Un incendie au Tyrol

  • le mois dernier
Pierre Bellemare comme vous ne l’avez jamais entendu ! C’est la promesse de ce nouveau podcast imaginé à partir des archives exceptionnelles du Service Patrimoine Sonore d’Europe 1.
Affaires criminelles, true crime, crimes, enquêtes, crimes historiques ou plus récents, crimes crapuleux, crimes familiaux, crimes inexpliqués surtout : Pierre Bellemare est le pionnier des grands conteurs de récits radiophoniques. Dans les années 70, cette voix culte d’Europe 1 a tenu en haleine les auditeurs avec ses histoires extraordinaires. Des histoires vraies de crimes en tout genre qui mettent en scène des personnages effrayants, bizarres ou fous. Des phrases à couper le souffle, des silences lourds de suspense, un univers de polar saisissant et puissant.
Avec un son remasterisé et un habillage modernisé, plongez ou replongez dans les grands récits extraordinaires de Pierre Bellemare.

Dans la nuit du 28 au 29 septembre 1946 au Tyrol, un incendie ravage de plein fouet une usine de textile. Par la même occasion, la maison du directeur est, elle aussi, emportée par les flammes. Au petit matin, lorsque le feu est enfin maîtrisé, on recherche dans les décombres des traces du directeur et de sa femme. Seul le corps de l’épouse est retrouvé. Peut-être que le corps de monsieur G. est enseveli dans les décombres ?

Au lendemain, les médecins font une étrange constatation sur le corps de madame G. : son décès n’est pas lié à l’incendie. La police se mobilise. Cet incendie est criminel et le meurtrier avait un but bien précis, celui d’éliminer la famille G. Et s’il s’agissait du directeur lui-même ? Pourtant son frère l’assure, monsieur G. n’aurait pas incendié de son plein gré sa propre entreprise…

Pierre Bellemare raconte cette terrible histoire dans cet épisode du podcast "Les récits extraordinaires de Pierre Bellemare", issu des archives d’Europe 1 et produit par Europe 1 Studio.
Retrouvez "Les Récits extraordinaires de Pierre Bellemare" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-recits-extraordinaires-de-pierre-bellemare

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00:00Bienvenue dans les récits extraordinaires de Pierre Belmar, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:10En 1968, 2 363 000 incendies ont ravagé les États-Unis. Autrement dit,
00:206 475 incendies par jour, 5 incendies toutes les minutes. Et en France ? Eh bien, le chiffre est
00:33également inquiétant. 43 333 incendies en 1965, c'est-à-dire 5 incendies toutes les heures.
00:41Évidemment, pour que la comparaison soit juste, il faut tenir compte de la dimension des pays.
00:46La France est 17 fois plus petite que les États-Unis. Alors reprenons notre machine à calculer, à
00:52superficie égale, si la France était 17 fois plus grande, il y aurait en moyenne 17 fois plus
00:58d'incendies, 736 000 environ par an. Cela fait tout de même trois fois moins qu'au pays de l'oncle Sam,
01:04mais c'est encore beaucoup trop. Si je me suis livré à ce calcul, ce n'est ni pour accuser
01:10les Américains de maladresse ou de malveillance, ni pour nous vanter d'être plus prévoyants ou
01:15moins coupables. C'est parce que je suis frappé par l'importance des nombres qui apparaissent sur
01:21ma machine. Compter ainsi des sinistres et des catastrophes par millions, par milliers, c'est
01:27effrayant. Je sais bien que la plupart de ces incendies sont des accidents, mais il y en a
01:33qui sont criminels. Peut-être plus qu'on ne le croit. Certaines personnes ressentent, paraît-il,
01:40une joie perverse à regarder le feu. De là à le provoquer, il n'y a qu'un geste, celui de
01:46l'allumette que l'on gratte. Et puis le feu détruit tout. Il brûle les maisons, les meubles, il
01:53décompose les corps, il fait disparaître les pièces à conviction, efface les souvenirs, supprime
01:58les preuves. Les criminels font toujours bon ménage avec le feu.
