Avec Olivier Falorni, député Modem de Charente-Maritime
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Loïc Résiboy avait 47 ans. C'était un policier, ancien policier, atteint de la maladie de Charcot.
00:13Il est décédé hier, après une sédation profonde. Il attendait, il attendait une loi.
00:21Il a choisi de mourir en France. Il voulait choisir quand, comment et où mourir.
00:28Olivier Falorni, bonjour. Il habitait l'île de Ré. Vous êtes député de l'île de Ré.
00:34Oui, je connaissais bien Loïc. J'ai eu l'occasion de le rencontrer plusieurs fois dans son village, au port en Ré.
00:40C'est quelqu'un qui a mené un combat extraordinaire jusqu'au bout.
00:44Il a fait de sa fin de vie l'engagement, j'allais dire, d'une vie, c'est-à-dire pouvoir choisir de mourir comme on l'entend.
00:55Et à la fois, je suis triste aujourd'hui, mais heureux aussi, parce qu'il a pu partir non pas comme il voulait, mais là où il voulait.
01:04Alors, la fin de vie. Un texte de loi était en discussion à l'Assemblée nationale, et puis il y a eu dissolution.
01:11Où en est-on aujourd'hui, Olivier Falorni ?
01:14Alors, malheureusement, le texte a été abandonné, c'est-à-dire que nous changeons de législature, donc il faudra tout reprendre du début.
01:23En revanche, ce que je souhaite, c'est qu'on ne repasse pas de zéro. Je m'explique.
01:27Dès le premier jour de cette nouvelle législature, le jour de l'élection de la présidente de l'Assemblée nationale,
01:31j'ai déposé une proposition de loi qui reprenait à la virgule près le texte tel qu'il était au moment de la dissolution,
01:38en intégrant tous les amendements votés par les députés.
01:41Et maintenant, je souhaite que l'Assemblée nationale se saisisse. Vous savez, l'Assemblée nationale, c'est une grande fille.
01:48Elle est majeure. L'Assemblée nationale, elle peut aussi légiférer par elle-même.
01:52On n'est pas obligé d'attendre un texte gouvernemental.
01:55Je rappelle, parce que finalement, tout le monde l'a oublié, les deux grandes lois sur la fin de vie,
02:01la loi Léonetti de 2005 et la loi Kless-Léonetti de 2016, étaient deux propositions de loi.
02:07Et maintenant, à chaque fois, Léonetti député, Kless-Léonetti député à l'époque.
02:12Donc faisons en sorte que cette proposition de loi puisse être réinscrite le plus rapidement possible.
02:17Je compte sur la présidence de l'Assemblée nationale et je compte sur le regard bienveillant.
02:22Je ne demande pas, à la limite, je ne demande pas à Michel Barnier de s'engager sur le sujet.
02:28– Il ne s'est pas engagé pour l'instant. Il ne s'est pas engagé sur de nombreuses questions.
02:32Il n'a pas eu le temps, pour l'instant, de se prononcer.
02:35Mais quand même, dans son gouvernement, pardon, mais plusieurs ministres sont opposés à ce texte sur la fin de vie.
02:42– Oui, mais à l'inverse, il y en a qui sont favorables.
02:45– Il y en a qui sont favorables.
02:46– Je vais vous citer deux ministres qui sont co-signataires de ma proposition de loi
02:49parce qu'ils étaient députés à l'époque.
02:51Agnès Pagny-Runacher, Paul Christophe, ministre des Solidarités.
02:55Et puis effectivement, il y a dans ce gouvernement des adversaires résolus
02:58que j'ai affrontés dans l'hémicycle, tout à fait cordialement, courtoisement.
03:03Comme Bruno Retailleau, bien évidemment.
03:06Moi, ce que je demande aujourd'hui au gouvernement,
03:08c'est de contribuer à donner du temps parlementaire.
03:11Aujourd'hui, finalement, on a besoin de temps parlementaire dans l'hémicycle.
03:15L'exécutif en possède une large partie, l'Assemblée nationale aussi.
03:19Donc faisons en sorte que cette proposition de loi puisse vivre, puisse être débattue
03:26et qu'on puisse arriver au bout du processus, parce que c'est quand même assez inédit
03:30d'avoir une grande loi de société comme celle-là, interrompue brutalement en cours de route.
03:35– Oui, mais en attendant, et d'ailleurs c'était contenu dans la loi,
03:3921 départements ne sont pas dotés d'unités de soins palliatifs.
