Quelle majorité pour gouverner ? / La famille de Mehdi Narjissi saisit la justice après sa disparition

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Les débats de l'été avec avec Martial Edouard, Bruno Cautrès, Anne Durez, Nicolas Corato, Erik Tegnér, Madi Seydi

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##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2024-08-23##

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Transcript
00:00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize.
00:00:06Ravie de vous retrouver ce matin sur Sud Radio, on est ensemble jusqu'à 13h.
00:00:11Les débats de l'été avec Maxime Trouleau qu'on retrouvera à partir de midi.
00:00:16Vous le savez, forcément on va parler de politique ce matin tout au long de cette émission.
00:00:22Les consultations qui vont s'ouvrir à partir de 10h30 à l'Élysée en vue de la nomination d'un nouveau Premier Ministre.
00:00:29C'est le NFP, le Nouveau Front Populaire, qui ouvre le bal avec la candidate du NFP pour Matignon, Lucie Castex, qui sera présente.
00:00:38On va en débattre, on va en parler, ce que vous en pensez, vous nous le dites.
00:00:42Vous nous appelez 0826 300 300 et puis vous réagissez également sur nos réseaux sociaux, notamment sur le Facebook de Sud Radio.
00:00:50On commence tout de suite avec notre premier invité.
00:00:53Les débats de l'été Sud Radio.
00:00:56Deux semaines après la disparition de Mehdi Nargisi, au large de l'Afrique du Sud, sa famille porte plainte.
00:01:01Le jeune espoir du rugby tricolore, 17 ans, participait à un tournoi avec l'équipe de France des U18.
00:01:07Il a été emporté par une vague lors d'une séance de récupération musculaire dans l'eau froide sur une plage réputée dangereuse.
00:01:14D'ailleurs, des panneaux alertaient, alertent des risques pris en cas de baignade.
00:01:18Bonjour Maître Edouard Martial.
00:01:20Bonjour.
00:01:22Merci d'être avec nous ce matin. Vous êtes l'avocat des parents et de la sœur de Mehdi Nargisi.
00:01:27C'est vous qui avez saisi pour eux le procureur d'agents.
00:01:30J'imagine Maître que cette famille est anéantie aujourd'hui.
00:01:33Qu'elle veut comprendre tout simplement comment leur fils, frère, a pu se retrouver dans cette aule cet août dernier.
00:01:40Oui, anéantie, comme vous le dites, dévastée.
00:01:42Elle a l'air de ne finir que par le couler.
00:01:45Alors Maître, on a un petit souci juste où on s'entend assez mal.
00:01:49La ligne est pas très bonne.
00:01:50Si je puis vous demander de vous décaler un petit peu, qu'on puisse mieux vous entendre, que la ligne soit meilleure.
00:01:57Maître, est-ce qu'on vous entend de nouveau ? On va essayer, Maître.
00:02:00Moi, je vous entends très bien.
00:02:04Alors, oui, vous m'entendez très bien.
00:02:06C'est nous, malheureusement, qui vous entendons assez mal.
00:02:10C'est pour ça que je vous demande si vous pouvez juste vous décaler un petit peu pour essayer de voir si on peut vous entendre mieux.
00:02:17Si la ligne peut être un peu meilleure.
00:02:19Parce que c'est important de vous entendre, bien sûr, dans ce drame, Maître.
00:02:23Bien sûr. Et là, vous m'entendez ?
00:02:26Non, toujours pas.
00:02:28Parce que là, j'ai un réseau plein.
00:02:30Écoutez, on va laisser passer une courte page de pub, Maître.
00:02:33Juste le temps de vous récupérer, de voir comment on peut faire à la technique.
00:02:37Je vous dis à tout de suite dans quelques instants.
00:02:47Sud Radio, les débats de l'été, on vous dit tout sur Sud Radio.
00:02:51On a un léger problème technique.
00:02:52On a du mal à entendre.
00:02:54La ligne est mauvaise.
00:02:55On a du mal à entendre l'avocat de la famille de Mehdi Nargesi qui, je vous le rappelle, jeune espoir du rugby tricolore, a disparu au large de l'Afrique du Sud.
00:03:05Il a été emporté par une vague lors d'une séance de récupération musculaire sur une plage réputée dangereuse.
00:03:11Sa famille a porté plainte.
00:03:13On va essayer de rappeler, de contacter de nouveau cet avocat, l'avocat de la famille, Maître Édouard Martial.
00:03:21Mais d'abord, on va en profiter pour parler un petit peu de politique, revenir sur la politique.
00:03:25Puisque c'est le jour J, le début des consultations à l'Élysée.
00:03:30Emmanuel Macron qui reçoit l'ensemble des présidents des partis et des groupes parlementaires.
00:03:36Ça va commencer dans quelques instants, dans 20 minutes, avec la réception d'abord du Nouveau Front Populaire, en présence de Lucie Castex, la candidate d'une NFP pour Matignon.
00:03:49Jules Boscarini, vous nous avez rejoint justement, puisque vous voulez nous expliquer un petit peu.
00:03:55C'est important de faire le point sur tout cela, sur ce qui s'est passé juste avant cette réception.
00:04:01Et notamment sur le NFP qui a décidé de publier sa lettre aux Français et qui se dit prêt à gouverner.
00:04:08Oui, tout à fait. Et puis hier, il y avait aussi Lucie Castex qui était la star lors de la journée d'été des écologistes.
00:04:14Elle a notamment reçu plusieurs ovations, comme avec cette déclaration.
00:04:17Avec les chefs de partis du Nouveau Front Populaire et les présidents de groupes parlementaires, nous nous rendrons à l'Élysée.
00:04:23Nous rappellerons au président son devoir de respecter le choix des Français, de désigner une première ministre en phase avec la volonté populaire.
00:04:32Lucie Castex n'a pas caché ses ambitions lors de son discours.
00:04:38La candidate du NFP à Matignon n'a d'ailleurs pas manqué de revenir sur les raisons qui l'ont poussé à accepter sa candidature.
00:04:44J'ai dit oui pour prolonger l'espoir qu'a levé le Nouveau Front Populaire pendant ces semaines de campagne.
00:04:49J'ai dit oui pour que ces millions de Françaises et de Français qui ont voté pour faire barrage à la haine.
00:04:54J'ai dit oui pour qu'un projet de gauche et écologiste soit mis concrètement en acte au gouvernement
00:05:00pour sortir de la politique délétère menée depuis sept ans.
00:05:04J'ai dit oui pour transformer cette espérance en réalité.
00:05:07Et c'est pour ça qu'aujourd'hui je me tiens devant vous et je ne compte pas m'arrêter là.
00:05:11Des mots qui sonnent juste chez les électeurs puisque Castex appelle Emmanuel Macron à respecter le choix des Français.
00:05:17Elle ne manque pas non plus de défendre la bifurcation écologique avec des points bien précis.
00:05:21Selon ses mots, il faut faire sauter deux verrous déterminants, l'austérité et l'injustice sociale.
00:05:27C'est mettre toute une société en sécurité sur le plan social, sur le plan de l'alimentation, du logement, de nos déplacements.
00:05:34C'est garantir à chacune et à chacun de pouvoir vivre de son travail et de son salaire.
00:05:38C'est garantir à chacune et à chacun un droit à la retraite et au repos sans attendre 64 ans.
00:05:44Le message est donc passé et l'unité semble retrouvée au sein du NFP qui a publié hier une lettre aux Français
00:05:49dans laquelle ils dénoncent l'inaction grave et délétère du chef de l'État.
00:05:52Elle est co-écrite par Manuel Bompard, Fabien Roussel, Olivier Faure et Marine Tondelier avec donc Lucie Castex
00:05:58qui estime qu'il est plus que temps maintenant de passer à l'action.
00:06:01Comme dans toutes les démocraties parlementaires, la coalition arrivée en tête doit pouvoir former un gouvernement.
00:06:06Les débats de l'été. On en débat. Ce sont vous qui faites ces débats et notamment au 0826 300 300, au standard.
00:06:16On accueille Olivier de Bordeaux. Bonjour Olivier.
00:06:19Oui, bonjour à tous. Merci de m'accueillir.
00:06:21C'est avec grand plaisir Olivier.
00:06:24Olivier, réagir justement à cette journée particulière, importante.
00:06:29Ces consultations qui débutent tout à l'heure dans moins de 20 minutes.
00:06:33Maintenant, vous vouliez parler notamment de Lucie Castex qui sera reçue avec les dirigeants du NFP.
00:06:40J'ai envie de vous dire, il était temps.
00:06:42Après, on est quand même assez coutumier des façons de faire de monsieur Macron.
00:06:48Le grand débat, les grands réunions, la rencontre avec le syndicat, etc.
00:06:52Puis à la fin, il fait un petit peu ce qu'il veut quand même.
00:06:54Là, il est un petit peu coincé.
00:06:57C'est à lui de décider en tout cas de choisir un nom pour le Premier ministre.
00:07:01C'est à lui de nommer.
00:07:03Normalement, il nomme, il ne choisit pas.
00:07:05Je pense que le texte est important.
00:07:08Le verbe est important.
00:07:11Nommer, ce n'est pas choisir en fait.
00:07:13C'est les Français qui ont choisi.
00:07:15Ils ont surtout choisi par deux fois de ne pas le mettre en tête, lui,
00:07:19et de le sanctionner pour la politique qu'il a eue.
00:07:22Après, moi, je note quand même que dans ce que proposait le nouveau Front populaire,
00:07:29ça ressemble beaucoup à ce que proposait monsieur Macron en 2017,
00:07:32sauf qu'il n'a pas du tout tenu ce qu'il disait,
00:07:35que ce soit un SDL dans les rues où on ne touchera pas à la retraite, c'est hypocrite, etc.
00:07:40On voit bien qu'à la fin, ce n'est pas du tout passé comme il avait dit.
00:07:43Mais le NFP est légitime, il arrive en tête.
00:07:47Moi, je me souviens avoir entendu Darmanin qui disait très tranquillement
00:07:52que si c'était le RN et qu'il y avait une majorité même relative,
00:07:56le RN devrait gouverner.
00:07:58Ces gens sont capables d'envisager ça pour le RN.
00:08:01Ils ne veulent pas l'envisager pour l'opposition de gauche.
00:08:03C'est un vrai problème quand même.
00:08:05On est dans un déni de démocratie, on est dans une crise de régime.
00:08:10On a vraiment l'impression que le roi Macron a du mal à laisser sa place,
00:08:16sauf qu'on n'est pas en bonne marche.
00:08:18J'imagine que vous avez voté Olivier NFP pour les élections législatives.
00:08:24Sans hésitation.
00:08:25Si Emmanuel Macron venait à nommer un nouveau Premier ministre,
00:08:29qui ne soit pas Lucie Castex, ce serait pour vous un scandale ?
00:08:33D'abord, ce serait un scandale.
00:08:35Ils sont fous, ils n'ont pas un scandale fait.
00:08:37On n'a jamais vu un président qui avait autant d'affaires sur son quinquennat.
00:08:41Donc c'est le scandale.
00:08:42Si vous voulez, c'est surtout la colère.
00:08:44Après, ça va se traduire en colère.
00:08:46D'une part, au niveau politique, ça ne tiendra pas.
00:08:49C'est-à-dire qu'il peut nommer n'importe qui.
00:08:51C'est n'importe qui, il ne pourra pas être légitime aujourd'hui
00:08:53s'il n'est pas ici du NFP.
00:08:55De toute façon, on va vers une crise de régime certaine
00:08:59et il y aura un vote de censure ou une procédure de destitution.
00:09:05En tout cas, pour vous, ça vous mettra en colère.
00:09:07Je pense que, comme tout le monde,
00:09:09les gilets jaunes avaient déjà commencé une procédure de destitution.
00:09:12À un moment donné, elle est aujourd'hui rendiquée par des politiques.
00:09:15On voit bien qu'on est quand même dans un crescendo
00:09:17qui va être très compliqué pour lui.
00:09:19Il ne pourra pas continuer tout seul dans son carrosse de verre.
00:09:26Vous voyez, le peuple, à un moment donné,
00:09:28ça se termine toujours comme ça en France.
00:09:30Le peuple finit par prendre ce qui lui est dû.
00:09:35Je pense qu'il ne faut pas sous-estimer la colère du peuple.
00:09:37On ne sait pas sous quelle forme elle arrivera.
00:09:39Les gilets jaunes, on ne les attendait pas.
00:09:41Il ne faut pas sous-estimer, à un moment donné,
00:09:43la colère des gens à qui on vole leurs droits
00:09:46et surtout leurs votes.
00:09:47Parce que si on vote le vote,
00:09:48le vote, c'est un petit peu ce qu'il nous reste si vous voulez.
00:09:50Nous, on regarde quand même de loin
00:09:52et après on subit souvent soit des votes qu'on n'a pas faits,
00:09:56soit des votes qu'on a faits,
00:09:57mais avec des gens qui nous ont mentis
00:09:59ou promis des choses qu'ils ne tiennent pas.
00:10:01À un moment donné, je vous dis,
00:10:03je ne sous-estime pas la colère des gens.
00:10:05Olivier, merci d'avoir réagi au 0826-300-300.
00:10:09Je vous souhaite une très bonne journée.
00:10:11Olivier, on poursuit, justement,
00:10:13on continue d'en parler de ces consultations
00:10:15avec notre invité Bruno Cotteres.
00:10:17Bonjour.
00:10:18Bonjour.
00:10:19Un grand merci d'être avec nous ce matin,
00:10:21politologue, chercheur au CNRS et au Cevipof.
00:10:24Ça fait maintenant plus d'un mois
00:10:26que la France n'a pas de Premier ministre,
00:10:28en tout cas de plein exercice.
00:10:30Est-ce que vous pensez qu'il est possible
00:10:32d'éviter le dialogue de sourds tout à l'heure
00:10:34lors de ces consultations ?
00:10:37Il faut le souhaiter, en tout cas,
00:10:39qu'on avance un petit peu.
00:10:41Alors, on n'est pas très optimiste en même temps
00:10:43parce qu'on voit qu'au fond, chacun campe
00:10:46parfaitement sur ses positions
00:10:48avec différentes lectures des élections législatives,
00:10:51différentes analyses,
00:10:53qui pour le moment ne rentrent pas du tout
00:10:56en synergie, pas du tout.
00:10:58On a au fond deux options
00:11:01et deux opinions sur ces élections législatives
00:11:04qui sont diamétralement opposées.
00:11:07D'un côté, on a le point de vue que vient
00:11:09de défendre Olivier, d'ailleurs, à l'antenne,
00:11:11qui est que le Nouveau Front Populaire
00:11:13est arrivé en tête en nombre de sièges
00:11:16et donc il doit gouverner le pays.
00:11:18Puis d'un autre côté, vous avez une autre théorie
00:11:20qui rappelle les conditions dans lesquelles
00:11:22le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête,
00:11:24c'est-à-dire à l'issue d'un second tour
00:11:26des élections législatives
00:11:28qui était contre le rassemblement national
00:11:30et non pas sur un choix
00:11:32de politique publique fondamentale.
00:11:34J'imagine que les électeurs insoumis
00:11:37qui ont voté pour des députés macronistes
00:11:39n'ont pas adhéré au programme d'Emmanuel Macron.
00:11:42Donc on a, voilà,
00:11:44on a un point qui est,
00:11:46on a une situation qui est un petit peu inexplicable
00:11:48de ce point de vue-là, parce que
00:11:50personne n'a radicalement tort,
00:11:52personne n'a radicalement raison,
00:11:54parce que ces élections législatives
00:11:56se sont déroulées dans un contexte
00:11:59qui est un contexte tout à fait en normes
00:12:02et qui empêche d'une certaine manière
00:12:04de pouvoir en tirer pleinement des conclusions
00:12:06en termes de quel est le choix
00:12:08de politique publique dominant
00:12:10le 8 juillet
00:12:12qui s'est exprimé, si ce n'est
00:12:14le rassemblement national par Amatignon.
00:12:16Dans quelques minutes, c'est le Nouveau Front Populaire
00:12:18qui va ouvrir le bal des consultations,
00:12:20donc à l'Elysée.
00:12:22Beaucoup d'incertitudes, vous l'avez dit,
00:12:24difficultés à bâtir,
00:12:26un compromis. Est-ce qu'on a au moins
00:12:28la certitude que Lucie Cassel,
00:12:30la candidate du
00:12:32Nouveau Front Populaire pour Matignon,
00:12:34ne sera pas nommée
00:12:36par Emmanuel Macron ?
00:12:38Je préfère ne pas faire de pronostic.
00:12:40Emmanuel Macron
00:12:42est un acteur politique
00:12:44tactique, stratégique,
00:12:46je pense qu'il a plusieurs fers au feu.