02:10Dans la nuit du 28 au 29 septembre 1946, des habitants de la région de Brande au Tirol se
02:31réveillent. Réveillent leur famille, leurs voisins. Le ciel est devenu tout rouge. Inquiet, ils s'interrogent,
02:38que se passe-t-il ? Cela semble venir de la montagne du côté du lac de la Lune. Oui, c'est par là que
02:45la lueur est la plus vive. Sur les rives du lac, le spectacle est saisissant. L'eau au miroir qui
02:52reflète le ciel est parcourue de flots rouges et noirs, comme s'y se déversait un torrent de sang.
02:59Plus près encore du lieu du sinistre, volent des flamèches, s'élèvent des nuages de fumée. On
03:05entend crépiter le feu de temps à autre, s'ajoute à ce bruit lancinant le fracas d'un éboulement. Un
03:11incendie ravage une usine de textile. « Il n'y a pas que l'usine qui brûle ! » crie un voisin. « La maison aussi ! »
03:17« La maison de Gunther ? » « Mon Dieu ! Pourvu qu'il ait eu le temps d'en sortir, lui et sa femme. » Car la
03:25maison du directeur, M. Gunther, jouxte l'usine, comme on l'appelle dans le pays, en fait, une entreprise
03:30qui emploie une vingtaine d'ouvriers. Les pompiers sont venus le plus vite possible, mais la route en
03:37montagne est difficile, et puis, quand ils ont été prévenus, tous les bâtiments étaient en flamme. La
03:42plupart des gens qui habitent près de là se sont levés et sont accourus. « Le patron, tu sais où il est ? Non, et
03:48toi ? Il était pourtant là hier soir. Je l'ai entendu rentrer. Et sa femme ? Parvu non plus ? » Impossible de
03:55pénétrer dans la maison. Heureusement, dans l'usine, en tout cas, il n'y avait personne. Mais Gunther et sa
04:00femme ? Alors quoi ? Ils seraient toujours chez eux ? S'ils y sont, ils sont perdus. Le vent du sud, le
04:10Feune, attisent les flammes. Tandis que des pompiers déploient des tuyaux pour alimenter une seconde
04:16lance et mettent en route une pompe, d'autres allument un contre-feu afin d'éviter que l'incendie ne
04:21gagne la forêt de sapin toute proche. L'usine est abrasiée. Ah, ça brûle bien, les textiles. Fabriqués
04:29ici dès l'Oden, ces manteaux autrefois réservés aux montagnards qui, aujourd'hui, sont à la mode en
04:34ville. « M. Gunther ! M. Gunther ! » hurle désespérément le bourgmestre qui a pu franchir les
04:42barrages et s'approcher de la maison. S'approcher si près qu'il sent son visage, ses joues, commencer
04:47à retirer. « C'est moi, M. Gunther ! Où êtes-vous ? Répondez-moi ! » A peines inutiles, un pompier saisit le
04:56bourgmestre par le bras et l'entraîne. Cela ne sert plus à rien de prendre des risques. Il est trop tard.
05:03Au petit matin, quand le feu est enfin maîtrisé, on retrouve dans les décombres le cadavre presque
05:13entièrement calciné de Mme Gunther. Pas celui de son mari. « Qu'est-ce qu'on fait, chef ? » demande un des
05:21membres de la fêle de gendarmerie devant le brancard sur lequel reposent les restes de Mme Gunther,
05:25recouvert d'une couverture. « Vous l'emmenez à Innsbruck ? À la morgue, alors ? Bien sûr ! Allez,
05:34dépêchez-vous, il y a trop de monde ici. » Les habitants du village, des curieux, encombrent le
05:40chemin, même des touristes. Il y a beaucoup d'hôtels dans la région. La fameuse auberge du Cheval
05:45Blanc, celle où l'on chante au Joyeux Tirole, où « Je vous emmènerai sur mon joli bateau », n'est pas loin.
05:50Il y a aussi des journalistes, l'un arrive de Munich, l'autre de Salzbourg. Ils ont leur calepin à la main,
05:56leurs appareils de photo en bandoulière. « C'est un accident ? Un attentat ? On a entendu une explosion,
06:01paraît-il. Qu'est-ce que vous savez, vous ? » « Moi ? » répond le sous-offre de la fêle de gendarmerie.
