Olivier Henno : "Les Centristes du Sénat ont vocation à gouverner"

  • le mois dernier
Avec Olivier Henno, sénateur centriste des Hauts-de-France

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##LE_TOUR_DE_FRANCE_DES_NOUVEAUX_DEPUTES-2024-08-19##

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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-Marie Bordry.
00:04Il est 8h37 sur Sud Radio, tout de suite on accueille notre invité politique, on est avec Olivier Henault, bonjour à vous.
00:10Bonjour.
00:11Soyez le bienvenu sur Sud Radio, sénateur centriste des Hauts-de-France, pardonnez-moi j'ai dit du Nord, c'était un peu réducteur, du Nord du pays en tout cas, et des Hauts-de-France en général.
00:20Disons-le ainsi, on va parler du prochain gouvernement, est-ce que les centristes doivent en faire partie, sera-t-il bâti d'ailleurs autour d'eux, pourquoi pas ?
00:27On va parler avant ça des hommages qui affluent toujours à Alain Delon, le dernier géant du cinéma français, le dernier samouraï, c'est toujours le dernier qu'on lit à chaque fois qu'on perd un grand acteur, c'était pareil pour Jean-Paul Belmondo.
00:40Est-ce qu'on n'a pas l'impression que les Français sont persuadés que le meilleur est derrière eux et qu'il n'y aura pas d'autres grandes époques qui les attendent ?
00:48Non, ce n'est pas parce qu'on est attaché à une certaine nostalgie ou un goût de l'histoire qu'on n'est pas en capacité d'imaginer le futur.
00:56En tout cas, moi Alain Delon, j'étais jeune bariste à l'époque et je devais l'accueillir puisqu'il soutenait Raymond Barre et je retiens cette immense aura, quand il rentrait dans une pièce c'est comme si elle s'allumait.
01:11C'était tout à fait impressionnant pour le jeune que j'étais mais je n'étais pas le seul à être impressionné.
01:16D'ailleurs, c'est l'occasion de dire que c'était un temps où les institutions étaient équilibrées.
01:21Il y avait le président qui présidait et il y avait un premier ministre, Raymond Barre, qui conduisait la politique de la nation.
01:26Précisément, sauf qu'à cette époque, en tout cas, ils étaient de la même couleur politique l'un et l'autre.
01:30Mine de rien, c'était sous Giscard.
01:32Oui, après il y a eu les cohabitations.
01:34Exactement, mais ça arrivera juste après.
01:36Précisément, on parlait d'Alain Delon, une scène mythique, notamment d'Alain Delon et une réplique culte.
01:42C'était dans le film de Visconti, Le Guépard.
01:44Si nous ne nous mêlons pas de cette affaire, ils vont nous fabriquer la République en deux temps trois mouvements.
01:48Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que nous changions tout.
01:53Tout doit changer pour que rien ne change.
01:55Est-ce que ce n'est pas en ce moment l'attitude et la conviction d'Emmanuel Macron qui, malgré sa défaite aux élections législatives et européennes, tente de bâtir une majorité autour du centre ?
02:04Alors ça, c'est l'ecclésiaste.
02:06Mais en tous les cas, nous UDI, le groupe Lyott à l'Assemblée ou le groupe Hussé au Sénat,
02:11dans cette configuration, on a vocation à faire en sorte qu'on puisse gouverner.
02:18Nous voulons refuser toutes les postures.
02:21Il y en a qui sont tentés par des postures et de dire qu'on attend les présidentielles de 2027.
02:26Mais non, nous sommes en 2024 et il faut gouverner.
02:29Et il y a un certain nombre de talents politiques qui peuvent tout à fait occuper des fonctions imminentes.
02:33Nous voulons gouverner les centristes du Sénat notamment.
02:37Les centristes du Sénat notamment ?
02:39Avec qui ?
02:40Alors, je pense déjà, il y a la question du Premier ministre, mais pas seulement.
02:44Il y a un certain nombre de personnes qui sont en capacité d'être Premier ministre.
