Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de la Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.
Retrouvez "Europe 1 soir week-end" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-soir-week-end-2
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00:00Heureux Pinsoir Week-end ! 19h21, Pascal Delatour Dupin
00:05Et il est 20h15 et nous sommes dans ce studio avec Gabrielle Cluzel, bonsoir, je vous ai dit
00:14bonsoir Gabrielle peut-être ? Non ? Oui, oui, oui ! Oui, on s'est dit bonsoir, je ne sais plus,
00:18et notarialiste rédactrice en chef du site Boulevard Venter et Olivier D'Arc-et-Tigolle
00:23qui est avec nous et qui va nous quitter puisque Jean-Christophe Gallien, je ne me tourne pas,
00:28voilà il arrive, politologue et communicant qui est en train de s'installer dans le studio d'Europe 1,
00:34il paraît qu'il y a des embouteillages Jean-Christophe Gallien, merci beaucoup Olivier
00:37D'Arc-et-Tigolle, merci d'être avec nous. Michel Barnier est en train de s'exprimer à la télévision
00:44donc pour la première fois en tant que Premier Ministre, il apporte peut-être des précisions à
00:49des questions que nous nous posons, nous et que vous vous posez peut-être auditeurs d'Europe 1,
00:55je vous le disais tout à l'heure, il parle de son futur gouvernement puisqu'il est en train de
00:59consulter Michel Barnier, ce ne sera pas un gouvernement de droite, c'est ce qu'il dit,
01:03ce ne sera pas un gouvernement de droite, non pas seulement, mais pas un gouvernement de droite,
01:08il dit qu'il n'a rien à voir avec le RN pour ceux qui le renvoient, comme Manon Aubry qui était avec
01:11nous en direct tout à l'heure dans Europe 1 soir, au week-end, et qui faisait référence effectivement
01:16à des liens entre Michel Barnier et le Rassemblement National, parce que le Rassemblement National a
01:23dit qu'il ne ferait pas de motion de censure dans un premier temps, qu'ils attendraient de voir ce
01:27que propose Michel Barnier avant de réagir, voilà pourquoi Manon Aubry disait ça tout à l'heure,
01:31il dit qu'il est prêt à garder des ministres sortants, Michel Barnier, bref, il s'est présenté
01:38aux Français qu'il ne connaissait pas forcément, Gabrielle Tuzel. Oui, Michel Barnier c'est quand
01:43même quelqu'un de l'ancien monde, c'est quelqu'un que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître,
01:48si j'ose dire, en tout cas pas comme l'ont connu les générations d'avant, donc il était
01:52nécessaire sans doute qu'il se présente aux Français et puis surtout qu'il indique sa ligne,
01:58parce que pour le moment, bien malin qu'il peut dire dans quelle direction il va aller,
02:01il y a eu plusieurs Michel Barnier, il a eu une longue carrière, je ne vais pas revenir sur son
02:06âge, ce serait indélicat, mais le fait est... Tout le monde en parle, il a 73 ans, c'est l'âge de
02:12Mélenchon, c'est la jeunesse, c'est le premier ministre le plus âgé, voilà, et c'est vrai que
02:19du reste, ce n'est pas un détail parce que cela fait aussi qu'il n'a rien à perdre, c'est un peu
02:25son bâton de maréchal quand même ce poste de premier ministre, disons-le, donc c'est une
02:30situation un peu différente de celle de Gabrielle Attal. Alors moi je suis très flippée de voir que
02:34depuis hier la gauche dit qu'il est quasiment gay, marions-nous, c'est magnifique avec le
02:40Rassemblement National, alors qu'en fait le Rassemblement National ne l'a pas soutenu,
02:44ils ont juste dit on ne mettra pas de nid l'obstate, voilà, mais c'est vrai que c'est déjà beaucoup.
02:49Alors là je remarque qu'il s'emploie quand même, c'est la question que je me posais, est-ce qu'il
02:53va faire comme la plupart des ministres de droite et même des gouvernements de droite ces quelques
02:57dernières années ? Ils arrivent, on sait quand même que le magistère moral est à gauche, déjà
03:02la gauche pousse des cris d'orfraie, demain elle manifeste, donc très vite, ils veulent donner des
03:07gages à la gauche, ils sont de droite, ils veulent donner... C'est ça, c'est pour ça qu'ils parlent d'ouverture, Gabrielle Cruzel.
03:10Voilà, alors ils parlent déjà d'ouverture, donc on sait déjà qu'il n'y aura pas de gouvernement à droite,
03:15il dit qu'il n'a rien à voir avec le Rassemblement National, faut faire attention, il ne faut pas
03:19qu'il joue trop vite avec l'épée de Damoclès, quand même, c'est dangereux, on peut se
03:23blesser. Et puis, parce qu'il y a quand même cette épée de Damoclès du Rassemblement National qui a
03:27dit, attend, s'il ne correspond pas à tel point, tel point, tel point du programme, et bien nous serons
03:34prêts à le censurer. Et puis il dit aussi, c'est paradoxal, mais en même temps il veut maîtriser les
03:38flux migratoires, donc il partage bien quelque chose avec le Rassemblement National, et il a dit
03:44aussi, il vient de le dire, il dit je ne m'interdis pas de penser à la proportionnelle, donc ça aussi
03:49c'est un signal vers le Rassemblement National. Donc je pense qu'il veut faire attention à l'épée
03:54de Damoclès, donc, et de l'autre côté, donner des gages à la gauche.
