• il y a 19 heures
Avec Camille Madelon, Vice-Présidente Life Sciences Cap Gemini Invent; Frederic Vacher, Directeur Innovation de Dassault systèmes et William Rolland, Directeur Délégué au numérique en santé du SNITEM


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##LE_NUMERIQUE_POUR_TOUS-2024-10-20##
Transcription
00:00Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
00:04Bonjour et bienvenue dans le numérique pour tous,
00:06l'émission dédiée aux digitales, à l'innovation et à la tech responsable.
00:09Et aujourd'hui on va plonger dans l'univers de la santé du futur.
00:13Alors qui de l'intelligence artificielle ou des cliniciens nous soigneront demain ?
00:17Qui va prendre en charge les multiples applications santé
00:20qui nous sont proposées sur nos smartphones ?
00:22Et enfin, pourquoi allons-nous vers une médecine personnalisée ?
00:25C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
00:27Le numérique pour tous, spéciale santé du futur, c'est parti et c'est sur Sud Radio.
00:32Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
00:36Et pour commencer cette émission, une femme qui travaille au futur de la santé,
00:39elle est vice-présidente Life Science au sein de Capgemini Invent.
00:43Camille Madelon, bonjour, on est ravis de vous avoir en plateau.
00:46Bonjour.
00:47Alors Camille, aujourd'hui on assiste au développement d'une multitude d'applications
00:50disponibles sur nos smartphones pour aller mieux, pour mesurer nos constantes,
00:54pour voir notre état de santé.
00:55C'est sérieux ou alors c'est une véritable tendance de fond dans l'industrie de la santé ?
00:59Alors écoutez, c'est déjà très sérieux.
01:02C'est également une tendance de fond et je dirais même une révolution silencieuse
01:08parce que c'est en train de changer totalement la façon dont on imagine aujourd'hui
01:13l'interaction entre patient-médecin et également le suivi de toutes les maladies chroniques,
01:19les diagnostics et toute la partie de sortie d'hôpital également.
01:26Donc je pense qu'on a tous un smartphone aujourd'hui et imaginez que via un smartphone,
01:33vous allez pouvoir suivre votre pathologie chronique, votre diabète par exemple.
01:37Vous allez pouvoir vous diagnostiquer par exemple en mettant un selfie
01:42qui vous permettra de prendre vos constantes.
01:44Vous allez pouvoir regarder votre problème de peau, avoir un premier diagnostic de dermatologie.
01:52Tous ces éléments, ça paraît assez science-fiction et pourtant c'est aujourd'hui.
01:56Alors on va prendre le cas de deux ou trois applications très concrètes
02:00pour que visuellement nos auditeurs puissent comprendre.
02:02Parlez-nous d'applications sérieuses qu'il faut surveiller
02:05et qui vont jouer un rôle dans notre quotidien dans les années à venir.
02:08Alors écoutez, je peux vous prendre quelques exemples.
02:11Je le citais à l'instant.
02:12Donc vous avez une application où vous faites un selfie de votre visage
02:16et vous allez avoir une capacité à avoir votre rythme cardiaque,
02:23bientôt toute la partie artérielle par le biais de lumière qui est capturée par le visage
02:32et par l'effet de photo.
02:36Donc ça c'est quelque chose qui existe aujourd'hui.
02:38Une société qui s'appelle Quantic de Future4Care où Capgemini travaille de concert.
02:43C'est un exemple parmi d'autres.
02:45Vous avez aussi la possibilité de prendre, je vous le disais à l'instant,
02:51une photo de votre problème de peau.
02:54Une autre société qui s'appelle KniKnive par exemple
02:58où là vous allez avoir un pré-diagnostic indiquant ce qu'il y a de problématique,
03:04par exemple sur votre peau.
03:06Et on a une intériorité Camille, c'est-à-dire qu'on est en mesure de dire
03:10effectivement des patients qui ont utilisé cette application maintenant depuis 6 mois, 1 an,
03:14on voit une amélioration soit dans la relation avec le professionnel de santé
03:18ou alors dans le traitement au quotidien
03:20ou alors c'est juste un service supplémentaire marginal par rapport au service que l'on avait avant ?
03:25Non clairement.
03:26Alors clairement ce qu'on voit c'est plusieurs choses.
03:28D'une part le patient prend contrôle de sa maladie.
03:32Donc c'est quelque chose qui lui permet de mieux faire son suivi.
