Les débats de l'été avec Madi Seydi, Benoit Perrin,
Luc Gras
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00:00:00Alors du jour, je vous les présente, Maddy Selye, bonjour, et merci d'être avec nous ce matin,
00:00:04conseiller en communication d'influence, auteur de France 16, venu d'ailleurs, publié chez Stock,
00:00:09avec nous également Benoît Périn, bonjour, et bienvenue, directeur de Contribuables et Associés,
00:00:15et puis Lugra, bonjour, et merci d'être avec nous, politologue.
00:00:21On va commencer cette émission avec vos coups de cœur, vos coups de gueule,
00:00:26et je dois dire que là, comme hier, on a un trio de coups de gueule,
00:00:30donc on va essayer, ce sera notre objectif d'ici midi, de peut-être trouver un petit coup de cœur, on verra cela.
00:00:35En tout cas, on commence avec votre coup de gueule, Maddy Selye, à propos de quoi, racontez-nous.
00:00:41Alors moi, mon coup de gueule, il porte sur des réactions plutôt violentes et insultantes que j'ai pu voir ici et là,
00:00:47notamment sur les réseaux sociaux, suite au témoignage d'Harmonie Comine,
00:00:51qui est donc la veuve de gendarmes qui a été tuée à Mougins,
00:00:55et je dois dire que j'ai été choquée, j'ai été choquée parce que je considère que...
00:00:58C'est un refus d'obtempérer, oui.
00:00:59C'est un refus d'obtempérer, absolument.
00:01:00J'ai été choquée parce que je considère qu'il y a bien un moment dans lequel on est tous égaux, c'est bien face à la mort.
00:01:06Et j'ai été très choquée de voir que cette dame, qu'on peut comprendre sa colère,
00:01:09que je comprends, que je partage, je comprends son émotion...
00:01:12Qui parlait du laxisme, et voilà, notamment de la France.
00:01:16De la France, de la justice, et le fait que son mari, qui est consacré quand même plus de 30 ans de sa vie au service de son pays,
00:01:22meurt dans des conditions pareilles.
00:01:25Et j'ai trouvé que sur les réseaux sociaux, au lieu d'avoir de la compassion des gens, de l'amitié, de l'empathie,
00:01:30beaucoup l'attaquaient, beaucoup l'attaquaient.
00:01:33Et la cerise sur le gâteau, je crois que c'est la couverture de l'humanité.
00:01:39Qui pour moi est dégueulasse.
00:01:40Le 203ème...
00:01:41Le 203ème...
00:01:43Mort au travail.
00:01:44Mort au travail.
00:01:45C'est terrible de considérer que ce qui s'est passé à Mougins,
00:01:49c'est une mort au travail.
00:01:50C'est comme si on disait quand il y avait des personnes qui se faisaient planter avec un couteau,
00:01:54que c'était un accident domestique de cuisine.
00:01:58Et ça, ça m'a vraiment révoltée, parce que je trouve que cette dame a eu des propos très forts,
00:02:01qui sont certainement ceux que pensent beaucoup de Français.
00:02:04Et je crois que dans des circonstances comme celle d'un deuil, et celui en particulier,
00:02:09les victimes ont le droit de tout dire.
00:02:10Elles ont le droit de dire ce qu'elles pensent, elles ont le droit d'exprimer leur douleur, d'exprimer leur colère,
00:02:15de dire combien c'est terrible pour elles, parce qu'évidemment elle a perdu son mari,
00:02:19mais la suite va être encore plus dure, elle a quand même des enfants,
00:02:21il va falloir continuer à vivre avec ça.
00:02:23C'était mon coup de gueule du jour, vraiment, je tenais à le dénoncer,
00:02:27parce que je trouvais vraiment les remarques, tout ce qui a été dit sur cette dame,
00:02:31je trouvais que c'était vraiment dégueulasse.
00:02:33Ce n'est vraiment pas à la hauteur de ce qui s'est passé.
00:02:35Réaction peut-être, Lugra, avant de passer à votre coup de gueule,
00:02:40vous partagez aussi ce coup de gueule sur les réactions qu'on a pu voir ici et là,
00:02:45sur les réseaux sociaux, et notamment de la part de responsables politiques.
00:02:49Oui, je partage ce coup de gueule, évidemment devant la mort,
00:02:53comme il a été dit, nous sommes tous égaux, c'est une tragédie,
00:02:57et donc vraiment respect, condoléances à cette femme, à ses enfants,
00:03:03et à cette personne qui est décédée.
00:03:06Je crois d'ailleurs qu'elle va être honorée, qu'un certain nombre de communes
00:03:09vont peut-être donner des noms de lieux publics à ce gendarme décédé,
00:03:14au service de la France.
00:03:16J'apporterais simplement une petite nuance sur le fait que,
00:03:21je ne suis pas complètement d'accord avec l'idée qu'on a le droit
00:03:25de tout dire publiquement, parce que même si c'est atroce,
00:03:30même si la mort a frappé, la parole publique doit répondre
00:03:35quand même à certaines exigences, et je prends dans ce cas précis l'exemple
00:03:41quand la dame, la veuve, a dit « la France a tué mon mari »,
00:03:47évidemment quand on se met dans une perspective historique,
00:03:51quand on se met vraiment dans une perspective du long terme,
00:03:55ce n'est pas la France qui a tué son mari, c'est peut-être le laxisme,
00:03:59c'est peut-être des décisions erronées, c'est aussi et avant tout
00:04:03le voyou qui a tué la personne.
00:04:07Mais mêlée à cela, la France, c'est un petit peu le même débat
00:04:11qu'il y avait lors de la seconde guerre mondiale,
00:04:15c'était la France, est-ce que Vichy était la France,
00:04:18est-ce que De Gaulle était la France ?
00:04:19Je pense qu'il faut mettre la France un peu en dehors de cela,
00:04:21et la France est une nation, et donc cette nation,
00:04:24elle est respectable malgré tout.
00:04:26D'autant que ce gendarme était au service de la France,
00:04:29et sa mission aussi c'était de défendre cette France-là.
00:04:32Benoît Perrin, peut-être une petite réaction ?
00:04:35Alors je souscris à 100% à tout ce qui a été dit,
00:04:38je reconnais que cette dame a été,
00:04:41alors j'invite vraiment tous les auditeurs de Sud Radio
00:04:43à écouter les paroles de cette dame, qui sont évidemment très émouvantes,
00:04:46je crois qu'elle s'est fait l'espèce de ventriloque de beaucoup de Français
00:04:49qui vivent au quotidien des agressions,
00:04:52et évidemment au-delà de ça des gens qui ont perdu des proches,
00:04:56et dans ces moments-là, on se dit qu'effectivement
00:04:58ça devrait être l'union nationale totale,
00:05:00et il y a de quoi quand même être surpris
00:05:02qu'il n'y ait pas cette union quoi.
00:05:04Concrètement, on le sait tous,
00:05:07quand il y a des accidents dans certains quartiers,
00:05:10on voit des tweets fleurir partout,
00:05:13là on a l'impression que c'est presque une application
00:05:16de ce qu'avait dit la mauvaise blague de Jean-Luc Mélenchon,
00:05:18qui disait qu'un policier mort c'est un électeur du Rassemblement National en moins,
00:05:22on a l'impression qu'en fait, dès lors qu'il y a quelqu'un
00:05:25qui incarne l'autorité,
00:05:27qui est tué dans l'exercice de ses fonctions,
00:05:29il n'y a pas d'union, alors qu'on devrait évidemment
00:05:31tous soutenir cette pauvre veuve
00:05:33qui elle, effectivement, a pris perpétuité.
00:05:35Vous avez aussi un coup de gueule Benoît Périn,
00:05:37on y reviendra dans un instant, mais d'abord,
00:05:39Lugra, votre coup de gueule à vous.
00:05:42Oui, mon coup de gueule c'est sur cette France,
00:05:46ce pays qui ne s'écoute pas,
00:05:49les gens ne s'écoutent pas, on ne dialogue plus,
00:05:52et je pense que c'est la clé de la résolution
00:05:54de beaucoup de nos différents,
00:05:56que de dialoguer.
00:05:58On voit bien en politique,
00:06:00Emmanuel Macron, qu'il n'écoute pas le peuple,
00:06:0270% des Français sont contre sa réforme de la retraite,
00:06:05ne sont pas forcément contre une réforme de la retraite,
00:06:07ils sont contre cette réforme,
00:06:09il ne les écoute pas.
00:06:11De janvier à juin 2023,
00:06:1370% des Français sont contre,
00:06:15il ne les écoute pas.
00:06:17Les Français se sont exprimés à l'occasion des Européennes,
00:06:19il ne les a pas écoutés.
00:06:21Il a deux résultats au législatif
00:06:23qui vont contre son camp,
00:06:25il ne les écoute pas.
00:06:27Mais c'est pareil au nouveau Front Populaire,
00:06:29on n'écoute pas non plus,
00:06:31on voit bien qu'il n'y a pas réellement
00:06:33une majorité dans ce pays,
00:06:35à gauche, et donc il y a nécessité
00:06:37d'un compromis, la première réponse a été
00:06:39tout le programme, rien que le programme
00:06:41du nouveau Front Populaire.
00:06:43Donc il y a un manque d'écoute
00:06:45des acteurs politiques nationaux.
00:06:47Il y a aussi un manque d'écoute à l'étranger,
00:06:49Trump qui ne l'écoute pas du tout
00:06:51et qui caricature systématiquement
00:06:53Kamala Harris, qui n'engage pas le dialogue,
00:06:55Poutine qui n'écoute pas le peuple ukrainien
00:06:57qui veut, qui a manifesté son envie
00:06:59de se rattacher plutôt
00:07:01au mode de vie occidental,
00:07:03en Israël, en Palestine
00:07:05où les extrêmes passent leur temps à gagner
00:07:07et à ne pas laisser la parole
00:07:09de l'immense majorité des personnes
00:07:11qui souhaiteraient la paix.
00:07:13Bref, nous sommes dans une société
00:07:15au moment où les moyens de communication
00:07:17sont les plus développés sur cette terre,
00:07:19c'est le moment où on dialogue
00:07:21le moins, et je trouve que c'est bien dommage
00:07:23car la résolution des différends
00:07:25passe, comme nous le dit la médiation,
00:07:27par des dialogues, il y a des résultats
00:07:29merveilleux quand on commence à écouter l'autre,
00:07:31à écouter la position de l'autre
00:07:33et ensuite à partager
00:07:35à travers le dialogue.
00:07:37Il est prêté à Dante
00:07:39la phrase suivante
00:07:41la nuance est d'essence divine.
00:07:43Eh bien aujourd'hui, on manque beaucoup
00:07:45de cet état d'esprit dans nos sociétés,
00:07:47c'est bien dommage car c'est le chemin de la résolution
00:07:49des différends.
00:07:51Oui, les politiques ne s'écoutent pas
00:07:53non plus, on l'observe effectivement
00:07:55en ce moment, Amadi s'est dit, et puis les français
00:07:57non plus ne s'écoutent plus, on est vraiment sur une société
00:07:59qui est très fracturée.
00:08:01Absolument, je suis tout à fait d'accord avec tout ce qui vient d'être dit,
00:08:03on est dans une société fracturée, les politiques ne s'écoutent plus,
00:08:05les citoyens ne s'écoutent plus,
00:08:07ils ne se parlent plus, et c'est un vrai souci
00:08:09puisqu'aujourd'hui chacun est dans son coin,
00:08:11chacun est dans son précaré, et chacun pense
00:08:13avoir la vérité infuse.
00:08:15Et c'est là où c'est terrible, on le voit de plus en plus
00:08:17que ce soit même sur des sujets
00:08:19les plus basiques possibles,
00:08:21les gens ne se parlent plus, c'est bien le drame de notre société.
00:08:23Benoît Périn,
00:08:25votre coup de gueule, peut-être un mot
00:08:27avant sur ces coups de gueule,
00:08:29sur ces politiques qui ne
00:08:31s'écoutent plus, ces français.