03:57Donc c'est très large, c'est très large. Que dit le communicant que vous êtes, Jean-Christophe Gallien ?
04:01Que dit le communicant que vous êtes ? Il envoie un message... Ah, alors attendez, avant de vous entendre,
04:07excusez-moi de vous couper, mais Jacques Serais vient d'arriver en courant dans ce studio, journaliste politique
04:11d'Europe 1, il a écouté les mots de Michel Barnier. Est-ce que vous pouvez nous résumer en substance
04:18ce que Michel Barnier vient de dire aux Français qui l'ont regardé ?
04:23Écoutez, sur TF1, une interview qui a duré 12 minutes, dans laquelle il a d'abord expliqué
04:31pourquoi lui avait accepté ce rôle, et donc il s'est justifié par son expérience. Pourquoi a-t-il été
04:40choisi ? Il a un peu déballé son CV devant les Français ce soir pour expliquer qui il était,
04:46en fait, ce qui explique pourquoi il en est arrivé aujourd'hui à ce poste. Il a beaucoup insisté sur
04:52l'ouverture, par exemple, Anne-Claire Coudray, la journaliste de TF1, l'a interrogée sur la
04:57composition de son gouvernement, puisque de nombreuses questions se posent à ce sujet, et on
05:02l'entendra dans quelques minutes, mais il explique que oui, bien sûr, il y aura des gens de sa famille
05:07politique, mais également des personnes de la majorité sortante, des députés de la majorité
05:15sortante, peut-être, il dit bien peut-être des ministres sortants, et il dit oui, évidemment, des
05:20gens de gauche également. Donc c'est un fichier en premier ministre d'ouverture qu'il veut
05:25montrer. Il a beaucoup insisté sur le fait de respecter les électeurs qui ont voté pour le
05:30Rassemblement National, mais aussi pour les électeurs qui ont voté pour le Nouveau Front
05:34Populaire, et également les gens qui n'ont pas voté. Donc il s'est vraiment posé en premier
05:40ministre rassembleur ce soir, on verra si concrètement il pourra y parvenir dans les
05:45prochains jours. Et enfin, pour terminer, une autre question importante, c'est sur la réforme des
05:51retraites. Quelle était sa position sur ce sujet, la réforme des retraites ? Il ne la remet pas en
05:58cause, mais il explique qu'il va ouvrir le débat sur l'amélioration de cette loi pour les personnes
06:18plus fragiles. Donc pas de remise en cause de la réforme des retraites, mais une amélioration sur
06:22ce point. Jean-Christophe Gallien, quel message veut-il faire passer ? C'est-à-dire, je suis
06:27ouvert à tous, mais qui à gauche va vouloir venir gouverner avec lui ? Vous allez me dire qu'on vous
06:32propose un poste de ministre, finalement, parfois il y en a qui sont prêts à y aller. On ne découvre
06:39rien dans ce qu'il a dit. Moi je l'ai trouvé un peu hésitant, pour rien vous cacher, je l'ai
06:42écouté attentivement, puisque c'était le fruit de ce trafic parisien. Mais d'abord, il a mis beaucoup
06:48de temps à se représenter, comme s'il avait besoin de se justifier dans l'idée, mais pourquoi moi ?
06:54C'est assez étonnant, et ça fait penser à quelqu'un, quand on fait de la politique et qu'on
07:00en arrive comme ça à un poste, ben Tignon c'est pas n'importe quoi, au-dessus il y a juste la
07:04présidence de la République. Ça me fait penser à monsieur Edouard Philippe, qui a dit qu'il est
07:08candidat. Quand on annonce ce genre de choses, quand on fait ce genre de moments, il vaut mieux
07:13qu'il y ait un peu de vent, parce qu'il a sorti une petite voile à monsieur Barnier, mais il faut
07:18qu'il y ait du vent pour que ça pousse. En ce moment, la météo parlementaire, la météo politique en
07:23France, elle est trop agitée, il y a des vents dans tous les sens, il y a beaucoup trop de vagues, c'est
07:26compliqué d'avancer, donc c'était dur pour lui envoyer... C'est un homme qui est capable de ramener le calme, peut-être d'un pays, non ?