03:37Donc la deuxième chose c'est que le médecin qui aujourd'hui, on le sait,
03:41a des problèmes de ressources en termes de médecin,
03:43a la possibilité d'avoir un suivi plus personnalisé de son patient.
03:48Et puis pour les hôpitaux aussi, ça leur permet de décharger certains...
03:53Alors le terme n'est peut-être pas forcément le plus courant pour le grand public
03:58mais ça leur permet de faire en sorte que les patients reviennent plus rapidement chez eux
04:03et donc de faire un traitement et un suivi à distance des premiers symptômes
04:08lorsqu'ils rentrent de l'hôpital.
04:12Alors moi j'ai quand même une question Camille,
04:14c'est toutes ces données que l'on donne impunément au service de son bien-être au quotidien,
04:18on sait aujourd'hui qu'il y a quand même une circulation,
04:21que beaucoup d'entre elles sont hébergées sur des serveurs américains,
04:24comment on peut avoir la certitude qu'on n'est pas épiés
04:27et qu'on n'a pas effectivement toute cette connaissance
04:29qui peut peut-être, si après on souscrit une assurance, un crédit, etc., nous pénaliser ?
04:33Alors c'est une très bonne question, il faut effectivement mettre des garde-fous,
04:36il y a des garde-fous de cybersécurité,
04:38des garde-fous derrière de d'hébergement des données,
04:43du consentement du patient,
04:45donc tous ces éléments sont essentiels pour faire en sorte que le patient ait confiance,
04:49qu'il sache comment ces données sont utilisées,
04:52qu'elles sont utilisées pour lui, pour les consentements,
04:57pour les fonctions que le patient a acceptées.
05:01Donc ça c'est très important pour que le système de soins ait la possibilité
05:07d'utiliser ces données de façon sécurisée et en toute confiance.
05:11Alors il y a une autre évolution dont on parle partout,
05:13c'est celle de l'intelligence artificielle au service de l'industrie du médicament,
05:18qui accompagne la réalisation de molécules, certaines modélisations.
05:22Dans quelle mesure cette intelligence artificielle va permettre vraiment d'accélérer les choses
05:27et surtout de faire gagner d'un point de vue économique certains laboratoires ?
05:32Alors c'est effectivement quelque chose qui est en train de transformer toute la chaîne pharmaceutique,
05:39de la recherche et développement jusqu'à la partie commerciale,
05:43donc sans rentrer dans tous les cas d'usage parce qu'il y en a un certain nombre,
05:47je voudrais juste prendre deux domaines, le domaine de R&D et le domaine commercial
05:52et je m'appliquerai peut-être plus sur la première partie.
05:56Donc en recherche, vous savez qu'aujourd'hui une molécule c'est à peu près 2,6 milliards d'euros
06:03pour développer un nouveau traitement donc c'est des coûts très importants
06:07et l'intelligence artificielle va permettre d'accélérer tout le développement.
06:12Donc en faisant des modélisations, en travaillant sur une recherche beaucoup plus aboutie des cibles
06:21et on a aujourd'hui les premiers médicaments qui sortent,
06:25qui ont été complètement conçus par l'intelligence artificielle.
06:28Donc ça c'est un premier élément.
06:30Ensuite le temps de développement d'un médicament ça nécessite des phases cliniques,
06:36de tests auprès des patients, d'abord des patients sains en phase 1
06:40et ensuite des patients qui ont des problèmes, eux-mêmes qui rencontrent la pathologie,
06:47donc phase 2, 3 et 4.
06:50Et ça pareil, l'intelligence artificielle va pouvoir revoir les protocoles,
06:55préciser les segmentations de patients de façon plus forte
06:59et aussi faire le suivi avec ces éléments de suivi à distance
07:03qui permettent d'ouvrir à plus de recrutement de patients.
07:07Camille, on voit de plus en plus d'acteurs comme Google, Amazon,
07:11des grandes plateformes qui interviennent dans le domaine de la santé
07:14alors que ce n'était pas leur métier de base.
07:15Comment vous expliquez ce phénomène ?
07:17Alors d'une part la santé est une problématique qui ne va pas partir,
07:22qui nécessite aussi beaucoup de ressources
07:25et la technologie peut accélérer l'accès au diagnostic,
07:28accélérer le suivi des patients.
