• il y a 21 heures
Avec Brice Lalonde, ministre de l'Environnement entre 1988 et 1992 & Rémy Ozcan, président de la Fédération Française des Professionnels de la Blockchain

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##LA_PLANETE_DEMAIN-2024-10-20##

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00:00Picotis solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable et Akena, la reine des vérandas et des pergolas, vous présente Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
00:12Bonjour à toutes et à tous, vous êtes sur Sud Radio dans la planète demain, l'émission qui traite avec optimisme des nouvelles technologies au service de l'écologie positive, tout un programme.
00:23Dans la seconde partie de notre émission, nous aurons l'honneur et la joie d'accueillir Brice Lalonde, ancien ministre de l'environnement et actuel président d'Equilibre des énergies,
00:32qui nous apportera d'ailleurs sa vision sur la transition énergétique en France et en Europe. Mais pour l'heure, nous allons évoquer une technologie dont on entend parler,
00:43mais que l'on ne connaît pas bien. Et oui, il s'agit de la blockchain. Et pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir Rémi André-Oscane,
00:51président de la Fédération française des professionnels de la blockchain. Bonjour, Rémi André. – Bonjour.
00:57– Vous avez donc créé cette fédération unique qui, aujourd'hui, est le premier réseau d'affaires en France pour les professionnels de la blockchain.
01:06Mais pour que nos auditeurs et auditrices comprennent bien ce qu'est la blockchain, pouvez-vous nous l'expliquer de façon très simple ?
01:13– Oui, bien sûr. Naturellement, il s'agit d'une technologie de stockage et de transmission d'informations et ou de données qui repose sur une confirmation d'informations,
01:22une validation de ces informations de façon totalement décentralisée. Il s'agit de répliquer une information de façon massive et de façon extrêmement rapide
01:29pour veiller à garantir l'intégrité de cette information en utilisant un certain nombre de technologies qui préexistaient.
01:35Et puisque c'est la magie de la technologie blockchain, c'est qu'elle a mis en musique, mis en harmonie plusieurs technologies qui préexistaient,
01:41à l'occurrence la cryptographie, le système de tokenisation, le réseau pair-à-pair qu'on connaît très bien avec Internet, mais également la signature électronique.
01:50Donc finalement, ce n'est pas une si nouvelle technologie que cela. – Alors, c'est une fédération française des professionnels de la blockchain.
01:57Est-ce qu'elle porte, cette fédération, une vision uniquement en France ou va-t-elle au-delà des frontières françaises ?
02:03– Alors effectivement, aujourd'hui, c'est une technologie qui est utilisée dans quasiment l'intégralité des pays du monde.
02:08Il a fallu construire une industrie française de la blockchain, donc à ce titre, créer cette fédération professionnelle puisqu'elle est destinée à l'ensemble des entreprises,
02:15qu'elle soit grande, petite ou moyenne, puisqu'elle leur permet de pouvoir se structurer, de se professionnaliser,
02:20mais aussi de pouvoir partager une vision commune de ce que va représenter la technologie blockchain dans différents secteurs d'activités économiques clés de notre société.
02:28Donc forcément, aujourd'hui, lorsqu'on pense nationale, on pense aussi à l'échelle supranationale avec la dimension européenne.
02:34Voilà pourquoi nous participons à de nombreux groupes de réflexion et faisons des propositions d'évolution du cadre réglementaire, de financement,
02:41mais aussi des politiques publiques pour utiliser la technologie blockchain comme étant véritablement un levier d'accélération en fonction des secteurs d'activité qui sont concernés.
02:50Puisque c'est une technologie qui s'appuie aujourd'hui dans une vingtaine de secteurs d'activité.
02:53Effectivement, quand on pense blockchain, on pense à son premier cas d'usage historique qu'est Bitcoin.
02:57Mais aujourd'hui, c'est une technologie qui va bien au-delà.
