P.J. — CLANDESTINS | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 1 – ÉPISODES 1 – DVD N° 1 - une production telfrance — france 2 — 1997

  • il y a 2 mois
P.J. — CLANDESTINS | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 1 – ÉPISODES 1 – DVD N° 1 - une production telfrance — france 2 — 1997

DVD : P.J. PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD

© telfrance
une production telfrance — france 2 — 1997
SAISON 1
DVD N° 1
ÉPISODE 4
CLANDESTINS
P.J.
avec
Marc Betton
scénario
frédéric krivine
jean-dominique de la rochefoucauld
adaptation et dialogues
frédéric krivine
musique
richard galliano
éditions francis drefus music
réalisatioongérard vergez

10ème Arrondissement
PASSAGE TESSON

avec
ysé tran
maryline even
image andré diot
décor studio jean-jacques caziot
montage frédéric viger

avec
BRUNO WOLKOWITCH - Vincent Fournier
CHARLES SCHNEIDER - Bernard Léonetti
LISA MARTINO - Marie Lopez
LILAH DADI - Mourad Beckaoui
MARC BETTON - Commissaire Meurteau
VALERIE BAGNOU-BEIDO - Nadine
CHRISTINE CITTI - Jeannine Léonetti
CHRISTIAN ZANETTI - Ernest
LAURENT BERTHET - Albert
EMILE ABOSSOLO M'BO - Mapmadou
SOYIGUI KOUYATE - Anatole
GERARD THOMASSIN - Denis
SAMY NACERI - Rachid
SMAIL MEKKI - Monsieur Majri
BEATRICE MICHEL - la cliente
AXEL MOINE - Simon
LENY BUENO - Aldo
JONATHAN REYES - Sergio
BOUBACAR BAH - le môme
MARGOT MARGUERITE - Big Joe
MOULOUD ROZEN - le flic du squatt
DJOMBOL HODJINOU - Jack
LANITAH SARLATH - Madame Majri
REMY ROUBAKHA - l'épicier racketté
YVON VICTOR - le flic de l'épicerie
PASCAL NZONZI - Loum
FABIENNE MAI - la vieille folle
réalisation GERARD VERGEZ
production déléguée MICHELLE PODROZNIK
productrice exécutive, directrice de production MURIEL PARADIS
décorsnaturels PATRIC VALVERDE
costumes DOMINIQUE ROULANCE
son YVES OSMU
assistants réalisateur BENOIT D'AUBERT - Anne felotti, Sire de la Rochefoucault
scripte ZOE ZURSTRASSEN
directrice de casting CHRISTIANE LEBRIMA
figuration Marion Touitou, Dominique Bordes
cadreurs NOEL VERY, ALAIN GAILLARD
assistants opérateur PHILIPPE DESDOUITS, VALENTINE PERRIN - Fabienne Roussignol
photographe de plateau SYLVAIN LEGRAND
assistants son BERTRAND COME, JACQUES BALLAY - Yves Lévêque
réglage des cascades PHILIPPE TEISSIER
régie LAURENT LESIEUR - Thierry Grasset, Pierre Ferrari, Raphaël Riva
administratrice de production GERALDINE TOITOT
secrétaire de production SOPHIE HENNARD
Nous remercions JAQUELINE MAHE de FRANCE TELECOM
M. LA FONTAINE de SANYO
scénario
frédéric krivine
jean-dominique de la rochefoucauld
adaptation et dialogues
frédéric krivine
musique
richard galliano
éditions francis drefus music
réalisation
gérard verges
PolyGram Collection
une production Telfrance
Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997

Durée : 51:15
Transcription
00:00Sous-titrage ST' 501
00:30Sous-titrage ST' 501
01:01A chaque anniversaire c'est pareil, je sais pas quoi lui acheter.
01:04Parfum là, couleur bon.
01:06Quelque chose à manger, c'est hors de question.
01:08Fleur.
01:09Ah oui, la fleur.
01:10La putain de fleur.
01:19Fourni à EPJ Saint-Martin.
01:21Vous vous rappelez de moi, capitaine ?
01:23Le Dantec.
01:24J'ai fait un stage chez vous.
01:26Le Dantec de Morlaix.
01:28Il y avait longtemps que j'avais pas vu ça, moi.
01:33Ça va aller, ça va aller.
01:37Qui vous a prévenu, le Dantec ?
01:39Un type dans un bus a vu la scène, il avait un portable,
01:41il a appelé le 17 et puis on nous a appelés.
01:43Il s'amuse ?
01:44Il est hors route mais avec le marché ça roule pas trop.
01:50Pas de papier d'identité, sinon vous avez vu les traces de craie sous les doigts.
01:53À tous les coups il vient d'un atelier clandestin.
01:55Le type là-bas a essayé de s'interposer.
02:06Bonjour, monsieur.
02:07Capitaine Fourni.
02:08Ça va ?
02:09Je faisais mon jogging comme tous les jours.
02:11D'habitude je passe par le square.
02:13Mais ce moment il y a des travaux.
02:15Alors je coupe par là.
02:16Sinon je tiens pas.
02:18Plus de souffle.
02:19J'étais là, j'ai entendu des bruits mous.
02:22J'ai entendu des bruits mous.
02:24Comme des sacs qui tombent par terre.
02:27Lui, il était à quatre pattes.
02:29Ils étaient autour.
02:30Il lui lattait la gueule à coup de pompe.
02:32Chacun leur tour, en rythme.
02:35Et puis ?
02:36Je sais pas ce qui m'a pris, je leur ai dit d'arrêter.
02:38Ils ont pas réagi.
02:39Je pense qu'ils comprenaient pas le français.
02:41Ou alors ils comprenaient pas que j'intervienne.
02:43J'ai insisté et j'ai morflé.
02:46Vous pourriez les reconnaître ?
02:47Pas sûr, faudrait voir.
02:49Il va s'en tirer.
02:51Je sais pas.
02:52C'est drôle, pendant que les autres ont frappé, ils disaient rien.
02:55J'ai même cru qu'il était muet.
02:57Pourtant les coups dans les côtes, ça fait vraiment mal.
02:59Mais ils disaient rien, même pas écrit.
03:02Merci pour votre intervention, c'est rare.
03:05Qu'est-ce que t'en penses ?
03:06Ce que j'ai toujours dit à Janine, c'est hyper dangereux le jogging.
03:10L'homme est à l'hôpital, monsieur le substitut.
03:13Fractures multiples, la face, le sacrum et les côtes.
03:16Il est connu de vos services ?
03:18Il est sans papier, mais vu l'état de sa figure,
03:20la diffusion d'une photo ne servirait à rien.
03:22On l'interroge tout à l'heure avec un interprète.
03:24Attendez, ça sent l'atelier clandestin votre truc.
03:27Moi si ça touche aux ateliers, je vous les saisis.
03:29Je veux pas d'ennuis avec la disidèque.