07:32Et donc c'est des problématiques qui sont très importantes
07:36avec des coûts de santé, on dit aux Etats-Unis,
07:38c'est à peu près 18% du PNB qui est dépensé en santé.
07:42Donc vous voyez que derrière il y a des solutions à apporter
07:45et la technologie est très importante.
07:46Camille, pour conclure en 30 secondes,
07:48est-ce qu'à terme il est possible d'envisager une médecine totalement personnalisée
07:52qui correspondrait exactement aux besoins de chacun des patients ?
07:56Alors vous avez déjà une médecine personnalisée via les médecins aujourd'hui
07:59qui font des ordonnances et des traitements personnalisés
08:02mais au-delà de ça, c'est vrai que quand on regarde la nouvelle tendance
08:05de thérapie cellulaire, thérapie hygiénique,
08:08vous avez accès effectivement à un développement de médicaments,
08:12un développement de traitements qui est lié à chaque individu.
08:15Donc oui, entre ce qu'on voit en thérapie hygiénique et cellulaire
08:19et ce qu'on voit aussi derrière sur le traitement,
08:22l'accompagnement au traitement avec les applications digitales,
08:26on arrive à une santé qui est de plus en plus personnalisée.
08:30Merci beaucoup Camille, je rappelle que vous êtes vice-présidente
08:32Life Science au sein de Capgemini Invent.
08:35Et pour continuer cette émission, un passionné qui soutient les startups du futur
08:38et bien évidemment aujourd'hui, on va parler des startups dans le domaine de la santé.
08:42Frédéric Vaché, bonjour, vous êtes directeur innovation chez Dassault Systèmes,
08:46une société logicielle qui propose des environnements virtuels collaboratifs.
08:50Alors on sait que la santé est une priorité chez Dassault Systèmes.
08:53Concrètement, dans quel domaine intervenez-vous particulièrement ?
08:57Bonjour à tous. Chez Dassault Systèmes, la santé effectivement,
08:59c'est un sujet sur lequel on a investi depuis très longtemps.
09:02Historiquement, les équipements médicaux, puisque l'ensemble de ces fabricants
09:06conçoivent leurs solutions avec nos solutions en 3D.
09:10Mais on investit maintenant suivant deux autres axes,
09:13qui est l'axe modélisation moléculaire, pour inventer des nouvelles molécules,
09:17on en a parlé, dans le monde digital.
09:20Donc finalement, la spirale de l'innovation telle qu'elle a été digitalisée
09:24pour un avion, une voiture, une armoire, mais pour le service du médicament,
09:29de l'idée jusqu'à la mise sur le marché.
09:31Et puis, troisième axe, sur la modélisation des organes de patients,
09:35à partir de l'imagerie médicale, pour avoir le jumeau virtuel
09:38de votre organe à vous, afin d'améliorer les soins.
09:41Alors Frédéric, vous pilotez ce qu'on appelle l'incubateur de start-up
09:45chez Dassault Systèmes. Concrètement, qu'offrez-vous à ces start-up
09:48dans le cadre de leur développement ?
09:50Alors le 3D Experience Lab accompagne des start-up en démarrage.
09:53On va leur offrir accès à logiciels, plateformes, mais surtout des experts.
09:58Des experts dans leur domaine qui vont leur permettre de faire bien rapidement.
10:03L'écueil d'une start-up, notamment au démarrage,
10:06c'est les problématiques d'industrialisation.
10:08Elles ont souvent de bonnes idées, elles vont jusqu'à faire des présentations
10:11pour lever des fonds, prototyper, mais ensuite industrialiser,
10:14mettre sur le marché, rencontrer le tissu industriel,
10:17s'internationaliser, ce sont des vraies difficultés,
10:19et on est là pour les accompagner.
10:21Alors Frédéric, on est en octobre, je le rappelle,
10:23et qui dit octobre dit octobre rose, et justement,
10:25contre toute attente, vos solutions permettent d'accompagner les femmes
10:28atteintes d'un cancer du sein, notamment grâce à une innovation
10:31qui s'appelle Lattice Médical. Est-ce que vous pourriez nous en dire davantage ?
10:34Oui, alors Lattice Médical est une jeune start-up.
10:36L'idée est d'aider à la reconstruction du sein après cancer.
10:41Aujourd'hui, les femmes sont dépourvues de solutions.
10:45Et l'idée, c'est de designer en 3D, à partir du jumeau virtuel du corps,
10:51une structure en lattice qui va être...
10:55Une lattice, donc un...