02:47Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, il s'y est préparé cet été.
02:51François Bayrou, il y a longtemps qu'il s'y prépare.
02:54Gérard Larcher, Hervé Marseille peut jouer le président UDI et du groupe centriste un rôle majeur.
03:00Et puis ensuite, vous voyez, moi je suis assez attaché aussi à l'histoire.
03:03Je connais l'histoire de la Quatrième République.
03:05Il ne faut pas seulement s'interroger sur le Premier ministre,
03:09mais dépasser la logique des partis et puis constituer un gouvernement de talent
03:14qui puisse être en capacité de gouverner et de fixer un objectif.
03:18C'est la question sociale qui viendra en première.
03:21Mais justement, vous parlez de la Quatrième République, vous y faites allusion.
03:25Aujourd'hui, les centristes ont un certain nombre de sénateurs, quelques députés aussi.
03:29Mais électoralement, ils ne pèsent pas très lourd dans des élections européennes.
03:33Par exemple, on ne les a pas vus.
03:35Est-ce que ce n'est pas le retour à la Quatrième République que de voir des partis
03:38qui ne pèsent pas si lourd que ça aux élections devenir les pivots
03:41et les pièces indispensables d'une majorité ?
03:44La majorité, elle doit se construire avec toutes celles et tous ceux
03:48qui veulent faire preuve de bonne volonté.
03:51Et je pense qu'on a vu déjà l'élection de la présidente de l'Assemblée, Galbonne-Pivet.
03:56C'est autour de cet axe que doit se construire la majorité pour gouverner
04:01avec un Premier ministre, mais aussi un gouvernement
04:04qui dépasse la logique des postures partisanes.
04:07La politique, c'est de l'arithmétique, mais c'est aussi une dynamique.
04:11Et nous, on est au cœur de cette dynamique.
04:13Justement, cette dynamique-là, elle a montré la défaite du camp présidentiel.
04:17Malgré tout, c'est avec lui que vous voulez construire une majorité.
04:20Comment faire comprendre ça aux Français alors qu'ils ont voté contre ?
04:23Justement, il faut que le Premier ministre soit aussi d'autre chose
04:28que de la majorité présidentielle.
04:30Il y a un axe majoritaire.
04:32Au fond, personne n'a gagné.
04:35Personne n'a gagné, mais personne n'a voté.
04:37Il y en a qui font croire qu'ils ont gagné, mais ils n'ont pas gagné.
04:39Peut-être, mais personne n'a voté pour Xavier Bertrand ou François Bayrou,
04:42à Matignon, concrètement aux élections législatives.
04:44On a voté pour ou contre Bardella à Matignon.
04:46Ce n'est pas la même chose.
04:47Oui, mais vous voyez, il faut à un moment dépasser cette logique
04:51et intégrer la logique de la coalition.
04:53Les maires du Nord, par exemple, sont dans des intercos.
04:57Et dans des intercommunalités, on n'est pas obligé d'être la métropole européenne de l'île.
05:04Moi, par exemple, j'ai été vice-président de Martine Aubry à la métropole européenne de l'île.
05:08Je ne partage pas toutes ses convictions, mais on a fait du bon boulot.
05:12Et donc, partout en France, il ne faut pas être d'accord sur tout pour travailler ensemble.
05:18On l'a montré aussi au niveau national avec les Jeux olympiques.
05:21Après tout, la région était à droite, la ville était à gauche, la ville de Paris,
05:24et l'État était plutôt au centre et ça a marché.
05:26En revanche, pardonnez-moi, monsieur le sénateur,
05:28mais vous me parlez, il y a quelques minutes, de la Quatrième République.
05:31Là, vous me parlez des intercommunalités.
05:33Vous êtes conscient du fait que cette idée-là de la politique ne fait pas rêver les électeurs ?
05:39Mais il ne s'agit pas forcément de faire rêver.
05:41Encore que ça reste à démontrer que ça ne fait pas rêver.
05:45La Quatrième République, ça n'a jamais fait rêver.
