Sud Lointain - 1997 - Episode 01

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DB - 08-08-2024

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00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:01:00Le projet a été réalisé par la communauté d'Amara.org
00:01:03Avec le soutien de la communauté d'Amara.org
00:01:30Le projet a été réalisé par la communauté d'Amara.org
00:02:00C'est pire que ce que je pensais.
00:02:14Indochine, mon cher.
00:02:15C'est bien sûr.
00:02:27Madeleine, essaye de te mettre en ombre. Le soleil est dangereux.
00:02:46Les voilà.
00:02:52M. Lucien Ganerac.
00:02:55Excusez-moi, vous êtes bien le nouveau directeur de l'administration centrale ?
00:02:59En effet, j'arrive à saillir au bon point de mes fonctions.
00:03:02Mais à qui ai-je l'honneur ?
00:03:04Catherine Tanner, je suis directrice d'un journal local qui s'appelle La Voix Libre.
00:03:07Juste une question, avez-vous l'intention de mettre fin à la corruption des services de l'administration coloniale ?
00:03:11Je sais qui vous êtes, madame. On m'a prévenu à Paris.
00:03:14Je réserverai mes déclarations à un journal digne de ce nom.
00:03:21Alban Saint-Réau, je suis prêt à vous parler de moi, si vous le désirez.
00:03:25Une agitatrice.
00:03:27Durandot m'a mis en garde à son sujet.
00:03:29Je ne suis pas une agitatrice, M. Ganerac. Je suis journaliste, tout simplement.
00:03:32Quelle différence ?
00:03:35Salope !
00:03:40Qu'est-ce que c'est que ce bazar ? Qu'est-ce que tu as là-dedans ?
00:03:43Tous mes souvenirs, mon cher.
00:03:45Tout ce qu'il me reste de mon passé.
00:03:47Qu'est-ce que vous faites là, vous ?
00:03:51Comment êtes-vous arrivé ici ?
00:03:53Vous voyez, par le même bateau.
00:03:55Vous avez embarqué ?
00:03:57Oui.
00:03:59Je suis venu ici pour vous parler.
00:04:01Vous voyez, par le même bateau.
00:04:03Vous avez embarqué à Marseille avec nous ?
00:04:05Pas vraiment, M. Ganerac.
00:04:07Vous avez fait le voyage en première, et moi, en soute, on ne pouvait pas se croiser.
00:04:10C'est incroyable. Proprement incroyable.
00:04:13Et qu'est-ce que vous comptez faire, maintenant ?
00:04:15A vrai dire, ça dépend un peu de vous.
00:04:17Vous savez très bien pourquoi je suis ici.
00:04:19Vous êtes le papa de madame. Vous savez, en un mois de traversée, j'ai appris à connaître Francis.
00:04:22Ses sentiments à l'égard de votre fille sont extrêmement sincères.
00:04:25Vous, le prêtre, mêlez-vous de ce qui vous regarde.
00:04:27Quant à vous, je vous croyais déjà fou à Paris.
00:04:30Aujourd'hui, j'en suis sûr.
00:04:32On ne peut pas lui reprocher de manquer de suite dans les idées.
00:04:35Tu savais qu'il était sur le bateau ?
00:04:37Non.
00:04:39Mais il m'avait écrit que si on partait, il me suivrait jusqu'au bout du monde.
00:04:43Eh bien, il l'a fait. Quelle volonté !
00:04:45J'ai aperçu ce garçon sur le bateau, en effet.
00:04:48Qui est-ce ?
00:04:50Figurez-vous que ce jeune homme, un modeste employé, a eu le coup de foudre pour ma fille.
00:04:55Depuis plus d'un an, il est court après.
00:04:57Il a passé la nuit au bar de Courcelles, sous nos fenêtres.
00:05:00Et maintenant, nous le retrouvons ici.
00:05:03Il doit vous aimer beaucoup, mademoiselle.
00:05:06Je me demande ce qu'il va devenir.
00:05:09Si loin de chez lui.
00:05:11Sans un sou, sans un ami.
00:05:14Vous aimez ma fille, c'est votre droit.
00:05:16Seulement, je ne vous la donnerai jamais.
00:05:18Alors, vous n'avez plus qu'une chose à faire, retourner en France.
00:05:20Vraiment ?
00:05:21Je suis même prêt à vous avancer le billet de retour.
00:05:23Quelle générosité !
00:05:26Puisque vous le prenez ainsi,
00:05:28si une fois, une seule fois, je vous vois rôder autour de Madeleine,
00:05:32vous le paierez très cher.
00:05:36M. Ganirac, croyez-vous que j'ai fait 20 000 kilomètres pour entendre les mêmes menaces qu'à Paris ?
00:05:41J'aime votre fille, elle sera ma femme.
00:05:43Elle portera mes enfants qui seront vos petits-enfants, c'est le but de ma vie.
00:05:46Et je l'accomplirai.
00:05:55Oh, c'est quoi mon chéri ?
00:05:57Chut, viens ici.
00:06:01C'était grave comme réception.
00:06:26Oui, je t'ai reçu.
00:06:31Quel obstiné, non ? Mais c'est incroyable.
00:06:33Enfin, je lui ai parlé, je crois qu'il a compris.
00:06:35Mais à Paris aussi, vous lui aviez parlé, on voit le résultat.
00:06:37Mathilde, je te préviens, ne commence pas à m'énerver.
00:06:39Quant à toi, je ne te demanderai pas comment tu savais que nous partions pour l'Indochine.
00:06:42On s'expliquera plus tard, il faut faire des formalités.
00:06:44Vous venez avec nous, M. Sareau ?
00:06:46Merci, M. Ganirac, je vous demande quelques instants.
00:06:49Et vous allez rester à Sailleron, mon père ?
00:06:51Non, je dois rejoindre un petit village.
00:06:53Là, je catéchiserai les indigènes tout en les soignant.
00:06:55Comme beaucoup de missionnaires, j'ai mon diplôme de médecin.
00:06:58Bien.
00:07:00Et vous, M. Mareuil ?
00:07:01En deux mots, vous pourriez définir la raison de votre venue ici ?
00:07:05L'amour et l'aventure.
00:07:11Bien, j'espère que vous aurez les deux.
00:07:24Pardonnez-moi si je suis indiscrète,
00:07:26mais j'ai assisté à votre intercession avec le nouveau directeur de l'administration.
00:07:29Il y a un différent entre vous ?
00:07:31Un différent ?
00:07:33Un différent, oui, on peut appeler ça comme ça, un différent.
00:07:36Mme Catherine, Mme Catherine, vous venez vite, là-bas, c'est...
00:07:41J'arrive.
00:07:42Excusez-moi.
00:07:43Au revoir, mon père.
00:07:44M. Mareuil, bonne chance.
00:07:47Francis, dis-donc, tu as réussi ton coup,
00:07:49Gainérac est dans tous ses états.
00:07:50Et Madeleine ? Qu'a-t-elle dit ? Madeleine ?
00:07:52Francis !
00:07:54Francis !
00:07:56Francis !
00:07:59Mais vous êtes fou, vous êtes enfermé !
00:08:01Mais, mais comment avez-vous pu ?
00:08:02J'ai tout vendu et j'ai acheté un billet sur le Tonkin.
00:08:04Vous vous souvenez, je vous l'avais dit à Paris.
00:08:06Mais jamais j'ai cru que vous le feriez.
00:08:08J'ai fait un bon travail, j'ai fait un bon travail.
00:08:10J'ai fait un bon travail.
00:08:11J'ai fait un bon travail.
00:08:12J'ai fait un bon travail.
00:08:13J'ai fait un bon travail.
00:08:14J'ai fait un bon travail.
00:08:15Mais jamais j'ai cru que vous le feriez.
00:08:16C'est comme ça, je fais toujours ce que je dis,
00:08:18et je vais toujours jusqu'au bout.
00:08:20Et maintenant, qu'allez-vous faire ?
00:08:22Non, c'est pas le problème.
00:08:23Ah si, c'est le problème.
00:08:24Je me sens responsable de vous.
00:08:26Responsable.
00:08:28Absolument responsable.
00:08:35Vous avez vu, elle est venue me retrouver.
00:08:36J'espère surtout que tu la rencontreras plus facilement à Saïgon que sur le bateau.
00:08:39Sur le bateau, j'étais en troisième classe,
00:08:41et sur le pont des Premières, ici, ça va changer, je le sens.
00:08:43Mes amis, c'est pas que je m'ennuie, je vais rejoindre Ganéra,
00:08:45qui va me servir de poisson pilote sur ce terrain.
00:08:47Un instant, j'aimerais...
00:08:49Chacun de nous va faire sa vie.
00:08:50Chacun de nous va partir vers son destin.
00:08:52Toujours aussi romantique, Francis.
00:08:54J'aimerais que nous prétions un serment.
00:08:56Jurons de ne jamais oublier ce jour,
00:08:58celui de notre arrivée en Indochine.
00:09:00Et de nous prêter assistance, quoi qu'il arrive.
00:09:02Quoi qu'il arrive.
00:09:13Oh, mon Dieu !
00:09:43Oh, mon Dieu !
00:09:44Oh, mon Dieu !
00:09:45Oh, mon Dieu !
00:09:46Oh, mon Dieu !
00:09:47Oh, mon Dieu !
00:09:48Oh, mon Dieu !
00:09:49Oh, mon Dieu !
00:09:50Oh, mon Dieu !
00:09:51Oh, mon Dieu !
00:09:52Oh, mon Dieu !
00:09:53Oh, mon Dieu !
00:09:54Oh, mon Dieu !
00:09:55Oh, mon Dieu !
00:09:56Oh, mon Dieu !
00:09:57Oh, mon Dieu !
00:09:58Oh, mon Dieu !
00:09:59Oh, mon Dieu !
00:10:00Oh, mon Dieu !
00:10:01Oh, mon Dieu !
00:10:02Oh, mon Dieu !
00:10:03Oh, mon Dieu !
00:10:04Oh, mon Dieu !
00:10:05Oh, mon Dieu !
00:10:06Oh, mon Dieu !
00:10:07Oh, mon Dieu !
00:10:08Oh, mon Dieu !
00:10:09Oh, mon Dieu !
00:10:10Oh, mon Dieu !
00:10:11Oh, mon Dieu !
00:10:12Oh, mon Dieu !
00:10:13Oh, mon Dieu !