07:30Je pense qu'aujourd'hui, ça ne semble pas possible, parce qu'on n'a rien découvert, il a dit
07:36évidemment qu'il y allait y avoir des gens qui venaient de la droite, si on pouvait le comprendre, puis ensuite les gens du centre, on peut le
07:40comprendre aussi, et on sait évidemment que pour faire le score qu'il veut faire en termes de
07:46votation parlementaire de chacun des projets, il lui faut aller chercher, et on n'en doute pas que ça
07:51sera le cas, des têtes de gauche. Alors c'est pour ça qu'il a dit qu'il y aurait des gens de gauche.
07:55Jean-Christophe Gagnon, qui pourrait accepter ?
07:57Qui ? Parce que c'est très facile. Là, on revient à l'ancienne politique, vous voyez, l'ancienne politique, ça se faisait à coup de...
08:04Voilà, il y avait toujours des gens qui se raccrochaient, et il y en a en permanence en ce moment, et il y en a au Parti Socialiste en particulier,
08:11surtout, qui, dans les territoires, n'attendent que ça, parce que c'est leur moment, parce qu'ils anticipent un autre moment où les socialistes
08:18seront un peu plus indépendants de LFI qu'aujourd'hui, et donc ces gens-là ne doivent rien pour un parti à LFI électoralement, c'est pas possible au sein du Parlement
08:26aujourd'hui, de l'Assemblée Nationale, là, les gens sont bloqués, mais il y en a d'autres ailleurs, et donc je pense qu'il n'y aura aucun doute là-dessus, vous savez,
08:31c'est des territoires, des patrons de territoires, et on renvoie l'ascenseur dans ce cas-là, vous savez, quand on gouvernait, c'est comme ça que ça se faisait auparavant,
08:37il n'y a aucun doute là-dessus, moi je vous fais, alors là, pour le coup, je prends le pari, il y aura évidemment de la droite, il y aura évidemment des gens de Renaissance
08:43et d'autres du centre, il y aura des ministres sortants, parce que Emmanuel Macron l'a voulu, et le veut, il a donc signé ce papier, et il y aura ça derrière, et puis en fait,
08:50il ira chercher, certains diraient acheter dans le temps, des têtes socialistes.
08:55Il a décidé de laisser à Michel Barnier les mains libres.
08:57Bien sûr, vous y croyez ?
08:59Les mains libres légèrement achetées, et légèrement attachées, voyez comme ça.
09:02Quand je vous entends, on est en train de réinventer le macronisme, en fait.
09:06Je détaille, donc on va garder quelques ministres, pas tous quand même, voilà, des gens de droite on en a eu, et vous voyez très bien que l'ouverture, le problème de l'ouverture,
09:17c'est que si vous prenez une charrette avec 4 chevaux qui tirent vers les 4 points cardinaux différents, et bien elle n'avance pas, on a vu l'attelage
09:24du pont Moretti d'Armanin, ça c'était l'ouverture à gauche et à droite.
09:29C'était pas le pire du dernier gouvernement, c'était pas le pire.
09:31Non mais ça n'a pas avancé, demander aux Français ce qu'ils pensent de l'état sécuritaire actuel, ça n'a pas été vaut, rien dans les élections.
09:38Donc si vous voulez, c'est un peu surprenant de le voir prendre cet axe-là.
09:45Moi je pensais, très franchement, je suis un peu étonnée, je pensais qu'il allait arriver avec une proposition phare.
09:51J'ai l'impression qu'on ne peut pas retenir une proposition phare.
09:54Déjà, on a l'impression que c'est un peu Benjamin Button, c'est le nouveau monde qui a accouché de l'ancien monde, et il ne se passe rien, c'est un peu regrettable.
10:00Mais le pouvait-il ? Jacques Serais, j'ai une question à vous poser.
10:04Jacques Serais, dites-moi, est-ce que vous savez comment se sont déroulées les premières consultations, qui Michel Barnier va recevoir dans les prochains jours ?
10:16Est-ce qu'on sait ? Parce que vous dites qu'il sera arrivé avec un programme.
10:20Oui, mais si les consultations ne mènent à rien pour l'instant, c'est vrai que c'est un peu compliqué de se présenter devant les Français.
10:25Est-ce qu'il y a un point qui a été retenu, Jacques Serais ?
10:28Sur le fond, il n'y a pas de point retenu.
10:31Ce soir, tout de même, Michel Barnier a beaucoup insisté sur la nécessité de la croissance pour réduire la dette.
10:40L'autre point, c'est le contrôle des frontières, sur lequel il a beaucoup insisté en expliquant qu'il y avait beaucoup à reprendre du pacte législatif proposé par Laurent Wauquiez.
10:53Il a quand même cet ADN de droite qu'il compte assumer.
10:57Et pour rebondir sur sa relation avec Emmanuel Macron, il a quand même affiché qu'il n'était pas aligné avec Emmanuel Macron,
11:06dans le sens où il explique que nous sommes dans une nouvelle époque, que le gouvernement gouvernera et qu'il le ferait en bonne intelligence avec le président.
11:16Est-ce qu'on pourrait écouter un petit extrait, s'il vous plaît, Jacques, de l'intervention de Michel Barnier il y a quelques minutes ?