00:08:33J'ai pas l'impression que les politiques se soient
00:08:35déjà écoutés, j'ai l'impression que c'est presque
00:08:37le propre de la politique en fait. Il y a un moment où
00:08:39font trancher, moi je pense que le problème de la France
00:08:41c'est justement peut-être
00:08:43d'être trop dans le consensus alors qu'on a
00:08:45des gros problèmes de finances publiques,
00:08:47on va y revenir, des gros problèmes
00:08:49de sécurité, des gros problèmes dans l'éducation,
00:08:51des vrais problèmes dans la santé, enfin je veux dire il y a un moment où
00:08:53il faut prendre des décisions et j'ai l'impression
00:08:55que oui il faut se mettre à la place de l'autre,
00:08:57ça c'est certain parce que sinon on ne peut pas comprendre
00:08:59les préoccupations des uns et des autres
00:09:01mais enfin il y a un moment où il faut quand même avancer quoi.
00:09:03Et je pense que depuis 50 ans
00:09:05précisément on meurt d'immobilisme,
00:09:07on meurt d'espèces de consensus
00:09:09mou qui je crois exaspère
00:09:11les français. On gère plus qu'on prend des décisions
00:09:13d'une certaine manière, peut-être aussi Benoît Périn
00:09:15votre coup de gueule, c'est la taxe
00:09:17foncière qui a encore augmenté
00:09:19cette année, voilà certains propriétaires
00:09:21ont pu l'observer cette semaine puisque
00:09:23les premiers avis sont tombés, ça y est ils sont
00:09:25consultables. Exactement, ils sont consultables, vous avez
00:09:27raison, vous l'avez dit depuis hier, alors
00:09:29chers auditeurs de Sud Radio qui n'ont
00:09:31pas encore consulté le site
00:09:33des impôts, je vais dire, ils sont
00:09:35tués de suspense, oui
00:09:37la taxe foncière va encore augmenter.
00:09:39Alors rassurez-vous, pas dans les mêmes proportions
00:09:41que l'année dernière mais tout de même, rappelons
00:09:43cette taxe sert à financer les budgets
00:09:45des collectivités locales
00:09:47principalement les communes et qu'elle doit
00:09:49être réglée avant mi-octobre. Alors comment elle est calculée ?
00:09:51C'est très simple, vous avez une part nationale, une part
00:09:53locale. La part nationale, elle est en gros
00:09:55basée sur l'inflation qui était
00:09:57donc d'à peu près 4,9%
00:09:59l'année dernière et donc
00:10:01une espèce de moulinet qui se met en place
00:10:03et vous aurez dans toutes les communes de France, sur cette
00:10:05part nationale, au moins une augmentation
00:10:07de 3,9%
00:10:09je rappelle qu'elle était de 7,1%
00:10:11l'année dernière. Donc ça c'est la part nationale
00:10:13ça s'applique à toutes les communes de France
00:10:15et après, chaque commune au sein de son
00:10:17conseil municipal peut décider
00:10:19ou non, d'augmenter
00:10:21la part qui lui est attribuée.
00:10:23Et alors bonne nouvelle pour les contribuables, cette année
00:10:2581% des communes
00:10:27ne devraient pas augmenter leur taux
00:10:29donc c'est-à-dire que dans 81% des communes
00:10:31vous devrez avoir une augmentation
00:10:33entre guillemets de seulement
00:10:353,9% qui est quand même
00:10:37une augmentation massive.
00:10:39Alors depuis la fin de la taxe foncière
00:10:41la fin de la taxe d'habitation
00:10:43certaines communes ont largement
00:10:45augmenté la taxe foncière
00:10:47on se souvient de Paris l'année dernière
00:10:49qui en plus des 7,1%
00:10:51avait augmenté sa taxe foncière de plus
00:10:53de 52%. Et cette année
00:10:55c'est Nice qui se distingue, plus 19%
00:10:57on pense aussi à Annecy
00:10:59Nancy ou encore Saint-Etienne
00:11:01qui vont augmenter leur taxe d'à peu près
00:11:0314%. Alors
00:11:05et ce n'est pas fini, car en novembre
00:11:07les propriétaires de résidences secondaires
00:11:09de logements vacants dans certaines villes
00:11:11recevront leur avis de taxe d'habitation
00:11:13et là, et bien
00:11:15certains maires se sont lâchés
00:11:17Juste pour l'expliquer, sur les résidences secondaires
00:11:19on paye une taxe d'habitation
00:11:21Exactement, la taxe d'habitation elle perdure
00:11:23pour les résidences secondaires et pour
00:11:25certains logements vacants. Et là
00:11:27certains maires se sont lâchés, plus 60%
00:11:29d'augmentation. Alors on sait
00:11:31que les propriétaires sont devenus la vache à aller
00:11:33taxation à l'achat. Lors de
00:11:35la possession, lorsque vous louez votre logement
00:11:37ou encore au moment où vous le vendez
00:11:39et puis les propriétaires sont une cible idéale
00:11:41ils ont l'idiote réputation
00:11:43d'être riches, ce qui est faux la plupart
00:11:45de cas. Alors donc, pour terminer, au-delà de ces
00:11:47augmentations, l'injustice tient au fait
00:11:49qu'avec la suppression de la taxe d'habitation
00:11:51pour les résidences principales
00:11:53les seuls à payer les charges des communes sont
00:11:55les propriétaires. Les locataires
00:11:57ne paient plus rien, mais profitent de tous les services
00:11:59publics proposés par les communes
00:12:01Emmanuel Macron n'aime pas l'immobilier
00:12:03il nous l'a bien fait comprendre, donc
00:12:05ensemble, ayons un peu de compassion
00:12:07pour les damnés de la pierre.
00:12:09Oui, les damnés de la pierre, effectivement
00:12:11c'est bien trouvé. Après,
00:12:13quand on parle des résidences secondaires, c'est tout bénef
00:12:15pour les mairies, parce que c'est pas des électeurs sur les municipales
00:12:17Exactement, vous avez bien raison. C'est ça qui est extraordinaire
00:12:19c'est que les propriétaires
00:12:21qu'ils habitent ou non la ville vont continuer à
00:12:23financer les services publics, alors même qu'ils
00:12:25n'y habitent effectivement pas à l'année.
00:12:27On poursuit ce débat. D'ailleurs, on va continuer
00:12:29notamment sur cette taxe en serre, parce que ça pose
00:12:31tout un tas de questions, notamment
00:12:33vis-à-vis des communes et des propriétaires.
00:12:35Donc Sud Radio, il est 11h moins le quart.
00:12:37On revient dans un instant. Les débats de l'été
00:12:39vous réagissez sur le Facebook de Sud Radio.
00:12:41On lira un petit peu vos commentaires tout à l'heure.
00:12:43On est toujours en compagnie de Madi Sedi, Lugra
00:12:45et Benoît Perrin. A tout de suite.
00:12:47Sud Radio
00:12:49Les débats de l'été
00:12:5110h-13h, Benjamin Gleize
00:12:53Les débats de l'été avec nos
00:12:55débatteurs du jour. Madi Sedi,
00:12:57conseillère en communication d'influence, je rappelle
00:12:59votre livre française venue d'ailleurs, publié
00:13:01chez Stock, Lugra, politologue
00:13:03et Benoît Perrin, directeur de Contribuables
00:13:05Associés. Vous nous parliez, c'était
00:13:07votre coup de gueule, Benoît Perrin, de
00:13:09cette taxe en serre qui va encore augmenter
00:13:11cette année. Les premiers avis qui ont été
00:13:13reçus par un certain nombre de propriétaires
00:13:15hier, je crois, en tout cas
00:13:17oui, c'est ça, cette semaine. En ligne.
00:13:19Pour ceux qui payent en une fois.
00:13:21Pour ceux
00:13:23qui sont mensualisés, ça sera un petit peu
00:13:25plus tard. Coup de gueule,
00:13:27partagé ou pas, Madi Sedi, parce que c'est
00:13:29vrai qu'il faut quand même
00:13:31le dire, les propriétaires, ce n'est pas que des nantis.
00:13:33Absolument, contrairement
00:13:35à ce que pensent
00:13:37certains, notamment certains politiques de gauche,
00:13:39c'est que les propriétaires sont loin d'être des
00:13:41nantis. Il y a beaucoup de Français moyens
00:13:43qui ont économisé toute leur vie, qui ont un prêt
00:13:45pas possible sur la tête et
00:13:47qui se débrouillent, qui essaient
00:13:49de s'en sortir. Et je trouve qu'évidemment
00:13:51ce n'est pas
00:13:53juste. Ce n'est pas juste parce que c'est beaucoup
00:13:55de gens. Tout le monde bénéficie
00:13:57justement des services publics
00:13:59qu'offre
00:14:01la collectivité territoriale.
00:14:03Évidemment, il n'y a que les propriétaires
00:14:05qui payent. Donc je crois qu'il y a une vraie injustice
00:14:07et
00:14:09sur le principe, je pense
00:14:11que soit on la retire
00:14:13à tout le monde, soit on la laisse à tout le monde.
00:14:15À partir du moment où on bénéficie tous
00:14:17des services publics, on devrait tous
00:14:19payer. Donc quelque part, il y en a qui payent pour d'autres
00:14:21et ça, ce n'est pas normal.
00:14:23Oui, Lugra, puisque la taxe d'habitation, rappelons-le,
00:14:25a été supprimée, ce qui n'est pas le cas de la taxe
00:14:27oncière. On peut comprendre aussi les communes
00:14:29justement parce que l'argent
00:14:31qu'elles ne récupèrent pas sur la taxe d'habitation,
00:14:33forcément, on va la récupérer du côté
00:14:35de la taxe oncière avec des communes
00:14:37dont les dotations de l'État
00:14:39sont en baisse depuis des années, Lugra.
00:14:41Exactement.
00:14:43C'est l'occasion de saluer quand même
00:14:45l'immense majorité
00:14:47des communes et en règle générale des collectivités
00:14:49territoriales qui gèrent
00:14:51plutôt bien leurs finances,
00:14:53qui sont plutôt à l'équilibre
00:14:55et donc premièrement déjà, c'est l'occasion
00:14:57de les saluer. La deuxième chose,
00:14:59c'est évidemment de saluer cette année le fait
00:15:01qu'un grand nombre, comme il a été dit par Benoît
00:15:03de Commune, essaye
00:15:05de ne pas refaire
00:15:07le hold-up de l'année dernière
00:15:09qui était quand même invraisemblable.
00:15:11Plus de 50% à Paris,
00:15:13c'était quand même invraisemblable.
00:15:15Et la troisième chose, je trouve que cette intervention
00:15:17est fort utile parce qu'elle met l'accent
00:15:19sur finalement
00:15:21la vision économique
00:15:23d'Emmanuel Macron
00:15:25depuis 2017.
00:15:27Il n'y a pas un exemple
00:15:29où il n'a pas fait le choix de l'économie financière,
00:15:31c'est-à-dire de la finance.
00:15:33Lui-même d'ailleurs, dans sa propre vie,
00:15:35n'a pas beaucoup de capital parce qu'avec
00:15:37une retraite qui sera à plus de 20 ou 25 000 euros,
00:15:39évidemment, il n'a pas besoin
00:15:41d'investir dans la pierre.
00:15:43C'est des personnes qui ont un tel niveau de vie,
00:15:45un tel train de vie qu'ils n'achètent pas de la pierre.
00:15:47Ils louent,
00:15:49ils vont chez des amis,
00:15:51ils font des choses comme ça.
00:15:53Mais la réalité, comme ça a été dit par Mahdi,
00:15:55ce sont les plus petits qui essayent d'économiser.
00:15:57Quand vous avez un salaire de 1500 euros par mois,
00:15:59vous vous dites à la retraite
00:16:01vous aurez une catastrophe,
00:16:03900 euros, vous n'arriverez pas
00:16:05à joindre les deux bouts, qu'est-ce que vous faites ?
00:16:07Vous mettez 100, 200 euros par mois pour acheter
00:16:09un petit local pour éventuellement
00:16:11pouvoir en province le louer
00:16:13et compléter ainsi la différence.
00:16:15On voit bien que
00:16:17c'est la tradition d'ailleurs, c'est l'histoire
00:16:19de France qui repose sur la pierre
00:16:21et qu'avec l'arrivée de ces
00:16:23jeunes market makers
00:16:25que sont la génération
00:16:27d'Emmanuel Macron et de toutes ces
00:16:29personnes qui sont autour de lui, il n'y a
00:16:31plus de place pour
00:16:33les petites gens qui essayent
00:16:35à la sueur de leur front d'économiser
00:16:37pour pouvoir vivre.