00:10:14Oh, mon Dieu !
00:10:15Oh, mon Dieu !
00:10:16Oh, mon Dieu !
00:10:17Oh, mon Dieu !
00:10:18Oh, mon Dieu !
00:10:19Oh, mon Dieu !
00:10:20Oh, mon Dieu !
00:10:21Oh, mon Dieu !
00:10:22Oh, mon Dieu !
00:10:23Oh, mon Dieu !
00:10:24Oh, mon Dieu !
00:10:25Oh, mon Dieu !
00:10:26Oh, mon Dieu !
00:10:27Oh, mon Dieu !
00:10:28Oh, mon Dieu !
00:10:29Oh, mon Dieu !
00:10:30Oh, mon Dieu !
00:10:31Oh, mon Dieu !
00:10:32Oh, mon Dieu !
00:10:33Oh, mon Dieu !
00:10:34Oh, mon Dieu !
00:10:35Oh, mon Dieu !
00:10:36Oh, mon Dieu !
00:10:37Oh, mon Dieu !
00:10:38Oh, mon Dieu !
00:10:39Oh, mon Dieu !
00:10:40Oh, mon Dieu !
00:10:41Oh, mon Dieu !
00:10:42Oh, mon Dieu !
00:10:43Oh, mon Dieu !
00:10:44Oh, mon Dieu !
00:10:45Oh, mon Dieu !
00:10:46Oh, mon Dieu !
00:10:47Oh, mon Dieu !
00:10:48Oh, mon Dieu !
00:10:49Oh, mon Dieu !
00:10:50Oh, mon Dieu !
00:10:51Oh, mon Dieu !
00:10:52Oh, mon Dieu !
00:10:53Oh, mon Dieu !
00:10:54Oh, mon Dieu !
00:10:55Oh, mon Dieu !
00:10:56Oh, mon Dieu !
00:10:57Oh, mon Dieu !
00:10:58Oh, mon Dieu !
00:10:59Oh, mon Dieu !
00:11:00Oh, mon Dieu !
00:11:01Oh, mon Dieu !
00:11:02Oh, mon Dieu !
00:11:03Oh, mon Dieu !
00:11:04Oh, mon Dieu !
00:11:05Oh, mon Dieu !
00:11:06Oh, mon Dieu !
00:11:07Oh, mon Dieu !
00:11:08Oh, mon Dieu !
00:11:09Oh, mon Dieu !
00:11:10Oh, mon Dieu !
00:11:11Oh, mon Dieu !
00:11:12Oh, mon Dieu !
00:11:13Oh, mon Dieu !
00:11:14Oh, mon Dieu !
00:11:15Oh, mon Dieu !
00:11:16Oh, mon Dieu !
00:11:17Oh, mon Dieu !
00:11:18Oh, mon Dieu !
00:11:19Oh, mon Dieu !
00:11:20Oh, mon Dieu !
00:11:21Oh, mon Dieu !
00:11:22Oh, mon Dieu !
00:11:23Oh, mon Dieu !
00:11:24Oh, mon Dieu !
00:11:25Oh, mon Dieu !
00:11:26Oh, mon Dieu !
00:11:27Oh, mon Dieu !
00:11:28Oh, mon Dieu !
00:11:29Oh, mon Dieu !
00:11:30Oh, mon Dieu !
00:11:31Oh, mon Dieu !
00:11:32Oh, mon Dieu !
00:11:33Oh, mon Dieu !
00:11:34Oh, mon Dieu !
00:11:35Oh, mon Dieu !
00:11:36Oh, mon Dieu !
00:11:37Oh, mon Dieu !
00:11:38Oh, mon Dieu !
00:11:39M. Durieul su Louis XVI était un familier de l'empereur Galland.
00:11:44C'est, en tout cas, une nomination qui survient un moment fort aux portes.
00:11:50Cette nomination est en effet providentielle, je l'avoue humblement.
00:11:53Je tâcherai de m'en montrer digne à chaque instant.
00:11:56Quel genre d'homme est l'empereur Dentail ?
00:11:59Vous le connaissez ?
00:12:01La dynastie de l'Imme est très vieille, mais elle n'a plus beaucoup de pouvoir.
00:12:05L'empereur est intelligent.
00:12:07Précultivé.
00:12:09Il est, paraît-il, passionné de poésie.
00:12:11Il a tendance à s'opposer à nous, mais…
00:12:16Mais ?
00:12:22Non, très coopératif, en fait.
00:12:27Excusez-moi, vous n'êtes pas chauds ?
00:12:30Je vais marcher un peu. On est sauf ici.
00:12:34À tout à l'heure.
00:12:37C'est bon.
00:12:58Elles sont belles, tes fleurs.
00:13:07J'en ai marre. Je ne te vois jamais.
00:13:16Il ne fallait pas me sauter dessus sur le bateau.
00:13:18Je ne te demandais rien, moi.
00:13:24Ça peut aller.
00:13:29Non, je ne t'aime pas.
00:13:31Je t'adore, mon Lili.
00:13:34Il faut que j'aille me trouver du boulot.
00:13:36Je suis une actrice, moi, quand même.
00:13:39Mais qu'est-ce que tu as ?
00:13:43Pourquoi jeter ces fleurs ? Ça ne va pas ?
00:13:46Ça va. C'est la chaleur.
00:13:48Mais tu es pâle comme une morte.
00:13:50Décidément, ce climat ne te convient pas du tout.
00:13:52Allez, entrons.
00:13:55D'ailleurs, ton père doit nous attendre, le pauvre.
00:13:57Aïe, bébé, vous faites chambre, non ?
00:14:01Aïe, bébé, vous faites chambre, non ?
00:14:09Aïe, chauve-câses, jambes, non ?
00:14:11Oui, monsieur.
00:14:13Vous arrivez de la France, n'est-ce pas ?
00:14:15Oui.
00:14:17Je suis venu de la France.
00:14:19Je suis venu de la France.
00:14:21Je suis venu de la France.
00:14:23Je suis venu de la France.
00:14:26Vous arrivez de la France, n'est-ce pas ?
00:14:28Oui, en effet. Il y a huit jours, on m'a dit ton cas.
00:14:30Je me targue d'identifier au premier regard les nouveaux arrivants
00:14:32qui viennent tenter ici la grande aventure.
00:14:34Je suppose que vous aussi, vous êtes venus à Saigon
00:14:36parce que vous imaginez que l'Indochine,
00:14:38c'est l'Eldorado.
00:14:40Disons que ma démarche est un peu spéciale.
00:14:42Ce n'est pas l'argent qui vous motive.
00:14:44Ce serait trop long à expliquer.
00:14:46Quoi qu'il en soit, non seulement vos fonds sont en veste,
00:14:48mais vous commencez même à vous demander
00:14:50comment vous allez payer votre hôtel.
00:14:52D'où votre intérêt pour ces annonces ? Je me trompe ?
00:14:56Vous y connaissez, en électricité ?
00:14:58Pas du tout.
00:15:00Très bien. Suivez-moi.
00:15:20Électricité.
00:15:22Depuis qu'elle est arrivée à la colonie, elle a tout changé.
00:15:24Tracer de nouvelles lignes et amener le courant chez les particuliers,
00:15:26c'est notre travail.
00:15:29Chacun de ces petits drapeaux représente 850 000 francs
00:15:31de bénéfice mensuel pour la compagnie.
00:15:33C'est magnifique.
00:15:35Nous sommes une industrie jeune en pleine expansion.
00:15:37Nous avons besoin d'hommes qui ont envie de foncer.
00:15:39Maroï, voulez-vous être de ceux-là ?
00:15:43Il faudrait donc explorer des nouvelles régions
00:15:45pour trouver les meilleurs tracés de lignes.
00:15:47Cela veut-il dire de long séjour loin de Saigon ?
00:15:49Tracer des lignes ?
00:15:51Non, ça c'est le travail des ingénieurs.
00:15:54Vous ne l'êtes pas, non ?
00:15:56Non, vous, c'est ici, à Saigon, service facturation.
00:15:58Il s'agit surtout de vérifier le relevé des agents indigènes.
00:16:00Vous ne pouvez pas savoir à quel point
00:16:02ils sont tricheurs et paresseux.
00:16:04Horaire du bureau,
00:16:066h du matin, 7h du soir.
00:16:08Moi, la sieste, bien entendu, 110 francs par mois,
00:16:10c'est ma proposition.
00:16:16Très bien. J'accepte.
00:16:23C'est bon, on y va.
00:16:54Sa Majesté Emmerich, l'opéreur Tantai.
00:16:56Il était temps, jamais à l'heure, ces gens-là.
00:16:58Monsieur, vous donnez une bien piètre image
00:17:00de nos manières.
00:17:02Cuidado !
00:17:24Cuidado.
00:17:26Cuidado.
00:17:28Cuidado.
00:17:30Cuidado.
00:17:32¡Cuidado !
00:17:40Majesté, permettez en mon nom
00:17:42et au nom de mon pays tout entier
00:17:44de vous souhaiter longévité, prospérité
00:17:46et bonheur.
00:17:48Avoir été nommé auprès de Sa Majesté
00:17:50est pour moi un très grand honneur.
00:17:52dont vous tâcherez à chaque instant d'être digne.
00:17:55C'est bien les mots que vous avez employés, n'est-ce pas ?
00:17:59Mes espions sont partout, M. Sanreo.
00:18:02J'ai autant de pouvoir sur vous que vous en avez sur moi.
00:18:05Ne l'oubliez jamais.
00:18:06Vraiment ?
00:18:07Vous êtes certes à l'assaut du gouvernement colonial.
00:18:10Un gouvernement qui ne rêve que de diminuer mes pouvoirs sur mon peuple.
00:18:15Mais il y a une différence avec vos prédécesseurs.
00:18:18Laquelle ?
00:18:19On m'a imposé jusqu'à présent de vieux fonctionnaires aigris.
00:18:23Vous, vous êtes un homme neuf. Vous venez d'arriver.
00:18:26Votre esprit n'est pas encore encombré de préjugés.
00:18:29C'est de bonne augure.
00:18:50M. Sanreo,
00:18:52sa majesté impériale souhaiterait vous parler seul à seul.
00:19:11Je vous ai rappelé, monsieur, car j'ai entendu une remarque
00:19:14que vous avez adressée à l'un de vos collègues.
00:19:16Vous avez relevé une insolence et je vous en ségrerai.