11:23Michel Barnier, il y a quelques minutes, justement, lorsqu'il a expliqué cette logique d'ouverture, puisque, à ses yeux, chaque citoyen, de droite comme de gauche, est important.
11:32Ce ne sera pas seulement un gouvernement de droite, comme je l'entends dire ici ou là.
11:36Il y aura des gens de ma famille politique, il y aura naturellement des hommes et des femmes de bonne volonté qui appartiennent à la majorité sortante, et puis au-delà...
11:44Des ministres sortants, même, vous l'envisagez ?
11:46Peut-être, peut-être, mais je ne vais pas aujourd'hui faire le casting, parce que...
11:50Vous ne l'interdisez pas ?
11:52Je ne m'interdis pas de réunir autour de la même table des hommes et des femmes qui ont des compétences.
11:57Mais si vous me demandez quel est le critère...
11:58Des gens de gauche ?
11:59Oui, des gens de gauche. Il y a de bonnes idées partout, il faut aller les chercher partout.
12:03Je n'ai jamais été sectaire, et donc je pense qu'il faut ouvrir la porte.
12:07J'ai mes convictions, mais je n'ai jamais été sectaire.
12:09Donc il faut ouvrir la porte et ouvrir la table à tous ceux qui le voudront.
12:14Michel Barnier, qui était il y a quelques instants à la télévision, qui a se présenté devant les Français pour la première fois en tant que Premier ministre,
12:21a passé son discours et sa passation de pouvoir avec Gabriel Attal, qui a été évidemment très suivi sur toutes les chaînes.
12:30Michel Barnier qui va vouloir mettre autour de la table des gens qui ont-ils envie de travailler entre eux ?
12:37On a vraiment le sentiment qu'aujourd'hui...
12:39Je vous vois Jean-Christophe Gallien effectivement...
12:42Oh oui, ça va aller !
12:44Mais c'est vrai qu'on a vraiment un peu le sentiment d'avoir une France fracturée.
12:48Elle est fracturée.
12:50A gauche, on nous a volé l'élection, des manifestations, des mobilisations.
12:55On verra d'ailleurs ce que ça donne, on va suivre ça en direct sur Europe 1.
13:00Puis à droite, une droite qui est en train de se reconstruire, le Rassemblement National...
13:06Mais comment il arrive là ? Il arrive là parce qu'il y a deux acteurs politiques qui ouvrent la porte.
13:10Il a beau dire effectivement qu'il n'aime pas le Rassemblement National ou qu'il ne partage rien sauf l'immigration,
13:14c'est parce que Marine Le Pen lui ouvre la porte,
13:17et parce que Laurent Wauquiez préfère que ce soit lui que Xavier Bertrand, David Glissnard et je ne sais qui par rapport à 2027.
13:23Marine Le Pen ne lui ferme pas la porte !
13:25Elle lui ouvre la porte quand elle fait ça !
13:27Elle dit pas qu'elle s'en trouve !
13:29Elle lui ouvre carrément la porte !
13:31Et mieux, elle le tient !
13:35Vous l'avez dit tout à l'heure, elle le tient parce que c'est elle qui décide s'il reste ou s'il ne reste pas.
13:39Si ça marche, ça marche pas.
13:41Il n'y aura personne en face de l'autre côté qui le fera, donc elle le tient.
13:43Et je vais même plus loin s'il vous plaît, juste deux secondes,
13:45sur le Rassemblement National,
13:47ils vont devoir réagir eux aussi, parce que c'est un piège pour eux aussi.
13:51C'est-à-dire qu'aujourd'hui, si vous voulez, Macron leur tend un piège avec cette affaire-là.
13:54Donc c'est un piège pour eux, il faut qu'ils durcissent le temps à un moment donné,
13:56et c'est inévitable qu'en début 2025, ils durcissent le temps là-dessus, parce que sinon, ils perdent la partie.
14:01Alors Jean-Christophe Gagnon, stop ! Stop ! Stop !
14:02On va écouter d'ailleurs ce qu'a dit Michel Barnier à propos du Rassemblement National dans un tout petit instant,
14:06il est 20h29 sur Europe 1.
14:09Europe 1 soir, week-end.
14:1119h21.
14:13Pascal Delatorre Dupin.
14:1420h32 sur Europe 1, c'est Europe 1 week-end.
14:18Non, Europe 1 soir, week-end.
14:20Il faudrait peut-être que je l'intègre.
14:22Je voudrais qu'on réécoute peut-être les mots du Premier Ministre.
14:27Jacques Soré, vous avez écouté son intervention télévisée,
14:30la première devant les Français,
14:32et nous parlions juste avant l'essentiel de l'actualité,
14:37de son lien avec le Rassemblement National.
14:40Le Rassemblement National a quand même dit qu'il n'avait pas eu de discussion avec Marine Le Pen.
14:43Jusqu'à présent.
