L'éducation à la sexualité à l'école respecte-t-elle le développement physique des enfants ?

  • il y a 3 jours
Avec Sophie Audugé, présidente de SOS Education et auteur de L'éducation sexuelle à l'école (coécrit avec le pédopsychiatre Maurice Berger) aux éditions Artège et Lisa Kamen-Hirsig, enseignante, auteure de "La grande garderie" (éd. Albin Michel).

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Transcript
00:00Intéressant, on est à l'école, imaginez, on est à l'école, on a entre 12 et 14 ans,
00:06et on s'exprime, .fr, le site proposé par l'éducation nationale, voilà.
00:12C'est aujourd'hui en France, depuis quelques temps, et c'est bien, c'est une page d'accueil du site destinée
00:17aux enfants et aux adolescents, aucune limite ni contrôle de l'âge, très bien, voilà.
00:23Alors, qu'est-ce qu'on voit là ? Par exemple, c'est très simple,
00:27l'enfant choisit le type de pénétration, c'est un vaginal, anal ou sexe, ou sexe oral, voilà.
00:35C'est l'enfant, donc vous avez entre 8 et 12 ans, et bien écoutez, la liberté de choix,
00:40c'est de vous laisser choisir, clique sur la pratique qui t'intéresse.
00:44Intéressant, c'est bien, hein ? Et puis il y a comme ça, voilà,
00:49les explications sont crues, excusez-moi, mais il faut en parler quand même.
00:54Alors, les personnes-là sont enfantins, chaque pratique est détaillée, à laquelle il faut changer le dos,
01:00la femme peut guider la pénétration.
01:02La femme est penchée aux quatre pattes et derrière elle, son partenaire la pénètre,
01:06la femme est couchée sur le dos, etc., etc.
01:10Et, par exemple, il est... Alors, oui, c'est bien, c'est bien, non, non, il y a des garde-fous.
01:16Pour la masturbation et le porno, il est indiqué déconseillé au moins de 10 ans.
01:20Pour les pratiques sexuelles sans pénétration, déconseillé au moins de 12 ans.
01:24Bon, mais écoutez, c'est bien qu'ils ne disent pas déconseillé au moins de 6 ans ou de 8 ans, non, non, mais il ne faut pas exagérer.
01:31Alors, Sophie Audugé, vous êtes fondatrice, présidente de SOS Éducation,
01:37on en a déjà parlé, mais cette histoire quand même, et on va parler aussi avec Elisa Kamen-Yersig,
01:44qui a écrit La Grande Garderie aux éditions Albin Michel,
01:48mais Sophie Audugé, quand même, quelque chose...
01:52Ça fait exactement quelques... Ça fait des années, déjà, que l'éducation sexuelle, et pourquoi pas,
01:58je vais ne pas laisser les enfants dans l'ignorance,
02:01mais à quel niveau, et encore une fois, partout pareil,
02:05où on met le curseur, et qu'est-ce qu'on dit à qui et à quel âge ?
02:09Et aujourd'hui, on a l'impression que,
02:12eh bien, allez, tous les curseurs ont volé en éclats,
02:16tout est possible, et allez-y, évoque la galère.
02:21Est-ce que c'est ça, ou pas ?
02:22Oui, alors c'est vrai que vous avez raison, il y a un historique dans cette histoire-là,
02:25on a commencé à parler d'une intention d'éduquer à la sexualité,
02:29qui était en fait une information, ce que nous, on a connu,
02:32c'est-à-dire de la prévention, qui était tout à fait facultative,
02:35qui se faisait principalement auprès des lycéens,
02:37et qui visait à informer sur les moyens de contraception
02:40et les moyens de protection des maladies sexuellement transmissibles.
02:43Évidemment, le choc du sida a marqué une époque autre,
02:47qui était une époque très hygiéniste de la sexualité,
02:50c'est-à-dire, avec un propos, ce qu'on explique bien,
02:52parce qu'on a une grosse partie sur l'adolescent,
02:54on parle beaucoup des enfants prépubères, qui est un vrai sujet,
02:57mais on a également une grosse partie qui traite des adolescents dans le livre,
03:00ce qui est important, et notamment avec la docteure Nicole Attea,
03:04qui explique très bien qu'à cette époque, en fait, le message, c'était
03:07faites ce que vous voulez, de toute manière, on ne peut rien vous dire,
03:09mais faites-le avec un préservatif.
03:11Donc ça, c'est vraiment le post-choc sida,
03:15qui effectivement a fait un traumatique de toutes les sociétés,
03:19et donc on s'est dit, il faut absolument protéger les jeunes
03:22des maladies sexuellement transmissibles.
03:24Et puis, quelques années plus tard, on a changé totalement de paradigme,
03:27sans véritablement que nous, les adultes et la société,
03:30soyons très informés, et encore davantage, les parents.
03:34Quelques années plus tard, c'est un vrai record.
03:35C'est-à-dire qu'après 2006-2008, c'est-à-dire la période des années 2000,
03:40où des lobbies, très infiltrés dans des organisations internationales,
03:44en premier desquelles l'Organisation Mondiale de la Santé,
03:47ont infiltré les sphères de décision,
03:49et ont construit des concepts nouveaux, totalement fumés,
03:52de type droit sexuel, sexualité citoyenne, etc.
03:55Et leurs travaux se fondaient sur des travaux antérieurs,
03:58notamment ceux d'Alfred Kinsey,
04:00qui est un sexologue autoproclamé, qui a...
04:04Kinsey, c'était la célébrité mondiale !
04:07Le rapport Kinsey, le fameux rapport Kinsey, dans les années 45-50 !
04:11Voilà, absolument, les livres de Kinsey,
04:13sur soi-disant la sexualité masculine,
04:15qui était en fait une sexualité qui émanait de pédocriminels,
04:20et dont l'objectif était quasiment exclusivement de banaliser la pédophilie.
04:24Alors, revenons à 2006-2008.
04:26Oui, mais c'est important, parce que si vous voulez, suite à Kinsey,
04:30des disciples de Kinsey vont créer le Siécus,
04:34qui est le système d'information, d'éducation à la sexualité aux Etats-Unis.
04:38Et le Siécus va être tout à fait infiltré.
04:40Et dès les années 60, s'établit, aux Etats-Unis, dans les écoles,
04:45un modèle d'éducation à la sexualité, fondé sur une idéologie
04:48qui est le fait qu'est ce qu'on appelle la sexualité infantile,
04:51c'est-à-dire que l'enfant n'estrait non pas que sexué,
04:54mais qu'il naîtrait avec une sexualité fonctionnelle,
04:56qui est le propos, évidemment, de tous les pédophiles et les pédocriminels.
04:59Ah, même au niveau du bébé ?
05:00Ah oui, dès qu'il naît.
05:02Donc, si vous voulez, les travaux de Siécus prônent d'éduquer les enfants,
05:08dès les petites classes, dès la naissance,
05:10sur le fait qu'il y a des sensations qui sont agréables,
05:12de 0 à 4 ans, que toutes les pratiques sexuelles doivent être entendues,
05:17que rien ne doit être critiqué, dès le plus jeune âge,
05:19et que dès 4 ans, 6 ans, 7 ans, l'enfant peut exprimer du plaisir,
05:25et il doit savoir dire si c'est agréable, désagréable, et s'il est d'accord.
05:29Et ça, si vous voulez, c'est quand même quelque chose d'extrêmement grave.
