Les Vraies Voix avec le Général François Chauvancy, consultant géopolitique et rédacteur en chef de la revue Défense de l'Union-IHEDN.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-08-16##
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00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:05Nous sommes de retour avec les 3 Vraies Voix ce soir.
00:09Pierre Cléret, directeur adjoint des études du Syntancle Millénaire.
00:13Aurore Boyard, avocate, expert en violences intrafamiliales, spécialiste du droit de la famille.
00:18Et puis Jean-Marc Governatory, élu écologiste au Niçois et coprésident d'écologie au Centre Place, au Grand Débat.
00:26Les Vraies Voix Sud Radio, le Grand Débat du jour.
00:30La Maison-Blanche met en garde de nouveau Israël après une attaque mortelle en Cisjordanie menée par les colons hier.
00:37Le président israélien Isaac Herzog a dénoncé les actes d'une minorité extrémiste, je cite.
00:42La société israélienne semble de plus en plus divisée sur la politique de riposte du chef du gouvernement Benyamin Netanyahou
00:49contre le Hamas dans la bande de Gaza.
00:52Au moment où se tient le sommet dit de la dernière chance à Doha pour éviter une guerre entre Israël et l'Iran,
00:58les médiateurs américains, égyptiens et qatariens tentent d'adopter un plan prévoyant un cessez-le-feu
01:04et la libération des otages détenus par le Hamas.
01:07Pour vous les auditeurs de Sud Radio, cette question nous vous la posons sur le compte X.
01:13Dans un instant je vous dis la tendance.
01:15La question est la suivante, Israël va-t-il trop loin dans ses représailles envers le Hamas ?
01:19Si vous voulez intervenir 0826-300-300, le standard vous est ouvert.
01:24Mais attention, ne faites pas n'importe quoi puisque notre invité est général.
01:27Général François Chauvincy, consultant géopolitique.
01:31Bonsoir Général.
01:32Bonsoir.
01:33Bon, où en sommes-nous ? Parce qu'il y a plusieurs choses.
01:36Il y a cette tension hier dont je parlais, faisait état en Cisjordanie.
01:42Quand les USA rappellent alors d'Israël, c'est aussi le président israélien.
01:48Donc les israéliens se disent là, ça c'est hors du plan de riposte.
01:53Je crois déjà que les USA n'ont aucun pouvoir aujourd'hui sur ce que font les israéliens en Israël.
02:00Les israéliens font ce qu'ils veulent.
02:02Donc on peut très bien faire plein de communiqués, dire qu'on n'est pas d'accord,
02:06qu'on va prendre des mesures de pression,
02:08mais le résultat est que les USA et Israël sont des alliés presque privilégiés
02:15et que leur accord est tel que malgré toutes les remarques internationales
02:21de remise en cause de la politique menée à Gaza ou dans le nord d'Israël
02:25ou en Cisjordanie, c'est un peu le sujet qui nous rassemble aujourd'hui,
02:29ça n'a aucun effet.
02:30Parce que d'abord ça sera l'axe stratégique israélo-américain
02:33qui joue d'ailleurs jusque dans les programmes d'armement commun.
02:37Comme ne pas l'oublier.
02:38Jean-Marc Governatori, la position aujourd'hui d'Israël vous inquiète-t-elle finalement ?
02:44D'une part je veux remarquer que les Etats-Unis ont quand même le pouvoir
02:47du niveau des armes et des munitions qu'ils livrent, ou pas, dans le volume.
02:53Vous n'avez pas tort, mais ils viennent d'annoncer il y a deux jours
02:55qu'ils faisaient 20 milliards de marchés avec Israël à partir de 2028
02:58en munitions et en autres outils militaires.
03:01Tout à fait, et c'est leur décision.
03:03C'est leur décision.
03:04Donc effectivement, le peuple juif, il est tout à fait normal qu'il ait son Etat et son pays,
03:08évidemment que nous y sommes favorables.
03:10Le fait est que le 7 octobre 2023, la communauté juive...
03:13Comme vous dites nous, c'est bien sûr votre parti, l'écologie centriste.
