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Retrouvez les incontournables de la cryptomonnaie avec Philippe David, Alexandre Stachtchenko et Thomas Binet, en partenariat avec Paymium.

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##LES_INCONTOURNABLES_DE_LA_CRYPTOMONNAIE-2024-10-23##
Transcription
00:00Paymium, le premier partenaire français pour investir dans les cryptos en toute sécurité, présente
00:06Sud Radio, les incontournables de la cryptomonnaie, Thomas Binet, Philippe David
00:13Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Oser investir, les incontournables de la cryptomonnaie.
00:18Je suis accompagné de Thomas Binet et d'Alexandre Stachtienko, directeur de la stratégie chez Paymium.
00:23Aujourd'hui, nous allons parler de l'omniprésence du système bancaire.
00:27Bonjour Philippe et bonjour Alexandre.
00:29En effet, ces dernières semaines, nous avons beaucoup parlé du système monétaire,
00:32mais il y a un acteur dont nous avons peu parlé, ce sont les banques Alexandre.
00:36En effet Thomas, le système bancaire a largement évolué depuis 50 ans,
00:40notamment avec l'émergence de l'informatique et le passage à un système de monnaie dette.
00:45Alors comment est-ce que ce système monétaire peut participer à rendre l'industrie bancaire incontournable ?
00:51Depuis l'émergence de l'informatique moderne et surtout d'Internet,
00:54le monde dispose d'un moyen de communication instantané, mondial, accessible,
00:59qui accélère drastiquement la vitesse des échanges de données,
01:02une sorte d'imprimerie 2.0 et comme l'imprimerie, Internet est une machine à copier.
01:07Alors qu'est-ce que vous voulez dire par là Alexandre ?
01:08Sur Internet, on peut pourtant s'envoyer des mails, des documents, des photos ?
01:12C'est en réalité un abus de langage.
01:13Prenons l'exemple d'une carte postale.
01:15Une fois envoyée, évidemment vous ne l'avez plus.
01:18C'est la poste qui la prend en charge, la chemine jusqu'au destinataire,
01:21qui reçoit l'exemplaire original.
01:23Sur Internet en revanche, si vous envoyez un email, vous ne perdez pas l'accès à cet email.
01:28Ce n'est donc pas un transfert ou un envoi en réalité, c'est bien une copie.
01:31Quel est le problème ?
01:33Le problème, c'est qu'on n'est plus en mesure de distinguer l'original de la copie.
01:37Dans le cas d'un email, ce n'est pas très grave,
01:39on peut largement s'en accommoder pour pouvoir échanger avec le monde entier de façon instantanée.
01:43Pour de l'argent en revanche, c'est plus problématique.
01:46Imaginez si chaque fois que vous dépensiez 10 euros,
01:48vous aviez la capacité de créer une copie du billet et de le garder pour vous.
01:52Vous entendez Alexandre, cela voudrait dire que l'on deviendrait tous riches donc ?
01:55C'est plutôt l'inverse, nous serions tous pauvres,
01:57car l'argent étant ainsi disponible en quantité infinie, il n'aurait absolument aucune valeur.
02:02C'est le problème de ce qu'on appelle la double dépense.
02:05Dans le monde informatique, on ne sait pas garantir qu'un euro dépensé ne l'a été qu'une seule fois.
02:09Alors pour pallier ce problème, la solution, c'est d'introduire un tiers de confiance
02:13dont le rôle sera de garantir que ces euros ne sont effectivement pas duplicables.
02:17Et ces tiers, ce sont les banques.
02:19Pourtant les banques, Alexandre, n'ont pas été inventées au XXe siècle ?
02:22Non, mais leur omniprésence dans l'économie est très récente,
02:25car aujourd'hui, si vous souhaitez participer à la mondialisation numérique,
02:29vous n'avez pas d'autre choix que d'avoir un compte bancaire.
02:32En France, dans les années 60, il y avait environ 6 millions de comptes bancaires
02:36pour près de 50 millions d'habitants.
02:37Avoir un compte bancaire, c'était en fait relativement exceptionnel,
02:40réservé aux riches ou à ceux qui interagissaient avec l'étranger.
02:44Aujourd'hui, le taux de bancarisation en France est de 99%.
02:47Il est même légalement obligatoire d'avoir un compte bancaire
02:50pour toucher un salaire au-delà du SMIC.
02:52Les banques sont donc devenues incontournables, indispensables.
02:55Est-ce que cela ne leur donne pas une influence considérable
02:58sur la vie économique et politique ?
03:00Évidemment, et le pouvoir se concentre de plus en plus
03:02dans un nombre réduit d'établissements.
03:04Aux Etats-Unis, le poids des 5 plus grandes banques dans l'industrie bancaire
03:08a plus que doublé en 2050, dépassant aujourd'hui les 50%
03:11du total des actifs bancaires du pays.
03:13En France, ce ratio approche déjà des 90%,
03:17traduisant de facto un oligopole.
03:19Et surtout, cela marque l'émergence d'un nouveau type d'acteurs,
03:22ce qu'on appelle les « too big to fail »,
03:24trop gros pour faire faillite.
03:25Concrètement, le secteur bancaire a pris tellement de poids
03:28dans l'économie qu'il est devenu impossible
03:30pour la puissance publique de les laisser responsables
03:32de leurs éventuelles mauvaises décisions.
03:34Car si l'une d'entre elles venait à faire faillite,
03:36c'est toute l'économie mondiale qui s'effondrerait.
03:38On l'a vu effectivement, Alexandre, à l'heure de la crise de 2008,
03:40il a suffi que le gouvernement laisse tomber une banque
03:43pour que se déclenche la plus grande crise financière depuis 1929.
03:46Alors comment faire pour se sortir de cette situation
03:49où des acteurs privés peuvent prendre en otage l'économie mondiale ?
03:52Pour ce faire, il faudrait résoudre le problème informatique initial,
03:56celui de la double dépense.
03:57Une fois libérés de ce problème,
03:59chacun pourrait redevenir un individu responsable de ses propres finances
04:03et gérer son propre portefeuille numérique,
04:05comme on gère d'ailleurs son propre portefeuille en cuir dans sa poche,
04:08sans passer par une banque.
04:09Et cela dégonflerait le risque systémique
04:11que le système bancaire fait peser sur le monde.
04:13Bonne nouvelle, ce problème a été résolu en 2008
04:16et la solution s'appelle Bitcoin.
04:17Merci beaucoup, Alexandre, pour ces explications.
04:19On vous retrouve mercredi prochain
04:21pour un autre numéro d'Ausinvestir, les incontournables de la crypto-monnaie.
04:25Et on vous retrouve également, Thomas, tous les dimanches matin,
04:27dès 9h30 sur Sud Radio.

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