14:44Justement, je vous propose d'écouter Michel Barnier, qu'on l'entendait tout à l'heure,
14:47expliquer qu'il n'est pas sectaire,
14:49et en même temps, pour l'instant, il explique qu'il n'a pas encore échangé avec Marine Le Pen.
14:53Je n'ai pas eu de discussion avec Mme Le Pen.
14:55Je n'ai rien de commun, ou pas grand-chose de commun,
14:57avec les thèses ou les idéologies du Rassemblement National.
15:01Mais je respecte.
15:03Il y a près de 11 millions de Français,
15:0511 millions de Français qui ont voté pour le Rassemblement National.
15:08Il leur voit compte, comme celle de ceux qui ont voté pour le Nouveau Front Populaire,
15:13et puis, naturellement, ceux qui ont voté au centre ou à droite,
15:17ou ceux qui n'ont pas voté aussi,
15:19et qui sont très nombreux, et qui expriment une sorte de colère
15:21ou de désespérance à propos de la politique.
15:24Vous savez quoi ? J'ai l'impression d'avoir un peu l'euro en même temps.
15:26Non mais, écoutez, alors on est avec Jean-Christophe Gallien, politologue communiquant,
15:30Gabrielle Cluzel, éditorialiste et rédactrice en chef du site Boulevard Voltaire,
15:33à Jacques Ceré, qui est journaliste politique d'Europe 1,
15:35qui a écouté les mots du chef du gouvernement.
15:38Mais voilà, c'est en même temps, et avec, et peut-être...
15:41C'est la balance, là.
15:43On dirait un discours, vous savez, quand les présidents sont élus,
15:45ils disent « je serai le président de tous les Français ».
15:47C'est un peu bateau, on va dire.
15:49C'est ensuite qu'on va voir si vraiment,
15:51il est le président de tous les Français.
15:53Là, il peut difficilement dire autre chose.
15:55Mais la suite va être excessivement intéressante,
15:59parce qu'on a compris que si Marine Le Pen ne faisait pas de censure,
16:02c'est parce qu'elle considérait que Michel Barnier...
16:05Elle n'était pas incompatible.
16:07... les respectait.
16:09Il respectait ses électeurs.
16:11Il est sur une ligne de crête où il essaie de dire
16:13qu'il respecte les électeurs, mais en même temps,
16:15il ne partage rien avec elles.
16:17Signe ou pas grand-chose, rien de son idéologie.
16:19La question qui aurait été intéressante à poser, c'est
16:22« mais encore, qu'est-ce qui, au Rassemblement national,
16:25vous défrise ? » si j'ose dire,
16:27si vous me permettez cette expression un peu vulgaire.
16:29Pourquoi ? Parce que là, c'est intéressant.
16:31L'immigration, le pouvoir d'achat,
16:34il aurait fallu peut-être aller dans le dur.
16:36La sécurité, j'axerais.
16:38J'axerais.
16:40Vous agitez, 20h34 sur Europe 1.
16:42Oui, parce que Michel Barnier explique qu'il n'a pas encore
16:44parlé à Marine Le Pen, et en même temps,
16:46il y a un point important qu'il a annoncé ce soir,
16:51et je vous propose de l'écouter.
16:53C'est un élément-clé que réclame Marine Le Pen,
16:57c'est la proportionnelle.
16:59Il n'y a pas de ligne rouge.
17:02Pendant la durée où j'aurai le privilège et l'honneur
17:06de gouverner le gouvernement,
17:08de diriger ce pays et de diriger ce gouvernement,
17:10fonctionne bien, peut-être mieux.
17:13Donc si la proportionnelle, en partie,
17:15est une solution, je ne me l'interdis pas,
17:17mais j'aurais besoin, j'ai besoin de discuter
17:19avec tous les groupes politiques.
17:20Donc voilà, donc il donne des gages,
17:22point d'interrogation au Rassemblement national.
17:24Oui, mais il dit beaucoup « je ne m'interdis pas ».
17:26Vous avez remarqué ? Il dit ça chaque mois.
17:28« Je ne m'interdis pas », ça veut dire « j'y pense ».
17:30« J'y pense », « j'y pense ».
17:32Est-ce que ce « je ne m'interdis pas » et « je fais »,
17:34il y a un pas ? C'est vrai, c'est vrai.
17:36En tout cas, ça a été le premier point,
17:38même avant l'immigration, la sécurité,
17:40le pouvoir d'achat, c'était la première condition
17:42de Marine Le Pen pour ne pas fissurer.
17:44Et les gens du Rassemblement national
17:46qui étaient missionnés,
17:48ils ne cessaient, à part M. Tanguy,
17:50qui a fait notre registre,
17:52tous les autres étaient sur la proportionnelle.
17:54D'ailleurs, on se demande un peu pourquoi,
17:56pour eux, quand on réfléchit,
17:58c'est vrai que la proportionnelle, c'était ça.
18:00Et donc aujourd'hui, il fait écho.
18:02Il fait écho comme il fait écho à tout le monde.
18:04Effectivement, c'est dû en même temps, même élargi.
18:06Et c'est dû en même temps qui vient, pour le coup,
18:08de l'ancien temps, de ce nouveau temps
18:10qui n'est que l'ancien temps avec Emmanuel Macron.
18:12Mais en réalité, c'est là que c'est un peu décevant.
18:14Aujourd'hui, je pense qu'il pouvait marquer des points.
18:16Et au lieu de raconter ce qu'il avait fait,
18:18comme s'il était en train
18:20de faire l'éloge funèbre de quelque chose
18:22qui va venir bientôt, parce qu'inévitablement,
18:24la vraie vie parlementaire va être compliquée,
18:26il aurait dû aller
18:28de manière plus pugnace.
18:30On l'attendait sur ce terme de pugnacité.
18:32Parce qu'on a besoin d'une pugnacité dans ce moment
18:34qui est très flou, très agité,
18:36mais en même temps relativement mou.
18:38Même les gauches, finalement, n'ont plus que la rue aujourd'hui
18:40pour essayer de retrouver quelque chose d'intéressant.
18:42Et donc, finalement, on attendait sur une pugnacité.
18:44Et là, on n'a rien eu.
18:46Si vous voulez qu'on soit clair, on n'a rien eu.
18:48Vous êtes communiquant.
18:50Jean-Christophe Gagnon, vous êtes communiquant.
18:52Je veux parler aux communiquants, pas aux politologues.
18:54Il n'y a rien eu.
18:56Attendez, pardon, excusez-moi, mais personne n'est dupe
18:58et les auditeurs d'Europe en ne sont pas dupes.
19:00On sait que Michel Barlier, il a forcément des conseillers
19:02par derrière qui lui disent
19:04« Tu dis ça, plutôt ça, tiens-toi comme ça. »
19:06Mais bien sûr, enfin, tout le monde le sait.
19:08Mais comment ça non ? Arrêtez.
19:10Je le connais bien, pour l'avoir fréquenté
19:12à d'autres moments.
19:14On se prépare quand même à une intervention télévisée.
19:16Il y a des gens qui vous conseillent autour de vous.
19:18N'oubliez pas qu'il a aussi beaucoup d'expérience.
19:20Quand on a beaucoup d'expérience comme ça,
19:22il a, autour de lui, un certain nombre d'acteurs
19:24auxquels il fait confiance depuis longtemps,
19:26qu'ils l'ont préparé.
19:28Mais vous savez, en ce moment, il y a un trouble politique.
19:30Aujourd'hui, personne ne veut
19:32affirmer quelque chose.
19:34C'était très bien dit tout à l'heure. Aujourd'hui, on a besoin,
19:36au contraire, de clarté. On a besoin de quelque chose
19:38qui vient de manière pugnace.
19:40Ça a été un peu ce qu'a voulu faire la gauche, ou les gauches en général
19:42pendant l'été. Et là, il n'y a pas d'écho. Là, on est dans quelque chose
19:44qui dit « Ouais, on va prendre le temps. »
19:46D'ailleurs, hier, il a même eu un lapsus.
19:48Ma déclaration de politique générale dans les prochains jours
19:50ou les prochaines semaines.
19:52Les prochaines années ?
19:54Quasiment. Donc, on est dans quelque chose, s'il voulait,
19:56qui veut encore gagner du temps. Je trouve que, malheureusement,
19:58sur le plan de la communication, je ne parle pas du fond.
20:00Je parle de l'attitude.
20:02C'était hésitant.
20:04Ce n'était pas celui qui domine en termes d'expérience.
20:06S'il voulait 73 ans, on a besoin d'affirmer
20:08l'incompétence. Tu n'as pas besoin de raconter tout ce que tu as fait.
20:10Tu n'as pas besoin de raconter. C'est évident.
20:12Hier, pourtant, il avait bien commencé.
20:14Moi, je trouvais qu'il avait bien commencé.
20:16Déjà, il arrivait avec
20:18son élégance.
20:20C'est un grand monsieur.
20:22Il faisait grand monsieur dans tous les sens du terme.
20:24Avec son élégance
20:26d'un autre âge qui manque. On se dit, celui-là,
20:28il ne va pas aller faire des galipettes avec McFly et Carlito.
20:30Ça va nous faire des vacances.
20:32Il donnait cette impression-là.
20:34Il a taclé
20:36gentiment Gabriel Attal.
20:38Il a été sobre quand Gabriel Attal
20:40avait été extrêmement prolixe.
20:42C'est vrai que, là,
20:44la première mi-temps était gagnée. La deuxième, un peu moins.
20:46Et, justement, Jacques Serey,
20:48il a un avantage, Michel Barnier,
20:50par rapport à Gabriel Attal. Peut-être.
20:52C'est sur sa carrière politique. Il en a parlé.
20:54Une longue expérience politique.
