• il y a 2 mois
Avec Vincent Pavan, enseignant-chercheur en mathématiques à l'Université Aix-Marseille auteur de "Le Totalitarisme en marche" aux éditions Guy Trédaniel Éditeur

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##LE_FACE_A_FACE-2024-09-10##

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Transcription
00:00André Berkhoff reçoit dans son face-à-face Vincent Pavan, maître de conférences et chercheur en mathématiques à l'université d'Aix-Marseille.
00:08Il est aussi l'auteur du livre « Le totalitarisme en marche » aux éditions Guy Trédanier, éditeur.
00:15Voilà, Yves Trédaniel absolument, Guy Trédaniel d'ailleurs effectivement, qui est un excellent éditeur, qui publie beaucoup de choses passionnantes.
00:22Alors, Vincent Pavan, la dernière fois qu'on s'était vu, c'était sur une étude qui vient d'être rétractée, on ne va pas en reparler.
00:29Vous étiez venu nous dire les absurdités et les béances et les failles de la dite étude, on ne va pas revenir là-dessus.
00:36Et là, vous sortez un livre passionnant, qu'il faut lire, qu'il faut prendre le temps de le lire.
00:42Ce n'est pas un livre facile, ce n'est pas un livre qu'on lit dans l'écume comme ça, peut-être au bord de la plage,
00:47mais ça y est, la plage est finie, donc vous pouvez reprendre vos chères études, et là, ça vaut le coup.
00:53Pourquoi ? Parce que le totalitarisme n'est pas seulement, vous savez, quand on parle totalitarisme, on parle du nazisme, du stalinisme, de la Corée du Nord,
01:02et quelquefois de la Russie, de l'Iran, etc. Très bien.
01:06Et on se dit, bon oui, mais nous, on est démocratie, tout va bien, dans le meilleur des mondes, etc.
01:12Et c'est plus compliqué que ça, et vous parlez justement de ce qui s'est passé, notamment,
01:20de deux domaines que vous avez défendus, évidemment le domaine de ce qui s'est passé dans le Covid,
01:25et puis aussi le transhumanisme, la woke et tout ça, et vous dites, alors c'est pour ça que je voudrais peut-être comprendre bien,
01:33vous dites, le totalitarisme, au fond, il a plusieurs couleurs, il n'a pas que le leader, le Führer, le Golaïter, ou le Conducator,
01:43c'est plus compliqué que ça. Et vous direz, comment on peut définir un totalitarisme qui vient, ou en tout cas, soft peut-être, mais qui existe ?
01:52Oui, tout à fait. Bonjour André, bonjour à tous les étudiants sur la radio, merci pour cette invitation.
01:56Alors, comme vous le dites très bien, et qu'a d'ailleurs rappelé Vera Sharav, qui disait, le nazisme n'a pas commencé en 1942, au moment de la solution finale,
02:06mais a d'abord été précédé de neuf ans, en particulier de retrait des droits d'un certain nombre de personnes,
02:11et donc le totalitarisme, c'est bien un processus, c'est-à-dire quelque chose de dynamique, qui commence, qui se développe, et qui finit en général dans l'horreur.
02:19Et donc effectivement, ce que vous avez rappelé...
02:21Oui, allez-y, je vous interromps parce que je voudrais citer votre livre, et c'est très intéressant, parce que vous rappelez, c'est pas si long, mais c'est intéressant,
02:31le 20 août de 2022, à Nuremberg, il y avait un code, donc il y a deux ans très exactement, il y a eu le 75e anniversaire du code Nuremberg,
02:42la survivante des camps est médecin Vera Sharav, prononçait un discours qui montrait parfaitement que la marche vers le génocide était progressive.
02:50L'histoire ne commence jamais par la fin. Écoutons Vera Sharav, citée par Vincent Pavan dans son livre.
02:57Je suis venu à Nuremberg, là, donc on est en 2022, il y a deux ans, pour fournir un contexte historique à la menace globale actuelle à laquelle notre civilisation est confrontée, dit-elle.
03:07Ces deux dernières années et demie ont été particulièrement stressantes, car des souvenirs douleront, ont été ravivés.
03:13Alors, elle ne compare pas, elle ne dit pas que l'Holocauste et le Covid c'est la même chose, pas du tout.
03:17Mais elle dit, l'Holocauste est le symbole archétypal du mal absolu.
03:22Les normes morales et les valeurs humaines ont été systématiquement oblitérées.
03:26Le système nazi a détruit la conscience sociale.
03:29Des millions de personnes ont été exploitées, jusqu'à la mort, en tant qu'esclaves.
03:34D'autres ont été maltraitées comme cobayes d'expérience humaine.
03:37Mais elle rappelle, et c'est là que c'est très intéressant, Vera Sharav,
03:40l'Holocauste n'a pas commencé dans les chambres à gaz d'Auschwitz et de Treblinka.
03:45L'Holocauste a été précédé, vous venez de le dire, de neuf ans de restrictions progressives de la liberté individuelle et de la suspension des droits légaux et des droits civils.
03:55Le décor a été planté par une propagande alarmiste et haineuse.
03:58Une série d'édits gouvernementaux discriminatoires et humiliants ont diabolisé les Juifs en les qualifiant de propagateurs de maladies.
04:06Nous étions comparés à des poux.
04:08Oui, c'est exactement ça, et c'est pour ça que j'ai rappelé en conclusion, parce que tout le livre, en fait, doit nous amener à penser ça.
04:15Et Anna Arendt disait quelque chose de très important, que rappelle Vera Sharav,
04:18c'est que le totalitarisme et la possibilité génocidaire commencent quand on tue dans l'homme la personnalité juridique.
04:24Et c'est ça, en fait, c'est vraiment une question de droit, en réalité, qui commence à arriver dans le totalitarisme,
04:29c'est-à-dire quand on fait en sorte que des individus, quelque part, soient des sous-citoyens, n'aient plus accès aux mêmes droits que les autres,
04:36soient en fait des bannis, soient mis à l'écart de la cité, selon des formes, le plus souvent d'ailleurs, extrajudiciaires.
04:43Je rappelle la phrase de Macron, les vacciner, j'ai envie de les emmerder jusqu'au bout.
04:45Mais qu'avait-il fait d'illégal pour qu'on les emmerde jusqu'au bout ?
04:48Et qu'est-ce que ça voulait dire, les emmerder jusqu'au bout, sinon les persécuter, sinon s'essuyer les pieds soudreux ?
04:53Je rappelle que les soignants suspendus l'ont été illégalement, il y a eu des jurisprudences, donc au niveau des prud'hommes par Maître Rizacher récemment,
05:00qui a bien dit qu'on n'avait pas le droit de suspendre les soignants.
05:04Je rappelle que le tribunal administratif est revenu sur le fait que les ARS n'avaient pas le droit de suspendre les autorités régionales de santé.
05:12Exactement, parce que pour cela il fallait avoir accès au statut vaccinal des personnes,
05:17ce qui est normalement couvert par le secret médical, la vie privée, qu'on s'est parfaitement assis sur ces principes fondamentaux des droits de l'homme et du citoyen.