03:31C'est chasse gardée les ateliers.
03:32Pour l'instant, on sait pas ce que c'est justement.
03:34D'après votre fax, le type a de la craie sous les doigts.
03:37Il est pas instinct que je sache.
03:38Je me permets d'attirer votre attention sur le fait
03:40qu'un passant riverain de notre quartier a été également agressé.
03:43Bon, bon.
03:44Vous m'arrôdez en préliminaire,
03:45mais au premier morceau de tissu, vous m'appelez.
03:47Très bien, à bientôt monsieur le...
03:50Substitut.
03:52Ils sont pénibles à la dixième section.
03:54Maman, il a raison.
03:55C'est très bien que ça va vous mener à un atelier clandestin ça.
03:58Patron, c'est la troisième fois qu'on tombe sur une histoire
04:00qui touche aux ateliers.
04:01Les fois précédentes, on a été désaisis tout de suite
04:02et il s'est rien passé, alors ça va bien.
04:04Ok, ok, mais faites gaffe.
04:07Eh, fournier, attendez.
04:09Euh...
04:11Voilà, alors je suppose qu'on vous a dit...
04:14Asseyez, asseyez-vous.
04:16Ou alors...
04:18Je sais pas, peut-être que vous avez remarqué vous-même.
04:20Bon.
04:21Alors.
04:22Je sais pas comment dire.
04:24Voilà, j'ai recommencé à boire.
04:27Vous dites rien, là ?
04:28Je vois pas ce que je pourrais dire.
04:30Non, mais j'ai décidé de me faire soigner.
04:31J'ai trouvé une espèce de cure, là,
04:33deux, trois jours par semaine.
04:34Là, ça a pas marché, ça va aller.
04:36Mais avec mes antécédents, là,
04:38si je demande un autre arrêt maladie,
04:40je suis bon pour la retraite anticipée, à tous les coups.
04:42Pourquoi vous prenez pas un congé ?
04:44Je crois que j'ai un petit peu trop tiré sur la corde
04:45avec les congés ces derniers temps.
04:47Oui, oui.
04:48Donc, je ne serai pas là, certes, un matin.
04:51Je serai, disons, en enquête.
04:54Est-ce que vous acceptez de me couvrir
04:55s'il y a quoi que ce soit, fournier ?
04:57Pas de problème.
04:59Ouais.
05:00Merci.
05:02Vous avez recommencé à fumer ?
05:03Ouais, bon, c'est rien, c'est...
05:06Merci bien, fournier.
05:08Achetez-lui une montre.
05:09Oh, les montres, les gens les perdent,
05:10après, ils ont les boules.
05:11Si vous voulez, je te l'ai.
05:12Regarde, on y va.
05:14Ça sent la messe basse, hein ?
05:15Ah, les vieux couples, vous savez ce que c'est.
05:17Ben non.
05:20Lieutenant, j'ai une petite visite pour vous.
05:25Anne Moreno, directrice de l'école Hélène Boucher.
05:28Lieutenant Lopez.
05:29Sa mère n'est pas venue la chercher à 4h15,
05:31alors on l'a mise à la garderie.
05:33Seulement à 6h30, toujours rien.
05:35Moi, j'aurais bien gardé à la maison,
05:36seulement je m'assombre 3 jours.
05:38D'ailleurs, là, je suis hyper pressée.
05:39Comment elle s'appelle, cette petite ?
05:41Elle s'appelle Delphine, et elle est très mignonne.
05:43Un delphine.
05:44Tenez, voilà son dossier avec l'adresse de ses parents,
05:47enfin, celle de sa maman.
05:48Il y a une photo du Noël de l'école, vous verrez,
05:50j'ai mis une croix sur la tête de sa mère.
05:52Bon, bien, maintenant, je dois m'assenter, au revoir.
05:55Attendez une minute.
05:57Dis-moi, Delphine, t'aimes ça, les glaces ?
06:00Et les milkshakes ?
06:01Oui, au chocolat.
06:03Au chocolat, comment il s'appelle, ton ours ?
06:05C'est pas un ours, c'est un éléphant.
06:07C'est un éléphant ? Mais que je suis bête, comment il s'appelle ?
06:09Nestor.
06:10Nestor, d'accord.
06:11Dites-moi, Nadine, vous emmenez Delphine et Nestor
06:13pour la milkshake au chocolat à la cafétéria.
06:15On y va ?
06:16Où elle est, maman ?
06:17Je sais pas, mon coeur.
06:20Nadine, prenez la note, je vous rejoins, moi.
06:22D'accord.
06:24Vous savez que c'est au commissariat d'arrondissement qu'il faut aller.
06:26Chez vous, c'est plus près, je vous l'ai déjà dit, je suis hyper pressée.
06:29Mais je fais comment, moi ? On ferme à 19h, j'ai pas le temps de la déposer à la DAS.
06:32Si, ils ont de la place.
06:33Écoutez, chacun ses problèmes. Sa mère est toxico, c'est la troisième fois qu'elle nous fait le coup.
06:37Moi, j'ai déjà demandé à l'assistante sociale de saisir le juge pour enfant, j'ai fait mon boulot.
06:41Bon, allez, signez-moi ça.
06:43Ça prend un seul N, votre nom ?
06:44Oui, oui.
06:46Voilà.
06:49Et puis, je suis pas mère Thérésa, moi, allez, bon courage !
06:52Il faudra au moins qu'il nous dise son nom.
06:54Redemandez-lui son nom.
06:58En m'échantillant, il faut qu'il l'écrive.
07:09Ah, il me dit qu'il n'a pas le droit de donner son nom.
07:12Il n'a pas le droit de donner son nom.
07:14Il n'a pas le droit de donner son nom.
07:16Il n'a pas le droit de donner son nom.
07:18Il dit qu'il n'a pas le droit de donner son nom.
07:22Demandez-lui qui lui a fait ça.
07:33Il dit qu'il ne connaît pas les gens qui lui ont fait ça.
07:36Mais il pense que ce sont des mauvais garçons.
07:42Il a les jetons où il protège quelqu'un.
07:44Mais t'as vu le médaillon qu'il a autour du cou ?
07:46Tu veux offrir le même à Janine ?
07:47Non, je pense qu'il ne l'avait pas tout à l'heure.
07:49Ça serait bien de savoir qui l'a amené.
08:04Joyeux anniversaire !
08:06Joyeux anniversaire !
08:09C'est demain.
08:12Au fait, t'as réservé le resto parce que moi j'ai pris ma soirée.
08:16Bien sûr, mais je passais dans le coin.
08:18Je n'ai pas pu m'empêcher de venir te faire un petit bisou.
08:22Toi, t'as besoin de quelque chose.
08:25Pas du tout, non. Pas du tout.
08:27Bon Bernard, qu'est-ce que tu veux ?
08:29Le vietnamien.
08:30La gueule cassée de 31 ?
08:32J'ai une visite.
