Avec Olivier Falorni, député pparenté MoDem de Charente-Maritime
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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Avec nous ce matin à 7h13, Olivier Falorni, qui est député MoDem et fervent partisan de la légalisation d'une aide à mourir.
00:12Olivier Falorni, bonjour. — Bonjour, M. Bourdin.
00:14— Merci d'être avec nous ce matin, d'avoir accepté notre invitation. François Bayrou, le Premier ministre, qui est du MoDem,
00:22que vous connaissez parfaitement, souhaite scinder le projet de loi sur la fin de vie en deux textes,
00:29deux textes qui seraient examinés dans une même temporalité parlementaire. C'est ce qu'on nous dit, c'est ce que dit le Premier ministre.
00:38Alors ces deux textes porteraient l'un sur les soins palliatifs et l'autre sur l'aide à mourir. Est-ce que vous êtes favorable ou opposé à cette idée ?
00:48— Alors d'abord, j'apporte une précision. Je suis apparenté MoDem. Je ne suis pas adhérent au MoDem.
00:53— Apparenté MoDem, à l'Assemblée. — Et je rappelle que les deux tiers des députés du groupe démocrate,
00:59deux tiers des députés MoDem, sont co-signataires de ma proposition de loi et adhèrent à ce que je défends. Deux tiers.
01:05Alors pourquoi je ne suis pas favorable à la proposition de François Bayrou ? J'allais dire par conviction et par expérience.
01:12Par conviction, parce que je considère que l'accompagnement de la fin de vie, c'est un tout. C'est-à-dire qu'il y a une réponse primordiale,
01:19les soins palliatifs, et il doit y avoir un ultime recours, qu'est l'aide active à mourir. Mais on ne peut pas séparer artificiellement les deux.
01:28Il y a une réponse globale. Et puis par expérience, parce que vous savez, j'ai déserté depuis longtemps l'armée des naïfs.
01:36Et je sais que cette proposition-là, qui revient régulièrement, est toujours portée par les opposants à l'aide à mourir, parce qu'il s'agit de quoi ?
01:44Il s'agit de dire qu'on fait d'abord une loi sur les soins palliatifs. Et puis ensuite, on voit un peu plus tard, dans 2 ans, dans 3 ans...
01:52— Si on parle de l'aide à mourir. — Si on parle de l'aide à mourir. Donc voilà, j'ai perdu ma naïveté.
01:58— Cette tendance. Bruno Retailleau, vous pensez, au gouvernement ?
02:02— Bien sûr, bien sûr. Mais vous savez, le gouvernement est partagé. Et puis c'est tout à fait légitime. La numéro 2...
02:09— Les représentants religieux ? — La numéro 2 du gouvernement, Elisabeth Borne, est co-signataire de ma proposition de loi.
02:15Manuel Valls est un défenseur depuis des années du droit à l'aide à mourir. Voilà. Mais Bruno Retailleau, il est foncièrement hostile.
02:24— Foncièrement hostile, bien. L'aide à mourir est une question de conscience. C'est ce que dit le Premier ministre.
02:30— Mais je suis d'accord avec lui. — Alors que les soins palliatifs relèvent d'un devoir de la société.
02:36— Mais je considère que le sujet de l'accompagnement de la fin de vie dans son ensemble est une question effectivement de conscience,
02:43mais est aussi une question de liberté. Et vous parliez de convictions religieuses. J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ce week-end une interview
02:52chez vos confrères de L'Express de Mme Giscard d'Estaing, qui, à 92 ans, explique comment son mari, il y a 50 ans, a mis ses convictions religieuses
03:03de côté, elle le dit, sur l'IVG. Et elle dit de mémoire « Un homme d'État doit privilégier les besoins de ses concitoyens
03:12avant d'imposer ses propres convictions ». Je crois que... — François Bayrou n'est pas un homme d'État ?
03:18— À lui de le démontrer. Je ne lui fais pas... — Vous avez quelques réticences à lui dire.
03:24— Je ne lui fais pas de procès. Je pense qu'il a lancé un ballon d'essai. Voilà. Ma réponse, elle est claire.
03:34Celle de la présidente de l'Assemblée nationale, elle est claire. — Elle ne veut pas que le texte soit scindé.