05:33Excusez-moi, c'est intéressant, vous avez raison de rappeler l'histoire,
05:38mais comment ça a pu se faire dans un pays qui est quand même,
05:43même maintenant, même s'il y a eu toutes les dérives,
05:45c'est le puritanisme américain ?
05:47Comment ils ont pu infiltrer ce pays très marqué, quand même, par le puritanisme ?
05:53Oui, alors, excusez-moi, mais le wookisme, c'est quand même aux Etats-Unis
05:57qu'il se développe de manière massive, en instrumentalisant les enfants,
06:01en niant l'identité sexuelle de naissance, si vous voulez,
06:06donc on est quand même là, au cœur d'un système qui prend l'enfant à partie,
06:10en en faisant un produit, un produit de consommation,
06:14et surtout un produit de consommation, c'est-à-dire que le principe même
06:18de sexualité infantile que nous réfutons, et quand je dis nous, c'est pas moi,
06:22moi j'ai fait un travail avec des professionnels, des médecins spécialistes,
06:25Berger, Régis Bruno, Nicolas Théat,
06:27nombre d'autres experts qui ont travaillé avec nous pendant un an et demi, deux ans,
06:31sur ce travail qui a donné lieu à ce livre, et tous, tous,
06:35réfutent, scientifiquement, du point de vue médical, l'idéologie d'une sexualité infantile.
06:41Tous s'accordent à dire qu'avant la puberté, l'enfant n'a pas de sexualité fonctionnelle.
06:45À partir de là, tout ce qui est du registre sexuel est une ineptie pour l'enfant.
06:49Or, penser qu'il serait utile à l'enfant pour grandir,
06:53de lui fournir une éducation sur la sexualité, c'est un mensonge.
06:57L'enfant n'a pas besoin de ça pour grandir, mais pire que ça,
07:00il ne faut surtout pas l'installer dans un registre sexuel quand il est un enfant.
07:04Et certainement pas au cœur de l'école, qui est une institution d'adultes
07:08ayant autorité sur l'enfant, qui devrait donc éduquer des enfants
07:13en situation de mise sous contrainte d'un enseignement obligatoire
07:16dans un espace qui est collectif, et donc qui est...
07:18Alors, on va en parler sous cela, Sophie Audugé, mais pourquoi vous dites...
07:21Je rappelle, le livre, vous l'avez fait avec Maurice Berger et puis...
07:25Nicolas Théatre et Régis Bruneau.
07:27Voilà, et Régis Bruneau.
07:28L'éducation sexuelle à l'école, les nouvelles orientations de l'éducation nationale
07:33en question aux éditions Arteges.
07:36Mais juste un mot, vous dites...
07:40Tous s'accordent, vous dites, tous les gens avec qui vous avez collaboré et puis les autres,
07:45il n'y a pas de sexualité fonctionnelle chez l'enfant, et jusqu'à quand ?
07:54La sexualité fonctionnelle commence quand, en fait ?
07:57À partir du moment où la puberté s'installe, c'est-à-dire où l'enfant a atteint
08:01un niveau de développement à la fois physiologique,
08:04comme on le rappelle dans le livre avec Nicolas Théatre,
08:07si vous voulez, au moment de la puberté se produit la production d'une hormone
08:11qui va engager le développement des testicules chez les garçons et des ovaires chez les filles.
08:15À partir de ce moment-là, il y a tout un ensemble de mécanismes biologiques, physiologiques
08:20qui se mettent en place et vont faire émerger des pulsions, qui sont des pulsions sexuelles.
08:25À ce moment-là, c'est-à-dire à partir du moment où l'enfant commence à avoir
08:28ses développements physiologiques, souvent les jeunes sont encore dans l'enfance,
08:32mais ils vont avoir des capacités physiologiques.
08:35Et ensuite, les capacités cognitives et psychiques vont faire que les enfants
08:40qui passent à l'adolescence vont avoir des pulsions, des pulsions de désir,
08:45des pulsions érotiques, bien sûr, et qui sont corrélées aux psychiques.
08:50Et le fait de considérer qu'il suffirait d'avoir un sexe, c'est-à-dire un organe
08:54qui n'est pas fonctionnel sur la partie sexualité pour avoir une sexualité,
08:58est un mensonge. Et ces médecins professionnels ne sont pas consultés
09:02quand on fait des programmes comme ça. Et pour revenir à votre première question,
09:05effectivement, la loi de 2001 a imposé de faire l'éducation à la sexualité
09:09dans toutes les classes d'âge, trois fois par an, c'est-à-dire dès le CP.
09:14Mais entre 2001 et aujourd'hui, l'instruction est obligatoire
09:18dès les maternelles, donc dès trois ans, et on a vu dans des écoles,
09:22dans des classes de maternelles, dans des classes de CP,
09:25des séances d'éducation à la sexualité où on parlait du registre sexuel,
09:29de fellation, de sonomie, de succès, etc.
09:32Dans les maternelles ?
09:33Mais dans les maternelles...
09:34Je veux dire, au niveau des maternelles ?
09:35Mais bien sûr, au niveau des maternelles, on a, dans des écoles,
09:39des livres qui sont lus sur la masturbation, que la masturbation,
09:42c'est quelque chose qu'on fait pour se faire du bien, etc.
09:45Ce qu'il faut bien comprendre, si vous voulez, c'est qu'on franchit
09:48plusieurs frontières quand on fait ça.
09:50Tout d'abord, on franchit une frontière qui normalement doit être infranchissable
09:55pour protéger les enfants des abus sexuels, notamment de l'inceste.
09:58C'est la frontière qu'il n'y a pas de registre sexuel entre un adulte
10:01et un enfant, et en aucun cas entre un adulte qui a retour été sur un enfant.
10:04Or, quand on fait ce genre d'intervention dans les écoles,
10:07on franchit cette première frontière-là, qui est faite pour protéger les enfants.
10:11L'école, elle doit faire l'inverse de ça.
10:13Elle doit juste rappeler aux enfants qu'il n'y a pas d'adultes
10:16qui peuvent toucher les parties intimes d'un enfant,
10:18et lui demander de le faire, et que c'est un crime puni par la loi,
10:20et que c'est très grave, et que les enfants doivent être protégés...
10:22Ça s'appelle le pseudo-criminalité.
10:24Voilà, pour les protéger.
10:25Et ça, ce n'est pas fait dans ce cadre-là.
10:27On considère que, justement, le fait de parler de sexualité
10:30aura plus tendance à inciter, puisque à ce moment-là,
10:33les enfants ont un mode d'apprentissage par imitation,
10:35et qu'au contraire, ça ne va même pas inviter un enfant
10:38qui est abusé à venir le dire.
10:39Si on lui dit que c'est normal, c'est normal de se faire du bien,
10:42que les gens qui s'aiment, qui s'apprécient,
10:44se font des caresses pour se sentir bien et se dire leur amour,
10:46on ne voit pas comment un enfant qui est abusé par son grand-père,
10:49son oncle, un ami de la famille,
10:51va comprendre que ce qui se passe,
10:53alors que c'est exactement les propos du pédé-criminel,
10:55ce n'est pas normal.
10:56Et on a des connaissances là-dessus.
10:58Malgré tout, on continue à faire croire
11:00que l'éducation à la sexualité chez les plus jeunes,
11:02c'est pour les protéger des abus sexuels.
11:03C'est un mensonge, ce n'est pas vrai.
11:05Alors justement, on va continuer d'en parler
11:07après cette petite pause,
11:09et on va aussi recevoir et entendre Elisa Kamen Hirzig.