05:48On a été sévères avec elle, c'est logique.
05:50Il fallait faire le storytelling de la cinquième.
05:53Mais la logique, elle peut être extrêmement constructive
05:57si on arrive à se mettre d'accord sur quelques objectifs.
06:00Et par exemple, je crois que c'est la question sociale.
06:03Mieux rémunérer le travail, c'est la question centrale.
06:07Et à ce moment-là, on remobilise les partenaires sociaux,
06:10le paritarisme et les associations, et ça refait logique.
06:13Se mettre d'accord et rester d'accord.
06:16Vous parlez de la Quatrième République.
06:17Sa première caractéristique, c'est que les gouvernements tenaient moins d'un an.
06:20Moi, je suis pas loin de la Belgique et pas loin de l'Allemagne.
06:26Ils ont passé un an sans gouvernement, les Belges.
06:29Mais en fait, on est dans la logique de la Cinquième République.
06:33La logique de la Cinquième République, c'est celle du chef.
06:36Mais là, les Français n'ont pas voulu ça.
06:38Ils n'ont pas donné une majorité claire.
06:41Personne n'a 290 députés.
06:43Il faut bien tenir compte de cette réalité et travailler,
06:46et faire fonctionner et diriger la France.
06:49Et je pense que c'est possible si on arrive à quitter les postures.
06:52C'est aussi ce que nous demandent les Français.
06:54Quand ils votent, ils font pas n'importe quoi, les Français.
06:56Ils nous obligent à quitter les postures partisanes
06:59pour construire quelque chose qui soit nouveau
07:02et qui intègre une volonté d'intérêt général et de bien public.
07:07Vous parliez du chef.
07:09Ceux qui ne le veulent plus sont au moins les insoumis.
07:12Les insoumis qui menacent de déclencher
07:14une procédure de destitution d'Emmanuel Macron
07:18s'il ne nomme pas Lucie Casté, la prétendante du Nouveau Front Populaire,
07:21à Matignon.
07:231. Est-ce que c'est réalisable ?
07:252. Est-ce que c'est légitime de vouloir le destituer pour ça ?
07:29C'est irréalisable, illégitime et irresponsable.
07:33C'est comme si quelqu'un...
07:35On vient d'avoir les Jeux Olympiques.
07:38A l'issue de la partie ou du match,
07:40ils voulaient brûler le stade.
07:42On ne brûle pas le stade.
07:43Et pourtant, ils ont eu la majorité relative
07:45à l'Assemblée Nationale, le Nouveau Front Populaire.
07:47Ce n'est pas une majorité relative.
07:48Ils ont 72 députés.
07:50La France Insoumise n'a même pas 15 députés.
07:52J'ai parlé du Nouveau Front Populaire.
07:53Non, c'est 290, la majorité.
07:56On en est d'accord.
07:57Si personne ne les a, tout le monde est d'accord là-dessus.
07:59Revenons malgré tout sur ce fait.
08:00Le Nouveau Front Populaire, c'était une coalition
08:02qui présente comme prétendante à Matignon
08:05Lucie Castet aujourd'hui.
08:07Si on regarde l'Assemblée Nationale,
08:08le Nouveau Front Populaire a une majorité
08:10extrêmement relative,
08:12mais malgré tout majoritaire.
08:14Moi, je ne vois pas les choses comme ça.
08:16La logique des coalitions, c'est
08:19ou 290 députés, ou on ne l'a pas.
08:21Et à ce moment-là, c'est au Président de la République
08:24de construire.
08:25La preuve, c'est que s'ils avaient été
08:27une majorité relative,
08:28ils auraient la présidence de l'Assemblée.
08:29Ils ne l'ont pas.
08:30Ils n'ont pas réussi.
08:31Ils nous font croire ça.
08:32Ils vous font croire, mais vous n'êtes pas d'accord.
08:34Donc, il ne faut pas brûler le stade,
08:35parce qu'Emmanuel Macron,
08:36ce n'est pas seulement sa personne,
08:38c'est aussi les institutions.