00:19:20Je n'ignore pas que j'ai joué auprès des Français d'une détestable réputation.
00:19:24L'idée que je ne me plie pas à leur volonté leur est insupportable.
00:19:28Mais ne perdez pas votre temps à réparer ces outrages.
00:19:30Ils sont quotidiens.
00:19:32Majesté, ma réaction devant cette insolence était spontanée. Merci.
00:19:36Et croyez-le bien, sans aucune arrière-pensée de récupération politique.
00:19:41Un Français honnête,
00:19:42cela existe donc ?
00:19:43Plus que vous ne le pensez, majesté.
00:19:46Prouvez-le-moi.
00:20:13Bonjour.
00:20:15Bonjour, monsieur Maroy.
00:20:18Catherine Tanner, La Voix Libre.
00:20:21La journaliste.
00:20:23Déflateur, la journaliste.
00:20:25Figurez-vous que j'ai pensé à vous l'autre jour.
00:20:27Votre installation électrique a sauté. Je l'ai lu sur mes bordereaux.
00:20:30Je travaille à la compagnie d'électricité.
00:20:33C'est la première fois que j'en parle.
00:20:35C'est la première fois que j'en parle.
00:20:37C'est la première fois que j'en parle.
00:20:39C'est la première fois que j'en parle.
00:20:40Je travaille à la compagnie d'électricité.
00:20:44C'est loin de ce que vous vouliez faire.
00:20:46L'aventure, l'amour.
00:20:48C'est vrai, oui. J'ai l'impression qu'il s'éloigne de jour en jour.
00:20:51Blazé, déjà. Dans un pays où il y a tout à faire.
00:20:54Et vous ?
00:20:56Ça fait longtemps que vous êtes en Indochine ?
00:20:58Moi, ça fait presque dix ans.
00:21:00J'ai rejoint mon père quand il a créé son journal.
00:21:02La Voix Libre, c'est lui.
00:21:05Vous voulez entrer ?
00:21:11Au départ, il était venu pour être professeur d'histoire-géographie dans un lycée.
00:21:15C'était un républicain pur et dur.
00:21:18Un idéaliste.
00:21:24Quand il a vu ce que la France sous l'éternel de Chine n'a pas supporté.
00:21:29Toute cette corruption.
00:21:31Cette oppression systématique.
00:21:34Il n'a pas voulu garder le silence.
00:21:36Il a démissionné. Il a ouvert son journal.
00:21:37C'est comme ça qu'est né la Voix Libre.
00:21:40Et moi, quand je l'ai rejoint, j'ai été son assistante.
00:21:44J'ai appris le métier avec lui.
00:21:49Malheureusement, je n'ai pas confié de lui assez longtemps.
00:21:53Il est mort depuis son mort des fièvres asiatiques.
00:21:56Et vous avez repris le journal ?
00:21:58Non.
00:22:00Au début, je ne pensais pas. Je voulais vendre.
00:22:03Finalement, j'ai décidé de le vendre.
00:22:04Je voulais vendre.
00:22:06Finalement, j'ai continué.
00:22:08Pour lui.
00:22:10Pour poursuivre ce qu'il avait commencé.
00:22:13Ce n'est pas trop dur pour une femme, seule ?
00:22:16Le frère de mon père est administrateur de province à Biénois.
00:22:19Il m'aide beaucoup, heureusement.
00:22:21Il y a tellement à dire.
00:22:23Je crois que si la Voix Libre disparaissait,
00:22:25il n'y aurait plus beaucoup d'espace de liberté.
00:22:27Vous exagérez un peu, là, non ?
00:22:29Je peux vous donner un conseil ?
00:22:31Fuyez Saïgon.
00:22:33La Dauchine est un vaste pays.
00:22:35Et il y a de la place pour tout le monde.
00:22:58C'est bon, c'est bon.
00:23:29Jeanne ?
00:23:33Qu'est-ce que vous faites là ?
00:23:35Qui était ce militaire ridicule ?
00:23:37Un ami, le lieutenant Gatelier. Pourquoi ?
00:23:40Il allait jambes en parenthèse.
00:23:42Puis d'abord, de quel droit me surveillez-vous ?
00:23:44Vous recommencez exactement comme à Paris ?
00:23:46De quel droit ? Vous le savez très bien.
00:23:48Un mot de vous, un seul.
00:23:50Dites-moi en articulant bien, non, Francis Mareuille,
00:23:52je ne vous aime pas et dès demain, je disparaîs, je vous le jure.
00:23:54Vous savez très bien que je ne vous dirai jamais ça.
00:23:55Je vous aime, je vous aime comme un fouet.
00:23:58Écoutez, Francis, je suis très touchée,
00:24:00mais je ne vous ai pas demandé de me suivre jusqu'à Saïgon.
00:24:02Alors, vous êtes là, vous me pressez, mais je n'ai rien décidé.
00:24:04J'ai envie de vivre, de m'amuser, vous comprenez ?
00:24:06Monsieur Mareuille, encore vous, ça devient vraiment lassant.
00:24:11Quand donc cesserez-vous de tourner autour de ma fille ?
00:24:13Nous en avons déjà parlé sur le port, monsieur.
00:24:15Papa, je...
00:24:17Toi, tu rentres avec moi à la maison.
00:24:19Vous n'avez donc aucun respect des convenances.
00:24:21Ma fille, c'est un enfant.
00:24:23Vous n'avez donc aucun respect des convenances.
00:24:25Ma fille est une jeune fille respectable.
00:24:27Moi aussi, je suis respectable, je travaille, monsieur.
00:24:29Un emploi subalterne à la compagnie d'électricité, je sais.
00:24:33Eh bien, restez-y et oubliez cette maison et ses habitants.
00:24:36Jamais.
00:24:38Nous verrons bien.
00:24:40J'ai quelques amis, vous savez.
00:24:47Tu sors d'ailleurs ridicule.
00:24:49Je n'ai rien contre ce garçon.
00:24:50Il n'est pas de notre monde, tu le sais bien.
00:24:52Il y en a d'autres qui ne sont pas de notre monde
00:24:54et que nous ne répugnons pas à rencontrer.
00:24:56Par exemple, au jardin botanique.
00:24:59Au jardin botanique ?
00:25:01Quelque chose qu'il n'aurait pas aimé voir.
00:25:05Madeleine !
00:25:08Et puis, cessez de traiter Francis Mareuille comme un bandit.
00:25:10Ce n'est pas un crime de m'aimer.
00:25:13Il a fait preuve d'un certain courage.
00:25:15J'aimerais que tout le monde en ait autant.
00:25:21Qu'est-ce que...
00:25:23Qu'est-ce que tu sais ?
00:25:25Tu n'as pas parlé à ta mère ?
00:25:28Non.
00:25:30Et je ne lui dirai jamais.
00:25:36Ne te demande pas à comprendre.
00:25:39Tu peux me juger très sévèrement,
00:25:42mais je le fais déjà moi-même.
00:25:50Je te jure.
00:26:07Ton père s'est accroché avec Francis Mareuille.
00:26:09J'ai tout vu d'en haut.
00:26:11Tu n'es pas descendue, c'est bien toi.
00:26:13Mais enfin, Madeleine, pour que tout le quartier nous voie.
00:26:16Tu n'en as pas assez d'être toujours aussi descente.
00:26:18Qu'est-ce qui se passe ?
00:26:20Madeleine, c'est ce garçon, ça t'a bouleversée ?
00:26:22Écoute, ma chérie, on n'en a jamais parlé, mais...
00:26:24Tu aimes Francis Mareuille ?
00:26:27Franchement, je te comprendrais.
00:26:29Il est bel homme et plutôt sympathique.
00:26:32Je ne sais pas si je l'aime, maman.
00:26:34Mais je sais que tu es la dernière personne à qui je le dirais.
00:26:43Eh bien, mon ami, que faisiez-vous dehors ?
00:26:46Vous transpirez à grosses coudes.
00:26:49C'est une chaleur incroyable aujourd'hui.
00:26:53Bon, on peut passer à table, c'est prêt ?
00:26:57Mais oui.
00:27:03Mareuille, vous allez me reprendre immédiatement ce dossier
00:27:05et inscrire le chiffre que je veux y voir figuré.
00:27:07Et pas un autre, c'est clair ?
00:27:19Ah, mon frère, mon carmone !
00:27:22Ah, mon frère, mon carmone !
00:27:32Je ne suis pas un tricheur.
00:27:34Vous volez la direction à un oeil.
00:27:36Alors maintenant, vous allez remplir votre dossier vous-même
00:27:38et vous allez me donner tout de suite l'argent que vous me devez.
00:27:40Cette fois-ci, je m'en vais !
00:27:42Elle est pour aller où, espèce de minable ?
00:27:44Mareuille !
00:27:46750 francs !
00:27:49Écoutez, Francis.
00:27:51Quand donc cesserez-vous de tourner autour de ma fille ?
00:27:53Fuyez, c'est écrou.
00:28:19Fuyez !
00:28:30Tuez-le !
00:28:32Tuez-le !
00:28:34Tuez-le !
00:28:39Fuyez !
00:28:41Hé, frère.
00:28:43Hé !
00:28:45N'y est que le banc.
00:28:46Mais qu'est-ce que tu fais là ? Je te croyais au palais impérial à Uwe.
00:28:51Je te raconterais.
00:28:52Ah ben, tu le connais lui ?
00:28:54Non, pas du tout, je passais.
00:28:55Je croyais que c'était un blanc, moi si j'avais su que c'était un yakoué, jamais j'aurais levé le petit doigt.
00:28:59Qu'est-ce qu'il pue !
00:29:00Bon, mon hôtel est tout près d'ici, aide-moi.
00:29:02Attends, tu veux que je t'aide à transporter ce pouilleux, Francis ?
00:29:05C'est bien par amitié pour tout l'équerre physique.
00:29:08Tu sais ce qu'il est devenu le curé ?
00:29:10Non.
00:29:11Il soit nul, il est pro, figure-toi. Et c'est pas mieux.
00:29:14Homme là, très mauvais, tapez très fort, tuez-moi si vous veux pas venir.
00:29:18Non.
00:29:19Merci beaucoup, moi c'est Kwaï, moi comptais être votre boy.
00:29:21J'ai besoin de personne.
00:29:22Moi comptais être votre boy.
00:29:23Oui, c'est ça, on verra.