11:14A tout de suite.
11:16N'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300,
11:19on retrouve André Bercoff avec ses invités
11:22pour nous parler de l'éducation à la sexualité à l'école,
11:25avec donc ses invités Sophie Audugé,
11:28déléguée générale de SOS Éducation,
11:30et Elisa Kamen Hirzig, enseignante.
11:32A tout de suite.
11:34Ici Sud Radio.
11:38Les Français parlent au français.
11:42Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:44Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:47Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
11:50Et oui, dans ces matières,
11:52sexualité, que faut-il et comment légiférer,
11:56c'est jamais facile,
11:57entre censure, entre répression,
12:00et entre un laxisme absolument sans frontières.
12:04Bonjour Elisa Kamen Hirzig.
12:07Bonjour André.
12:09Bonjour Sophie.
12:10Bonjour Elisa.
12:11Dites-moi, vous avez écrit,
12:13on en reparlera d'ailleurs de votre livre,
12:15parce qu'on va faire quelque chose sur cette grande garderie
12:18que vous avez écrite l'année dernière aux éditions Albin Michel,
12:21et il y a vraiment beaucoup de choses à dire aussi,
12:24ça c'est la garderie,
12:25d'ailleurs il n'y a pas que l'école qui s'est ensevelie en grande garderie,
12:29il y a pratiquement tout le pays.
12:31Et à quel niveau ?
12:33Et je crois que ça aussi,
12:35cette espèce d'assistanat hallucinant est à suivre.
12:39Mais là, nous restons un peu sur ce problème
12:43justement de l'éducation sexuelle,
12:46et je voulais savoir votre sentiment.
12:47Qu'est-ce que vous en pensez par rapport à ce qui s'est fait
12:50depuis à peu près 20 ans, Elisa Kamen Hirzig ?
12:56Ça correspond à mon entrée dans le métier,
12:58moi j'ai commencé à travailler,
13:00je suis devenue enseignante en 2004,
13:02et quand j'ai fait ma formation,
13:04honnêtement, on m'a très peu parlé de ce sujet,
13:07on m'a beaucoup parlé des stades de développement de l'enfant,
13:10mais de son développement intellectuel.
13:12J'ai lu, moi, une bascule au moment du ministère de Mme Nadjadvalo-Belkacem,
13:16d'ailleurs j'avais créé un blog sur le sujet,
13:19dans lequel je parlais beaucoup de M. Kinze,
13:21et de ses expériences in vivo sur des jeunes gens
13:24qu'il a parfois poussés au suicide,
13:27ça va très très loin, toutes ces victoires.
13:30Et ce que je vois aujourd'hui,
13:32c'est que les associations qui sont très partie prenante,
13:36très ingérante dans l'école aujourd'hui,
13:38nous reprochent à nous, les enseignants,
13:40de ne pas faire assez d'éducation sexuelle à l'école,
13:43de ne pas mettre en œuvre les programmes,
13:45programmes qui ont été renforcés sur ce sujet-là,
13:48notamment par M. Papendiaï,
13:50avec une espèce d'obsession,
13:52il revenait sur le sujet très régulièrement,
13:54par des tweets, par des circulaires, etc.
13:57Même M. Blanquer, qu'on aurait pu imaginer un peu plus réticent,
14:02s'est montré très « progressiste » sur le sujet,
14:06c'est-à-dire en encourageant les professeurs
14:09à prendre en charge les cas des élèves
14:14qui se comporteraient en petites filles
14:16lorsqu'ils sont des petits garçons,
14:18et inversement, sans forcément en parler aux parents.
14:20Il y a une circulaire, si j'ai bonne mémoire,
14:22d'adoption 2019...
14:24Excusez-moi, je vous interromps,
14:26parce que c'est très important,
14:28c'est-à-dire qu'on vous a encouragé,
14:30disons officiellement,
14:32par écrit ou pas...
14:34Il ne s'agit pas d'encourager.
14:36L'idée de M. Blanquer,
14:38c'était de dire, c'est écrit dans la circulaire,
14:40noir sur blanc,
14:42si un enfant montre des signes
14:44d'hésitation entre deux sexes,
14:46par exemple un petit garçon
14:48qui demande à se faire appeler
14:50Colin, alors qu'il s'appelle Coline,
14:52et puis qu'il aime beaucoup le rose
14:54et qui joue à la poupée dans sa classe de maternelle,
14:56poser lui des questions,
14:58emmener le voir la psychologue scolaire,
15:00et si vous pensez que,
15:02dans son milieu familial,
15:04ça peut poser un problème,
15:06évidemment, on désigne, sans le dire,
15:08les familles religieuses,
15:10les familles musulmanes ou les familles chrétiennes,
15:12chez lesquelles, éventuellement,
15:14ça peut moins bien se passer pour ces enfants-là,
15:16vous pensez qu'il y a un danger pour cet enfant,
15:18vous n'êtes pas prévenu de prévenir ses parents,
15:20et donc c'est pas tout
15:22l'encourager, c'est ne pas prévenir
15:24les parents des démarches qu'on fait avec lui,
15:26ce qui est déjà très grave.
15:28Ce qui est déjà quand même quelque chose,
15:30exactement, c'est en ce sens que je disais ça.
15:32Juste un mot, vous enseignez dans quelle classe,
15:34vous-même ?
15:36Moi j'ai des CM2,
15:38donc je suis censée
15:40effectivement faire l'éducation affective
15:42et sexuelle avec mes élèves,
15:44moi je m'en remets
15:46à une association qui vient dans ma classe, mais je reste,
15:48j'écoute tout ce qui se dit,
15:50et il m'est arrivé d'intervenir,
15:52notamment lorsqu'une petite fille
15:54avait fait part à la dame
15:56qui organisait la conférence
15:58du fait qu'une fois,
16:00elle était tombée amoureuse d'un petit garçon,
16:02et la dame lui avait dit, non mais à ton âge ça ne peut pas arriver,
16:04les enfants ne sont pas amoureux, ça n'existe pas,
16:06c'est de l'amitié, et la petite fille était
16:08toute bouleversée
16:10de comprendre que son sentiment
16:12n'était pas celui qu'elle avait identifié,
16:14donc là c'était un peu dans l'autre sens si vous voulez,
16:16c'est-à-dire que la dame ne tenait pas compte
16:18de l'élan amoureux de cette petite fille.
16:20Est-ce que, alors juste,
16:22oui pardon,
16:24la question que je voulais vous poser,
16:26est-ce que vous-même vous estimez que c'est
16:28au professeur, c'est à l'instituteur,
16:30c'est à l'enseignante,
16:32de parler de cela, parce qu'effectivement
16:34on a délégué ça
16:36à des personnes qui viennent faire
16:38soit des conférences, soit des interventions
16:40là-dessus. Vous pensez que
16:42c'est au personnel enseignant
16:44de prendre cela
16:46en main ou pas du tout ?
16:50Moi je pense que ça n'a pas sa place
16:52dans les programmes de l'école primaire
16:54du tout, c'est-à-dire que les enseignants,
16:56ni les enseignants, ni aucune
16:58association, ne doivent venir parler
17:00de sexe aux enfants jusqu'à, je dirais
17:02jusqu'au collège, je pense que c'est pas
17:04le bon âge, je pense qu'il y a beaucoup d'enfants
17:06pour qui c'est très violent, moi j'ai vu des
17:08petits garçons se voiler les yeux
17:10quand on montrait l'appareil génital féminin,
17:12des petites filles
17:14pleurer en sortant parce qu'elles avaient compris
17:16que leur père avait
17:18entre ses cuisses, et moi je pense que
17:20ce n'est pas à l'état de faire ça, je pense que
17:22personne n'aimera jamais autant vos
17:24enfants que vous-même, et que c'est à vous de savoir
17:26à quel moment vous voulez
17:28leur expliquer comment on fonctionne,
17:30comment on fait des bébés,
17:32quand on est amoureux, comment ça se passe, etc.