03:39— Et ce que je peux vous annoncer ce matin, c'est qu'il y a aujourd'hui 235 députés qui ont co-signé, vous savez, l'annonce de François Bayrou,
03:46enfin la proposition de François Bayrou, a entraîné 5 signatures supplémentaires immédiates. Et je vais en avoir encore d'autres
03:54dans les jours qui viennent. — Donc 235 parlementaires qui ont signé quoi ? — Qui ont signé la proposition de loi que j'ai déposée.
04:00Et en fait... — Qui devait être soumise à l'Assemblée nationale début février. — Absolument. — Elle le sera ou pas ?
04:07— Elle ne le sera pas, parce que vous savez, ce texte est malheureusement la victime collatérale permanente du chaos parlementaire que nous vivons.
04:17Le texte était étudié. Il a été arrêté par la dissolution. Il était programmé au 3 février. Et je précise d'ailleurs que Michel Barnier,
04:26qui n'est pas un militant du droit de mourir dans la dignité, en tout cas qui n'est pas un militant de l'aide active à mourir,
04:32avait accepté de donner du temps législatif. Et nous avions deux semaines de débat, les semaines du 3 et les semaines du 10 février.
04:40Il avait accepté le temps législatif partagé. Eh bien aujourd'hui, nous sommes victimes de la censure, parce qu'évidemment, il faut aborder de nouveau
04:49le budget, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Et j'allais dire s'il y a un texte de loi sur la fin de vie,
04:56c'est le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, parce que ce texte comprend 100 millions d'euros supplémentaires,
05:02en plus des crédits attribués chaque année, aux soins palliatifs.
05:06– J'ai encore deux questions. La première, est-ce que ça ne cache pas la volonté du Président de la République
05:10et du Premier ministre d'organiser un référendum autour de l'aide active à mourir ?
05:15– Non, parce que ça n'est pas possible. L'article 11 ne permet pas un référendum sur la fin de vie.
05:20Et vous évoquez Emmanuel Macron. Emmanuel Macron a dit, au lendemain de la Convention citoyenne d'ailleurs,
05:26qui a abordé le sujet comme un tout. La Convention citoyenne a dit, il faut aborder les soins palliatifs et l'aide à mourir en même temps.
05:34Emmanuel Macron avait dit lui-même, c'est un tout et il faut faire un seul texte.
05:38Et Madame Vautrin, à l'époque à la tribune, avait dit la même chose, c'est un tout, on ne peut pas séparer l'un et l'autre.
05:44– J'ai une autre question sur l'idée lancée par la ministre du Travail, Astrid Panossian-Bouvet,
05:51l'idée de mettre à contribution les retraités qui touchent des pensions supérieures à 2000 ou 2500 euros
05:59pour aider, pour financer la fin de vie justement et pour financer et pour combler le trou de la sécurité sociale.
06:06Mettre à contribution ces retraités, qu'en pensez-vous ?
06:09– Alors, précision sémantique, moi quand je parle et quand nous parlons de la fin de vie, nous parlons de malades,
06:14pas forcément âgés, qui ont des maladies graves et incurables.
06:19La fin de vie, sur le thème que l'on aborde, ce n'est pas une question d'âge, c'est une question de maladie.
06:25Ce sont des gens qui vont mourir et malheureusement, vous le savez, on peut être en fin de vie et très jeune.
06:31Pour répondre à votre question sur les retraites, je trouve que ce n'est pas une bonne proposition.
06:37Honnêtement, quand on apprend qu'il y a eu en 2024 100 milliards d'euros de dividendes distribués dans le CAC 40,
06:47franchement, demander une participation à des retraités qui touchent entre 2000 et 2500 euros,
06:55est-ce qu'on peut considérer, après une vie de travail, que ce sont des privilégiés ?
07:00Moi je dis non, très sincèrement, je pense que là aussi, peut-être comme la proposition de François Bayrou,
07:06c'était un ballon d'essai et je pense que le ballon est déjà percé.
07:10– Bien, merci beaucoup, merci d'être venu nous voir Olivier Falorni et d'être très clair dans vos réponses.
07:16Il est 7h20, le rappel des titres de l'actualité, Laurie Leclerc.