03:43C'était prévu dans la loi de les doter d'unités de soins palliatifs.
03:47– Absolument, et moi je dis aux fervents défenseurs des soins palliatifs,
03:51dont je suis, je suis un militant des soins palliatifs.
03:55Et ce n'est pas parce que je défends l'aide à mourir que je m'oppose aux soins palliatifs.
03:59Il faut défendre les deux profondément.
04:02Et ce que je dis aux défenseurs des soins palliatifs, dont je suis,
04:05c'est que cette loi avait été encore renforcée, améliorée au cours des débats parlementaires
04:11pour faire des soins palliatifs, j'allais dire, une dynamique profonde
04:18pour mieux accompagner les malades.
04:20– Vous ne voulez pas aller jusqu'à ce qu'il s'est passé en Suisse, vous avez vu,
04:24cette capsule d'assistance au suicide, est-ce que vous avez vu cela ?
04:28C'est une Américaine, je ne sais pas si Jean-François Aquillie a vu cette information,
04:33vous ne l'avez pas vue, c'est une Américaine qui est allée en Suisse,
04:36qui s'est enfermée dans une capsule d'assistance au suicide,
04:40elle est morte, et les initiateurs ont été arrêtés par la police suisse.
04:46Vous avez vu cela ?
04:48– Je suis pour un modèle français.
04:51– Il y avait quelqu'un en Suisse qui avait imaginé l'assistance au suicide,
04:54qui avait organisé, si je puis dire, les conditions du suicide.
04:59Il faisait payer tout ça, évidemment.
05:01– Vous savez, on n'est pas à l'abri de fous furieux dans n'importe quel pays,
05:05et justement, le principe de la loi, c'est de poser un cadre.
05:08Moi, ce qui ne me satisfait pas aujourd'hui, c'est qu'on est dans l'hypocrisie en France,
05:13c'est-à-dire qu'il y a des euthanasies clandestines tous les jours,
05:15et on ne sait pas ce qui s'y passe.
05:17Donc moi, en tant que législateur, je considère que la loi, elle protège,
05:21et qu'elle évite ce genre de dérive, justement.
05:23– Oui. Olivier Fallonien, quelques mots.
05:25Vous êtes député modem, ça commence à tanguer.
05:27– Apparenté modem.
05:28– Apparenté modem, ça commence à tanguer un peu au sein de...
05:31– Oui.
05:32– Hein ? Oui.
05:33– Oui, ça tangue dès le début.
05:35– Déjà, dès le début, ça tangue dans le gouvernement.
05:37Vous avez vu le couac, on va en parler avec Jean-François Ackilly,
05:41ce qu'on appelle les dissonances.
05:43Le mot est, pour l'instant, mesuré, dissonance.
05:46Mais elles sont claires, les dissonances.
05:48On les entend bien.
05:49– Oui, oui, on est dans la polyphonie.
05:51Je ne sais pas si l'écorce, mais en tout cas,
05:54la polyphonie, à un moment, devient parfois inaudible
06:00quand les couacs se répètent.
06:02– Ça peut tenir, ça ?
06:03– Je ne sais pas, parce que ce que je vois,
06:06c'est effectivement Bruno Retailleau et Didier Migaud,
06:09qui sont tous les deux responsables, j'allais dire, d'un même objectif,
06:13la sécurité des Français.
06:15On voit bien, à travers leurs déclarations, qu'ils ne sont pas en phase,
06:18qu'ils ne pensent pas à la même chose.
06:20Alors, soit Michel Barnier détermine clairement un cap,
06:23soit on va continuer, effectivement, à partir dans tous les sens.
06:26Moi, je regrette la composition de ce gouvernement.
06:28J'y ai des amis, j'y ai des adversaires.
06:32J'aurais personnellement préféré que Bernard Cazeneuve soit nommé à Matignon,
06:36parce qu'il aurait été plus au barycentre de l'Assemblée nationale.
06:40On ne va pas refaire l'histoire, mais je pense qu'on a raté le coche.
06:44Peut-être que, si ce gouvernement, comme je le crains,
06:48ou que je le suppose en tout cas, a une durée de vie limitée,
06:52peut-être qu'on pourra, cette fois-ci, repartir sur un véritable gouvernement d'union républicaine.
06:58Parce qu'aujourd'hui, ce gouvernement n'est pas à l'image du Front républicain qui a gagné.
07:02Parce que le seul vainqueur des législatives, c'était le Front républicain au deuxième tour.
07:07– Merci Olivier Fallon, merci d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio.