• il y a 2 mois

Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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00:0013h19, vous écoutez Céline Giraud sur Europe 1. Vous pouvez aussi réagir au 01-80-20-39-21 et avec vous pour décrypter l'actualité aujourd'hui, Céline,
00:10le journaliste politique au Journal du Dimanche, Jules Therès, et le chroniqueur politique, Philippe Guibert.
00:16Bonjour à vous deux, bienvenue à bord.
00:18Bonjour Céline.
00:19Ravie de vous retrouver pour cette dernière émission de la semaine avant le week-end.
00:22Alors, on va revenir sur ce drame absolu, une fillette de 7 ans violemment renversée par un deux-roues alors qu'elle traversait un passage piéton à Valoris,
00:30c'est dans les Alpes-Maritimes. Elle a été hospitalisée, elle est actuellement entre la vie et la mort.
00:36Et je vous propose d'écouter tout simplement le maire de Valoris, Kevin Luciano, joint par les équipes de Pascal Praud ce matin.
00:43On n'a pas affaire à un problème de route. Aujourd'hui, on a affaire à un problème de délinquance.
00:47On a affaire à un malade, à une personne qui se croit toute puissante et qui roule à tombeau ouvert dans la ville en percutant, hélas, une petite fille qui traverse.
00:57Et ça, c'est inacceptable. Donc, il ne faut pas renverser les choses. Ce qui est le vrai problème, c'est le problème de la France.
01:04La femme du gendarme qui a été assassinée il y a quelques jours l'a dit. La France tue. La France tue par son laxisme.
01:11La France tue parce qu'on n'est pas assez sévère. La France tue parce qu'il y a un culte de l'impunité qui s'est installé et qu'aujourd'hui, des jeunes,
01:19qui sont peut-être sans histoire comme cet individu, peuvent se croire tout permis et penser qu'ils peuvent rouler comme des fous,
01:26penser qu'on peut agresser un policier, penser qu'on peut s'en prendre aux institutions. Et c'est ça le vrai problème.
01:31Parce que bien sûr, la route, on peut toujours faire des améliorations, on peut toujours faire des aménagements.
01:36Maintenant, le vrai problème, il est dans l'observance des lois, dans le respect des lois et surtout dans le fait que la sanction doit inspirer la crainte.
01:44Et aujourd'hui, les délinquants n'ont plus de crainte et c'est ce qui leur permet de passer à l'acte et c'est ce qui leur permet de devenir de plus en plus dangereux pour toute la société.
01:52Kévin Luciano, le maire de Valoris, au micro de Frédéric Michel pour Europe 1. Il y a beaucoup de choses dans cette réaction, Jules Torres.
01:59Il y a beaucoup de choses et il a tout dit, ce maire. C'est-à-dire que non seulement c'est pas seulement un problème d'urbanisme,
02:06parce que c'est souvent ce qu'avance notamment une partie de l'échec qui est politique, mais c'est surtout là un problème de délinquance.
02:11Probablement, je ne sais pas si dans ces histoires, c'est un problème de récidive, mais en tout cas, ça explique...
02:16Oui, il avait 19 ans, il avait 19 ans, inconnu des services de police, il avait son permis conducteur d'un voiture.
02:21Et surtout, pas de stupéfiants ni d'alcooliques.
02:24Les deux tests ont été négatifs, en effet. Mais donc, il y a un peu tous les sujets.
02:28On sait que c'est un fléau, notamment pour les maires et pour les administrés.
02:34Et c'est toujours les mêmes, c'est-à-dire que qui, aujourd'hui, pâtit de ces rôdiers urbains ?
02:38C'est toujours les plus pauvres, c'est toujours dans des quartiers paupérisés.
02:43C'est toujours des familles qui sont installées là-bas depuis des générations, qui pâtissent de ces gens qui finalement n'ont rien à faire de la loi.
02:51La plupart du temps, on a des accidents, ils sont entre eux.
02:54Mais le problème, c'est quand un drame arrive comme ça, et quand on tue, en tout cas, on blesse polyfracturée,
03:01elle est polyfracturée, cette fillette, et bien, c'est dramatique.