00:29:25Moi c'est Kwaï.
00:29:32On va où là ?
00:29:33Tu verras bien.
00:29:44Je vais chercher.
00:30:07Ah, le Français, plus loin que par là. Merci.
00:30:14Je veux une pipe de Colise, ce sont les meilleurs.
00:30:17Et trouve-moi un boy-pipe à droit pour mon amie, c'est la première fois.
00:30:21Qu'est-ce que tu veux exactement ?
00:30:25Qu'on me donne ma chance, tout simplement. Que je montre enfin ce que je vaux.
00:30:30Et dans quel domaine ?
00:30:33N'importe lequel.
00:30:36Sauf l'électricité.
00:30:39Le commerce de riz, tu...
00:30:41Le commerce de riz, tu...
00:30:43Tu t'y connais ?
00:30:46J'y arrive un peu.
00:30:48Wing, le Chinois que tu as perçu tout à l'heure,
00:30:51c'est un des plus grands négociants de riz.
00:30:54En plus, il recrute des Européens.
00:30:59Tu peux intervenir par l'Empereur.
00:31:07D'accord.
00:31:10J'irai le voir.
00:31:12Dis, Francis.
00:31:15De temps en temps, tu regrettes pas d'être venu ici.
00:31:20Il y a quelques jours, j'étais prêt à tout laisser tomber, j'en avais marre de ce pays.
00:31:26Cette chaleur, de ces odeurs...
00:31:29Ça, les odeurs...
00:31:32Ça va te paraître idiot, mais tu sais ce qui m'a fait tenir le coup ?
00:31:36Madeleine.
00:31:39Uniquement Madeleine.
00:31:42Je la vois de temps en temps.
00:31:48En tout cas, j'ai compris une chose.
00:31:52Il faut que je devienne un autre homme.
00:31:54Un autre homme ?
00:31:59On croit tous qu'on sera les plus forts, les plus malins.
00:32:03Mais c'est toujours l'Indochine qui gagne à la fin.
00:32:06Tu sais...
00:32:08Toujours.
00:32:28Bonsoir, madame Taimer.
00:32:30Bonsoir, madame Taimer.
00:32:32Non, merci.
00:32:33La chaleur et le foie gras, ça ne fait pas vraiment mon mélange.
00:32:38Il y a longtemps que je voulais vous rencontrer.
00:32:40C'est moi qui ai demandé à mon père de vous inviter.
00:32:43Ah, je me disais aussi.
00:32:45Votre père a fait saisir mon journal il y a huit jours.
00:32:49Et que me vaut cette curiosité ?
00:32:51Pour moi, elle est dangereuse, révolutionnaire.
00:32:53Je ne vous crois vraiment pas dangereuse.
00:32:56Eux, si.
00:32:58Ils ne se rendent même pas compte qu'ils dansent sur un balcon.
00:33:00Croyez vraiment.
00:33:03Regardez dans la rue autour de vous.
00:33:05Il y a trop de souffrance.
00:33:08Mais vous ne m'avez pas invitée pour parler politique.
00:33:13À notre arrivée à Saigon, il y a deux mois,
00:33:15il y avait un jeune homme sur le bateau.
00:33:17Francis Marais.
00:33:20Je suis journaliste. C'est mon métier de tout savoir.
00:33:24Il a fait le voyage pour moi. Enfin, je ne lui ai rien demandé, mais...
00:33:27Il a cru que...
00:33:28Que quoi ? Que vous l'aimiez ?
00:33:31Il ne durait aucun mal à ça.
00:33:33C'était un homme séduisant, de grande valeur.
00:33:37On n'a pas besoin d'aimer un homme pour s'inquiéter de le voir sombrer.
00:33:40Je crois qu'il a besoin d'aide.
00:33:42À tout.
00:33:44Peut-être que vous pourriez...
00:33:46Que je pourrais ?
00:33:50M. Marais s'y débrouillerait très bien tout seul.
00:33:52J'en suis certaine.
00:33:53Parlez-moi.
00:33:56J'ai demandé à votre père la permission de vous libérer une journée pour une excursion.
00:33:59Mais il ne veut rien savoir.
00:34:03Excusez-moi de vous l'enlever.
00:34:05Je vous en prie. On s'en va.
00:34:30Vous le savez, M. Marais,
00:34:33l'une de mes principales occupations,
00:34:35c'est le riz, son commerce.
00:34:38Je l'achète aux paysans et je le revends aux exportateurs.
00:34:42Pour cela, il faut que j'emploie des intermédiaires européens
00:34:45ou des métisses à la rigueur.
00:34:47Ne me demandez pas la raison.
00:34:49Sachez seulement que dans mon pays, les affaires se font comme ça.
00:34:52C'est la loi en Indochine.
00:34:54C'est la loi en Indochine.
00:34:56Nous appelons ces gens des compras d'or.
00:34:59Je serai en quelque sorte votre homme de paille.
00:35:03Vous serez un boy européen ?
00:35:06Je plaisante, bien sûr.
00:35:11Je vais vous confier une grosse somme d'argent.
00:35:15Et vous paierez le riz d'avance aux paysans.
00:35:18C'est une mission de confiance.
00:35:21Quant à vous, vous aurez le droit de l'acheter.
00:35:24Quant à vous, vous aurez 2 % sur les affaires traitées.
00:35:27Cela vous convient-il ?
00:35:29Je verrai les premiers résultats.
00:35:31Vous savez que le climat est rude et la brousse redoutable.
00:35:34Il vous faut un boy solide et rusé.
00:35:36Un homme en qui vous aurez confiance.
00:35:38Je pense avoir ce qu'il me faut.
00:35:41Les derniers intermédiaires européens que j'ai engagés à mon service
00:35:45ont cru pouvoir s'évaporer avec cette bourse.
00:35:50Le pauvre homme est tombé dans la rivière à Saigon,
00:35:53en pleine nuit, à la sortie d'une fumerie.
00:35:56C'est peut-être, non ?
00:35:59Ici,
00:36:01c'est l'endroit le plus dangereux de l'Histoire.
00:36:05Vous allez me rejoindre ?
00:36:07Oui.
00:36:09A la sortie d'une fumerie. C'est peut-être, non ?
00:36:14Ici,
00:36:16la vie d'un homme ne tient qu'à un fil.
00:36:19Je le sois.
00:36:34M. et Mme Ganerak seront chez eux, et l'offre-lui Madeleine des sorties.
00:36:40Non, par là-bas, là-bas.
00:36:43Merci.
00:36:45On va aller voir le jardin botanique.
00:37:05Qu'est-ce que vous faites là ?
00:37:07Vous connaissez cet individu, Madeleine ?
00:37:09Vous, par contre, je vous connais trop bien.
00:37:11Francis, ça suffit.
00:37:13Francis Maroy, mais bien sûr, l'homme qui traverse les asserrants.
00:37:16Ça suffit ! Vous n'allez pas vous battre en duel ?
00:37:19Il m'a provoqué en public.
00:37:21Vous vous exhibez bien en public !
00:37:23Francis, je vous en supplie de partir.
00:37:25Partir ? Oui.
00:37:27Je venais même vous l'annoncer.
00:37:29Ce salaud diable !
00:37:31Je m'en vais, Madeleine.
00:37:33Et vous ne me reverrez plus jamais.
00:38:04Où est le monsieur qui était là ?
00:38:06Le monsieur ?
00:38:07Là-dedans.
00:38:08Il est parti ?
00:38:09Là-dedans.
00:38:10Merci.
00:38:34Tout le matériel à bord, nous pouvons partir ?
00:38:36Oui.
00:38:38Là, c'est un enjeu beaucoup plus rapide, n'est-ce pas ?
00:38:40Ne t'en fais pas.
00:38:41Je vais m'arracher pour les recevoir.
00:38:44En route !
00:39:04Qu'est-ce qu'il y a ?
00:39:09Francis !
00:39:10Francis !
00:39:12Francis !
00:39:13Francis !
00:39:15Francis !
00:39:37Il vit sur ses friches. Il cultive tout le riz qu'il veut.
00:39:39Je suis en train de payer d'avance.
00:39:41Il paye d'avance.
00:39:46C'est pour un kilo de riz.
00:39:48Je paye d'avance.
00:39:52Allez, un kilo de riz.
00:39:54Plus il me donne du riz, plus je le paye.
00:40:11Il n'y a pas trop de cherveuse.
00:40:14On est allés tous très loin.
00:40:17Appartiens-toi.
00:40:18Je ne peux plus.
00:40:20On devrait partir.
00:40:28Je crois qu'on peut compter sur 3000 hectares de mise en culture supplémentaire.
00:40:32Vous êtes contentes ?
00:40:33C'est sûr.
00:40:34Je ne comprends pas.
00:40:36Pourquoi les paysans namides ne voient pas leur intérêt à produire de riz ?
00:40:39Il n'y a pas d'intérêt à produire davantage de riz.
00:40:42Les Niaku sont contents de travailler pour avoir suffisamment de riz.
00:40:45Manger une fois, c'est bon pour eux.
00:40:48Les Chinois, ha !
00:40:50Toujours vouloir plus.
00:40:53Après, c'est combine, faire gros.
00:40:55Même chez autres cochons.
00:41:05Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:09Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:12Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:15Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:18Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:21Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:24Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:27Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:30Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:33Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:36Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:39Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:42Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:45Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:48Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:51Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:54Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:41:57Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:00Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:03Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:06Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:09Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:12Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:15Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:18Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:21Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:24Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:27Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:30Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:33Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:36Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:39Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:42Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:45Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:48Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:51Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:54Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:42:57Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:43:00Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:43:03Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:43:06Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:43:09Aïe aïe aïe aïe aïe !
00:43:22Autrent où ça va Quawai, il ne va plus vouloir entrer à Saïdon ?
00:43:28C'est vrai, il y a du mariage dans l'air, là !
00:43:34Vous savez, administrer une telle province, ce n'est pas très facile.
00:43:37Je ne dispose que d'une poignée de gendarmes qui eux-mêmes sont débordés.
00:43:41Ça a dû vous secouer d'être attaqué ainsi, non ?
00:43:44Disons que c'est une expérience supplémentaire.
00:43:46Qui ?
00:43:51Ce Wing, il y a longtemps que vous travaillez pour lui ?
00:43:55Mon nom ? J'ai des nouvelles de Hanoi.
00:43:58Celles-là, je suis sûre qu'elles vont vous intéresser.