17:34Je crois que ce n'est pas
17:36à l'état de faire ça, le problème si vous voulez,
17:38l'argument c'est toujours, oui mais
17:40il y a des grossesses indésirées,
17:42il y a des milieux dans lesquels
17:44l'égalité entre
17:46les filles et les garçons n'est pas respectée,
17:48et donc en fait on va aligner
17:50100% des enfants sur le fonctionnement
17:52de quelques familles
17:54qui ne font pas leur boulot, ce sont les parents
17:56qu'il faut éduquer, ce ne sont pas les enfants,
17:58ce sont les parents à qui il faut
18:00expliquer comment parler de sexe aux enfants.
18:02On est d'accord, Sophie Audugé ?
18:04Oui, alors effectivement je pense que Lisa
18:06dit beaucoup de choses sur lesquelles nous sommes
18:08parfaitement alignés, qu'on explique
18:10je pense de manière assez technique
18:12dans le livre. C'est important
18:14pour nous de pouvoir produire
18:16dans un livre papier à destination
18:18du grand public et des professionnels
18:20du personnel éducatif mais également
18:22le personnel de la santé, pour qu'ils puissent se
18:24documenter sur comment fonctionne un enfant
18:26et qu'est-ce qui se passe
18:28pour un enfant quand il grandit en fonction de ses différents
18:30stades de développement. Et Lisa a absolument
18:32raison, c'est-à-dire qu'avant l'âge
18:34de la puberté, que nous on a fixé
18:36à 12 ans, mais c'est entre 12
18:38et 13 ans, tous les spécialistes s'accordent à dire
18:40que c'est 12-13 ans, il est
18:42inopérant pour l'enfant
18:44d'introduire du sexuel dans un cadre
18:46qui est un cadre éducatif. Pour la simple
18:48et bonne raison, c'est que l'enfant n'en a pas
18:50besoin pour grandir, qu'il n'en est pas
18:52en demande, et qu'au contraire on peut
18:54entraver son processus de développement
18:56qu'on va appeler le processus d'individualisation
18:58et d'autonomisation,
19:00c'est-à-dire la manière dont il va
19:02se diriger vers sa posture d'adulte.
19:04Et Lisa le dit très bien,
19:06et nous c'est évidemment ce qu'on recommande,
19:08c'est-à-dire rien avant
19:1012-13 ans. Pourquoi ?
19:12Parce que c'est le rôle des parents.
19:14Et dans nos recommandations, on propose
19:16par contre de faire des formations,
19:18des guides, pour aider les parents
19:20qui ont des difficultés à savoir quoi dire
19:22à leur enfant, ce qu'il faut
19:24leur dire, ce qu'il ne faut pas leur dire.
19:26Parce que ce qu'explique très bien Maurice Berger
19:28sur ces questions-là,
19:30c'est que souvent on confond
19:32la curiosité
19:34qui est celle de l'énigme
19:36de sa naissance, qui est une
19:38pulsion de savoir et non pas une pulsion
19:40de sexualité, ce qui est très différent.
19:42Ce qui n'est pas la même chose.
19:44Et l'enfant va créer des réponses
19:46qu'on va appeler des réponses
19:48fantasmagoriques, c'est-à-dire
19:50des fantasmes de comment il est né,
19:52les fleurs, les boutons, etc.
19:54Les fleurs, les choux, les roses, etc.
19:56C'est quelque chose qui est essentiel pour lui
19:58dans le processus qu'il doit faire
20:00pour se détacher
20:02justement de sa position d'enfant et de
20:04retenir la place à ses parents.
20:06C'est un travail individuel que chaque enfant doit faire à son rythme
20:08et à partir du moment où on vient
20:10casser ça, pour lui dire par exemple
20:12comme on l'entend dans certains endroits, c'est-à-dire qu'on a
20:14des associations qui disent
20:16non, non, non, à 6 ans il faut lui dire
20:18c'est pas ta zézette, c'est une vulve.
20:20C'est faux. C'est faux parce que la vulve d'une adulte
20:22n'est pas la zézette de l'enfant, elle ne le sera pas.
20:24Et il ne faut pas qu'elle le soit.
20:26Parce que cet enfant a besoin de ça.
20:28Ça commence par le vocabulaire, ça commence par le mot,
20:30ça commence par l'expression.
20:32Maurice Berger est très clair là-dessus,
20:34Régis Bruno aussi.
20:36On doit laisser les enfants utiliser leur
20:38vocabulaire jusqu'à l'âge
20:40où ils ont atteint la puberté.
20:42L'âge critique, on l'appelle.
20:44Et après par contre,
20:46ce qu'on appelle l'âge de tous les dangers pour les
20:48parents, là où on va chercher des guides de
20:50survie de l'ado
20:52où on trouve ce qui fait la gueule.
20:54Et là par contre, effectivement,
20:56et c'est pour ça qu'on a consacré une partie
20:58très importante aux adolescents,
21:00nous on considère que les parents ont un temps de retrait
21:02qui est important,
21:04et il leur reste à faire la prévention
21:06et la transmission des valeurs.
21:08On en parlera tout de suite après
21:10cette petite pause.
21:12On retrouve tout de suite François Bercoff
21:14et ses invités pour parler de l'éducation
21:16à la sexualité à l'école.
21:18Si vous avez une question ou une réaction, n'hésitez pas
21:20à nous appeler au 0 826
21:22300 300
21:24ou à réagir sur notre Facebook live.
21:26Sophie Audugé, Maurice Berger,
21:28l'éducation sexuelle à l'école,
21:30aux éditions Arteges.
21:32Lisa Kamenier-Sieg, la grande
21:34garderie, on en reparlera aux éditions
21:36Albin Michel.
21:38Lisa Kamenier-Sieg, effectivement, puisque vous
21:40vous occupez de cette tranche d'âge,
21:42c'est tout à fait...
21:44Est-ce que vous avez alors votre
21:46expérience, parce que c'est très intéressant
21:48de savoir, votre expérience d'enseignante,
21:50est-ce que des parents viennent vous
21:52voir, est-ce que suite à telle ou
21:54telle rencontre... D'abord, juste,
21:56quelle fréquence chez vous, dans vos classes,
21:58de gens qui viennent parler
22:00de la sexualité, etc.
22:02C'est quelle fréquence ?
22:04Dans mon école, c'est
22:06une fois par an, et c'est
22:08en général une demi-journée.
22:10Dans l'école où j'étais précédemment,
22:12c'était toute une journée, mais les garçons et les filles étaient
22:14séparés. Tout ça, c'est
22:16organisé en général par le chef d'établissement,
22:18en tout cas dans les écoles où je suis
22:20passée, et en général,
22:22on envoie une information
22:24aux parents, un message,
22:26on a des communications
22:28avec les parents qui sont fréquentes, de toute façon,
22:30un message ou un mot dans le cahier de correspondance
22:32pour expliquer que tel jour, à telle heure,
22:34une association interviendra sur le sujet,
22:36que s'ils ont des questions à poser,
22:38ils peuvent les poser avant, bien sûr.