06:06« Rien. » « Vous avez une idée, quand même ? » « Oh, surtout pas ! Allez, circulez, il faut dégager les routes.
06:10Enlevez vos voitures de là. » Il y aura un titre dans les journaux du soir allemand et autrichien.
06:16« Incendie criminel au Tirole. » Car le crime paraît évident. Sinon, le feu ne se serait pas
06:23propagé aussi rapidement, il a pris en plusieurs endroits, alimenté certainement par de l'essence.
06:27En sous-titre ? « Une usine près de Brande entièrement détruite par le feu, puis quelques
06:32commentaires. On déplore pour l'instant qu'une seule victime, la femme du directeur, madame Gunther,
06:37mais on n'a pas retrouvé son mari. Celui-ci a probablement également péri dans les flammes.
06:41Son corps, s'il en reste quelque chose, doit être enseveli dans les décons. »
06:45Le lendemain, coup de théâtre. L'institut médico-légal d'Innsbruck communique les
06:52résultats de l'analyse du cadavre de madame Gunther. Son cœur était intact. Il ne contenait
06:59pas d'oxyde de carbone dans le sang. Mais alors s'il ne contient pas d'oxyde de carbone,
07:04qu'est-ce que cela signifie tout simplement que madame Gunther était déjà morte quand l'incendie
07:10a éclaté ? Il est donc eu d'abord meurtre, puis l'assassin a mis le feu pour camoufler son crime
07:17et faire disparaître l'épreuve. Et monsieur Gunther alors ? « Justement, pense le juge qui
07:25vient d'être chargé d'instruire l'affaire. Il n'est peut-être pas enseveli sous les décombres.
07:29Il a pu tuer sa femme, incendier la maison et s'enfuit. »
07:36Ordre est donné à toutes les polices de rechercher monsieur Gunther. Les journaux
07:43sortent un autre titre. Le directeur de l'usine a disparu. Avec une photo. Une photo fournie par
07:50son frère épicier à Salzbourg. Mais qui ne se doutait pas qu'on y mettait en légende l'assassin.
07:56Avec un point d'interrogation. « Enfin l'assassin c'est tout de même un peu fort, dit l'épicier au
08:02juge d'instruction qui l'interroge. Pourquoi voulez-vous que mon frère ait tué sa femme ?
08:05Ils s'entendaient bien tous les deux. Ah bon ? J'ai entendu dire exactement le contraire. On le voyait
08:13souvent seul à Innsbruck le soir et quand il rentrait il lui faisait des scènes. Bon enfin monsieur le
08:18juge vous connaissez des ménages qui ne se disputent pas vous. Si on devait s'égorger parce qu'on a un
08:24verre dans le nez ou qu'on a traîné un peu en ville avec des copains. Ils étaient mariés depuis
08:29quand ? Sept ans. Évidemment après sept ans. Il paraît cependant que la septième année est un
08:36cap difficile à passer pour les couples. Il y avait tout de même des choses sur lesquelles
08:40ils n'étaient pas d'accord. Ben des petites choses bien sûr. Tenez par exemple mon frère voulait
08:47s'acheter une moto. Il adore la moto. Mais sa femme elle voulait pas. Elle avait peur qu'il ait un accident.
08:53Rien d'autre ? Mais puisque je vous dis que non. Oh puis bon. Admettons si vous y tenez que mon frère en
09:04ait eu assez de sa femme. Vous croyez qu'il aurait mis le feu à l'usine ? Son usine ? Une affaire qu'il a eu
09:11tant de mal à mettre debout ? Non monsieur le juge. Pas possible. Mon frère il est innocent.
09:17Innocent je veux bien mais alors où est-il ? Pourquoi ne se montre-t-il pas ? Quelqu'un l'a vu
09:25rentrer chez lui le soir de l'incendie. Il serait donc ressorti selon vous avant le meurtre de sa
09:30femme ? Mais pour quelle raison ? Mais comment voulez-vous que je le sache ? Il avait une maîtresse ?