00:16:39Et qui investissent dans la pierre parce qu'on leur dit
00:16:41que c'est le meilleur investissement possible, justement.
00:16:43Oui, mais alors
00:16:45le problème c'est qu'à la fin vous êtes tellement taxés
00:16:47vous avez tellement de taxes sur le dos
00:16:49que c'est la question qui se pose en plus
00:16:51le marché en ce moment est en train de s'épandrer.
00:16:53Donc vous savez quand le bâtiment va, tout va dans un pays
00:16:55quand l'immobilier va, tout va.
00:16:57Actuellement l'immobilier est malade
00:16:59donc on peut espérer que
00:17:01si le nouveau gouvernement arrive
00:17:03dans quelques jours sans faire de transition
00:17:05il prendra des mesures pour taxer
00:17:07un peu plus le capital
00:17:09financier et un petit peu moins
00:17:11le capital immobilier.
00:17:13On a Marie qui nous dit
00:17:15les Français migrent tellement
00:17:17la vie devient insupportable en France.
00:17:19Benoît Perrin.
00:17:21Pour illustrer ce que vient de dire Luc
00:17:23ce qu'il faut savoir sur la gestion des communes
00:17:25et que peu de Français savent, c'est deux informations
00:17:27la première c'est que les communes n'ont pas le droit
00:17:29de voter des budgets en déséquilibre
00:17:31ce qui est assez extraordinaire parce qu'en fait
00:17:33l'État passe son temps à dire que les communes sont mal gérées
00:17:35et qu'il faut récupérer de l'argent sur les communes
00:17:37mais il impose aux communes ce qu'il s'exonère
00:17:39de faire lui-même puisque je rappelle
00:17:41Emmanuel Macron qui avait tapé d'une certaine manière
00:17:43sur les communes en disant que c'était
00:17:45elle qui décidait d'augmenter la taxe foncière
00:17:47C'est exactement ça.
00:17:49Et je rappelle que depuis 50 ans le budget
00:17:51au niveau de l'État n'est pas
00:17:53voté à l'équilibre. Et deuxième information
00:17:55les collectivités locales ne peuvent
00:17:57emprunter que pour faire des investissements
00:17:59elles n'ont pas le droit d'emprunter pour simplement
00:18:01faire tourner la machine
00:18:03de leur collectivité.
00:18:05Donc ce sont deux freins de
00:18:07bonne gestion me semble-t-il qu'il faudrait
00:18:09je crois, appliquer à l'État.
00:18:11Et puis
00:18:13Madi s'est dit aussi
00:18:15on fait des économies sur le dos des propriétaires
00:18:17tous les propriétaires
00:18:19ceux qui ont plus ou moins d'argent
00:18:21quelle que soit leur situation
00:18:23on fait des économies très clairement aussi sur les
00:18:25communes qui font ce qu'elles peuvent.
00:18:27Oui les communes malheureusement
00:18:29elles font avec les moyens qu'elles ont
00:18:31malheureusement
00:18:33c'est souvent très compliqué pour beaucoup de communes
00:18:35notamment les petites communes
00:18:37qui essaient d'offrir un service
00:18:39public de qualité à leurs concitoyens
00:18:41c'est déjà assez compliqué comme ça
00:18:43elles n'ont pas de finances donc forcément
00:18:45elles sont contraintes quelque part
00:18:47de se rabattre sur les impôts locaux.
00:18:49On a ce commentaire aussi, vous continuez bien sûr
00:18:51de réagir sur le Facebook de Sud Radio.
00:18:53Karine qui partage son témoignage
00:18:55moi j'ai pu acheter ma maison il y a 3 ans
00:18:57je vais rembourser mon prêt jusqu'à 81 ans
00:18:59je ne suis pas riche, j'ai juste voulu
00:19:01faire ainsi pour ne plus avoir à vivre
00:19:03des déménagements forcés car les propriétaires
00:19:05récupèrent leurs biens
00:19:07il y a cela aussi, Benoît Perrin
00:19:09la question qui se pose aujourd'hui
00:19:11pour tous ces petits propriétaires
00:19:13est-ce que ça vaut le coup ou pas d'investir
00:19:15aujourd'hui dans la pierre ?
00:19:17C'est un vrai sujet
00:19:19la fiscalité a été
00:19:21largement allégée
00:19:23pour les propriétaires
00:19:25d'actions, c'est-à-dire pour les produits financiers
00:19:27avec l'arrivée d'Emmanuel Macron, comme vous le savez
00:19:29il a mis fin à l'ISF
00:19:31l'impôt sur les grandes fortunes
00:19:33mais en revanche, il a gardé la partie
00:19:35qui était basée sur l'immobilier
00:19:37vous avez des exonérations, poisons principales, tout ce que vous voulez
00:19:39mais on sait que la fiscalité issue
00:19:41des revenus immobiliers
00:19:43est encore très lourde, alors qu'elle a été
00:19:45supprimée pour les revenus financiers
00:19:47donc oui, c'est sûr que c'est un investissement
00:19:49dont on disait qu'il y avait
00:19:51très peu de risque il y a quelques années
00:19:53et puis avec la crise immobilière, on voit que les prix
00:19:55baissent un petit peu, ils n'ont pas chuté
00:19:57encore, on n'est pas à moins de 30% de baisse
00:19:59on a quelques pourcentages de baisse, mais néanmoins
00:20:01il ne faut pas oublier non plus que quand on investit dans l'immobilier
00:20:03il y a quand même des grosses charges, notamment
00:20:05à travers tout ce qui est contraintes écologiques
00:20:07tout ce qui est, on l'a dit,
00:20:09taxes foncières, tout ce qui est dégradation
00:20:11normale du locataire dans le logement
00:20:13donc je veux dire, ce n'est pas la solution
00:20:15idéale, même si je crois
00:20:17qu'à titre individuel, pour préparer
00:20:19notre retraite, que ce soit les actions
00:20:21ou que ce soit l'immobilier, eh bien
00:20:23on devrait inciter les Français à se tourner
00:20:25vers ces deux solutions
00:20:27parce que je crois qu'a priori
00:20:29on ne pourra pas compter sur une retraite
00:20:31avec des taux de remplacement
00:20:33dont bénéficient les retraités aujourd'hui
00:20:35donc je crois qu'il faut inciter les Français
00:20:37à se prendre en main, et notamment sur
00:20:39leur retraite.
00:20:41Benoît Périn, Lugra, Mazis Edi, on reste
00:20:43ensemble, on continue de débattre de l'actualité
00:20:45toute l'actualité juste après
00:20:47les infos, on viendra sur
00:20:49la visite officielle d'Emmanuel Macron
00:20:51en Serbie, qui se termine aujourd'hui
00:20:53deux jours pour oublier
00:20:55ou pas les soucis de la politique
00:20:57nationale, on verra cela, et ce qu'il fallait
00:20:59reporter d'ailleurs cette visite, et puis
00:21:01la vente de Rafale aussi à la Serbie
00:21:03qui est quand même un pays assez proche de la Russie
00:21:05de Poutine, ça vous fait réagir ?
00:21:07Eh bien vous réagissez sur le Facebook de
00:21:09Sud Radio 0806 300 300, à tout de suite.
00:21:11Sud Radio
00:21:13parlons vrai, parlons...
00:21:15De 12 et 9, prenez soin qu'à retrouver comme toujours
00:21:17sur sudradio.fr
00:21:21Sud Radio, les débats de l'été
00:21:2310h-13h, Benjamin Gleize
00:21:25Et on poursuit les débats avec vous
00:21:270806 300 300, et puis sur les réseaux
00:21:29sociaux, le Facebook de Sud Radio
00:21:31nos débatteurs du jour, Maddy Sedi
00:21:33conseillère en communication d'influence
00:21:35auteur de Française, venue d'ailleurs
00:21:37publier chez Stock, Lugra
00:21:39politologue est également avec nous, ainsi que
00:21:41Benoît Perrin, directeur
00:21:43contribuable associé.
00:21:45Suite et fin aujourd'hui de la visite
00:21:47officielle d'Emmanuel Macron en Serbie
00:21:49un déplacement qui a débouché
00:21:51notamment sur la vente de 12 avions
00:21:53en rafale, objectif aussi
00:21:55accélérer et puis
00:21:57mettre un coup de boost très clairement sur le processus
00:21:59d'adhésion de la Serbie à l'Union Européenne
00:22:01il a quand même tenu à dire
00:22:03quelques mots sur la situation en France, écoutez
00:22:05Croyez bien que je fais
00:22:07tous mes efforts
00:22:09et les jours et les nuits, et que je le fais
00:22:11depuis des semaines, même si vous ne l'avez pas
00:22:13forcément vu, pour aboutir
00:22:15à la meilleure solution pour le pays
00:22:17en tout cas la France a un gouvernement qui gère
00:22:19les affaires courantes, qui en même temps
00:22:21fait face aux défis, aux crises du moment
00:22:23donc je ne voudrais pas qu'on laisse s'installer
00:22:25l'idée que, voilà, les affaires sont pas suivies
00:22:27après je ferai mes meilleurs efforts et je parlerai
00:22:29aux Français en temps voulu et dans le bon cadre
00:22:31Il fait tous les efforts
00:22:33Lugra, question aussi, fallait-il
00:22:35maintenir tout simplement ce
00:22:37déplacement en Serbie ? C'est vrai qu'il interroge
00:22:39dans le contexte politique qu'on connaît aujourd'hui
00:22:41Oui, je note
00:22:43d'entrée un paradoxe chez Emmanuel Macron
00:22:45parce qu'il nous expliquait
00:22:47qu'il ne pouvait pas continuer comme ça
00:22:49qu'il était contraint de redonner la parole au peuple
00:22:51par la dissolution, que le pays ne pouvait plus
00:22:53avancer et maintenant qu'il a perdu
00:22:55les élections et qu'il n'a pas donné de nouveau
00:22:57Premier Ministre à la France, nommé
00:22:59de Premier Ministre en vertu de l'article 8
00:23:01il nous explique finalement tout va bien Mme Lamarckis
00:23:03il y a un gouvernement
00:23:05etc. Donc il y a quand même un vrai paradoxe
00:23:07est-ce que la France pouvait continuer
00:23:09à avancer ou pas ? Il a estimé
00:23:11que non, il a dissous
00:23:13et aujourd'hui il nous explique que bon
00:23:15ça va quand même, on peut avancer comme ça
00:23:17il est par contre tout à fait
00:23:19dans son rôle, le Président de la République
00:23:21demeure le chef
00:23:23des armées, demeure le chef
00:23:25du pays et donc
00:23:27il ne change pas son calendrier
00:23:29en vertu
00:23:31de l'actualité nationale
00:23:33dès lors qu'elle n'est pas dramatique
00:23:35et donc il est parti en Serbie
00:23:37business is business
00:23:39on vend pour 2,7 milliards
00:23:41d'euros de rafales
00:23:43à la Serbie, on essaye
00:23:45c'est un pari extrêmement
00:23:47typique de Macron, il essaye
00:23:49on voit bien d'embarquer la Serbie
00:23:51dans l'Europe alors qu'elle a quand même un regard
00:23:53qui est très concentré sur la Russie
00:23:55donc il y a des enjeux, il y a un pari
00:23:57par le passé il a fait un peu le même type
00:23:59de pari avec Poutine, on a vu le résultat
00:24:01ça n'a pas été très fructueux
00:24:03il est dans son rôle de Président de la République
00:24:05dans ses paris il est beaucoup plus
00:24:07hasardeux.
00:24:09Il est dans son rôle de Président de la République
00:24:11il était nécessaire de
00:24:13conserver, de maintenir ce déplacement
00:24:15cette visite officielle de deux jours en Serbie
00:24:17ça vous interroge ou pas ?