08:33On est complètement bloqué, on n'a aucune piste.
08:35Ça m'aiderait vraiment si...
08:36Non.
08:37Janine.
08:38Tu sais très bien que je n'ai pas le droit.
08:39Mais je m'en fous du droit !
08:40Enfin, je veux dire, pas que les teintes.
08:42Ça va, madame Eliottine ?
08:43Oui, oui, ça va, c'est mon mari.
08:45Il est apprivoisé.
08:47Tu veux que je trahisse le secret professionnel ?
08:49Bon, hier soir au plumard,
08:50quand tu m'as raconté l'histoire de ton épicier le dernier avec ces trois femmes,
08:53c'était pas un secret professionnel, ça ?
08:54C'est pas pareil.
08:55Non, c'est pas pareil.
08:56Parce qu'hier, c'était pour rigoler.
08:58Moi, j'étais là.
08:59C'est qui est venu te voir ?
09:02Une Vietnamienne.
09:04Jaune, très belle.
09:07Elle a laissé son numéro au cas où.
09:09Tu fais vraiment chier.
09:13Janine.
09:19Le père est inconnu et la mère est réputée sans profession.
09:22C'est pas vrai.
09:23C'est pas vrai.
09:24C'est pas vrai.
09:25C'est pas vrai.
09:26C'est pas vrai.
09:27Le père est inconnu et la mère est réputée sans profession.
09:30Vous avez vu les voisins ?
09:31Chut.
09:32Oui, j'ai vu les voisins.
09:33Ils confirment que la mère est toxicomane.
09:35Un jour, la concierge a trouvé neuf seringues dans la poubelle.
09:38Neuf seringues.
09:39Elle les a comptées ?
09:40Non, pour avancer, il faudrait fouiller l'appartement,
09:43mais ça veut dire entrer dans une procédure.
09:45Je trouve ça un peu prématuré.
09:46Si la mère est toxico...
09:48Elle va pas faire quelque chose tout de suite
09:49pour lui retirer la garde de sa fille.
09:52Et pour cette nuit, vous faites quoi ?
09:54Là, j'ai la DAS de Saint-Marcel qui m'apprend en direct.
09:56La directrice, c'est une chieuse.
09:57Oui, papa, alors qu'il est, j'ai pas vraiment le choix.
09:59Bon.
10:00Bon, ben, je vous laisse jusqu'à demain pour essayer de retrouver la mère.
10:04Vous avez votre invitation ?
10:05Oh, merde !
10:07Ensuite, vous dégagez en touche côté parquet.
10:09Ils reflégeront la gosse à la brigade des mineurs et basta.
10:12Chut.
10:13Demain, je veux plus entendre parler de cette histoire.
10:19Attendez, partez pas sans estore !
10:22Elle s'est même pas réveillée.
10:23Elle rit trop, cette gamine.
10:27Ce que vous ne comprenez pas,
10:28c'est que votre vie passe passe au dîner avec moi.
10:31C'est un carrefour.
10:33Mais je suis Saint-Martin, j'écoute.
10:34Alors, c'est amoureux.
10:36Et toi, ton cadeau ?
10:37C'est bon, c'est un des fleurs.
10:38C'est nul.
10:39Faut voir ?
10:40Euh, le dépistage sidale plus proche, c'est le labo du rond-point.
10:43Eh oui, mais si c'est un fixe de ce matin,
10:45il faut attendre un mois avant de faire le test.
10:47Ben ouais, c'est long,
10:48mais il fallait y penser avant de s'envoyer une dose dans les veines.
10:52Bonne chance.
10:54Bon alors, on dîne où ?
10:57Vous acceptez ?
10:58Ouais, c'est ça les mecs.
10:59Faudrait savoir ce que vous voulez.
11:01Bon, il y a intérêt à ce que ce soit bon.
11:03PJ Saint-Martin, j'écoute.
11:06À tout à l'heure.
11:07Oh, pardon.
11:10Bon, Nadine, demain matin, je serai pas là.
11:12S'il y a un pépin, m'envoyez avec Fournier.
11:16J'ai reçu une convocation pour voir le capitaine Fournier.
11:19Oui, je le préviens.
11:23Capitaine, il y a une jeune femme pour vous.
11:26Très bien.
11:28Vous allez l'attendre là-bas, devant le bureau vitré.
11:32Oui, j'écoute.
11:33Achetez un cadeau pour une dame.
11:35D.A.M.E.
11:38Des boucles d'oreilles.
11:41Elle en a, des boucles d'oreilles ?
11:43Oui, elle en a.
11:44C'est ça, c'est ça.
11:45Des boucles d'oreilles.
11:48Elle en a, des boucles d'oreilles ?
11:49Non, mais elle a les lobes qui serrent trop facilement.
11:51Ah bon ?
11:53Mlle Nduyen ?
11:54Oui.
11:55Venez.
11:57Nduyen, c'est ça ? Je le prononce bien ?
11:59Oui.
12:08Il y a du nouveau pour ma demande.
12:09Asseyez-vous, je vous en prie.
12:11Quelle demande ?
12:13J'ai fait une demande de réfugié politique à l'Ofpra.
12:17J'attends la réponse depuis cinq mois.
12:20Mais on m'a dit que c'est la préfecture qui devait me donner des nouvelles.
12:24Nous n'avons rien à voir avec ça, mademoiselle.
12:26Vous êtes ici parce que tout à l'heure vous avez été voir un homme à l'hôpital.
12:30Nous voulons savoir qui est cet homme.
12:32Vous devez vous tromper de personne.
12:34Je crois pas.
12:36Vous avez laissé votre numéro aux infirmières pour avoir des nouvelles.
12:38Vous êtes pire que les flics de Hanoi, vous savez ?
12:41Non, je connais pas l'Asie.
12:45Qui est cet homme, mademoiselle ?
12:47C'est mon oncle.
12:49Ming Hao Chen, le frère de ma mère.
12:51Quelle est sa situation en France ?
12:54Il est clandestin.
12:56Clandestin ?
12:59Il est arrivé par le train il y a quelques mois.
13:02De Belgique.
13:04Il y a une filière.
13:05Il travaille dans un atelier de confection.
13:09Où ?
13:11Je ne sais pas.
13:13Si vous avez peur, on peut vous protéger, mademoiselle.
13:16Je n'ai pas peur.
13:18Alors dites-nous où est cet atelier.
13:20Pour que vous alliez là-bas.
13:22Que vous arrêtiez une vingtaine de clandestins que vous renverrez dans des camps.
13:30Mademoiselle Nguyen,
13:31est-ce que vous aimez votre oncle ?
13:35Essayez d'imaginer.
13:38Il était à quatre pattes dans la boue.
13:40Il lui donnait des coups de pied dans le ventre en plein jour, en pleine rue.
13:43Donnez-nous l'adresse de cet atelier.
13:46Non.