00:12:48Il attend sans aucun doute
00:12:50de voir ce que les différents
00:12:52responsables politiques vont lui dire
00:12:54vis-à-vis d'une question qu'il leur a posée
00:12:56le 10 juillet.
00:12:58Êtes-vous capable de vous entendre
00:13:00pour faire une coalition
00:13:02qui correspond, d'après lui,
00:13:04c'est sa lecture, qui correspond
00:13:06à ce qui s'est passé au second tour
00:13:08des élections législatives ?
00:13:10Et on voit que de ce point de vue-là,
00:13:12il attend sans aucun doute
00:13:14que le Nouveau Front Populaire lui dise où il en est
00:13:16de ses réflexions sur cette question.
00:13:18Lucie Cassel estime que des compromis
00:13:20sont possibles, c'est ce qu'elle affirme.
00:13:22Est-ce que le NFP, aujourd'hui,
00:13:24est également en mesure d'en trouver des compromis ?
00:13:26Le problème,
00:13:28c'est quelle est la base
00:13:30de ce compromis ?
00:13:32Est-ce que c'est
00:13:34le programme du Nouveau Front Populaire
00:13:36et ensuite
00:13:38d'entamer des dialogues
00:13:40avec d'autres groupes politiques
00:13:42pour trouver sur tel ou tel point, mais lesquels,
00:13:44des compromis ?
00:13:46Ou est-ce qu'il s'agit, ensemble,
00:13:48avec plusieurs groupes politiques,
00:13:50de construire ensemble
00:13:52un compromis qui tienne compte
00:13:54du point de vue de tout le monde ? Et vous voyez que ce n'est pas
00:13:56du tout la même logique. Donc,
00:13:58on verra aujourd'hui.
00:14:00On a le RN et le camp présidentiel qui affirment déjà
00:14:02une chose, ils sont clairs là-dessus, c'est que si
00:14:04il y a, ne serait-ce qu'un ministre insoumis
00:14:06dans un gouvernement Nouveau Front Populaire,
00:14:08eh bien, ils voteront
00:14:10une motion de censure à l'égard de ce
00:14:12gouvernement.
00:14:14C'est-à-dire que ce gouvernement
00:14:16Nouveau Front Populaire, il a des chances de ne pas
00:14:18durer, si Lucie Cassel est nommée à Matignon,
00:14:20de ne pas durer, ne serait-ce que
00:14:22quelques jours en place.
00:14:24Oui, c'est un peu le fond du problème.
00:14:26Alors, il faudrait voir en même temps
00:14:28si les différents acteurs politiques
00:14:30ont simplement voulu
00:14:32poser des limites,
00:14:34un peu discursives, en termes de discours,
00:14:36à ce qu'ils peuvent admettre
00:14:38ou ne pas admettre, est-ce qu'ils le feraient
00:14:40véritablement tout de suite ? On sait qu'en même temps,
00:14:42il y a eu une opinion publique qui n'a pas
00:14:44nécessairement envie non plus qu'on lui explique
00:14:46que c'est de chaos permanent dans la vie politique
00:14:48et de ce point de vue-là, le chef de l'État a capté
00:14:50une dimension de l'opinion qui est aussi
00:14:52une inspiration à ce que le jeu soit un peu calmé
00:14:54et qu'il y ait de la stabilité dans le pays.
00:14:56Bruno Cotteres, un gouvernement
00:14:58issu d'une sorte de
00:15:00bloc central, c'est
00:15:02l'option la plus
00:15:04envisageable aujourd'hui ?
00:15:06Alors,
00:15:08c'est une option qui est envisageable,
00:15:10c'est une des options
00:15:12envisageables. Il reste
00:15:14à savoir au fond quel est
00:15:16le périmètre de cette coalition
00:15:18des centres, centre droit,
00:15:20centre centriste, si je puis dire,
00:15:22et centre gauche.
00:15:24Ça comprend qui exactement ?
00:15:26On n'a pas non plus beaucoup d'indications du point
00:15:28de vue des forces politiques du centre gauche
00:15:30et du centre droit là-dessus.
00:15:32On sait déjà que le Parti Socialiste, lui,
00:15:34il est dans le franc populaire et pour le
00:15:36moment, Olivier Faure n'a donné absolument
00:15:38aucun signe que le Parti Socialiste
00:15:40entendait sortir
00:15:42de cette coalition politique, même si on sait
00:15:44qu'à l'intérieur du Parti Socialiste,
00:15:46il y a différents regards, différentes
00:15:48sensibilités, différentes analyses
00:15:50qui sont portées sur le nouveau front
00:15:52populaire. Les républicains, de leur côté,
00:15:54ont dit, nous, on a mis sur la table
00:15:56un certain nombre
00:15:58de textes ou un certain
00:16:00nombre de domaines de l'action
00:16:02publique sur lesquels on veut que le nouveau
00:16:04gouvernement planche et on est prêt,
00:16:06si le nouveau gouvernement va dans cette
00:16:08direction, à ne pas le censurer.
00:16:10Vous voyez que c'est encore autre chose que d'avoir
00:16:12une coalition, donc pour le moment, on n'est pas au bout
00:16:14de nos peines. – En tout cas, si on a un gouvernement
00:16:16issu du Bloc central, ça risque d'être
00:16:18compliqué à comprendre
00:16:20de la part d'un certain nombre de Français.
00:16:22On a eu quand même un double vote sanction à l'égard
00:16:24d'Emmanuel Macron et du camp présidentiel.
00:16:26Ça ne pose pas un souci démocratique
00:16:28à ce niveau-là ? – Oui, bien sûr, il y a
00:16:30une dimension presque absurde de la
00:16:32situation dans laquelle nous sommes
00:16:34aujourd'hui. Effectivement,
00:16:36Emmanuel Macron et
00:16:38son gouvernement politique ont été
00:16:40fonctionnés d'abord aux élections
00:16:42européennes avec une victoire
00:16:44tout à fait nette, éclatante
00:16:46du Rassemblement national. Ensuite, au
00:16:48premier tour, des élections législatives
00:16:50avec à nouveau une forte dynamique du
00:16:52Rassemblement national. Et au
00:16:54deuxième tour, voilà, le deuxième tour de
00:16:56ces élections législatives, c'est un catégorie
00:16:58encore différent.
00:17:00Effectivement, ça n'est pas
00:17:02le camp présidentiel qui est arrivé en tête.
00:17:04Mais il faut voir aussi
00:17:06que le nouveau Front populaire,
00:17:08avec son système de candidatures unies,
00:17:10était en bien meilleure position
00:17:12pour, au fond, se maintenir au second
00:17:14tour et bénéficier du Front républicain.
00:17:16Donc, on voit une situation qui est extrêmement
00:17:18difficile à interpréter
00:17:20du point de vue, par exemple,
00:17:22d'où va-t-on avec le prochain budget ?
00:17:24Où va-t-on avec les prochaines
00:17:26priorités de l'action publique
00:17:28en France ?
00:17:30Et on a
00:17:32une première difficulté, trouver un premier
00:17:34ministre, une deuxième, former un gouvernement,
00:17:36une troisième, qui est, effectivement, voter
00:17:38un budget. Et donc, on voit qu'on s'apprête
00:17:40à un automne qui, quel que soit le cas de figure,
00:17:42sera politiquement très compliqué.
00:17:44Est-ce qu'il est possible,
00:17:46selon vous, Bruno Cotteres, qu'Emmanuel
00:17:48Macron ne désigne pas de
00:17:50nouveau Premier ministre avant
00:17:52le budget ? C'est possible, ça ? Ça peut arriver ?
00:17:54Oh, ça paraît
00:17:56vraiment, vraiment, vraiment très compliqué.
00:17:58Une situation qui est de plus
00:18:00en plus intenable, en fait.
00:18:02On ne peut pas s'éloigner durablement du
00:18:04jour du vote et être
00:18:06dans une situation
00:18:08sans nouveau gouvernement.
00:18:10Alors, tout dépendrait, évidemment, si on était un peu comme
00:18:12en Allemagne ou aux Pays-Bas, c'est-à-dire que des
00:18:14formations politiques commencent
00:18:16de véritables discussions qui durent
00:18:18pendant des semaines. Et on a
00:18:20pendant des semaines des réunions entre
00:18:22différents groupes politiques, comme on l'a eu en Allemagne,
00:18:24entre les libéraux-conservateurs
00:18:26et entre les sociaux-démocrates.
00:18:28Pendant des semaines,
00:18:30ils mettent au point un texte, une sorte de
00:18:32contrat de législature
00:18:34entre eux, où chacun va faire des concessions
00:18:36sous son programme, où chacun va se mettre
00:18:38d'accord sur un certain nombre de
00:18:40dimensions. Alors, à ce moment-là, ça pourrait durer
00:18:42effectivement des semaines.
00:18:44Et effectivement, c'est un des enjeux, je pense,
00:18:46de la journée d'aujourd'hui. Est-ce qu'Emmanuel
00:18:48Macron va tirer la conclusion que les mouvements politiques
00:18:50en France ne sont pas du tout prêts
00:18:52à jouer ce jeu d'une coalition à l'allemande ?
00:18:54Ou est-ce qu'Emmanuel Macron
00:18:56va dire « j'ai entendu des choses intéressantes,
00:18:58donc il faut du temps, il faut laisser
00:19:00du temps autour. » L'autre enjeu
00:19:02de la journée, Bruno Cotteres, en tout cas, la question
00:19:04qui peut se poser, c'est est-ce qu'Emmanuel
00:19:06Macron doit d'abord trouver
00:19:08un nom pour Matignon,
00:19:10ou est-ce qu'il doit d'abord trouver
00:19:12une majorité ? Vers quoi on s'oriente à ce niveau-là ?
00:19:14On pourrait
00:19:16avoir un scénario en deux étapes,
00:19:18avec un nom pour Matignon,
00:19:20auquel le président de la République
00:19:22donnerait comme mission,
00:19:24au fond,
00:19:26de forger cette coalition.
00:19:28Par contre, le temps presse.
00:19:30Vous savez qu'il est impératif
00:19:32que le gouvernement
00:19:34transmette à notre Assemblée nationale
00:19:36son projet de budget
00:19:38au premier mardi du mois d'octobre.
00:19:40Donc tout ceci arrive très, très,
00:19:42très vite. Et vous savez
00:19:44par ailleurs que du côté de Bruxelles
00:19:46et de l'Union Européenne, on suit
00:19:48avec beaucoup d'attention ce qui va se passer
00:19:50en France sur le fonds budgétaire.
00:19:52Avec une feuille de route qui doit être
00:19:54envoyée par la France
00:19:56à Bruxelles, avec
00:19:58les explications de comment la France
00:20:00va réduire ses déficits publics,
00:20:02parce qu'il y a toujours cette menace
00:20:04de sanctions. Pour la suite,
00:20:06Bruno Cotteres, est-ce que,
00:20:08comme le dit le RN, une nouvelle
00:20:10dissolution dans un an est la seule
00:20:12solution pour sortir de la situation
00:20:14politique dans laquelle nous sommes
00:20:16aujourd'hui ? Un des scénarios
00:20:18possibles, un gouvernement
00:20:20qui, au fond, arriverait
00:20:22à faire voter le budget,
00:20:24à adopter un certain
00:20:26nombre de textes
00:20:28et, au fond, une grande
00:20:30explication politique à nouveau
00:20:32dans un an. Vous savez que le chef de l'État ne peut pas
00:20:34dissoudre avant un an,
00:20:36avant le prochain mois de fin juin,
00:20:38début juillet. Et donc c'est peut-être
00:20:40effectivement un scénario
00:20:42qui a une certaine probabilité
00:20:44d'arriver. Merci beaucoup
00:20:46Bruno Cotteres. Je rappelle que vous êtes
00:20:48politologue, chercheur au CNRS et au
00:20:50CIVIPOF. Merci d'avoir été avec nous
00:20:52ce matin. Très bonne journée à vous. Sud Radio,
00:20:54il est 10h26 dans un instant.
00:20:56L'arrivée à l'Élysée de Lucie Castex,
00:20:58avec les dirigeants du nouveau Front Populaire.
00:21:00C'est le début de ces consultations
00:21:02en vue de la nomination d'un nouveau Premier Ministre.
00:21:04La situation peut-elle
00:21:06se débloquer aujourd'hui,
00:21:08dans les prochaines heures ? La réponse
00:21:10de nos débatteurs du jour, c'est
00:21:12à suivre. On les accueille juste après.
00:21:14La pub reste avec nous.
00:21:16Sud Radio.
00:21:18Les débats de l'été, 10h-13h.
00:21:20Benjamin Gleize.
00:21:22Les 10h30, c'est l'heure d'ouvrir nos débats
00:21:24de l'été avec vous. Vous le savez,
00:21:26vous nous appelez aux R826
00:21:28300.
00:21:30Et sur nos réseaux sociaux, notamment notre
00:21:32compte Facebook. Sud Radio, j'aurai l'occasion de
00:21:34lire vos commentaires,
00:21:36comme chaque matin, pour faire avancer
00:21:38ces débats. Nos débatteurs du jour,
00:21:40je les remercie, d'être avec nous
00:21:42ce matin. Anne Durez, bonjour.
00:21:44Bonjour à tous. Présidente
00:21:46de l'association Femmes de Loi.
00:21:48Cédy est avec nous, conseillère en
00:21:50communication, auteur
00:21:52de Française, venue d'ailleurs publier
00:21:54chez Stock. Bonjour. Bonjour.
00:21:56Merci d'être avec nous également ce matin,
00:21:58sur Sud Radio. Et Nicolas Corato, bonjour.
00:22:00Président fondateur du
00:22:02Think Tank, Place de la République.
00:22:04On va revenir, bien sûr, dans quelques
00:22:06instants, sur ces consultations
00:22:08qui ont débuté à l'Elysée,
00:22:10le nouveau Front Populaire, qui ouvre
00:22:12le bal de ces consultations.
00:22:14En vue de la nomination qui s'annonce
00:22:16complexe d'un nouveau
00:22:18Premier ministre. Mais d'abord, on commence
00:22:20avec vos coups de cœur, vos
00:22:22coups de gueule. On commence avec vous, Anne Durez.
00:22:24C'est un coup de cœur pour
00:22:26Zakia Khoudadadi.
00:22:28Qui est-elle ?
00:22:30Racontez-nous. Pourquoi ce coup de cœur ?
00:22:32Alors, ce coup de cœur
00:22:34pour Zakia Khoudadadi,
00:22:36qui est une jeune athlète paralympique
00:22:38afghane, de 25 ans.
00:22:40Ce coup de cœur,
00:22:42il est destiné, bien sûr,
00:22:44à cette jeune athlète,
00:22:46mais aussi, évidemment, à tous les athlètes paralympiques,
00:22:48puisque les Jeux paralympiques
00:22:50débutent dans une semaine,
00:22:52jour pour jour, maintenant.
00:22:54Ce sera mercredi, la cérémonie
00:22:56d'ouverture. Voilà. Donc, moins d'une semaine.
00:22:58Vous faites bien de rectifier. Zakia est une jeune
00:23:00femme extraordinaire, qui a un parcours
00:23:02exceptionnel.
00:23:04Elle vivait en Afghanistan.
00:23:06Elle s'entraînait
00:23:08pour le taekwondo,
00:23:10qui est une discipline assez
00:23:12dynamique, comme beaucoup de disciplines olympiques.
00:23:14Et lors de la prise de pouvoir
00:23:16des talibans, qui ont
00:23:18repris le pouvoir, son entraîneur
00:23:20lui a dit, dans la minute
00:23:22quasiment, je ne te connais plus,
00:23:24tout s'arrête pour toi.
00:23:26Grâce à la France
00:23:28et à la détermination
00:23:30d'une personne que vous connaissez
00:23:32peut-être, qui est
00:23:34l'une de mes amies,
00:23:36qui s'appelle...
00:23:38Excusez-moi, j'ai tout d'un coup...
00:23:40Faïmé Robiol,
00:23:42non, Faïmé Robiol,
00:23:44qui est franco-iranienne,
00:23:46qui vit en France
00:23:48depuis plusieurs décennies.
00:23:50Faïmé a déployé toute son énergie
00:23:52pour contacter
00:23:54l'ambassade de France en Afghanistan
00:23:56et aider
00:23:58Zakia à être
00:24:00exfiltrée de ce pays.