00:24:19Oui ça m'interroge de toute manière, oui il est dans son rôle de Président de la République
00:24:21et certains nous diront l'agenda
00:24:23était peut-être fait, l'agenda d'un Président
00:24:25n'attend pas, mais je dois dire qu'en termes
00:24:27de com'
00:24:29le message qu'il envoie aux Français n'est pas top
00:24:31dans la mesure où
00:24:33peut-être que pour lui la situation est tenue
00:24:35mais ça fait quand même 45 jours qu'on n'a pas de gouvernement
00:24:37il donne l'impression que finalement
00:24:39c'est pas très important
00:24:41et donc pourquoi avoir fait une dissolution
00:24:43si c'est pas très important, si le pays pouvait tourner comme ça
00:24:45je trouve qu'en termes de com' le message
00:24:47qu'il envoie est pas forcément bon
00:24:49en revanche, comme ça a été dit tout de suite, business is business
00:24:51les intérêts d'Etat sont
00:24:53les intérêts d'Etat, s'il y a de l'argent à aller chercher
00:24:55et qu'il y a du business à faire, évidemment il faut le faire
00:24:57même si effectivement
00:24:59la proximité de la Serbie
00:25:01avec la Russie pose question
00:25:03Bah oui effectivement, en tout cas VRP
00:25:05on peut déjà se féliciter du
00:25:07Macron VRP qui fait briller
00:25:09d'une certaine manière l'industrie
00:25:11française, la marque France
00:25:13avec les rafales
00:25:15Benoît Perrin, on peut déjà
00:25:17ça peut être un coup de coeur, je ne sais pas
00:25:19même si, à nuancer
00:25:21puisqu'on vend des rafales quand même à la Serbie
00:25:23qui est un pays qui a encore des liens
00:25:25très étroits avec la Russie de Poutine
00:25:27Alors là-dessus d'abord
00:25:29Emmanuel Macron je pense qu'il revient un peu
00:25:31à ses premières amours, puisque je rappelle qu'il a été
00:25:33banquier d'affaires de 2008 à 2012
00:25:35donc je pense que dans le business il s'y connaît un petit peu
00:25:37C'est le moins qu'on puisse dire
00:25:39Déjà on peut s'en féliciter effectivement
00:25:41C'est un coup de coeur aussi pour Dassault
00:25:43parce qu'objectivement
00:25:45Dassault Aviation c'est quand même un fleuron de l'industrie
00:25:47française, comme vous le savez
00:25:49ça a des impacts aussi sur Thalès, sur
00:25:51Safran, sur MBDA qui fournissent les missiles
00:25:53On sait qu'il y a à peu près un tissu
00:25:55de 500 PME qui travaille autour
00:25:57du rafale, c'est quand même un succès
00:25:59qui a un impact véritable
00:26:01sur l'économie française
00:26:03et c'est aussi quelque chose que je crois
00:26:05je pense qu'il a eu raison d'y aller
00:26:07et que me semble-t-il, il peut presque passer
00:26:09encore davantage de temps à l'étranger
00:26:11lorsqu'il arrive à vendre des produits français
00:26:13on lui sera reconnaissant
00:26:15Pourquoi je vous dis ça ? Parce qu'il faut rappeler que la balance
00:26:17commerciale française est dramatiquement
00:26:19déficitaire, 100 milliards l'année dernière
00:26:21163 milliards en
00:26:232022
00:26:25donc on a beaucoup de mal à
00:26:27exporter nos produits
00:26:29Les seuls produits qu'on arrive à exporter c'est justement le luxe
00:26:31et l'aéronautique, donc on peut vraiment
00:26:33je crois se féliciter de ce
00:26:35succès français
00:26:37avec un avion qui en plus fonctionne très bien
00:26:39il est intervenu en Afghanistan, il est intervenu
00:26:41au Sahel, il est intervenu
00:26:43en Libye, toujours avec grand succès
00:26:45donc je crois qu'on peut vraiment se
00:26:47féliciter de ce nouveau succès industriel
00:26:49français. On peut s'en
00:26:51féliciter ? Est-ce qu'on doit s'inquiéter en tout cas
00:26:53de cette vente à la Serbie ?
00:26:55Est-ce que c'est une inquiétude
00:26:57que vous avez, qui est légitime ou pas ?
00:26:59En fait
00:27:01je n'ai pas particulièrement d'inquiétude
00:27:03parce que vous savez, il y a deux aspects
00:27:05il y a l'aspect symbolique
00:27:07l'aspect symbolique, Emmanuel Macron
00:27:09on le comprend bien, essaie d'arrimer la Serbie
00:27:11à l'Europe de demain
00:27:13et il n'y a que 12
00:27:15modèles de Rafale qui sont
00:27:17transférés, donc c'est pas ça qui va
00:27:19permettre à la Serbie d'envahir l'Europe
00:27:21ou de soutenir la Russie dans
00:27:23quelques autres combats, c'est tout à fait
00:27:25évident. Par contre
00:27:27c'est vrai qu'en termes de, je ne connais pas
00:27:29le détail du contrat parce que
00:27:31vous savez que de plus en plus à l'exportation
00:27:33il y a des accords
00:27:35de transfert notamment de technologie
00:27:37donc je ne sais pas du tout au niveau
00:27:39de ce contrat
00:27:41s'il y a des choses prévues
00:27:43en ce point, je prends l'exemple de l'Inde
00:27:45par exemple, où on va très loin
00:27:47dans le transfert de technologie
00:27:49donc je pense que
00:27:51on le connait Emmanuel Macron, c'est un joueur
00:27:53de court terme
00:27:55et donc Emmanuel Macron, là il avait un coup à faire
00:27:57ça lui redonne au plan politique
00:27:59une aura un peu internationale
00:28:01qu'il a quand même nettement perdue depuis 45 jours
00:28:03c'est-à-dire qu'il ne peut plus s'exprimer sans rien
00:28:05puisqu'il est un petit peu dans la réserve
00:28:07en attendant ce nouveau gouvernement
00:28:09et donc là
00:28:11les Français peuvent voir leur président
00:28:13qui est à l'étranger
00:28:15ça marche, il y a de l'exportation et c'est vrai
00:28:17que c'est bon pour l'économie française et c'est vrai
00:28:19qu'on a une industrie aéronautique qui est tellement bonne
00:28:21qu'on se demande pourquoi on essaie de se
00:28:23marier avec des Allemands
00:28:25sur les nouveaux projets alors qu'eux ne le souhaitent
00:28:27pas véritablement si ce n'est
00:28:29pour être en pôle position, donc il fait son job
00:28:31il est dans son job Emmanuel Macron
00:28:33après il y a
00:28:35les coups de poker d'Emmanuel Macron
00:28:37ne marchent pas toujours
00:28:39il a dit sous, ça n'a pas marché
00:28:41il a fait visiter Versailles
00:28:43à Poutine, le résultat n'est pas là
00:28:45donc vous voyez il fait des coups de poker
00:28:47c'est un joueur de coups
00:28:49on attend d'un président de la République qui a une vision long terme
00:28:51on a un président de la République qui est plutôt
00:28:53un joueur de poker
00:28:55Marie s'est dit, est-ce que c'est bon
00:28:57pour son image déplacement
00:28:59au final, est-ce que ça va suffire
00:29:01à améliorer un tout petit peu
00:29:03cette image au moins ?
00:29:05Vous y croyez ou pas ?
00:29:07Je ne suis pas sûre que ça suffise
00:29:09quand on regarde malheureusement l'image de la France
00:29:11aujourd'hui, je pense notamment en Afrique
00:29:13mais pas que, dans beaucoup de pays
00:29:15de l'Est aussi, je pense notamment à la Pologne
00:29:17où malheureusement on est détesté, en Afrique
00:29:19on est désesté, donc évidemment
00:29:21il faut faire ces déplacements
00:29:23alors économiquement, je pense que c'est un beau coup
00:29:25c'est un beau coup politique
00:29:27sur ce qu'il vient de faire, en revanche
00:29:29je ne suis pas sûre que ça, ça suffira à redorer
00:29:31l'image de la France
00:29:33avec nos anciens idées qu'on avait
00:29:35en Afrique, à l'Est et ailleurs
00:29:37Vous parliez
00:29:39tout à l'heure à Benoît Perrin
00:29:41de cette balance commerciale
00:29:43déficitaire, qui ne l'est pas
00:29:45pour l'aéronautique, qui ne l'est pas
00:29:47également pour les ventes d'armes
00:29:49la France qui est devenue, tout de même, cette année
00:29:51deuxième exportateur mondial
00:29:53de ventes d'armes
00:29:55et notamment, principalement, grâce
00:29:57au succès de ces rafales
00:29:59Encore une fois, c'est des bonnes nouvelles, on a une industrie
00:30:01qui a tellement été mise au tapis
00:30:03par un certain nombre de décisions
00:30:05notamment sur la
00:30:07fiscalité, notamment sur le choix
00:30:09ou peut-être même le mépris
00:30:11d'un certain nombre de responsables politiques
00:30:13pour l'usine en tant que telle
00:30:15que je crois que, oui, on a
00:30:17une petite bonne nouvelle de ventes d'armes
00:30:19justement, d'avoir une industrie
00:30:21militaire qui cartonne
00:30:23En plus, là, on parle de
00:30:25la Serbie
00:30:27Donc la Serbie, il n'y a pas de danger
00:30:29Avant, il y a eu l'Inde, l'Égypte
00:30:31Vous avez raison
00:30:33On va dire qu'il faut travailler cet équilibre
00:30:35des forces entre les différentes puissances
00:30:37La Serbie, il faut quand même rappeler
00:30:39qu'ils ont condamné l'attaque de la Russie
00:30:41Ils n'ont pas pris de mesures de sanctions
00:30:43Ils ne sanctionnent pas
00:30:45On peut presque
00:30:47se réjouir de se dire
00:30:49que la Serbie, qui avait l'habitude de se tourner
00:30:51vers d'autres puissances pour acheter ses armes
00:30:53notamment vers la Russie
00:30:55on peut se réjouir que désormais, ils se tournent
00:30:57plutôt vers l'Union Européenne
00:30:59ou en l'occurrence, vers la France
00:31:01Il faut rappeler aussi que la Serbie, ça fait 12 ans
00:31:03qu'ils ont enclenché le processus pour
00:31:05rejoindre l'Union Européenne
00:31:0712 ans qu'on les fait attendre
00:31:09Avec une démocratie, on peut dire qu'il n'y a pas
00:31:11de raison de les faire attendre
00:31:13Je dis juste qu'il y a peut-être aussi
00:31:15une stratégie
00:31:17mise en place par les
00:31:19responsables serbes pour encore
00:31:21davantage s'arrimer
00:31:23à l'Union Européenne, et donc pour finalement faire avancer
00:31:25leur dossier, et encore une fois, on ne peut, je crois
00:31:27que s'en réjouir
00:31:29Succès économique, Lugra, et puis
00:31:31succès également en matière d'influence
00:31:33et ses ventes de rafales
00:31:35ça permet à la France
00:31:37peut-être de retrouver une certaine influence
00:31:39au niveau international ou pas ?
00:31:41C'est sûr qu'il y a plusieurs
00:31:43types de diplomatie, et la diplomatie
00:31:45militaire est absolument
00:31:47essentielle dans les temps
00:31:49actuels, et notamment à cause
00:31:51du conflit en Ukraine. Le rafale
00:31:53moi je ne suis pas un expert, mais on nous
00:31:55dit que c'est un excellent avion qui est très
00:31:57polyvalent, et donc il y a
00:31:59aujourd'hui 4 pays, si on compte
00:32:01la France, en Europe, qui sont donc
00:32:03dotés de rafales
00:32:05et on peut espérer
00:32:07que ce soit plutôt la bonne
00:32:09méthode que d'amorcer la construction
00:32:11d'une défense européenne absolument nécessaire
00:32:13à partir de ce savoir-faire
00:32:15français, et non pas
00:32:17d'essayer d'aller créer des coalitions
00:32:19qui font du surplace sur plusieurs projets
00:32:21actuellement en Europe. Je pense que
00:32:23le rafale est l'exemple d'une réussite
00:32:25sur laquelle, vous savez, dans la vie, il faut
00:32:27toujours construire à partir
00:32:29de l'existant. Le rafale est un
00:32:31excellent avion qui est en pleine évolution
00:32:33il y a eu
00:32:35plusieurs séries de rafales, et
00:32:37le dernier est particulièrement performant
00:32:39et je pense que ce serait une bonne base
00:32:41de construire l'Europe de la défense
00:32:43à partir de ce projet
00:32:45et surtout des ingénieurs extrêmement
00:32:47brillants que nous avons dans notre pays.