10:57Une lattice, c'est une structure comme un grillage, vous voyez en fait,
10:59donc extrêmement épurée et avec des trous.
11:03D'accord.
11:04Je vais faire une analogie, comme si un lierre allait se reconstruire
11:07sur une structure grillagée.
11:08Donc l'idée, c'est d'insérer cette structure et faire en sorte
11:12que les tissus humains viennent se reconstruire autour de cette structure.
11:15Seulement, cette structure, elle est imprimée en biomatériaux.
11:19Même matériaux que le point de structure,
11:21qui finalement se résorbe dans le sang et qui est digéré...
11:24D'accord.
11:25Pardon, qui se résorbe dans le corps et qui est digéré par le corps.
11:28Donc là, l'idée, c'est de faire en sorte que finalement,
11:31il n'y ait plus de prothèses à la fin.
11:32Le corps soit reconstruit à la forme, sans prothèses.
11:35Alors Frédéric, l'une des start-up que vous accompagnez
11:37travaille notamment sur des prothèses pour athlètes, c'est bien ça ?
11:41Oui, effectivement Vanessa.
11:43Alors la prothèse, c'est un sujet, puisqu'on parle de médecine personnalisée,
11:47il n'y a rien de plus personnel qu'un morceau de corps humain,
11:51que ce soit un os, une mâchoire, etc.
11:54Et donc, on accompagne un certain nombre de start-up au sens large sur ces sujets.
11:59Une qui s'appelle Hopper, dans le sud de la France,
12:02qui permet de faire des lames pour que des handicapés physiques
12:05puissent recourir en matériaux composites.
12:08Alors là, l'innovation, elle est dans l'économie circulaire.
12:10C'est-à-dire que cette start-up va récupérer des matériaux composites
12:15issus de l'aviation, d'Airbus, pour en faire des prothèses.
12:19Et donc, du coup, ça met à disposition à un prix abordable
12:22ces prothèses qui, jusqu'à présent, sont très chères.
12:25Un autre exemple, l'UCI d'implants, en Inde.
12:29Là, on va reconstruire en 3D, à partir d'imageries médicales,
12:34le crâne d'un patient, pour designer en 3D les implants
12:38qui seront de fait sur mesure.
12:41Ces implants seront imprimés en 3D et directement à travers la chirurgie
12:45pour faire en sorte que le patient recouvre sa forme.
12:49Il faut à peu près 100 implants par mois déjà, en Inde.
12:52C'est beaucoup. Frédéric, on a aussi des solutions
12:55qui utilisent la réalité virtuelle dans le domaine de la cardiologie
12:58pour accompagner les parents et des jeunes enfants
13:01qui vont être amenés à être opérés.
13:04Expliquez-nous concrètement comment vous intervenez dans ce domaine.
13:06La réalité virtuelle ou augmenter du reste
13:10sont des moyens d'interagir avec les jumeaux virtuels.
13:14On a plein de projets sur ces sujets,
13:17avec le Boston Child Hospital, où on va utiliser la réalité virtuelle
13:22pour reconstruire des artères de patients,
13:26des cœurs de patients, afin de préparer les soins.
13:29Elle est souvent utilisée en préparation.
13:32Pour nous, le numérique, l'intelligence artificielle,
13:35c'est un assistant au médecin, au chirurgien.
13:38Je vous donne un autre exemple, une start-up belge.
13:41On reconstruit l'artère du patient pour que l'intelligence artificielle
13:44propose au chirurgien le bon stent à insérer.
13:49Par rapport à la morphologie du patient,
13:52on va choisir et recommander le bon stent.
13:55Ensuite, on va lui proposer toute la trajectoire préopératoire
13:59pour lui préparer son travail et ensuite faire en sorte
14:02qu'il fasse bien et rapidement.
14:04Frédéric, pour conclure, vous qui êtes aux premières loges
14:07de la technologie, même en avance de phase,
14:09comment voyez-vous la santé du futur ?
14:11Le numérique a un rôle à jouer important.
14:14On l'a parlé avec le Generative AI pour inventer de nouvelles molécules.
14:18Je ne sais pas si vous le savez, mais à peu près 70 %
14:21des tests cliniques privés sont opérés sur nos plateformes.
14:24Un grand nombre de données existent.
14:27Ces données sont maintenant augmentées avec les algorithmes
14:32pour créer des patients synthétiques lors de tests cliniques.