02:59Alors, dans la vie de tous les jours, nous sommes tous confrontés à des systèmes commerciaux, industriels, bancaires ou autres utilisant cette fameuse technologie blockchain, n'est-ce pas ?
03:08Tout à fait. Oui, tout à fait.
03:09C'est une technologie, effectivement, qui a démontré un appétit dans certains domaines, historiquement, notamment le domaine financier,
03:15puisque son premier cas d'usage visait à pouvoir permettre de transférer d'un point A à un point B,
03:20quelle que soit votre localisation géographique, en quelques minutes, un actif financier ou non financier.
03:25C'est la promesse qui a été tenue par la première génération de protocoles blockchain.
03:30Les deuxième et troisième générations sont venues permettre d'utiliser cette technologie dans plein de secteurs d'activité extrêmement différents.
03:37Des secteurs d'activité qui ont besoin de quoi ?
03:39De créer de la confiance sur la garantie de l'intégrité d'une information, la capacité à pouvoir tracer un flux d'informations ou un flux financier,
03:48la possibilité de pouvoir créer une économie beaucoup plus inclusive avec l'apparition de nouveaux business models moins pyramidales,
03:56mais qui vont partager de façon, on va dire, un peu plus équitable la valeur qui est créée liée à l'usage de cette technologie.
04:01Et effectivement, l'environnement n'est pas un secteur qui est épargné par l'usage de la technologie blockchain.
04:06Je pense qu'on va en parler un peu aujourd'hui.
04:08Est-ce que vous pouvez nous donner un exemple concret qui touche chacun d'entre nous par exemple ?
04:13De l'usage de la technologie blockchain dans le domaine de l'environnement ?
04:16Par exemple.
04:16Alors, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'effectivement aujourd'hui, on est face à des politiques publiques et à des façons de pouvoir réaliser des actions en faveur de la préservation du climat.
04:26Le protocole de Kyoto en est la meilleure expression.
04:29Le droit de polluer.
04:30J'achète la possibilité de pouvoir émettre une quantité de CO2 chaque année.
04:34Alors, on voit toutes les limites de ces politiques publiques associées à des politiques publiques répressives.
04:39Aujourd'hui, si j'agis en faveur de l'environnement, ça finalement, ça repose sur quoi ?
04:42Une conscience écologique.
04:43J'ai véritablement le souhait, en tant qu'acteur économique ou particulier, de faire une action qui est vertueuse pour l'environnement.
04:50Si je ne le fais pas, je suis sanctionné.
04:51Donc, on est vraiment sur des politiques répressives.
04:53Est-ce qu'on peut passer sur des politiques incitatives ?
04:55Je le crois sincèrement.
04:57C'est la possibilité notamment de pouvoir garantir, dans un contexte qui est le nôtre géopolitique, la provenance de notre énergie.
05:03Comment pouvons-nous garantir la provenance de cette énergie ?
05:05Aujourd'hui, on s'en tient à la confiance qu'on porte aux intermédiaires, aux tiers de confiance.
05:09On ne donne pas la possibilité, que ce soit aux particuliers, aux entreprises et au gouvernement,
05:14de pouvoir vérifier par eux-mêmes la provenance de cette énergie.
05:18C'est le pari de The Energy Origin, qui est une filiale spécialisée d'ENGIE,
05:23qui aujourd'hui propose la possibilité de tracer notamment la provenance du gaz.
05:27C'est le pari de Suez, qui aujourd'hui a souhaité nous proposer la possibilité de changer la vision que nous avons du déchet,
05:36qui est une valeur économique négative, en la transformant en une valeur économique positive.
05:40C'est-à-dire, comment est-ce qu'on peut monétiser nos déchets et finalement nous inscrire dans une incitation
05:45beaucoup plus importante à préserver l'environnement.
05:48Quels sont les acteurs qui animent votre fédération aujourd'hui ?
05:51C'est une fédération professionnelle qui travaille avec d'autres organismes professionnels,
05:55à l'image de l'Institut National de l'Économie Circulaire,
05:58avec qui nous travaillons justement sur la possibilité d'utiliser la blockchain
06:00comme étant un levier d'accélération vers une économie beaucoup plus circulaire.