20:56C'était vraiment le début
20:58de l'entretien.
21:00C'est vrai que c'est un petit
21:02peu mal démarré. Je ne suis pas aussi critique
21:04que vous, mais
21:06c'est vrai que c'est un petit peu mal démarré sur cet
21:08aspect-là, dans le sens où il a égrainé
21:10tout son CV et qu'en termes
21:12d'humilité, ce n'était pas forcément
21:14...
21:16Et, en même temps, oui,
21:18la première mi-temps de son intervention,
21:20ça fait un peu défensif.
21:22Sur le reste,
21:24il y avait quand même
21:26de la pugnacité
21:28sur le besoin
21:30de réduire la dette, sur la nécessité
21:32de croissance.
21:34Il expliquait qu'on a plein d'atouts
21:36et qu'il faut être lucide.
21:38Je veux revenir à une chose aussi. Michel Barnier a
21:40un avantage par rapport
21:42à Gabriel Attal sur ses ambitions
21:44politiques. Il en a parlé, je crois,
21:46ce soir. Oui, absolument,
21:48dans le sens où lui, pour l'instant,
21:50il n'a pas d'ambition présidentielle,
21:52en effet, en raison de son âge.
21:54J'ai même marqué beaucoup
21:56d'opposition à son dégât dans le passé,
21:58même si j'ai dû voter plusieurs fois
22:00volontairement,
22:02sans problème pour lui, au deuxième tour.
22:04On s'est opposés, on n'a pas toujours
22:06eu les mêmes idées. Il est le président de la République
22:08et j'ai du respect pour la fonction
22:10et pour l'homme.
22:12Simplement, je dirais, pour résumer ma conviction,
22:14la manière dont je vais travailler,
22:16le président doit présider, le gouvernement
22:18doit gouverner.
22:20Il ne sera pas candidat à la présidentielle.
22:22L'authentification
22:24de ce que vous dites, c'est la porte ouverte,
22:26cette fois-ci, pas par Marine Le Pen, mais par Laurent Wauquiez.
22:28Laurent Wauquiez, il ouvre la porte parce que là,
22:30il se dit, de toute manière,
22:32je l'ai déjà battu à l'investiture. Vous savez,
22:34ils ont candidaté à une investiture,
22:36pas à la campagne,
22:38mais à l'investiture, à l'époque républicaine,
22:40pour la présidence de la campagne,
22:42la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
22:44Il s'est fait atomiser par Laurent Wauquiez.
22:46Laurent Wauquiez est une espèce de présupposé de force
22:48et puis il y a eu la primaire.
22:50Mais vous savez, moi je le connais bien,
22:52c'est quelqu'un qui accepte les défaites. Il a perdu de très peu
22:54la présidence de la commission contre
22:56Ursula von der Leyen, premier mandat,
22:58pas cette fois-ci. C'est quelqu'un qui
23:00revient. Vous savez, son 13 ans,
23:02Gabriel le disait hors antenne, Donald Trump,
23:0472 et demi, il n'est pas très loin.
23:06Je ne parle même pas de Joe Biden qui est arrivé derrière.
23:08On est dans un temps sur d'autres pays, alors
23:10beaucoup plus éloignés, qui ne sont pas des démocraties
23:12comme la nôtre et comme
23:14celles des Etats-Unis. Vous savez, il y a des gens qui sont
23:16là pendant longtemps. Et donc, l'ambition,
23:18elle a toujours été là. On ne prend pas Matignon
23:20dans ces conditions-là,
23:22simplement parce qu'on aime la France et qu'on veut exercer
23:24sa responsabilité. Il faut arrêter. On a de l'ambition
23:26et de l'ambition politique. Et il en a encore, au contraire.
23:28Ça démontre à quel point il a de l'ambition politique.
23:30Gabriel Cluzel, est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
23:32Oui, sans doute.
23:34Mais je suis assez naïf pour croire
23:36quand même qu'il s'en
23:38a investi de la mission
23:40de faire quelque chose. Je ne peux pas imaginer
23:42qu'il voit au-delà de ce bâton de maréchal.
23:44Mais c'est une opportunité
23:46pour lui. Mais imaginer qu'il puisse
23:48se présenter derrière, ça me paraît quand même difficile.
23:50Ce que je veux simplement dire, c'est que je crois
23:52qu'on a complètement oublié ce qui s'est passé. Comment
23:54on en est arrivé là ? On est parti des
23:56européennes. Il y a eu une participation
23:58incroyable. Alors que, vous vous souvenez,
24:00à la limite, on n'allait pas donner une prime aux gens pour les appeler
24:02pour voter. On ne savait plus comment
24:04les faire venir aux urnes.
24:06Il y a eu une participation incroyable. Donc il y avait un vent
24:08d'espoir. Il y a eu ce vote quand même
24:10massivement à droite et bien plus à droite
24:12que pour M. Barnier.
24:14Et puis après, il y a eu la gauche.
