Gendarme tué à Mougins : «La France a tué mon mari», accuse sa veuve lors de la cérémonie d’hommage
Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3
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00:00Europe 1, 13h.
00:02De 13h à 14h avec vous, Céline Giraud et vous, auditeurs d'Europe 1 au 01.80.20.39.21
00:07pour débattre de l'actualité avec nos deux chroniqueurs du jour, Céline Alexandre Malafaille,
00:11président fondateur du think tank Cynopia et Jean-Michel Savateur, communicant et chroniqueur politique.
00:16Bonjour les amis, bienvenue à bord.
00:18Bonjour Céline.
00:19Merci d'être là avec nous en ce jour particulier parce que c'est une journée d'hommage bien sûr,
00:23on en a parlé dès ce matin sur Europe 1 à la mémoire d'Éric Comines,
00:27ce sous-officier de gendarmerie mortellement fauché lundi soir sur l'autoroute A8 à la suite d'un refus d'obtempérer.
00:34Ça s'est passé sur le parvis de l'hôtel de ville, ce matin à Mandelieu-la-Napoule, où il travaillait.
00:39Et la veuve de ce gendarme, Harmony Comines, a tenu à prendre la parole.
00:44Europe 1 a fait le choix de diffuser l'intégralité de ce témoignage poignant.
00:50Écoutez bien, vous n'entendrez rien de plus fort aujourd'hui.
00:53Je remercie monsieur le maire d'avoir organisé un hommage à mon tendre et regretté époux.
01:00Choc terrible numéro 1, décédé brutalement lors de ses fonctions et sans agressivité,
01:07à la vue de ses camarades, amis de longue date.
01:12Mon mari était un homme attentionné, un papa merveilleux, juste et aimant.
01:19De notre amour qui a décaressé sa vingtième année, il m'a laissé deux beaux enfants,
01:23intelligents, gentils et taquins, à l'image de leur papa.
01:29Choc terrible numéro 2, je tiens à remercier les médias qui ont su donner l'identité de mon mari,
01:36sans accord de notre part, sans accord de notre part.
01:42Aux premiers heures de son décès, heureusement que les gendarmes et les pompiers sont venus à mon domicile
01:48m'annoncer la triste nouvelle.
01:51Choc terrible numéro 3, je remercie notre France d'avoir tué mon tendre époux,
01:57que j'aime tant, le père de nos enfants.
02:01Attention, je ne parle pas d'étrangers, mais de récidivistes.
02:06Je l'affirme haut et fort, la France a tué mon mari.
02:11La France a tué mon mari, le père de mes enfants.
02:17La France a tué mon mari par son insuffisance, son axis et son excès de tolérance.
02:24La France a tué mon mari.
02:27Comment, pourquoi, pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ?
02:35Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ?
02:39Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
02:43Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?
02:48Bannie, expulsion, retrait des droits octroyés par une procédure tellement bien faite, et j'en passe.
02:561981 n'aurait jamais dû exister.
03:011981 n'aurait jamais dû exister.
03:05Quelle est la suite pour ce meurtrier ?
03:08Déferrement immédiat en attente de jugement.
03:11Trois repas chauds par jour, aide sociale dans les geôles,
03:15là où les retraités qui ont cotisé toute leur vie de leurs travailleurs
03:19doivent potentiellement retravailler pour avoir trois repas chauds par jour.
03:24Puis réduction de la peine pour bonne conduite, liberté.
03:29Il recommence.
03:32Et nous alors ?
03:34Plus de fils pour mes beaux-parents, qui est aussi un retraité de la gendarmerie.
03:40Plus de frères, parce qu'il a une sœur qui l'aimait, et qu'elle aime aussi.
03:45Plus de papa, plus de mari, mais nous par contre on a pris la perpétuité.
03:58Voilà, c'était donc Harmonie Comine, la veuve de ce gendarme mortellement fauché, on le rappelle, suite à un refus d'obtempérer.
04:05Quand je disais vous n'entendrez rien de plus fort aujourd'hui,
04:07Europe 1 a donc fait le choix de vous diffuser, vous l'avez compris, l'intégralité de la prise de parole de cette veuve.
04:12Je commence avec vous Jean-Michel Salvatore, c'est difficile de réagir derrière ces mots.
04:17Il y a tout dans ce témoignage, de la colère, de la résignation, de l'animation.
