sur notre nouvelle plateforme
54:35Galilée Trends
54:37qui va effectivement thématique par thématique
54:39donner les performances
54:41donner les valeurs qu'on retrouve
54:43c'est la fiche complète par thématique
54:45c'est exactement ce qu'on fait
54:47ici et sur un site internet
54:49outil d'analyse et de recherche
54:51ultra précieux
54:53dont vous nous permettez de profiter
54:55force et faiblesse de la thématique
54:57en quelques mots, il nous reste 3 minutes
54:59qu'on parle aussi du gisement
55:01de fonds et de comment on peut investir dans cette thématique
55:03force et faiblesse, qu'est-ce qui vous parait
55:05important à signaler de ce point de vue là ?
55:07force, on va aller droit au but
55:09la grande force de cette thématique
55:11c'est qu'elle permet de répondre
55:13parfaitement aux tendances
55:15de fonds du monde actuel
55:17je vous donne un exemple concret
55:19Grégoire, la transition énergétique
55:21l'automatisation des process industriels
55:23ça va faire que ça va
55:25améliorer l'efficience énergétique
55:27l'analyse des données, l'optimisation
55:29des matières premières va être
55:31permise et donc effectivement
55:33ça nous permet de travailler
55:35pour une plus grande efficience énergétique
55:37deuxième exemple, le vieillissement de la population
55:39la population est de moins en moins productive
55:41puisque de plus en plus vieillissante
55:43les gains de productivité sont compensés
55:45par la robotique, par l'IA
55:47mais aussi les robots qui viennent en aide
55:49aux personnes dépendantes
55:51et ça j'en ai plein des exemples dans différents secteurs
55:53donc ça pour les points forts
55:55pour les points faibles
55:57le potentiel impact sur l'emploi
55:59alors évidemment
56:01c'est uniquement bien sûr
56:03s'il y a des conséquences sur le cours de bourse
56:05que ça nous intéresse, en tout cas dans l'analyse thématique
56:07mais évidemment les conflits sociaux
56:09peuvent en avoir
56:11alors apprendre avec des pincettes
56:13puisque le forum économique mondial
56:15prédit que l'IA pourrait créer
56:1712 millions d'emplois de plus
56:19que ceux qui suppriment
56:21donc vraiment apprendre avec des pincettes
56:23évidemment la collecte de données personnelles
56:25l'IA se fournit en données
56:27c'est comme ça que les machines apprennent
56:29et donc elles absorbent énormément de données
56:31et la réglementation, on a eu l'IA Act
56:33récemment, qui classe
56:35l'IA en fonction de leurs risques
56:37c'est le début de la réglementation sur l'IA
56:39Oui, oui, oui, là, Elon Musk
56:41un forum économique en Arabie Saoudite
56:43vient de lâcher cette petite phrase
56:45et cette probabilité, il dit
56:47il n'y aura pas de problème avec l'IA
56:49il y a 10-20% de chances pour que ça parte en vrille
56:51avec des IAs qui prendraient le contrôle
56:53enfin voilà, qui dériveraient totalement
56:55en dehors du cadre fixé par les humains
56:5710-20%, c'est pas neutre
56:59non plus, effectivement
57:01ça rejoint cette question-là
57:03comment on investit sur cette thématique ?
57:05quels sont les précieux que vous faites
57:07pour vos clients, mais pour nous aussi
57:09Regardez un peu dans le gisement
57:11dans l'univers de fond
57:13pour cette thématique
57:15quels sont ceux qui vous paraissent
57:17les plus pertinents ?
57:19Tout à fait, on a créé
57:21un certificat tracker
57:23qui traque cette thématique, c'est nouveau
57:25avec Galilée Trends, on a aussi lancé une gamme
57:27d'AMC, on appelle ça des AMC
57:29Actively Managed Certificates
57:31Donc sur les 25 thématiques, on va avoir
57:33un produit certificat
57:35Galilée ? Tout à fait
57:37les indices qu'on commente
57:39dans toutes les émissions, finalement
57:41sont aujourd'hui traqués
57:43pour certains, on n'a pas encore créé tous les trackers
57:45pour certains, sont traqués par des certificats tracker
57:47Très clair ! Et donc vous avez
57:49les 50 valeurs les plus représentatives de la thématique
57:51on est allé chercher dans tous les fonds
57:53et les ETF de la place, celles qui étaient
57:55les plus représentatives, c'est-à-dire celles qui reviennent le plus
57:57pour avoir une exposition la plus pure
57:59à la thématique
58:01qui s'appelle AI & Robotics
58:03et il est réservé aux professionnels
58:05ou aux particuliers qui ont un mandat
58:07de gestion chez un professionnel
58:09Sinon, chez les concurrents
58:11on a
58:13GlobalX en tracker aussi
58:15Robotics & AI
58:17dans lequel on a 46
58:19pure players de la thématique
58:21évidemment, bien sûr, tout comme notre AMC
58:23on est sur une exposition US
58:25qui est plus importante que ce qu'on connait
58:27en général sur les fonds
58:29avec des valeurs
58:31US principalement
58:33et puis
58:35en fonds, on a Candrium
58:37Robotics & Innovative Technology
58:39ce qui est intéressant dans celui-là
58:41c'est qu'il représente bien la thématique
58:43notamment via les innovations
58:45dans la robotique, par exemple l'automatisation
58:47la réalité virtuelle, etc
58:49donc ça c'est intéressant dans ce fonds-là
58:51avec un gérant physique qu'il en faut pour tous les goûts
58:53Merci beaucoup Rony
58:55Merci de nous apporter votre expertise
58:57dans la recherche de Galilée Asset Management
58:59sur ces grandes thématiques d'investissement
59:01nous parlions aujourd'hui de robotique et d'intelligence
59:03artificielle avec vous, Rony Michel
59:05le président de Galilée Asset Management
59:07invité de ce quart d'heure thématique de Smartboard ce soir

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