03:17L'écologie centriste, évidemment.
03:19Par ailleurs, ils ont subi une attaque terroriste, ils ont subi un pogrom.
03:22Donc il était normal qu'il y ait une réaction du gouvernement Netanyahou.
03:26Mais je l'ai dénoncé dans une tribune qui est sortie en octobre 2023
03:29dans Opinion Internationale.
03:31Je dénonçais les fautes de Netanyahou.
03:33Il a été élu sur le fait qu'il défendrait plus que tout autre l'Etat d'Israël.
03:37Et jamais une attaque sur son propre sol n'a été aussi mortifère,
03:41puisqu'il y a eu plus de mille décès.
03:43Donc je trouve qu'effectivement Netanyahou aurait dû plus cibler.
03:48Parce que le problème que dit la Maison Blanche,
03:50ce n'est pas les attaques contre le Hamas.
03:52C'est normal que des terroristes soient attaqués par Israël.
03:54Le problème, c'est les 40 000 morts, dont une partie sont des civils.
03:57Et les civils, c'est sacré.
03:59Alors effectivement, dans une guerre, il y a malheureusement des dommages collatéraux.
04:02Mais là, il y en a peut-être beaucoup.
04:04– Aurore Boyard, il y a une inquiétude en plus au niveau régional.
04:09Il y a des pressions.
04:10Est-ce que vous pensez que la société française,
04:15qui a aussi beaucoup soutenu Israël, risque de se fissurer encore plus ?
04:20Parce qu'il y a aussi ces courants pro-palestiniens.
04:24Et côté français, ce qui est en train de se passer,
04:28d'une certaine manière, fragilise l'image d'Israël ou pas ?
04:32– Alors oui, bien sûr.
04:34Parce qu'on le voit bien, il y a une augmentation des actes antisémites en France,
04:37quand même, depuis qu'il y a eu ces événements.
04:40Ça, c'est une réalité, on le voit.
04:42On en parle parfois.
04:45Mais je crois qu'il y a eu trois fois plus, il me semble,
04:48si je ne dis pas de bêtises, d'actes antisémites en France,
04:51depuis que ces événements se sont passés.
04:54La problématique, c'est que nous, on parle de tous ces événements-là,
04:57mais on n'est pas là-bas, on n'est pas israéliens, on n'est pas palestiniens.
05:00Et que de toutes les façons, comme le général l'a dit,
05:03les Israéliens, ils feront ce qu'ils ont décidé de faire.
05:06De toute manière, c'est clair et net. Et nous, que peut-on faire ?
05:09Pas grand-chose, en réalité.
05:11Donc, si ce n'est qu'effectivement, on a des palestiniens sur le sol français,
05:14on a des israéliens aussi, mais aussi, je dirais,
05:17que ce soit les israéliens ou palestiniens,
05:20il y en a beaucoup qui sont contre cette guerre également.
05:22Il y en a beaucoup qui n'aiment pas les extrêmes.
05:24Il y en a beaucoup qui souhaiteraient vivre en harmonie.
05:27Mais ce problème, on le connaît depuis des décennies, tout simplement.
05:30Et on ne va pas le résoudre aujourd'hui.
05:32Néanmoins, effectivement, chacun voit midi à sa porte
05:35et chacun estime le gérer comme il doit le gérer.
05:37Et franchement, nous, notre voix, notre avis, elles ne comptent pas.
05:40Alors, c'est très important ce que vous dites.
05:42Je reviens vers vous, Général.
05:44On va faire cet aller-retour entre vous et nos vrais voix
05:47et nos auditeurs aussi, dans un instant.
05:49Vous allez vous exprimer au 0826 300 300.
05:54Qu'est-ce qu'on peut concrètement attendre
05:56de ce qui se passe en ce moment à Doha ?
05:58Parce qu'il y a cette recherche du cessez-le-feu.
06:01On l'a bien dit, nous, on ne peut rien faire.
06:03Les Américains, seuls, vous ne l'avez dit rien.
06:06Mais là, il y a quand même des partenaires.
06:08On l'a dit, Egypte, Qatar.
06:10Ça, c'est du concret ?