05:25Et donc en tuant la personnalité juridique chez les gens, on tue effectivement les droits qu'ils ont, on en fait des sous-citoyens,
05:32et par conséquent on peut commencer à les stigmatiser, être violent contre eux.
05:36Je rappelle que quand on a fait en sorte que les soignants soient suspendus par la loi du 5 août, ces gens-là n'avaient plus rien pour vivre.
05:42Certains se sont retrouvés à la rue, on avait même eu des cas où...
05:44Ni indemnités, ni possibilités pour aller au travail, rien.
05:47C'est pire que ça, quand certains sont allés demander de la nourriture au reste du cœur,
05:51on a refusé de les servir sous des prétextes idéologiques fallacieux,
05:56et c'est ce que dit très bien Vera Charave et sur lequel je m'étends très longuement dans le livre.
06:01Le sous-titre du livre c'est « De la perversion de la loi à l'homo-saccaire, donc une philosophie du présent ».
06:10Et donc en fait, dans les totalitarismes justement, il y a cette perversion de la loi.
06:13C'est-à-dire, qu'est-ce qui fait qu'on a pris un certain nombre de décisions, de décrets,
06:19qui ont fait qu'on ne pouvait plus sortir de chez soi, on était obligé de porter un masque,
06:23effectivement on était obligé d'avoir recourir à la vaccination sans quoi on n'avait plus les moyens de vivre.
06:29Et donc ce que j'explique, c'est que normalement les lois qui permettent de vivre en société sont décidées pour des valeurs morales.
06:35Quelque part, c'est ce qu'on pourrait appeler une puissance de la volonté,
06:38la capacité des hommes et des sociétés à se déterminer et à se déterminer par rapport au bien et au mal.
06:44Et donc c'est une éthique qu'il faut toujours pour fonder la politique.
06:47Et c'est très bien ce que va faire Arendt, parce qu'Arendt aura remarqué que dans le nazisme et dans le stalinisme,
06:53ce qui va être la nouvelle légitimité de la loi, ce sont chez les nazis les lois de la nature,
06:57c'est-à-dire la biologie qui devient d'application immédiate dans l'organisation de la société.
07:01Oui, les races supérieures, les races extérieures, etc.
07:03Et chez les staliniens, c'est les lois de l'histoire, c'est-à-dire la lutte des classes.
07:08Et donc, en réalité, tout devient organisé à partir de cette nouvelle légitimité.
07:12Ce n'est plus question de bien ou de mal, c'est question de vrai ou de faux.
07:15Est-il vrai que quand on isole les personnes âgées en EHPAD des visites, on permet d'empêcher la diffusion du virus ?
07:22C'est ça en fait la seule question, ce n'est pas de savoir comment réduire...
07:25Justement, juste, Vincent Pavan, je vous interromps, oui, mais on pouvait vous répondre de bonne foi.
07:32Oui, mais enfin, vous comprenez pourquoi on sanctionne ceux qui ne veulent pas se vacciner,
07:38pourquoi on isole les personnes âgées, parce qu'ils risquent d'attraper la maladie et les autres,
07:46parce que s'il ne faut pas se vacciner, je parle de l'époque, 2021, on est en 2024 aujourd'hui,
07:52le langage a en tout cas partiellement et sinon complètement changé,
07:55il dit oui, mais vous comprenez, il faut empêcher la propagation, il faut empêcher la transmission, etc.
08:03Et on vous disait, c'était pour des raisons de santé publique et de protection des gens.
08:08Justement, et c'est exactement ce qu'ont fait les nazis.
08:10C'est-à-dire qu'en fait, les nazis, quand ils ont stigmatisé les juifs, c'était en tant que,
08:13et Vera Sharav le dit dans ce que vous avez cité, c'était...
08:15Provocateur de virus.
08:16Provocateur de virus, c'est pour ça qu'on les a enfermés dans le ghetto de Varsovie,
08:19c'est pour ça effectivement qu'on a voulu les éradiquer comme des poux,
08:22c'est-à-dire des êtres biologiques qui sont nuisibles, parce que porteurs de maladies,
08:27et encore, chez les nazis, c'est du typhus, donc quelque chose effectivement qui peut être très grave.
08:33Bien sûr, les juifs n'avaient aucune responsabilité là-dedans, tout le monde est bien d'accord là-dessus.
08:37Le Covid, c'est pire que ça, parce qu'en fait, c'est quelque chose qui n'était absolument pas grave,
08:41qui était de l'ordre d'une grippe, et donc on voit très bien qu'on s'est servi d'un faux prétexte scientifique,
08:45avec des fausses mesures scientifiques, pour pouvoir en réalité organiser une société du contrôle
08:50et éliminer vraisemblablement, de manière idéologique, les plus faibles.
08:54Ce que je rappelle dans le livre, parce que c'est tout à fait réel et matériel,
08:57le décret Révotril, c'est une manière d'éliminer ceux pour qui on ne voulait pas donner soin.
09:04Alors rappelez qui est ce décret Révotril, parce que...
09:06Alors ce décret Révotril, c'est-à-dire, ça a été du 29 mars 2020,
09:09l'idée qu'on pouvait utiliser le Révotril pour les personnes qui étaient en détresse respiratoire,
09:15de sorte qu'on les accompagne vers la mort de manière plus douce, donc une euthanasie,
09:19des soins palliatifs, en gros ce qu'on disait, sauf qu'un des gros problèmes,
09:23c'est que, Grantin, il n'y avait pas besoin de savoir qu'ils avaient le Covid pour leur administrer le Révotril.
09:28C'est-à-dire, c'est écrit, je l'ai rappelé dans le décret, sur simple soupçon de Révotril.
09:33Même si on n'était pas sûr qu'ils avaient le Covid, on pouvait leur administrer le Révotril.
09:38Exactement, et d'ailleurs, quand on regarde la manière...
09:40C'est absolument officiel ça.
09:42Ah oui, c'est dans le décret, c'est pour ça que c'était très grave, c'est sur simple soupçon,
09:45c'est écrit dans le décret, c'est pour ça d'ailleurs que quand il y a eu la commission Cioti,
09:49qui a essayé de faire un petit peu la cartier sur les conditions dans lesquelles on avait administré le Révotril,
09:53en réalité, on s'est rendu compte qu'il n'y avait absolument pas eu de collégialité,
09:57il n'y avait vraisemblablement pas eu de diagnostic.
09:59Les médecins n'avaient même pas été, dans la plupart des cas, obligés de se déplacer.
10:03De sorte que, un avocat parisien et toulousien, Maître Legvac,
10:08avait pris la tête d'à peu près 300 personnes, je crois, pour faire une action collective,
10:12pour demander à l'administration dans quelles conditions ce Révotril avait été justement donné,
10:18parce qu'il n'y avait aucune garantie, en fait.
10:20Et on a mis en place ce qu'on a appelé des groupes d'intervention rapide,
10:22et donc les syndicalistes qui ont témoigné dans la commission Cioti
10:26ont bien dit que c'était quelque chose qui était pour eux terriblement effrayant,
10:29parce que groupe d'intervention rapide, ce n'était pas pour intervenir en urgence comme un Samu pour sauver la vie,
10:35c'était pour donner en urgence le Révotril.
10:38Et donc il y a eu des médecins qui ont témoigné, notamment sur une émission de télé publique,
10:43en disant « mais on ne comprend pas, on nous interdit de donner, en gros, de la chloroquine, de la zytromicine,
10:47qui pourrait sauver, en particulier en phase précoce, les gens atteints de Covid,
10:52à condition qu'ils aient bien une PCR, etc.
10:54Et en contrepartie, on nous permet, comme ça, sans aucune précaution,
10:58de l'administrer du Révotril, de sorte qu'il parte sans souffrance, comme on dit,
11:03une espèce de mort compassionnelle, à nouveau, je rappelle,
11:06en citant les historiens les plus réputés sur la question, dont Michael Tregenza,
11:10que c'est exactement ce qu'avaient fait les nazis dans le programme T4.
11:13Est-ce que ce n'est pas un peu allé loin de comparer les médecins qui ont administré du Révotril
11:18à, franchement, aux nazis de la solution fluide ?
11:21Alors en fait, il faut aller jusqu'au bout de cette comparaison, oui.
11:24C'est là, parce que là, vous risquez de heurter des gens qui vous interdiraient.
11:26Vous ne vous mettez pas sur le même plan, quand même.
11:30Ce n'était ni les mêmes échelles, ni même la même intention.
11:35Alors, sur les échelles, Pierre Chaillot estime à peu près à 6 000 personnes
11:40à qui on a administré du Révotril, et qui seraient mortes par Révotril.
11:44Effectivement, on est de l'ordre de 70 000, donc ce n'est pas du tout la même échelle, on est bien d'accord.
11:48Mais en réalité, ce que je montre dans le livre, c'est que les raisons pour lesquelles
11:51on a mis en place le programme T4 sont les mêmes que celles pour lesquelles on a administré le Révotril.
11:56En particulier, et donc c'est pour ça que c'est important d'être précis dans les sources historiques
12:01qui permettent d'effectuer cette comparaison paradigmatique.
12:04Je rappelle qu'on a le droit de faire des comparaisons en histoire
12:06à condition de les faire proprement sous l'égide du paradigme philosophique.
12:09Je passe beaucoup de temps à décrire ce que c'est qu'un paradigme et donc une comparaison.
12:13Et donc, ce qu'il faut savoir, c'est que le programme T4 a été signé par Hitler fin octobre,
12:17mais en l'antidatant du 1er septembre 1939,
12:20parce qu'effectivement, Hitler voulait faire coïncider l'élimination des plus anciens
12:25au fait qu'en état de guerre, on manquait de ressources.
12:28D'accord ? C'est pour ça qu'il l'a antidaté.
12:29Et donc, cette référence à la guerre dans laquelle on n'a plus assez de ressources pour venir en aide à tout le monde,
12:35c'est exactement, effectivement, ce que nous avait fait comprendre Emmanuel Macron
12:37quand il a dit « nous sommes en guerre », donc la métaphore de la guerre était nécessairement.
12:41Et donc, on a très bien compris qu'une des raisons pour lesquelles, et ça a été dit encore une fois,
12:46on n'envoyait pas les personnes âgées en réalité en réanimation,
12:48c'est qu'il n'y avait pas assez de lits de réanimation pour tout le monde
12:51et que ces personnes ayant des probabilités de survie après intubation qui étaient plus faibles que les autres,
12:56on a décidé, en fait, de manière préventive et de manière compassionnelle de leur donner du révoterie.
13:00Et il y a, je rappelle dans le livre « Un d'état qui n'en est pas un »
13:03que nous rappelle Michael Tragenza, donc cet historien du nazisme,
13:06qui dit qu'Hitler a arrêté le programme T4, en fait, quand suffisamment de lits avaient été libérés,
13:11et pour le coup, c'était 70 000. Et donc, si vous voulez, cette idée que...
13:14– Ça, c'était pas pour les personnes âgées, à l'époque de la...
13:18– Oui, oui, c'était des...
13:20– Mais quand même, je veux dire, moi, je vous dis, c'est intéressant et on en discute,
13:25moi, je suis un peu choqué et assez choqué par...
13:30Pourquoi vous avez pris, est-ce que, parce que vous pouvez très très bien dénoncer cela,
13:34sans comparer, parce que, ce qu'on a l'air de dire, sans comparer, je veux dire,
13:38à l'époque de l'hitérisme ou de stalinisme, d'ailleurs, qui a été encore plus meurtrier,
13:43pourquoi je dis ça ? Parce qu'effectivement, est-ce que, alors, pour vous,
13:47il y avait une volonté de se dire, bon, ces personnes-là sont déjà en fin de vie,
13:53en soins palliatifs et autres, et voilà, eh bien, écoutez, on peut passer ça par perte des profits ?
13:59C'est ce que vous avez l'air de me dire ?
14:01– C'est pas moi qui le dis, en fait, moi, je reprends, et dans le livre, je le cite très bien,
14:06je reprends le témoignage, en fait, du docteur Hardy, qui, sur Radio Shalom,
14:10en fait, le jour, donc le 29 mars 2020, va dire que, quand lui a appris ce qu'était ce décret,
14:16il va le dire très clairement, il va dire, c'est le rappel des heures sombres de l'histoire.
14:19Et en réalité, c'est bien ça dont il s'agissait, même si lui ne l'a pas prononcé,
14:22parce qu'au moment où il parle sur Radio Shalom, les mots sont lourds, si vous voulez,
14:25et lui dira, moi, je suis un médecin juif, il dira qu'il est juif, justement,
14:29et c'est pour la mémoire de ce qui s'est passé à ce moment-là que je témoigne aujourd'hui sur Radio Shalom.
14:34Et donc, l'idée que j'ai reprise, c'est en disant, est-ce qu'on peut prendre ça au sérieux ?
14:37Est-ce qu'effectivement, c'est une comparaison ?
14:39Dans la mesure où on sait très bien qu'aujourd'hui,
14:40tous ceux qui veulent comparer une situation présente à ce qui s'est passé durant les totalitarismes,
14:44ce n'est pas juste le nazisme et le stalinisme,
14:46sont traités de pouvoir dépasser le point Godwin, en fait, ce genre de choses,
14:50comme si c'était impossible.
14:51Et d'ailleurs, je commence le livre par le témoignage de Joan Chapoutot,
14:54qui a été effectivement interrogée par La Troie, donc un journal catholique-chrétien.
14:59Oui, l'essayiste Joan Chapoutot.
15:01L'historien du nazisme, celui de temps passant,
15:04que je cite abondamment dans mon livre, parce qu'il dit des choses très précises
15:07qui nous permettent justement de comprendre comment, hélas, je pense, ce passé se réinvite aujourd'hui.
15:11Et donc, Chapoutot dit que c'est indécent de comparer ce qui s'est passé avec les non-vaccinés,
15:14avec, effectivement, les personnes du Rivotril, avec ce qui s'est passé durant l'Allemagne nazie.
15:19Sauf que ce n'est pas vrai.