09:35Oh c'est ma connaissance. Et sa femme ? Vous voyez quelqu'un qui aurait eu intérêt à supprimer sa
09:41femme ? Mais absolument pas. Ma belle-sœur pensait son temps à s'occuper de sa maison. Elle ne
09:48bougeait pratiquement pas de chez elle. C'est vraiment la dernière personne à qui j'aurais
09:52pensé qu'il puisse arriver une chose pareille ? Quelques jours s'écoulent. Le juge a demandé
09:59qu'on fouille systématiquement les environs de l'usine en procédant par cercles concentriques
10:03avec des rayons de plus en plus petits. Le 6 octobre à 500 mètres de la maison, la fêle de
10:09gendarmerie découvre dans un fossé le cadavre de monsieur Gunther. Ses vêtements sont déchirés,
10:15son visage, sa poitrine, son dos portent des traces de coups. Il a été certainement tué au cours d'une
10:21bagarre. Pendant l'autopsie, le médecin a une surprise. Il trouve dans la colonne vertébrale
10:28la pointe cassée de la lame d'un couteau, un morceau d'acier par conséquent minuscule qui
10:33sortait à peine du thorax. C'est une chance que je l'ai vu, dit le médecin. Un si petit bout ?
10:39Il faut retrouver l'autre partie maintenant. A vous de jouer messieurs.
10:45Les récits extraordinaires de Pierre Belmar, un podcast européen.
10:57Au temps préhistorique quand l'homme a découvert le feu, il a cru que c'était une divinité. Un
11:03dieu terrible qu'il craignait et fuyait sans le combattre d'ailleurs, si par hasard ce dieu se
11:07déchaînait et se transformait en incendie. Monsieur Gunther, le patron de la petite usine
11:14de textiles Port-de-Brande au Tyrol, s'est-il enfui lui aussi en voyant brûler sa maison,
11:20son entreprise qu'il avait eu tant de mal à créer ? Et en s'enfuyant, un démon l'aurait-il
11:28poursuivi et abattu d'un coup de couteau dans le dos ? Ce serait un scénario pour un film d'horreur
11:34et d'épouvante où l'on verrait madame Gunther tenir le rôle d'une sorcière célébrant je
11:39ne sais quel culte démoniaque. Seulement voilà, cette version des faits n'est absolument pas
11:44conforme à la réalité. En effet, les analyses effectuées par l'Institut Médico-Légal d'Innsbruck
11:49révélaient que l'incendie n'a aucun rapport avec la mort de monsieur et madame Gunther. Il a eu
11:55lieu après leur mort. Plus précisément, en examinant l'estomac de monsieur Gunther, le médecin peut
12:02déclarer qu'il a été tué avant minuit et comme sa femme, elle, est morte après minuit, toujours en
12:08fonction du résultat des analyses et avant le début de l'incendie, monsieur Gunther ne peut être
12:13l'assassin. Ma conclusion, dit le juge, est toute simple. Il y a de grandes chances pour qu'il n'y ait
12:20qu'un seul et unique criminel. Avant minuit, il poignarde monsieur Gunther puis il se rend à l'usine,
12:26il y trouve madame Gunther seule, il n'est maintenant plus de minuit, il la tue. On ignora toujours
12:33comment puisque le feu a trop abîmé le cadavre, à moins que l'assassin ne le dise lui-même qu'on
12:38nous l'auront arrêté. Et puis il va chercher les bidons d'essence, il est environ trois heures du
12:44matin et il incendie la maison et l'usine. D'accord, mais pourquoi tout cela, remarque l'école
12:50laboratoire du juge ? Cet incendie est un flou, quoi, il n'a aucun mobile. Et pourquoi monsieur Gunther
12:57est-il ressorti après être rentré chez lui ? Ne me posez pas de devinettes, mon vieux. Commençons
13:04par essayer de comprendre ce que nous savons. Par exemple, les bidons d'essence, d'où viennent-ils ?
