L'Élysée, l'Assemblée nationale et le Sénat verront leur budget augmenter en 2025

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Avec Chloé Morin et Eric Revel

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-10-14##

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Transcription
00:00Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:03— Bien, on en parle ? On en parle ou pas ?
00:06— Oui, on en parle. — C'est vous qui choisissez, hein.
00:08— On en parle, Benjamin. On parle de l'une des polémiques du week-end.
00:12Depuis vendredi, l'Élysée, l'Assemblée nationale et le Sénat vont voir leur budget augmenter en 2025.
00:18— Oui, plus 1,7% pour le Parlement, Sénat et Assemblée nationale, et plus 2,45% ce qui concerne l'Élysée.
00:26Ça passe mal. Et ça divise jusqu'au sein même du gouvernement.
00:28Écoutez ce qu'en pense le ministre de l'Économie, Antoine Armand, qui est censé, à ce titre,
00:32défendre le budget du gouvernement. Écoutez.
00:34— Je ne pense pas que cette augmentation soit compréhensible pour nos concitoyens.
00:38Et à titre personnel, je pense qu'il est important, même si c'est symbolique,
00:42puisque c'est des millions d'euros et que depuis tout à l'heure, on parle en milliards ou en dizaines de milliards,
00:46symboliquement, il me semble qu'ici, chacun doit faire un effort.
00:48Ce seront les parlementaires qui voteront. Mais je crois que dans le contexte,
00:51l'exemplarité doit s'appliquer à tous.
00:53— Voilà. L'exemplarité doit s'appliquer à tous, selon le ministre de l'Économie.
00:56Autre réaction à ce sujet, celle de la porte-parole du gouvernement, Maude Bréjean.
01:00— Sans balayer les questionnements que ça peut susciter, ne rentrons pas non plus dans un débat
01:06qui amènerait à une petite musique antipolitique et anti-élu. C'est difficile d'être député.
01:13— Oui. Clairement, on marche sur des œufs. Écoutez, cette fois-ci, pour conclure,
01:18le ministre délégué chargé du budget des comptes publics, Laurent Saint-Martin, sur TF1,
01:22ce week-end, il renvoie, lui, la balle aux parlementaires.
01:24— Je comprends que ça questionne et que le débat existe là-dessus.
01:27Après, les Français ont aussi besoin d'institutions solides, ont aussi besoin de représentants
01:32qui puissent, justement, bien faire leur travail.
01:34Et si, encore une fois, le Parlement décide autrement, il est souverain.
01:38— Eh oui. Ce sera donc aux parlementaires d'en décider, à début du débat sur le projet de loi de finances.
01:43Ce sera lundi prochain.
01:44— Oui. En commission dès mercredi, commission des finances.
01:48Et puis lundi prochain, évidemment, ce sera le débat au Parlement en séance.
01:53Je recevrai tout à l'heure Philippe Brun, qui est député de l'heure, socialiste,
01:58mais surtout vice-président aussi, vice-président de la commission des finances de l'Assemblée.
02:03Ça va être intéressant. Je vais lui parler de tout cela. Qu'en pensez-vous, Chloé Morin ?
02:07— Moi, je comprends que ça puisse choquer nos concitoyens.
02:11Mais j'ai toujours défendu les élus et leur capacité à travailler.
02:17Et je pense qu'il faut bien regarder – et là, on n'a pas le détail –
02:21mais il faut bien regarder à quoi ces fonds vont servir.
02:24Parce que j'ai plutôt le sentiment que, par exemple au Parlement,
02:28lorsque vous êtes un groupe de 15 ou de 20, vous avez très peu de moyens pour avoir des conseillers.
02:35Or, vous avez le même nombre de textes à examiner que les groupes qui sont 100 ou 150.
02:40Et je pense qu'il y a un sujet de moyens et qu'il faut faire attention...
02:44— De répartition des moyens, alors.
02:46— Oui, oui, bien sûr, bien sûr.
02:48Moi, ça fait longtemps que je plaide pour le fait qu'on donne quand même
02:52les moyens au Parlement de travailler correctement.
02:55Il faut rappeler qu'au niveau européen et dans d'autres pays,
02:58les parlementaires sont beaucoup mieux payés.
03:00Là, il ne s'agit pas forcément de la rémunération des parlementaires,
03:04mais des moyens qui leur sont alloués. Donc c'est différent.
03:07Donc je pense qu'il faut essayer de rester mesuré sur ce sujet
03:11et bien regarder de quoi il s'agit.
03:12— C'est de l'argent pour le fonctionnement de l'Élysée, de l'Assemblée nationale et du Sénat.
03:16Qu'est-ce que vous en pensez ?
03:17— Alors c'est très marrant parce qu'aujourd'hui commence dans le dur
03:20le procès de Marine Le Pen sur les assistants européens.
03:23C'est une de ses lignes de défense.
03:24C'est de dire le financement de la vie politique française,