15:20Et justement, celui qui avait déjà utilisé de ses comparaisons,
15:23de ses comparaisons paradigmatiques entre ce qui se passe dans le présent et ce qui s'est passé durant le passé,
15:27justement, c'est Giorgio Agamben.
15:29Et il l'avait fait dans un cas encore plus contestable, disons,
15:32que celui que je fais avec ce qui s'est passé durant le Covid,
15:35qui étaient les prisonniers italiens.
15:38Giorgio Agamben, qui, pour moi en tout cas, est un des plus grands philosophes contemporains,
15:43en tout cas, qui a fait la synthèse de Arendt et de Foucault
15:46dans une oeuvre magistrale qui est Homo Sacer, justement, que je vous conseille de lire.
15:50C'est long à lire, mais c'est vraiment extrêmement passionnant.
15:53Giorgio Agamben disait qu'il avait comparé les prisonniers guantanamo avec, justement, les juifs.
15:59Et en fait, on lui a dit que c'est indécent, des juifs innocents avec des potentiels terroristes,
16:04comment osez-vous faire un truc pareil ?
16:05Et Agamben disait non, c'est sous l'égide du paradigme,
16:08c'est le fait que ce sont des personnes à qui on a retiré leur droit.
16:11Et c'est ça, en fait, qui fonde, justement, l'Homo Sacer,
16:13et qui est, nous disait Anna Arendt, la condition d'entrer dans le totalitarisme,
16:17c'est-à-dire le fait que vous avez beau être un criminel endurci
16:21et effectivement mérité de toutes les condamnations possibles,
16:24il n'empêche pas que vous devez être jugé selon le droit.
16:26Et si on retire le droit à une personnalité,
16:28et c'est précisément ce que faisait, par exemple, Éric Dupond-Moretti,
16:32quand il a défendu, justement, Abdelkader Merah, le frère du terroriste,
16:35en disant, mais vous ne pouvez pas retirer le droit aux citoyens,
16:39le fait qu'ils soient des citoyens et donc qu'ils doivent être jugés selon des droits.
16:42Même si c'est un criminel endurci.
16:44Et donc, c'est ce qui s'est passé, et donc, il y a un détenu français qui a témoigné en disant
16:48que Guantanamo, c'est l'endroit où on n'a pas le droit d'avoir des droits.
16:52Et c'est sous ce paradigme juridico-politique qu'on compare,
16:55et justement, donc, les gens à qui on a administré du révautril
16:58l'ont été, essentiellement, dans des conditions qui ne relévaient pas du droit.
17:02À l'insu de leur plein gré, comme dit l'autre.
17:04Exactement, et donc, toutes les procédures ont été bafouées.
17:06On va en parler, on va en parler, oui, c'est plus du camp de questions philosophiques,
17:10ça, entre autres, et puis réels.
17:12On va en parler après cette petite pause avec Vincent Pavan.
17:15Et oui, si vous avez la moindre question, ou si vous voulez réagir à notre émission,
17:18n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300,
17:23ou à réagir sur notre Facebook Live.
17:31Vincent Pavan, le totalitarisme en marche.
17:35Chez Guy Trédaniel, chez éditeur Guy Trédaniel,
17:40et vous vous dites de la perversion de la loi à l'homo sacer,
17:43c'est une phrase, c'est une expression de Georges Agamben, le philosophe, le grand philosophe,
17:48et vous dites, alors justement, c'est la grande question,
17:51parce qu'encore une fois, on va vous dire, mais écoutez,
17:53vous partez, mais vous délirez, Vincent Pavan,
17:56quand vous pouvez comparer la situation présente à celle d'Hitler et de Staline.
18:00On a commencé à en parler, mais justement, c'est intéressant, parce que je voudrais qu'on arrive,
18:05le totalitarisme, vous dites, attention,
18:09c'est la disparition, l'inviolabilité de la vie,
18:13comment on essaie de contrôler,
18:15c'est la dérive scientiste,
18:17en fait, on retire à un certain nombre de gens leurs droits et leurs libertés.
18:25Alors, comment concrètement ça se passe ?
18:27Parce qu'encore une fois, j'ai un problème,
18:30j'ai une épidémie ou une pandémie, etc.,
18:32je dois réagir, et vous me dites,
18:36je vais aller très loin, mais je vais faire l'avocat, non pas du diable,
18:39mais d'Aïd Boukele, au Salvador,
18:42vous savez que, je prends ça, les narcotrafiquants,
18:45au Salvador, en Amérique du Sud,
18:47vous ne pouvez plus sortir à 20h,
18:49je le fais exprès, parce que là, c'était l'extrême,
18:52mais c'est intéressant,
18:54parce que c'était les narcotrafiquants qui tenaient tout,
18:57et vraiment, au Salvador, moi je suis allé il y a quelques années,
19:00impossible de sortir, c'était vraiment,
19:02plus que Chicago, plus que la jungle, que ce soit.
19:05Qu'est-ce qu'il a fait lui ?
19:06Il est arrivé au pouvoir,
19:08il a mis 5 000 ou 10 000 narcotrafiquants en prison,
19:12pas à torture, etc., mais sans avocat, sans rien, pendant 5 ans.
19:15Il a été réélu triomphalement,
19:17et effectivement, on peut vous dire, oui, mais attendez,
19:19privation de droits, d'accord,
19:21mais à un moment donné, bon ben, il y a la sécurité,
19:24et s'il y a la sécurité, est-ce que ce n'est pas ça qui compte ?
19:26Toujours sécurité, liberté, la vieille...
19:30Oui, c'est toute la philosophie de Michel Foucault, justement,
19:32qui s'est intéressée au phénomène de sécurité,
19:35de gestion sécuritaire du territoire,
19:39contre, justement, une organisation,
19:41on va dire, morale,
19:43qui respecterait les droits de l'homme.
19:46Et pour revenir au Covid, justement.
19:48Pour revenir au Covid, donc, plusieurs choses.
19:50Bon, d'abord, ce qu'a très vite d'ailleurs dénoncé George Orwell Gombon,
19:52et que beaucoup ont dénoncé,
19:54statistiques à l'appui d'Ompère Chaillot,
19:56ce n'était pas une épidémie très grave
19:58qui se diffusait énormément, donc il y a
19:59un gros problème par rapport, d'ailleurs, à ce qui a pu se passer, éventuellement,
20:03durant le stalinisme et le nazisme,
20:05qui, peut-être, croyaient sincèrement à leurs théories scientifiques,
20:07c'est que là, il n'y a même pas de croyances
20:09qu'on peut accorder de bonne foi à ce qui s'est passé,
20:12ça a été une construction, on le voit très bien avec
20:15ce qui sort aujourd'hui en Allemagne sur les RKI,
20:17sur les documents du Paul Hellrich, etc.,
20:21les Lockdown Files, les auditions de Fauci, etc.