06:05Nous travaillons avec d'autres fédérations professionnelles par secteur d'activité.
06:09La FPP aujourd'hui, c'est plus d'une centaine d'entreprises, de grandes entreprises,
06:13à l'image d'EDF, à l'image de Suez, à l'image d'ENGIE,
06:16et encore un très grand nombre de petites et moyennes entreprises,
06:21qui viennent finalement nous nourrir de leur expertise métier sectorielle
06:25et qui nous permettent de pouvoir identifier des partenariats stratégiques,
06:29à l'image de celui qu'on a fait avec la Fédération Nationale des Tiers de Confiance.
06:32Puisque comme vous êtes tiers de confiance, quand on vous parle blockchain,
06:34on vous dit que la blockchain est censée venir vous remplacer,
06:36elle est censée vous faire disparaître.
06:38Eh bien, il n'en est rien, ce sont des magnifiques opportunités qui s'ouvrent aux tiers de confiance.
06:42Voilà une bonne nouvelle, ça va rassurer certaines personnes.
06:45Je vous rassure.
06:46Je suppose que vous avez de nombreuses missions au sein de cette fédération,
06:50mais sont-elles créatrices de valeurs et d'emplois sur le territoire français notamment ?
06:56C'est une question qui est extrêmement intéressante.
06:58À chaque fois qu'il y a des nouvelles technologies qui apparaissent,
06:59finalement on se dit, est-ce qu'elles vont plus détruire de l'emploi que créer de l'emploi ?
07:03Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que c'est une étude de la Commission Européenne,
07:06donc le CHASE, qui est un consortium européen d'acteurs
07:09qui ont travaillé sur le marché du travail associé à la technologie blockchain.
07:12Eh bien, c'est la création de plus de 26 000 emplois en France au cours de ces trois dernières années.
07:17Il faut s'entendre à la création de plus de 50 000 emplois au cours des cinq prochaines années.
07:21Donc, c'est aujourd'hui une véritable technologie qui va contribuer aussi à la création de richesses dans notre pays.
07:27Et il faut aussi comprendre qu'il s'agit de plus de 10 000 entreprises aujourd'hui qui sont représentées,
07:32qui utilisent cette technologie au quotidien, que ce soit des grands acteurs du SBF 120
07:37ou des petites et des moyennes entreprises.
07:38Et notre responsabilité, elle va pouvoir créer ce tissu économique,
07:41favoriser la création de relations d'affaires, de relations économiques
07:45entre les petites et les moyennes entreprises, entre les centres de recherche,
07:49entre les universités, les organismes de formation,
07:51et bien sûr, continuer à avoir un dialogue en permanence avec le législateur, l'exécutif,
07:57mais aussi les autorités de supervision sectorielle qui, bien souvent, peuvent avoir une influence.
08:00Alors, je comprends qu'il y a une parfaite harmonie avec les acteurs de votre filière,
08:05mais la collaboration entre les acteurs publics et privés français, est-ce que c'est possible encore ?
08:10Alors, c'est tout à fait possible. Je crois beaucoup à l'intelligence collective.
08:14Nous avons la possibilité, dès lors que nous partageons des intérêts communs,
08:18mais surtout que nous devons résoudre des problématiques communes.
08:21Nous devons effectivement être en mesure de pouvoir travailler ensemble,
08:23et il y a effectivement différents vecteurs qui vont accélérer l'usage de la technologie blockchain,
08:28mais elle ne doit s'inscrire que lorsqu'elle répond à des problématiques concrètes,
08:32et pas uniquement prospectives.
08:34Alors, en quoi la technologie blockchain dont vous parlez peut-elle accélérer la transition écologique ?
08:40Alors, nous pensons, avec l'INEC, qu'il y a plusieurs possibilités d'utiliser la technologie blockchain.