00:44:00Je vous présente ma nièce Catherine, M. Marek, qui vient de Saigon,
00:44:04qui d'ailleurs a eu quelques petits problèmes.
00:44:06Oui, je connais. Je connais M. Marek, mon oncle.
00:44:09Un homme que je croyais honnête,
00:44:11qui n'a rien trouvé de mieux que de se mettre avec M. Wing.
00:44:16Oh, j'ai l'air de soif. Souïne !
00:44:18Oui, madame ?
00:44:19Tu peux m'apporter un verre d'eau, s'il te plaît ?
00:44:21Oui !
00:44:23Comment avez-vous pu ?
00:44:25Ce Wing est une pourriture.
00:44:27Il possède la moitié de Saigon.
00:44:29Il a le monopole du riz, il en profite pour étrangler les paysans.
00:44:32Et vous, vous travaillez avec lui ?
00:44:34Ma nièce a hérité du caractère de mon pauvre frère.
00:44:37Elle est excessive en tout, et en particulier dans son journal.
00:44:41Qu'ils me disent le contraire.
00:44:43Vous n'êtes pas chargé d'acquérir des terres pour M. Wing ?
00:44:45Pas vraiment.
00:44:46J'essaye de persuader les paysans de mettre davantage de résides en culture.
00:44:49Eh oui, pour augmenter la production de riz,
00:44:52que Wing va revendre aux exportateurs avec un bénéfice énorme.
00:44:55Bon, Catherine, on se calme.
00:44:57Non, non, non, non.
00:44:59Madame Tanner a raison.
00:45:01J'avoue que les apparences sont contre moi,
00:45:03mais j'ai accepté ce travail parce que je voulais tenter ma chance loin de Saigon.
00:45:06Fuyer Saigon, c'est bien vous qui m'avez dit ça, non ?
00:45:08Ben, c'est ce que j'ai fait.
00:45:12Mais pas pour travailler avec Wing.
00:45:15Je vais à une réunion avec des paysans tout à l'heure.
00:45:17Voulez-vous m'accompagner ?
00:45:19Excuse-moi, mais je ne vois pas l'intérêt.
00:45:26Dis-leur qu'ils ont un moyen d'échapper au prix imposé par Wing.
00:45:30Leur récolte de riz, il faut qu'ils la regroupent.
00:45:32Il faut qu'ils se mettent tous ensemble.
00:45:42Il faut construire un silo surpiloti pour le mettre à l'abri des animaux.
00:45:48Comme ça, la prochaine fois que Wing leur propose à 40 sapecs
00:45:50pour leur revendre 400 à Saigon,
00:45:52ils n'auront qu'à lui donner un grand coup de pied dans les fesses.
00:45:54Dis-leur.
00:45:56Un grand coup de pied dans les fesses.
00:45:58Oui.
00:46:00Si vous vous mettez tous ensemble pour construire le silo,
00:46:02Wing ne trouvera plus de riz ailleurs dans la province.
00:46:04Il sera obligé de négocier avec eux.
00:46:06Et ce n'est pas 40 sapecs que vous demanderez, mais 100 sapecs le kilo de riz.
00:46:13100 sapecs.
00:46:22L'État-ville le bourre.
00:46:26On y va.
00:46:47Je dois rentrer.
00:46:48Mes parents vont s'inquiéter.
00:46:50Vos parents sont au casino et ont bien d'autres préoccupations.
00:46:53Non.
00:46:55Madeleine, vous en avez envie autant que moi. Pourquoi vous refusez encore ?
00:46:59Je ne peux pas.
00:47:03Mareuil.
00:47:05C'est encore lui, n'est-ce pas ?
00:47:07Lorsque vous m'embrassez, c'est à lui que vous pensez.
00:47:10Non.
00:47:22L'État-ville le bourre.
00:47:52Regarde-le. Il est ravissant. J'ai jamais eu un tel contact avec lui.
00:47:59Je me suis toujours demandé, est-ce que les crapauds dans les rizières mangent le riz ?
00:48:04J'espère que non.
00:48:05Je me souviens, il était bien.
00:48:07Il avait des riz.
00:48:09Il a des riz.
00:48:10Il a des riz.
00:48:12Il a des riz.
00:48:13Il a des riz.
00:48:14Il a des riz.
00:48:15Il a des riz.
00:48:16Il a des riz.
00:48:17Il a des riz.
00:48:18Il a des riz.
00:48:19Il a des riz.
00:48:20Il a des riz.
00:48:21J'espère qu'il va les aider à conserver sinon.
00:48:29Vous m'avez surprise, Francis.
00:48:33Et maintenant j'ai peur pour vous.
00:48:37Plutôt qu'ils se rendent compte que vous l'avez trompée ?
00:48:39Je ne l'ai pas trompée.
00:48:41J'ai le droit de faire des suggestions aux paysans.
00:48:43En coupant son appreuvisionnement en riz,
00:48:47prenez garde, quand même.
00:48:48C'est un homme dangereux.
00:48:53Vous savez, j'ai appris quelque chose depuis que je suis ici.
00:48:56Tout est dangereux en Indochine.
00:49:09C'est bizarre cette sensation que j'ai avec vous.
00:49:14J'ai l'impression qu'on se ressemble tous les deux.
00:49:18J'ai l'impression qu'on se ressemble tous les deux.
00:49:22C'est bizarre.
00:49:48C'est bizarre.
00:50:08M. Marais !
00:50:10M. Marais !
00:50:13M. Marais !
00:50:15Vous êtes arrivé pour vous il y a huit jours.
00:50:17J'allais la renvoyer à Saigon.
00:50:19Elle a dû faire le tour du pays.
00:50:21Mais c'était notre première étape il y a des semaines.
00:50:24Elle a dû nous suivre partout.
00:50:26Francis, j'espère que cette invitation vous trouvera quelque part.
00:50:29J'attends votre présence à la Gardenne-Partie de l'Empereur le 22 février prochain.
00:50:32Venez, je vous en prie. Vous êtes partis si vite.
00:50:35Madeleine.
00:50:36Quel jour sommes-nous ?
00:50:38Quoi ? Quel jour sommes-nous ?
00:50:39Le 17 février pour les Français, Zep !
00:50:41On embarque ! On embarque !
00:50:43Merci, mon vieux. On embarque !
00:50:45Allez, allez !
00:50:47Allez, allez !
00:50:53Allez, c'est pas possible, allez plus vite, Zep !
00:50:56Sinon vous cassez le moteur.
00:50:58Bateau coulée, nous aussi !
00:51:17L'autorisation ? Mais c'est parce qu'il est lié à sa majesté.
00:51:37Quelle sottise ! Quelle putain d'idioté cette imbécile !
00:52:02Il me faisait savoir en termes assez crus à quel point il regrettait nos fiançailles, ma très chère.
00:52:07Et toi, les regrettes-tu ?
00:52:09Venir en Sarajevo, n'est-ce pas le sort le plus enviable pour une pauvre métisse ?
00:52:13J'ai envie de toi.
00:52:44Tu ne voulais pas que j'aille demander quelque chose à boire ? J'ai l'air impotable.
00:52:48Vous me feriez ? Comme c'est gentil, mon ami.
00:52:51On n'avait pas eu de petit geste comme ça depuis si longtemps.
00:52:56Asseyez-vous, Lucien. Vous me prenez vraiment pour une cruche.
00:53:03Que vous me trempiez avec cette traînée d'actrice passe encore, mais que vous me ridiculisez en public, il n'en est pas question.
00:53:09C'est divague.
00:53:11Oui, c'est ça, j'ai divague.
00:53:13Mais pour votre malheur, Saigon est plus petit que Paris et je sais tout ce qui se passe.
00:53:19Mon Lulu.
00:53:29Votre invitation, monsieur. Vous ne pouvez pas entrer dans cette invitation.
00:53:33Désolé.
00:53:35Je connais personnellement monsieur Sareo.
00:53:37Vous ne pouvez rien faire pour vous, monsieur. Ce sont des ordres de sa majesté.
00:53:40Mais c'est insensé.
00:53:42Désolé, monsieur.
00:54:06Tu permets, monsieur.
00:54:21Notre aventurier de retour.
00:54:23D'où sors-tu ?
00:54:25Directement du fleuve.
00:54:27C'est bien.
00:54:30Notre aventurier de retour.
00:54:32D'où sors-tu ?
00:54:34Directement du fleuve. Je suis arrivé ce soir même.
00:54:37Regarde.
00:54:39Je pars, elle est avec Gatelier. Je reviens, il est encore là.
00:54:42Je n'ai plus rien à faire ici.
00:54:44Tu es fou ou quoi ? Il y a à peine cinq minutes, Madeleine est venue me trouver en me demandant de tes nouvelles.
00:54:48Elle n'attend que toi.
00:54:50Alban, si je me bats avec Gatelier, accepterais-tu d'être mon témoin ?
00:54:53Te battre en duel, toi ?
00:54:55Tu as changé, Francis.
00:54:57C'est vrai, j'ai changé.
00:54:59Non.
00:55:01Attends-moi.
00:55:21M. Ganerak, Sa Majesté l'Empéreur souhaiterait s'entretenir avec vous-même.
00:55:26Et le lieutenant Gatelier d'une affaire importante.
00:55:30Certainement.
00:55:34Cher ami, pardonnez-moi.
00:55:50Excusez-moi les enfants, le lieutenant l'Empereur nous demande.
00:55:53Pardonnez-moi, Madeleine.
00:55:59Madeleine !
00:56:05Francis !
00:56:07Venez, venez !
00:56:24Il a l'impression que votre mère n'apprécie pas beaucoup.
00:56:28Elle va s'y faire.
00:56:31Francis, quand une femme fait ce que je fais, vous savez ce que ça signifie ?
00:56:54Bien, M. Ganerak.
00:56:56J'aimerais beaucoup obtenir de vous-même et du lieutenant Gatelier une réponse favorable.
00:57:03Pour l'autre jour, je voulais vous dire, avec le lieutenant Gatelier...
00:57:05Ça n'a pas d'importance.
00:57:07Il n'y a rien entre nous, je vous le jure.
00:57:09C'est un ami, un très bon ami, mais rien de plus.
00:57:11Madeleine, je ne vous demande rien.
00:57:13Je voulais juste mettre les choses au point.
00:57:16Et puis aussi vous dire...
00:57:18Tous ces jours, j'ai réalisé à quel point vous me manquiez,
00:57:21combien je me faisais du souci pour vous.