14:02Je doute fort que si nous prévenons la préfecture que vous entravez une enquête de police,
14:05ils vous accordent votre statut de réfugié politique.
14:08Vous pouvez aussi me donner des coups de matraque, si vous trouvez ça plus clair.
14:12Mais je vous demande simplement de nous aider à coincer les agresseurs de votre oncle.
14:15Je ne peux pas sans réagir laisser un homme se faire traiter comme un chien sur mon territoire.
14:19Vous comprenez ?
14:26Je ne connais pas l'adresse exacte.
14:28Il m'a cité le nom de la rue juste une fois.
14:32C'est la rue Raoul Rigo.
14:35Je vais essayer de localiser l'endroit ce soir.
14:38Si j'y arrive demain matin première heure, on y fait tous une descente.
14:41Donc demain matin à cinq heures, vous appelez tous le répondeur, j'aurai laissé un message.
14:44Et le sub, vous l'avez prévu ?
14:46Non, le sub, il est trop tard pour l'appeler.
14:48Il m'avait demandé qu'on le prévienne personnellement,
14:50donc je l'appellerai demain matin en service après-vente.
14:52Dis-moi, je t'ai trouvé agressive tout à l'heure avec elle.
14:54Elle te plaît ou quoi ?
14:55Mais non, non, c'est pas du tout mon genre.
14:57En plus, elle est pas claire.
14:59La petite, ça en est où ?
15:01Je m'en occupe, moi, de la petite.
15:03Bonsoir, bonsoir.
15:05Je vais traîner un peu ce soir.
15:07Je vais essayer de retrouver la mère.
15:09Au moins le dealer de la mère.
15:11Bon, à demain.
15:13On y va ?
15:15On y va.
15:17Salut.
15:19C'est une affaire qui roule pour tous les deux, là.
15:25Mais qu'est-ce qu'il lui trouve à sa vietnamienne ?
15:28Moi, avec toutes ces conneries, j'ai toujours pas trouvé mon cadeau.
15:56Vincent.
16:09Messieurs.
16:11Je comprends pas.
16:13C'est ça.
16:15Ça vient d'où ?
16:17De nulle part.
16:19Arrête tes conneries, on est renseignés.
16:21Vas-y, viens.
16:23Ma carte.
16:26Mais c'est une cave.
16:29Et cette porte, là, elle est où ?
16:31Nulle part.
16:36Tu parles de conditions de travail ?
16:38C'est un trou à rat, ce truc.
16:41Ils ont tout déménagé, y a plus une machine.
16:47Vincent.
16:56Vincent.
17:10Eh, viens voir.
17:15J'y crois pas.
17:17Les sirènes sont à l'extérieur.
17:19J'ai jamais vu ça.
17:21Si, en prison.
17:26C'était bien organisé, y avait même une prison dans la prison.
17:29Ils étaient combien, là-dedans ?
17:31Bah, si je compte bien.
17:33Neuf ?
17:34Au moins dix-huit.
17:35Ils sont deux sur une paillasse.
17:37Ils fonctionnent par période de douze heures.
17:38Dès qu'il y en a un qui a fini de travailler, il vient réveiller l'autre, et ainsi de suite.
17:41C'est pas possible.
17:43C'est pas possible.
17:45C'est pas possible.
17:47C'est pas possible.
17:49C'est pas possible.
17:51C'est pas possible.
17:53C'est pas possible.
17:56Ils ont dû déménager hier après avoir dérouillé une chaîne.
18:00Bon, on fait les photos des lieux, on embarque le concierge, et retour à la base.
18:04Allez.
18:14Vous n'étiez pas au courant, je suis concierge.
18:17Je suis un salarié.
18:19Je ne gagne pas beaucoup, je vais vous le dire.
18:21J'ai au moins vingt-cinq dans le local.
18:23À travailler, vivre, dormir, manger.
18:25Tu ne vas pas me dire que tu ne les as jamais vus ?
18:27Peut-être, mais j'ai dû penser que c'était des locataires.
18:31Tiens, la voilà, la liste des locataires.
18:34J'ai trouvé dans la porcherie qui te sert de loge.
18:35Il n'y a pas un nom asiatique là-dedans.
18:36Comment tu expliques ça ?
18:37La vérité, c'est que tu touches du blé pour fermer les yeux.
18:40Tu es complice de trafic d'êtres humains, tu comprends ça ?
18:42Tu risques les assises, la connard.
18:44Alors tu balances l'ordure, qu'ils t'envoient le pognon, puis basta.
18:47Mais je ne comprends pas, on a payé déjà.
18:56On a payé quoi ?
18:58On a balancé dix mille balles à un de vos collègues pour avoir la paix.
19:01Pourquoi vous venez nous emmerder ?
19:03Tu prétends avoir graissé la patte d'un flic ?
19:05Bah évidemment !
19:07Comment voulez-vous faire ce genre de business sans ça ?
19:10Pour ouvrir un atelier, on achète les flics avant les machines à coudre.
19:13Je veux vous le dire, sinon...
19:15Un flic d'ici ?
19:16Mais non, un flic de la Dixilec.
19:18C'est la Dixilec qui s'occupe de ça, non ?
19:20Pourquoi vous nous emmerdez ?
19:21Le nom du flic.
19:22De toute façon, tu plonges.
19:24Et c'est avec ou sans bouer. Tu comprends ce que je veux dire, là ?
19:27C'est le commissaire Mori.
19:29Un monsieur très bien.
19:31Qui est le patron de l'atelier ?
19:32Ne me dis pas que tu ne sais pas, je fatigue.
19:35C'est monsieur Léon.
19:36Un vietnamien.
19:37Très gentil, très comme il faut.
19:39Son père est mort à Dien Bien Phu.
19:41Mais tu ne sais pas où on peut le trouver ?
19:43Il est très discret, je ne connais même pas son nom de famille.
19:47Bon, je vais prévenir le substitut.
19:49On ne peut pas continuer.
19:51Du coup, ça ne peut pas s'arranger pour moi ?
19:53J'ai quelques économies.
19:56Je vais te faire une fleur.
19:57J'ai oublié ce que tu viens de dire.
20:03Franchement, là, je ne comprends plus, monsieur le substitut.
20:06Capitaine, je vous avais demandé de ne rien faire
20:09concernant les ateliers sans me prévenir.
20:11Je sais, mais on était en flagrant délit.
20:13Flagrant délit de quoi ?
20:15Je vous avais demandé de ne rien faire concernant les ateliers sans me prévenir.
20:19Flagrant délit de quoi ?
20:21Nous pensions qu'un autre ouvrier de l'atelier allait être battu comme celui d'hier.
20:24Bon, voyons.
20:25Bon, et bien, de toute façon, je vous dessaisis.
20:27Vous transférez tout à la Dysylec et...
20:29Le problème, c'est que le concierge accuse formellement
20:31un commissaire de la Dysylec de corruption passive.
20:34Alors, c'est vous qui voyez ?