20:24Donc, déjà, même à ce niveau-là, ce n'était pas du tout
20:26nécessaire, parce que le danger qu'on a inventé
20:28n'était pas là, et ce que dit très bien
20:30George Orwell Goldman, c'est qu'on a cherché
20:32quand même des prétextes, effectivement, pour pouvoir
20:34mettre sous coupe réglée,
20:36donc, sous contrôle absolu,
20:38la population, et la menace
20:40biologique a servi de prétexte,
20:42mais c'était la même chose chez les nazis,
20:44la menace biologique servait de prétexte pour éliminer les juifs,
20:46en fait, c'était un prétexte complet.
20:48Donc, de ce point de vue-là, voilà.
20:50Donc, sur l'idée que l'organisation
20:52de la société devrait, en fait,
20:54être tirée
20:56de manière, j'allais dire, logique, d'après
20:58les connaissances scientifiques sur la vie,
21:00justement. Bon, c'est exactement le concept de biopolitique
21:02et de biopouvoir qu'a développé Michel Foucault,
21:04et qui fait que, justement, un des principes
21:06du totalitarisme, c'est de n'avoir
21:08comme objet de politique
21:10justement que la vie nue. C'est-à-dire
21:12qu'il faut absolument protéger cette vie nue,
21:14envers et contre tout, si vous voulez,
21:16de sorte que, eh bien,
21:18on puisse vivre biologiquement.
21:20On protège votre vie biologique,
21:22et vous nous laissez le reste.
21:24Exactement. Mais, sauf que, justement,
21:26ça s'oppose à une philosophie, à une conception
21:28de la vie qui remonte des Grecs et d'Aristote,
21:30qui est vivre, c'est bien vivre, en fait.
21:32La vie, c'est pas la survie. Et c'est exactement,
21:34typiquement, le message d'un
21:36chrétien qui était Saint-François,
21:38qui, lui, disait deux choses.
21:40Il y a un devoir sacré du zytomalade,
21:42c'est exactement ce qu'on n'a pas organisé.
21:44Le zytomalade, absolument.
21:46Le traitement. Et il faut aller
21:48embrasser les lépreux. C'est-à-dire, malgré
21:50des menaces contagieuses
21:52qui mettraient notre vie en danger,
21:54il faut garder ce lien sacré des hommes
21:56entre eux, parce que, si on ne fait pas ça,
21:58on perd l'humanité. Et c'est exactement ce qu'on a fait.
22:00Anne Arendt le dit très bien.
22:02Le totalitarisme, c'est les masses
22:04atomisées et individualisées,
22:06celles qui n'ont plus de lien entre elles.
22:08Et si vous voulez, c'est exactement ça.
22:10Et si vous vous organisez, et en fait,
22:12bon, alors, je vais à nouveau faire une comparaison
22:14qui me vaudra beaucoup de mauvais commentaires,
22:16mais, beaucoup d'historiens
22:18rappellent que,
22:20notamment Yohann Chapoutot, qui le dit explicitement
22:22et que je cite dans le livre, que, pour les nazis
22:24et Hitler, le nazisme, c'est de la biologie
22:26appliquée. Et donc, en fait, il se place dans un cadre
22:28où toutes les lois...
22:29Et on a vu ce qu'on fait de la biologie dans le woke
22:31et dans le humanisme.
22:32Exactement. Et on pourrait dire que, pendant la période
22:34en Occident, pas spécialement chez Macron, mais en Occident,
22:362020-2023, c'était de l'épidémiologie
22:38appliquée. C'est-à-dire, on se réfère
22:40à l'idée qu'il existe des lois
22:42et on va organiser la société selon ces lois
22:44scientifiques et il n'y a plus de morale.
22:45On va en parler tout de suite après
22:47cette petite pause.
22:49Juste, je rappelle, notre numéro
22:510 826 300 300.
22:53Si vous avez envie d'intervenir, 0 826
22:55300 300,
22:57n'hésitez pas et on va continuer à parler
22:59avec le pass sanitaire, etc.
23:01Qu'est-ce que ça a joué, dans les exemples
23:03concrets ?
23:04Les carottes sont cuites.
23:06Les carottes sont cuites.
23:08Sud Radio Bercov,
23:10dans tous ses états.
23:11Et vous savez très bien que les carottes sont
23:13jamais cuites si on se bat
23:15et il faut toujours se battre.
23:17Avant le totalitarisme en marche,
23:19aux éditions Guitre et Daniel,
23:21je voudrais qu'on soit un peu concrets.
23:23Vous vous dites, à ce moment-là,
23:25si je vous écoute bien, pour
23:27non pas quitter les cieux de la théorie
23:29mais descendre
23:31sur les ardents buissons du réel,
23:33l'obligation vaccinale,
23:35le pass sanitaire,
23:37les décisions
23:39du Conseil d'État,
23:41à l'époque, vous en parlez encore une fois
23:43dans votre livre,
23:45l'usage de tout le monde doit se faire vacciner
23:47sauf les politiques
23:49et sauf les policiers, pourquoi, etc.
23:51Ca procède
23:53de quoi, justement ?
23:55Pass sanitaire, obligation vaccinale, etc.
23:57Ca nous montre concrètement
23:59qu'on est rentré dans le totalitarisme,
24:01c'est-à-dire que ça accompagne l'idéologie
24:03et le paradigme totalitaire. C'est effectivement
24:05les mesures concrètes qui vont accompagner ça
24:07et donc il y a deux historiens
24:09et psychologues juifs
24:11et israéliens, Israël Charny et Léo Cooper
24:13qui avaient, il y a quelques années,
24:15établi un espèce de grille
24:17qui permet d'essayer de savoir
24:19quels sont les signaux d'alerte qui nous permettent de dire
24:21qu'on est rentré quelque part dans un processus totalitaire.
24:23Donc il y a une dizaine de critères que je rappelle en fin de livre
24:25qui sont effectivement
24:27tous cochés par l'effet
24:29en particulier...
24:31Par l'effet Covid.
24:33Par l'effet FATS.
24:35Et donc en particulier, ce que disent Israël Charny
24:37et Léo Cooper, c'est que quand on rentre dans un système
24:39où il n'y a plus d'inviolabilité du corps,
24:41on doit commencer à faire attention.
24:43Et c'est exactement l'idée du poste sanitaire où on va obliger
24:45en réalité des soignants,
24:47des militaires, etc.
24:49à se faire vacciner
24:51et donc on leur laisse pas le choix,
24:53on leur demande de s'injecter.
24:55Sinon vous n'allez pas au restaurant, vous n'allez pas au bar, vous n'allez pas à la magasine, etc.
24:57Autre exemple très concret,
24:59c'est la disproportion entre les fins et les moyens.
25:01C'est-à-dire que,
25:03on rappelle à la Grande Motte,
25:05c'est extraordinaire,
25:07c'est juste avant le troisième confinement
25:09qu'en fait des personnes qui étaient seules quasiment
25:11sur une plage vont être sanctionnées.
25:13Une famille, il y avait cinq personnes,
25:15il y avait deux familles, sept personnes.
25:17Sur la plage, il n'y avait personne.
25:19Et là, il y a vingt policiers en armes
25:21avec des gilets pare-mal
25:23qui viennent les verbaliser de 135 euros de monde.
25:25Pourquoi ? Parce qu'ils ont bu du vin.