06:12C'est une perspective, on va dire, optimiste ?
06:15Je ne sais pas. Il me semble qu'il n'y a pas le Hamas.
06:17Donc déjà, s'il manque un des négociateurs potentiels principales concernés,
06:21je ne vois pas comment on peut trouver une vraie solution.
06:23Sauf que le Hamas n'est pas un pays, mais un mouvement terroriste.
06:26Oui, vous avez tout à fait raison.
06:28Mais il y a quand même un interlocuteur
06:30qui mène la guerre contre Israël aujourd'hui, à Gaza.
06:32Donc, même si c'est un mouvement terroriste, c'est une réalité.
06:35Donc maintenant, dès lors que tous les acteurs ne sont pas autour de la table,
06:38qu'est-ce que vous voulez faire ?
06:40Par contre, j'aurais une autre approche.
06:42Effectivement, même les Américains disent que c'est un bon pas.
06:44On a fait quelque chose au Qatar.
06:46On va commencer à discuter pour un cessez-le-feu.
06:48Mais il faut être sérieux, si je peux me permettre.
06:50Le Hamas n'a pas l'intention de négocier.
06:52J'ai même l'impression...
06:54D'ailleurs, j'ai un de mes camarades de confession juive,
06:56mais général, qui me disait...
06:58De toute façon, le Hamas a une vision suicidaire.
07:02Il est là pour détruire Israël,
07:04quitte à surtout être martyr.
07:06Donc, comment voulez-vous négocier avec des gens
07:08qui ont des otages,
07:10qui ne veulent pas se rendre,
07:11malgré tout ce qui se prenne sur eux, quand même,
07:13parce que ça fait maintenant dix mois
07:15que les Israéliens les matraquent.
07:17Il y a quand même aussi des milliers de morts de combattants du Hamas.
07:19On ne change pas la politique de Sinouar.
07:22Il veut continuer.
07:23Il n'est pas là pour négocier.
07:24Il est là presque pour mourir.
07:26Et le problème, il est là avec des gens qui sont extrémistes à ce point-là,
07:28au point de sacrifier leur vie au nom du martyr.
07:31Il n'y a pas de traiter le paix qui tienne la route,
07:34ni même de cesser le feu.
07:35Et je pense que la population d'Israël,
07:37dans ce contexte-là,
07:38même s'il y a beaucoup de choses à lui reprocher,
07:40ils n'ont pas vraiment le choix.
07:42Il faut éradiquer autant que possible
07:44les acteurs principaux du Hamas,
07:46sachant pertinemment qu'on n'irradique pas une idéologie.
07:49Mais plus les têtes pensantes seront éliminées,
07:52plus on a un espoir, peut-être,
07:54d'avoir une solution de crise,
07:55mais je ne suis pas très optimiste.
07:57La petite consultation,
07:59et je dis bien, il ne s'agit pas d'un sondage,
08:01mais la consultation sur le compte X de Sud Radio
08:04que nous suggérons aux auditeurs,
08:07avec cette question,
08:09donc Israël va-t-il trop loin dans les représailles envers le Hamas ?
08:12Vous dites oui à 60%.
08:14Bon, c'est très équilibré.
08:16Pierre Cleré,
08:18on est tous partis sur le principe
08:22qu'il y avait une riposte face à ce qu'il s'est passé
08:25le 7 octobre dernier.
08:26Cette riposte, pour vous,
08:28elle est adaptée à la réalité de la situation,
08:32encore aujourd'hui, ou pas ?
08:34Pour moi, pas vraiment.
08:37Et il faut le dire,
08:39Israël a le droit de se défendre,
08:41et surtout, il y a une menace qui est constante
08:44et qui a augmenté vraiment depuis le 7 octobre,
08:48par exemple, on a une peur de régionalisation
08:51avec les différents proxys de l'Iran
08:54qui peuvent se manifester d'un jour à l'autre
08:56et donc ouvrir plusieurs fronts.
08:58On a aussi un front aérien avec des attaques directes de l'Iran
09:01qui peuvent venir.