08:45Alors, l'INEC, c'est l'Institut National d'Économie Circulaire.
08:48Excusez-moi, effectivement, qui est l'institut de référence en matière d'économie circulaire.
08:52Eh bien, nous avons identifié la possibilité d'utiliser la technologie blockchain
08:56comme étant ce qu'on appelle un game changer,
08:58qui va favoriser le changement de paradigme de l'environnement.
09:01Alors, aujourd'hui, je vous le disais tout à l'heure, qu'avons-nous comme, finalement, vision du déchet ?
09:06Eh bien, nous avons le déchet comme ayant une valeur économique négative,
09:09c'est-à-dire que vous allez devoir payer pour sa collecte et son retraitement.
09:14Et si je vous disais qu'il était possible, d'ores et déjà, de changer cette valeur économique,
09:19et on lui attribue une valeur économique positive,
09:21ça tombe bien, nous sommes dans une émission où le positivisme prédomine, n'est-ce pas ?
09:26Donc, est-ce qu'on n'a pas la possibilité de vous dire,
09:28très bien, à chaque fois que vous allez pouvoir apporter ces déchets
09:30qui vont constituer une véritable matière première,
09:33que ce soit des déchets organiques qui vont, grâce au processus de méthanisation,
09:36créer du biogaz, que ce soit les déchets plastiques,
09:39où aujourd'hui, on arrive à recycler près de 80% d'entre eux,
09:42soit en faisant une matière première nouvelle, soit en les réutilisant.
09:45Eh bien, il y a une possibilité de changer, finalement, cette visibilité,
09:49tout simplement en monétisant ces matières premières.
09:53C'est la proposition qui a été faite, d'ailleurs, à la mairie de Dijon,
09:56qui vise à pouvoir dire, si vous êtes un particulier et que vous faites l'effort,
10:00non pas d'uniquement trier, mais d'apporter vos déchets dans certains points de collecte,
10:04eh bien, vous allez faciliter ce retraitement et ce collecte des déchets
10:07qui vont ensuite pouvoir être mieux monétisés et réduire, le cas échéant, peut-être, la TEM.
10:13Tout le monde est amené à payer, ce mois-ci, jusqu'à la fin du mois d'octobre,
10:16ces fameuses redevances de collecte des ordures métagères.
10:19Donc ça, c'est un premier cas d'usage.
10:20Un deuxième, ça consiste à pouvoir attribuer une identité unique à un déchet.
10:25Vous allez pouvoir, en lui attribuant une identité unique,
10:27d'ailleurs, ça s'inscrit parfaitement dans le contexte du passeport digital,
10:32permettre à tout un chacun de pouvoir connaître la provenance de ce déchet,
10:36de savoir quelle a été, finalement, sa vie et comment est-ce qu'il sera réutilisé dans un deuxième temps.
10:41Un autre sujet, les crypto-monnaies qui se développent à vitesse grand V.
10:44On connaît, bien sûr, le bitcoin, on parle de l'euro numérique.
10:49Même le président Trump vient d'annoncer la création de sa propre crypto-monnaie.
10:53Et la technologie blockchain, là-dedans ?
10:56Eh bien, la technologie blockchain constitue le support technologique
11:00qui vous permet d'échanger des actifs numériques.
11:03Effectivement, ces actifs numériques, aujourd'hui, font la une des journées.
11:06Pourquoi ? Parce que ça constitue, ça va devenir un actif stratégique.
11:09La façon dont nous avons d'échanger de la valeur va fondamentalement changer
11:14avec l'arrivée de cette technologie.
11:15Et la première puissance mondiale l'a parfaitement compris.
11:18Nous nous retrouvons dans un court instant avec Thibaut, le French Trotter de Sud Radio.
11:22Et où pensez-vous qu'il est allé ?
11:24Eh bien, la réponse dans une poignée de secondes.
11:26Picotis solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable.
11:30Et Akena, la reine des verandas et des pergolas, vous présente...