08:39Alors ça, les institutions, c'est important.
08:41Revenons maintenant sur le Nouveau Front Populaire.
08:43Les socialistes, l'autre grande composante
08:45du Nouveau Front Populaire,
08:46ne soutiennent pas les insoumis
08:47dans cette menace de destitution.
08:49Qu'est-ce que vous dites à vos collègues
08:51sénateurs socialistes,
08:52qui sont très nombreux,
08:53quitter le Nouveau Front Populaire ?
08:55Rejoignez-vous, nous,
08:56travaillez avec nous
08:57et faites un gouvernement et une coalition ?
08:59D'abord, je les félicite
09:00de cette différencie ainsi
09:02de la France insoumise.
09:03Ce n'est pas la première fois.
09:04Il était plus que tant.
09:06Et sur une question essentielle comme ça,
09:08c'est une bonne chose.
09:09Et donc, évidemment,
09:10c'est la gauche d'accompagnement.
09:12C'est la gauche sociale-démocrate.
09:13Et elle a vocation à travailler.
09:15D'ailleurs, je vais vous dire,
09:17il y a une chose qui est intéressante
09:19dans cette affaire,
09:20c'est qu'il me semble que ça révèle aussi
09:22que des gens comme les socialistes
09:24ne vont pas voter aussi facilement que ça
09:27une motion de censure.
09:28Et il se pourrait bien
09:29que ce gouvernement qui puisse se construire,
09:31autour de talents parlementaires,
09:33parce que je pense qu'il faudra
09:34une solide expérience parlementaire,
09:36ce que j'ai cité précédemment long,
09:38et bien, je pense qu'à ce moment-là,
09:41il se pourrait bien
09:42que ce gouvernement dure plus longtemps
09:44que ce qu'on est.
09:45Du Parti Socialiste au Républicain,
09:46en quelque sorte ?
09:47En quelque sorte, enfin,
09:49toutes celles et tous ceux,
09:50c'est aussi des talents et des personnes
09:52qui veulent dépasser les postures partisanes.
09:54Et dépasser les postures partisanes,
09:56mais avec qui ?
09:57On a beaucoup parlé de la coalition,
09:58on n'a pas encore parlé du nom.
10:00Pourtant, il est important
10:01parce que c'est lui qui pourra fédérer,
10:02justement, cette alliance,
10:04un brin bancal, en tout cas,
10:06difficilement stable.
10:08Qui peut être Premier ministre
10:09pour vous ?
10:10Est-ce qu'Hervé Marseille,
10:11le patron de votre groupe,
10:12est un bon Premier ministre ?
10:13Il en aurait le talent,
10:16le rayonnement.
10:17Il sera reçu par Emmanuel Macron.
10:18C'est au Président de la République
10:19à désigner.
10:20C'est toujours à lui,
10:21mais il le recevra.
10:22Et après, il y a la question de l'envie,
10:23du désir.
10:24Et ça, vous êtes mieux placé que nous
10:25pour le savoir.
10:26Il y a Hervé Marseille.
10:27Est-ce qu'Hervé Marseille a envie
10:29d'être Premier ministre ?
10:30Il y a Xavier Pertrand,
10:31il y a François Bayrou.
10:32Ça, il faudra lui demander.
10:33Mais il ne fait pas.
10:34Il y a Gérard Larcher.
10:35Est-ce que vous l'engagez ?
10:36Est-ce que vous l'encouragez
10:37à se présenter
10:40et à faire acte de candidature
10:41auprès du Président de la République ?
10:42En tout cas, je l'encourage toujours
10:43à prendre le maximum de responsabilités
10:46là où il se trouve
10:47et là où il se situe.
10:48Et il les exerce merveilleusement.
10:50Et il serait capable, pour vous,
10:52de tenir une majorité
10:53qui irait du Parti socialiste
10:54au Républicain ?
10:55Il serait capable, s'il le voulait,
10:57comme un certain nombre d'autres.
10:58Mais ça a lui à se déterminer.
11:00Et puis, c'est au Président de la République
11:01à le désigner.