00:24:02Et depuis trois ans maintenant, Zakia
00:24:04s'entraîne en France,
00:24:06est très combative, et met toute son énergie
00:24:08pour essayer de remporter
00:24:10une médaille, et on le lui souhaite
00:24:12ardemment. Et au travers
00:24:14de ce coup de cœur, je l'ai dit, je voudrais
00:24:16évidemment souligner l'importance
00:24:18des Jeux Paralympiques
00:24:20et aussi rappeler, nous l'avons tous
00:24:22certainement en tête, mais rappeler que même si
00:24:24l'on parle moins de l'Afghanistan,
00:24:26il y a
00:24:28depuis environ deux ans
00:24:30plus de 300 femmes qui ont été
00:24:32tuées, ou qui ont été violentées,
00:24:34torturées, et
00:24:36les talibans ont encore tout récemment,
00:24:38on a du mal à suivre l'arsenal
00:24:40de leurs lois,
00:24:42tellement elles sont toutes plus radicales
00:24:44et atroces les unes que les autres,
00:24:46il y a encore une loi qui vient d'être passée
00:24:48par les talibans, adoptée par les talibans,
00:24:50qui réprime encore plus sévèrement
00:24:52le fait de montrer
00:24:54un
00:24:56demi-centimètre de sa peau,
00:24:58donc les femmes sont torturées, violées,
00:25:00emprisonnées,
00:25:02elles n'ont plus accès, elles n'ont plus de vie
00:25:04publique, elles n'ont plus de vie éducative,
00:25:06elles n'ont plus de vie sociale,
00:25:08et cette jeune femme, Zakia,
00:25:10je voudrais terminer par là,
00:25:12je crois qu'elle a entrepris des démarches pour demander
00:25:14la nationalité française,
00:25:16et je ne sais pas quelle sera
00:25:18l'issue de cette demande, mais c'est un beau coup
00:25:20de chapeau qu'on peut rendre aussi
00:25:22à toutes les femmes qui
00:25:24se battent pour leur liberté,
00:25:26qu'elles soient dans les pays
00:25:28qui sont en guerre, et là où les droits des femmes
00:25:30sont opprimés, ou bien que ces
00:25:32femmes soient en France,
00:25:34parce que partout dans le monde, il faut le dire
00:25:36et le redire, il y a des femmes dont les droits
00:25:38sont menacés, et même
00:25:40interdits.
00:25:42Madia, c'est dit, peut-être un mot d'abord
00:25:44sur ce symbole très fort, avant de
00:25:46passer à votre coup de gueule.
00:25:48Absolument, je trouve que ça aurait pu être un coup
00:25:50de cœur, même collectif,
00:25:52que je partage complètement.
00:25:54Effectivement, on ne doit pas
00:25:56oublier la situation de ces femmes, en France on est
00:25:58vraiment bien lotis, ça il faut
00:26:00le rappeler, et je crois
00:26:02que c'est important de rappeler qu'effectivement
00:26:04les femmes continuent
00:26:06à être opprimées, elles continuent à être oppressées
00:26:08ailleurs dans le monde, et je trouve que
00:26:10ça c'est un très beau symbole de cette battue,
00:26:12d'avoir pu quitter son pays et de
00:26:14continuer peut-être, par la suite, si elle arrive
00:26:16à rester en France,
00:26:18je pense qu'elle restera, ou peut-être qu'elle obtiendra
00:26:20un statut de réfugiée, continuer
00:26:22à porter cette parole
00:26:24pour montrer aux autres femmes
00:26:26qui sont dans cette situation partout dans le monde
00:26:28que ça peut être possible aussi quand on a une voix
00:26:30entendue et qu'on est accompagnée,
00:26:32portée.
00:26:34Zakia concourt sous la bannière
00:26:36des réfugiées.
00:26:38Elle a le statut de réfugiée.
00:26:40Oui, c'est important de préciser, et souvent on l'ignore
00:26:42quand on méconnait un peu l'Olympisme,
00:26:44mais il y a une délégation
00:26:46d'athlètes réfugiés,
00:26:48comme pour les Jeux Olympiques,
00:26:50comme pour les Jeux Paralympiques,
00:26:52ces athlètes réfugiés sont supportés,
00:26:54financés, soutenus par des nations
00:26:56et des fédérations sportives du monde entier,
00:26:58et c'est vraiment
00:27:00à mettre au crédit de l'Olympisme,
00:27:02de l'Olympisme international, que de pouvoir
00:27:04donner une représentation, une visibilité
00:27:06à des athlètes qui ne peuvent pas concourir
00:27:08sous leur propre bannière, dans leur propre pays.
00:27:10C'est d'ailleurs une décision
00:27:12récente, et le CIO a
00:27:14beaucoup insisté encore sur ces
00:27:16JO, ce sera le cas aussi pour les Jeux
00:27:18Paralympiques.
00:27:20Je le disais, vous ce matin,
00:27:22c'est un coup de gueule.
00:27:24Effectivement, c'est un coup de gueule.
00:27:26C'est un coup de gueule
00:27:28plutôt politique, alors on
00:27:30vient de quitter l'euphorie
00:27:32des JO, là on va
00:27:34rentrer dans les Paralympiques,
00:27:36sauf que les urgences, elles sont toujours là.
00:27:38Et notamment,
00:27:40moi, mon coup de gueule, il concerne
00:27:42les établissements de santé.
00:27:44Alors effectivement, le problème
00:27:46était déjà là avant, il est encore là.
00:27:48Aujourd'hui, les médecins,
00:27:50les praticiens,
00:27:52ils sonnent l'alarme.
00:27:54Alors évidemment, on a toujours les chiffres
00:27:56en termes de politique, c'est toujours, on a
00:27:58des chiffres des syndicats et on a ceux de la police.
00:28:00Donc pour le ministère, ça ne serait que 50
00:28:02établissements qui seraient saturés.
00:28:04Pour les syndicats, c'est bien plus.
00:28:06Pour eux, les urgences sont complètement saturées.
00:28:08Et ça dépasse largement
00:28:10la question qu'on connaît tous,
00:28:12à savoir
00:28:14quand on est dans un territoire
00:28:16reculé, alors c'est plus compliqué. Là, c'est
00:28:18vraiment même dans les grandes villes, on a des villes comme Nulouse,
00:28:20on a Laval qui n'arrive plus à assurer
00:28:22des urgences. Il va y avoir que 6
00:28:24urgences, je crois, en mois de septembre, et ça c'est scandaleux
00:28:26dans un pays comme le nôtre, où on a la chance
00:28:28d'avoir accès à des soins.
00:28:30Sauf que cette chance
00:28:32dont on revendique et dont on
00:28:34se targue aujourd'hui est un petit peu
00:28:36loin et je trouve que c'est aussi le moment pour les politiques
00:28:38de reprendre
00:28:40les choses en main, parce que la situation est très
00:28:42grave. On a des gens qui n'arrivent pas du
00:28:44tout à accepter aux urgences. On a eu
00:28:46le problème des violences
00:28:48aux urgences.
00:28:50Mais là, c'est et les violences
00:28:52et on n'a pas d'accès. Et je trouvais que c'était
00:28:54vraiment scandaleux dans un pays comme le nôtre.
00:28:56Alors évidemment,
00:28:58les Jeux Olympiques, c'est extraordinaire. Moi, j'ai
00:29:00adoré ces Jeux Olympiques. On a
00:29:02eu des médailles extraordinaires.
00:29:04J'aurais rêvé d'être porte-drapeau
00:29:06et puis j'étais très fière de ce qu'on a fait
00:29:08et j'espère qu'on aura
00:29:10autant
00:29:12de médailles aux Paralympiques.
00:29:14Néanmoins, je crois que la politique
00:29:16c'est aussi une continuité.
00:29:18Et il est important que le gouvernement
00:29:20se rende compte que la santé,
00:29:22c'est pire et je crois que ça va nulle part. Il y a la santé,
00:29:24il y a aussi l'éducation. Mais moi, aujourd'hui, c'était
00:29:26surtout sur la santé que je voulais parler.
00:29:28Avec un ministre de la Santé,
00:29:30un démissionnaire délégué à la santé,
00:29:32Frédéric Valtoux, qui a tenu des propos qui ont
00:29:34beaucoup fait réagir. Il a dit que la situation dans les urgences
00:29:36s'était légèrement améliorée par
00:29:38rapport à l'an dernier. Nicolas Correto,
00:29:40vous partagez ce coup de gueule,
00:29:42cette inquiétude d'une certaine manière.
00:29:44Ce coup de gueule, et je le mets en relation avec notre débat
00:29:46de tout à l'heure, il faut qu'on sorte de l'illusion
00:29:48selon laquelle on pourrait
00:29:50se contenter d'un gouvernement démissionnaire
00:29:52alors que les problèmes des Français
00:29:54sont criants, sont urgents et sont quotidiens.
00:29:56Les fins de mois,
00:29:58c'est tous les mois. Jeux olympiques
00:30:00ou pas. Et pour
00:30:02prendre un exemple qui va dans le sens
00:30:04de ce que Luc vous donniez pour les urgences,
00:30:06il se trouve que dans
00:30:08les EHPAD, il y a des Françaises
00:30:10et des Français qui travaillent, qui sont souvent
00:30:12mal payées ou mal rémunérées.
00:30:14Il y a un accord qui a été passé au mois de juin
00:30:16entre les partenaires sociaux pour
00:30:18étendre la prime Ségur à l'ensemble des personnels
00:30:20des EHPAD. Cet accord a été
00:30:22agréé par le gouvernement en juin.
00:30:24Depuis,
00:30:26qu'est-ce qu'on attend ? Un budget
00:30:28pour financer
00:30:30cette hausse de salaire qui n'est pas
00:30:32minime, c'est quasiment un mois
00:30:34de plus par an pour
00:30:36les salariés dans les EHPAD. Aujourd'hui,
00:30:38aucun employeur n'est en capacité
00:30:40de verser cette prime parce qu'on attend
00:30:42une décision budgétaire du gouvernement
00:30:44qu'il ne peut pas prendre. Et donc, vous voyez
00:30:46cette idée que le temps court et que c'est pas si grave
00:30:48parce que c'est l'été, parce que c'est les Jeux Olympiques,
00:30:50ça a des conséquences très concrètes, quotidiennes
00:30:52pour des milliers et des milliers de Français.
00:30:54Anne Durez, à propos
00:30:56de cette inquiétude,
00:30:58de ce coup de gueule véritablement concernant
00:31:00les urgences de ce pays, mais
00:31:02je peux parler, on peut parler
00:31:04effectivement, et c'est le cas, de la santé
00:31:06du point de vue général, de toute
00:31:08cette santé. Inquiétude également pour vous.
00:31:10Rhalbole ?
00:31:12Ce constat,
00:31:14c'est le constat d'une...
00:31:16On ne peut qu'être en colère,
00:31:18et je dirais même que
00:31:20c'est indigne d'un pays
00:31:22démocratique,
00:31:24civilisé, que de laisser des
00:31:26personnes, et je pense notamment,
00:31:28elles ne sont pas les seules, mais notamment
00:31:30à nos aînés, aux personnes âgées,
00:31:32dont j'ai entendu que certaines
00:31:34d'entre elles étaient malheureusement
00:31:36décédées
00:31:38sur des brancards,
00:31:40sans avoir à boire,
00:31:42sans avoir le moindre soin,
00:31:44sans recevoir le moindre soin,
00:31:46dans des urgences,
00:31:48dans des situations
00:31:50indignes, absolument indignes.
00:31:52Et il n'y a pas
00:31:54d'excuses à cela.
00:31:56Vous m'avez dit, pour le coup,
00:31:58c'est notamment,
00:32:00on a eu l'exemple du côté de l'hôpital de
00:32:02Brest, les syndicats qui ont affiché
00:32:04justement chaque exemple
00:32:06qu'ils ont eu,
00:32:08de personnes, notamment de personnes âgées,
00:32:10qui ont dû attendre des heures avant d'être
00:32:12prises en charge, c'est pas faute
00:32:14d'alerter ? Non, c'est pas faute
00:32:16d'alerter, on le sait depuis longtemps,
00:32:18on en parle, depuis des
00:32:20années, nous le savons, nous savons que les urgences sont
00:32:22saturées, nous savons que le personnel des urgences
00:32:24sont contraints parfois
00:32:26à gérer des situations qui ne sont pas de leurs,
00:32:28qui ne sont pas dans leurs compétences, elles sont
00:32:30victimes d'agressions,
00:32:32elles ne sont pas soignées comme elles devraient être soignées,
00:32:34et ça, tout le monde le sait, c'est pour ça que ça me
00:32:36scandalise d'autant plus, et
00:32:38Frédéric Valtout, qui vient vraiment du monde de la santé,
00:32:40donc il a une vraie connaissance
00:32:42du terrain, et je ne comprends pas qu'on puisse
00:32:44pas agir, le constat, il est fait
00:32:46depuis des années, nous le connaissons tous,
00:32:48a priori, on a des solutions,
00:32:50mais je ne comprends pas, le rôle du politique, c'est aussi
00:32:52passer les constats d'agir, et malheureusement,
00:32:54dans l'action, on les voit moins.
00:32:56On poursuit les débats de l'été
00:32:58dans quelques instants avec
00:33:00vous, bien sûr,
00:33:02débatteurs, et puis avec vous également
00:33:04qui écoutez ce débat,
00:33:06c'est Débat 0826
00:33:08300 300, si vous voulez passer
00:33:10l'antenne, dites-nous ce que vous pensez de
00:33:12toute cette actualité, vous choisissez
00:33:14bien sûr les thèmes que vous voulez évoquer à l'antenne,
00:33:16et puis dans quelques instants, je lirai aussi
00:33:18quelques-uns de vos commentaires sur Facebook,
00:33:20on reste ensemble avec vous, Anne Durez,
00:33:22Maddy Cédille, et puis Nicolas
00:33:24Corateau, à tout de suite sur Sud Radio.
00:33:26Sud Radio,
00:33:28les débats de l'été,
00:33:3010h-13h, Benjamin Gleize.
00:33:3211h moins le quart
00:33:34sur Sud Radio, on poursuit les débats
00:33:36de l'été avec nos débatteurs du jour,
00:33:38Anne Durez, Maddy Cédille, et Nicolas
00:33:40Corateau, on parlait
00:33:42il y a quelques instants de la saturation
00:33:44des urgences, quelques témoignages,
00:33:46sur le Facebook de Sud Radio, notamment celui-ci,
00:33:48celui de Christine,
00:33:50qui nous disait, Véronique,
00:33:52pardon, qui nous disait qu'à Toulouse,
00:33:54elle avait eu 22h d'attente
00:33:56avant une prise en charge.
00:33:58Témoignage de ce que
00:34:00vous disiez, justement, exemple
00:34:02de ce que vous racontiez tout à l'heure, et de votre
00:34:04coup de gueule notamment. Maddy Cédille,
00:34:06on poursuit les coups de coeur, les coups de gueule
00:34:08avec vous, Nicolas Corateau, c'est un
00:34:10coup de coeur au fil aux Etats-Unis avec vous.
00:34:12Oui, parce que le quotidien des
00:34:14Français, il est impacté par
00:34:16les décisions qui vont être prises dans les jours qui viennent,
00:34:18mais il y a aussi une élection qui va certainement,
00:34:20qui peut changer notre vie quotidienne,
00:34:22à nous, c'est l'élection de novembre
00:34:24aux Etats-Unis pour la présidentielle,
00:34:26et à l'occasion de cette campagne,
00:34:28nous avons découvert, non seulement
00:34:30Kamala Harris, après beaucoup
00:34:32de circonvolutions,
00:34:34mais on a découvert un personnage, son
00:34:36colistier, qui s'appelle Tim Valls,
00:34:38qui crève l'écran aux Etats-Unis,
00:34:40qui était quasiment inconnu, et qui devient
00:34:42la coqueluche de cette élection,
00:34:44qui a fait un discours lors de son
00:34:46investiture avant-hier,
00:34:48parfaitement remarquable,
00:34:50qui à mon avis restera dans les
00:34:52annales des discours politiques, 15 minutes
00:34:54de discours, ça fait rêver quand on entend
00:34:56certains discours ici en France,
00:34:5815 minutes de discours, où il y a
00:35:00tout dedans, il y a de l'émotion,
00:35:02il y a une présentation de sa personnalité,
00:35:04peut-être aussi de son intimité, je partage
00:35:06moins ses capacités là,
00:35:08mais c'est très américain, et puis surtout beaucoup de discours politiques.
00:35:10Tim Valls est un personnage intéressant,
00:35:12il est gouverneur d'un Etat rural,
00:35:14le Minnesota, il a grandi dans un petit village
00:35:16du Nebraska, c'est un enseignant
00:35:18du secondaire, entraîneur d'une équipe
00:35:20de football américain.
00:35:22Vous imaginez, en France,
00:35:24ça fait combien de temps qu'on n'a pas
00:35:26connu un enseignant ou un fonctionnaire aux plus hautes fonctions ?