22:40Dans les établissements dans lesquels je passe,
22:42je suis passée, en général,
22:44c'est pas trop mal fait. Ce que je vois surtout,
22:46c'est qu'on nous reproche, dans la presse,
22:48j'ai lu que le planning familial avait adressé une lettre
22:50l'été dernier à Mme Belloubet,
22:52qui avait demandé que
22:54les programmes d'éducation sexuelle soient
22:56véritablement mis en place dans les écoles,
22:58réellement mis en place,
23:00en se plaignant que les trois séances annuelles
23:02ne soient pas assurées.
23:06Au-delà du problème de sexualiser
23:08les enfants très jeunes, qui est un gros
23:10problème, je dirais bien qu'on a un autre
23:12problème en tant qu'enseignante, c'est qu'on n'a plus le temps
23:14d'enseigner les autres matières, parce que quand vous mettez
23:16l'éducation sexuelle, l'écologie,
23:18le harcèlement, les journées
23:20égalité homme-femme, les journées
23:22contre l'antisémitisme,
23:24le racisme et je sais pas quoi, moi j'ai plus
23:26de temps pour faire des dictées de la grammaire, honnêtement,
23:28c'est compliqué, ça devient compliqué.
23:30C'est important ce que vous dites. Vous voulez
23:32dire qu'on passe maintenant, je veux dire,
23:34pas tout le temps, mais presque, à faire des questions
23:36sociétales, c'est ça ?
23:38Oui, beaucoup, beaucoup.
23:40On farcit le cerveau des élèves
23:42d'autres sujets que les sujets
23:44d'instruction. Par ailleurs,
23:46je crois
23:48savoir, moi je suis pas psy, que
23:50les consultations pour
23:52transgenre, je sais pas comment ça s'appelle,
23:54les enfants qui se posent des questions...
23:56Dysphorie de genre,
23:58blocage de puberté et autres...
24:00Voilà, je crois
24:02savoir que les consultations
24:04chez les psychologues, les psychiatres
24:06spécialisés sont en très
24:08forte croissance depuis quelques années.
24:10Ce qui semblerait dire qu'en fait, le
24:12fait d'en parler en permanence provoque
24:14des questions chez des enfants, des questions
24:16qui ne se posaient pas auparavant.
24:18Moi, j'ai presque 50 ans, il ne me
24:20semble pas que dans ma génération, il y ait eu
24:22tant d'enfants qui se demandaient s'ils étaient
24:24véritablement un garçon ou une fille, et puis
24:26quand ça s'est produit...
24:28Mais Lisa, on n'arrête pas le progrès.
24:30Voilà, vous étiez encore dans la génération
24:32qui vivait dans l'ignorance,
24:34enfin, dans la
24:36préhistoire. Non, je
24:38plaisante, mais à peine.
24:40Juste un mot.
24:42Est-ce qu'il y a des parents
24:44qui, dans vous,
24:46pas du tout, qui se sont
24:48soit plaints, soit ont réagi
24:50là-dessus, sur ces déclarations sexuelles,
24:52ou vous n'avez pas eu, vous, d'exemple
24:54en ce genre ?
24:56Honnêtement, dans les écoles
24:58dans lesquelles je suis passée, c'est fait de manière
25:00à ce que les parents n'aient pas à se plaindre
25:02des interventions, des associations.
25:04Ce sont des associations qui sont triées
25:06sur le volet. Moi, ce que j'entends,
25:08c'est plutôt des exemples qui viennent d'ailleurs.
25:10Et puis, je suis allée sur le site de l'Education nationale
25:12sur lequel vous pouvez trouver, et c'est tout à fait
25:14officiel, la liste
25:16des associations agréées pour intervenir
25:18dans les écoles. Alors, pas seulement sur
25:20le sujet de la sexualité, mais sur tous les sujets.
25:22Il y a des conférences sur plein d'autres sujets.
25:24Et si vous regardez très attentivement
25:26cette liste, et qu'ensuite vous cliquez sur les liens,
25:28vous trouvez un grand nombre d'associations
25:30qui sont très militantes. Et quand je
25:32dis militantes, ce sont des gens qui
25:34prônent l'idée qu'on n'est pas
25:36sexué, que voilà.
25:38Alors, on a un sexe et biologie...
25:40Voilà.
25:42Et des théories qu'on retrouve aussi dans certains
25:44manuels aujourd'hui.
25:46Alors justement, on voulait parler des manuels.
25:48Sophie, au lieu de jouer moi, vous en parlez
25:50dans votre livre.
25:52Moi, je voudrais qu'on donne des exemples, parce que
25:54les gens
25:56ne connaissent pas, ou n'ont pas eu affaire
25:58que ce soit avec leurs enfants ou eux-mêmes, etc.
26:00Qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui,
26:02en 2024, dans des écoles
26:04françaises ou ailleurs,
26:06des manuels,
26:08disons, pour enfants ?
26:10Qu'est-ce qu'on peut lire ?
26:12Je vais vous donner des exemples qui ne sont pas dans les manuels,
26:14parce que je vais réagir aussi par rapport à ce que disait Lisa.
26:16Alors effectivement, dans les écoles
26:18où Lisa a enseigné,
26:20a priori, on informait les parents,
26:22et on était très vigilant sur le choix
26:24des associations. Ce n'est pas du tout le cas,
26:26au contraire, il y a des études qui montrent que
26:2830 à 40%, les parents ne sont pas au courant,
26:30et quand ils sont au courant et qu'ils demandent ce qui va être dit,
26:32le chef d'établissement ou l'enseignant
26:34n'en sait rien, et personne n'a contribué
26:36à produire le contenu,
26:38ce qui, normalement, est une obligation.
26:40Par ailleurs, je précise, et effectivement,
26:42ces trois associations,
26:44SOS Homophobie, Planning Familial
26:46et CIDACTION, ont attaqué le gouvernement
26:48à l'époque où il y avait
26:50Papendiaï, et Mme Belloubet a repris
26:52le flambeau, là, récemment, avec cette obsession,
26:54pour une raison très simple, c'est que si
26:56la loi était en oeuvre depuis 2001,
26:58il n'y a que sur les programmes du cycle 3,
27:00c'est-à-dire CM1, CM2 et 6e,
27:02qu'il y avait, d'intégrer
27:04dans les programmes scolaires, donc les programmes
27:06que conseille Lisa,
27:08une information sur la reproduction,
27:10etc. Mais,
27:12jusqu'alors, il n'y avait pas de programme officiel,
27:14et c'est bien ce qu'a demandé Papendiaï,
27:16et c'est bien ce qui est en train de se mettre en place,
27:18c'est-à-dire que
27:20Nicole Belloubet, dans son
27:22Ministre des Missionnaires, a pris un engagement,
27:24c'est d'appliquer, de faire appliquer
27:26l'éducation à la sexualité avec des programmes officiels
27:28obligatoires, qu'on attend, là,
27:30d'un jour à l'autre. Alors, pour l'instant,
27:32on ne les a pas, les programmes.
27:34Moi, ce que je vais vous donner, c'est des exemples
27:36de situations que les parents nous ont relayées,
27:38puisque les parents s'opposent
27:40à ça. Donc, je vous prends des exemples, au hasard.