24:16Après, on peut trouver que c'est
24:18des arrangements. Mais néanmoins, il y a eu une
24:20courte majorité. Et in fine,
24:22beaucoup de gens attendaient qu'on renverse
24:24la table. Et là, il est en train de nous parler de changer
24:26la couleur du papier peint. Donc ce n'est pas
24:28possible. Mais c'est ce que pensent les Français.
24:30Tout ce sondage.
24:32Et je pensais
24:34qu'il allait apporter un élément en disant
24:36voilà comment je vais renverser la table.
24:38Un petit peu quand même, Gabrielle. Et je vous propose de l'écouter
24:40en ce qui concerne la sécurité et l'immigration.
24:42Il y a toujours le sentiment que
24:44les frontières sont des passoires
24:46et que les
24:48flux migratoires ne sont pas
24:50maîtrisés. Donc nous allons en effet
24:52maîtriser les flux migratoires.
24:54Pas avec de l'idéologie, pas avec des
24:56discours et des phrases, mais avec des mesures
24:58concrètes. Et je m'inspirerai
25:00des propositions législatives.
25:02Des propositions concrètes
25:04de mon propre parti.
25:06Mais il y a d'autres propositions un peu partout.
25:08Je les écouterai. Les personnes qui ont
25:10le monopole des bonnes idées, je veux qu'on traite les problèmes.
25:12Je veux qu'on traite les problèmes.
25:14Sous-entendu avec tout le monde.
25:16Toutes les personnes de bonne volonté. Donc c'est un
25:18gouvernement d'ouverture évidemment qu'il propose.
25:20Et c'est peut-être pour ça aussi qu'Emmanuel Macron a pensé
25:22à lui. Parce que Michel Barnier était capable
25:24justement de créer ce gouvernement
25:26d'ouverture. Maintenant,
25:28j'ai peine à croire, peut-être que je me trompe,
25:30moi je ne suis pas journaliste politique,
25:32les auditeurs d'Europe 1 peut-être se posent la question. J'ai peine à croire
25:34qu'il va ouvrir large
25:36à gauche, Michel Barnier. Non ?
25:38Non parce que ça va être difficile au sein du Parlement.
25:40Jean-Christophe Gallien. Politologue et communicant.
25:42Au sein du Parlement, ça va être difficile. Il y aura
25:44à peu près une quinzaine de députés socialistes
25:46qui ne doivent leur élection qu'à eux-mêmes.
25:48Donc c'est dans ce cheptel-là qu'il peut élargir
25:50les 200, je ne sais plus combien ils sont,
25:52je crois, Républicains et Renaissance,
25:54UDI, M. Philippe et compagnie.
25:56Donc il y a ceux-là qui peuvent
25:58être, à un moment donné,
26:00les précurseurs de ce qui va se passer de toute manière,
26:02non pas la prochaine année, mais peut-être dans les mois qui
26:04viennent après. C'est-à-dire la séparation de
26:06LFI et du PS, c'est inévitable. Maintenant,
26:08ce n'est pas possible avant la prochaine législative
26:10parce que les députés sortant PS,
26:12pour la plupart d'entre eux, moins ces 15-là, doivent,
26:14même M. Hollande, il n'est pas sûr sans LFI de pouvoir
26:16passer. Donc il ne peut pas trop naviguer
26:18dans des eaux trop difficiles par rapport
26:20à LFI. Il a besoin, si jamais il y a une élection législative
26:22anticipée, et ce qui aura certainement lieu
26:24sous le contrôle de Jacques,
26:26on peut l'affirmer dans moins d'un an.
26:28Jacques, j'en ai des politiques
26:30et l'Europe, on va nous le dire.
26:32Si ça peut vous rassurer,
26:34Michel Barnier a expliqué qu'il compte
26:36rester à Matignon jusqu'à la fin
26:38du quinquennat. Il ne pouvait pas dire autre chose.
26:40C'est ce qu'il espère.
26:42Moi, simplement, je veux parler
26:44de la question migratoire, puisque
26:46c'est quand même un sujet important.
26:48Il a dit,
26:50on va essayer de trouver des solutions,
26:52des solutions qui ont été proposées par mon camp. J'ai cru naïvement
26:54qu'il allait dire les solutions de Georgia Melloni,
26:56de Marine Le Pen, je ne sais pas. Non, par mon camp. Très bien.
26:58On se souvient que Michel Barnier, il avait
27:00beaucoup surpris et
27:02même déçu Ursula von der Leyen,
27:04sans doute, et en Europe, alors qu'il
27:06était le bon élève européen, il avait déçu
27:08à un moment sur l'immigration,
27:10vous vous souvenez, au triangle
27:12de la primaire, et il avait dit à ce moment-là
27:14il faut se sortir
27:16de la cour européenne de justice,
27:18il faut arrêter cette alienation.
27:20Est-ce qu'il est resté dans cet état d'esprit ?
27:22Il n'a pas parlé de la cour européenne de justice.