04:21Oui, il y a d'abord un chagrin évidemment indicible.
04:25Il y a aussi une colère qu'il faut savoir écouter.
04:29Parce que c'est une colère qui finalement est très représentative
04:34de ce que pensent vraiment les militaires, les policiers, les gendarmes.
04:39Ils ont le sentiment d'une certaine façon qu'il y a aujourd'hui comme une inversion des valeurs.
04:44C'est-à-dire que la peur a changé de camp sur un rond-point.
04:49Lorsqu'on fait un contrôle d'identité, lorsqu'on essaye d'arrêter des automobilistes,
04:56ce ne sont plus les délinquants ou ceux qui commettent des infractions qui ont peur, mais ce sont les policiers.
05:03Et il y a une statistique du ministère de l'Intérieur que moi je trouve extrêmement frappante.
05:07Laquelle ?
05:08Et qui dit que dans un refus d'obtempérer sur 5, la vie du policier est menacée.
05:17Dans un refus d'obtempérer sur 5, la vie du policier est menacée.
05:23Donc si vous voulez, ça donne une petite idée.
05:25Donc inversion des valeurs parce que la peur a changé de camp, inversion des valeurs aussi
05:29parce que les policiers ont aussi le sentiment qu'ils ont la charge de la preuve lorsqu'ils utilisent la force, lorsqu'ils utilisent leurs armes.
05:38Évidemment, si vous voulez, un policier est détenteur de la violence légitime
05:44et ils ont le sentiment que cette violence légitime est de moins en moins légitime.
05:48Et d'une certaine façon, moi je trouve que la phrase de cette veuve qui dit
05:54« La France a tué mon mari » est une réponse à ce qu'on entend beaucoup.
06:01On parle de laxisme, d'excès de tolérance.
06:03Oui, à ce qu'on entend beaucoup, notamment à France Insoumise par exemple.
06:06Quand la France Insoumise vous dit « La police tue », et bien cette veuve répond « C'est la France qui a tué mon mari ».
06:12Alexandre Malafaille ?
06:13Comment ne pas la comprendre ?
06:16C'est vraiment terrible qu'on soit obligé une fois de plus d'attendre qu'il y ait un drame
06:23pour regarder une réalité dont vous rappeliez les chiffres,
06:27qui est confondante, qui est consternante, qui est révélatrice.
06:31Comment ne pas la comprendre ?
06:33Alors que, évidemment, elle accepte la part de risque inhérente au métier de son mari.
06:37C'est évident, sinon elle ne se serait pas mariée avec un gendarme.
06:40Et tous les gendarmes acceptent la part de risque inhérente à leur métier,
06:43de la même que les policiers, de la même que nos soldats,
06:45tous ceux qui exercent des fonctions, les pompiers,
06:47qui les amènent à être aux côtés de nos concitoyens, mais face au danger.
06:51Mais quand ce danger survient et qu'il vous fauche,
06:54parce que vous êtes face à une injustice,
06:56c'est-à-dire le type, en effet, qui est multirécidiviste,
06:58à qui on devrait avoir, évidemment, retiré beaucoup de droits,
07:02entre autres choses, ça ne devrait pas pouvoir arriver.
07:06C'est-à-dire que ce risque-là ne devrait pas se produire,
07:09et donc on est face à une détresse absolue qui révèle, une fois de plus,
07:13que sur ce sujet, comme sur bien d'autres, on fait preuve de laxisme.
07:16Ça fait très longtemps.
07:17Après, les débats sont extrêmement compliqués à poser.
07:20Le modèle inverse, c'est le modèle américain,
07:22où, pour le coup, vous avez le droit de faire usage de votre arme
07:25dans des proportions très, très libres, en ce qui concerne les forces de l'ordre,
07:29et avec les conséquences que ça a aussi en matière des effets des armes à feu sur les populations,
07:33et il y a beaucoup de drames qui sont survenus.
07:35Donc il faut trouver un meilleur équilibre.
07:36Mais ce qui est sûr, c'est que le droit à une certaine forme de légitime défense
07:39devrait vraiment être en débat dans notre pays.
07:41Et deuxièmement, même si la loi existe,
07:43parce qu'en matière de répression routière,
07:45il y a tout ce qu'il faut comme arsenal.