20:39Vous êtes toujours là, monsieur le substitut ?
20:41Vous êtes un fouteur de merde, Fournier.
20:44C'est possible, mais ça ne me dit pas ce que je dois faire.
20:46Vous ne me laissez pas le choix. Je suis forcé d'ouvrir une information.
20:48Limitez votre enquête à l'atelier que vous avez visité ce matin et au fameux monsieur Léon.
20:52Et sachez que vous aurez de mes nouvelles. J'aime pas qu'on se meille ma tête.
20:57Tu t'es encore fait un ami ?
20:59Excuse-moi.
21:03Bonjour.
21:04Je venais aux nouvelles.
21:06On a fait une descente, il n'y avait plus personne.
21:10Je vous offre un verre ?
21:12Un verre.
21:14Je m'absente un moment.
21:15Après, on passera à la boutique de fringues, voir si on peut remonter jusqu'à monsieur Léon.
21:19A vos ordres, chef.
21:27Quoi ? Ce n'était pas sympa hier soir ?
21:29Si, justement.
21:30C'était plus que sympa.
21:32C'est même la meilleure soirée que j'ai passée depuis...
21:36Mais ça mène nulle part, de vous rester là.
21:39Donnez-nous une petite chance.
21:42Ça pourrait être tellement bien, vous savez.
21:44Je suis peut-être pas faite pour être bien.
21:47Je viens voir le lieutenant Lopez.
21:51Marie Lopez.
21:53Je suis la maman de Delphine.
21:57Je vous emmène.
22:01C'est juste à moi que j'écoute ?
22:02Le lieutenant Lopez qui est en charge du dossier.
22:04La maman de Delphine.
22:06Qu'est-ce que vous avez fait de ma fille ?
22:08Elle dormait dans un foyer, madame votre fille.
22:10C'est vous qui l'avez emmenée là-bas ?
22:14Mais c'est dégueulasse.
22:17Emmener une petite fille de 6 ans à la DAS ?
22:21Mais il faut vraiment être...
22:22Attendez, et vous, vous étiez où hier, au lieu d'aller la chercher à l'école ?
22:25Et puis le soir, et puis ce matin...
22:27Mais j'ai eu des merdes.
22:29Ça arrive.
22:31Ça vous est jamais arrivé, d'avoir des merdes ?
22:36Je veux ma fille.
22:38Je veux même ma petite Delphine.
22:41Bon, d'accord.
22:44Vous voulez bien l'emmener dans la salle des intérims, s'il vous plaît ?
22:47Moi, je vous rejoins.
22:49Je vais appeler la DAS, là.
22:51Vous allez la faire venir ?
22:52Ici ?
22:53Allez, venez.
22:54Ne me touchez pas !
22:55C'est ma journée.
23:05Oui, je peux avoir la direction, s'il vous plaît ?
23:07C'est le lieutenant Lopez.
23:10Oui, madame Martineau.
23:11Bon, on a retrouvé la maman de Delphine, là.
23:13Vous voulez me l'amener, la petite ?
23:16D'accord.
23:17Mais ça, je sais pas, madame. Je vais voir.
23:20Voilà. Merci.
23:27Je suis désolé d'avoir été agressif, hier.
23:29Mais non, c'est moi.
23:33Je supporte pas qu'on humilie quelqu'un comme on l'a fait avec votre oncle.
23:36Je compte.
23:38Vincent, il y a une table d'olive dans le fond, pour vous.
23:40Merci.
23:43Vous prenez par exemple ?
23:45Là-bas ?
23:47Tout au bout.
23:50Allez, les enfants, soyez gentils.
23:52Laissez la place.
23:53Merci.
23:55Je voulais que vous sachiez que votre nom serait pas divulgué lors de la procédure.
23:59Ne vous inquiétez pas, ils sauront très bien que ça vient de moi.
24:02Pourquoi ?
24:03Parce que mon oncle va le leur dire.
24:06Vous plaisantez ?
24:07Vous ne comprenez pas.
24:08Parlez à la police. C'est tuer la poule aux yeux d'or, c'est trahir.
24:13Pourquoi vous l'avez fait ?
24:16Vous m'avez pas laissé le choix.
24:19J'ai besoin de ce statut de réfugié.
24:21Si on me le refuse, je suis expulsable à tout moment.
24:25Je suis désolé, je voulais vraiment pas...
24:28Dites rien. Vous faites votre travail.
24:30Tu as besoin de rien, Vincent ?
24:32Non, non, merci, ça va bien.
24:39Sinon, je...
24:42Je me demandais ce que vous faisiez ce soir.
24:46Ce soir ?
24:48Rien.
24:50Je m'étais dit qu'on pourrait peut-être dîner ensemble, je connais un italien qui est pas mal.
24:53Pas une pizzeria, un italien.
24:56Ça vous dit ?
24:58Oui.
25:00D'accord.
25:04On dit vers 7h, il y a un petit square pas loin.
25:07On se retrouve au premier petit banc, juste à droite après l'entrée.
25:14D'accord.
25:18J'ai besoin d'un peu d'air.
25:26Il est pas peur.
25:29Je peux avoir une cigarette ?
25:38Madame Varlin, vous étiez où hier soir ?
25:42Je suis obligée de répondre.
25:45Si vous voulez avoir une chance de récupérer Delphine, ouais.
25:49Comment ça, une chance ?
25:52Vous allez pas me l'enlever ?
25:54Vous allez pas me faire ça ?
25:57Vous croyez vraiment qu'en vous piquant, vous allez pouvoir éduquer votre fille ?
25:59Hé, attention !
26:01Je me pique pas !
26:03Je me pique pas !
26:04Hé, attention !
26:06Je me pique pas !
26:08Je suis clean !
26:11Je me pique pas !
26:13Et je fais pas de passe !
26:18C'est la petite qui me tient la tête hors de l'eau.
26:25Vous sniffez de l'air où ?
26:28Crac !
26:30Brown !
26:31Et dans les bons jours de la blanche.
26:35Qu'est-ce que ça peut faire ?
26:39Comment vous la payez, cette cam ?
26:42Bon, d'accord, je dîle un peu, mais c'est rien.
26:46C'est juste des potes.
26:49Des friqués.
26:51Je leur revends la cam un peu plus chère, mais c'est pas...
26:55Je me pique pas !
26:58Je fais pas de passe !
27:04Pourquoi vous êtes pas venue la chercher hier, Delphine ?
27:08J'ai eu un mauvais tri.
27:12Avec des potes.
27:16A descente a été hard.
27:22J'ai émergé seulement vers 9h.
27:27J'ai essayé de sortir, mais...
27:30Je me suis fait ramasser par une patrouille de nuit.
27:35Ils m'ont lâchée il y a une heure.
27:43Je leur ai expliqué...
27:47Je leur ai dit que j'avais une petite fille.
27:53Delphine.
27:54Delphine.
28:03Qu'est-ce qu'on fait ?