00:35:28Eh bien aux Etats-Unis, ce pays
00:35:30qu'on dit si élitiste,
00:35:32dont on dit qu'il faut beaucoup d'argent pour parvenir
00:35:34aux premières mandatures, on a
00:35:36peut-être un prochain vice-président
00:35:38issu de ce milieu rural,
00:35:40avec beaucoup d'humilité, puis quelqu'un
00:35:42qui en même temps a décidé de se focaliser
00:35:44sur des sujets de société très forts,
00:35:46la défense des libertés, il n'a pas
00:35:48hésité, par exemple, à restreindre
00:35:50l'usage des armes dans son
00:35:52Etat, c'est quelqu'un qui s'est
00:35:54beaucoup mobilisé sur le droit
00:35:56à l'avortement, et pour protéger le droit à l'avortement
00:35:58pour les femmes, et je trouve que dans son discours
00:36:00de 15 minutes, il y avait un passage incroyable
00:36:02sur la PMA, et où
00:36:04il racontait le
00:36:06combat que ça avait été avec sa femme pour avoir
00:36:08des enfants, pour lutter contre ce
00:36:10fléau qu'est la stérilité, qui affecte de
00:36:12nombreux couples. Bref, je trouve que c'est un personnage
00:36:14très intéressant à
00:36:16regarder, et que cette élection
00:36:18américaine, au-delà de son résultat,
00:36:20elle doit nous amener aussi à réfléchir sur la
00:36:22qualité du discours politique,
00:36:24sur la qualité du personnel politique, qu'on a
00:36:26des choses à apprendre
00:36:28de ce qu'on est en train de produire les Etats-Unis, notamment
00:36:30le camp démocrate. Et la politique, ce n'est pas que
00:36:32du calcul, de la stratégie, c'est
00:36:34d'abord, d'abord
00:36:36finalement aussi des propositions
00:36:38de fond. Anne Durez,
00:36:40ça vous fait réagir, ça aussi,
00:36:42c'est ce qui nous manque peut-être aujourd'hui, encore plus
00:36:44en ce moment, du côté de la politique française.
00:36:46Alors, je partage complètement votre
00:36:48coup de cœur, et mon coup de cœur, si
00:36:50j'avais la possibilité d'en
00:36:52partager un autre, serait pour ce ticket
00:36:54présidentiel. Il y a
00:36:56quelques semaines, à l'intérieur
00:36:58de ce studio, mon coup de cœur portait
00:37:00sur Kamala Harris, femme de loi,
00:37:02non pas parce qu'elle est une femme de loi,
00:37:04mais parce que... Ancienne procureure, oui.
00:37:06Voilà, ancienne procureure, et surtout
00:37:08parce qu'elle
00:37:10démontre, en ce moment,
00:37:12on doutait un petit peu de sa capacité de
00:37:14leadership, parce qu'elle était invisible,
00:37:16comme beaucoup de vice-présidentes, vice-présidentes
00:37:18aux Etats-Unis, c'est la fonction
00:37:20qui fait cela, et elle démontre
00:37:22en ce moment, à la fois sa capacité
00:37:24de leadership, sa fermeté,
00:37:26et l'équilibre au travers
00:37:28des premières propositions de son programme
00:37:30qu'elle arrive à trouver,
00:37:32qui n'est pas un équilibre facile,
00:37:34entre la continuité du
00:37:36programme de Joe Biden, dont
00:37:38elle est comptable, d'une part, et d'autre
00:37:40part, le changement
00:37:42qu'elle envisage d'impulser
00:37:44si elle est élue à la tête des Etats-Unis.
00:37:46Et cette nuit, pour moi,
00:37:48a été courte, j'ai écouté
00:37:50son discours, en direct,
00:37:52et, alors, au-delà du
00:37:54show que les Américains savent
00:37:56mettre en scène,
00:37:58elle a insufflé, en effet,
00:38:00un souffle de
00:38:02liberté, et
00:38:04cette liberté dont on parle,
00:38:06cette liberté dans les droits, vous venez de le rappeler,
00:38:08dans l'exercice des droits,
00:38:10dans la concurrence,
00:38:12dans l'exercice de la concurrence
00:38:14entre les entreprises,
00:38:16elle se focalise sur les classes moyennes
00:38:18dont elle est issue, de même que son
00:38:20colistier, et ce qui me
00:38:22frappe, c'est, à la fois, cette
00:38:24fermeté, cette capacité à parler d'elle-même,
00:38:26et à refaire vivre
00:38:28ce rêve américain
00:38:30qui a façonné et
00:38:32construit cette société américaine,
00:38:34depuis l'arrivée
00:38:36du Mayflower au XVIIe siècle,
00:38:38et les jeux
00:38:40ne sont pas faits. L'élection
00:38:42va être serrée, mais moi qui suis
00:38:44une femme de loi, une juriste,
00:38:46je peux vous dire que, quand on me parle
00:38:48valeur démocratique,
00:38:50liberté, le poids
00:38:52de la justice, de la séparation
00:38:54des pouvoirs, ça,
00:38:56ce sont des valeurs qui me parlent,
00:38:58et pour terminer, oui, je crois que
00:39:00nos politiques pourraient s'inspirer de
00:39:02la recherche de l'intérêt général. On va certainement
00:39:04en parler. Trouver des compromis,
00:39:06c'est faire vivre l'intérêt général.
00:39:08Ça me paraît très important aussi en France.
00:39:10Madi, c'est dit,
00:39:12pour conclure rapidement sur la
00:39:14politique américaine, et cette
00:39:16investiture, donc, pour le camp démocrate
00:39:18de Kamala Harris. Et ce ticket,
00:39:20avec Tim Pat. Vraiment, en deux mots,
00:39:22j'ai pas
00:39:24suivi les discours, mais effectivement
00:39:26je trouve qu'on aurait des leçons à prendre
00:39:28des Etats-Unis, sur leur
00:39:30capacité, en tout cas, à investir des gens
00:39:32qu'on ne voit plus en France.
00:39:34Je trouve que ça fait quelques années
00:39:36en France, on a une nouvelle...
00:39:38C'est très bien qu'on ait du renouvellement,
00:39:40mais je trouve qu'on n'a plus le personnel politique
00:39:42à la hauteur. On n'a plus cette représentativité
00:39:44de la société française. Alors oui,
00:39:46dans les partis politiques, on est capable
00:39:48de prendre en étendard
00:39:50une personne ici du milieu rural, une personne
00:39:52ici de la diversité, comme on aime bien le dire en France,
00:39:54mais on ne les voit pas émerger.
00:39:56Voilà, et je trouve que
00:39:58ça, on continue, en tout cas,
00:40:00ça continue à donner du rêve, et qu'on voit en Amérique
00:40:02que c'est encore possible. L'Amérique reste
00:40:04le pays de tous les possibles. En France, à un moment,
00:40:06c'était possible, on a eu des ministres au-dessus de
00:40:08milieu rural. Aujourd'hui, je trouve que malheureusement
00:40:10on a des politiques qui sont
00:40:12médiocres, et on ne fait pas...
00:40:14En tout cas, des politiques très parisiens, on l'a vu dans le gouvernement.
00:40:16Absolument, et on ne fait pas émerger. En province, on a des gens
00:40:18très bien, dans tous les milieux sociaux, et je trouve
00:40:20que ça contribue également au fait
00:40:22que les Français sont défiants
00:40:24de la politique, parce qu'ils ne se reconnaissent pas
00:40:26dans leurs représentants, aujourd'hui.
00:40:28On va justement évoquer ces consultations
00:40:30du côté de l'Elysée, en vue
00:40:32de la nomination d'un nouveau Premier ministre,
00:40:34puisque forcément, ces enjeux-là aussi
00:40:36sont à évoquer dans le cadre
00:40:38de cette journée particulièrement
00:40:40importante du côté de la politique
00:40:42française. J'aimerais vous faire réagir tout d'abord, très rapidement,
00:40:44avant de poursuivre, à ce qui se passe
00:40:46du côté de Grenoble, qui est en proie
00:40:48à une guerre des gangs, pour le contrôle des
00:40:50deux points de deal. Cette fusillade
00:40:52en quelques semaines,
00:40:54après une convention passée avec la CAF, tenez,
00:40:56le parquet de Grenoble, les dealers condamnés
00:40:58se voient désormais supprimer leurs aides sociales
00:41:00totalement, ou en partie, c'est une
00:41:02première, une exception en France. Est-ce que
00:41:04c'est une bonne initiative,
00:41:06Anne Durez ?
00:41:08Je trouve que c'est une excellente
00:41:10initiative, et ce qui me parle
00:41:12dans ce que vous
00:41:14rappelez, c'est
00:41:16que la politique peut être
00:41:18efficace. Quand on est pragmatique,
00:41:20quand on a de la volonté et de la détermination,
00:41:22alors je ne dis pas qu'il faut mettre les politiques
00:41:24de côté et les débats de côté,
00:41:26mais voilà un exemple,
00:41:28dont je ne sais pas s'il sera étendu,
00:41:30j'ai l'impression que ce n'est pas encore le cas
00:41:32à l'ensemble du territoire,
00:41:34mais frapper là où ça
00:41:36fait mal, et surtout
00:41:38au portefeuille
00:41:40des dealers,
00:41:42enfin, je me demande d'ailleurs pourquoi ça
00:41:44n'a pas pu être fait plus tôt,
00:41:46voilà une excellente initiative,
00:41:48surtout dans une région qui est gangrénée,
00:41:50vous l'avez rappelé, par le trafic de stupéfiants,
00:41:52et moi je me réjouis
00:41:54de ce que cette collaboration
00:41:56entre la CAF de
00:41:58l'Isère et le Parquet
00:42:00ait pu voir le jour, porte ses fruits,
00:42:02je crois que
00:42:04depuis que cette convention a été signée,
00:42:06ou en quelques mois, il y a à peu près
00:42:08de mémoire plus de cinquante
00:42:10trafiquants de drogue
00:42:12qui ont vu leurs
00:42:14aides sociales, confondues,
00:42:16toutes confondues, supprimées,
00:42:18réduites, et bien,
00:42:20ça peut peut-être paraître symbolique à certains,
00:42:22mais je trouve que là où il y a du symbole,
00:42:24il y a aussi de l'efficacité,
00:42:26parce que ça n'est pas rien, quand on parle d'aide sociale,
00:42:28c'est votre argent, c'est notre argent,
00:42:30ce sont nos impôts.
00:42:32Justement, Maddy, c'est dit,
00:42:34vous reprenez la parole,
00:42:36vous gardez la parole,
00:42:38sur cette actualité-là,
00:42:40est-ce que vous vous réjouissez aussi de cette convention ?
00:42:42Oui, absolument, je trouve que
00:42:44quand on est capable de dépasser
00:42:46les clivages et qu'on veut être efficace,
00:42:48on trouve de bonnes mesures, et je trouve cette mesure efficace,
00:42:50et j'ose espérer qu'elle sera étendue
00:42:52à d'autres territoires.
00:42:54Grenoble, depuis quelques mois, on en parle beaucoup,
00:42:56ce territoire est engrainé
00:42:58par les trafics de drogue,
00:43:00la violence, l'insécurité,
00:43:02et je trouve que parfois, il faut être capable d'avoir des mesures
00:43:04fortes, il faut frapper
00:43:06là où ça fait mal, et il n'y a pas de raison
00:43:08que les dealers continuent
00:43:10à être nourris, logés,
00:43:12parce que c'est quand même quelqu'un qui paye, c'est quand même les impôts
00:43:14derrière, en toute impunité,
00:43:16je trouve que cette mesure est forte,
00:43:18et j'ose espérer qu'elle sera
00:43:20reconduite, et même sur
00:43:22l'ensemble du territoire, on a d'autres territoires comme la Seine-Saint-Denis,
00:43:24où franchement,
00:43:26ça ferait du bien.
00:43:28Nicolas Corato, pour vous aussi,
00:43:30cette initiative de supprimer
00:43:32les aides sociales
00:43:34à ces dealers condamnés, c'est une
00:43:36initiative qu'il faut étendre,
00:43:38selon vous, à l'ensemble du territoire ?
00:43:40Il faut peut-être préciser que c'est une initiative très différente
00:43:42de celle dont on avait parlé,
00:43:44ou qui avait été portée notamment par les Républicains,
00:43:46qui était une forme de peine-accessoire,
00:43:48vous êtes condamné, et vous avez une peine
00:43:50de suppression des allocations familiales,
00:43:52je suis complètement contre ce genre de dispositif,
00:43:54d'abord parce que les peines ne sont pas dissuasives,
00:43:56on le sait, c'est pas parce que les peines existent
00:43:58que la délinquance n'existe pas,
00:44:00et deuxièmement parce que déchoir
00:44:02les droits aux allocations familiales
00:44:04dans des ménages, ça sanctionne
00:44:06aussi parfois souvent des enfants, qui n'ont rien à verre,
00:44:08et rien à foire avec
00:44:10les actes délinquants de leurs parents,
00:44:12et qui ne peuvent pas en être des victimes collatérales,
00:44:14ici c'est complètement différent,
00:44:16la CAF demande finalement à des délinquants
00:44:18de rembourser les trop-perçus
00:44:20liés à des fausses déclarations
00:44:22de revenus,
00:44:24ils ne déclarent pas leurs revenus par essence,
00:44:26puisqu'ils sont illégaux, et la CAF considère
00:44:28que c'est une fausse déclaration de revenus,
00:44:30comme ça peut vous arriver à vous, si vous ne mettez pas à jour vos revenus à la CAF,
00:44:32on peut vous demander de rembourser des trop-perçus,
00:44:34on peut arrêter de vous verser des allocations,
00:44:36et donc je trouve ça intéressant,
00:44:38la CAF n'est pas l'accessoire d'une peine,
00:44:40ça n'a rien à voir, la CAF va simplement considérer
00:44:42qu'il y a un allocataire
00:44:44qui ne remplit pas ses obligations de déclaration
00:44:46de ses revenus réels,
00:44:48et ça je trouve ça intéressant, j'ajoute une chose,
00:44:50souvenez-vous d'une expérimentation
00:44:52qui avait été portée sous Jacques Chirac,
00:44:54qui avait demandé que dans chaque région,
00:44:56on regroupe les services fiscaux,
00:44:58les services sociaux, les services d'enquête de police,
00:45:00pour démanteler les trafics et les réseaux,
00:45:02moi je pense qu'effectivement,
00:45:04que ce soit du côté social ou fiscal aussi,
00:45:06il y a beaucoup d'actions qu'on pourrait mettre en oeuvre,
00:45:08peut-être être un peu moins regardant
00:45:10au contrôleur sur le petit patron de PME
00:45:12qui a oublié de déclarer sa TVA,
00:45:14ou qui a déclaré sa TVA
00:45:16à 15 jours de retard,
00:45:18et peut-être se pencher un peu plus sur le niveau de vie réel
00:45:20d'un certain nombre de nos concitoyens,
00:45:22qui manifestement provient de trafics illégaux,
00:45:24je pense que là aussi, nos services publics
00:45:26auraient intérêt peut-être à se réorienter
00:45:28sur la délinquance financière
00:45:30et la délinquance liée au trafic de drogue.
00:45:32Sud Radio, il est à 10h56,
00:45:34dans un instant les infos,
00:45:36puis on poursuit ces débats de l'été avec vous,
00:45:38Anne Duraïs, Madi Cédi et Nicolas Corrato.
00:45:40Les consultations sont ouvertes
00:45:42depuis quelques minutes
00:45:44maintenant à l'Elysée en vue de la nomination
00:45:46d'un nouveau Premier ministre.
00:45:48Tenez, qu'attendez-vous de ces consultations
00:45:50et qui voyez-vous, qui souhaitez-vous
00:45:52à Matignon ? Vous nous appelez 0826 300 300
00:45:54et vous réagissez
00:45:56sur nos réseaux sociaux,
00:45:58notamment notre compte Facebook Sud Radio.
00:46:00A tout de suite !
00:46:02Sud Radio,
00:46:04les débats de l'été, 10h-13h,
00:46:06Benjamin Gleize.
00:46:08Les débats de l'été avec vous, 0826
00:46:10300 300 et sur
00:46:12nos réseaux sociaux, les réseaux sociaux de Sud Radio,
00:46:14Twitter, Facebook, vous le savez
00:46:16notamment, c'est les débats de l'été.
00:46:18On poursuit avec
00:46:20nos débatteurs du jour, Anne Duraïs, présidente
00:46:22de l'association Femmes de Loi,
00:46:24Madi Cédi, conseillère en communication d'influence,
00:46:26auteure du livre
00:46:28Française, venu d'ailleurs, publié
00:46:30stock, et puis Nicolas Corato, président
00:46:32fondateur du think-tank
00:46:34Place de la République.