11:02Au Président de la République
11:03à le désigner,
11:04il va commencer à recevoir
11:05les différents chefs
11:06de groupes parlementaires
11:07mais aussi de partis.
11:08À partir du 23 août cette semaine,
11:11il recevra aussi Lucie Castet.
11:13Elle n'est pas chef de parti,
11:14elle n'est pas chef de groupe.
11:15Est-ce que c'est normal
11:16qu'il la reçoive ?
11:18Après, c'est au Président de la République
11:20à décider.
11:21Qu'est-ce que vous en pensez ?
11:22Mais moi, déjà, cette candidature,
11:24je vais vous dire,
11:25je la trouve un peu baroque.
11:26Pourquoi ?
11:27Moi, si je veux être opéré,
11:29par exemple,
11:30je vais prendre le meilleur chirurgien.
11:32Je ne vais pas prendre
11:33le directeur financier de la clinique,
11:34vous voyez ?
11:35Et là, il y a quelque chose
11:36d'un peu curieux.
11:37C'est comme si Pierre Moroy,
11:38quand ça a été dit,
11:40quand il a été appelé
11:41par François Mitterrand,
11:42il a dit
11:43non, non, je ne suis pas intéressé,
11:44je vais vous envoyer
11:45le directeur financier
11:46de la ville de Lille.
11:47Non, ça n'a pas beaucoup de sens.
11:48Pourquoi ?
11:49Elle n'a pas le niveau pour vous ?
11:50Je ne sais pas,
11:51mais je pense que c'est l'essentiel.
11:52C'est ce que vous sous-entendez.
11:54Non, je ne vais pas dire ça,
11:55je ne veux pas être méprisant.
11:56Ce qui est essentiel,
11:57c'est l'expérience parlementaire.
11:58Et elle ne l'a pas ?
11:59Non, puisqu'elle n'a jamais été parlementaire,
12:01ni ministérielle.
12:03Dans cette configuration,
12:04il faut trouver les talents
12:06parmi les parlementaires,
12:07puisque c'est au Parlement
12:08que ça va se passer.
12:09Parmi les élus locaux aussi,
12:10ceux qui travaillent
12:11dans les intercommunalités,
12:12je l'ai dit.
12:13Parmi même, peut-être,
12:14les syndicats.
12:15Mais je pense qu'il faut
12:16des personnes
12:17qui aient une véritable
12:18expérience politique.
12:19Ceux qui étaient déjà là.
12:20Des professionnels, en quelque sorte.
12:21Des professionnels
12:22et pas des amateurs,
12:23comme le voulait à son époque
12:24Emmanuel Macron.
12:25En gros,
12:26on en revient à cette phrase
12:27de l'ecclésiaste,
12:28tout doit changer
12:29pour que rien ne change.
12:30On reprend les mêmes
12:31et on recommence.
12:32Écoutez, je suis un amateur
12:33de l'ecclésiaste,
12:34mais en tous les cas,
12:35il faut se donner
12:36une nouvelle ambition
12:37et ne pas attendre 2027
12:38pour travailler pour les Français.
12:39Et notamment sur cette question sociale,
12:40parce que ça va être chaud
12:41à la rentrée,
12:42sur l'agriculture aussi,
12:43sur un certain nombre de sujets.
12:44Et donc, il faut se mettre
12:45au travail très vite.
12:46Vous savez, Coluche,
12:47il disait qu'avant l'heure,
12:48c'était après l'heure,
12:49c'était pas l'heure.
12:50Eh bien, aujourd'hui,
12:51c'est l'heure
12:52et Emmanuel Macron
12:53doit désigner le Premier ministre.
12:54Sauf que comprenez,
12:55Monsieur le Sénateur,
12:56que beaucoup d'auditeurs
12:57qui vous écoutent
12:58sur Sud Radio en ce moment
12:59vont se dire
13:00à quoi bon redonner les clés
13:01à ceux qui nous ont mis
13:02dans cette situation ?