25:27Et que l'alcool était interdit de consommation
25:29publique parce qu'on supposait qu'avec l'alcool
25:31les gens se réunissent, et quand ils se réunissent,
25:33ils n'ont pas de gestes barrières.
25:35Autre exemple qui montre qu'on rentre concrètement
25:37dans un système totalitaire,
25:39c'est l'idée qu'on a le droit
25:41de discriminer, de violenter
25:43ceux dont on suppose qu'on se protège.
25:45C'est-à-dire qu'en fait, le fait de
25:47discriminer les non-vaccinés, c'est parce qu'ils seraient
25:49extrêmement dangereux et que les vaccinés
25:51qui ne voudraient pas ou qui auraient peur de tomber malade
25:53du Covid ont le droit du coup
25:55de les ghettoïser, de les empêcher de sortir
25:57au nom de la protection
25:59qu'ils exigent de leur propre santé.
26:01Et celui qui va aller le plus loin là-dedans,
26:03c'était Michel Onfray dans une éducation atroce
26:05qui comparait les non-vaccinés
26:07à des gens atteints du SIDA qui seraient libres
26:09d'avoir des rapports sexuels sans protection
26:11et sans le dire aux personnes avec qui
26:13ils auraient ces rapports sexuels.
26:15Donc, il y a une dizaine de critères
26:17comme ça que je décris à la fin du bouquin
26:19qui sont ceux établis par Israël Charnier
26:21et Léo Cooper. Et point par point, on voit
26:23que dans tout ce qui s'est passé de concret,
26:25dans les buissons ardents du concret,
26:27on est rentré dedans.
26:29Parce que la logique paradigmatique que j'ai écrite avant
26:31est bien là et que c'est l'arme, elle va
26:33et je termine le bouquin par deux choses très concrètes
26:35sur lesquelles il faut revenir. Grandin, la fin
26:37de la liberté d'expression. À l'époque où
26:39j'écris le livre, je montre bien que cet esprit
26:41totalitaire est bien là parce que le totalitarisme
26:43a besoin justement pour imposer le scientisme
26:45du fait qu'il n'y ait jamais de contradictions, donc d'une propagande.
26:47Oui, parce qu'au nom de la science et pas
26:49du tout de la vraie science, mais du scientisme,
26:51on amène l'art. Exactement, donc l'article 4
26:53c'était là et Véran l'a dit, c'est le décret anti-Raoult.
26:55Ça a été dit à l'Assemblée, ça a été
26:57utilisé en justice également
26:59et aujourd'hui on voit que ça va beaucoup plus loin
27:03avec les problèmes de X au Brésil,
27:05avec Thierry Breton qui fait un bras de fer
27:07avec X en disant maintenant on veut en gros les côtes
27:09pour pouvoir surveiller tout le monde. Pour protéger
27:11les citoyens européens. Exactement, et encore
27:13récemment le journaliste Eric Morio
27:15qui est convoqué en fait en garde à vue
27:17parce qu'il aurait posé une question à Etienne Chouard sur Gaza.
27:19En fait il y a eu une atteinte massive à la liberté d'expression
27:21et il y a également un esprit totalitaire
27:23je rappelle un rapport de prospective
27:25par le Sénat qui faisait la gloire
27:27en fait du contrôle social à la chinoise
27:29et qui nous disait le Covid c'était pas mal
27:31il faudrait aller un peu plus loin et donc arriver
27:33à l'identité numérique et à la monnaie numérique
27:35de sorte qu'on puisse contrôler tout le monde en temps réel
27:37et si on avait eu ça pendant le Covid on aurait pu faire en sorte
27:39que personne ne sorte jamais, ou alors s'ils sortaient
27:41ils étaient directement près des FBV en fait
27:43sur leur compte avec une monnaie numérique associée à une identité numérique
27:45donc en fait c'est ça
27:47et tous ces signaux là ils sont vraiment dépassés
27:49ils sont vraiment là et ils nous montrent très concrètement
27:51et ce que dit très bien
27:53Israël Kuper et Léo Cherny, le totalitarisme
27:55est toujours une affaire de sous-estimation
27:57et en fait si on voit...
27:59on pense que c'est pas important
28:01vous voulez dire oui
28:03c'est ce que je vous disais quand même
28:05vous comparez à Staline, à Hitler
28:07c'est n'importe quoi etc
28:09sauf que effectivement
28:11vous parliez de ça Vincent Pavan
28:13mais est-ce que justement
28:15on montre qu'on n'est pas encore
28:17en régime totalitaire puisque
28:19vous le savez très bien qu'au début
28:21tous vaccinés, tous protégés
28:23aujourd'hui franchement les états
28:25notamment les états américains attaquent les laboratoires
28:27vous savez aussi
28:29que depuis qu'on sait que
28:31ça ne protège ni la transmission
28:33ni de la contagion
28:35tout ça est établi et heureusement
28:37on est dans une démocratie
28:39qui permet que quand même à un moment donné
28:41et pas si longtemps après
28:43sortent les choses. Oui tout à fait
28:45et je rappelle qu'aux Etats-Unis il y a un grand principe
28:47qui est que la religion est restée prédominante
28:49alors qu'elle a pas mal disparu
28:51en fait de l'Europe occidentale
28:53et une des raisons c'est que la religion protège le corps
28:55justement en général
28:57d'un certain nombre d'appropriations par l'Etat
28:59ce qui fait que justement une des grandes différences
29:01entre les états fascistes et les états totalitaires
29:03c'est que dans le fascisme le gouvernement
29:05gouverne avec l'église alors que dans le totalitarisme
29:07c'est un gouvernement contre l'église
29:09parce qu'il faut imposer la science contre la morale
29:11justement religieuse et une des raisons pour lesquelles
29:13en plus de la liberté d'expression
29:15les américains sont extrêmement
29:17sourcilleux quant justement
29:19à la gestion du corps c'est que derrière
29:21la religion a encore en fait un poids
29:23important et que c'est là
29:25c'est là où ça joue
29:27c'est pour ça que des soignants ont gagné
29:29aux Etats-Unis sur la question religieuse
29:31c'est pour ça que beaucoup de gens de la communauté juive
29:33aux Etats-Unis se sont engagés contre la vaccination
29:35obligatoire justement au nom de l'exception
29:37religieuse et c'est pour ça en fait
29:39que c'est les républicains essentiellement qui vont défendre
29:41cette liberté individuelle qui finalement
29:43est une liberté de conscience qui normalement est prévue
29:45justement dans le cadre de la démocratie
29:47sanitaire et que je rappelle dans le livre justement
29:49l'article du code de santé publique qui dit
29:51de ne pas imposer de manière forcée
29:53à des gens de prendre
29:55certains traitements au nom justement de la liberté de conscience
29:57et c'est ce que rappelait Vera Charave
29:59je le dis, je le lis parce que c'est intéressant
30:01l'article L11114
30:03du code de santé
30:05publique
30:07et il le dit, il faut le rappeler, vous le rappelez dans votre livre
30:09toute personne prend
30:11avec le professionnel de santé
30:13et on avait reçu le docteur
30:15David Bouillon juste avant
30:17toute personne prend avec le professionnel de santé
30:19compte une des informations, des préconisations
30:21qui lui fournit les décisions
30:23concernant sa santé
30:25toute personne a le droit de refuser ou de ne pas
30:27recevoir un traitement
30:29le suivi du malade reste cependant assuré
30:31par le médecin, notamment son accompagnement palliatif
30:33le médecin a l'obligation
30:35de respecter la volonté de la personne après
30:37d'avoir informé des conséquences de ses choix
30:39et de leur gravité
30:41si par sa volonté de refuser ou d'interrompre
30:43tout traitement la personne met sa vie en danger
30:45elle doit réitérer sa décision
30:47dans un délai raisonnable
30:49elle peut faire appel à un autre
30:51aucun acte médical, ni aucun traitement
30:53ne peut être pratiqué
30:55sans le consentement libre et éclairé
30:57de la personne
30:59et ce consentement peut être retiré
31:01à tout moment
31:03oui c'est exactement ça
31:05ça vient très profondément du code de Nuremberg
31:07en Europe occidentale
31:09là où aux Etats-Unis c'est plutôt
31:11la religion qui sert effectivement
31:13de refus
31:15c'est très clair et on est à passer outre ce décret
31:17quand on a imposé l'obligation
31:19vaccinale et tout le monde a dit que
31:21le pass sanitaire c'était
31:23Delfraissy l'a dit, c'était une obligation vaccinale
31:25déguisée et donc comment est-il possible
31:27justement qu'on ait
31:29on a retiré leur droit aux citoyens
31:31et c'est bien là où
31:33on rentre dans une démarche totalitaire
31:35notamment quand on retire ce droit
31:37sur les questions fondamentalement intimes
31:39du corps et de la gestion
31:41personnelle
31:43une des raisons d'ailleurs je pense pour laquelle
31:45beaucoup de femmes ont résisté
31:47justement à la vaccination c'est qu'elles sont
31:49éduquées au consentement justement sur le corps
31:51beaucoup plus que les hommes en général
31:53mais on est vraiment dans le nœud du problème
31:55et si on ne fait pas respecter ces lois
31:57et Georges-Henri Gambet nous dit très bien
31:59le totalitarisme c'est quand une loi
32:01une loi sans force
32:03est remplacée par une force sans loi
32:05et ça c'est ce qu'on appelle la dictature du commissaire
32:07c'est Carl Smith qui l'a terrorisé justement pour l'Etat nazi
32:09et c'est ce qu'on a vécu
32:11quand on voit à quel point les décisions
32:13et les décrets qui ont été pris étaient en contradiction
32:15avec cet article fondamental du code de santé publique
32:17une loi sans force opposée à une force sans loi
32:19c'est vraiment le nœud du problème
32:21je crois que nous avons
32:23une auditrice Marie
32:25c'est ça, c'est Chloé
32:27Bonjour
32:29je suis un petit peu émue
32:31parce que ça fait 4 ans
32:33que je vous écoute tous les midis
32:35et j'étais en manifestation
32:37avec Vincent Pavan à Marseille
32:39j'habite dans le Gard maintenant
32:41j'ai changé de vie totalement
32:43c'était juste pour vous soutenir tous les deux
32:45parce que vous faites un travail de réinformation
32:47formidable
32:49Vincent Pavan est un monsieur aussi
32:51très humble que j'apprécie beaucoup
32:53et toute l'équipe du conseil
32:55scientifique indépendant
32:57et je me suis liée d'amitié avec Louis Fouché
32:59Hélène Banon, donc je voudrais tous les deux
33:01vous remercier, vous êtes super
33:03André Bercov, je vous écoute tous les midis
33:05je suis fidèle, mon père travaillait
33:07à la radio aussi, mais pas le même style
33:09de radio du tout
33:11donc voilà, j'ai pas de questions
33:13c'était juste pour vous soutenir
33:15pour vous soutenir
33:17et vous dire merci
33:19parce qu'il y a énormément de propagande à la télé
33:21et on a besoin aussi de personnes
33:23Merci beaucoup à Chloé
33:25et donc juste un petit commentaire
33:27c'était l'idée que
33:29justement moi j'ai trouvé
33:31Joanne Chapouteau extrêmement méprisant
33:33par rapport à tous ces gens qui étaient en manifestation
33:35du pass sanitaire et c'est une des raisons pour lesquelles
33:37j'ai beaucoup investi pour rétablir
33:39justement ces personnes
33:41dans ce qu'elles avaient dénoncé qui pour moi me paraît
33:43tout à fait justifié au regard de la philosophie
33:45On a une petite
33:47pause
33:490800 26 300 300
33:51Sud Radio
33:53Bercov dans tous ses états
33:57André Bercov reçoit aujourd'hui
33:59Vincent Pavant
34:01pour son livre le totalitarisme
34:03en marche et nous avons en ligne un auditeur
34:05Philippe, bonjour, vous nous appelez de Narbonne
34:07Bonjour Philippe
34:09Oui bonjour
34:11je vous inquiète pour vous bon dire
34:13sur ce que disait votre
34:15invité
34:17je suis super content que
34:19les consciences se réveillent
34:21petit à petit, d'un coup
34:23la grande marche totalitaire est en route
34:25ça fait pas de
34:27comment dire de
34:29oui
34:31ça fait pas de doute
34:33voilà
34:35ça fait pas de doute
34:37tout ça je pense, alors après il faut savoir
34:39d'où ça vient tout ça
34:41moi je pense qu'on est surtout soumis à un espèce d'état profond
34:43vous avez déjà fait des émissions en parlant
34:45de Black Rock et de ce pouvoir
34:47voilà
34:49c'est pour ça qu'il est très intéressant
34:51c'est pour rebondir
34:53sur un débat très important qui va y avoir ce soir
34:55sur les élections
34:57les élections américaines
34:59où effectivement
35:01le seul à s'opposer un tant soit peu
35:03à cet état profond
35:05étant le candidat républicain
35:07d'un camp
35:09voilà donc
35:11c'est pour ça qu'il est très important
35:13de suivre ce qui va se passer
35:15aux Etats-Unis
35:17nous allons le faire
35:19nous allons le faire Philippe
35:21de façon très précise et suivie
35:23on peut vous le dire
35:25je vous rejoins
35:27voilà
35:29quant à cet épisode Covid
35:31peut-être aussi un argument
35:33qui va dans le sens
35:35très rapidement
35:37moi je pense que
35:39le Covid en tout cas était tout
35:41sauf un vrai problème de santé
35:43je pense que là maintenant
35:45la petitesse
35:47de ce gentil Covid on va dire
35:49par rapport à d'autres virus
35:51les mesures disproportionnées qui ont été prises
35:53je pense qu'on était plus
35:55dans un confinement des populations
35:57parce qu'effectivement
35:59l'Occident
36:01était
36:03à deux doigts
36:05d'être en guerre
36:07contre
36:09l'Orient en fait
36:11le couple Chine-Russie
36:13qui
36:15voulait absolument
36:17arrêter la progression
36:19de
36:21cet état.