07:46Il n'y a pas besoin de créer une énième loi.
07:48Il faut juste que la loi soit appliquée de manière plus ferme, plus stricte.
07:51Alors justement, venons-en à la loi,
07:53la première qualification a été effacée par le parquet.
07:56On est passé d'un homicide involontaire
07:59à un meurtre sur personne détentrice de l'autorité publique.
08:02Dans son témoignage poignant,
08:04cette veuve a aussi fait référence à 1981,
08:06en disant que 1981 n'aurait jamais dû exister.
08:08Elle fait référence évidemment à l'abolition de la peine de mort.
08:11C'est son sentiment à ce moment-là,
08:14parce qu'il y a eu une douleur indicible, comme vous le disiez.
08:17Mais c'est vrai qu'il y a une question sur la légitime défense.
08:20Je suis assez d'accord.
08:21Parce que finalement,
08:22quand on regarde un peu les statistiques du ministère de l'Intérieur,
08:25j'ai regardé ça avant de venir,
08:27on s'aperçoit que finalement,
08:29les policiers n'utilisent leurs armes
08:32que dans 1 cas sur 100,
08:34lorsqu'il y a refus d'obtempérer.
08:371 cas sur 100.
08:38Alors que, comme je le disais tout à l'heure,
08:41dans 5 cas sur 10,
08:43leur vie est menacée.
08:45Et je pense que là,
08:46il y a évidemment quelque chose qui ne va pas.
08:49Il y a un déséquilibre complet.
08:51Je suis bien d'accord que l'idée n'est pas de transformer
08:54les ronds-points en France, en Far West.
08:57Mais je pense qu'il y a quand même cette question
09:00de la légitime défense qui est au cœur du débat.
09:03Les policiers n'osent plus utiliser leurs armes,
09:06parce qu'ils savent qu'ils auront la charge de la preuve
09:09et qu'ils devront forcément en répondre.
09:12Alors qu'on n'imagine pas finalement
09:14la difficulté qu'il y a à être sur un rond-point
09:17et à arrêter des gens qui ne sont pas toujours bienveillants.
09:20Et là, il faut savoir réagir.
09:21Et très souvent, les policiers laissent courir
09:24parce qu'ils se disent que finalement,
09:26il n'y a pas moyen de faire autrement.
09:28Jean-Michel Salvatore, Alexandre Malafaille.
09:30On reste ensemble.
09:31On se retrouve dans quelques instants.
09:32On prolongera évidemment le débat
09:34autour de ce témoignage poignant.
09:36On réentendra cette veuve harmonie commune sur Europe 1.
09:40On reviendra aussi sur les condamnations.
09:43Faut-il revoir la qualification ?
09:45L'homicide routier est bloqué pour le moment au Parlement
09:48en raison de la situation politique.
09:50Mais il y a sans doute des choses à dire là-dessus.
09:52Restez bien avec nous.
09:53On se retrouve dans quelques instants.
09:54Et pour réagir avec Céline Giraud de 13h à 14h sur Europe 1,
09:57un seul numéro, le 01 80 20 39 20.
10:01Europe 1 13h.
10:02Europe 1 13h, la suite sur Europe 1 avec vous, Céline Giraud
10:05et vos deux chroniqueurs du jour.
10:06Pour décrypter l'actualité,
10:07Jean-Michel Salvatore, communicant et chroniqueur politique
10:10et Alexandre Malafaille,
10:12président fondateur du think tank Synopia.
10:14Et vous, chers auditeurs d'Europe 1,
10:1501 80 20 39 21.
10:16Si vous nous rejoignez,
10:17on continue évidemment à parler de ce témoignage poignant, bouleversant.
10:20Alors, si vous étiez avec nous dès 13h20,
10:22vous avez entendu l'intégralité du témoignage d'harmonie commune.
10:26C'est la veuve de ce gendarme, Eric Comine,
10:28mort tellement fauché lundi soir sur l'autoroute A8
10:31à la suite d'un refus d'obtempérer.
10:33Le chauffard était alcoolisé et toujours en liberté.
10:37Il est désormais interpellé.
10:39La première qualification du parquet a été revue.
10:43C'est désormais un meurtre sur personne détentrice de l'autorité publique
10:46qui a été requis.
10:47Il risque donc désormais la perpétuité.
10:50En attendant, avant d'en parler avec mes deux chroniqueurs,
10:52je vous propose de l'écouter ou de la réécouter, Harmonie Comine.
10:56C'était ce matin sur le parvis de l'hôtel de ville de Montpellier-Nanapoule.
10:59Je l'affirme haut et fort.
11:01La France a tué mon mari.
11:03La France a tué mon mari par son insuffisance,
11:06son laxisme et son excès de tolérance.
11:09Comment, pourquoi cet homme multirécidiviste
11:12peut-il évoluer en toute liberté ?
11:15Je ne parle pas d'étranger, mais de récidiviste.
11:18Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ?
11:21Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
11:24Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?
11:281981 n'aurait jamais dû exister.
11:321981 n'aurait jamais dû exister.
11:36Quelle est la suite pour ce meurtrier ?
11:38Déferrement immédiat en attente de jugement.
11:41Trois repas chauds par jour, aide sociale dans les geôles.
11:45Puis réduction de la peine pour bonne conduite, liberté.
11:49Il recommence.
11:51Et nous alors ? Plus de fils pour mes beaux-parents,
11:55qui est aussi un retraité de la gendarmerie.
11:58Plus de frères parce qu'il a une sœur qui l'aimait et qu'elle aime aussi.
12:02Plus de papa, plus de mari.
12:05Mais nous, par contre, on a pris la perpétuité.
12:07Harmony Comine, la veuve d'Eric Comine, c'était donc sur Europe 1.
12:12On vous l'a dit, vous n'entendrez rien de plus fort aujourd'hui.
12:15Alexandre Malafaille, 81, 9 octobre 81, c'est l'abolition de la peine de mort.
12:20Là, on sent qu'effectivement, il y a de la détresse.
12:23Et on pense aussi à cette autre gendarme, Mélanie Lemay,
12:28qui elle aussi avait été mortellement fauchée lors d'un contrôle à refus d'obtempérer.
12:33C'était en 2020.
12:34Et la personne qui l'a mortellement fauchée a été libérée il y a un an.
12:38Et je pense qu'à ce moment-là, elle pense aussi,
12:41quand elle parle de ce laxisme, de cet excès de tolérance à tout ça.
12:46Est-ce qu'il ne faut pas complètement remettre tout ça à plat
12:49pour que ces délinquants deviennent des criminels ?
12:51C'est effectivement l'intention du gouvernement,
12:54avant qu'il soit démissionnaire, avec l'Assemblée nationale,
12:57de faire évoluer la législation de manière à avoir un véritable délit routier.
13:01Cela dit, l'arsenal actuel permet déjà de faire beaucoup de choses.
13:05Après, c'est une question d'application de la loi.
13:07Il faut qu'à un moment donné, les juges, lorsqu'ils sont en situation de condamner,
13:12décident sur ces sujets-là d'y aller certainement plus fort.
13:15Après, il y a l'application de la loi.
13:16Le juge a peut-être fait son boulot au niveau de l'instance qui a tranché, qui a jugé.
13:20Et c'est après, peut-être effectivement, le juge d'application des peines
13:22qui a revu en partie la copie et qui a remis en liberté le coupable dont vous parliez tout à l'heure.
13:28Il y a vraiment besoin d'aller beaucoup plus loin, certainement,
13:31et de faire passer un certain nombre de messages.
13:33Et puis surtout, quand vous avez ce type de commission d'infraction,
13:37que ce soit réprimée de manière extrêmement sévère.
13:39J'allais dire, on embête beaucoup les Français
13:42pour les petits délits du quotidien routier
13:45qui vont d'un stationnement comme il est,
13:47ou sur parfois un excès de routiers à 2 km heure.
13:50Par contre, les grandes infractions, souvent, restent à un niveau d'impunité très disproportionnée par rapport aux autres.
13:54Après, évidemment, jusqu'où il faut aller ?
13:56Quand on fait référence à 1980, on fait référence à la peine de mort, évidemment.
13:59On ne va pas revenir en arrière.
14:01D'autant plus que s'il va y avoir la peine de mort
14:03qui se réapplique un jour dans un pays civilisé,
14:05il faudrait qu'il y ait l'intention de donner la mort
14:07pour qu'elle soit effectivement proportionnée.
14:09Et après, il faut faire très attention, évidemment, on reste dans un état de droit.
14:11La justice est une chose, la vengeance en est une autre.
14:13Pour eux, dents pour dents, la loi du talion, on ne peut pas s'appliquer de cette manière.
14:17On comprend évidemment que cette jeune veuve soit dans un niveau de détresse tel,
14:22qu'elle ait envie que quelque chose d'extrêmement sévère s'applique
14:25sur celui qui lui a pris son mari, le père de ses enfants.
14:28Est-ce qu'elle veut dire aussi par là qu'elle espère que ça serve,
14:32elle le dira peut-être plus tard,
14:34comme étant l'ultime message que le politique doit entendre pour dire
14:37ce coup-ci, on prend des vraies mesures.
14:39Ce qui n'empêchera pas, de toute façon, qu'un abruti qui n'a plus de permis
14:42et qui est sous emprise de stupéfiants et d'alcool
14:45prenne sa voiture et fasse n'importe quoi, ça ne l'empêchera pas.
14:47On reste dans un pays où les gens ont la liberté,
14:49qui reste leur moyen d'existence premier.
14:52La puissance, la force de ce témoignage peut-elle justement faire bouger les lignes ?
14:56On l'espère, mais ce qui me frappe le plus finalement,
15:02c'est que je trouve que dans ce témoignage qui est poignant,
15:06je trouve qu'elle appuie quand même là où ça fait mal
15:09et elle soulève des vraies questions.
15:12Elle parle du problème des multirécidivistes,
15:17qui est un problème évidemment en soi.
15:20Elle parle de la sévérité des peines.
15:23Elle parle de l'application des peines.
15:27Elle parle des remises de peines.
15:30Toutes ces questions-là sont des questions
15:33qui sont vécues très douloureusement par les forces de l'ordre
15:36parce que très souvent, ils arrêtent des délinquants
15:39et puis ils le revoient quelques jours plus tard,
15:42ou quelques semaines plus tard, ou quelques mois plus tard.
15:44Mais là, on n'est même plus dans la délinquance,
15:46on est dans une criminalité.
15:48Oui, bien sûr.
15:49C'est ça le problème de la qualification du refus d'autorité.
15:52Mais dans le tableau qu'elle brosse, si vous voulez,
15:56de la situation des forces de l'ordre face à la délinquance,
16:00moi je considère, si vous voulez, que son témoignage
16:03à la fois il est humainement très fort,
16:05parce qu'évidemment, c'est une détresse, comme je le disais,
16:07totalement indicible.
16:08Mais je trouve qu'elle arrive finalement à pointer du doigt
16:12les problèmes qui ne sont pas traités,
16:14ou qui sont insuffisamment bien traités,
16:15en dehors de la question de la peine de mort.
16:17Bon, ça c'est sa conviction personnelle,
16:19elle est pour la peine de mort, très bien.
16:21Mais au-delà de ça, il y a quand même des questions
16:23qu'elle aborde, et qu'elle aborde d'une façon assez juste.
16:26Oui, l'évolution importante qui sera peut-être apportée
16:29par la loi, si elle évolue,
16:31et si un jour un gouvernement soit saisi du sujet.
16:33On parlait de l'homicide routier,
16:35c'est-à-dire que le fait de prendre de l'alcool ou une drogue
16:39sera considéré par principe comme un comportement criminel,
16:42comme de la même manière ce transport.
16:44Plus comme de la délinquance.
16:45Exactement, ça sera comporté comme tel.
16:46Et ça, pour le coup, ça fera passer un message très fort
16:48dans la société, parce que vous prenez la route bourrée,
16:50vous avez un comportement criminel ou criminogène,
16:52donc ça c'est un point important.
16:54Oui, en tout cas le sujet est effectivement lourd, vaste,
16:57et je rappelle d'ailleurs qu'à partir de 16h,
16:59avec Cyril Hanouna et toute l'équipe de On marche sur la tête,
17:02ils reviendront pour l'intégralité de l'émission
17:05avec ce témoignage présent,
17:07ce témoignage qu'on vient d'entendre,
17:09et beaucoup de témoignages,
17:10et si vous souhaitez réagir,
17:11vous auditeurs d'Europe 1,
17:12dès 16h avec Cyril Hanouna,
17:13bien sûr,
17:1401 80 20 39 21,
17:16à vous de réagir.