00:57:24J'avais peur de ne plus vous revoir.
00:57:26Et je suis revenu. Je suis là.
00:57:29Mais c'est si différent.
00:57:31Vous êtes un autre homme.
00:57:34Décidément, Saréo vient aussi de me le dire.
00:57:37Vous paraissez plus calme, plus sûr de vous.
00:57:39Toutes ces semaines sans vous n'ont pas réussi, donc.
00:57:43Madeleine, je ne peux pas vous dire ce que je pense.
00:57:48Mais j'ai quelque chose d'important à vous dire.
00:57:50Je vais repartir.
00:57:51Quoi ?
00:57:52Quand j'ai quitté Paris, je l'ai fait dans un élan.
00:57:54Je vous aimais, rien d'autre ne comptait.
00:57:56Vous ne m'aimez plus, c'est ça ?
00:57:57Si, je vous aime. Je vous aime comme un fou.
00:58:00Mais j'ai compris quelque chose d'important.
00:58:02Que ce soit en France ou en Indochine, il y a des règles.
00:58:05On peut faire mine de les ignorer, mais elles finissent toujours par vous rattraper.
00:58:09Si je veux un jour que vous soyez mienne, il faut que je fasse les choses comme on les fait dans votre monde.
00:58:12Ce qui veut dire ?
00:58:13Sans argent, je n'ai aucune chance.
00:58:15Je ne vous demande pas ça.
00:58:16Madeleine !
00:58:17Vous, non, mais lui, oui.
00:58:21Monsieur, je vous la rends, pour l'instant.
00:58:25Attends-moi, mon amour.
00:58:26C'est avec toi que je veux construire notre maison.
00:58:30Monsieur.
00:58:48Cécile.
00:58:50J'ai essayé de bloquer ton beau-papa, mais il m'a chargé comme un bûche.
00:58:52Tout s'est très bien passé.
00:58:54Mon cher, permets-moi de te présenter ma fiancée, Anne-Joliette Doty.
00:58:57Une authentique princesse vietnamienne de sang.
00:59:00Apparentée à l'encour d'un âme par sa mère.
00:59:02Et non moins authentique qu'orézienne par son père.
00:59:05Enchanté.
00:59:07Vous êtes arrivé à Saïgon en même temps qu'Alban ?
00:59:09Oui, mais nous n'avons pas suivi les mêmes chemins.
00:59:11Le mariage est pour bientôt ?
00:59:13Vous savez, le mariage, on verra bien.
00:59:15Eh bien, à bientôt ?
00:59:16A bientôt.
00:59:18Vous m'envoyez.
00:59:20Princesse.
00:59:23Que fais-tu de ta soirée ?
00:59:46Deux cartes.
00:59:55Je passe.
01:00:01Salope !
01:00:15Salope !
01:00:23M. Saint-Réau.
01:00:24Nous étions ensemble hier soir au bal de l'Empereur.
01:00:28Mon ami Saint-Réau a sans doute été entraîné dans ce bouge par ce...
01:00:32Comment dites-vous qu'il s'appelle ?
01:00:33Mareuil.
01:00:34Francis Mareuil.
01:00:36Mareuil, c'est ça.
01:00:38Une traîne savate de la pire espèce.
01:00:41Un des spires de M. Wing.
01:00:42Oui, le genre de pistolet.
01:00:45Il doit sortir d'ici.
01:00:47Vous pouvez me croire.
01:00:49Je vous fais confiance.
01:00:50Et en ce qui concerne le petit incident du bouge,
01:00:53compte sur vous pour étouffer l'affaire, naturellement.
01:00:55Quel incident ?
01:00:56Quel bouge ?
01:01:11Pourquoi me laisse-t-on tromper ici ?
01:01:12Moi, rien savoir. Moi, rien dire.
01:01:15Si M. Saint-Réau est bien sorti, lui, alors pourquoi pas moi ?
01:01:17Vous devoir manger, monsieur.
01:01:19Trois jours sans rien passer.
01:01:20Fous-moi la paix !
01:01:35Vous allez bien ?
01:01:36Ça va.
01:01:38Wing est là.
01:01:40Attends-moi là.
01:01:46C'est à vous que je dois cette libération ?
01:01:49M. Mareuil,
01:01:50j'attendais de vos nouvelles depuis votre retour à Saigon.
01:01:53J'ai su, finalement, quand vous avez mis en prison.
01:01:57Je vous ai fait sortir.
01:01:59Est-ce que vous m'en voulez ?
01:02:01Non, non, je ne m'attendais pas à ce que ce soit vous, c'est tout.
01:02:04Mes intermédiaires me sont précieux.
01:02:07Il n'y a rien d'étonnant à ce que je m'en occupe.
01:02:10Alors, vous avez bien travaillé ?
01:02:11Je pense que nous pouvons compter sur 4000 hectares de mises en culture supplémentaires.
01:02:14J'ai tous les relevés, tous les justificatifs de dépenses.
01:02:17Bien, bien.
01:02:19J'avais raison d'avoir confiance en vous.
01:02:22Vous allez repartir.
01:02:24Cette fois, vous irez plus au nord.
01:02:26Non, je pense que ce sera ma dernière mission pour vous, M. Wing.
01:02:30J'ai d'autres projets.
01:02:34Quel dommage.
01:02:36Nous avions hâte de vous voir.
01:02:38Quel dommage.
01:02:40Nous avions un très long chemin à parcourir ensemble, vous et moi.
01:02:44Un très long chemin.
01:02:48J'aurais pu faire beaucoup de fortune.
01:02:51Je l'ai fait tout seul.
01:02:59On m'a parlé d'une réunion avec des paysans près de Bien Hoa,
01:03:03organisée par un blanc, vous n'êtes donc pas au courant.
01:03:09Il y a des gens qui aiment jouer avec le feu
01:03:12et qui finissent par se brûler.
01:03:39C'est moi.
01:04:00Qu'est-ce qui nous arrive, M. Francis ?
01:04:03Ronan.
01:04:06Qu'est-ce que tu fais là ?
01:04:08C'est ma petite chapelle pas très loin.
01:04:10Je suis venu le plus vite possible.
01:04:15Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:04:17On vous a tiré dessus quand vous étiez sur le silo.
01:04:20C'est pas moi.
01:04:22C'est pas moi.
01:04:24C'est pas moi.
01:04:26C'est pas moi.
01:04:28C'est pas moi.
01:04:30C'est pas moi.
01:04:32C'est pas moi.
01:04:33C'est pas moi.
01:04:35C'est pas moi.
01:04:38Les blessures s'est infectée mais j'ai extrait le projectile, tout va bien.
01:04:40Mais tu vas avoir le bras raide pendant une quinzaine de jours.
01:04:46Catherine.
01:04:51Pourquoi êtes-vous là ?
01:04:53On essaye de vous abattre pour un malheureux siloirie.
01:04:57Vous n'êtes pas reportage.
01:04:58Ça risque de poser encore plus de problèmes.
01:05:01L'important, c'est que les paysans aient leurs silos.
01:05:05Tête de mule.
01:05:07Je vous avais pourtant bien dit de vous méfier de Wink.
01:05:14Le vrai drame ici, ce sont les lépreux.
01:05:16Tout le monde les rejette.
01:05:18Un de ces jours, j'aimerais leur offrir un lieu bien à eux
01:05:20où je puisse les soigner tranquillement.
01:05:23Je vous promets que j'en parlerai dans mon journal.
01:05:29Ça va?
01:05:31Ça va.
01:05:34Ça va?
01:05:36Ça va.
01:05:39Elle est très bien, cette jeune femme.
01:05:42Oui.
01:05:44Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je...
01:05:46Elle aurait un petit sentiment pour toi que je ne serais pas étonné.
01:05:49Son oncle le pense aussi.
01:05:51Tu dois répondre quelque chose.
01:05:52Tu sais bien que j'aime Madeleine.
01:05:54Si tu disais ça comme ça...
01:05:59Vous parliez de quoi?
01:06:01De mes malades.
01:06:03Justement, je vais aller voir l'un d'entre eux à quelques kilomètres d'ici.
01:06:06À Baotan. Vous m'accompagnez tous les deux?
01:06:10Avec plaisir.
01:06:28Allez, on y va.
01:06:59Ça fait des années que cette plantation est abandonnée.
01:07:01Et à chaque fois que je passe par ici, je me demande bien pourquoi.
01:07:04Venez voir.
01:07:29Cette maison s'appelait l'Arche.
01:07:31Un nom biblique. Étrange, n'est-ce pas?
01:07:42Vous êtes sûr que tout ça est abandonné?
01:07:45À ma connaissance, oui. Depuis plus d'une quinzaine d'années, mademoiselle.
01:07:58Qu'est-ce qu'il se passe?
01:08:29Attends-moi.
01:08:38Dans notre propriété, en Lorraine, il y avait un arbre aussi grand.
01:08:41Quand j'étais petit, je me souviens, je me cachais dans un trou de l'écorce.
01:08:44Je pouvais y rester des heures.
01:08:46Je me souviens.
01:08:48Je me souviens.
01:08:50Je me souviens.
01:08:52Je me souviens.
01:08:54Je me souviens.
01:08:56Quand j'étais petit, je me cachais dans un trou de l'écorce.
01:08:59Je pouvais y rester des heures.
01:09:01Bien.
01:09:03Très bien.
01:09:05Baotan n'est plus abandonné.
01:09:07Tu vas acheter cette plantation?
01:09:09Évidemment.
01:09:11Mais Francis, tu n'as pas un sou!
01:09:27Je suis sûre que vous êtes en train de penser à Baotan.
01:09:31Oui, c'est vrai.
01:09:33Il faut absolument que j'achète cette maison.
01:09:35Même si je dois m'endetter à vie.
01:09:37Je vais faire tous les banquiers de Saigon.
01:09:41C'est fou, ce besoin de posséder à tout prix quelque chose.
01:09:44Vous êtes pourtant jeune pour ça.
01:09:47J'ai toujours voulu avoir ma terre.
01:09:49Un peu comme s'il fallait que je remplace celle que nous avons perdue en Lorraine.
01:09:53Et que les Prussiens nous ont confisqués. Mortement.
01:09:56C'est là où je suis né.
01:10:00Vous y étiez très attaché.
01:10:02Oui.
01:10:04Je parlais à mon oncle.
01:10:06Il est prêt à vous prêter 2000 francs pour acquérir Baotan.