14:36Il faut des patients placebo.
14:38Maintenant, ils sont synthétiques.
14:41Merci beaucoup Frédéric.
14:42Je vous rappelle que vous êtes directeur de l'innovation
14:45chez Dassault Systèmes.
14:46Restez avec nous, on marque une courte pause
14:48avant de retrouver encore et toujours de nouvelles innovations
14:51au service du patient et du médecin.
14:53Le numérique pour tous spécial santé du futur,
14:55ça continue dans quelques instants et c'est sur Sud Radio.
14:59Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Perez.
15:02Et pour terminer cette émission spéciale santé du futur,
15:05nous avons le plaisir de recevoir un expert du numérique en santé.
15:08Il va nous parler de solutions utilisées par 100 % des Français
15:11puisqu'il s'agit du dispositif médical.
15:14William Roland, bonjour.
15:15Vous êtes directeur délégué au numérique en santé au sein du SNITEM.
15:19C'est beaucoup de mots d'acronyme.
15:21On va faire simple pour commencer.
15:23On a bien commencé par une définition.
15:25Qu'est-ce qu'un dispositif médical et quel est le rôle du SNITEM ?
15:29Bonjour Vanessa, bonjour à tous.
15:31Le SNITEM, c'est le syndicat national de l'industrie des technologies médicales.
15:35Autrement dit, une organisation professionnelle
15:37qui représente et fédère plus de 600 entreprises
15:40qui fabriquent des dispositifs médicaux.
15:43Quelqu'un d'exemple, c'est un dispositif médical ?
15:46Le dispositif médical, c'est dans votre quotidien.
15:49Ce sont des lunettes, ce sont les masques chirurgicaux
15:52que nous avons tous portés pendant la pandémie.
15:54Ce sont des véhicules pour handicapés, des fauteuils roulants.
15:58Ce sont des implants.
15:59C'est une multitude de composants au service du patient
16:02et du professionnel de santé qui les prescrit.
16:04Sans enfoncer une porte ouverte,
16:06le numérique est omniprésent aujourd'hui dans la santé.
16:09Pourquoi il est devenu essentiel ? On ne peut plus faire sans aujourd'hui.
16:12En effet Vanessa, le numérique aujourd'hui est structurant.
16:15En quoi il est structurant ?
16:17Avant tout, il va aider à moderniser notre système de soins
16:21qui est un peu vieillissant.
16:24Il apporte son lot d'innovation organisationnelle aussi.
16:29Et puis, il permet d'améliorer la prise en charge des patients également.
16:33On en parlait tout à l'heure avec Camille.
16:35Aujourd'hui, on a des applications sur nos smartphones
16:38qui ont presque le statut d'un médicament.
16:40C'est-à-dire qu'elles vont être prescrites par un professionnel de santé
16:43dans le cadre d'un traitement.
16:45Est-ce que vous pourriez nous expliquer ce phénomène
16:48qui est de plus en plus présent ?
16:49Tout à fait Vanessa.
16:50C'est ce qu'on appelle les thérapies digitales.
16:52C'est comme un médicament.
16:54Ce sont des applications qui ont une finalité médicale,
16:58qui ont un impact sur votre santé.
17:00Et bien évidemment, à l'instar du médicament,
17:03ces thérapies digitales sont évaluées,
17:05bien entendu pour évaluer le bénéfice médical qu'il peut apporter,
17:09le bénéfice clinique qu'il apporte aux patients.
17:11Donc, ces thérapies digitales,
17:15ce sont des solutions qui sont plutôt émergentes
17:18et qui ont véléité à être remboursées par la Sécurité sociale
17:22pour être prescrites par les professionnels de santé.
17:24Par exemple, aujourd'hui, celles que vous observez...
17:27Vous avez de très belles entreprises
17:30qui conçoivent des thérapies digitales pour la santé mentale,
17:33pour la santé féminine, notamment l'endométriose,
17:36la prise en charge de l'endométriose.
17:38Pour la santé masculine également,
17:40on a des solutions qui traitent les troubles érectiles.
17:43Et puis, pour les enfants, on a aussi des solutions
17:45qui traitent l'asthme et qui aident l'enfant à suivre son traitement.
17:49Alors, on le sent à travers ce que vous évoquez,
17:51mais aussi à travers ce qu'évoquait Camille,
17:53il y a ce phénomène de fond avec toutes ces applications
17:56qui sont en train d'émerger.