11:34Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
11:39Nous voici de retour dans la planète demain sur Sud Radio,
11:42en compagnie de Thibaut, notre French Trotter,
11:44qui nous emmène découvrir le parc éolien de Saint-Brieux.
11:48Bonjour Thibaut.
11:49Eh oui Christophe, après ma petite balade en mer de la semaine dernière,
11:52je retrouve la terre ferme et j'aperçois Stéphane Alain-Rioux,
11:55le directeur offshore d'Iberdrola, la société qui exploite ce parc éolien.
12:00Alors, est-ce qu'on peut rappeler un petit peu l'historique de ce parc éolien,
12:03depuis 2012, date à laquelle vous avez remporté l'appel d'offre ?
12:07Alors, 2012, lauréat de cet appel d'offre pour un parc éolien de 496 MW,
12:14c'est-à-dire 62 éoliennes de 8 MW, les plus puissantes aujourd'hui installées en France.
12:1910 ans de développement parce que ça fait partie des premiers parcs.
12:22Il y avait donc beaucoup de choses à faire au niveau administratif,
12:26au niveau technique, au niveau recours judiciaire aussi.
12:29Et donc, le champ qui a été construit aujourd'hui entre 2021 et 2023,
12:35on alimente 835 000 Bretonnes et Bretons et on est ravis aujourd'hui,
12:40on est très fiers que ce parc fonctionne à plein avec les vents puissants de la baie de Saint-Brieux.
12:45Ça représente quelle part de production d'énergie pour la région Bretagne ?
12:50La région Bretagne aujourd'hui ne produit que 15% de ce qu'elle consomme.
12:55Donc, l'arrivée du parc éolien en mer de Saint-Brieux va augmenter significativement cette part.
13:01On apporte plus de 10% de production locale.
13:04C'est extrêmement important.
13:06La Bretagne est une péninsule énergétique et donc ça va changer la donne pour les habitants
13:11et aussi pour les industriels qui développent cette région.
13:14Donc, on est vraiment fiers de voir que ce parc tient ses promesses en termes de production énergétique.
13:19C'est quoi l'objectif national en production d'énergie renouvelable ?
13:23Aujourd'hui, la France a un objectif à 2035 d'avoir 18 gigawatts installés en mer.
13:29Pourquoi en mer ? Les vents sont plus puissants, sont plus réguliers.
13:33On peut aussi avoir des fermes plus importantes qu'à terre.
13:36Et donc, c'est vraiment une nouvelle filière industrielle qui se lance
13:39et c'est important que la France soit dans la course.
13:41On a de nombreux pays européens qui ont déjà depuis plus de 10 ans de nombreux parcs.
13:46C'est à nous d'accélérer et Iberdrola est très fière de participer à cette accélération
13:51pour le littoral breton.
13:53C'est quoi l'avantage de l'éolien par rapport aux autres sources d'énergie renouvelable
13:58comme le solaire par exemple ou le géothermique ?
14:01En fait, chez Iberdrola et chez d'autres développeurs, on n'oppose pas les différentes formes d'énergie
14:06parce qu'en fait, chaque type d'énergie correspond à un besoin et à une circonstance particulière.
14:12Ici en Bretagne, on a des côtes avec beaucoup d'énergie venteuse.
14:16On a aussi de l'énergie des courants de marée.
14:18Donc, on a des formes énergétiques qui sont disponibles.
14:22Et l'intérêt de l'éolien en mer en particulier, c'est son facteur de charge
14:24puisqu'on est entre 40 et 45 % de production, ce qui fait qu'on a un bon productible.
14:31Donc pour nous, c'est important.
14:32Ça permet d'avoir de l'électricité en local, de développer les compétences et l'emploi local
14:38et donc finalement, d'être plus souverain énergétiquement parlant.
14:41Il y a un potentiel à exploiter ?
14:43Et la France, en particulier l'ouest de la France, mais aussi la Méditerranée,
14:47font partie des zones qui ont un potentiel réel, qui aujourd'hui est sous-exploité.