01:10:09Catherine, je n'ai rien demandé.
01:10:11Oui, je sais, mais il le fait de bon cœur.
01:10:14Ne vous inquiétez pas, il saura se faire endosser.
01:10:16Il est administrateur.
01:10:24Il y a quelque chose qu'il faut que vous sachiez, Francis.
01:10:27Je vous aime.
01:10:29Depuis le premier jour où je vous ai rencontré, à votre arrivée ici.
01:10:32Vous vous souvenez ?
01:10:35Non, ne répondez pas.
01:10:38C'est ainsi.
01:10:41Nous sommes destinés l'un à l'autre.
01:10:43J'entends.
01:10:45Je sais.
01:10:47Je sais.
01:10:49Je sais.
01:10:51Nous sommes destinés l'un à l'autre.
01:10:53Je ne sais pas quand ni comment.
01:10:56Mais l'avenir dira.
01:11:09Soyez mon ami.
01:11:21Soyez mon ami.
01:11:48C'est quoi ce panoir ?
01:11:51Le plan a plus de cent ans.
01:11:59Baotan, c'est ça.
01:12:02Dernier propriétaire en date, un certain Charles Brabant.
01:12:06Décédé en 1886, à l'hospice de Saint-Germain-en-Laye.
01:12:11Sans héritier.
01:12:13La plantation est bien libre de droits, monsieur.
01:12:15Enfin, elle appartient à l'État.
01:12:17Ça demande combien ?
01:12:19Une misère, 12 000 francs.
01:12:2112 000 francs ?
01:12:23Une misère, en effet, oui.
01:12:45Je vous vois bien sombre, mon ami.
01:12:50Une affaire sentimentale.
01:12:53Encore cette cholet d'utile ?
01:12:55Je lui dis que je l'aime à en perdre la tête.
01:12:58Et elle me regarde avec son petit air de côté devant un sourcil ironique.
01:13:02Vous savez comme elle le fait.
01:13:04Elle rit, Majesté.
01:13:06Elle rit.
01:13:19Elle rit.
01:13:31Il me manque plus de la moitié de la somme.
01:13:33Jeune madame a encore écrit. Vous ne répondez jamais.
01:13:36Je me voulais pas voir Madeleine. Pas avant d'avoir acheté Baotan.
01:13:39Je veux lui faire la surprise.
01:13:41Toujours penser à Baotan.
01:13:43Beaucoup les autres plantations. Pourquoi Baotan ?
01:13:45Écoute-moi bien, sac à puce.
01:13:47Qu'est-ce que tu veux faire contre l'amour d'un arbre ?
01:13:50Mais vous l'aimez, Madeleine, plus que l'arbre.
01:13:52Moi, bien qu'on l'aise.
01:13:54Oui, tu as raison.
01:13:56Eh bien, il ne me reste plus qu'à aller supplier les banquiers.
01:14:02Les caféiers, M. Maraille, bien d'autres que vous s'y sont essayés pour se casser les dents.
01:14:07Je compte aussi faire du riz pour équilibrer. Je pourrais ainsi commencer à vous rembourser plus rapidement.
01:14:10Les caféiers, M. Maraille, bien d'autres que vous s'y sont essayés pour se casser les dents.
01:14:14Je compte aussi faire du riz pour équilibrer. Je pourrais ainsi commencer à vous rembourser plus rapidement.
01:14:17Si une riche chute à 200 piastres...
01:14:19Je ne crois pas dans votre affaire, mais je ne crois pas en vous.
01:14:21C'est un trop gros risque.
01:14:23Désolé, M. Maraille.
01:14:25Je ne crois pas dans votre affaire, mais je ne crois pas en vous.
01:14:27La plupart des banques de Saigon ont un très gros client.
01:14:32Wing.
01:14:34Il y a des comptes énormes partout. Ils menacent de les fermer.
01:14:36Si on prête de l'argent.
01:14:40J'ai compris.
01:14:41Merci, en tous les cas, de votre franchise.
01:14:44Attendez.
01:14:46Il y a une chose contre laquelle Wing ne peut absolument rien.
01:14:50J'ai vu dans votre dossier que vous étiez Laurent.
01:14:52Oui.
01:14:54Je suis de Metz, moi aussi.
01:14:56Alors voyons ce qu'on peut faire pour un compatriote en exil.
01:15:15Mais enfin, mais vous êtes complètement fou !
01:15:17Vous êtes à Saigon et vous ne venez pas me voir ?
01:15:19Il a fallu que je lise le journal pour apprendre que vous avez tiré dessus et que vous étiez blessé.
01:15:23Ça va mieux. J'allais vous rendre visite.
01:15:25Ah oui ? Quand exactement ?
01:15:27Madeleine.
01:15:29Madeleine !
01:15:31Madeleine !
01:15:33Madeleine !
01:15:35Madeleine !
01:15:37Madeleine !
01:15:39Madeleine !
01:15:41Madeleine !
01:15:43Madeleine !
01:16:09Vous ne lui connaissiez pas ce caractère, n'est-ce pas ?
01:16:13C'est pas grave.
01:16:15Elle vous aime, j'en suis sûre.
01:16:23Vous m'offrez une limonade, mon chambre ?
01:16:25Pardon ?
01:16:27Eh bien quoi, vous allez le devenir, non ?
01:16:31Mais avouez, un banquier Laurent à Saigon, c'est un vrai miracle.
01:16:37Mais de toute façon, je ne parviendrai jamais à réunir les derniers 7000 francs.
01:16:41Pas avec le Chinois le plus puissant de Saigon comme ennemi personnel.
01:16:44Alors vous ne serez jamais planteur.
01:16:46C'est peut-être ça le destin.
01:16:49Et puis, Madeleine n'a jamais vécu ailleurs qu'à la ville.
01:16:53Madame, la première fois qu'elle verra Baotan, je suis sûr qu'elle en tombera amoureuse elle aussi.
01:16:58Comme vous l'aimez.
01:17:10Merci.
01:17:28Francis, vous aurez votre argent.
01:17:32Ne le prenez pas mal, madame Ganerak, mais je ne vous demande rien, et surtout pas la charité.
01:17:37Qui parle de charité ?
01:17:41Venez ce soir à la maison, Madeleine sera contente.
01:17:45Je vous remercie, mais je dois retourner à Bienoa.
01:17:47Je vais signer l'acte d'acquisition de Baotan, j'ai de quoi faire une avance assez conséquente.
01:17:59Madame.
01:18:06Dites à Madeleine que je lui écrirai.
01:18:37Comment allez-vous, chère amie ?
01:18:39Temps splendide, mais chaleur écrasante, n'est-ce pas ?
01:18:43Majesté, vous ne m'avez tout de même pas kidnappée pour me parler du temps qu'il fait.
01:18:46Kidnappée ? Encore un mot anglais.
01:18:50Alors que la langue française est si riche, je voulais pourtant vous parler du temps.
01:18:55Il y a de telles similitudes entre le cœur des femmes et les caprices du ciel.
01:19:00Aussi fantasques, aussi changeants, aussi peu dignes que les femmes.
01:19:04Aussi changeants ? Aussi peu dignes de confiance l'un que l'autre ?
01:19:07Ta comparaison est cruelle, Majesté.
01:19:09Puisque vous ne l'êtes vous-même.
01:19:10Moi, cruelle ?
01:19:11Cessez de faire l'innocente, je vous prie.
01:19:13C'est un rôle qui vous sied fort mal.
01:19:15Majesté, j'aimerais partir maintenant.
01:19:17Pas avant que je ne t'y autorise.
01:19:19Tu es princesse d'un âme, et tu m'es inféodée par la moitié de ton sang.
01:19:23Je t'ordonne donc de te consacrer exclusivement au bonheur de M. Saint-Réau.
01:19:27Saint-Réau, mais...
01:19:28J'ai dit !
01:19:35Je ne donnerai pas un sou à Mareuil.
01:19:37Vous non, mais moi oui.
01:19:39Pas un sou.
01:19:43Mon ami, je vous rappelle que cet or est à moi.
01:19:47Vous avez été heureux de déposer une solieuse fille de notaire à mon bar.
01:19:51Eh bien, l'argent que m'a légué mon père, je le gère à ma guise, ne vous déplaise.
01:19:55Mathilde, je t'en prie, ne deviens pas vulgaire.
01:19:58Ça suffit, tu me fatigues maintenant.
01:20:00Vulgaire ?
01:20:03L'argent que tu distribues si généreusement à tes jeunes comédiennes nécessiteuses,
01:20:08c'est celui de la communauté, non ?
01:20:13Au fait, votre actrice est un peu améliorée.
01:20:16Avant, elle faisait traîner et...
01:20:22Je m'en vais.
01:20:23Comment ?
01:20:25Je pars rejoindre Francis, c'est décidé.
01:20:28Mais qu'est-ce que tu racontes ?
01:20:30C'est un instant pour Baotan.
01:20:33Mais qu'est-ce qu'il lui prend ? Quelle mouche a piqué cette petite ?
01:20:36Cette petite est désormais majeure, je vous le rappelle.
01:20:39Francis m'aime, je l'aime, je vais donc le rejoindre.
01:20:41Non mais attends, tu es devenue folle !
01:20:43Ah non, ta folie, c'était d'attendre aussi longtemps pour partir.
01:20:47Maman, ne m'en veux pas.
01:20:51Moi, t'en vouloir, ma chérie, jamais.
01:20:56Papa ?
01:20:57Papa ?
01:20:58Marie n'a pas un sou !
01:21:00Ta mère voulait même lui donner de l'argent.
01:21:02Comment allez-vous vivre, c'est ridicule !
01:21:05Le gars, tu dis, m'a demandé ta mère.
01:21:08Eh bien, fais-le.
01:21:12Mais fais quelque chose, toi, empêche-la !
01:21:16Même si j'avais le moindre pouvoir, je ne lèverais pas le petit doigt.
01:21:19Vous n'avez que ce que vous méritez.
01:21:23Tant pis pour vous.
01:21:28Tant pis pour vous.
01:21:42Une petite fille.
01:21:45Sois heureuse, ma chérie, et je suis sûre que tu le seras avec cet homme.
01:21:49Les gens vont jaser ?
01:21:50Les gens, les gens ! Mais tu avais raison.
01:21:53Moi, on s'en soucie mieux en sport.
01:21:55Ça va, ma chérie.