00:32:49Madi s'est dit, peut-être pour conclure
00:32:51ce débat, avant de passer à la suite, on va parler
00:32:53de Matignon, forcément.
00:32:55Sur ce débat, pour conclure,
00:32:57ça permet d'ordorer
00:32:59d'une certaine manière le blason
00:33:01de la France à l'étranger, ou en tout cas
00:33:03d'avoir une influence plus importante
00:33:05et puis également
00:33:07au-delà de cette influence, on parle beaucoup
00:33:09de l'industrie française, la nécessité de
00:33:11réindustrialisation, ça peut être un exemple aussi ?
00:33:13Oui, absolument. On a la chance
00:33:15d'avoir des ingénieurs
00:33:17de grande qualité, on a
00:33:19une industrie, en tout cas sur ces sujets-là, qui
00:33:21fonctionne. On a perdu pas mal
00:33:23de pans de notre industrie
00:33:25et effectivement, je pense que ça fait partie
00:33:27des moyens de relancer
00:33:29cette industrie qui, pendant,
00:33:31depuis quelques années, malheureusement, est un petit peu
00:33:33emberne. Madi Cédil, Ugra,
00:33:35Benoît Perrin, vous restez avec nous dans un instant.
00:33:37La politique, la politique politicienne,
00:33:39on verra. Qui pour
00:33:41Matignon ? C'est la grande question.
00:33:43On promet une fin du suspense
00:33:45d'ici la fin du week-end.
00:33:47On verra cela. On va se poser la
00:33:49question de toute cette
00:33:51engouement qu'il y a
00:33:53en ce moment autour de Bernard Cazeneuve,
00:33:55la Cazeneuve mania. A tout de suite.
00:34:03Les débats de l'été,
00:34:0510h-13h, Benjamin Gleize.
00:34:07Les débats de l'été avec
00:34:09nos débatteurs du jour, Madi Cédil, Ugra
00:34:11et Benoît Perrin. On passe
00:34:13à la politique, la politique politicienne.
00:34:15Oui, ça nous occupe beaucoup
00:34:17en ce moment, peut-être aussi vous. C'est vrai que ça
00:34:19fait beaucoup parler, notamment
00:34:21dans les PMU, c'est vrai que ça discute
00:34:23beaucoup quand on lit le journal, quand
00:34:25on écoute la radio, quand on écoute Cid Radio.
00:34:27Qui sera le futur nouveau
00:34:29Premier ministre ? Son nom pourrait être
00:34:31en tout cas annoncé avant lundi prochain.
00:34:33Un candidat, ce détail,
00:34:35je vous le disais tout à l'heure, dans la course à Matignon,
00:34:37vous en entendez beaucoup parler en ce moment, depuis
00:34:3924h, dans les médias principalement.
00:34:41Ça tourne à la Cazeneuve mania.
00:34:43Bah oui, on parle de Bernard Cazeneuve.
00:34:45Est-ce que c'est l'homme de la situation ou pas,
00:34:47l'Ugra, selon vous ?
00:34:49Est-ce qu'il peut l'être ?
00:34:51Cazeneuve mania, ça me paraît quand même
00:34:53un peu exagéré, mais c'est vrai
00:34:55qu'il répond à
00:34:57trois critères importants. Tout d'abord,
00:34:59c'est un homme qui est posé. Il a une vraie
00:35:01épaisseur politique et
00:35:03il n'est pas excité. Donc ça, c'est un point
00:35:05important dans la période actuelle qui est très
00:35:07troublé. Le deuxième point, c'est qu'il
00:35:09est expérimenté. Il a été ministre de l'Intérieur
00:35:11en 2015 au moment des attentats.
00:35:13Il a été Premier ministre lui-même
00:35:15de décembre 2016 à
00:35:17mai 2017.
00:35:19Donc ça a été le dernier Premier
00:35:21ministre de François Hollande.
00:35:23Et troisième point important,
00:35:25il est un peu à l'épicentre
00:35:27des enjeux actuels, c'est-à-dire que c'est un
00:35:29ancien socialiste. Il est socialiste.
00:35:31Il est donc là, dans une
00:35:33perspective de cohabitation
00:35:35avec Emmanuel Macron, qui a perdu
00:35:37les élections, et donc il faut qu'il y ait une
00:35:39cohabitation qui se mette en place. Lui,
00:35:41il a cette dimension de
00:35:43ne pas appartenir
00:35:45à la mouvance Macron
00:35:47jusqu'alors. Donc voyez qu'il
00:35:49est un petit peu... Le seul enseignement
00:35:51des élections au
00:35:53premier tour, c'est le Rassemblement National
00:35:55à Ranemarie. Le deuxième tour,
00:35:57un Front Républicain est mis en
00:35:59place rapidement pour faire
00:36:01barrage au Rassemblement National.
00:36:03Donc la seule victoire qu'il y a eu
00:36:05aux élections législatives,
00:36:07c'est la victoire du Front Républicain
00:36:09contre le Rassemblement National.
00:36:11Il en est un peu la quintessence
00:36:13et à cet égard, il est un candidat
00:36:15sérieux. Toutefois, il ne faut pas
00:36:17éviter le débat
00:36:19plus long, qui est de dire quel gouvernement
00:36:21derrière ? C'est-à-dire qu'on peut très bien imaginer
00:36:23un Bernard Cazeneuve ou un autre
00:36:25personnalité entouré d'autres
00:36:27personnes. Par exemple, un Jean-Louis
00:36:29Borloo qui pourrait représenter
00:36:31un petit peu le centre et un Xavier Bertrand
00:36:33s'il l'acceptait de la droite.
00:36:35Ce n'est pas une seule personnalité
00:36:37finalement qu'est en train de chercher
00:36:39le président Macron, alors qu'il est un petit peu
00:36:41au-delà de son rôle.
00:36:43En application de l'article 8,
00:36:45il nomme le Premier ministre
00:36:47et c'est le Premier ministre qui lui propose un gouvernement.
00:36:49Mais on comprend bien qu'on va bien au-delà
00:36:51dans l'esquisse actuelle.
00:36:53Bono Périn,
00:36:55l'option, en l'occurrence,
00:36:57la Bernard Cazeneuve, c'est une option
00:36:59qui vous intéresse ? Vous y croyez
00:37:01vous-même ? Ça peut être un gouvernement
00:37:03qui tient la route et en tout cas un peu dans le temps ?
00:37:05Déjà, je suis impressionné par le
00:37:07poids politique du Parti Socialiste
00:37:09qui a fait quasiment moins de 2%
00:37:11à l'élection présidentielle
00:37:13et qui, malgré ce score
00:37:15famélique, dirige encore
00:37:17des centaines et des milliers de collectivités,
00:37:19quasiment la moitié des régions
00:37:21en France. Trois grosses institutions,
00:37:23la Cour des Comptes, le Conseil d'Etat
00:37:25ou encore le Conseil Constitutionnel.
00:37:27Et là, on va nous sortir du chapeau
00:37:29probablement un
00:37:31Premier ministre socialiste. Donc ça, c'est le premier point.
00:37:33Le deuxième point, c'est sûr que
00:37:35c'est presque rassurant parce que vu les noms qu'on nous a cités
00:37:37jusqu'à présent, que ce soit d'abord Jean-Luc Mélenchon
00:37:39ou récemment encore
00:37:41Lucie Castex, c'est vrai qu'il passe
00:37:43presque pour un
00:37:45modéré. Et alors moi, ce qui
00:37:47m'inquiète, en revanche, c'est
00:37:49justement, s'il arrive au pouvoir, il faut
00:37:51quand même rappeler que c'est un socialiste,
00:37:53qu'il a été nommé par sa proche
00:37:55de François Hollande.
00:37:57Premier ministre éphémère à la fin du
00:37:59quinquennat Hollande. Du coup, on y revient
00:38:01sur cette histoire de consensus mou
00:38:03alors qu'il y a des urgences, le pays
00:38:05est en feu partout,
00:38:07sur quasiment tous les sujets. Et là, on va se retrouver
00:38:09avec une espèce de
00:38:11Hollande, de Chirac bis, avec finalement
00:38:13presque aucune décision
00:38:15qui va être prise. Donc moi, je suis plutôt très inquiet
00:38:17pour la France. Et pour
00:38:19tout vous dire, je crois que
00:38:21s'il y avait une solution que
00:38:23Emmanuel Macron serait
00:38:25à mon avis
00:38:27inspirée de
00:38:29prendre, c'est de nommer, alors ça c'est
00:38:31original, mais c'est de nommer un militaire.
00:38:33C'est-à-dire, soit l'ancien
00:38:35Villier,
00:38:37très concrètement, soit l'ancien chef
00:38:39d'état-major des armées
00:38:41Villier, soit
00:38:43M. Lecointre, qui vient
00:38:45de quitter son poste il y a quelques semaines.
00:38:47Je vous dis ça parce qu'en fait, je crois que pour être Premier ministre
00:38:49aujourd'hui, pour finalement une durée très limitée, parce que
00:38:51très concrètement, on sait tous qu'il y aura des élections dans à peu près
00:38:53dix mois,
00:38:55il faut quelqu'un qui ait de l'autorité. Il faut quelqu'un
00:38:57qui ait de l'autorité sur les députés. Et qui ?
00:38:59Quelle est la profession qui a encore un peu d'autorité pour
00:39:01les députés ? Et une profession
00:39:03en tout cas personnelle devant laquelle
00:39:05les députés s'inclinent, ça reste encore
00:39:07les militaires. Donc finalement, avoir un général
00:39:09qui gère et qui prenne des grandes décisions
00:39:11pendant un an, je trouve que ça serait la solution idéale.
00:39:13Madi, c'est dit,
00:39:15l'option d'un Premier
00:39:17ministre plutôt militaire,
00:39:19ça vous séduit ou pas ? Et alors,
00:39:21j'en profite aussi pour poser cette question,
00:39:23c'est ce que Docteur Perrin a parlé
00:39:25de consensus mou,
00:39:27un Bernard Cazeneuve qui assumerait
00:39:29une forme de cohabitation avec Emmanuel
00:39:31Macron, une sorte de face-à-face où il imposerait
00:39:33ses vues, est-ce que vous y croyez ou pas ?
00:39:35Alors, Bernard Cazeneuve, incontestablement,
00:39:37il est expérimenté, c'est d'ailleurs
00:39:39le plus capé de tous les noms qu'on nous cite
00:39:41dernièrement. Moi, ça n'aurait
00:39:43pas été mon choix, je garde
00:39:45vraiment un mauvais souvenir des années
00:39:47Hollande,
00:39:49dont il est comptable aussi.
00:39:51Et évidemment,
00:39:53la proposition qui vient d'être faite
00:39:55par Benoît Perrin
00:39:57ne peut que me réjouir.
00:39:59Un militaire, oui,
00:40:01ça serait une très bonne idée.
00:40:03C'est une très bonne idée pour la France.
00:40:05Aujourd'hui, il y a une vraie défiance
00:40:07de l'autorité, et je pense
00:40:09que ça serait vraiment une belle chose. Néanmoins,
00:40:11je ne suis pas sûr
00:40:13qu'au château, il soit sur les mêmes ordres
00:40:15que nous.
00:40:17Lugra, je vous vois sourire
00:40:19sur cette option
00:40:21militaire, d'une certaine manière.
00:40:23Oui, je crois.
00:40:25Il faut le dire, effectivement, pour l'instant,
00:40:27je n'ai pas l'impression que ce soit une piste envisagée.
00:40:29Là-dessus,
00:40:31rien n'a filtré, Lugra.
00:40:33Non, mais
00:40:35oui, je souris parce que
00:40:37je prends ça un peu
00:40:39comme une provocation, mais qui est intéressante.
00:40:41C'est la première fois depuis le début des débats
00:40:43que je ne suis pas complètement d'accord avec les deux autres
00:40:45intervenants. Allons-y,
00:40:47allons encore plus loin.
00:40:49Supprimons les élections parce que finalement,
00:40:51le pays ne va pas bien, donc on a besoin d'un militaire.
00:40:53Finalement, le dernier qui est venu au pouvoir,
00:40:55c'était le général de Gaulle, et ça n'a pas été si mal.
00:40:57Donc allons-y, supprimons les élections.
00:40:59En politique, on doit
00:41:01interpréter le résultat des élections.
00:41:03Je ne suis pas sûr que
00:41:05l'interprétation des dernières
00:41:07législatives aboutisse à la
00:41:09nomination d'un militaire. Ce n'est pas parce que
00:41:11la situation est complexe qu'il
00:41:13faut faire appel à un sauveur
00:41:15de la nation, et ce n'est
00:41:17pas parce que les choses sont
00:41:19compliquées qu'il ne faut pas instaurer un dialogue.
00:41:21Au tout début,
00:41:23Benoît disait que le dialogue,
00:41:25finalement, c'est le sur place
00:41:27depuis des années. Mais non,
00:41:29c'est parce que justement, il n'y a pas de dialogue.
00:41:31Le dialogue, c'est deux.
00:41:33Quand il y a un vrai dialogue, qu'on entend
00:41:35vraiment ce que veut l'autre, c'est là qu'on peut
00:41:37trouver le chemin de crête qui aboutit à
00:41:39une solution viable, durable,
00:41:41profonde. C'est comme ça qu'on réformera
00:41:43le pays. C'est parce qu'on n'écoute pas suffisamment
00:41:45les forces vives du pays qu'on n'arrive
00:41:47pas à trouver de solution. On est dans des
00:41:49postures, on est dans de la vie politique
00:41:51cosmétique, et pourquoi pas,
00:41:53effet d'annonce d'un militaire, il ne me semble pas
00:41:55que ça corresponde très exactement
00:41:57aux résultats des élections. En tout cas, sur cette
00:41:59situation politique, on a une réaction
00:42:01très positive de Jean-Baptiste qui nous dit
00:42:03tout simplement, nous sommes foutus.
00:42:05C'est encourageant. Prenez ça juste avant
00:42:07le week-end et là, rentrez.
00:42:09Autre candidate pour être
00:42:11future première ministre,
00:42:13c'est Ségolène Royal. Bah oui, elle se dit
00:42:15disponible pour Matignon. Écoutez, c'était hier soir
00:42:17sur LCI. Quand il y a en effet des appels
00:42:19que je peux recevoir ou
00:42:21des indications que je peux observer
00:42:23et des réponses négatives qui sont
00:42:25données ici ou là, oui,
00:42:27je suis disponible. Je ne suis pas
00:42:29candidate, il n'y a pas d'ouverture de candidature,
00:42:31mais je suis disponible
00:42:33pour essayer de constituer
00:42:35un gouvernement d'union républicaine.
00:42:37Ségolène Royal
00:42:39disponible pour Matignon, ça vous inspire
00:42:41quoi, Madi, c'est dit ?
00:42:43Ségolène Royal, l'insubmersible. Et puis j'adore la
00:42:45manière dont elle avance les choses, compte
00:42:47tenu des appels, donc ça voudrait dire qu'elle
00:42:49est sollicitée.
00:42:51Quand on lui demande, qu'on la pousse à aller,
00:42:53évidemment, elle n'est candidate à rien, mais si
00:42:55on lui demande de manière plutôt polie,
00:42:57elle irait, et bien moi
00:42:59je ne suis pas surprise qu'elle revienne parce que
00:43:01Ségolène, elle a le mérite
00:43:03d'être tenace, vraiment,
00:43:05ça je crois que c'est son côté femme
00:43:07sénégalaise, elle est très tenace,
00:43:09elle ne lâche jamais, elle est toujours là,
00:43:11mais malheureusement,
00:43:13elle est souvent défaitiste.
00:43:15Elle gagne rarement.
00:43:17Je ne suis pas surprise qu'elle revienne,
00:43:19je m'attendais à ce qu'un de ses
00:43:21comparses du Parti Socialiste, Emmanuel
00:43:23Comparasse revienne, pour l'instant on ne l'a pas entendu.
00:43:25On ne l'a pas entendu,
00:43:27a priori, elle revient tout le temps. Mais je ne suis pas surprise
00:43:29qu'elle revienne, mais à mon avis, ça sera
00:43:31une candidature
00:43:33à l'eau.
00:43:35Benoît Bérin sur cette candidature,
00:43:37donc hier soir de Ségolène Royal.
00:43:39Comme tous les politiques, ils reçoivent tout le temps des centaines d'appels,
00:43:41ils sont touchés par la grâce, j'en sais rien,
00:43:43enfin ils ont un appel qui vient de l'au-delà.
00:43:45Vous n'avez pas été appelé d'ailleurs,
00:43:47pour m'accueillir,
00:43:49pour que ce soit clair.
00:43:51Non mais les politiques, je pense qu'ils sont prêts à tout pour faire parler d'eux.
00:43:53C'est vrai que là, elle s'est dit qu'il y avait
00:43:55peut-être une fenêtre de tir pour qu'enfin
00:43:57elle fasse la une des médias.
00:43:59La réussite, la preuve, on en parle aujourd'hui.
00:44:01Non, très concrètement, ce n'est pas sérieux.
00:44:03On revient encore à ce qu'on disait tout à l'heure,
00:44:05c'est-à-dire qu'on en revient à
00:44:07un socialiste supplémentaire.
00:44:09Donc,
00:44:11j'ai l'impression quand même que le pays
00:44:13se droitise et on va se retrouver
00:44:15avec une partie de la population qui va se sentir
00:44:17un peu cocu,
00:44:19certainement un premier socialiste
00:44:21dans une France qui, je crois, n'a jamais été aussi à droite.
00:44:23C'est quand même très surprenant.
00:44:25Luc Gras, réaction
00:44:27à cette candidature de Ségolène Royal
00:44:29par rapport à ce que disait Benoît Perrin
00:44:31sur cette éventualité d'avoir
00:44:33un socialiste, potentiellement
00:44:35à Matignon.
00:44:37Oui, je crois que là, on a ouvert
00:44:39la séquence joyeuse de l'émission.
00:44:41Ségolène Royal,
00:44:43c'est une personnalité joyeuse.
00:44:45On va parler d'une actualité bien plus dramatique.
00:44:47C'est la séquence joyeuse.
00:44:49C'est une personnalité joyeuse,
00:44:51truculente.
00:44:53Elle est toujours placée,
00:44:55jamais gagnante,
00:44:57mais pour faire court, en politique,
00:44:59on n'est jamais mort.
00:45:01Elle applique à sa propre
00:45:03personne cette
00:45:05formule. On n'est pas mort, mais ce n'est pas
00:45:07sérieux. Ségolène Royal,
00:45:09aujourd'hui, ne représente pas de courant au sein du
00:45:11parti socialiste.
00:45:13Elle n'est pas du tout en situation
00:45:15de pouvoir jouer le rôle
00:45:17de Premier ministre dans cette période bien complexe.
00:45:19Lugra, Benoît Perrin,
00:45:21Madis et Niveau, restez avec nous. On poursuit
00:45:23ces débats avec,
00:45:25je l'annonçais il y a quelques instants,
00:45:27une actualité bien plus dramatique.
00:45:29Ce rodeo urbain
00:45:31et cette fillette de 7 ans
00:45:33qui est entre la vie et la mort du côté
00:45:35de Valoris.
00:45:37Encore un rodeo urbain qui
00:45:39débouche sur un drame.
00:45:41On en parle juste après ça.
00:45:45Sud Radio.
00:45:47Les débats de l'été. 10h-13h.
00:45:49Benjamin Gleize.
00:45:5111h34.
00:45:53Les débats de l'été.
00:45:55Débats de l'actualité. Toute l'actualité avec
00:45:57nos débatteurs du jour. Madis et Niveau,
00:45:59conseillère en communication d'influence. Je rappelle
00:46:01votre ouvrage. Française venue,
00:46:03d'ailleurs, publié chez Stock.
00:46:05Lugra, politologue, et puis Benoît
00:46:07Perrin, directeur de Contribuables
00:46:09Associés. L'actualité,
00:46:11je le disais, plus dramatique. C'est ce rodeo
00:46:13urbain Valoris dans les Alpes-Maritimes.
00:46:15Une fillette de 7 ans percutée
00:46:17par un deux-roues. Pronostic vital.
00:46:19Engagé, notre journaliste.
00:46:21Jules Boscherini, vous nous avez rejoint.
00:46:23Quelques mots sur les dernières
00:46:25informations dont on dispose sur
00:46:27ce drame. C'est peu avant 19h
00:46:29hier que la fillette de 7 ans a été percutée
00:46:31par le conducteur du 600 cm3.
00:46:33Alors qu'elle traversait un passage piéton,
00:46:35il remontait une file de voitures
00:46:37tout en faisant une roue arrière. Et d'après
00:46:39les informations de nos confrères de Nice ce matin,
00:46:41il circulait en sens inverse. Les faits
00:46:43se sont produits au niveau de l'avenue du Tapis Vert,
00:46:45située dans le quartier du centre-ville,
00:46:47considéré comme un quartier sensible de Valoris.
00:46:49Transportée à l'hôpital L'Enval de Nice,
00:46:51la victime souffre de multiples fractures
00:46:53et, vous l'avez dit, a été placée
00:46:55dans un coma artificiel avec son pronostic
00:46:57vital engagé. Le suspect est âgé
00:46:59de 19 ans et a été interpellé et placé
00:47:01en garde à vue au commissariat d'Antibes,
00:47:03peu après les faits. Les tests de dépistage à l'alcool
00:47:05et aux stupéfiants réalisés par les forces
00:47:07de l'ordre se sont révélés négatifs
00:47:09et une enquête a été ouverte et confiée
00:47:11au commissariat d'Antibes.
00:47:13Un nouveau Rodeo Urbain
00:47:15qui finit par un accident dramatique,
00:47:17un accident de plus, ça reste
00:47:19un fléau. C'est vrai qu'on en parlait
00:47:21moins ces derniers temps, Madi s'est dit, ça reste
00:47:23un fléau dont on n'arrive pas à se débarrasser
00:47:25aujourd'hui. Absolument,
00:47:27encore un Rodeo Urbain
00:47:29de trop. Malheureusement,
00:47:31là, il y a
00:47:33quelques temps, on en parlait moins, mais c'est aussi
00:47:35la réalité de beaucoup de quartiers un petit peu sensibles.
00:47:37Et c'est toujours les mêmes qui,
00:47:39malheureusement, trinquent.
00:47:41L'auteur de ce Rodeo est quand même,
00:47:43il est jeune,
00:47:45il roule dans le sens inverse,
00:47:47donc déjà une première infection, il fait
00:47:49son machin à une roue et
00:47:51il tombe sur une gamine qui est, malheureusement,
00:47:53elle a le malheur d'être au bon endroit,
00:47:55j'ai envie de dire, parce qu'elle était sur un passage.
00:47:57Elle était sur un passage
00:47:59clouté et c'est terrible parce que
00:48:01des cas comme ça, malheureusement,
00:48:03on en aura d'autres et je crois qu'il est
00:48:05urgent de dégifférer sur ça
00:48:07et j'attends avec impatience
00:48:09la décision
00:48:11de justice. Ce que va écoper
00:48:13ce jeune. On verra en tout cas.
00:48:15La question de
00:48:17est-ce que la justice, en tout cas les peines
00:48:19sont dissuasives ou pas. La peine encourue
00:48:21pour un Rodeo Urbain
00:48:23jusqu'à un an de prison,
00:48:25donc peine aménagée, forcément,
00:48:2715 000 euros d'amende, une peine
00:48:29qui s'accompagne d'une confiscation
00:48:31obligatoire du véhicule et qui peut,
00:48:33qui peut s'accompagner d'une suspension
00:48:35ou d'une annulation du permis de conduire
00:48:37jusqu'à 3 ans, en l'occurrence.
00:48:39Lugras,
00:48:41ce n'est pas assez dissuasif ça pour
00:48:43lutter contre ce fléau
00:48:45des Rodeo Urbains ?
00:48:47Tout d'abord, une pensée
00:48:49pour la jeune
00:48:51enfant de 7 ans, en souhaitant
00:48:53qu'elle puisse
00:48:55se rétablir, bien évidemment.