27:42En CM1,
27:44donc, c'est une maman,
27:46je suis maman d'un enfant de 9 ans, en classe de CM1,
27:48il a participé, avec une autre classe de CM2,
27:50à un forum sur l'éducation à la santé sexuelle,
27:52sans que nous, parents,
27:54soyons avertis. En rentrant, il m'a expliqué
27:56que, dans un atelier, il y avait une intervenante
27:58qui a parlé de sexualité adulte, de pénis
28:00et de vagin. L'intervenante
28:02aurait montré comment le pénis entre dans le
28:04vagin de la femme, en imitant des mouvements
28:06de va-et-vient. Elle a également parlé
28:08de la capote et dit de quelle
28:10façon l'utiliser. Mon fils n'avait pas été
28:12préparé à voir cela. J'ai discuté avec
28:14d'autres mamans, qui ont aussi eu un retour
28:16inquiétant sur le contenu du programme. Certains
28:18parents n'étaient pas au courant.
28:20Autre cas, là on est en classe
28:22de quatrième. Je suis psychologue, j'entends de
28:24plus en plus de témoignages liés à des cours d'éducation
28:26à la sexualité à l'école. Aujourd'hui encore,
28:28une jeune fille de 13 ans, en classe de quatrième dans le
28:30public, m'a fait part d'un cours appelé Évras,
28:32dispensé par une infirmière.
28:34Les enfants devaient poser des questions autour de la
28:36sexualité dans une boîte. Ensuite, l'infirmière
28:38lisait les questions et répondait. Voici la
28:40question posée dans sa classe et qui l'a choquée.
28:42Quelle est la meilleure position ? En sortant du
28:44cours, elle en parle à une amie d'une autre
28:46classe. Celle-ci lui répond que dans sa classe, c'était
28:48la meilleure. Un élève a posé la question,
28:50quel goût a le sperme ?
28:52Là, on est en maternelle
28:54petite section. Je suis le papa
28:56d'un petit garçon de 3 ans. On a
28:58découvert lors de la remise des classes hors d'activité
29:00que les lectures et les activités associées
29:02se rattachent toutes à des livres sur la
29:04théorie du genre, les stéréotypes filles-garçons
29:06et l'importance de dépasser
29:08ces stéréotypes pour les garçons en se travestissant.
29:10L'ensemble de ce programme de lecture et d'activité
29:12se trouve sur Internet.
29:14Nous avons demandé aux enseignants
29:16pourquoi un choix s'y orientait de lecture
29:18à des si petits. Ils nous ont dit
29:20qu'ils étaient fiers d'avoir choisi ce genre de livre.
29:22Que répondra ça ? On a changé notre fils d'école.
29:24D'accord.
29:26J'en ai d'autres.
29:28C'est assez éclairant, effectivement,
29:30sur ce qui se passe. Je crois que nous avons d'ailleurs
29:32un auditeur en ligne.
29:34C'est Laurent de
29:36Macron. Bonjour, Laurent.
29:38Bonjour, Laurent.
29:40Bonjour.
29:42Je suis en train d'écouter
29:44l'intervenante. Effectivement,
29:46on a le même problème avec
29:48une fille de 10 ans.
29:50Elle était en CM1 l'année dernière.
29:52Quand on a vu qu'elle avait
29:54un contrôle,
29:56on va dire, sur l'éducation
29:58sexuelle, et quand on a vu
30:00les dessins pénétration,
30:02éjaculation,
30:04on s'est dit non, ce n'est pas possible.
30:06Du coup, on ne l'a pas mis à l'école.
30:08On ne l'a pas mis en classe le matin.
30:10On n'a rien eu en retour,
30:12d'ailleurs. Aucune explication pour savoir pourquoi
30:14on n'a pas mis notre fille.
30:16On marche sur la tête.
30:18On marche sur la tête, André.
30:20Je ne comprends pas pourquoi on tolère l'éducation
30:22sexuelle à des enfants de moins de 12 ans
30:24et de moins de 13 ans
30:26et qu'on tolère
30:28des films pornos, mais interdits aux moins de 18 ans.
30:30Elle est où, l'écart, là ?
30:32Il est où, l'écart ? Même si c'est
30:34dans l'enceinte d'une école,
30:36la professeure a sa manière
30:38d'expliquer les choses.
30:40Nous, on n'était pas du tout
30:42au courant que notre enfant faisait
30:44l'éducation sexuelle.
30:46On n'était pas du tout au courant.
30:48Laurent,
30:50vous êtes plein auprès
30:52de la principale de l'école ? Vous avez réagi ?
30:54Non, même pas. On ne l'a pas fait
30:56avec regret. Et je vais vous dire,
30:58aucun prof, aucun
31:00parent d'élèves,
31:02on n'a entendu rien. On n'a rien entendu.
31:04On en parle avec d'autres parents d'élèves. Oui, ils ne sont pas contents,
31:06mais rien ne se fait.
31:08Mais nous, qu'est-ce que vous voulez ?
31:10On a l'impression qu'on est...
31:12Voilà, on n'a pas
31:14notre mot à dire. Vous ne comptez pas.
31:16Oui, on ne compte pas.
31:18C'est tout ça. C'est dirigé par
31:20les autres instances, entre guillemets,
31:22des... J'ose même pas employer
31:24les mots de ces gens
31:26que je trouve vraiment tellement minables
31:28de penser ça. Je ne sais pas
31:30ce qu'ils cherchent au fond.
31:32Et je veux dire, André, on vous écoute tous les jours,
31:34mais vraiment tous les jours. On vous écoute du début à la fin
31:36de la journée, du début le matin
31:38en petit-lèze, voilà, quand on ne travaille pas.
31:40Mais on est
31:42scandalisés du fait que rien ne bouge.
31:44On est en France, et moi j'ai peur,
31:46je dis à mes enfants de partir de la France
31:48quand ils auront fini leurs études.
31:50J'espère qu'ils n'auront pas besoin de faire ça,
31:52franchement. Il y a des choses
31:54à faire, et effectivement on les fera. Merci.
31:56Laurent, je crois que nous avons...
31:58Et oui, c'est une auditrice maintenant, et c'est Chantal de Bastia.
32:00Bonjour, Chantal. Bonjour, Chantal.
32:02Bonjour, André. Bonjour à vos
32:04invités. Alors, écoutez, moi
32:06je vais vous parler de mon expérience. Déjà, il ne faut pas
32:08confondre l'éducation sexuelle et l'éducation
32:10à la sexualité.
32:12Moi, j'ai eu des cours d'éducation sexuelle,
32:14je ne suis pas très jeune, hein.
32:16À partir de la sixième, la cinquième,
32:18j'étais interne chez
32:20religieuse. Je vais vous parler de ça
32:22en soixante... donc je rentre en sixième,
32:24en soixante-dix-huit.
32:26C'était des médecins
32:28gynécologues.
32:30Il fallait l'autorisation des parents
32:32qui venaient nous expliquer
32:34tous les moyens de contraception,
32:36la reproduction.
32:38On le faisait en sciences naturelles, la reproduction,
32:40les animaux, tout ça.
32:42Et nous avions, donc, des cours
32:44avec l'autorisation des parents. Et ça se faisait
32:46au moment de la sixième ou la cinquième,
32:48je crois. Donc,
32:50moi j'ai connu ça, et je vous le dis, c'était en soixante-dix-neuf.
32:52L'éducation à la sexualité,
32:54ça n'a rien à voir.
32:56L'OMS, il n'y a qu'à voir les textes de l'OMS
32:58entre zéro et quatre ans.
33:00Moi, je suis professionnel de santé.
33:02Je suis kinésithérapeute en GT.
33:04On a quand même
33:06appris le développement de l'enfant.
33:08Mais l'enfant, il n'en a rien à faire de son sexe.
33:10Quand il est petit, il ne sait même pas,
33:12homme, fille, garçon. Il s'en fout.
33:14Il s'en fout.
33:16Et du coup, on met dans la tête
33:18aux garçons. Moi, si j'avais des enfants au primaire,
33:20je crois que je finirais en prison.
33:22Je vous le dis parce qu'il faut créer des collectifs.
33:24Je dis au monsieur d'avant,
33:26il faut que vous...
33:28Créer des collectifs de parents
33:30et que les parents réagissent, bien sûr.
33:32Oui, exactement. Il faut se battre.
33:34Moi, je n'ai plus d'enfant grand.
33:36Mais c'est un scandale. Donc, l'éducation
33:38à la sexualité n'a rien à voir avec l'éducation
33:40sexuelle. Et nous, on le fait, je vous dis,
33:42au collège, chez les religieuses.
33:44D'accord.
33:46Lisa, comment réagissez-vous
33:48au propos de...
33:50Moi, je dis que
33:52un grand nombre de parents réagissent
33:54parce que
33:56ça explique une partie de la fuite
33:58vers le privé.
34:00S'il y a beaucoup de facteurs.
34:02Mais celui-ci est important.
34:04Moi, j'ai sorti mon fils aîné de l'école publique
34:06pour cette raison-là. Parce qu'il a eu
34:08en CE2 une rédaction
34:10dont le sujet était
34:12« Qu'est-ce que tu ferais si tu changeais de sexe ? »
34:14J'ai...
34:16En quelle classe ?
34:18CE2. Il avait 8 ans.
34:20Et donc,
34:22je l'avais mis dans le public à côté de chez moi.
34:24Je viens en province.
34:26Et j'ai demandé à la maîtresse
34:28s'il s'était lu. Parce que comme il a 8 ans,
34:30je me suis dit que peut-être qu'il racontait des bêtises.
34:32Il n'est pas à l'abri d'un mensonge
34:34de temps en temps.
34:36Elle m'a confirmé que c'était bien le sujet de la rédaction.
34:38Et quand je lui ai demandé quel était l'objectif pédagogique,
34:40elle m'a dit que l'idée, c'était de lutter contre
34:42les stéréotypes de genre et de favoriser l'empathie
34:44des garçons envers les filles.
34:46Mon garçon, depuis tant, n'est quand même pas responsable
34:48de ce que le patriarcat aurait fait
34:50depuis je ne sais pas combien de milliers d'années
34:52pour empruner les femmes.
34:54C'est un petit garçon super mignon.
34:56Je l'ai sorti de l'école publique pour cette raison
34:58et je pense que nous sommes nombreux dans ce cas.
35:00Il y a des parents qui réagissent
35:02et le succès du privé
35:04qui se confirme de jour en jour.
35:06Il y a encore un numéro de challenge qui vient de sortir sur le sujet
35:08qui est notamment lié à ce genre de dérive.
35:10C'est vrai.
35:12C'est vrai que là, il y a un vrai problème
35:14vis-à-vis de ce qui se passe.
35:16Effectivement,
35:18on a la sexualité, mais c'est pas loin.
35:20L'histoire du genre
35:22qu'on essaye absolument d'assener,
35:24d'imprimer,
35:26de tamponner dans les cervelles
35:28les plus jeunes
35:30et les prépubères,
35:32est quand même assez...
35:34Oui, absolument.
35:36Je voudrais juste répondre à votre auditrice.
35:38Chantal, non ?
35:40Chantal a tout à fait raison,
35:42mais quand elle parle
35:44de ce qu'elle a reçu, elle parle de prévention.
35:46Et en aucun cas d'éducation
35:48à la sexualité. C'est très différent.
35:50Et elle donne plusieurs éléments importants.
35:52Éducation sexuelle, c'est pas éducation à la sexualité.
35:54Non, mais c'est pareil en fait.
35:56Aujourd'hui, éducation sexuelle ou éducation à la sexualité,
35:58pour le ministère de l'Éducation et pour les lobbies
36:00qui sont les associations
36:02qui veulent faire passer l'idée
36:04d'une sexualité infantile,
36:06l'idée qu'on peut choisir son genre et son sexe,
36:08que toutes les pratiques se valent
36:10et qu'il faut lutter
36:12contre le patriarcat en mettant dans la tête
36:14des enfants des propos
36:16sexuels des 6 ans.
36:18Tout cela, qu'on appelle
36:20éducation sexuelle ou éducation à la sexualité,
36:22le contenu c'est ça. Mais effectivement,
36:24ce qu'évoque Chantal, moi je le sais parce que
36:26ma mère qui est encore plus âgée
36:28que Chantal, m'a raconté
36:30la même chose. Elle a reçu la même éducation
36:32de prévention.
36:34Et justement, avec un souci
36:36qui était de l'accord des parents,
36:38l'accord des enfants. Ça n'a rien
36:40à voir. Là, il n'y a pas d'accord.
36:42Les parents ne donnent pas leur accord, les enfants
36:44ne donnent pas leur accord. On a exposé
36:46un cas qu'on avait déjà évoqué ensemble,
36:48d'une jeune fille en 4e qui a été abusée
36:50à l'âge de 5 ans d'une manière excessivement
36:52violente. Elle a été
36:54extraite de cette famille, charge
36:56autorité parentale que sur son papa
36:58qui l'a prise en charge totalement.
37:00Elle en a eu pour conséquence
37:02de ces abus graves une déficience
37:04intellectuelle. Elle est en Ulysse,
37:06elle est en 4e, donc l'Ulysse c'est les
37:08sections pour enfants en situation d'handicap.
37:10Et pour l'école inclusive,
37:12il faut qu'elle fasse des cours de SVT en classe
37:14normale. Elle se retrouve en classe de 4e dans un
37:16cours de SVT classique. Et là, la professeure
37:18de SVT lui demande de poser un
37:20préservatif sur un sexe factice.
37:22Elle refuse.
37:24Eh bien, elle va être obligée de le faire.
37:26Elle va être obligée.
37:28Physiquement de le faire.
37:30Sinon, elle ne pouvait pas sortir de classe.
37:32Donc là, on n'est plus dans de la prévention.
37:34Là, on n'est même plus dans de l'éducation à la sexualité.
37:36On est dans de la maltraitance à la limite
37:38d'un abus sexuel puisque l'enfant a explicitement
37:40exprimé un refus
37:42et un non consentement.
37:44Donc ça, je pense que c'est important de ne pas se tromper
37:46sur les mots. Je veux dire, ce qu'évoque
37:48Chantal, c'est de la prévention.
37:50C'est utile. On dit qu'il faut le faire d'une certaine
37:52manière à partir d'un certain âge, évidemment
37:54à partir de 12-13 ans. C'est ce qu'évoque d'ailleurs
37:56tout à fait Chantal, mais pas avant.
37:58Pour ce qui est de ce que vous évoquez, bien sûr
38:00que l'éducation à la sexualité
38:02ou l'éducation sexuelle, on l'appelle comme on veut,
38:04qu'on nous fait passer comme étant
38:06une action pour lutter contre les abus
38:08sexuels ou pour
38:10représenter
38:12une forme positive de la sexualité
38:14est un véhicule d'endoctrinement
38:16des enfants. Ça, c'est une évidence.
38:18Et on le voit bien, puisque là,
38:20par contre, je réponds à une question
38:22de tout à l'heure, dans les manuels scolaires,
38:24comme le dit très bien Lisa, il est
38:26aujourd'hui utilisé toute la
38:28sémantique des transactivistes. C'est-à-dire
38:30que le sexe serait assigné à la naissance
38:32alors on ne sait pas par qui ni comment, mais il serait
38:34assigné à la naissance, qu'on pourrait en changer
38:36sans problème, alors ce n'est pas sans problème,
38:38c'est des médicaments à vie, c'est des chirurgies
38:40extrêmement invasives et très dangereuses
38:42pour la vie des jeunes qui s'y engagent.
38:44Est-ce qu'on arrive aujourd'hui
38:46justement dans ces manuels
38:48ou ailleurs, comme on a
38:50vu dans certaines affiches du planning familial,
38:52l'homme peut tomber enceinte.
38:54Ce n'est pas dans les manuels. C'est dans
38:56certains manuels. Ah oui, on dit l'homme peut
38:58tomber enceinte. Bien sûr.
39:00Bien sûr, puisqu'il y a tous les modes de procréation
39:02qui sont
39:04instruits, parce que c'est bien ça dont il s'agit,
39:06des nouveaux programmes prévoient justement ce qui
39:08nous a choqué avec Maurice, c'est-à-dire
39:10de demander aux enfants de parler de leur intimité
39:12de ce qui se passe à la maison dès trois ans
39:14dans des espaces qui s'appellent les espaces poupées.
39:16Voilà, ce qui est une intrusion dans l'intime
39:18de l'enfant et qui est contraire à la mission
39:20de l'école, bien évidemment, et dangereux pour les enfants.
39:22On reprend
39:24tout de suite après, c'est passionnant,
39:26après une petite pause et on se retrouve
39:28avec Lisa Kamenersik
39:30et avec Sophie Audugé. Vous avez toujours
39:32le numéro pour nous appeler le 0 826
39:34300 300.
39:36Sud Radio, Bercov
39:38dans tous ses états.
39:42Bercov dans tous ses états,
39:44on revient à l'antenne avec nos deux
39:46invités qui nous parlent de
39:48la sexualité à l'école,
39:50Sophie Audugé et,
39:52excusez-moi, Lisa Kamenersik.
39:54Alors Lisa, justement,
39:56là on arrive effectivement,
39:58quelquefois, il y a le délire
40:00et on a vu quel délire,
40:02effectivement, au niveau de l'homme
40:04qui peut tomber enceinte, etc.
40:06Vous savez,
40:08la chose
40:10ne s'arrête jamais.
40:12Je vais vous citer une histoire vraie au Congrès
40:14américain. Vous savez, ils font toujours des prières
40:16au début du Congrès américain
40:18et un député américain fait
40:20la prière et finit par
40:22« Amen » et il ajoute « A woman »
40:24parce que sinon,
40:26s'il ne dit que « Amen »,
40:28on ne parle que des hommes.
40:30Pour vous dire à quel point on peut arriver.
40:32Alors, est-ce que,
40:34là c'est l'enseignante que
40:36je m'adresse, Lisa Kamenersik,
40:38est-ce que ce n'est pas aussi une question de vocabulaire ?
40:40Est-ce qu'on n'est pas en train de truquer
40:42et de traquer le vocabulaire pour
40:44justement le plier
40:46à la nouvelle idéologie
40:48du genre et en genre ?
40:50Bien sûr, mais ça c'est
40:52une passion socialiste, vous savez,
40:54c'est de changer les mots, de changer la langue
40:56pour essayer de changer la réalité.
40:58Ça, tous les régimes totalitaires
41:00ont toujours fait.
41:02Orwell, Orwell, Orwell.
41:04C'est ça, Orwell,
41:06il y a d'autres, si vous connaissez peut-être
41:08« La langue du troisième Reich »
41:10qui a été écrite par
41:12son nom m'échappe, mais c'est passionnant,
41:14ou les livres de François Stum expliquent ça très bien.
41:16Donc ça c'est tout à fait vrai.
41:18Alors là où ça va très très loin, je trouve,
41:20c'est que, évidemment, on demande aux enseignants en poste
41:22de mettre en place ce programme
41:24d'éducation sexuelle, mais on va aussi
41:26dans les INSPE, ce qu'on appelle les INSPE, ce sont les
41:28anciens de l'IUFM, ce sont les endroits où on forme
41:30les futurs professeurs des écoles.
41:32Et il y a un INSPE en particulier qui est extrêmement actif
41:34sur ce sujet, c'est l'INSPE de Lille
41:36qui consacre là deux semaines
41:38de formation, donc chaque année ils ont
41:40deux semaines soi-disant de recherche pour les
41:42futurs enseignants, et là cette année
41:44ces deux semaines seront consacrées
41:46à l'éducation sexuelle à l'école.
41:48Donc vous imaginez, sur une année de formation,
41:50vous avez deux semaines consacrées
41:52à la manière dont vous allez pouvoir enfin
41:54comment dire,
41:56évangéliser vos petits élèves,
41:58vous êtes maîtresse ou maître stagiaire,
42:00pendant deux semaines
42:02vous allez vous partir la théorie
42:04du genre, comment on apprend
42:06aux enfants que la masturbation
42:08c'est formidable quand on a quatre ans,
42:10qu'on ne dit pas un zizi ou une zézette mais une
42:12vulve et un phallus,
42:14et pourquoi il faut le faire, c'est-à-dire évidemment avec tous
42:16les sous-jacents théoriques
42:18pour bien prouver à ces jeunes étudiants
42:20que c'est nécessaire, que c'est le progrès,
42:22etc. Et alors tous les inspects le font,
42:24mais alors l'inspect de l'île, c'est
42:26vraiment les plus actifs dans le domaine.
42:28Ah oui, et ça prend deux semaines
42:30de formation pour les futurs enseignants,
42:32c'est ça ? Oui, voilà, c'est ça.
42:34C'est ça. En attendant, quand ils arrivent devant
42:36une classe, ils ne savent pas enseigner
42:38la division ou ils
42:40ne connaissent pas l'histoire de Louis XIV.
42:42Mais la division, l'histoire, la géographie,
42:44ce n'est rien devant le zézette
42:46et le phallus, enfin ! Vous m'avez déjà dit
42:48que vous êtes un être préhistorique.
42:50Vraiment, mais je... Vraiment, Lisa, non, non.
42:52Vous savez, on va vous mettre en camp de rééducation,
42:54d'ailleurs, Sophie Audugé aussi, parce que
42:56je trouve que vraiment, vous êtes très intelligente.
42:58Ah non, ça mutera bien toutes les deux, je crois.
43:00Oui, je pense qu'on va bien rire.
43:02Mais non, merci, en tout cas, merci
43:04à vous. Non, c'est vrai, c'est vrai de
43:06faire des livres pour avoir raison gardée
43:08et c'est vrai qu'il faut arrêter cette
43:10espèce de délire de faire
43:12n'importe quoi et de
43:14prendre, comme disait
43:16l'immortel Michel Odiard, de prendre
43:18les enfants du beau Dieu pour des canards
43:20sauvages. On n'est pas tous
43:22tous des abrutis et il n'est pas
43:24question de se laisser abrutir
43:26et surtout de laisser
43:28abrutir des enfants qui n'ont pas
43:30effectivement encore la
43:32raison et le libre-arbitre
43:34et les prix critiques.

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