28:05On la laisse un peu dormir, ça va lui faire du bien.
28:18Parait que tu vas te dîner en tête-à-tête avec ta tronche chinoise.
28:22Comment tu sais ça, toi ?
28:24C'est le patron du FAS qui me l'a dit.
28:26Il l'avait dit à Béchaboui et à Nadine.
28:29J'emmerde pas.
28:31Je vois pas pourquoi tu dis ça.
28:33Je croyais que tu la trouvais pas claire.
28:35Tu faisais allusion à Sapo ?
28:44Bonjour.
28:46Je peux vous renseigner ?
28:47Brigitte Cartier. Capitaine Fournier, le lieutenant Leonetti.
28:51Vous travaillez avec le commissaire Morton ?
28:53Je le connais très bien.
28:55Alors, ça me fait 950, s'il vous plaît.
28:58Merci.
29:01Merci. Au revoir.
29:03Merci, au revoir.
29:05Et qu'est-ce qui me vaut le plaisir ?
29:07Nous enquêtons sur un atelier de confection clandestin, rue Raoul Rigaud.
29:15Et alors ?
29:17Lorsque nous avons perquisitionné, l'atelier avait été déménagé.
29:21Néanmoins, on y a trouvé ça.
29:26Vous ne suggérez tout de même pas que ma boutique a quelque chose à voir avec cet atelier.
29:30On suggère pas, on affirme.
29:32Non, mais c'est une plaisanterie.
29:34Ce sont des vêtements italiens, fabriqués avant. Vous regardez les étiquettes ?
29:37Sur une étiquette, on met ce qu'on veut.
29:39Oh, mais j'ai tous les papiers d'importation. Je peux vous les montrer, si vous voulez.
29:42Comment expliquez-vous qu'on retrouve le même tissu que dans l'atelier ?
29:44Je ne l'explique pas. Et je n'ai pas à l'expliquer.
29:47J'ai bien peur que si, madame.
29:50Je vous préviens que je me plaindrai au commissaire Morteau et que je vais immédiatement appeler mon avocat.
29:54Vous avez raison. Vous allez en avoir besoin.
29:56On épluchera les papiers d'importation de ces vêtements et on trouvera ce qu'il te loche.
30:00Alors de deux choses, l'une. Ou vous nous aidez à coisser les livreurs, ça se passera pas trop mal.
30:04Ou alors vous continuez à nous prendre pour des cons, quelqu'un en vous embarque, me note au poignet,
30:07ce qui fera une excellente publicité à votre magasin.
30:09Je comprends pas, de quoi vous m'accusez ?
30:11On vous accuse de vendre dans votre magasin doré.
30:12Les vêtements fabriqués à 100 mètres d'ici par des esclaves.
30:15Les esclaves, vous m'entendez ?
30:17De truquer vos papiers.
30:19Vous comprenez de quoi on vous accuse, là ?
30:21Dites, vous l'avez en 36, celui-là, je voudrais l'offrir à ma fille.
30:32Tenez.
30:34Merci.
30:39J'avais des gros problèmes d'argent.
30:40Je m'en sortais pas.
30:43Et puis un jour, il y a deux mois, un type est passé me voir.
30:47Il disait s'appeler Léon.
30:49Un Asiatique.
30:51Qui parlait français comme vous et moi.
30:53Quel âge ?
30:55Oh, 35 ans.
30:57Ou peut-être plus, avec les Asiatiques, on ne sait jamais.
31:00Vous pouvez le contacter ?
31:02Non, c'est lui qui m'appelle ou qui passe me voir.
31:04Et alors ?
31:08Et alors ?
31:11Il me proposait des vêtements au quart du prix du marché.
31:16Je me suis évidemment doutée que la provenance n'était pas évidente, mais bon.
31:24Quand il est passé me voir, je venais juste d'apprendre que j'avais un adressement d'Ursaf.
31:27Alors, j'ai dit OK.
31:30Vous faites livrer comment ?
31:35Un type amène la marchandise deux fois par semaine, tous les jours.
31:37Quel jour ?
31:39C'est variable.
31:47Demain matin, juste avant l'ouverture, il y a une livraison.
31:51Bon, ça ira si vous nous aidez à coincer le livreur et si vous témoignez contre M. Léon.
31:56Enfin, j'ai juste vendu quelques vêtements. Faut pas exagérer, c'est pas un crime.
32:01Vous pensez vraiment ce que vous dites ?
32:02Je veux dire, vous êtes vraiment inconsciente à ce point-là ?
32:06Non.
32:08Au revoir, Mme Prouveau.
32:19Qu'est-ce que tu penses faire ?
32:22Je sais pas, on lui arrangera ce qu'on pourra lui arranger.
32:27C'est pas possible.
32:28Je sais pas, on lui arrangera ce qu'on pourra lui arranger.
32:32Tiens.
32:35Comment ça va aujourd'hui ? T'as passé une bonne nuit ?
32:37Non, Nestor, il avait froid.
32:39Comment c'est possible qu'il ait eu froid, Nestor ?
32:42Solange Martineau, la dame Saint-Marcel. Je suppose que vous êtes le lieutenant Lopez.
32:46Merci beaucoup pour cette nuit.
32:51Je peux vous dire un mot ?
32:54D'accord. Nadine, tu peux me la garder quelques instants ?
32:56Bien sûr.
32:57Après, on ira voir ta maman.
32:59Elle est tellement mignonne, cette gosse.
33:03Dis-moi, est-ce que Nestor aime les bonbons ?
33:07Regarde.
33:10Nestor.
33:13On va aller dans le bureau du commissaire.
33:14Me retournez pas là.
33:15Non.
33:17Vous allez rendre cette fille à sa mère, je suppose, sans saisir le juge pour enfant.
33:20Vous savez très bien qu'avec une toxicose, si je saisis le juge, ça veut dire qu'à terme, elle va perdre sa gamine.
33:23Vous voulez un peu d'eau ?
33:25Oui, merci.
33:36On pourrait lui laisser sa chance.
33:37Mais elle a déjà eu sa chance. Elle l'a tous les jours depuis la naissance de sa fille, sa chance.
33:42Une droguée accro ne veut pas élever un enfant, c'est tout, c'est pas compliqué.
33:45Alors, tout le monde laisse faire, personne dit rien.
33:47Et nous, on récupère des gamins complètement démolis quand c'est trop tard.
33:51Elle a l'air démolie, cette gamine.
33:53Qu'est-ce que vous en savez ?
33:54Vous avez regardé ses cahiers ?
33:56Non.
33:57Moi, je les ai regardés.
33:58Ils sont très bien tenus.
34:00J'ai même appelé sa directrice d'école sur son lieu de vacances.
34:02C'est une très bonne élève, elle manque jamais l'école.
34:04Vous allez pas me dire que la mère y est pour rien.
34:06Vous l'avez vue, la mère ?
34:07Mais ma pauvre enfant, la mère.