03:04Il y a des centaines de blessés chaque année des rôdiers urbains.
03:07Je crois qu'il y a entre 5 et 10 morts selon les années par an.
03:11Donc, c'est évidemment un fléau qui vaut endiguer.
03:14Et visiblement, ce maire, il a bien conscience de ce problème.
03:17Philippe Guybert ?
03:18Oui, je pense qu'il touche très jusque en parlant de sentiments d'impunité, de culture de l'impunité.
03:24Je pense que ces jeunes ont un sentiment de toute puissance.
03:28Il n'y a pas de cadre ?
03:29Il n'y a pas de cadre, il n'y a pas de loi, ils font ce qu'ils veulent, ce sont les rois.
03:32Là, on était sur quelqu'un qui faisait une roue arrière, semble-t-il, en remontant un tout à l'heure.
03:36Oui, c'est ça, mais sur une voie de grand passage, donc c'est hyper dangereux.
03:40Et comme le disait Jules à juste titre, c'est les quartiers, c'est pas dans les beaux quartiers en général que ça se passe tout ça.
03:48C'est dans les quartiers les moins favorisés.
03:50Donc, oui, culture de l'impunité.
03:53Et donc, il faut qu'on revoie notre politique pénale.
03:57Alors, c'est jusqu'à trois ans d'emprisonnement quand on est dans le cadre d'un rodéo en réunion et à 30 000 euros d'amende.
04:03Bon là, pour l'instant, on en est là à ce stade, est-ce que c'est suffisant ?
04:06On peut se poser la question ?
04:07Tiens, on a Thierry, justement.
04:08Oui, allez-y Philippe.
04:09Je ne sais pas si c'est suffisant, mais le problème est déjà d'appliquer ce qui existe déjà dans la loi.
04:16Et on sait que l'application des peines est un sujet énorme.
04:19On en a beaucoup parlé il y a deux jours.
04:20Parce que les juges font beaucoup de gestion des places de prison, pour dire les choses.
04:24Et que les juges d'application des peines font encore plus de gestion des places de prison.
04:29Et donc, ce n'est pas tant forcément de durcir à chaque fois les législations que de les appliquer réellement.
04:34Je pense que c'est une des clés.
04:36Et puis après, il y a un débat sur les fameuses courtes peines.
04:39Alors là, on n'est pas sur des courtes peines parce qu'on est sur une filiette qui a peut-être été...
04:45La qualification ne sera pas la même.
04:46La qualification ne sera pas la même.
04:48Une filiette dont les jours sont en danger.
04:51Et donc, c'est beaucoup plus grave évidemment.
04:54Mais la question des courtes peines, pour justement casser ce sentiment d'impunité, est au cœur de la discussion.
05:00Pour l'instant, selon Seigneur, il serait jugé pour violence involontaire à ce stade.
05:04Mais donc là, c'est pareil.
05:05Une blessure involontaire.
05:06Après, le parquet peut encore requalifier.
05:08Une mise en danger de la vie d'autrui.
05:10On a Thierry qui nous appelle, qui nous écoute en vendée.
05:12Bonjour Thierry.
05:14Ah, bonjour Signe.
05:16Bonjour, je suis content de vous entendre.
05:17Nous aussi.
05:18Nous voulions réagir.
05:19Vous étiez dans la police pendant plus de 35 ans.
05:22Oui, voilà, c'est ça.
05:26Les personnes qui ont parlé, ils ont tout à fait raison.
05:29Moi, je sais que j'ai été blessé une vingtaine de fois.
05:32Ah bon ?
05:33Une moto qui est venue, mais volontairement.
05:36Elle m'a percuté volontairement.
05:39Voilà, la personne a été interpellée.
05:41Je suppose que mes devenus n'allaient pas partir en détention.
05:45On parle des lois maintenant.
05:47Tiens, on réfléchit.
05:48Il y a une petite fille qui a été...
05:51Thierry, il faudrait stabiliser votre connexion.
05:53Peut-être que vous êtes en mouvement, si vous pouviez vous poser.
05:55Parce qu'on ne vous entend pas très bien.
05:57Moi, je vous entends très bien, Céline.