09:02Après, le problème, c'est que ça me paraît disproportionné
09:05par rapport aux objectifs que Netanyahou s'était fixé.
09:08Il s'était fixé trois objectifs au départ.
09:11Premièrement, libérer les otages.
09:13Ça n'a pas été le cas,
09:15parce qu'il y a encore des otages qui sont retenus par le Hamas.
09:18Deuxièmement, en finir avec le Hamas,
09:21preuve en est qu'aujourd'hui, les combats continuent.
09:24Le général dit que c'est une idéologie avant tout.
09:27Effectivement, on n'élimine pas l'idéologie.
09:29J'ai plutôt peur qu'il crée plus de membres du Hamas
09:32et plus de fanatiques religieux comme ceux-là,
09:35en tapant sans regarder où il tape.
09:38Troisièmement, je dirais que Netanyahou cherche
09:42à garantir la sécurité du territoire israélien
09:46dans son intégralité.
09:48Le problème, c'est qu'aujourd'hui, comme je le dis,
09:50on a une peur de régionalisation.
09:52On peut avoir des problèmes venant du Hamas,
09:55mais aussi de Cisjordanie.
09:57On peut avoir le Hezbollah au Liban.
09:59On peut avoir même les Syriens tapant sur le Golan.
10:03Plusieurs lieux stratégiques
10:05où ça peut être un retour de bâton.
10:08De toute façon, tout le monde le craint.
10:100826-300-300 avec notre auditeur fil rouge du jour, Hervé.
10:15Hervé, vous êtes avec nous.
10:18Réaction ? Votre ressenti ?
10:20Alors, Aurore Boyard le disait très bien précédemment.
10:23C'est-à-dire que nous, côté français,
10:25on n'a pas la main, même si au quotidien,
10:28on perçoit les enjeux,
10:30parce qu'il y a une diaspora des deux côtés.
10:33Mais vous, comment vous percevez finalement
10:36l'attitude d'Israël ?
10:38Écoutez-moi, je vais vous dire
10:40que je n'ai pas trop confiance dans les chiffres.
10:42Je vais vous donner un exemple historique.
10:44On a parlé des fusillés de la commune.
10:47On a sorti le chiffre de 30 000 morts en une semaine.
10:50Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
10:52En fait, il y a des historiens anglo-saxons
10:54qui ont fait le comptage,
10:56ce qui est déjà pas mal, c'est entre 2 000 et 3 000 morts.
10:58D'autre part, si vous voulez,
11:00il y a un problème de vocabulaire.
11:02C'est-à-dire qu'on confond bombardement,
11:04massacre et génocide.
11:06Il n'y a absolument pas de génocide.
11:08La génocide, c'est la volonté d'un État ou d'un groupe,
11:10si vous voulez, d'éradiquer totalement ce qui n'est pas.
11:13Ce n'est évidemment pas le cas.
11:15La propagande du Hamas,
11:17faut-il le rappeler ?
11:19Il faudrait le rappeler tous les jours.
11:21Ce sont les frères musulmans
11:23qui sont pour l'éradication totale
11:25des juifs de la planète.
11:27Il faudrait peut-être le dire.
11:29Et en fait,
11:31ils manipulent l'opinion publique mondiale
11:33en donnant des chiffres
11:35qui manifestement s'offrent,
11:37on verra dans quelques temps,
11:39dans quelques mois, dans quelques années.
11:41J'ai pas cité de chiffres.
11:43J'ai juste dit qu'il y avait une consultation
11:45auprès de nos auditeurs.
11:47Mais on comprend bien votre point de vue
11:49et je reviens.
11:51Vous aviez effectivement
11:53cette digression sur les chiffres
11:55et je vous laisse
11:57aux auteurs de cette digression.
11:59Maintenant, moi, je suis très intéressé
12:01aussi par ce que vous dites sur les mots,
12:03sur la notion de génocide.
12:05Justement, Général Chauvency,
12:07est-ce que vous pensez
12:09Général Chauvency,
12:11est-ce que les arguments
12:13avancés pour dénoncer un éventuel génocide
12:15tiennent ?
12:17En droit international, ça a été déterminé.