17:57Mais quand on voit et quand on connaît notre système de soins
18:00qui a de plus en plus de mal à rembourser certains médicaments,
18:03vous n'avez pas l'impression qu'on va être dans une injonction contradictoire
18:06et est-ce qu'on va pouvoir rembourser toutes ces innovations ?
18:08Très bonne question Vanessa.
18:10C'est vrai qu'on est dans une période extrêmement contrainte
18:13pour notre système de santé et son économie.
18:16Mais là, la bonne nouvelle, c'est qu'en fait,
18:19toutes ces entreprises et ces solutions ont réussi
18:22à démontrer le bénéfice clinique pour un patient,
18:25pour sa santé, pour sa meilleure prise en charge
18:27et que la Sécurité Sociale est prête, après évaluation,
18:30à rembourser ces solutions numériques.
18:33Donc, on démontre à la Sécurité Sociale qu'il y a un bénéfice
18:36après un, deux ou trois ans,
18:38et là, on arrive à faire basculer le système, c'est ça ?
18:40On ne démontre pas à la Sécurité Sociale,
18:42on démontre aux évaluateurs,
18:44typiquement la Haute Autorité de Santé,
18:46et ensuite, ça emploie tout un circuit économique
18:49qui va déterminer un tarif de remboursement
18:51pour que le médecin puisse le prescrire
18:54et le patient être remboursé.
18:56On évoquait, avec nos invités précédents,
18:58William, le rôle de l'intelligence artificielle,
19:01et là aussi, j'imagine que ça va faire drastiquement
19:03bouger les lignes dans l'organisation des hôpitaux.
19:05Alors, je ne veux pas qu'on aille sur cette opposition
19:07qui du médecin ou de l'intelligence artificielle va soigner,
19:09parce que ce débat est dépassé.
19:11Néanmoins, il y a un rééquilibrage, quelque part,
19:14du rôle de chacun au sein de l'hôpital
19:16ou du système de soins ?
19:17Oui, Vanessa, l'intelligence artificielle
19:20ne remplacera jamais votre médecin.
19:22Elle l'aidera à mieux exercer.
19:26L'intelligence artificielle,
19:28elle va aider à mieux réfléchir,
19:30elle va aider à la décision pour le médecin.
19:33Et puis, l'intelligence artificielle,
19:35elle est inépuisable.
19:36Donc, on peut imaginer que,
19:38sur une période un peu chargée,
19:40le médecin, un peu fatigué,
19:41va pouvoir s'appuyer pour l'aider à décider.
19:44Le numérique est un élément extrêmement structurant
19:48qui va aussi apporter des bienfaits
19:51sur l'organisation,
19:52sur la prise en charge de l'hôpital,
19:54du gain de temps,
19:56dégager du temps pour le patient.
19:58On parle aussi beaucoup de la télésurveillance.
20:00La télésurveillance, elle va permettre aussi
20:02de diminuer les hospitalisations,
20:05de traiter des pathologies chroniques
20:07au domicile du patient.
20:08Et je rappelle que la télésurveillance,
20:10elle est remboursée aujourd'hui
20:11à l'instar de la téléconsultation
20:13et que ce sont quand même
20:14de formidables progrès
20:16pour le bien du patient.
20:18William, quand je vous écoute,
20:19j'ai le sentiment que la médecine de demain,
20:21en fait, elle va s'opérer au sein du domicile du patient
20:24qui va être de plus en plus accompagnée
20:26par ces nouvelles technologies et ce numérique.
20:28C'est un peu comme ça qu'il faut voir les choses ?
20:29En effet.
20:30On va permettre au patient d'être moins stressé,
20:32de rester chez lui.
20:33Notamment, la télésurveillance
20:35fait partie de ces outils
20:37sur lesquels on compte
20:39pour diminuer les temps d'hospitalisation
20:41ou les éviter.
20:42Et puis finalement,
20:44si on prévient, on guérit mieux.
20:47Merci beaucoup William,
20:49Camille et Frédéric
20:50pour vos éclairages sur la santé du futur.
20:52Le numérique pour tous,
20:53c'est fini pour aujourd'hui.
20:54Et pour prolonger la discussion,
20:56on se retrouve sur vos réseaux sociaux préférés.
20:58Je vous souhaite une excellente fin de week-end.
21:00Prenez soin de vous
21:01et je vous dis à la semaine prochaine.

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