00:48:57C'est aussi un drame pour ce jeune
00:48:59complètement inconscient
00:49:01qui fout sa vie en l'air
00:49:03en partie en faisant ça. Donc par rapport
00:49:05à votre question, je crois que le curseur
00:49:07n'est pas mis au bon endroit. C'est-à-dire que
00:49:09on pourrait mettre même 10 ans de prison
00:49:11et 50 000 euros d'amende,
00:49:13le curseur
00:49:15n'est pas là. Le problème
00:49:17c'est qu'est-ce qui fait qu'alors qu'on a
00:49:19légiféré assez récemment sur les
00:49:21Rodeo Urbains pour renforcer
00:49:23déjà les mesures, qu'est-ce qui
00:49:25fait qu'un jeune aujourd'hui
00:49:27fait n'importe quoi ? En réalité,
00:49:29il met en danger la vie d'autrui.
00:49:31Et ça, c'est le sujet de notre société.
00:49:33C'est-à-dire qu'il y a quelque chose
00:49:35qui se passe dans la tête
00:49:37de ce jeune, j'allais dire presque de ce
00:49:39gamin, qui fait qu'il
00:49:41se fout de tout. Il ne respecte pas
00:49:43les règles, il ne respecte pas
00:49:45le code de la route, il ne respecte rien.
00:49:47Donc on est dans une société
00:49:49où on a beaucoup de 10 ans, beaucoup de gens
00:49:51qui disent, il faut se faire, il faut se faire,
00:49:53tout va mal, etc. Mais en réalité,
00:49:55qu'est-ce qu'on met en place derrière
00:49:57pour que ce genre de drame
00:49:59soit limité au maximum ?
00:50:01On a une marge de progression là-dessus.
00:50:03On a pendant
00:50:05des années renoncé
00:50:07aux polices de proximité,
00:50:09les travaux d'intérêt collectif ont été
00:50:11pour partie mis de côté, etc.
00:50:13Moi, je pense qu'il faut aller voir
00:50:15dans le crâne de ces gamins,
00:50:17comprendre ce qui s'y passe,
00:50:19et à partir de là, être très ferme,
00:50:21et surtout qu'il ne soit pas
00:50:23innocenté d'une manière ou d'une autre.
00:50:25C'est-à-dire qu'il faut que lui-même
00:50:27prenne conscience de cela,
00:50:29pour ne plus jamais le refaire,
00:50:31et que surtout les jeunes qui arrivent derrière
00:50:33ne prennent pas un gamin comme celui-ci
00:50:35pour un modèle. Parce que souvent,
00:50:37là, c'est pas vraiment un rodeo, j'ai compris
00:50:39qu'il remontait une file. Mais pour finir,
00:50:41je crois qu'il faut vraiment que
00:50:43les héros soient des héros positifs
00:50:45et pas des héros délinquants.
00:50:47Effectivement, c'est important,
00:50:49vous le soulignez, Luc Gras,
00:50:51d'avoir une pensée très forte
00:50:53pour cette fillette, toujours entre la vie et la mort,
00:50:55pour sa famille également.
00:50:57On espère qu'elle se rétablira
00:50:59au plus vite et qu'elle pourra sortir
00:51:01rapidement de cet hôpital.
00:51:03Benoît Perrin, il faut voir
00:51:05plus large que ce drame,
00:51:07d'une certaine manière. Question sociétale
00:51:09à se poser, comme disait à l'instant
00:51:11Luc Gras.
00:51:13Ce qu'il faut préciser, c'est que ces rodeos,
00:51:15ce phénomène, touchent de plus en plus,
00:51:17y compris des zones rurales.
00:51:19On parle souvent d'un certain
00:51:21nombre de quartiers, de banlieues,
00:51:23dans lesquels on peut vraiment parler
00:51:25de fléau. Je me souviens d'un maire
00:51:27d'Essonnes, Robin Redat,
00:51:29qui est de la majorité présidentielle,
00:51:31qui a fait un rapport en 2021 sur les
00:51:33rodeos, en disant qu'il n'en pouvait
00:51:35plus, qu'un certain nombre de maires
00:51:37n'arrivaient plus à gérer et qu'il fallait
00:51:39sanctionner encore davantage.
00:51:41Et toute la question, Luc Gras le soulignait aussi, c'est la définition
00:51:43même de ce qu'est un rodeo urbain.
00:51:45C'est vrai. Je pense quand même
00:51:47qu'il y a ce que dit
00:51:49la loi. Après, je n'ai pas lu
00:51:51la jurisprudence. Est-ce qu'effectivement
00:51:53les auteurs de rodeos
00:51:55se voient appliquer les peines dont vous avez parlé,
00:51:57qui me semblent être, pour le coup,
00:51:59assez sévères, et donc du coup, les bienvenus ?
00:52:01J'avais entendu
00:52:03parler d'un certain nombre de...
00:52:05notamment de drones, qui devaient permettre
00:52:07justement d'éviter ce genre de situation,
00:52:09c'est-à-dire de faire en sorte
00:52:11que depuis les commissariats de police, on arrive à les détecter
00:52:13assez rapidement, parce qu'on se doute
00:52:15bien qu'on ne peut pas mettre un policier
00:52:17dans chaque quartier,
00:52:19dans chaque banlieue, évidemment,
00:52:21dans chaque rue de chaque banlieue,
00:52:23donc les drones me semblent être un outil
00:52:25intéressant à développer.
00:52:27Après, c'est une tarte
00:52:29à la crème. On sait très bien qu'il y a
00:52:31quand même un sentiment d'impunité dans un certain nombre de quartiers,
00:52:33et que donc,
00:52:35sans peine exemplaire, je crains
00:52:37que, finalement,
00:52:39d'autres rodeos
00:52:41continuent à se
00:52:43dérouler, un peu comme
00:52:45aujourd'hui. Réaction de
00:52:47Marie sur le Facebook de Sud Radio,
00:52:49les lois sont là, mais ne sont pas appliquées,
00:52:51le problème est là, allez voir dans le crâne
00:52:53de ces gamins,
00:52:55non, punition systématique
00:52:57par de la prison ferme, ce serait
00:52:59un bon début, avant de
00:53:01vous écouter à ce sujet, Madi s'est dit,
00:53:03le gras réaction peut-être à ce commentaire,
00:53:05puisque c'est une réaction à ce que vous disiez
00:53:07tout à l'heure, allez voir dans le crâne,
00:53:09ce qu'il se passe dans le crâne de ces gamins.
00:53:11Moi, je suis convaincu que la seule
00:53:13punition, et on voit bien
00:53:15dans ce cas-là, les peines, comme l'a dit
00:53:17Benoît, sont assez sévères,
00:53:19un an de prison, c'est pas rien,
00:53:21et on peut mettre 10 ans,
00:53:23c'est pas là ou l'autre,
00:53:25il faut faire les deux en même temps.
00:53:27Il ne va pas en prison, on sait qu'au moins d'un an,
00:53:29avec ces prisons
00:53:31qui sont surpopulées, nouveau record
00:53:33récemment, ça ne sera pas de la prison,
00:53:35ce sera un aménagement de peine,
00:53:37Luc Gras.
00:53:39Vous avez raison qu'avec les remises de peine,
00:53:41on risque de ne pas y aller du tout, c'est vrai,
00:53:43mais je ne suis pas non plus certain
00:53:45qu'un jeune,
00:53:47vous savez qu'il y a plein de délinquants
00:53:49routiers dans nos prisons,
00:53:51je ne suis pas certain
00:53:53que la meilleure réponse à la délinquance
00:53:55routière soit de mettre quelqu'un en prison,
00:53:57parce que s'il n'y a pas à côté
00:53:59un accompagnement pour une prise
00:54:01de conscience, c'est ce que j'exprimais dans le crâne,
00:54:03tant que les gens
00:54:05qui sont voyous
00:54:07ne se rendent pas compte
00:54:09des trames qu'ils causent
00:54:11et de la situation absolument inacceptable
00:54:13dans laquelle ils sont,
00:54:15vous ne pourrez rien faire, c'est une action
00:54:17commune, il faut à la fois
00:54:19le bâton mais il faut aussi la carotte,
00:54:21il faut permettre une perspective de réinsertion
00:54:23et si vous n'avez pas
00:54:25les deux en même temps,
00:54:27notamment par économie financière,
00:54:29parfois on coupe
00:54:31dans les budgets d'accompagnement,
00:54:33eh bien moi je suis pour
00:54:35des écoles de rééducation
00:54:37pour que ces jeunes-là, qui n'ont pas forcément
00:54:39de famille, vous me direz il a 19 ans celui-là, donc c'est un peu perdu,
00:54:41mais voyez, les travaux d'intérêt collectif,
00:54:43il faut leur parler
00:54:45à ces gamins-là, pour qu'ils arrêtent de faire
00:54:47les imbéciles, et si vous ne mettez que de la prison
00:54:49ils continueront à faire
00:54:51des choses catastrophiques.
00:54:53Alors déjà, l'avantage de la prison, c'est qu'au moins
00:54:55ils sont en dehors de la société,
00:54:57donc du coup par définition, le taux de récidive
00:54:59alors que les gens sont en prison est assez réduit,
00:55:01et vous avez compris qu'évidemment, je dis ça
00:55:03de manière ironique, moi je pense que la prévention
00:55:05ça suffit, il y a un moment où quand même,
00:55:07il faut être ferme,
00:55:09comment dire, si le gamin
00:55:11en question écope d'une peine de prison d'un an
00:55:13incompressible, moi je suis convaincu
00:55:15que ce sera un exemple pour
00:55:17les gens qui veulent, le cas échéant,
00:55:19à nouveau faire des rodéos, la prévention,
00:55:21je pense qu'on en a assez soupé.
00:55:23Madi, c'est dit prévention, ou
00:55:25à poser, d'une certaine manière, des peines
00:55:27plus lourdes, plus dures, je ne sais pas.
00:55:29Moi je suis assez d'accord avec le commentaire de
00:55:31Marie sur Facebook,
00:55:33je trouve qu'il faut une vraie fermeté,
00:55:35malheureusement, avec un an de prison, ils ne font
00:55:37pas de prison, ils auront des peines aménagées,
00:55:39et je fais partie de ces gens qu'on en a assez
00:55:41de ce côté social
00:55:43de la politique, qui voudrait qu'on soit
00:55:45aussi psychologues, qu'on aille voir dans la tête
00:55:47des jeunes, c'est aussi, quelque part,
00:55:49leur trouver des excuses. Alors pendant longtemps,
00:55:51on a dit, les pauvres, ils ont grandi dans des quartiers
00:55:53compliqués, je fais partie de ces gens qui ont
00:55:55grandi dans des quartiers, les pauvres,
00:55:57c'est la misère sociale, vous savez, vous traversez la Méditerranée,
00:55:59il y a une misère qui est telle, les gens
00:56:01ne sont pas pour ça délinquants. Je pense qu'il faut
00:56:03aussi une vraie fermeté, apprendre aux gens à
00:56:05respecter la société, à respecter les
00:56:07lois dont ils se foutent complètement,
00:56:09ils ont très bien conscience de ce qu'ils font,
00:56:11ça je peux vous le dire, qu'ils en ont conscience,
00:56:13si c'était un membre dans leur famille,
00:56:15ils seraient autant touchés que la famille
00:56:17de la pauvre fillette, qui est aujourd'hui
00:56:19dans une situation terrible, et effectivement,
00:56:21il faut une justice forte, une justice ferme,
00:56:23et peut-être couplée,
00:56:25évidemment, avec
00:56:27des mesures d'insertion, mais de vraies mesures d'insertion.
00:56:29On avait à l'époque la police
00:56:31de proximité, qui sur le papier
00:56:33était plutôt une bonne idée, sauf qu'ils se retrouvaient à jouer au foot
00:56:35avec les gamins. C'est pas parce qu'on joue au foot
00:56:37avec les gamins, c'est pas des animateurs des politiques,
00:56:39c'est pas parce qu'on joue avec eux au foot que finalement,
00:56:41ils vont nous prendre pour des copains. D'ailleurs, ça n'a pas marché,
00:56:43puisqu'ils les détestent plus que jamais. Donc
00:56:45effectivement, il faut des sanctions fortes,
00:56:47il faut que la main de la justice soit forte,
00:56:49et avec un projet d'insertion,
00:56:51mais il ne faut pas leur trouver d'excuses,
00:56:53c'est pas parce que malheureusement, ils n'ont pas de parents,
00:56:55il y a plein de gamins qui sont orphelins,
00:56:57il y a plein de gamins qui suivent des choses terribles,
00:56:59et qui pour autant respectent l'autorité, respectent la société.