06:01C'est mieux si ça marche dans les deux sens, quand même.
06:02Allez-y.
06:04Oui, je vous écoute, Céline.
06:07Et votre collègue aussi.
06:10Vous avez toujours connu finalement, vous, ces rodéos urbains.
06:14Ce n'est pas nouveau.
06:15Complètement.
06:16Et même si on se lançait sur un rodéo,
06:19à chaque fois, sur les ondes,
06:21ils nous disaient, lâchez.
06:23Lâchez.
06:24Ne prenez pas des risques.
06:27Ce n'est même pas la peine.
06:29Pour poursuivre les auteurs de ces rodéos urbains, c'est ça ?
06:33C'est ce que vous dites ?
06:34Oui, tout à fait.
06:35Parce que la personne est sans casque.
06:37Souvent, elle est moitié dénudée.
06:40Elle nous regarde,
06:42lorsqu'elle fait son rodéo urbain,
06:44et elle s'en va.
06:46Alors, nous, on laisse.
06:48On est comme des cons, en plein milieu d'une cité.
06:50Et ça m'est arrivé trois fois.
06:52Une fois sur les Derves,
06:54Dervaguerre.
06:56Une fois, d'autres fois, sur Bellevue.
07:00Le motard, il s'était cassé la figure.
07:02Mais vraiment bien.
07:04Je ne vous dis pas, en l'espace de dix secondes,
07:07il y avait un attroupement
07:09tout autour de nous.
07:11On était souvent deux ou même
07:13au maximum trois.
07:15Il fallait rappeler du monde.
07:17Il fallait que je me justifie.
07:19Pourquoi vous avez fait ça ?
07:21Vous avez risqué la vie
07:23du jeune.
07:27Je me faisais engueuler.
07:29On a compris, Thierry,
07:31qu'effectivement, ce n'était pas simple.
07:33Et qu'effectivement, souvent, on vous demandait d'arrêter les poursuites.
07:35Personne n'osait les pourchasser.
07:37C'est ce que vous nous dites.
07:39Effectivement, avec toujours les portables
07:41et la police qui,
07:43finalement, est mise
07:45devant les faits.
07:47Merci beaucoup, Thierry, pour ce témoignage.
07:49Et on reste ensemble, bien sûr, sur Europe 1.
07:51On va se retrouver dans quelques instants pour continuer à parler
07:53de ce rodéo urbain.
07:55On le rappelle, cette petite fillette de sept ans,
07:57toujours entre la vie et la mort,
07:59à Valoris.
08:01On écoutera Bruno Bartocchetti
08:04qui a aussi des choses à nous dire.
08:06Et comme Thierry, vous pouvez réagir au 018203921.
08:08Le numéro est non surtaxé.
08:10Bon début d'après-midi
08:12avec Céline Giraud, de 13h à 14h sur Europe 1.
08:14Europe 1, 13h.
08:1613h31 sur Europe 1. Merci de nous rejoindre.
08:18Vous écoutez Céline Giraud, décryptage de l'actualité.
08:20Céline avec vos deux chroniqueurs du jour.
08:22Le chroniqueur politique Philippe Guibert
08:24et le journaliste politique au journal du dimanche
08:26Jules Torres.
08:28Et vous, chers auditeurs d'Europe 1, 018203921,
08:30si comme Thierry qui nous écoutait
08:32en Vendée, vous souhaitez réagir, n'hésitez pas.
08:34On vous attendait maintenant
08:36et on continue à parler évidemment de ce drame.
08:38Cette petite fille de 7 ans
08:40violemment renversée par un deux-roues
08:42alors qu'elle traversait un passage piéton à Valoris,
08:44victime d'un rodéo urbain.
08:46Un jeune homme de 19 ans,
08:48connu des services de police, on vient d'en parler.
08:50On va écouter Bruno Bartocchetti,
08:52syndicat Unité SGP Police dans le Sud
08:54qui revient, lui, sur
08:56les dispositions dissuasives ou pas.
08:58Aujourd'hui, qu'est-ce qu'il y a de dissuasif ?
09:01Est-ce qu'on a trouvé des solutions
09:03pour freiner cette délinquance de la route ?