01:21:58Tiens, pour Francis.
01:22:00Jamais il n'acceptera.
01:22:02Tu as droit à une d'autre, non ? Eh bien, je te l'offre avec un peu d'avance.
01:22:05Libre à toi et à Francis d'en faire ce que vous voudrez.
01:22:10Allez, allez, allez !
01:22:25Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:24:26Fong ?
01:24:27Oui ?
01:24:29Tu mettras ça à l'imprimerie.
01:24:31On te laissera en tête du carnet.
01:24:36Sans facture.
01:24:56Je vous déclare unis par les liens sacrés du mariage,
01:24:59au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, ainsi soit-il,
01:25:03et de moi-même, Ronan Kervizik.
01:25:08Enchanté !
01:25:10Enchanté !
01:25:12Enchanté !
01:25:14Enchanté !
01:25:16Enchanté !
01:25:18Enchanté !
01:25:20Enchanté !
01:25:22Enchanté !
01:25:24Enchanté !
01:25:26Enchanté !
01:25:55...
01:26:00...
01:26:11C'est pas le droit.
01:26:13C'est insensé.
01:26:15On ne peut pas vous obliger à vous marier.
01:26:17Nous sommes au 20e siècle.
01:26:19Et puis vous êtes Française.
01:26:21Je sais, je pourrais désobéir à l'Empereur, mais quelque chose en moi s'y oppose.
01:26:25Je suis fière d'être une princesse de sang.
01:26:28Non, je vais épouser Saint Réau. Après tout, il y a pire.
01:26:33Comme c'est beau ici.
01:26:36Comment tu vas appeler cette maison ?
01:26:39Mortement, je suppose ?
01:26:42Non, il n'y a qu'un seul mortement.
01:26:45La maison s'appelait L'Arche, ici.
01:26:48Je préfère son nom indochinois.
01:26:50Baotan.
01:26:52Tout simplement, Baotan.
01:26:55Les trois du Tonkin enfin réunis. C'est un événement.
01:27:00Si on m'avait prédit tout ça le jour de notre arrivée à Saigon.
01:27:03Je vous l'ai toujours dit, l'Indochine fera notre richesse.
01:27:05Pensez un peu à en distribuer aux pauvres, de temps en temps.
01:27:09Vous vous souvenez de notre serment ?
01:27:11Je vous propose d'en faire un autre.
01:27:13Celui de nous entraider, quoi qu'il arrive.
01:27:15Et de ne jamais nous combattre.
01:27:17Vous avez raison, on ne sait jamais.
01:27:30Ça va ?
01:27:32Oui.
01:27:34Les mariages m'ont toujours rendu un peu mélancolique.
01:27:36Bien que celui-ci soit l'un des plus jolis auxquels j'ai assisté.
01:27:39Merci.
01:27:41Et vous ? Vous n'avez jamais été mariée ?
01:27:43Si. Au début, en Indochine.
01:27:46Mais ça n'a pas duré longtemps. Je n'étais pas vraiment faite pour les marier.
01:27:53Merci.
01:27:55Pourquoi ?
01:27:57À un moment, j'ai cru que...
01:28:00Non, c'est être décédé.
01:28:02Non, dites.
01:28:05J'ai cru que Francis vous aimait, voilà.
01:28:07C'est difficile à expliquer, mais...
01:28:09Comment dire ?
01:28:10À chaque fois qu'on est ensemble et que vous apparaissez,
01:28:13je le sens différent.
01:28:15Oui.
01:28:16Différent.
01:28:19Moi aussi, quand j'étais mariée, je prenais toutes les autres femmes pour des rivales.
01:28:23C'est naturel.
01:28:24Mais rassurez-vous, Francis est un ami.
01:28:26Et une plus.
01:28:28Il le restera.
01:28:31Sûrement.
01:28:36Je l'aime, Catherine.
01:28:37Plus que ma vie.
01:28:50Votre mari sera toujours le bienvenu.
01:28:52Il finira bien par venir à Baotan.
01:28:55Il fait la tête, mais...
01:28:57c'est un homme très tendre, en réalité.
01:29:00Si seulement il n'était pas si bête.
01:29:02Enfin.
01:29:06Au revoir.
01:29:07Au revoir.
01:29:33Maman !
01:29:34Maman !
01:29:35Mathilde.
01:29:37Maman !
01:29:38On passera pas par là ?
01:29:39Oui, ma chérie, oui.
01:29:40Ceux-là, tu les emportes avec toi ?
01:29:41Oui, tiens.
01:30:11Ne te fatigue pas.
01:30:12Tu penses à ton bébé.
01:30:13Oui, papa.
01:30:41Qu'est-ce que tu nous plantes, là ?
01:30:43Je ne crois pas que tu ferais mieux de t'occuper de ta femme.
01:30:45Ce sont les nouveaux plants de café.
01:30:46Ils viennent de Sumatra.
01:30:47Leur exportation est sévèrement punie.
01:30:49Je ne comprends pas comment tu les as obtenus.
01:30:53Si je parviens à relancer le café,
01:30:54je suis sûr que la plantation en deviendra viable.
01:30:56Je ferai la soudure avec le riz et l'élevage.
01:30:58Tu n'arrêteras jamais de te battre, Francis.
01:31:00Ça, non, jamais.
01:31:01Et va rejoindre Madeleine.
01:31:02Elle a plus besoin de toi que ton maudit café.
01:31:04J'en ai pour la journée.
01:31:05Combien, tout ?
01:31:06Dans 24 heures ou plus tard.
01:31:08Je reviens demain dans la matinée.
01:31:10Je reviens demain dans la matinée.
01:31:24Ça y est, on les a tous plantés.
01:31:26Non, mais je suis inquiet.
01:31:28Tu as vu ?
01:31:29Il pleut de plus en plus et le vent forcit.
01:31:31Je n'aime pas ça du tout.
01:31:32J'ai l'impression qu'une tornade se prépare.
01:31:36Je vais retourner là-bas.
01:31:38Je vais surveiller ça de plus près.
01:31:43Et toi, comment tu te sens ?
01:31:45Je n'ai vu qu'un physique.
01:31:47Ça va, ça va, ça va.
01:31:49On a encore le temps.
01:31:53Va t'occuper de tes plans.
01:31:56Et bébé Mareuil ?
01:31:58Bébé Mareuil attendra.
01:32:00Tu es sûre ?
01:32:01Promis.
01:32:09C'est quoi ?
01:32:10Non, non, non !
01:32:38On les a tous plantés !
01:32:40Ça y est.
01:32:51Ils se préparent pour la tâche !
01:32:53Tuez-les !
01:32:54Laissez-les aller.
01:32:55Laissez-les aller.
01:32:56Pas là ! Pas là !
01:33:06Tu m'étonnes !
01:33:07Qu'est-ce qu'il y a ?
01:33:11Qu'est-ce qu'il y a ?
01:33:13Qu'est-ce qu'il y a ?
01:33:14Qu'est-ce qu'il y a ?
01:33:37Qu'est-ce qu'il y a ?
01:33:58Zéne !
01:34:00C'est l'heure !
01:34:06C'est l'heure !
01:34:30C'est l'heure !
01:34:45Oh ! Pas honteux ! Pas honteux, monsieur !
01:34:49Mon amour ! Où étais-tu passé ? Mais tu es foutu de cette boue ! Tu veux la tuer ?
01:34:52Alors maintenant qu'il est arrivé, vous allez peut-être accepter de nous le faire, cet enfant !
01:34:55J'ai jamais vu ça, moi ! Elle retient le bébé depuis plus de deux heures !
01:34:57J'ai voulu lui expliquer que c'est très mauvais pour l'enfant et pour elle, rien à faire !
01:34:59Je suis là ! Je suis là, mon amour ! Tu peux le faire ! J'ai sauvé les plants de café !
01:35:02Non ! On s'en fout de ton café ! Mais vous êtes fous, tous les deux ! Allez, sors !
01:35:05Non ! Non ! Je veux qu'il reste !
01:35:07Oh ! Il n'en est pas question ! Il est couvert de microbes !
01:35:10Il sort immédiatement ou je vous laisse vous débrouiller !
01:35:12Renan a raison ! Je suis là, mon amour ! Courage ! Courage !
01:35:23Poussez, madame ! Poussez !
01:35:26Respirez ! Respirez !
01:35:28Mais je ne peux pas !
01:35:29Respirez, madame ! Respirez !
01:35:31Poussez ! Poussez !
01:35:34Respirez ! Poussez ! Ça ne va pas se passer !
01:35:42Allez, soufflez ! Respirez !
01:35:44Poussez ! Poussez ! Oui ! Oui !
01:35:50Respirez ! Respirez !
01:35:53Oui ! Oui !
01:35:55Le voilà !
01:35:57Là !
01:36:00Il faut couper le cordon !
01:36:02Merde ! Il ne respire pas !
01:36:22Il ne respire pas !
01:36:34Il va faire bien loin, mon bonhomme !
01:36:39J'espère que tu le promets.
01:36:53Regarde.
01:36:55Regarde, mon bébé.
01:36:57Regarde, Cyril.
01:36:59Tu vois, on avait le même arbre dans notre propriété à Lorraine.
01:37:03Et bien toi, tu vas grandir à côté de cet arbre.
01:37:06Tu vois ?
01:37:08Et tu viendras ton ami.
01:37:10Oui. Oui.
01:37:12Et un jour, tout ça t'appartiendra.
01:37:23Mon bébé.
01:37:44Qu'est-ce que c'est que ce remue-ménage, là ?
01:37:47Désolé, monsieur Mareuille.
01:37:49C'est une recommandation de Saigon.
01:37:51C'est tout pour rien.
01:37:53On a arrêté l'expulsion.
01:37:59Mais qu'est-ce que... Mais enfin, c'est pas possible !
01:38:01Francis, je n'ai rien pu faire.
01:38:04Tout est en règle.
01:38:06Un lointain cousin de Brabant a fait valoir ses droits
01:38:09et c'est l'héritier légitime de toute l'implantation.
01:38:12Voilà, et l'ordre d'expulsion est inattaquable.
01:38:15Vous devez quitter Baotan immédiatement.
01:38:20Il n'en est pas question.
01:38:24L'héritier de Baotan, c'est lui.
01:38:27Et lui seul.
01:38:49Sous-titrage ST' 501
01:39:19Sous-titrage ST' 501
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