14:52Donc, à nous de faire en sorte qu'on puisse l'exploiter au maximum
14:56et avoir de l'électricité produite à côté de chez nous.
14:59Merci Thibault pour votre courage à toute épreuve à dimanche prochain.
15:03Maintenant, nous avons l'honneur de recevoir une personnalité de l'écologie positive.
15:08Brice Lalonde est avec nous dans le studio de Sud Radio.
15:11Il a été ministre de l'environnement.
15:13Il est aujourd'hui le président du cercle de réflexion et d'influence Équilibre des énergies.
15:18Bonjour Brice.
15:18Bonjour.
15:20J'ai vu que vous aviez écouté avec attention ce que disait Rémi André-Oscane,
15:24président de la Fédération française des professionnels de la blockchain,
15:27dans la première partie de notre émission.
15:29Est-ce que vous connaissiez l'existence de la technologie blockchain ?
15:32Oui, je la connaissais.
15:34Mais cela dit, je ne la pratique pas parce que c'était compliqué quand même.
15:38Mais tout le monde voit bien qu'il y a une développement extraordinaire de la numérisation dans le monde et de l'Internet.
15:44Et qu'on voit bien que ça pose des questions de sécurité, de validité, de vérification de l'information.
15:49Et donc, je suppose que la blockchain participe à cette sécurisation, d'une manière ou d'une autre.
15:55Il y a juste des petites difficultés.
15:57C'est que toute cette numérisation, maintenant l'arrivée de l'intelligence artificielle, les datacenters, tout ça,
16:03ça consomme beaucoup d'énergie.
16:05Et donc, il va falloir que dans les années à venir, toute cette numérisation progresse et que ça consomme un peu moins d'énergie.
16:11Parce que vous savez que même l'intelligence artificielle, je crois que c'est dix fois plus d'énergie que d'envoyer un mail.
16:19C'est extraordinaire.
16:21Donc voilà, est-ce qu'on peut arrêter cette espèce de voracité énergétique ?
16:26C'était le coup de gueule de Brice Lalonde.
16:29Alors, je disais précédemment que vous présidiez Equilibre des énergies, un cercle de réflexion.
16:35Vous pouvez nous présenter cette organisation ?
16:37Oui, bien sûr, Equilibre des énergies.
16:38Donc, c'est, comme vous dites, un cercle de réflexion dont les membres sont essentiellement des entreprises.
16:43Donc, je travaille avec des entreprises parce que je considère que si on veut vraiment décarboner et faire la transition énergétique,
16:49si on n'a pas les entreprises avec nous, on n'y arrivera jamais.
16:53Et donc, ce sont des entreprises du secteur du bâtiment.
16:58Par exemple, l'immobilier, la construction, les travaux publics, les maisons où l'on habite.
17:03Comment fait-on pour qu'elles consomment mieux d'énergie, qu'on vive mieux, qu'on soit plus content dedans ?
17:08Les entreprises du transport, tous les transports, que ce soit les automobiles, les camions, les trains ou même les avions.
17:14Comment est-ce qu'on fait pour décarboner tout ça ?
17:16Et puis, les entreprises de l'énergie, les grandes entreprises, Electricité de France, Total Énergie et autres.
17:23Et tout ce petit monde-là travaille avec leurs ingénieurs.
17:26C'est toujours des ingénieurs, des ingénieurs des mines et tout ça.
17:29Et on travaille pour ensuite prendre des positions et aller voir les gouvernements, aller voir la Commission européenne,
17:36parce que maintenant, beaucoup de choses se passent en Europe, et leur dire, voilà ce qu'on vous propose,
17:39voilà ce qu'on peut faire maintenant pour aller plus vite, pour que ça marche mieux.
17:43— Alors c'est quoi pour vous l'Europe de l'énergie idéale ?
17:48— L'Europe de l'énergie idéale, c'est peut-être qu'on laisse chaque pays faire un peu comme il veut,
17:56que l'on fixe simplement le but et que les moyens, ce soit à chaque pays, de le faire.