13:03Mais c'est un peu
13:04un regard sévère.
13:05Je crois que ceux
13:06qui nous ont mis
13:07dans cette situation,
13:08c'est plutôt ceux
13:09qui n'avaient pas
13:10cette expérience ministérielle
13:11et parlementaire.
13:12Nous sommes la cinquième
13:13puissance du monde,
13:14tout de même.
13:15Et donc,
13:16avoir ce regard
13:17critique sur la France
13:18en permanence
13:19me paraît
13:20extrêmement sévère.
13:21Ça aide à progresser également.
13:22Peut-être, certes,
13:23mais un peu
13:24d'esprit critique
13:25et fécond,
13:26pas trop.
13:27Il faut aussi
13:28se projeter
13:29dans l'avenir.
13:30Mais moi,
13:31je pense que,
13:32compte tenu de la configuration,
13:33il faut absolument
13:34que le gouvernement
13:35soit constitué
13:36autour d'expériences
13:37parlementaires
13:38et ministérielles.
13:39Alors,
13:40dernière question
13:41et priorité aussi
13:42à l'actualité,
13:43même quand elle est internationale,
13:44un gouvernement
13:45devra décider,
13:46qu'il soit
13:47de la politique étrangère
13:48de la France.
13:49On l'apprend,
13:50il y a quelques minutes,
13:51une requête tirée
13:52par le Hamas
13:53s'écrase tout près
13:54de Tel Aviv.
13:55C'est le Hamas
13:56qui a revendiqué le tir.
13:57Comment une coalition
13:58aussi large
13:59de la gauche à la droite
14:00en passant par le centre
14:01arrivera à parler
14:02d'une seule voix
14:03pour la France
14:04et quelle doit être
14:05la position de la France
14:06face à ce conflit ?
14:07Est-ce qu'il faut
14:08un cessez-le-feu ou pas ?
14:09Alors,
14:10j'ai parlé tout à l'heure,
14:11lorsqu'on a parlé
14:12d'Alain Delon,
14:13de revenir
14:14à l'esprit
14:15que le Président
14:16a le domaine réservé
14:17et c'est lui
14:18qui a la responsabilité
14:19de la politique étrangère.
14:20Et le Premier Ministre
14:21conduit la politique
14:22de la nation.
14:23Je pense qu'il faut
14:24retrouver cet esprit
14:25de la Ve République
14:26et que le Premier Ministre
14:27ne soit pas
14:28un collaborateur.
14:29C'est pour ça
14:30qu'il faut une expérience
14:31parlementaire.
14:32Et bien évidemment,
14:33la voix de la France
14:34s'est invitée
14:35à faire la paix.
14:36Mais,
14:37vous vous posez
14:38la bonne question.
14:39Il n'y a pas que la question
14:40du Premier Ministre.
14:41Il faut un certain
14:42nombre de talents,
14:43notamment sur les questions
14:44de la vague alien
14:45avec des expériences
14:46parlementaires.
14:47Constituer une dream team
14:48en quelque sorte
14:49pour gouverner la France.
14:50Et bien voilà,
14:51un vaste programme.
14:52Merci beaucoup
14:53Olivier Henault,
14:54sénateur union centriste
14:55de la région
14:56des Hauts-de-France.
14:57Tout simplement,
14:58il est 8h52
14:59sur Sud Radio.
15:00On va reparler politique
15:01dans une bonne demi-heure.
15:02Quel gouvernement voulez-vous ?
15:03Cette procédure
15:04de destitution menacée
15:06dont la France insoumise
15:08menace Emmanuel Macron
15:09est-elle crédible ou pas ?
15:10Prenez la parole
15:11au 0826 300 300.
15:12On va essayer
15:13de se détendre
15:14pour quelques instants.
15:15Vous l'avez dit,
15:16on a un beau pays,
15:17Olivier Henault,
15:18ça tombe bien.
15:19On va le visiter
15:20dans un instant
15:21avec Xavier Louis
15:22pour les plus beaux détours
15:23de France.
15:24A tout de suite.

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