12:19De quoi parle-t-on quand on parle de génocide ?
12:21Je ne suis pas un expert de droit international.
12:23Mais moi, je n'ai pas l'impression
12:25que nous soyons dans un génocide.
12:27En revanche, on est dans des crimes de guerre éventuels.
12:29Je dis éventuels, parce que,
12:31pour revenir à la remarque que vous avez faite tout à l'heure sur les combats...
12:33Vous, Jean-Marc Governatori, en l'occurrence.
12:35Excusez-moi, oui.
12:37Vous faites beaucoup de télé, mais du coup...
12:39Oui, j'entends que j'explique.
12:41Et en fait, la question,
12:43si vous ne voulez pas qu'il y ait une mort civile,
12:45on ne se bat pas dans les villes déjà,
12:47et Gaza est urbanisé à 50%.
12:49C'est tout bête.
12:51Effectivement, par conséquence,
12:53vous avez des dommages collatéraux.
12:55Et à un moment donné, la question du crime de guerre se pose.
12:57Le crime de guerre se pose dès lors qu'on a voulu
12:59délibérément tuer des civils.
13:01Ça, ça devient un crime de guerre.
13:03La question est de savoir, est-ce que les Israéliens ont voulu
13:05commettre des crimes de guerre
13:07en ciblant délibérément les civils ?
13:09C'est ce qui leur est reproché.
13:11Et de fil en aiguille, on dit, vous faites un génocide.
13:13Le mot génocide est un mot extrêmement dangereux à utiliser.
13:15Je crois qu'il a été mis en place,
13:17inventé au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale.
13:19Je ne me souviens plus de tout l'historique.
13:21Mais c'est un mot qui, aujourd'hui,
13:23vous le retrouvez aussi dans la guerre en Ukraine.
13:25Vous le retrouverez dans tous les conflits à un moment donné.
13:27Vous faites un génocide. Donc il faut arrêter peut-être d'utiliser des mots
13:29qui ont des sens juridiques,
13:31et qui sont surtout là pour vous
13:33inspirer, finalement, un rejet
13:35ou une indignation. Et quand on parle
13:37de génocide, le premier réflexe
13:39on a, on pense les Juifs.
13:41On pense à la Shoah. On ne pense pas à d'autres.
13:43Maintenant, on a mis les Arméniens. D'accord.
13:45Donc, on est en train aussi, ce que disait
13:47justement votre interlocuteur,
13:49finalement, on oriente les opinions publiques
13:51avec, finalement, des mots très forts
13:53et qui leur font prendre position. Mais légitimement,
13:55on dit, ben oui, je m'indigne, je ne suis pas d'accord.
13:57Et là, c'est la difficulté d'expliquer, je dirais,
13:59à des opinions publiques la réalité d'une guerre,
14:01des objectifs poursuivis, et de ce qui se passe vraiment
14:03avec toutes les manipulations aussi au plus haut niveau
14:05pour faire passer telle ou telle chose.
14:07Très intéressant. Merci Hervé,
14:09au 0826 300 300, mais vous voyez,
14:11très important. Bon, sur les chiffres,
14:13bon, encore une fois, je les mets
14:15de côté, laissez-moi cette possibilité,
14:17mais vraiment, sur la précision
14:19des mots, vous voyez, on est tous d'accord avec vous.
14:21Jean-Marc Gouvernatori, la région,
14:23vous la connaissez très bien, vous l'avez
14:25visitée. La crainte, aujourd'hui,
14:27c'est quoi ? C'est l'Iran ?
14:29C'est l'Iran, effectivement,
14:31mais vous observerez que l'Iran
14:33n'a pas répondu à ce qui s'est passé dans leur pays,
14:35par rapport au chef du Hamas qui a été tué.
14:37Donc, l'Iran n'a pas tant de moyens
14:39que ça, si ce n'est des moyens euros
14:41et des menaces. Mais la problématique,
14:43c'est l'impact sur le monde qu'il peut y avoir
14:45en temps de coucher sur les
14:47matières premières, du transport des matières premières,
14:49de l'embrasement de la région, qui impacterait
14:51les économies mondiales, et par conséquent,
14:53les emplois mondiaux et les emplois français.