18:00C'est pas... Il n'y a pas une seule manière de faire vue d'en haut de Bruxelles.
18:05C'est vraiment chaque pays à sa spécificité.
18:08Il y a des endroits où il y a plus de soleil, d'autres où il y a des montagnes dont il y a des barrages, etc.
18:12Donc essayons de travailler pour faire le mieux possible avec toutes les différentes ressources des différents pays.
18:20Je vous donne un exemple. Là, on a une bataille en ce moment.
18:23La bataille, c'est sur les barrages. Les barrages sont très importants.
18:27En France, on a beaucoup de montagnes, donc on a des barrages.
18:29Ces barrages sont extrêmement importants pour ce qu'on appelle la flexibilité de l'énergie.
18:33Parce que, comme vous le savez, l'énergie, d'abord, ça ne se stocke pas.
18:36Et il y a des moments où on en a besoin. Et à ce moment-là, ça s'appelle des pointes, pointes de consommation.
18:41Tout le monde rentre à la maison à 7 heures. Allez, hop, on allume tout. Et hop, ça monte.
18:45Et en revanche, il y a des moments où on n'en a pas besoin. Et à ce moment-là, on en a trop, si je puis dire.
18:50Avec les barrages, on arrive à équilibrer tout ça parce qu'on stocke.
18:54Quand on n'en a pas besoin de cette électricité, on la stocke sous forme d'eau que l'on pompe en haut des barrages.
19:01Et ensuite, quand on en a besoin, on ouvre les turbines.
19:04La Commission européenne, elle dit « Ah non, non, non, non, les barrages, maintenant que ce soit des appels d'offres,
19:10il faut ouvrir à la concurrence et il faut qu'une entreprise autrichienne puisse se payer un barrage français, tant pis, etc. »
19:16Bon, là, il y a une bataille. On en a besoin. Et cette histoire de mettre en concurrence les barrages, non, on en a besoin.
19:21L'électricité de France et d'autres, ENGIE, parce qu'il y a deux grands producteurs d'électricité et d'autres,
19:27ils ont besoin de ces barrages pour équilibrer. Et donc, il y a une bataille.
19:30Comment est-ce qu'on garde ça en France ? Comment est-ce qu'on garde le contrôle de ça ? Voilà.
19:33Donc, il y a sans arrêt des discussions. Alors, moi, je dis des batailles parce que c'est mon tempérament, un peu.
19:38– Ah oui, vous êtes un batailleur. – Voilà, je suis un batailleur.
19:41Mais bon, il y a aussi, à un moment donné, on s'entend bien, on arrive à discuter.
19:46Les choses avancent. Et ça avance parce que pour l'instant, en France et en Europe,
19:50on a vraiment diminué les émissions de gaz à effet de serre.
19:53Mais on est en concurrence maintenant avec les États-Unis, avec la Chine.
19:58Et pour l'instant, il faut dire que la manière de faire de l'Europe qui est un peu...
20:03On interdit beaucoup de choses. On fait des listes des choses interdites et des listes des choses autorisées.
20:08Ça, c'est trop compliqué. Ça ne marche pas. Tandis qu'aux États-Unis et en Chine, c'est plutôt...
20:13Allez, si tu fais quelque chose de bien, t'as une subvention. C'est incitatif. Et là, ça marche mieux.
20:17– Ah, ça, c'est sûr. On sait que l'Union européenne a un objectif concernant les gaz à effet de serre.
20:23C'est de réduire de 55% les gaz à effet de serre.
20:27Donc est-ce que vous pensez que cet objectif est atteignable ?
20:31Où est-ce qu'on en est aujourd'hui ? Est-ce que vous savez ça ?
20:33– Est-ce que c'est atteignable ?
20:37L'Europe, elle a été plus ambitieuse que le monde entier.