00:46:36Les consultations sont donc ouvertes, ça y est,
00:46:38à l'Elysée, en vue de la nomination d'un nouveau
00:46:40Premier ministre. C'est le nouveau Front Populaire
00:46:42qui a ouvert le bal, ils sont arrivés il y a
00:46:44quelques minutes, les présidents des partis et des groupes
00:46:46parlementaires sont reçus depuis
00:46:48à 10h30, ce matin, par Emmanuel Macron,
00:46:50la candidate de la gauche
00:46:52pour Matignon, Lucie Castex
00:46:54est présente, elle a d'ailleurs pris la parole
00:46:56devant l'Elysée, avant
00:46:58de débuter ses consultations, elle assure
00:47:00que le nouveau Front Populaire a conscience
00:47:02du fait qu'il va devoir chercher des compromis en l'absence
00:47:04de majorité absolue à l'Assemblée.
00:47:06Nous y sommes prêts, ajoute-t-elle,
00:47:08nous sommes venus proposer une solution
00:47:10de stabilité. Nicolas
00:47:12Corato, première question, quelles sont
00:47:14les chances, finalement, de Lucie Castex de se retrouver
00:47:16à Matignon ?
00:47:18Déjà, c'est intéressant, parce que de jour en jour
00:47:20on voit les inflexions qui sont en train
00:47:22d'être en oeuvre dans le discours de Lucie Castex
00:47:24et des responsables du nouveau Front Populaire.
00:47:26Pour essayer
00:47:28de faire simple, même si c'est très
00:47:30compliqué d'y voir un peu clair,
00:47:32il faut se ramener aux fondamentaux.
00:47:34Il y a eu une élection
00:47:36et le nouveau Front Populaire
00:47:38est arrivé en tête, n'a pas la majorité.
00:47:40Donc il y a deux types
00:47:42de responsabilités. Il y a la responsabilité du Président de la République,
00:47:44qui ne doit pas inverser les rôles,
00:47:46qui n'est pas député, qui est Président de la République,
00:47:48et son rôle c'est de nommer un Premier ministre.
00:47:50Bon,
00:47:52il prend arithmétiquement le résultat
00:47:54des élections, je ne vois pas
00:47:56quel autre choix il aurait que de
00:47:58nommer, si on est,
00:48:00je dirais, fidèle à la lettre
00:48:02des institutions, quel autre choix il aurait de nommer
00:48:04autre chose qu'une
00:48:06personne que Lucie Castex. Deuxième responsabilité,
00:48:08à cette Première Ministre,
00:48:10à ce camp de députés,
00:48:12de prendre la responsabilité
00:48:14de trouver une majorité,
00:48:16et donc un projet de majorité
00:48:18dans l'Assemblée Nationale telle qu'elle est.
00:48:20Ce qui veut dire que le nouveau
00:48:22Front Populaire doit être conscient d'une chose,
00:48:24c'est que l'application de son projet,
00:48:26de son programme, de tout son programme,
00:48:28rien que le programme, est complètement illusoire.
00:48:30Mais ne serait-ce que la présence d'un
00:48:32insoumis à la place de ministre ?
00:48:34C'est autre chose !
00:48:36Vous savez, des choses seront peut-être beaucoup moins
00:48:38clivantes qu'on ne l'imagine. Aujourd'hui,
00:48:40les pétitions de principe consistant à dire
00:48:42s'il y a un seul LFI au gouvernement, ces motions
00:48:44de censure, moi ça me rappelle les histoires des
00:48:46ministres communistes en 1981,
00:48:48ils sont restés assez longtemps les ministres communistes.
00:48:50J'ajoute une dernière chose sur ce sujet,
00:48:52c'est qu'il faut bien
00:48:54que les membres du Nouveau Front Populaire
00:48:56aient une conscience, qu'ils ne fassent pas du Macron à l'envers.
00:48:58Les Français qui ont voté
00:49:00Nouveau Front Populaire, très majoritairement, ont voté
00:49:02pour empêcher le Rassemblement National
00:49:04d'arriver au pouvoir. Pas nécessairement
00:49:06pour le programme qui était présenté.
00:49:08Et donc il ne faudrait pas que le Nouveau Front Populaire ait le même discours
00:49:10que M. Macron, lui-même élu
00:49:12par des gens qui ont fait barrage au Rassemblement National,
00:49:14qui dit, vous m'avez élu,
00:49:16vous avez adhéré à mon programme.
00:49:18Je suis sûr que ce soit aussi simple que ça.
00:49:20Madi, c'est dit, voici la question simple,
00:49:22est-ce que l'option Lucie Castex est déjà écartée ?
00:49:24Est-ce qu'on peut le dire ce matin ?
00:49:26Oui, moi j'ai bien l'impression que si le président
00:49:28Emmanuel Macron avait l'intention de suivre
00:49:30la Constitution à la lettre, il y a bien
00:49:32longtemps qu'il aurait nommé
00:49:34quelqu'un qui serait sorti des rangs
00:49:36de ceux qui ont été, en tout cas
00:49:38qui ont remporté les élections, même en n'étant pas majoritaire.
00:49:40Et je crois que
00:49:42aujourd'hui, le président Macron,
00:49:44en tout cas la majorité, est clair, il ne souhaite pas
00:49:46il ne souhaite pas gouverner
00:49:48avec
00:49:50les LFI tout simplement.
00:49:52D'ailleurs, ça serait ingouvernable, je ne sais pas
00:49:54où vous irez chercher la majorité, il ne pourrait rien faire passer.
00:49:56Et la vérité, c'est qu'ils ont aussi
00:49:58un programme qui est impossible.
00:50:00Ce que ce soit en termes
00:50:02de finances, que ce soit toutes les promesses
00:50:04qui ont été faites dans ce programme, elles ne sont pas réalisables.
00:50:06Et aujourd'hui, je pense qu'on entend
00:50:08beaucoup de noms passer, c'est juste des essais.
00:50:10Des essais dans l'opinion, mais à mon avis...
00:50:12On va revenir tout à l'heure sur ces noms.
00:50:14À mon avis, l'option
00:50:16Castex, à mon avis,
00:50:18elle n'est déjà plus d'actualité
00:50:20à l'Élysée.
00:50:22Anne Durez, vous êtes d'accord avec cela ?
00:50:24Je partage
00:50:26ce que vous venez de dire. Moi, je pense
00:50:28qu'il y a d'autres options.
00:50:30Quelle est l'obligation du président de la République ?
00:50:32Oui, en effet, c'est de nommer un premier ou une première ministre.
00:50:34Pour autant,
00:50:36pour autant, cette obligation n'est pas
00:50:38de le ou de la nommer
00:50:40comme étant issue de la famille
00:50:42politique ou de la coalition politique
00:50:44qui est arrivée en tête aux élections législatives.
00:50:46Enfin, il manque à peu près
00:50:48une centaine de députés
00:50:50en gros
00:50:52au Nouveau Front Populaire pour atteindre
00:50:54la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
00:50:56Ça, c'est le premier point.
00:50:58Donc, je ne pense pas qu'il y ait d'obligation
00:51:00à cet égard. Deuxièmement,
00:51:02oui, il y a un programme du Nouveau Front Populaire
00:51:04comme vous venez de le souligner
00:51:06qui paraît quand même extrêmement difficile
00:51:08à mettre en oeuvre. Il ne faut pas oublier
00:51:10quand même que le bilan économique, on peut dire ce qu'on veut
00:51:12de la majorité,
00:51:14enfin de la majorité, du macronisme
00:51:16ou de la politique menée par notre président
00:51:18de la République, on peut en penser ce qu'on en veut.
00:51:20Mais le bilan économique
00:51:22n'est pas si mauvais que cela.
00:51:24Deuxièmement,
00:51:26et il y a quand même aussi en ligne de mire...
00:51:28La France va devoir quand même rendre des comptes
00:51:30à Bruxelles concernant ces déficits.
00:51:32Vous avez tout à fait raison.
00:51:34Tout à fait raison.
00:51:36Et je voulais aussi souligner que l'endettement
00:51:38de la France est tel,
00:51:40la dette publique est telle, qu'il va bien falloir
00:51:42trouver des solutions pour éviter de l'aggraver.
00:51:44Et enfin quand même, dernier point,
00:51:46je vois mal
00:51:48comment les autres partis politiques
00:51:50issus du Nouveau Front Populaire
00:51:52peuvent continuer à être solidaires
00:51:54de la France Insoumise
00:51:56alors qu'on vient de voir,
00:51:58enfin on le sait, les représentants de la France Insoumise
00:52:00tiennent des propos,
00:52:02je pense par exemple
00:52:04au conflit entre Israël et la Palestine,
00:52:06enfin,
00:52:08on ne va pas revenir là-dessus en détail,
00:52:10mais je pense à cela.
00:52:12Et puis il y a la demande de destitution,
00:52:14ou la menace de brandir cette demande de destitution
00:52:16du président de la République.
00:52:18Cette menace vient de la France Insoumise,
00:52:20le reste des mouvements politiques,
00:52:22de la coalition...
00:52:24Lucie Castex a pris ses distances avec...
00:52:26Oui, mais comment voulez-vous que
00:52:28ce Nouveau Front Populaire puisse continuer
00:52:30à former une coalition
00:52:32fiable, crédible,
00:52:34alors que les fissures sont déjà là ?
00:52:36Enfin, je n'y crois pas un instant,
00:52:38mais je me trompe peut-être.
00:52:40Quelle autre alternative, alors Nicolas Corato ?
00:52:42Est-ce qu'il y a une alternative ?
00:52:44Vous avez compris que je n'en vois pas.
00:52:46Pour vous, il n'y en a pas.
00:52:48Je vous pose la question,
00:52:50parce qu'on peut s'orienter aussi vers cela,
00:52:52est-ce qu'une coalition, on va dire,
00:52:54bloc central, peut réussir
00:52:56à s'imposer ?
00:52:58Et qu'en pensez-vous, si c'est le cas ?
00:53:00Je pense que c'est...
00:53:02On est dans une situation absurde,
00:53:04mais il faut se rassurer, nous ne sommes pas comptables
00:53:06de l'absurdité de cette situation.
00:53:08Si nous sommes dans cette situation, c'est par la volonté d'un seul homme
00:53:10qui a décidé de dissoudre
00:53:12au pire moment pour le pays.
00:53:14Donc déjà, il faut se
00:53:16rassurer, se rassérener.
00:53:18Nous ne sommes pas coupables
00:53:20de la situation dans laquelle nous sommes,
00:53:22et nous avons eu raison de voter, en masse.
00:53:24Et donc, les Français ne sont pas responsables
00:53:26de l'état institutionnel du pays.
00:53:28Je pense que c'est important,
00:53:30parce que le discours est en train de monter.
00:53:32Deuxièmement, le bloc central,
00:53:34ça veut dire quoi ?
00:53:36Ça veut dire remettre au pouvoir
00:53:38une coalition,
00:53:40peu importe comment on l'appelle,
00:53:42qui a été sanctionnée à deux reprises
00:53:44très fortement aux élections.
00:53:46Mais qui va accepter dans le pays
00:53:48une solution institutionnelle de la sorte ?
00:53:50Moi, j'entends
00:53:52les attentes objectives,
00:53:54la dette,
00:53:56mais ce n'est pas du tout pour ça qu'ont voté les Français
00:53:58aux dernières élections législatives et européennes.
00:54:00Il y a une chose de sûre, c'est que
00:54:02les Français ont voté
00:54:04contre la majorité au RN,
00:54:06et contre la majorité présidentielle.
00:54:08Je ne sais pas sur quoi ils
00:54:10attendaient d'autres sujets, mais ça,
00:54:12on en est certains. Donc moi, aujourd'hui,
00:54:14le vrai sujet, c'est le sujet du programme,
00:54:16c'est-à-dire qu'est-ce qu'on fait pendant un an
00:54:18pour éviter que le RN ne soit majoritaire
00:54:20dans un an ?
00:54:22Et je pense que, si vous voulez, non pas un bloc central,
00:54:24mais peut-être un projet d'union,
00:54:26il y a trois sujets. Il y a le pouvoir d'achat,
00:54:28il y a la dette, et il y a l'immigration.
00:54:30Voilà ce sur quoi
00:54:32Lucie Castex devrait travailler
00:54:34si elle veut réunir
00:54:36de brique et de broc une majorité
00:54:38qui puisse tenir la route.
00:54:40Il y a aussi un risque concret, c'est que rien ne sorte.
00:54:42Rien ne sorte de ces consultations.
00:54:44C'est un risque qui existe,
00:54:46Mali s'est dit, finalement ?
00:54:48Oui, je pense que
00:54:50c'est possible.
00:54:52Ces consultations, il fallait qu'elles aient lieu.
00:54:54Ça fait quand même un moment qu'on n'a pas
00:54:56de gouvernement
00:54:58nommé.
00:55:00Moi, je serais plutôt, en tout cas, ma vision
00:55:02à moi, c'est qu'on parte plutôt sur un
00:55:04gouvernement et qu'un bloc central.
00:55:06Et quoi qu'on dise, effectivement, ce qui vient d'être dit
00:55:08est très juste, sur le fait
00:55:10que les Français ont voté, effectivement,
00:55:12contre le gouvernement
00:55:14et, évidemment, contre le RN.
00:55:16Ça serait difficile à comprendre
00:55:18pour un grand nombre de Français.
00:55:20Mais comme les Français n'ont pas compris,
00:55:22entre le premier et le deuxième tour,
00:55:24pourquoi l'espèce
00:55:26d'accord qui n'était pas un accord
00:55:28tacite entre, justement,
00:55:30le Nouveau Front Populaire
00:55:32et Renaissance, qui se sont,
00:55:34quelque part, fait des accords sur les circonscriptions ?
00:55:36Et ça, les Français, ils ne l'ont pas compris.
00:55:38Et c'est difficile, aujourd'hui, de leur dire
00:55:40« Écoutez, on ne voulait
00:55:42pas pendant...
00:55:44Depuis 2022,
00:55:46on est contre LFI, aujourd'hui,
00:55:48on se remet ensemble pour contrer le Front National
00:55:50et, aujourd'hui, il ne faut pas
00:55:52gouverner avec eux. Moi, je pense plutôt
00:55:54vers
00:55:56un gouvernement centriste.
00:55:58Peut-être qu'aujourd'hui, le gouvernement
00:56:00va aller chercher à gauche des gens avec qui ils peuvent gouverner.
00:56:02Certainement, aussi, avec les LR.
00:56:04Je pense qu'ils en auront, certainement.
00:56:06Après, il y a le Modem, il y a aussi
00:56:08le groupe Liott.
00:56:10Mais, en toute honnêteté, moi, je ne vois pas du tout
00:56:12comment ils pourraient gouverner avec...
00:56:14Il leur manquera, eux aussi, la centaine de députés
00:56:16dont Mme Duret se faisait État.
00:56:18De toute façon, aucun groupe n'a
00:56:20une capacité, aujourd'hui, à lui-même
00:56:22de...
00:56:24Il doit aller chercher plus d'une centaine
00:56:26de députés pour le devenir.
00:56:28C'est quand même une gageure.
00:56:30Alors, à voir, si on a un bloc central
00:56:32qui se dégage, allant DLR
00:56:34jusqu'au PS, les écologies,
00:56:36ça, c'est la question qui va se poser, aussi,
00:56:38aujourd'hui. Un gouvernement étiqueté
00:56:40bloc central, Anne Duret, ça peut être une solution
00:56:42de sortie,
00:56:44on va dire, de cette situation d'impasse
00:56:46politique, aujourd'hui. Est-ce que ça peut être
00:56:48une solution démocratique
00:56:50à ce qui se passe, aujourd'hui, et
00:56:52respectueuse, aussi, des résultats, tout simplement,
00:56:54des élections législatives ?
00:56:56Moi, je le crois. C'est-à-dire que,
00:56:58premièrement, je suis convaincue qu'on ne peut pas
00:57:00gouverner dans la radicalité.
00:57:02Faire passer des réformes,
00:57:04les adopter,
00:57:06ça nécessite
00:57:08un débat apaisé. On peut ne pas
00:57:10être d'accord, on peut être ferme, mais on doit débattre
00:57:12de manière apaisée. Et il y a certaines
00:57:14formations politiques,
00:57:16je pense, par exemple, à la France Insoumise,
00:57:18qui,
00:57:20on le constate, tient des propos
00:57:22au travers de ses représentants,
00:57:24prend des postures, des positions
00:57:26qui sont des positions radicales,
00:57:28voire tiennent des propos antidémocratiques.