14:55Donc, c'est pourquoi il faudra trouver
14:57une solution, un jour. Mais,
14:59les solutions viennent souvent de l'intérieur.
15:01Ce serait à Israël, d'une part,
15:03et d'autre part, aux habitants
15:05de Gaza et de Cisjordanie, à trouver une solution.
15:07Maintenant, il faut que les grands
15:09États aux alentours s'en mêlent
15:11et apportent des solutions. La Chine,
15:13la Russie, les États-Unis,
15:15l'Union européenne et les pays arabes
15:17qui sont très riches et qui ont les moyens d'apporter
15:19un plan financier qui va remettre
15:21en place tout ça.
15:22D'où le Qatar. D'accord avec cette idée
15:24générale Chauvency que l'Iran
15:26est surtout fort dans les mots.
15:28Ça fait un peu bizarre de dire ça, mais...
15:30Le sentiment aujourd'hui, c'est qu'on
15:32peut clamer très fort qu'on va se venger
15:34et qu'au bout d'un certain temps, s'il n'y a pas de vengeance, on devient peu crédible.
15:36Voilà. Reprenons quand même
15:38ce qui s'est passé le 13 et 14 avril dernier,
15:40où, effectivement, il y a eu une attaque d'en gros 300-350
15:42missiles et drones qui ont été
15:44un échec complet. Donc, aujourd'hui,
15:46je ne dirais pas que les repasades ne vont pas
15:48arriver. Je dis simplement que le premier échec
15:50veut dire que le deuxième ne peut pas se produire.
15:52Donc, où puis-je frapper
15:54les intérêts d'Israël en étant sûr
15:56que j'ai une victoire,
15:58quelle qu'elle soit, qu'elle soit symbolique ou pas symbolique,
16:00mais que j'ai une victoire ? Et ça peut prendre du temps.
16:02Et donc, je crois qu'il ne faut pas exclure
16:04que le fait, à un moment donné, pour ne pas perdre la face,
16:06l'Iran s'a contrainte de frapper.
16:08Mais comment ? On en parlait il y a 15 jours,
16:10trois semaines, on a donné différentes hypothèses.
16:12Les actes terroristes contre une ambassade
16:14font partie d'une réplique potentielle de l'Iran.
16:16L'Iran est un état terroriste. On le sait.
16:18Il y a eu des attentats iraniens
16:20en France. Nous ne l'oublions pas quand même.
16:22Donc, il y a cette volonté...
16:24Qui date, mais
16:26les mollahs n'ont pas changé.
16:28La structure des mollahs est toujours là.
16:30Donc, leur manière de fonctionner
16:32est toujours la même. N'oublions pas quand même
16:34qu'à Villepinte, en 2018, il y a quand même une tentative
16:36d'attentat des Iraniens
16:38contre des opposants qui faisaient un meeting en France.
16:40Donc, il ne faut pas
16:42se méfier.
16:44L'idéologie, là.
16:46Elle est religieuse pour changer un petit peu.
16:48N'oublions pas que c'est une révolution islamique. En plus, c'est ça le paradoxe.
16:50Elle est dure.
16:52Aurore Boyard,
16:54cette crainte, finalement,
16:56on le sent bien, là.
16:58Je pose la question sur l'Iran.
17:00La société française,
17:02parce qu'il faut aussi le voir de notre côté,
17:04elle s'inquiète de tout cela.
17:06Le rôle de l'Iran
17:08est déterminant.
17:10Est-ce que l'Iran est finalement
17:12l'opposant qui nous fait peur et qui nous
17:14fait dire, s'il vous plaît,
17:16les Israéliens, vous calmez le jeu.
17:18C'est ça le schéma, Aurore.
17:20Moi, je pense surtout qu'en fait, en France,
17:22on n'était plus habitués à la guerre.
17:24On n'était plus habitués à ces guerres de terrain.
17:26La dernière guerre qu'on a eue, finalement, sur le territoire français,
17:28c'était la seconde guerre mondiale.
