Présidentielle 2027 : Marine Le Pen largement en tête si le premier tour avait lieu ce dimanche

Sud Radio

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Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:04On en parle avec vous, Benjamin Gleize.

00:06Intention de vote au plus haut pour Marine Le Pen.

00:09Sondage IFOP, Fille du Ciel, pour Sud Radio qu'on vous dévoile.

00:13Et le Figaro, nous vous dévoilons ce sondage.

00:16Oui, elle serait nettement en tête, Marine Le Pen, au premier tour d'une présidentielle.

00:20Peu importe ses adversaires, si le premier tour de cette présidentielle avait lieu dimanche prochain,

00:24Marine Le Pen pourrait récolter jusqu'à près de 40% des voix.

00:2838%, précisément dans l'hypothèse où elle affronterait Gabriel Attal.

00:3136% face à Édouard Philippe.

00:3335% face à François Hollande.

00:35Finalement, les affaires judiciaires semblent avoir peu d'impact sur la popularité de Marine Le Pen,

00:39comme le dit Frédéric Dhabi, directeur général opinion du groupe IFOP.

00:43Ça n'impacte pas, au contraire, le potentiel électoral de Marine Le Pen

00:46qui émerge à des niveaux jamais vus, entre 36% et 38% d'intention de vote.

00:50Elle ne semble pas touchée par cette motion de censure

00:53qui aurait pu troubler une partie de l'électorat RN, en tout cas au premier tour.

00:57Elle a peut-être une difficulté sur le second tour.

00:59Marine Le Pen arrive systématiquement en tête avec des avances de 11 points,

01:03par exemple sur Édouard Philippe.

01:04Elle a toujours cet électorat attrape-tout, en dehors des cadres supérieurs.

01:08Elle est très forte dans tous les électorats, y compris les personnes retraitées, les personnes âgées,

01:12où Marine Le Pen déboule entre 27% et 28%.

01:16Au-delà de la personne de Marine Le Pen, c'est le Rassemblement national qui est le grand gagnant de ce sondage.

01:21Sur le premier tour d'une présidentielle, Jordan Bardella lui récolterait 34% des voix.

01:25C'est moins que Marine Le Pen, mais c'est 8 points de plus qu'Édouard Philippe.

01:28– Bien, et Jean-Luc Mélenchon est très bas, 12% pas plus dans ce sondage.

01:33Bien, messieurs, Jean-François Aquiline.

01:36– Le vote contestataire, c'est-à-dire le vote RN,

01:39quand on voit le résultat du sondage IFOP fiducial pour Sud Radio et Figaro Magazine,

01:45si vous l'additionnez, c'est-à-dire même si Jean-Luc Mélenchon est en baisse,

01:47vous arrivez quasiment à 50%.

01:49– Oui, presque.

01:50– C'est ce que je disais tout à l'heure, c'est-à-dire que vous ne pouvez pas gouverner

01:52comme le veut Emmanuel Macron, ni RN ni LFI en excluant,

01:57en disant à un Français, à un électeur sur deux, vous n'existez pas.

02:00Ça va provoquer du mécontentement et du vote sanction.

02:04– Oui, mais LFI ne veut gouverner que si LFI gouverne sur la base de son programme

02:11et le RN ne veut pas gouverner avec la droite ou avec le centre ou avec la gauche.

02:17Alors comment faire ?

02:18– Concernant le Rassemblement National, on voit surtout que ce n'est plus un vote contestataire.

02:22– Non, on voit que c'est un vote totalement…

02:24– Ce n'est plus un vote contestataire, c'est en partie d'adhésion et en partie contestataire.

02:29– Je ne dis pas qu'il ne vient pas d'un certain ras-le-bol général,

02:32mais si vous voulez, ce n'est plus le vote de colère dont on se cale.

02:35C'est un vote d'adhésion, mine de rien.

02:36On voit aussi, et ça c'est très bien dit dans le son de la chacha,

02:38quel point Marine Le Pen devient finalement la femme qui va devoir protéger les retraités,

02:42c'est quand même une bonne nouvelle.

02:44Et on voit que contrairement à ce qu'on a pu apercevoir avec ces législatives partielles

02:48qui ont eu lieu dans les Ardennes, quand on a dit regardez le Rassemblement National,

02:52on a utilisé cette défaite pour expliquer qu'en réalité c'était le choix de la censure,

02:57que Marine Le Pen était en perte de vitesse,

02:58en réalité il n'y a quand même eu que 372 voix d'écart au second tour entre les deux candidats.

03:03– Les décisions des Ardennes ne sont pas significatives de ce qui va se passer.

03:06– Exactement, et on voit surtout à quel point Marine Le Pen, pour l'instant visiblement,

03:10est en train de jouer une partition qui semble lui être gagnante.

03:12– Oui, attention, attention sur la durée, attention sur la durée,

03:16si jamais la censure, il y a des conséquences de la censure sur le quotidien des Français.

03:20– Ah ben oui, et notamment les impôts.

03:22– Et notamment les impôts qui vont augmenter évidemment.

03:24– Les tickets restaurants qui ne vont plus être utilisables dans les supermarchés.

03:30– Oui, la vie quotidienne, nous ne savons pas si cette censure aura un impact positif,

03:36ou neutre on va dire, pas positif mais neutre, ou très négatif sur la vie quotidienne des Français.

03:40Si dans les 3, 4, 5 mois les gens se disent ça ne marche plus, ça ne va plus,

03:44regardez, ils ont fait cette censure, c'est de l'instabilité, tout le monde va prendre en fait.

03:48C'est-à-dire que le Rassemblement National de Marine Le Pen qui se respectabilisait,

03:51qui était devenu soi-disant raisonnable, nous verrons s'il y aura un impact négatif ou pas.

03:56– Vous savez ce que je regrette dans ce sondage ?

03:58Je ne sais pas si c'est mesuré, je n'ai pas regardé en détail,

04:01mais Benjamin, c'est le taux de participation.

04:03Est-ce qu'on a un taux d'abstention dans ce sondage ?

04:06– Vous laissez une minute et je vous dis ça.

04:09J'aimerais voir un peu le nombre de Français que j'entends aujourd'hui qui disent

04:14je n'ai pas envie, je ne voterai pas s'il y avait une élection, je ne voterai pas.

04:17Je n'en peux plus des politiques en général.

04:21– Vous ne pouvez pas avoir ce taux de participation-là aujourd'hui

04:23parce que nous ne pouvons pas jauger justement de fait l'exaspération des Français

04:27puisque nous ne connaissons pas les conséquences de la censure sur la vie quotidienne.

04:31De la même façon que vous ne pouvez pas avoir un deuxième tour hypothétique

04:34puisqu'on ne sait rien sur le rebord des voies.

04:36Regardez, il y a les deux scénarii, Marine Le Pen et Jordan Bardella.

04:39Mais ce sont deux personnalités qui ont des options différentes.

04:43Bardella est un pur libéral de droite assez classique finalement.

04:46Marine Le Pen dit je ne suis pas de droite et elle est assez centrée finalement.

04:49Elle va vers la gauche, donc ils sont différents tous les deux

04:52et ils drainent des électorats qui ont des visées différentes.

04:55Donc c'est très difficile de franchir la marche du deuxième tour.

04:59Donc ce qui nous intéresse c'est qui va gagner en 2027.

05:02– Là où Jean-Jacques a raison aussi, c'est mine de rien, c'est le candidat

05:04et ce sont les candidats qui vont parler le plus au quotidien aux gens.

05:08Que ce soit les électeurs, on va dire pur juge Jean-Luc Mélenchon,

05:11on va dire les banlieues chics etc.

05:13Ou Marine Le Pen avec les retraités, les travailleurs etc. qui n'ont plus d'emploi.

05:17Mais on voit à quel point le quotidien va jouer un rôle extraordinaire

05:21et on voit surtout à quel point parfois les coqueluches des médias,

05:23je pense à Gabriel Attal et Edouard Philippe, sont en fait en perte de vitesse.

05:27– Edouard Philippe n'est pas aussi haut qu'on pense

05:31et le fait d'aller beaucoup sur les plateaux en disant

05:34« j'ai un projet massif, je ne suis pas sûr que ce soit un langage de vérité »

05:38et que Gabriel Attal ait, dès les premiers jours du gouvernement de Michel Barnier je pense,

05:42mis des bâtons dans les roues lui coûte un peu.

05:44– Oui, ça c'est certain.

05:45– Surtout quand il se planque parce que les deux se sont planqués.

05:47– La force au final d'Edouard Philippe c'est de ne pas s'être mêlé de combinazione

05:51et face à Michel Barnier, pendant les trois mois de ministère Barnier,

05:56il s'est tenu à l'écart et ça, pour l'instant dans les intentions de vote,

06:01les électeurs lui disent merci.

06:02– Bien, oui, alors vous avez la réponse ?

06:04– Les suffrages exprimés, donc pas d'abstention.

06:07L'abstention n'est pas prise en compte.

06:09– Elle n'est pas mesurée, je regrette ça.

06:11Je regrette un peu parce que c'est bien d'avoir des intentions de vote

06:15mais les intentions de vote sont à analyser en fonction des intentions de vote justement.

06:22Combien on recueille ?

06:24Ben oui, mais tout dépend du nombre d'électeurs qui iront voter.

06:27Bien, il est 8h30, vous êtes sur Sud Radio.

06:29Anne Jeuneté qui est ministre de l'éducation nationale

06:32et notre invité dans un instant,

06:34le rappel des titres de l'actualité avec Laurie Leclerc.

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