00:57:30Ça, c'est ce que je constate.
00:57:32T'alivises déjà, d'ailleurs, au sein même du
00:57:34Parti Socialiste. Absolument.
00:57:36C'est pour ça que je disais, il y a un instant...
00:57:38Raphaël Guzman, d'ailleurs,
00:57:40est en train de faire un pas de côté.
00:57:42Voilà. Donc,
00:57:44ça, c'est le premier point.
00:57:46Ensuite, tout le monde est d'accord
00:57:48pour, me semble-t-il, pour que le pouvoir
00:57:50d'achat des Françaises et des Français
00:57:52s'améliore.
00:57:54Donc, comment y parvenir ?
00:57:56Bon,
00:57:58il y a eu cette dissolution, il faut bien trouver
00:58:00une solution. Mais je pense
00:58:02qu'il serait dangereux,
00:58:04y compris pour le président de la République,
00:58:06pour le fonctionnement de notre démocratie,
00:58:08de laisser les choses comme ça, non pas filer,
00:58:10mais de nommer quelqu'un
00:58:12dont on saurait que
00:58:14cette personne-là, Lucie Castex
00:58:16ou une autre, ne pourra pas très rapidement
00:58:18obtenir une coalition,
00:58:20même sur un projet législatif.
00:58:22Je pense que ce serait dangereux,
00:58:24parce que ce serait perdre
00:58:26du temps. La France a besoin d'être réformée
00:58:28ou de continuer à être réformée.
00:58:30Donc, moi, je ne crois pas à cette option.
00:58:32Encore une fois, je peux me tromper.
00:58:34Et un bloc centriste, oui, il faut que
00:58:36nos politiques, et c'est peut-être là
00:58:38que, très concrètement,
00:58:40le président de la République va entendre,
00:58:42de la part de tel ou tel, une volonté
00:58:44exprimée ou pas,
00:58:46de trouver des compromis.
00:58:48On ne peut pas gouverner
00:58:50sans compromis. Donc, les autres pays
00:58:52y arrivent bien, pourquoi pas la France ?
00:58:54Je parlais, il y a un instant, en parlant
00:58:56des Etats-Unis, de la recherche
00:58:58de l'intérêt général. Moi, comme citoyenne,
00:59:00vous voyez, j'attends
00:59:02des politiques, femmes et hommes,
00:59:04qu'ils soient en recherche de l'intérêt général
00:59:06afin de faire leurs propres calculs
00:59:08politiques et politiciens.
00:59:10Comment sortir de la passe 11h16
00:59:12sur Sud Radio ? On poursuit
00:59:14les débats de l'été avec nos débatteurs du jour.
00:59:16Anne Durez, Maddy Cédy
00:59:18et Nicolas Corato. Tenez une réaction
00:59:20sur le Facebook de Sud Radio.
00:59:22Aucun des prétendants au poste de Premier ministre
00:59:24ne sont ministrables.
00:59:26Désolé, aucun changement positif en faveur du peuple
00:59:28ne pourra se faire avec
00:59:30ces gens-là. Je cite, en l'occurrence,
00:59:32Jean-Baptiste, qui nous écrit sur le Facebook
00:59:34de Sud Radio. Justement, les prétendants,
00:59:36quels sont-ils ? Des noms, déjà,
00:59:38fuites, volontairement,
00:59:40on imagine. On fait le point
00:59:42juste après ça.
00:59:44Sud Radio.
00:59:46Les débats de l'été, 10h-13h.
00:59:48Benjamin Gleize.
00:59:50Qui, pour le poste de Premier ministre,
00:59:52qui, pour Matignon, c'est la question qui se pose
00:59:54aujourd'hui, alors que les consultations
00:59:56sont ouvertes depuis bientôt une heure,
00:59:58maintenant, à l'Elysée, en vue de la nomination
01:00:00de ce nouveau Premier ministre ?
01:00:02Les consultations qui se tont ouvertes
01:00:04avec le nouveau Front Populaire.
01:00:06Les LR suivront. Puis,
01:00:08le camp présidentiel, le groupe Liott,
01:00:10la gauche radicale, l'ERN et ses alliés
01:00:12seront, eux, reçus lundi.
01:00:14On continue dans
01:00:16les débats de l'été, avec nos débatteurs
01:00:18du jour. Anne Durez, présidente de l'association
01:00:20Femmes de Loi, Maddy Sedi, conseillère
01:00:22en communication, auteure du livre
01:00:24française venue, d'ailleurs,
01:00:26publiée aux éditions Stock. Et puis,
01:00:28Nicolas Corato, président fondateur
01:00:30du Think Tank Place de la République,
01:00:32qui, pour Matignon, on va, avant de
01:00:34vous entendre chacun, au standard,
01:00:360 826 300
01:00:38300, c'est Luc, qui nous
01:00:40attend du Val-de-Marne. Bonjour Luc.
01:00:42Bonjour Benjamin, bonjour à vos invités.
01:00:44Bienvenue, bienvenue sur
01:00:46Sud Radio, Luc.
01:00:48Question toute simple, vous,
01:00:50vous voyez qui à Matignon ? En tout cas, qui souhaitez-vous
01:00:52voir à Matignon ?
01:00:54Écoutez, je vous dirai
01:00:56ça dans un tout petit instant, mais
01:00:58je voudrais, avant, dire
01:01:00que la France ne peut plus se permettre
01:01:02d'être gouvernée par des compromis.
01:01:04Un bloc central ne sera que
01:01:06la ressucée de ce que nous connaissons
01:01:08depuis des lustres.
01:01:10Et je pense que
01:01:12ça en veut nous vendre une gouvernance
01:01:14de compromis, mais je pense que c'est plutôt
01:01:16l'avenir de la France et des Français qui est compromis.
01:01:20Je voudrais dire à monsieur
01:01:22Nicolas Corato que
01:01:24les Français ne se sentent coupables de rien
01:01:26dans le chaos actuel.
01:01:28Les Français se sentent coupables
01:01:30d'une chose peut-être, c'est d'avoir réélu
01:01:32après son premier
01:01:34mandat désastreux, d'avoir
01:01:36réélu monsieur Macron.
01:01:38Ça, ils peuvent se sentir coupables. Mais je voudrais aussi
01:01:40dire à monsieur Corato que
01:01:42nous en avons assez.
01:01:44D'entendre dire
01:01:46qu'il faut éviter
01:01:48une gouvernance Rassemblement National.
01:01:50Il faut faire barrage au Rassemblement National.
01:01:52Les Français font ce qu'ils veulent, monsieur Corato.
01:01:54C'est pas vous, mais quelqu'un d'autre
01:01:56qui va dire
01:01:58ce que les Français décident
01:02:00et ce qui est bon pour les Français.
01:02:02Moi, je vois
01:02:04si vous voulez, dans cette situation
01:02:06qui est désastreuse.
01:02:08Est-ce que,
01:02:10Luc, est-ce que Nicolas Corato
01:02:12peut vous répondre avant que vous poursuiviez ?
01:02:14Nicolas Corato, vous avez
01:02:16été interpellé à l'instant.
01:02:18Merci Luc de votre interpellation.
01:02:20Deux choses. D'abord, je n'ai pas dit que les Français étaient coupables.
01:02:22J'ai dit qu'on allait essayer
01:02:24de les rendre coupables
01:02:26de la situation politique dans laquelle nous sommes.
01:02:28Premier point. Et deuxièmement,
01:02:30je suis tout à fait d'accord avec vous, c'est les Français qui décident
01:02:32si le Rassemblement National doit arriver ou pas
01:02:34au pouvoir. Et manifestement, aux dernières élections
01:02:36législatives, à près de 70%,
01:02:38ils ont fait un autre choix
01:02:40que le Rassemblement National.
01:02:42Après des désistements, c'est important de le préciser.
01:02:44Les gens ont voté, Luc.
01:02:46Luc, rapidement, vous voyez qui
01:02:48pour Matignon, ou en tout cas,
01:02:50écoutez-vous voir à Matignon.
01:02:52Monsieur Corato, vous savez très bien que cette élection a été volée
01:02:54dans la mesure où des gens qui se
01:02:56détestaient dix minutes avant...
01:02:58Ils avaient le choix, en tout
01:03:00cas, Luc, entre
01:03:02un candidat RN et un
01:03:04candidat en face. Ils ont fait leur
01:03:06choix au second tour.
01:03:08Majoritairement.
01:03:10Comme Gilles Cardestin l'a fait
01:03:12en son temps, moi,
01:03:14je vois, je pense
01:03:16qu'il faut
01:03:18mettre à la gouvernance de
01:03:20ce pays une équipe de
01:03:22très bons techniciens, aussi bien
01:03:24en finances qu'autre chose.
01:03:26J'ai jamais compris,
01:03:28excusez-moi, je suis peut-être un peu naïf,
01:03:30comment un ministre pouvait passer de
01:03:32la culture à l'agriculture.
01:03:34Ça m'a toujours un petit peu choqué.
01:03:36Je crois que je ne suis pas le seul. Moi, je vois
01:03:38un bon spécialiste en matière des finances
01:03:40parce que je crois que c'est, avec l'immigration,
01:03:42le poste le plus important. On a une dette
01:03:44abyssale. La seule solution
01:03:46d'aucun roi, et même chez les macronistes,
01:03:48d'ailleurs, c'est de
01:03:50consolider
01:03:52cette dette avec l'épargne des
01:03:54Français. Et ça, j'avoue que
01:03:56ça me laisse un petit peu
01:03:58babin.
01:04:00Merci Luc d'avoir été
01:04:02avec nous au 08-126-300-300.
01:04:04Bonne journée à vous.
01:04:06Anne Durez, un profil
01:04:08financier pour Matignon.
01:04:10Ça peut être une solution
01:04:12intéressante, une option intéressante ?
01:04:14Pourquoi pas ? Mais je pense que
01:04:16quel que soit le profil,
01:04:18il faudra que ce soit une femme ou un homme
01:04:20capable
01:04:22de rassembler
01:04:24ou en tout cas de trouver que ça nous
01:04:26plaise ou non. Capable
01:04:28de trouver des alliances.
01:04:30Ça peut être des alliances projet par projet.
01:04:32La droite républicaine a parlé
01:04:34d'un pacte
01:04:36législatif. Enfin, c'est à peu près dans ces termes-là.
01:04:38Je pense
01:04:40que quand il n'y a pas de majorité,
01:04:42vous voyez, c'est un fait. Il n'y a pas
01:04:44de majorité pour aucun des mouvements
01:04:46politiques ni pour aucune des coalitions.
01:04:48Donc, on peut gouverner à coup
01:04:50de 49-3 dans le cadre
01:04:52de la Constitution. Mais
01:04:54souvenons-nous de la difficulté
01:04:56qu'ont eues certains
01:04:58premiers ministres ou certaines premières ministres
01:05:00à faire passer des réformes structurantes
01:05:02en ayant essayé
01:05:04de négocier, bien ou mal, j'en sais rien,
01:05:06moi je pensais très compliqué, mais bref,
01:05:08et d'avoir eu recours
01:05:10à 49-3. Donc,
01:05:12le profil, pourquoi pas un profil
01:05:14technicien ? Mais si c'est un profil
01:05:16technicien et non politique,
01:05:18ça va aussi
01:05:20poser problème ? Alors, il y a des noms
01:05:22politiques, très politiques, qui sont
01:05:24évoqués. Le cas notamment
01:05:26Bernard Cazeneuve, ancien
01:05:28premier ministre, éphémère, sous
01:05:30François Hollande.
01:05:32C'est un nom
01:05:34qui revient beaucoup. Tenez,
01:05:36on va écouter tout de suite
01:05:38ce qu'en pense Benjamin Lucas,
01:05:40député du groupe écologiste et social,
01:05:42c'était ce matin, sur Sud Radio, au micro de Jean-Marie Bordry.
01:05:44Le groupe socialiste,
01:05:46le parti socialiste, les parlementaires
01:05:48socialistes soutiennent Mme Caste
01:05:50et vont ensemble avec les autres formations politiques
01:05:52à Matignon. Le journal Le Monde disait la semaine dernière
01:05:54qu'une bonne partie des caciques du PS étaient
01:05:56quand même tentés par l'hypothèse Bernard Cazeneuve.
01:05:58Non, mais je vous dis qu'il n'aura pas le soutien de la majorité
01:06:00du groupe socialiste. Voilà, pour
01:06:02cette réaction, c'était ce matin.
01:06:04Sur Sud Radio,
01:06:06Madi s'est dit,
01:06:08la solution Bernard Cazeneuve, est-ce que ça peut être
01:06:10une solution envisageable
01:06:12pour sortir de cette crise-là,
01:06:14de cette difficulté à trouver une majorité
01:06:16de gouvernement ?
01:06:18C'est compliqué, si déjà il n'est pas
01:06:20soutenu par son parti,
01:06:22le parti socialiste, c'est compliqué.
01:06:24Et puis Bernard Cazeneuve... On voit mal quand même François Hollande
01:06:26ne pas soutenir, ou un Raphaël Glucksmann
01:06:28éventuellement, qui n'est pas à l'Assemblée,
01:06:30bien sûr, mais ne pas soutenir
01:06:32un Bernard Cazeneuve à Matignon.
01:06:34Et puis je trouve que
01:06:36c'est une forme de renonciation
01:06:38et d'échec politique, parce qu'on va chercher
01:06:40finalement, ceux que les Français
01:06:42avaient bouté... Voilà,
01:06:44donc je trouve que ça voudrait dire qu'on n'a pas de personnel
01:06:46politique aujourd'hui, qu'il soit capable,
01:06:48on va chercher des gens qu'on a déjà eu avant,
01:06:50il a été ministre sous François Hollande,
01:06:52François Hollande n'a pas été
01:06:54reconduit, effectivement, parce qu'il ne s'est
01:06:56pas présenté, mais en tout cas
01:06:58le parti socialiste n'était pas plébiscité.
01:07:00Alors maintenant, qui on mettrait,
01:07:02pour être tout à fait honnête, je ne sais pas,
01:07:04alors qu'on mette quelqu'un
01:07:06qui soit financier,
01:07:08technicien, pas trop non plus,
01:07:10parce qu'il faut aussi quelqu'un qui soit pas trop techno aussi,
01:07:12il faut que ce soit quelqu'un qui soit politique,
01:07:14qui connaisse le terrain, ce qu'on reproche
01:07:16aujourd'hui à la majorité, c'est aussi d'être hors-sol.
01:07:18Donc il faut quand même réunir
01:07:20pas mal de qualités,
01:07:22politique, être stratège,
01:07:24connaître les finances,
01:07:26avoir assez
01:07:28aussi de réseaux
01:07:30dans l'administration,
01:07:32parce qu'on sait combien ça peut être compliqué de gouverner
01:07:34quand on n'a pas l'administration avec soi.
01:07:36Donc honnêtement, là je ne vois pas
01:07:38qui pourrait sortir du lot.
01:07:40L'option, la possibilité,
01:07:42Bernard Cazeneuve,
01:07:44vous en pensez quoi Nicolas Corato ?
01:07:46Je pense que c'est
01:07:48une personne qui a des qualités d'homme d'État
01:07:50remarquables,
01:07:52mais je pense que c'est
01:07:54complètement illusoire d'imaginer qu'il
01:07:56pourrait entraîner avec lui
01:07:58ne serait-ce qu'une partie
01:08:00du NFP. Regardez
01:08:02quand même la différence de comportement
01:08:04entre François Hollande,
01:08:06qui est quand même son mentor en politique,
01:08:08et Bernard Cazeneuve. François Hollande a fait le choix
01:08:10du NFP. D'ailleurs,
01:08:12ce ne sera pas le cas, mais
01:08:14finalement, est-ce que ce n'est pas l'homme de la synthèse
01:08:16qui est François Hollande qui aurait la meilleure capacité
01:08:18à tenir un gouvernement ?
01:08:20Bon, je referme la parenthèse,
01:08:22parce que j'imagine que sur les réseaux sociaux,
01:08:24on va très très vite me féliciter,
01:08:26remercier, j'imagine.
01:08:28Mais Bernard Cazeneuve n'a pas
01:08:30la capacité politique actuellement
01:08:32d'entraîner une majorité
01:08:34derrière lui. Au contraire, je pense qu'il sera
01:08:36vécu comme un repoussoir par la gauche. Il faut
01:08:38se souvenir quand même que Bernard Cazeneuve,
01:08:40pour une grande partie de la gauche, y compris au PS,
01:08:42c'est l'homme de la
01:08:44loi travail El Khomri.
01:08:46Il faut se souvenir que
01:08:48à gauche, il y a une mémoire
01:08:50des luttes
01:08:52sociales, y compris
01:08:54au PS, et j'ajoute d'ailleurs
01:08:56que Bernard Cazeneuve n'est plus membre du PS
01:08:58et ne cesse de le rappeler.