03:27notamment parlementaire, doit...
03:29— C'est vrai ?
03:30— Eh oui !
03:30— Elle est pour ?
03:31— Eh bien, elle dit en tout cas, quand on n'a pas assez de moyens,
03:34eh bien, écoutez, il y a deux types de députés européens.
03:37Il y a ceux qui bossent pour leur député à Strasbourg, européen,
03:41puis il y a ceux qui bossent dans la circonscription du député européen.
03:44Eh bien ceux-là, oui, ils font d'autres tâches
03:46parce que la vie parlementaire française est mal financée.
03:48— Oui.
03:48— Donc c'est intéressant.
03:49— Oui, c'est vrai.
03:50— Alors quand même, Benjamin Inglès disait
03:52« On marche sur des œufs ».
03:53Non, pardonnez-moi, on marche sur la tête quand même, là.
03:54Moi, je trouve qu'on marche sur la tête,
03:56pour ne pas être tout d'accord avec Chloé Morin.
03:58Pourquoi ? Parce que la politique, ce sont des symboles et ce sont des contextes.
04:02Augmenter de cette manière le traitement des parlementaires,
04:07même s'il y a un problème de financement de la vie parlementaire en France.
04:09— Et de l'Élysée.
04:10— Et de l'Élysée.
04:10— Du fonctionnement de l'Élysée.
04:11— Mais on a vu le contexte du pouvoir d'achat.
04:13— On n'augmente pas le salaire d'Emmanuel Macron.
04:14— Non.
04:15— Du fonctionnement de l'Élysée.
04:16— Mais oui, mais qui avait déjà augmenté le budget de l'Élysée.
04:18— Qui avait déjà augmenté l'année dernière.
04:19— Donc si vous voulez, pour les Français, c'est absolument incompréhensible.
04:21— Mais oui.
04:22— On les taxe, on leur met des impôts supplémentaires
04:24et on dit « Bon, c'est bon pour vous, mais pas pour les autres ».
04:27— Sans vouloir faire du populisme.
04:28— Voilà, je veux pas...
04:29— Est-ce le moment, franchement ?
04:31— Non, c'est pas le moment.
04:33— Mais il a raison, Jean-Jacques.
04:34— Le problème que l'on a, je suis d'accord sur le moment où je trouve ça aberrant.
04:38Néanmoins, le problème que l'on a, c'est que ça fait des années...
04:41Souvenez-vous, en 2017, François Bayrou défendait la Banque de la démocratie.
04:46Ça fait des années que ce sujet du financement de la vie politique au sens large est posé.
04:51Ça pose des problèmes énormes parce qu'on a vu que le RN devait aller emprunter
04:55je ne sais où avec les menaces d'influence étrangère sur la vie politique.
05:01Que ça implique.
05:03Donc, ce serait beaucoup plus sain que les partis politiques français
05:06qui représentent des millions de gens soient financés avec de l'argent français.
05:10Mais ce sujet n'avance jamais, parce que ça n'est jamais le bon moment.
05:13— C'est vrai. C'est vrai que ce sujet du financement de la vie publique n'avance pas.
05:19Eh bien, écoutez, il n'est peut-être pas posé au bon moment, mais mérite d'être posé.
05:24C'est bien cela.
05:25Eric, vous êtes d'accord ?
05:26— Bien sûr, c'est pour ça que je rebouclais sur le procès de Marine Le Pen.
05:30— Oui, je comprends.
05:31— Parce que, regardez, c'est une de ses lignes de défense.
05:33— Mais je comprends.
05:34— C'est de dire, OK...
05:35— D'ailleurs, on n'entend pas le RN là-dessus.
05:36— Voilà. OK, ça concerne 7 millions d'euros potentiellement
05:39d'étournement de fonds publics quand même, hein ?
05:40— Ben oui.
05:41— La Bayrou, c'était 300 000 euros.
05:42Elle, c'est 7 millions d'euros avec un système mis en place.
05:45— On ne parle pas d'ailleurs de son...
05:46— Voilà.
05:47— Je crois qu'aujourd'hui, elle est entendue aujourd'hui.
05:48— Exactement.
05:49Et sa ligne de défense, vous verrez, c'est celle-là.
05:51— C'est-à-dire ? Mais en fait, derrière tout ça,
05:52quel est le problème ?
05:53C'est le financement de la vie politique française.
05:55— D'ailleurs, juste sur ce procès,
05:57ce qui est très intéressant en ce moment,
05:58c'est que tout le monde a dit
05:59que ça va être la Bérezina pour le RN.
06:01Ils vont être enfin démasqués.
06:02Ils vont être en mauvaise posture, etc.
06:04Vous regardez les codes de popularité des uns et des autres.
06:07Ça ne bouge pas.
06:08Les Français s'en moquent.
06:09— Personne n'en parle de ce procès.
06:10C'est assez curieux, d'ailleurs.
06:11— Oui, oui, c'est très curieux.
06:12— Oui.
06:13Merci.
06:14Il est 8h29.
06:16Vous êtes sur Sud Radio.
06:17Merci.
06:18Je rappelle que je reçois Philippe Brun,
06:20député PS de l'Eure,
06:21vice-président de la commission des finances
06:23de l'Assemblée nationale dans un instant.
06:25Le rappel des titres de l'actualité avec vous,
06:27Laurie Leclerc.

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