13:08Vous pourrez interroger le garagiste de Brand. « Bah des bidons, des bidons, vous êtes drôles », répond le
13:15garagiste. « Vous voulez que je sache si on m'a pris quelques bidons d'essence, c'est incontrôlable. »
13:19« Votre garage est fermé la nuit ? » « Pardon, et la pompe à essence a une clé ? » « Bien sûr. »
13:26« Qui possède cette clé ? » « Elle est accrochée au mur dans le bureau. » « Et pour rentrer dans le bureau ? »
13:32« Ah ben ça tout le monde peut rentrer dans le bureau, enfin tous ceux qui travaillent ici. »
13:36« Même quand le garage est fermé ? » « Bah oui, si on passe par la cour. » Le pompiste et les mécanos
13:44sont interrogés. Ils n'ont pas grand-chose à déclarer. Un détail pourtant retient l'attention
13:49du juge. Un apprenti, un jeune garçon de 20 ans, Egon, n'est pas venu à son travail le lendemain du
13:57crime. « Pourquoi ? » « J'étais malade. Le docteur m'a donné un certificat. » « Oh, vous n'étiez pas très
14:06malade, vous n'avez été absent qu'un jour, qu'est-ce que vous aviez ? » « Bah j'avais mal à la jambe. Je me
14:11suis blessé dans l'obscurité en marchant sur un râteau. » « Et ça vous a empêché de travailler ? » « Ah, il fallait bien me soigner. »
14:17L'air buté du jeune homme, son attitude arrogante surprennent le juge. On se renseigne sur le passé
14:26d'Egon. Orphelin, il a été recueilli par une famille riche qui avait employé sa mère comme domestique.
14:32Il aidait à la cuisine, aux travaux du jardin. Mais cette famille riche, trop riche, menait une vie
14:39dissolue, donnant des soirées où l'on ne jouait pas seulement au bridge, mais à d'autres jeux moins
14:46avouables. Il semble qu'Egon ait été mêlé à quelques obscurs affaires de mœurs, puis obligé de
14:52quitter cette maison trop accueillante. Devenu apprenti dans un garage, il manquait tout le temps
14:58d'argent, ayant sans doute la nostalgie de la vie dorée qu'il avait connue. Et il voulait vendre sa
15:03moto. « Pardon ? » « Oui, monsieur le juge, explique le garagiste. Il avait une moto que lui avait
15:08offerte ses anciens patrons et il voulait la vendre. » « Ah, il avait besoin d'argent, c'est ce que j'étais
15:14en train de vous expliquer. » Le juge vient de tout comprendre. Il se souvient de la déclaration du
15:21frère de M. Gunther. « Mon frère voulait acheter une moto et sa femme, elle ne voulait pas. » Le juge
15:27reconstitue la scène. Egon a donné rendez-vous à M. Gunther pour essayer de lui vendre sa moto.
15:32Vendeur du village pour que cela ne se sache pas. Ils ne sont pas d'accord sur le prix. Ils se disputent,
15:38finissent par se battre. M. Gunther, mortellement blessé, Egon perd la tête, se rend chez Mme Gunther,
15:45la tue pour prendre l'argent qui se trouve chez elle, et puis il met le feu. « Non ! Non ! » hurle Egon
15:51devant les policiers qui l'interrogent. « C'est pas moi, je vous le jure ! » « Laissez-le-moi, dit l'inspecteur
15:57qui vient d'entrer dans la pièce. » « Et ça, qu'est-ce que c'est ? » Il lui montre un couteau. « Je sais pas. »
16:05« Ce n'est pas ton couteau, par hasard ? » « Non ! Non, pourquoi ? » « Regarde-le bien. Tu vois ? Le bout de la lame.
16:13Il est cassé. » « Mais laissez-moi tranquille à la fin ! Puisque je vous dis que je n'ai pas de couteau ! »
16:19« Alors explique-moi pourquoi on l'a trouvée chez toi, dans ta chambre. »
16:27Après avoir avoué Egon qu'on parait dans les assises, il est condamné à la pordaison. Le verdict a été exécuté en 1947.
16:49Vous venez d'écouter les récits extraordinaires de Pierre Bellemare. Un podcast issu des archives d'Europe 1 et produit par Europe 1 Studio.
17:05Réalisation et composition musicale, Julien Tharaud. Production, Lisa Soster. Patrimoine sonore, Sylvaine Denis, Laetitia Casanova, Antoine Reclus.
17:17Remerciements à Roselyne Bellemare. Les récits extraordinaires sont disponibles sur le site et l'appli Europe 1.
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