01:09:00C'est un homme d'État remarquable,
01:09:02qui a d'admirables qualités
01:09:04et d'admirables capacités, mais je pense que
01:09:06la situation politique ne lui est pas du tout favorable.
01:09:08Et pourquoi pas un élu local ?
01:09:10On va se poser la question dans quelques
01:09:12instants avec vous, 08126
01:09:14300 300, et puis avec
01:09:16nos débatteurs du jour, Anne Durez,
01:09:18Maddy Cédier et Nicolas Corateau.
01:09:20A tout de suite sur Sud Radio.
01:09:22Sud Radio
01:09:24Les débats de l'été, 10h-13h
01:09:26Benjamin Gleize.
01:09:28Les débats de l'été avec nos débatteurs du jour,
01:09:30Maddy Cédier, Anne Durez, Nicolas
01:09:32Corateau. On poursuit ces débats
01:09:34alors que le nouveau Front Populaire,
01:09:36donnant un petit peu de leurs nouvelles, ils sont toujours
01:09:38enfermés à l'Élysée. Les consultations
01:09:40qui ont débuté du
01:09:42côté de l'Élysée avec Emmanuel Macron
01:09:44qui va recevoir l'ensemble des
01:09:46forces politiques pour
01:09:48tenter de trouver une solution,
01:09:50de nommer un nouveau Premier Ministre,
01:09:52étonné, pourquoi pas, pourquoi pas
01:09:54un élu local ? Un nom revient,
01:09:56un autre nom, on parlait de Bernard Cazeneuve tout
01:09:58à l'heure, ce nouveau nom c'est Karim
01:10:00Bouamram, ça fait quelques jours
01:10:02déjà qu'on en parle, qu'on entend ce nom, il est
01:10:04BRPS de Saint-Ouen.
01:10:06Écoutez ce qu'en pense Loïc
01:10:08Hervé, vice-président du Sénat, sénateur
01:10:10Union centriste de Haute-Savoie, il était l'invité
01:10:12à Sud Radio de la matinale de Jean-Marie Bordry.
01:10:14Moi c'est monsieur Nobody, je ne le connais pas
01:10:16ce monsieur, donc j'ai jamais eu
01:10:18l'occasion de le rencontrer, il est sans doute très intéressant.
01:10:20Vous imaginez une personne comme
01:10:22le maire de Saint-Ouen en
01:10:24capacité de donner
01:10:26des arbitrages
01:10:28face à une administration comme celle de Bercy, au moment
01:10:30où on va devoir construire un budget pour
01:10:32le pays, donc je vous dis franchement les choses, je ne connais
01:10:34pas cette personne et je ne veux pas
01:10:36dire de mauvaises choses le concernant
01:10:38Vous l'avez appelé Mr Nobody, c'est parce que
01:10:40je ne le connais pas, et que les Français ne le
01:10:42connaissent pas. Monsieur Nobody
01:10:44Karim Bouamram, vous avez entendu
01:10:46à l'instant, eh bien c'était
01:10:48Loïc Hervé, vice-président du Sénat
01:10:50c'est monsieur Nobody,
01:10:52Lucorato, cet élu local, ce maire
01:10:54PS de Saint-Ouen, est-ce que
01:10:56vous envisagez le voir à Matignon ?
01:10:58C'est un très mauvais argument le Mr Nobody, je rappelle
01:11:00que dans l'histoire politique de notre pays, on a eu des premiers
01:11:02ministres qui étaient des Mr Nobody, qui ont laissé de
01:11:04très très bons souvenirs. Monsieur Pinet
01:11:06et plus récemment, monsieur Castex, que
01:11:08personne ne connaissait quand il est arrivé aux fonctions
01:11:10et qui n'a pas démérité et qui est resté très
01:11:12populaire, donc la notoriété n'est pas
01:11:14un critère de sélection. En revanche
01:11:16il y a la question de l'expérience
01:11:18effectivement, et de la compétence
01:11:20à régler et à gérer
01:11:22des budgets, des enjeux
01:11:24mais on pourrait poser cette
01:11:26même question à l'actuel
01:11:28premier ministre, Gabriel Attal, qui n'avait
01:11:30pas plus d'expérience que monsieur Bouamran
01:11:32sur le sujet. Moi ce qui
01:11:34m'intrigue quand même, c'est qu'on n'arrive pas à trouver des noms
01:11:36et pourquoi on n'arrive pas à trouver des noms ?
01:11:38Pas simplement parce que...
01:11:40Peut-être parce que personne ne veut y aller
01:11:42ce qui pose une autre difficulté
01:11:44c'est-à-dire qu'à un moment, on veut
01:11:46bien entendre que le moment est grave
01:11:48qu'il faut l'union nationale
01:11:50que tous les hommes et les femmes de bonne volonté
01:11:52doivent faire preuve de responsabilité
01:11:54mais où sont
01:11:56les grandes compétences, les grandes
01:11:58expériences ? Qui sont ceux qui
01:12:00ont fait acte de candidature ? Franchement
01:12:02personne. Donc c'est des moments
01:12:04comme ça où on attend des hommes qui prennent leurs responsabilités
01:12:06et qui effectivement mettent à l'écart
01:12:08leurs enjeux personnels pour donner
01:12:10finalement une part de leur destin
01:12:12au destin national.
01:12:14Anne Durez, manque de courage de la part de
01:12:16certaines figures de la politique ?
01:12:18Moi je dirais les choses
01:12:20un petit peu différemment, même si
01:12:22je rejoins sur le fond
01:12:24ce qui a été dit. Je pense que le courage
01:12:26doit venir des mouvements politiques
01:12:28ce sont les mouvements aussi
01:12:30et bien sûr les mouvements, les partis sont incarnés
01:12:32mais
01:12:34tant que les partis politiques
01:12:36au travers certes de leurs représentants
01:12:38n'auront pas mis en avant
01:12:40leur volonté de défendre
01:12:42l'intérêt général, on ne pourra pas trouver
01:12:44de solution. Et la solution sera peut-être
01:12:46ça a été évoqué tout à l'heure
01:12:48la nomination d'un ou d'une
01:12:50hôte fonctionnaire technique
01:12:52techno. Mais l'intérêt
01:12:54général c'est quand même de trouver
01:12:56des solutions pour le pays
01:12:58et quand j'entends certains représentants
01:13:00de certains mouvements politiques nous dire
01:13:02c'est l'application de tel programme et pas autrement
01:13:04alors certes avec peut-être quelques inflexions
01:13:06récentes, notamment de la part
01:13:08de Mme Castet, mais je ne pense pas que c'est comme ça
01:13:10qu'il faille dans ce contexte
01:13:12présenter les choses
01:13:14l'heure est quand même grave
01:13:16pour le pays. Qu'on soit
01:13:18d'accord ou pas avec cette dissolution
01:13:20elle a eu lieu et ça fait quand même
01:13:22quelques mois maintenant. Il y a un budget
01:13:24qui va devoir être adopté. Le premier
01:13:26ministre actuel des missionnaires a envoyé des lettres
01:13:28de cadrage en reprenant les mêmes budgets
01:13:30que l'année passée
01:13:32bon mais qui va adopter ce budget
01:13:34il faut bien qu'il soit adopté
01:13:36donc si chacun campe sur ses positions
01:13:38enfin c'est assez
01:13:40basique, pardon pour l'expression
01:13:42ce que je dis mais
01:13:44l'intérêt général c'est ça
01:13:46c'est voir quel est l'intérêt du
01:13:48pays avant son intérêt propre.
01:13:50J'aimerais qu'on reste justement sur cette notion
01:13:52d'intérêt général
01:13:54Mali s'est dit c'est
01:13:56finalement le grand oublié de cette
01:13:58séquence politique
01:14:00absolument et puis je crois que ça fait déjà quelques
01:14:02années qu'en France malheureusement
01:14:04la politique a perdu ses lettres de noblesse
01:14:06notamment cette question d'intérêt général
01:14:08qui en réalité est la première
01:14:10raison. Ce n'est pas conjoncturel c'est à dire que pour
01:14:12vous c'est quelque chose qui vient de plus loin.
01:14:14Oui je pense que c'est quelque chose qui vient de plus loin et d'ailleurs on le voit
01:14:16dans tous les partis aujourd'hui quel parti
01:14:18est prêt à se dire
01:14:20je mets mon égo de côté
01:14:22je mets mes questions dogmatiques
01:14:24et idéologiques de côté et
01:14:26je me focalise uniquement sur
01:14:28l'intérêt de la France et pour l'intérêt de la France
01:14:30pour qu'on puisse proposer des solutions aux français
01:14:32qui n'en peuvent plus, pouvoir d'achat
01:14:34sécurité, immigration et j'en passe
01:14:36il y a plein d'autres sujets. Quels sont
01:14:38les partis politiques qui aujourd'hui sont prêts à mettre cartes
01:14:40sur table en disant on parle, on discute ensemble
01:14:42très peu en réalité. Chacun
01:14:44pense à son précaré, chacun pense à l'étape
01:14:46d'après. LFI
01:14:48il pense à l'étape d'après, c'est 2027
01:14:50pour
01:14:52Mélenchon. Le RN pense
01:14:54à l'année prochaine
01:14:56Pourquoi pas une dissolution c'est ce qu'ils demandent. Certains déjà
01:14:58plaident pour une
01:15:00dissolution. Donc en fait tant que les
01:15:02politiques n'auront pas été capables
01:15:04de se dire finalement nous sommes là
01:15:06parce que les français nous y ont mis
01:15:08et on a un pacte avec les français et c'est la défense
01:15:10de l'intérêt général, et bien
01:15:12ce genre de situation on continuera à en avoir
01:15:14malheureusement, ça fait quelques années que ça dure
01:15:16je crois que
01:15:18la politique politicienne
01:15:20a pris la place
01:15:22de l'intérêt général qui faisait que la politique
01:15:24était quelque chose de... Et il y a une colère très clairement
01:15:26de la part des français, et c'est pour cela
01:15:28aussi qu'ils se sont largement
01:15:30mobilisés aux élections législatives
01:15:32au-delà finalement d'un vote
01:15:34surction aussi à Emmanuel Macron, Nicolas
01:15:36Corato, qui est le premier ministre
01:15:38pour défendre
01:15:40justement cet intérêt général selon vous ?
01:15:42Mais toute la difficulté
01:15:44c'est de définir cet intérêt général
01:15:46et la difficulté dans laquelle on est
01:15:48c'est qu'on n'arrive pas à comprendre
01:15:50ce que le peuple français
01:15:52a voulu dire au second tour
01:15:54des législatives.
01:15:56On comprend négativement deux choses, pas l'ORN
01:15:58plus Emmanuel Macron
01:16:00ça c'est assez clair
01:16:02mais positivement qu'ont voulu dire
01:16:04les français sur
01:16:06ce qu'ils entendent comme projet
01:16:08national. C'est un vote de rejet
01:16:10au sens pro
01:16:12Je ne dis pas que c'est un vote de rejet, je dis que c'est un vote illisible
01:16:14et franchement moi je suis très... On a voté contre
01:16:16j'ai l'impression qu'on vote de plus en plus contre
01:16:18et plus pour. Personne n'est en capacité
01:16:20de dire véritablement ce qu'ont voulu
01:16:22envoyer comme message
01:16:24les français lors de cette élection
01:16:26législative. Et donc c'est très
01:16:28compliqué de définir un intérêt général
01:16:30sur cette base électorale là
01:16:32d'où effectivement les tentations
01:16:34d'en faire abstraction, ce qu'est en train de faire
01:16:36le président de la République
01:16:38ou de jouer la montre. Mais chaque jour qui passe
01:16:40où nous avons ces débats, ce sont
01:16:42des jours qui renforcent la position du RN
01:16:44et nous sommes finalement dans une
01:16:46course contre la montre, vous parliez de l'échéance
01:16:48de la dissolution peut-être dans un an
01:16:50vis-à-vis...
01:16:52Le risque que prend le camp
01:16:54démocratique, pardonnez-moi de le qualifier ainsi
01:16:56et je le mets très très largement
01:16:58c'est effectivement de faire
01:17:00la démonstration qu'il est incapable
01:17:02d'empêcher l'arrivée au pouvoir
01:17:04du RN et c'est une responsabilité
01:17:06à mon avis qui est partagée.
01:17:08L'intérêt général avant
01:17:10d'être incarné doit être défini
01:17:12et je ne sais pas moi ce que veulent les français
01:17:14par exemple je ne suis pas sûr que les français
01:17:16souhaitent qu'on continue des réformes structurelles
01:17:18vous voyez, je ne dis pas que les réformes
01:17:20structurelles ne sont pas bonnes pour le pays mais je ne suis pas sûr
01:17:22que la population suit sur ce sujet-là
01:17:24et ça c'est aussi des sujets qu'on devrait se poser
01:17:26est-ce qu'il faut continuer à réformer
01:17:28coûte que coûte au sabre
01:17:30au clair ce pays en heurtant
01:17:32en divisant, en clivant la population
01:17:34et par exemple l'épisode de la réforme
01:17:36des retraites, quoi qu'on pense sur le fond de cette réforme
01:17:38en termes de fond, en termes de
01:17:40messages envoyés aux français a été
01:17:42délétère.
01:17:44Je parlais de l'intérêt général, grand oublié
01:17:46de cette séquence politique
01:17:48peut-être notre acteur
01:17:50oublié de cette séquence
01:17:52c'est l'ERN d'une certaine manière
01:17:54on ne peut pas faire sans l'ERN disait Julien Roudoul
01:17:56ce matin député
01:17:58Rassemblement National à Ndurez
01:18:00quelle place pour l'ERN dans
01:18:02ses consultations, dans ses discussions
01:18:04et dans la nomination éventuelle
01:18:06à venir d'un nouveau Premier Ministre
01:18:08Alors ça c'est le Président de la République
01:18:10qui nous le dira à l'issue
01:18:12de ses consultations
01:18:14la réalité est que le Rassemblement National
01:18:16fait partie de l'un des trois blocs
01:18:18qui s'est dégagé
01:18:20à l'issue du second tour des législatives
01:18:22donc
01:18:24on ne s'oriente pas
01:18:26en tout cas vers un gouvernement ERN
01:18:28je ne crois pas en effet
01:18:30moi je réponds factuellement
01:18:32à votre question
01:18:34alors est-ce que vous permettez
01:18:36que je revienne un instant sur cette notion
01:18:38d'intérêt général dont on parle
01:18:40un petit peu
01:18:42les français me semble-t-il
01:18:44ont exprimé des préoccupations
01:18:46alors on peut trouver que ce sont
01:18:48des votes exprimant des contradictions
01:18:50mais les français ont, il me semble encore une fois
01:18:52exprimé des préoccupations
01:18:54la préoccupation de leur pouvoir d'achat
01:18:56la préoccupation de
01:18:58traiter le sujet de l'immigration
01:19:00insuffisamment
01:19:02contrôlé aux yeux
01:19:04et pour l'opinion d'une majorité
01:19:06des français
01:19:08la préoccupation, tout en voulant
01:19:10légitimement un meilleur pouvoir d'achat
01:19:12la préoccupation de la dette du pays
01:19:14donc c'est pour ça que j'ai entendu
01:19:16il me semble
01:19:18avec des enjeux parfois on a l'impression contradictoires
01:19:20vous avez raison, en effet
01:19:22il y a comme des injonctions
01:19:24on parle d'injonctions contradictoires
01:19:26là il y a des injonctions qui sont en effet
01:19:28un peu contradictoires
01:19:30un peu ou beaucoup contradictoires
01:19:32comment arriver à trouver
01:19:34c'est ce que j'ai entendu dans la bouche de certains politiques
01:19:36on parlait de Bernard Cazeneuve
01:19:38il n'a peut-être pas le soutien du parti socialiste
01:19:40mais lui comme d'autres
01:19:42il n'est pas le seul, un Xavier Bertrand
01:19:44ou le président du Sénat ou d'autres politiques
01:19:46qui sont finalement assez nombreux
01:19:48ont exprimé la volonté
01:19:50de trouver un terrain d'entente
01:19:52certains parlent de coalition, d'autres de pacte législatif
01:19:54sur trois ou quatre
01:19:56sujets majeurs
01:19:58de préoccupation pour nos concitoyens
01:20:00et pour notre pays
01:20:02donc je ne sais pas si je réponds
01:20:04à la question de l'intérêt général
01:20:06mais il me semble que l'intérêt général
01:20:08c'est à la fois de mettre
01:20:10ces ambitions personnelles
01:20:12de côté pour essayer
01:20:14de comprendre et de répondre
01:20:16aux préoccupations majeures des français
01:20:18et cet intérêt général il me semble
01:20:20qu'il peut varier
01:20:22les sujets peuvent varier au fil des décennies
01:20:24au fil des années
01:20:26j'aimerais qu'on termine très rapidement
01:20:28alors je vais être un brin voire beaucoup
01:20:30un provocateur mais il y a un autre nom
01:20:32pour terminer avec cela qui revient
01:20:34aussi ces derniers jours
01:20:36c'est Gabriel Attal, le premier ministre
01:20:38démissionnaire, est-ce qu'il peut se retrouver
01:20:40ou rester à Matignon ? Il paraît qu'il y a un sondage
01:20:42qui dit que ce serait le candidat
01:20:44favori des français
01:20:46ça vous fait réagir ? On m'a dit à Cédille
01:20:48vous en pensez quoi de cette option
01:20:50qui semble assez incroyable ?
01:20:52C'est incroyable mais c'est surtout
01:20:54ça démontre tout le paradoxe en fait
01:20:56de la volonté des français
01:20:58parce que finalement on n'y comprend plus rien
01:21:00au législatif c'était
01:21:02ce gouvernement donc il y a eu un espèce de vote
01:21:04contre, un espèce de vote
01:21:06sanction et aujourd'hui quand on leur demande
01:21:08qui est-ce que vous voulez voir comme premier ministre
01:21:10ils disent tous
01:21:12Gabriel Attal donc c'est vraiment
01:21:14à en perdre
01:21:16son latin
01:21:18néanmoins j'ai du mal
01:21:20j'ai beaucoup de mal à voir comment
01:21:22Gabriel Attal pourrait rester
01:21:24premier ministre, néanmoins ce n'est pas
01:21:26exclu, moi je continue à croire
01:21:28que ça va être une coalition centriste
01:21:30donc je pense que
01:21:32le premier ministre peut sortir aussi bien des rangs
01:21:34de renaissance que
01:21:36du modem que de LR
01:21:38un mot rapide Nicolas Corlato ?
01:21:40J'ai envie de rendre
01:21:42un hommage à Alain Delon en citant
01:21:44cette phrase du guépard, il faut que tout change pour que rien ne change
01:21:46la ficelle serait un peu
01:21:48grosse, je rejoins exactement
01:21:50ce que vous venez de dire
01:21:52on a du mal à lire les résultats de cette élection législative
01:21:54enfin on a bien lu quand même la sanction
01:21:56portée à l'équipe en place
01:21:58que le même premier ministre continue
01:22:00avec peut-être un gouvernement renouvelé
01:22:02l'aventure à Matignon, franchement ça voudrait dire
01:22:04véritablement que le président de la république ne prend
01:22:06aucun compte des résultats
01:22:08des élections législatives.
01:22:10Merci beaucoup, merci Nicolas Corlato
01:22:12merci à Madis et Diane Durez
01:22:14d'avoir été avec nous ce matin pour
01:22:16ces débats de l'été, on va suivre bien sûr
01:22:18l'évolution de cette journée et de ces
01:22:20consultations à l'Elysée avec
01:22:22des nouveaux débats, à suivre ce sera
01:22:24à 17h notamment avec les
01:22:26débats de Sud Radio de Frédéric Brindel
01:22:2811h45, on revient nous
01:22:30dans quelques instants, quelques
01:22:32tout petits instants, on avait essayé d'avoir
01:22:34on n'avait pas réussi tout à l'heure l'avocat
01:22:36de Médine Argissi, vous savez
01:22:38c'est ce jeune espoir du rugby tricolore
01:22:40qui a disparu, emporté par une vague au large
01:22:42d'une plage d'Afrique du Sud
01:22:44la famille qui a porté plainte
01:22:46son avocat justement est
01:22:48là, on l'accueille dans un instant, à tout de suite
01:22:57Sud Radio, il est 11h48
01:22:59deux semaines après la disparition de
01:23:01Médine Argissi au large de l'Afrique du Sud
01:23:03sa famille porte plainte
01:23:05le jeune espoir du rugby tricolore
01:23:0717 ans, participait à un tournoi avec
01:23:09l'équipe de France des 8-18, il a été
01:23:11emporté par une vague lors d'une séance de
01:23:13récupération musculaire dans l'eau froide
01:23:15sur une plage réputée dangereuse
01:23:17des panneaux alertent d'ailleurs à sujet
01:23:19des risques pris en cas de baignade
01:23:21bonjour Maître Edouard Martial
01:23:23bonjour, et merci d'être avec nous
01:23:25ce matin, de nouveau, la ligne n'était
01:23:27pas bonne tout à l'heure, elle l'est
01:23:29on vous entend très bien
01:23:31vous êtes l'avocat des parents
01:23:33et de la sœur de Médine Argissi
01:23:35c'est vous, vous même
01:23:37qui avez saisi pour eux le procureur
01:23:39d'Agin, j'imagine
01:23:41Maître que cette famille est
01:23:43aujourd'hui anéantie, qu'elle veut tout simplement
01:23:45comprendre comment
01:23:47leur fils ou frère a pu
01:23:49se retrouver dans cette eau le 7 août
01:23:51dernier
01:23:53oui, le constat c'est celui que vous faites
01:23:55c'est à dire que, moi j'ai affaire à une famille
01:23:57totalement dévastée, par le
01:23:59chagrin, par la douleur
01:24:01les larmes sont toujours
01:24:03à fleurs de yeux et
01:24:05difficile bien sûr
01:24:07d'apaiser tout ça
01:24:09ils veulent effectivement comprendre
01:24:11ils sont trois, je ne compte même pas
01:24:13leurs amis qui sont
01:24:15à leur soutien et ils veulent savoir
01:24:17pourquoi, comment
01:24:19leur enfant et d'autres enfants
01:24:21se sont retrouvés sous la responsabilité
01:24:23d'un cadran adulte
01:24:25sur une plage et dans un océan
01:24:27particulièrement dangereux
01:24:29et ce jour là, déchaîné puisqu'il y avait
01:24:31des vagues de 3 et 4 mètres
01:24:33Vous avez donc porté plainte
01:24:35on va revenir sur les faits
01:24:37vous avez d'abord porté plainte
01:24:39donc je le disais, saisiez le procureur
01:24:41d'Agin en vue de l'ouverture d'une
01:24:43information judiciaire, est-ce qu'elle a été
01:24:45ouverte cette information judiciaire et est-ce que
01:24:47la famille a pu être auditionnée ?
01:24:49Alors je vous réponds
01:24:51immédiatement sur les deux aspects
01:24:53la procédure bien évidemment d'information
01:24:55n'est pas encore ouverte, elle devrait l'être
01:24:57dans les jours qui viennent mais je pense
01:24:59très rapidement et les parents
01:25:01de Mehdi ainsi que
01:25:03Inès, la soeur
01:25:05de Mehdi seront auditionnés très
01:25:07très rapidement par les services de police
01:25:09j'en ai reçu l'assurance
01:25:11et à partir de cet enregistrement
01:25:13de leur déposition
01:25:15et donc de leur plainte et de
01:25:17tous les éclaircissements
01:25:19qui appellent
01:25:21réponses, et bien
01:25:23la procédure d'information sera
01:25:25immédiatement ouverte.
01:25:27Il y a urgence à
01:25:29entendre aussi ces témoins tant que
01:25:31les souvenirs, la mémoire est encore
01:25:33là quoi.
01:25:35Le plus important effectivement dans le cadre de
01:25:37cette information, c'est de permettre
01:25:39le plus rapidement possible et le plus complètement
01:25:41possible de savoir
01:25:43les conditions dans lesquelles pour ces jeunes gens
01:25:45qui encore une fois sont tous mineurs
01:25:47mais également pour les encadrants
01:25:49qui sont tous majeurs.
01:25:51Savoir, comprendre comment ils se sont
01:25:53retrouvés à cet endroit là alors qu'il suffit
01:25:55de lever les yeux pour savoir
01:25:57qu'il ne faut pas y aller
01:25:59qu'il ne faut pas y nager
01:26:01et que toute personne avertie
01:26:03sait à quel point
01:26:05cette place est réputée dangereuse
01:26:07et que même les plus avertis
01:26:09des surfers notamment au sud africain
01:26:11répugnent à y aller
01:26:13sinon dans des circonstances particulièrement
01:26:15favorables. En tout cas ce jour là
01:26:17ce n'était pas possible de lâcher
01:26:19des mineurs dans des conditions pareilles.
01:26:21Ça fait partie j'imagine des
01:26:23témoignages que vous avez recueillis de la part
01:26:25de certains jeunes qui étaient présents au moment de la
01:26:27disparition de Mehdi Nargesi
01:26:29des jeunes forcément on le disait tout à l'heure
01:26:31sous le choc. Qu'est-ce qu'ils vous racontent
01:26:33d'autres et que vous apprends tout simplement
01:26:35leur témoignage aujourd'hui ?
01:26:37C'est-à-dire que les témoignages des enfants nous n'en avons pas.
01:26:39En revanche nous avons
01:26:41été très scrupuleusement
01:26:43tenus informés
01:26:45des auditions qui avaient été réalisées
01:26:47par les enquêteurs sud-africains
01:26:49et notamment les auditions de certains
01:26:51encadrants. Donc on sait
01:26:53pour reprendre d'ailleurs une expression qui a été
01:26:55employée par d'autres que moi
01:26:57et pas par n'importe qui mais par le Président de la Fédération
01:26:59Française de Rugby, il y a
01:27:01une absurdité totale
01:27:03à décider de
01:27:05mettre les enfants sur cette plage
01:27:07et dit décembre qu'on soit adulte
01:27:09ou mineur. Mineur c'est encore plus
01:27:11grave bien évidemment et c'est la procédure
01:27:13qui sans doute démontrera
01:27:15mais personne ne devait y aller.
01:27:17C'était pas prévu même au planning
01:27:19d'aller sur cet endroit-là.
01:27:21Donc absurdité
01:27:23sans aucun doute mais l'absurdité elle correspond à des fautes
01:27:25et sans doute à des comportements
01:27:27qui pourraient être qualifiés
01:27:29éventuellement par la procédure judiciaire
01:27:31d'une autre manière et forcément
01:27:33en termes peut-être de délit.
01:27:35Le staff était en présence sur cette
01:27:37plage, est-ce que vous savez s'ils ont
01:27:39rapidement tenté de
01:27:41contacter les secours au moment de
01:27:43la disparition de ce jeune espoir
01:27:45du rugby ?
01:27:47Je pense que tout le monde va rester bouche aubée
01:27:49en tout cas avec les oreilles
01:27:51qui ont envie de se fermer tout de suite
01:27:53quand on saura que sur cette plage
01:27:55aucun opérateur
01:27:57ne signale, c'est-à-dire
01:27:59qu'à cet endroit-là
01:28:01à l'instant où on constate qu'il y a des problèmes
01:28:03et que des enfants peuvent être en difficulté
01:28:05dans l'océan, ce qui s'est passé
01:28:07il est impossible
01:28:09de prévenir les secours, il n'y a pas
01:28:11de signal, ce qui explique
01:28:13que l'un des encadrants va être
01:28:15obligé de remonter l'escalier
01:28:17qui conduit au phare qui est
01:28:19à l'aplomb de
01:28:21la plage de Diaz Beach pour
01:28:23prévenir les secours. Heureusement
01:28:25un des gardes du parc national
01:28:27qui avait un poste d'observation
01:28:29au-dessus, sur la falaise
01:28:31a vu que les enfants étaient en difficulté
01:28:33et a commencé à présenter
01:28:35les secours de telle manière
01:28:37que tout de suite, hélicoptères
01:28:39et dinghys puissent être
01:28:41actionnés sur l'océan lui-même.
01:28:43C'est faux ce que vous racontez, Maître.
01:28:45Ça paraît totalement incompréhensible.
01:28:47C'est incompréhensible
01:28:49surtout s'agissant de majeurs.
01:28:51Si c'était des gosses qui avaient décidé
01:28:53d'aller sur cette plage
01:28:55et qui avaient faim d'ignorer le danger
01:28:57auquel ils allaient être confrontés
01:28:59on serait tous catastrophés.
01:29:01Mais là, on est encore plus
01:29:03dans l'incompréhension puisque
01:29:05il y a des gens qui ont été missionnés
01:29:07par une fédération française de rugby
01:29:09pour accompagner
01:29:11des gamins qui sont en train de vivre
01:29:13leur rêve et leur passion,
01:29:15de la partager. Et il y a
01:29:17des majeurs qui ont reçu
01:29:19toutes les qualifications, en tout cas
01:29:21c'est ce qu'on peut tous supposer, pour les
01:29:23encadrer et pour bien évidemment
01:29:25les éloigner et ne jamais
01:29:27les confronter au danger.
01:29:29Les membres du staff ont été
01:29:31suspendus temporairement. La fédération française
01:29:33de rugby a ouvert une enquête
01:29:35en interne. Est-ce que la famille se sent
01:29:37aujourd'hui soutenue par la
01:29:39FFR et par son président
01:29:41Florian Grille, qui a reconnu, vous l'avez dit, une faute
01:29:43une grave erreur.
01:29:45Je crois que la famille
01:29:47énergétique, elle reçoit ce message
01:29:49c'est-à-dire qu'il y a un président
01:29:51de la fédération française qui dit
01:29:53il s'est passé quelque chose
01:29:55ça confirme, ça confine
01:29:57l'absurdité et il y a des fautes
01:29:59graves qui peuvent
01:30:01bien évidemment représenter des erreurs
01:30:03individuelles mais qui peuvent aussi
01:30:05constituer une erreur
01:30:07collective sur laquelle il faudra bien
01:30:09se pencher. Ça il le dit très clairement
01:30:11mais je crois que
01:30:13ce qu'il entend, le président de la fédération
01:30:15c'est respecter
01:30:17de sa part et de la part de
01:30:19l'institution qu'il représente le devoir
01:30:21de vérité vis-à-vis de la famille Nargissi
01:30:23ça c'est important et
01:30:25deuxièmement que de son côté administratif
01:30:27il assure la transparence
01:30:29vis-à-vis de cette famille
01:30:31de telle manière qu'il puisse recevoir la vérité
01:30:33qu'il puisse poser des questions
01:30:35et que l'institution judiciaire puisse y apporter
01:30:37des réponses.
01:30:39Maître, très concrètement, le corps de Medhi Nargissi
01:30:41est toujours porté disparu
01:30:43est-ce que des recherches sont actuellement toujours en cours
01:30:45en Afrique du Sud ?
01:30:47C'est extraordinaire
01:30:49cet effort de solidarité
01:30:51qu'il y a puisque
01:30:53les autorités sud-africaines ont décidé
01:30:55d'aller bien au-delà
01:30:57du délai qui est prévu par la réglementation
01:30:59et par la loi sud-africaine
01:31:01c'est-à-dire qu'à l'heure actuelle, bien évidemment
01:31:03pas avec la même intensité
01:31:05pas avec la même force, pas avec les mêmes moyens matériels
01:31:07la surveillance
01:31:09de toute la côte
01:31:11à cet endroit-là
01:31:13est visitée
01:31:15pratiquement au quotidien de nombre
01:31:17et toutes les plages et toutes les stations
01:31:19balnéaires qui continuent
01:31:21la côte ont été averties
01:31:23et il leur est demandé
01:31:25un devoir de vigilance accru
01:31:27un devoir de surveillance accru
01:31:29Avec quel espoir, Maître ?
01:31:31Avec quel espoir ?
01:31:33Tant que l'espoir existe, il faut le croire
01:31:35je crois qu'on n'a pas le droit
01:31:37à la place qui est la nôtre de dire
01:31:39stop, au nom du réalisme
01:31:41au nom de ce qui serait, je sais pas
01:31:43notre espèce
01:31:45de certitude
01:31:47qui n'existe pas
01:31:49à la famille Nargissi
01:31:51et je vois les trois là, j'écoute
01:31:53les trois qui sont en face de moi
01:31:55pour eux, il n'est que disparu
01:31:57donc toujours il peut se passer quelque chose
01:31:59c'est l'espoir, et l'espoir il n'a pas
01:32:01le droit d'être dégonflé
01:32:03ou éraillé par nos propres
01:32:05sentiments à nous qui ne sommes finalement
01:32:07que des observateurs
01:32:09Merci beaucoup Maître Edouard Martial d'avoir été avec nous
01:32:11ce matin sur Sud Radio, vous êtes l'avocat
01:32:13de la famille de Mehdi Nargissi
01:32:15nos pensées d'ailleurs à Sud Radio
01:32:17à sa famille et aux proches
01:32:19bien sûr de Mehdi Nargissi

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