09:05Eh bien,
09:07malgré nos contrôles, malgré le fait
09:09de verbaliser, malgré qu'il y ait des textes
09:11législatifs, la sanction
09:13doit être dissuasive. Et c'est vrai que ça
09:15doit être aussi une crainte.
09:17Là, il va répondre, bien sûr,
09:19de ce drame. Il va prendre ses responsabilités.
09:21J'espère qu'il va être très, très
09:23sévèrement sanctionné.
09:25Mais lorsqu'on interpelle un jeune
09:27ou moins jeune qui fait du rodéo,
09:29qu'est-ce qu'il encourt ? Pas grand-chose.
09:31Et à partir du moment où, justement,
09:33il se sent impuni, bien l'entourage
09:35considère qu'on peut prendre
09:37tous les risques en toute impunité.
09:39Voilà, on parle encore d'impunité,
09:41de laxisme.
09:43Que risque-t-il ? Il y a la loi du 3 août
09:452018 qui précise
09:47que ce rodéo en réunion,
09:49deux ans d'emprisonnement,
09:5130 000 euros d'amende, plus de 30 000 euros.
09:53Ça, c'est la base.
09:55Philippe Guibert ? Oui, mais le policier
09:58a raison. Il faut qu'on trouve
10:00quelque chose de disfaisif.
10:02Parce que ce drame
10:04est quand même illustratif. Une gamine de 7 ans
10:06dont les jours sont en danger.
10:08Et c'est un gamin de 19 ans qui a fait ça.
10:10Qui n'est pas un multirécidiviste.
10:12Qui, visiblement, n'était pas
10:14répertorié dans les services de police.
10:16Il faisait seulement des wheelings dans la rue.
10:18Il faisait juste des wheelings pour s'amuser.
10:20Il n'a pas vu cet enfant. Il roulait très, très vite.
10:22De toute façon, c'est totalement déraisonnable.
10:24Ça veut dire qu'il n'y a pas de cadre.
10:26Mais enfin, c'était pas un
10:28trafiquant de drogue. C'était pas un délinquant.
10:30A priori.
10:32Et donc, ça veut dire que ce gamin
10:34qui a 19 ans, sa vie aussi
10:36est bien
10:38entamée.
10:40Parce qu'il a été complètement irresponsable.
10:42Parce que personne n'a réussi à lui dire
10:44ou à le convaincre qu'il faisait n'importe quoi.
10:46Et qu'il mettait la vie des gens en danger.
10:48Et donc, on est dans une absurdité.
10:50Donc, il faut qu'on trouve de disfaisif.
10:52Et ça marche encore, la peur du gendarme ?
10:55Non, justement. Mais c'est qu'ils n'ont plus peur.
10:57Souvent, les policiers, quand on leur parle
10:59de ces rodéos urbains, ils disent qu'ils ne peuvent rien faire.
11:01Parce que Thierry l'a bien rappelé.
11:03Il était policier et on lui disait
11:05surtout lâchez, n'y allez pas. Pourquoi ?
11:07Pour deux raisons. Déjà, parce qu'il y a des poursuites judiciaires.
11:09Si, mettons,
11:11en effet, souvent, ceux qui le font
11:13du rodéo urbain n'ont pas de casque.
11:15Ils sont assez peu vêtus.
11:17Souvent, c'est dans des quartiers où il fait assez chaud.
11:19Donc, s'ils y vont à la force...
11:21Contrairement à ce qu'on fait en Grande-Bretagne.
11:23En Grande-Bretagne, les policiers, ils vont à la charge.
11:25Ils rentrent avec leurs voitures
11:27dans les scooters ou les motos.
11:29Et il y a une deuxième raison, c'est aussi
11:31la casse. On sait qu'en France, la police
11:33a peu de moyens, qu'on est
11:35sur de la restriction budgétaire depuis des années.
11:37Et remplacer... Ah si, je vous jure
11:39que des policiers me l'ont dit.
11:41C'est que quand on casse
11:43une voiture,
11:45ça coûte de l'argent et donc ça coûte très cher.