34:09Ça fait trois fois qu'elle atterrit chez nous.
34:11Franchement, c'est pas grave.
34:12La mère, ça fait trois fois qu'elle atterrit chez nous.
34:14Franchement.
34:16Tenez, voilà son dossier.
34:20Vous pensez que lorsque j'ai vu sa fiche hier, ça a fait tilt ?
34:23Je crois pas, moi.
34:25Elle m'a dit qu'elle allait entamer une cure de désintoxication.
34:28Ça, c'est pas la première fois.
34:30Lisez.
34:33Mais il date de quand, ce dossier ?
34:35Deux ans.
34:36Ah oui, deux ans, deux ans. Et depuis ?
34:39J'en sais rien.
34:43Je suis pas d'accord.
34:45Bon, on perd notre temps.
34:47Sachez que je vais faire un rapport saigné en ma direction, suggérant une procédure de placement.
34:52Faites un rapport, j'ai l'impression que c'est votre truc, les rapports, de toute façon.
35:02Ah, bien la voilà.
35:04Bien dormie.
35:05Super.
35:08Elle, c'est pas de sa faute, mais vous.
35:10Vous pourriez changer le cours des choses.
35:12Je vous connais, vous.
35:14Maman !
35:15Daphine !
35:16Maman !
35:19Ça va ?
35:21T'as pas eu trop peur ?
35:22Non, mais Nestor, il avait peur.
35:24Oh !
35:26Pauvre Nestor.
35:32Maman.
35:34Mais c'est pas ça qui la fera devenir une mère responsable.
35:36Comment vous faites pour toujours trouver tout négatif à ce point-là ?
35:40Il y a vingt ans, je crois que j'étais comme vous.
35:43Je rêvais.
35:44J'espérais tous les gens.
35:46Et puis un jour, j'ai bien dû regarder la réalité en face.
35:49Elle a neuf chances sur dix de plonger.
35:53Ben oui, mais si j'ai envie de voir cette chance-là, moi, c'est mon droit ?
35:57Oui.
35:59Mais c'est la vie de Delphine.
36:02Non, dites-lui.
36:04Non, dites-lui.
36:09Je ne ferai pas de rapport.
36:19Salut, toi.
36:21On peut y aller ?
36:23Bien sûr.
36:27Et vous n'oubliez pas, vous m'appelez dès que vous avez commencé la cure de désintoxication.
36:30Je compte sur vous.
36:31Ouais.
36:33Valérie, vous oubliez plus Delphine à l'école, c'est sûr.
36:36Ouais, ouais.
36:37Sûr ?
36:38Ouais.
36:40Vous pouvez avoir confiance en moi.
36:43Tu viens, Delph ?
36:45Au revoir, Delphine.
36:46Au revoir, madame.
36:47Au revoir.
36:55T'as vu ?
36:56150 balles seulement.
36:58C'est de la soie.
36:59Dis-moi, tu peux m'aider pour faire un paquet de cadeaux ? Je suis pas très doué, moi, pour ça.
37:04Comment tu t'appelles ?
37:06Quoi ?
37:07Qu'est-ce que tu manges ?
37:08Quoi ?
37:10Des gâteaux.
37:24Le premier banc était complet.
37:26Vous attendez depuis longtemps ?
37:27Non, non, cinq minutes.
37:34C'est tellement beau, un enfant.
37:37Vous...
37:39Vous avez des enfants ?
37:40Non.
37:42Non, j'ai toujours trouvé que ça faisait beaucoup, beaucoup trop de bruit.
37:50Vous en avez, vous ?
37:52Non.
37:53Plus maintenant.
37:56Qu'est-ce que ça veut dire, plus maintenant ?
37:59Qu'est-ce que ça veut dire, plus maintenant ?
38:03C'est le policier qui travaille.
38:05Non.
38:08Non, racontez-moi.
38:15Racontez-moi.
38:21Je suis partie il y a huit ans.
38:24On travaillait sans savoir si on serait payé.
38:28Plus d'eau courante.
38:30Pas de médicaments, la corruption.
38:32Partout.
38:34On a décidé de s'enfuir sur un bateau avec mes parents,
38:37mes frères, mes sœurs,
38:39mes cousins, quelques amis.
38:40On était presque quarante.
38:43Le bateau était attaqué.
38:46Pirates étaient de mèche avec le passeur.
38:52Après,
38:54on n'était plus que vingt.
38:55Douze jours de marche à travers le Laos pour gagner la frontière.
39:02Une nuit,
39:04le guide annonce à mon père qu'il double ses tarifs.
39:06Mon père a refusé.
39:09Il y a eu une fusillade.
39:12On a été séparés.
39:15Je ne sais pas ce que sont devenus mes parents.
39:18Je me suis retrouvée
39:20dans un camp à la frontière Thaï avec ma fille de huit mois.
39:23Sans nouvelles.
39:26À un moment, il y a eu un problème entre
39:28les délégués de l'ONU et les dirigeants du camp.
39:32On n'a pas eu d'eau pendant trois jours.
39:35Le matin du quatrième, j'ai dû lui donner
39:38de l'eau d'une rigole,
39:39de l'eau croupie.
39:54Le matin du quatrième
40:11Chérie !
40:15Chérie !
40:16Je me prépare.
40:17T'as réservé pour quelle heure ?
40:19Le temps de me changer puis on y va.
40:22Qu'est-ce qu'il y a ?
40:24Je suis pas bien ?
40:26Non, le foulard.
40:27Ah oui, t'as vu, je me suis acheté ça.
40:29Ils font une promo d'enfer, on en voit partout.
40:31On dirait presque de la soie.
40:33C'est pas de la soie.
40:35Tu rigoles pour 50 balles ?
40:3750 balles.
40:38Tu vas pas me dire que tu trouves ça cher quand même.
40:41T'as mon cadeau ?
40:43Qu'est-ce qu'il m'a acheté mon petit Bernard comme cadeau ?
40:48Alors...
40:52Putain.
40:53Elle a fait la gueule.
40:55J'ai beau lui dire que c'était pratique d'en avoir deux.
40:58Et toi ?
40:59Ton dîner, c'était sympa ?
41:03Ouais.
41:04Ouais mais...
41:05Tu l'as sauté ?
41:08Alors Janine, ça lui fait quel âge ?
41:10Change pas de conversation.
41:16Tu l'as sauté ?
41:18Tu l'as sauté ?
41:22Non.
41:23Vous êtes en plein trip romantique ou...
41:25Elle avait ses règles ?
41:26Bernard, fais pas plus lourd que t'es déjà.
41:28Ça me donne l'impression de maigrir.
41:48Vous êtes en état d'arrestation. Procédure de flagrant délit.
41:51Laissez les mains.
41:52Vous fatiguez pas, il parle pas un mot de français.
41:54Laissez les mains.
42:18Monsieur Léon Tran.
42:20Je suis le capitaine Fournier.