00:57:01On termine ce débat-là
00:57:03avec encore quelques commentaires,
00:57:05vos commentaires, sur le Facebook
00:57:07de Sud Radio, notamment celui-ci.
00:57:09Il faudrait ouvrir des centres de rééducation obligatoires,
00:57:11ça c'est Jean-Baptiste qui le dit, et puis
00:57:13autre réaction, c'est gamins, mettez-les
00:57:15à l'armée, ça va être plus efficace.
00:57:17On revient sur le débat
00:57:19de l'armée.
00:57:21On poursuit, on revient dans...
00:57:23L'autorité, bien évidemment.
00:57:25On revient dans un instant avec vous, Madi Cédil-Hugras
00:57:27et Benoît Perrin,
00:57:29on va continuer de parler des enfants, ou plutôt
00:57:31de leurs parents, à tout de suite.
00:57:33Sud Radio, les débats de l'été,
00:57:3510h-13h, Benjamin Gleize.
00:57:37Et oui, la dernière ligne droite des débats
00:57:39de l'été avec nos débatteurs du jour,
00:57:41Madi Cédil-Hugras et
00:57:43Benoît Perrin, une information
00:57:45qui vient de nous être communiquée
00:57:47concernant le gendarme tué
00:57:49à Mougins après un refus d'obtempérer,
00:57:51un hommage militaire sera rendu
00:57:53à Eric Comine.
00:57:55Il aura lieu lundi, du côté
00:57:57de Nice. On termine
00:57:59avec un dernier sujet
00:58:01sur ces débats de l'été,
00:58:03sujet beaucoup plus léger que l'actualité dramatique
00:58:05effectivement que l'on a du côté
00:58:07de nos routes, notamment
00:58:09du côté des Alpes-Maritimes.
00:58:11Dernier débat, on prend la direction
00:58:13cette fois-ci de Toulouse, avec des amendes
00:58:15pour les parents retardataires. 30 euros
00:58:17d'amende pour ceux qui arrivent trop souvent en retard
00:58:19pour récupérer leur enfant, le soir,
00:58:2118h30, dans les centres de loisirs
00:58:23associés à l'école, sanctionner
00:58:25les parents retardataires.
00:58:27Benoît Perrin, est-ce que
00:58:29c'est une bonne idée, d'une certaine manière ?
00:58:31Alors, ce qu'il faut préciser, c'est que
00:58:33cette amende n'interviendra qu'après
00:58:35plusieurs rappels de courrier, ça ne sera pas
00:58:37systématique. Il y a plein, mais plein
00:58:39de conditions. C'est trop régulier.
00:58:41C'est trop régulier, exactement. Alors, ce qu'il faut expliquer,
00:58:43c'est ce qui se passe à Toulouse. C'est-à-dire qu'en fait,
00:58:45très concrètement, le personnel en a
00:58:47ras-le-bol de devoir rester
00:58:49un quart d'heure, une demi-heure, trois quarts d'heure de plus
00:58:51pour quelques parents qui ne
00:58:53respectent pas les règles
00:58:55du vivre-ensemble,
00:58:57tout simplement. Et donc, du coup,
00:58:59ces agents-là sont
00:59:01ensuite, ce qui est
00:59:03tout à fait logique, payés,
00:59:05ou alors, obtiennent des
00:59:07heures de récupération, et donc, du coup, c'est
00:59:09ingérable pour les services de la ville.
00:59:11Donc, ça me semble être une décision, mais de bon sens
00:59:13absolu. Tout ce qui vise
00:59:15à responsabiliser les gens, me semble
00:59:17aller dans le bon sens, dans une société où, malheureusement,
00:59:19de plus en plus
00:59:21de personnes estiment qu'ils n'ont que des droits
00:59:23et jamais de devoirs, ça me
00:59:25semble être du bon sens
00:59:27absolu. Et en plus, cet argent
00:59:29collecté par ces
00:59:31amendes va permettre, justement, de
00:59:33davantage rémunérer les agents municipaux
00:59:35qui feraient les fameuses
00:59:37heures supplémentaires, dont
00:59:39on parle à l'instant. Donc, je veux dire, c'est du bon sens.
00:59:41Ce qui me gêne, vraiment, c'est
00:59:43qu'il y a encore une certaine gauche
00:59:45qui, toujours
00:59:47dans une espèce de logique de misérabilisme,
00:59:49se dit, ah là là, ça va
00:59:51pénaliser, évidemment, les plus pauvres,
00:59:53ça va pénaliser les gens qui travaillent,
00:59:55enfin, je veux dire, il y a un moment,
00:59:57si l'horaire est 18h30, c'est 18h30.
00:59:59Si on veut dépasser cet horaire,
01:00:01dans ce cas-là, on paye davantage. Mais, je veux dire, il y a
01:00:03un moment où il faut, quand même, être respectueux
01:00:05du personnel municipal, être
01:00:07respectueux des gens qui travaillent,
01:00:09payer davantage pour les familles qui n'ont pas les moyens,
01:00:11c'est quand même compliqué.
01:00:13Mais non, les familles qui n'ont pas les moyens,
01:00:15elles s'arrangent, il y a plein de familles qui n'ont pas les moyens
01:00:17et qui s'arrangent pour être à l'heure pour récupérer leurs enfants.
01:00:19Et en plus, c'est du chantage, et c'est toujours
01:00:21mauvais, parce que les personnes
01:00:23qui mettent du temps à récupérer leurs enfants, elles savent
01:00:25très bien que les agents municipaux
01:00:27ne vont pas laisser les enfants sur le trottoir.
01:00:29Elles le savent. Donc, je veux dire,
01:00:31elles jouent d'une espèce d'irresponsabilité
01:00:33qui me semble vraiment
01:00:35détestable.
01:00:37Lugra, sur ces amendes, est-ce que c'est du bon sens
01:00:39absolu ? Vous le pensez également ?
01:00:41Je ne suis plus
01:00:43mesuré, parce qu'on n'imagine
01:00:45pas la dégradation
01:00:47du lien social
01:00:49dans notre pays.
01:00:51Dans les banlieues, si vous dites que
01:00:53vous allez envoyer
01:00:55une punition de 30 euros
01:00:57aux parents
01:00:59qui arrivent en retard,
01:01:01et s'ils ne paient pas, qu'est-ce que vous faites ?
01:01:03On est dans
01:01:05vraiment une déliquescence
01:01:07du lien social. Alors,
01:01:09moi, je ne suis pas tellement pour la société un peu
01:01:11militarisée, avec un Premier ministre qui serait
01:01:13un militaire,
01:01:15qui serait pas fou.
01:01:17Je vais quand même faire
01:01:19plaisir à Benoît,
01:01:21pour un petit peu de bâton
01:01:23en même temps que de la prévention. Pourquoi pas ?
01:01:25On peut essayer. Je suis beaucoup, beaucoup
01:01:27plus réservé sur l'efficacité
01:01:29de cette mesure. Maintenant,
01:01:31oui, bien sûr, tout le monde va à
01:01:3390 %, nos éditeurs vont être
01:01:35pour, bien sûr. Maintenant, s'ils
01:01:37ne payent pas, on fait quoi ?
01:01:39Je suis un petit peu réservé.
01:01:41Je pense qu'on a un problème de lien social
01:01:43dans cette société qui a été abîmé
01:01:45par des approches
01:01:47toujours trop unilatérales.
01:01:49Vous savez, il y a
01:01:51très longtemps, il y avait un parti politique de droit,
01:01:53pour ne pas le nommer, qui avait fait
01:01:55un programme, ça s'appelait Libre et Responsable.
01:01:57La liberté va avec la responsabilité.
01:01:59Et aujourd'hui,
01:02:01on manque un peu de l'un et on manque un peu de l'autre.
01:02:03On manque surtout de responsabilité
01:02:05quand on est citoyen de la République
01:02:07et quand on est parent encore plus,
01:02:09on doit être responsable de ses enfants.
01:02:11Madi, Cédi, alors est-ce que vous êtes
01:02:13enthousiaste, cette idée
01:02:15d'avoir des amendes pour les parents trop souvent
01:02:17en retard ?
01:02:19Ou est-ce que vous êtes plus
01:02:21réservé, à l'image de
01:02:23Legras, à l'instant ?
01:02:25Je trouve que c'est une bonne mesure.
01:02:27En fait, quand on vit
01:02:29dans une société, il y a aussi des règles à respecter.
01:02:31Et la vérité, c'est que ça arrive à chaque parent
01:02:33des fois, de temps en temps, d'arriver en retard.
01:02:35On appelle et on dit, je suis désolé, je vais arriver en retard.
01:02:37Est-ce que vous pouvez garder le gamin ?
01:02:39Donc ça, ça se fait, il n'y a aucun souci.
01:02:41À une époque, d'ailleurs, les gamins, on les amenait à la police.
01:02:43C'est tout à fait la même chose.
01:02:45Et je crois que c'est aussi une manière de responsabiliser
01:02:47les gens. Vous ne pouvez pas tout le temps
01:02:49arriver en retard. Et ce qui me gêne aussi
01:02:51dans les tracteurs de cette mesure,
01:02:53c'est que tout de suite, il y a un côté misérabiliste.
01:02:55Le côté misérabiliste, c'est
01:02:57vous savez, les pauvres gens de banlieue, comme si
01:02:59que de fait, parce qu'ils étaient des banlieues,
01:03:01parce qu'ils n'avaient pas de moyens, ils étaient mal élevés.
01:03:03Ce seraient eux les premiers à ne pas respecter.
01:03:05Maintenant, en banlieue, il y a des gens qui respectent, qui vont chercher leurs
01:03:07enfants à l'heure et qui ne recevront pas cette amende.
01:03:09Ça peut être aussi dans certains milieux bourgeois
01:03:11justement, où imaginons où les parents
01:03:13ont des horaires à rallonge, travaillent
01:03:15beaucoup et n'arrivent pas à l'heure.
01:03:17Moi, ça, ça me gêne d'assimiler systématiquement
01:03:19le fait, la misère
01:03:21sociale, le fait de ne pas payer, au fait
01:03:23qu'on n'a pas d'argent. On peut être aussi pauvre
01:03:25et avoir de bonnes manières.
01:03:27Et il faut savoir aussi que ce n'est pas
01:03:29une amende dès la
01:03:31première fois. Donc, il y a quand même des investissements,
01:03:33on accompagne, il y a aussi un côté pédagogique
01:03:35des choses. Et quelque part, il est juste
01:03:37aussi de rémunérer ces personnes
01:03:39qui restent plus longtemps.
01:03:41Je pense que n'importe quel jeune qui travaille dans un centre de loisirs,
01:03:43il préfère plutôt gagner de l'argent que d'avoir
01:03:45une compensation de repos.
01:03:47Donc, c'est aussi justice.
01:03:48Ça fait penser un petit peu aux sanctions qu'on peut avoir
01:03:50sur les rendez-vous médicaux non honorés.
01:03:52Là aussi, c'est un véritable
01:03:54fléau pour beaucoup de médecins.
01:03:56Forcément, voilà. En tout cas, un grand merci
01:03:58d'avoir été avec nous ce matin.
01:04:00Merci beaucoup.
01:04:02Cédille, conseillère en communication d'influence,
01:04:04auteure de Françaises venues d'ailleurs,
01:04:06publiée chez Stock.
01:04:08Lugra, politologue, était avec nous également.
01:04:10Un grand merci. Merci à vous aussi.
01:04:12Benoît Perrin, directeur de Contribuables
01:04:14Associés. Et merci à
01:04:16l'ensemble de nos auditeurs qui ont
01:04:18réagi sur le Facebook de Sud Radio.
01:04:20Dans un instant, on poursuit les
01:04:22débats. Après les infos, ce sera Maxime Trouleau
01:04:24qui nous rejoindra. Et je
01:04:26précise d'ailleurs qu'à partir de lundi,
01:04:28c'est la rentrée sur Sud Radio et c'est Valérie
01:04:30Expert qui sera de retour avec
01:04:32Gilles Gansman. Nous, on reste ensemble. Encore une petite
01:04:34heure. Allez, à tout de suite.