11:47Et quand on voit qu'il y a 25 000
11:49opérations de lutte contre les rodéos
11:51chaque année... D'ailleurs, c'est intéressant,
11:53mais c'est les mêmes chiffres pour les refus d'obtempérer dont on a parlé
11:55pendant ces trois derniers jours.
11:57On voit bien qu'en fait,
11:59s'il y a une charge à chaque fois et aussi
12:01un recours à la force, on ne peut pas. Et donc, ça crée
12:03un phénomène qui est qu'on n'a pas peur
12:05de la police, qu'on n'a pas peur
12:07de la gendarmerie parce qu'on sait très bien que
12:09si on arrive à s'échapper, il y a
12:11sans doute pas de plaques d'immatriculation
12:13sur ces véhicules.
12:15Eh bien,
12:17on ne sera jamais
12:19échoppés. Et d'ailleurs,
12:21on l'a bien vu, c'est à peu près, je crois,
12:231000 interpellations sur 25 000 opérations
12:25menées. Alors, Frédéric Michel,
12:27qui est notre correspondant sur la Côte d'Azur Europe 1,
12:29nous dit que la police dit que ce n'était pas
12:31un rodéo urbain maintenant, qu'il s'agit d'un comportement
12:33individuel...
12:35Oui, mais c'est la même logique.
12:37Ça rentre dans la grande vie responsable.
12:39De l'irresponsabilité.
12:41De l'irresponsabilité, où la personne
12:43n'a même pas conscience du fait qu'elle met des vies
12:45en danger. C'est ça. Voilà.
12:47En revanche.
12:49Non, juste, je réagissais par rapport à ce que disait Jules.
12:51Il y a eu une loi de programmation
12:53des forces de l'ordre
12:55gendarmerie et police
12:57qui a été votée il y a un an, je crois,
12:59d'ailleurs, à l'époque, avec un relatif consensus
13:01qui met beaucoup de moyens
13:03sur la table. Alors, ça mettra du temps
13:05à se déployer sur le terrain.
13:07Non, mais des moyens, en effet.
13:09Il y a des recrutements, il y a des budgets...
13:11Mais pas des moyens pour réparer les véhicules cassés lors de la station de rodéo.
13:13Oui, je crois que c'est 15 milliards de mémoire
13:15sur 5 ans, quelque chose comme ça.
13:17Il n'y a pas beaucoup de professions
13:19pour lesquelles l'État fait cet effort-là.
13:21Enfin, l'État, c'est nous, c'est notre argent.
13:23Et donc,
13:25il est évident que
13:27face à ce type de phénomène,
13:29et surtout face à la perte de toute culture
13:31de la responsabilité,
13:33parce que c'est une culture de la responsabilité,
13:35c'est au-delà du problème... Enfin, c'est un problème de l'autorité,
13:37évidemment, mais c'est au-delà
13:39de la perte de toute culture de la responsabilité,
13:41du sentiment de mettre
13:43en danger des gens.
13:45Je me souviens, je crois que c'était en avril dernier,
13:47si je ne me trompe pas, c'était le 15,
13:49il y avait un policier municipal qui avait été fauché,
13:51il n'est pas mort, heureusement,
13:53lors d'un rodéo,
13:55et le JDD CNews Europe 1 avait demandé
13:57un sondage à l'institut CSA,
13:59et le chiffre, c'était 93% des Français
14:01sont pour que les sanctions pénales
14:03soient plus sévères
14:05contre ceux qui font des rodéos.
14:07Vous voyez très bien, c'est quelque chose...
14:09Là, les gens qui nous écoutent nous disent,
14:11on augmente les peines, on augmente les amendes,
14:13on peut potentiellement recourir à la force.
14:15Mais après, c'est l'application des peines.
14:17J'insiste, c'est l'application des peines,
14:19parce que les peines sont déjà relativement sévères.
14:21Le problème, c'est de pouvoir les appliquer,
14:23d'avoir les dispositifs prison
14:25ou alternatives à la prison
14:27qui puissent permettre de sanctionner
14:29avec fermeté, dès la première infraction,
14:31quand bien même celle-ci n'est pas
14:33aussi grave que ce dont on parle,
14:35c'est ça qui est en jeu.

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