20:39Le monde entier, il a dit, allez, on va réduire les émissions de manière à ne pas dépasser
20:44une augmentation de température de 2°C avant la fin du siècle.
20:47L'Europe, elle a dit, non, non, on va faire 1,5 et en 2050. Donc on est plus ambitieux.
20:51Donc c'est plus difficile. Est-ce qu'on va y arriver ?
20:54On va essayer en tous les cas. Il n'y a pas de raison qu'on n'y arrive pas.
20:58Mais c'est vrai que c'est difficile.
20:59Regardez, en ce moment, une des façons de faire, c'est d'électrifier les véhicules légers,
21:04passer aux véhicules électriques.
21:05C'est pas si simple. Pour l'instant, c'est que ça coûte cher, un véhicule électrique.
21:10Et il faut que Monsieur Tout-le-Monde puisse se l'acheter, puisse aller la recharger.
21:14Donc c'est pas si simple. Donc c'est un énorme effort.
21:17Et cet énorme effort, il doit se faire en ce moment sous le regard de la Chine
21:21qui, elle, produit des véhicules électriques pas chers.
21:24– C'est vrai.
21:24– Alors comment fait-on ? Comment est-ce qu'on discute avec la Chine ?
21:27Est-ce qu'on ouvre les frontières ? Est-ce qu'au contraire, on dit, non, non,
21:29je protège notre industrie ? Voilà la discussion.
21:32– Toutes ces questions se posent, effectivement.
21:34Mais en même temps, on y arrive parce qu'on sait ce qu'il faut faire.
21:37Et par exemple, à côté de ça, pour être très simple,
21:43la décarbonation, c'est l'électrification.
21:46L'électrification des usages, l'électrification dans les maisons,
21:49l'électrification dans les transports et la chaleur renouvelable.
21:52Bon, il y a les deux, un petit peu.
21:54Et c'est ça l'effort qu'il faut faire pour sortir, en quelque sorte, des fossiles.
21:58Et donc l'Europe est très ambitieuse.
22:01Ça avance doucement, quelques fois qu'à un cas.
22:03– Alors, on connaît aujourd'hui aussi des bouleversements géopolitiques
22:06qui sont majeurs et qui entraînent dans leurs sillons
22:09des prises de décisions très urgentes, surtout en matière d'énergie, notamment.
22:13Comme vous êtes un homme de solution,
22:15quel serait, selon vous, le modèle énergétique français idéal ?
22:19En quelques secondes.
22:22– C'est un modèle où, aujourd'hui, l'électricité,
22:26c'est 25% de la consommation finale en énergie.
22:29Eh bien, en 2050, il faut que ce soit 60%, au moins 60%, voilà.
22:33Donc ça, c'est ce modèle-là.
22:35Et c'est un modèle où il y a à la fois du solaire et du nucléaire.
22:39Le solaire, c'est une fantastique découverte, en quelque sorte,
22:43une fantastique amélioration, puisque l'énergie solaire,
22:46je me souviens, quand on en parlait, il y a, mon Dieu, j'ose à peine le dire,
22:49mais les gens disaient, vous rêvez, M. Lalonde, vous rêvez.
22:53Eh bien, maintenant, c'est la source d'énergie et d'électricité
22:55la moins chère du monde.
22:56C'est incroyable, ce succès.
22:58– Oui, c'est vrai.
22:59Voici une réponse claire et concise.
23:01En tout cas, merci beaucoup pour votre participation,
23:04cher Brice Lalonde, ancien ministre de l'Environnement
23:06et président d'Equilibre des énergies.
23:08On se retrouve dimanche prochain à 12h30, dans La Planète Demain,
23:11sur Sud Radio, l'émission qui traite de l'écologie
23:14de façon optimiste et positive.
23:16Bonne semaine et à très vite.
23:18– Akena, expert en Carport et Pergola solaire
23:20pour des économies et un avenir durable.
23:22Et Picotis solaire, pour que l'avenir s'éclaire avec des choix durables.
23:26– Vous ont présenté…

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