17:30Je pense qu'aujourd'hui, les gens,
17:32les Français, entre ce qui se passe
17:34entre la Russie et l'Ukraine,
17:36entre ce qui se passe, maintenant, aujourd'hui, dans ces pays-là,
17:38avec l'Iran qui vient s'en mêler,
17:40avec tout ce qui est en train de se passer
17:42aujourd'hui, je pense que les gens
17:44se disent que la guerre,
17:46elle peut revenir aussi chez nous.
17:48Elle peut venir, elle peut partir de n'importe où.
17:50Et qu'ils sont
17:52un peu inquiets quand même. Et quand on voit
17:54l'impact aussi, c'est ça, c'est de la réalité
17:56aujourd'hui, de ce qu'on pensait
17:58ces guerres qui étaient terminées,
18:00qui, aujourd'hui, se réveillent.
18:02On a l'impression que notre Europe,
18:04on a l'impression que tous ces pays avec lesquels
18:06aujourd'hui, tout est mondial,
18:08vous le disiez tout à l'heure.
18:10On a l'impression qu'aujourd'hui, le monde
18:12va peut-être devenir fou, il va peut-être basculer dans une guerre
18:14et c'est cette crainte de l'escalade,
18:16c'est cette crainte de ces guerres qui peuvent venir,
18:18qui peuvent s'inviter chez nous,
18:20auxquelles on n'a plus l'habitude et auxquelles, finalement,
18:22on n'est peut-être plus tellement formé parce qu'on a
18:24une armée qui est extrêmement spécialisée.
18:26Et ça, la guerre en Russie-Ukraine
18:28nous l'a démontré. Et je pense
18:30que les Français, aujourd'hui, ils ont un petit peu
18:32peur de toute cette escalade et que ça
18:34vienne chez nous. On parle des actes...
18:36Ce qui nous fait toucher du doigt ça,
18:38c'est l'explosion des actes
18:40antisémites. Aujourd'hui, il y a des
18:42juifs qui sont en France qui ont peur.
18:44C'était peut-être tellement le cas il y a quelques années.
18:46Justement, on a un petit peu tenu
18:48par le temps. Pierre Cléré,
18:50votre point de vue là-dessus,
18:52le ressenti,
18:54il est très, très fort
18:56dans notre quotidien
18:58sur ce conflit
19:00entre Israël et le Hamas.
19:02Et il est difficile, comme le
19:04dit Ror Boyard, de garder la dette froide.
19:06Evidemment, c'est vraiment
19:08c'est un sujet
19:10qui est propice
19:12à une réponse
19:14sentimentale. Ça nous touche
19:16tous. Et en soi, on le voit
19:18très facilement. C'est un sujet
19:20qu'on ne peut pas
19:22aborder. Si on l'aborde, on peut être
19:24traité de sioniste sur les réseaux
19:26sociaux ou bien de pro
19:28je ne sais pas quoi. C'est très compliqué.
19:30Et donc,
19:32comme le disait Ror, ça
19:34se voit dans
19:36la multiplication
19:38des actes antisémites qui ont augmenté
19:40fortement depuis le 7 octobre dernier.
19:42C'est-à-dire, certains
19:44ont voulu rapporter
19:46le conflit au Moyen-Orient
19:48jusqu'en France. C'est vrai que
19:50de plus en plus, c'est quelque chose qui est
19:52clivant et qui est dur dans nos
19:54existences. En tout cas, l'enjeu est clair
19:56et on remercie vraiment très
19:58chaleureusement le général François Chauvincy
20:00de nous avoir éclairé, consultant
20:02géopolitique et rédacteur en chef
20:04de la revue Défense de l'Union
20:06I.H.E.D.N.
20:08Merci général.
20:10Vous avez beaucoup de travail, on vous laisse. Vous allez chez nos confrères
20:12de la télévision, justement.
20:14Ah bon, ça passait très bien.
20:16Bonne nouvelle. Merci
20:18en tout cas à vous. Nous, justement,
20:20puisqu'on a parlé de guerre, on va essayer de se détendre.
20:22C'est le fameux quiz de l'été qui arrive.
20:24On arrive.