36:23Merci Philippe
36:25je crois que nous avons Claudia
36:27une auditrice maintenant qui nous appelle
36:29de Nice. Bonjour Claudia
36:31bonjour Claudia
36:33vous
36:35attendez
36:37il n'y a pas votre haut-parleur
36:39si vous avez un haut-parleur
36:41c'est la connexion qui ne va pas ?
36:43on vous écoute Claudia non ?
36:45on la reprend plus tard ?
36:47parce que la connexion malheureusement
36:49n'est pas bonne. Claudia essaye de rappeler
36:51Vincent Pavard en fond
36:53par rapport à ce qui se passe
36:55est-ce que c'est un épisode
36:57quand même donc
36:59au-delà de ce qu'on peut dire
37:01parce que le Covid n'est pas absolument
37:03rien non plus, il ne faut pas dire que ça n'existe pas
37:05il ne faut quand même pas tomber
37:07d'un extrémisme à l'autre mais
37:09est-ce que c'est en fait
37:11un épisode de cette
37:13espèce de lutte où on essaye
37:15de se management par la peur
37:17par le chaos dont on parle
37:19oui tout à fait et d'ailleurs
37:21on voit que ça a été théorisé
37:23au niveau de l'OMS par un nouveau traité pandémique
37:25qui a
37:27exacerbé tout ce qu'on a vu pendant le Covid
37:29vous parlez de la variole du singe
37:31on essaie de faire peur
37:33avec des images d'ailleurs terribles
37:35la variole du singe, on montre des gens avec des pustules
37:37partout, c'est atroce
37:39justement ce que disait très bien Anna Arendt
37:41Anna Arendt a écrit deux livres sur le totalitarisme
37:43le premier qui s'appelle l'origine du totalitarisme
37:45et le second qui s'appelle la nature du totalitarisme
37:47et dans la nature du totalitarisme
37:49elle explique très bien que chaque régime politique
37:51est ému par un certain moteur
37:53et donc elle exprime
37:55un peu tous les moteurs
37:57elle dit très bien que le totalitarisme
37:59dans le totalitarisme c'est la peur
38:01qui est le moteur de toute la vie politique
38:03et effectivement
38:05si je veux avoir des sujets soumis
38:07la peur c'est magnifique
38:09c'est la peur et même la terreur
38:11du coup à la fin
38:13qui va gouverner tout
38:15et ça a été dit et redit pendant le Covid
38:17c'était un management, une stratégie
38:19de la peur et c'est caractéristique
38:21là où la démocratie dans la démocratie
38:23le moteur c'est la vertu alors que dans
38:25les totalitarismes et dans les tyrannies
38:27de manière plus générale c'est effectivement la peur
38:29juste je reviens sur l'idée de l'état profond du totalitarisme
38:31donc l'auditeur précédent
38:33je ne l'ai pas abordé dans le livre
38:35parce que c'est un sujet à part entière
38:37il est tout à fait clair et Anna Arendt
38:39le dit très bien justement dans ses ouvrages sur le totalitarisme
38:41que dans les états totalitaires
38:43les décisions de pouvoir sont toujours cachées
38:45c'est à dire qu'il y a une façade
38:47qui est le parti, le parti unique
38:49chez les nazis, chez les soviétiques
38:51mais en réalité c'est jamais eux qui exercent réellement le pouvoir
38:53c'est toujours pris ailleurs et en particulier
38:55chez les nazis c'était plutôt les SS qui avaient le pouvoir
38:57plutôt que le parti nazi en fait
38:59et là il y a cette réflexion sur l'état profond
39:01l'état profond serait effectivement ce lieu plus ou moins secret
39:03dans lequel seraient vraiment prises les décisions
39:05en dehors des partis de façade
39:07on voit très bien qu'aujourd'hui l'assemblée
39:09majoritaire avec la république en marche
39:11c'est une assemblée de façade, c'est pas du tout là que les décisions seront prises
39:13et on l'a très bien vu notamment
39:15dans le fait que Macron a gouverné avec les conseils de défense
39:17mais qui inspirait Macron
39:19dans ces conseils de défense, voilà
39:21et effectivement l'état profond est vraisemblablement le lieu
39:23de prise du pouvoir aujourd'hui.
39:25C'est ça, et c'est vrai
39:27dans les états totalitaires comme dans les
39:29dites démocraties, il y a effectivement
39:31c'est pas du tout, alors il faut bien comprendre
39:33nos éditeurs c'est pas du tout un conspirationnisme caché
39:35c'est tout à fait clair
39:37tout simplement, les décisions sont beaucoup plus
39:39prises par les multinationales
39:41par un certain nombre de grands ensembles
39:43qui eux, les frontières
39:45on s'en fout, comme disaient les gauchistes
39:47de 68, mais pas du tout pour
39:49les mêmes raisons, c'est bien le problème
39:51en conclusion
39:53juste Vincent Pavan
39:55on dirait que
39:57face au totalitarisme, pour arrêter
39:59en tout cas cette marche, ou pour la ralentir
40:01ou pour la détourner
40:03ou pour évidemment l'éliminer
40:05c'est quoi ? C'est la lucidité
40:07le courage, la volonté, c'est quoi ?
40:09Oui tout à fait, d'abord la lucidité
40:11d'ouvrir les bons livres de philosophie
40:13aux bonnes pages pour bien comprendre
40:15l'état actuel du présent
40:17qu'on est en train de vivre, et ensuite
40:19utiliser la philosophie pour reconstruire
40:21des sociétés qui puissent justement
40:23s'affranchir de ces mécanismes
40:25politiques objectifs et également
40:27subjectifs psychologiques, parce que je rappelle
40:29que le complément à mon livre c'est l'ouvrage d'Ariane
40:31Billerand sur la psychopathologie
40:33du totalitarisme
40:35et donc justement
40:37ça a été les réflexions de Arendt quand elle a
40:39analysé le totalitarisme, elle a dit il faut reconstruire
40:41une éthique du politique, et c'est par exemple
40:43ce que nous aide à faire
40:45Giorgio Agamben par des livres comme
40:47La Communauté qui vient, par la réflexion de ce que peut être la construction
40:49ou alors certains
40:51repensent à des nouvelles spiritualités
40:53ou des retours justement
40:55à des idées religieuses
40:57des idées morales religieuses
40:59à des vertus philosophiques que Platon nous enseignait
41:01la vertu, la morale
41:03effectivement, quand, etc.
41:05et puis les sentiments comme
41:07tout simplement l'amour, la compassion
41:09qui doivent être à nouveau des valeurs
41:11vertueuses vers lesquelles on doit
41:13se tourner, qu'est-ce que c'est que l'amour du
41:15prochain, qu'est-ce que c'est que l'amour de
41:17l'autre, et tout ça aujourd'hui, et je vais le rappeler
41:19dans le tout foutre en l'air
41:21de Sade aujourd'hui par exemple
41:23la nouvelle morale sadienne qu'on veut imposer
41:25est absolument dénouée de toute forme d'amour
41:27Oui, donc lire
41:29les bons livres, lire les bons livres, on le dit
41:31tout le temps, dont le vôtre, Vincent Pavant
41:33le total histarisme en marche
41:35aux éditions Guy, Très Daniel
41:37Merci

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