42:21Enchanté.
42:22Je ne peux pas vous serrer la main.
42:31Vous êtes ici dans le cadre d'une enquête
42:33sur l'agression subie par Monsieur Min Xiao Chen.
42:36Il nous a mené à un atelier clandestin.
42:39Plusieurs témoins ont été témoins.
42:40Il y a quelques heures,
42:41il y a quelques heures,
42:42il y a quelques heures,
42:43il y a quelques heures,
42:44il y a quelques heures,
42:45il y a quelques heures,
42:46il y a quelques heures.
42:48Plusieurs témoignages vous désignent
42:49comme étant le patron de cet atelier.
42:51Ce sont des ragots,
42:52transportés par des gens qui veulent me nuire.
42:54Moi, j'importe des vêtements
42:55fabriqués en Italie.
42:57Cela dit,
42:58sachez que les ateliers clandestins
42:59n'ont rien à voir avec ce que vous pouvez imaginer.
43:01Je n'ai rien à voir avec eux,
43:02mais je pense,
43:03et c'est une opinion,
43:04qu'ils ont leur utilité.
43:06Expliquez-nous ça.
43:08Les gens me font rire.
43:09Ils achètent un pantalon
43:10pour 80 francs dans une belle boutique,
43:12se disent qu'ils ont fait une bonne affaire,
43:14ils en parlent même à leurs amis.
43:15J'ai fait une bonne affaire.
43:17Mais comment croit-il qu'on peut fabriquer un pantalon pour 80 francs ?
43:20Avec une baguette magique ?
43:23Et bien comment fait-on, dites-le nous ?
43:27Je vous dis juste ce qu'on m'a répété.
43:29Je raconte, c'est tout.
43:33On prend des miséreux à Hong Kong, Macao, Hanoï.
43:36On les fait passer en Europe, n'importe où.
43:39Et on les fait travailler 16h sur 24, dans un atelier.
43:42Comme des esclaves ?
43:43Non, monsieur.
43:44Comme des employés, qui remboursent le prix de leur passage.
43:48Au bout de 5 ans de dur labeur, on leur fournit de faux papiers.
43:52Et ils recommencent une nouvelle vie.
43:55C'est cela, la vérité, monsieur.
43:57Et c'est une nouvelle vie que vous vouliez offrir à Cheyne en le faisant battre à mort ?
44:02Je ne connais pas ce monsieur.
44:04Il dit qu'il me connaît.
44:07En revanche, je connais pas mal de monde à la préfecture.
44:10A la Dysylake aussi.
44:13Mon grand-père est mort à Diem Bien Phu.
44:15Votre grand-père ou votre père ?
44:18Vous voudrez bien vider vos poches, retirer votre ceinture et vos lacets, monsieur Tran.
44:22Vous êtes en garde à vue.
44:23Vous perdez votre temps, capitaine.
44:26Et le mien aussi.
44:27Et Elisabeth, la boutique de la rue Henri II, vous connaissez pas, bien sûr.
44:31C'est une cliente.
44:32Elle m'achète des vêtements que j'importe d'Italie.
44:34Et alors ?
44:36Fournier, vous pouvez venir, s'il vous plaît.
44:44Il y a le feu à la 10e section.
44:45Ils savent que vous êtes monsieur Léon.
44:47Le procureur rue dans les Brancards, il y a le substitut au bout du fil.
44:49Alors, il faut me régler ça vite fait.
44:56Oui, monsieur le substitut.
44:57Je suis désolé, mais vous n'avez aucun motif pour retenir monsieur Léon Tran.
45:00Je vous rappelle que nous avons trois témoignages.
45:02Ils sont douteux.
45:03Le livreur est clandestin, la fille de la boutique n'a aucune preuve.
45:06Faites éplucher sa compta.
45:08Ça, c'est pour la financière et ça prendra trois mois, sans garantie.
45:11Non, ce qu'il faudrait, c'est la déposition de votre informatrice de départ, la nièce de Chen, si j'ai bien compris.
45:15C'est hors de question.
45:16Alors, il faut que Chen lui-même porte plainte contre monsieur Léon.
45:19Vous savez bien qu'il ne veut même pas déposer.
45:21Débrouillez-vous, Fournier.
45:22Pas de plainte de Chen, pas de poursuite contre Léon.
45:24Pas de poursuite contre Léon.
45:38Quoi ?
45:40On n'est qu'au-delà.
45:50Il dit que je suis folle de vous faire confiance.
45:52Il est très mécontent.
45:55Dites-lui que j'ai arrêté monsieur Léon.
46:00Que s'il ne porte pas plainte, ça ne servira à rien.
46:17Il vous respecte pour cette action.
46:19Il dit qu'au moins votre cœur est droit.
46:21Il refuse.
46:25Dites-lui qu'on ne peut pas laisser des hommes traiter d'autres hommes de cette façon-là.
46:29Vous savez bien qu'on ne peut pas laisser des hommes traiter d'autres hommes de cette façon-là.
46:44Il dit que ça a toujours été comme ça.
46:48Que ça n'a aucune raison de changer.
46:52Dites-lui que s'il ne porte pas plainte, il sera expulsé.
46:59Il dit qu'on ne peut pas laisser des hommes traiter d'autres hommes de cette façon-là.
47:13Il dit qu'il n'est qu'un brin de paille dans la rivière, ça veut dire...
47:15J'ai compris.
47:17Dites-lui que vous serez expulsé.
47:21Allez, dites-lui !
47:28Allez, dites-lui !
47:47On a des aveux complets.
47:49On a les noms de ceux qui ont battu Chen.
47:53Vous savez pourquoi il l'a fait battre ?
47:55Je ne sais pas, mais Chen voulait s'enfuir.
47:57Il ne supportait plus d'avoir une chemise sale.
47:59Une nuit, en violation des consignes de M. Léon,
48:01il est sorti par la fenêtre pour laver sa chemise au robinet qui était dans la cour.
48:04Il a fait battre un homme à mort parce qu'il voulait laver sa chemise ?
48:07Non, il a fait battre un homme à mort parce qu'il ne respectait pas le règlement.
48:10C'est ça qu'il m'a répondu.
48:12Capitaine, je suis à d'abord l'avocat d'Alice Nguyen.
48:15Il vient de se faire ramasser par la 17ème des PJ.
48:17Sa demande de statut de réfugié a été refusée par l'offrande.
48:21Elle est au centre des rétentions de Vincennes, en instance d'expulsion vers Hanoï.
48:24Ça, c'est insoluble, M. Léon.
48:27Il a fait jouer son pote de la disilèque, M. Léon.
48:50Quand je pense que c'est moi qui parlais de vous faire expulser,
48:54je ne me le pardonnerai jamais.
48:57Vous avez mis Léon hors d'état de continuer.
49:01Vous avez fait plus que votre travail.
49:04Vous avez rendu à mon oncle sa dignité.
49:07Je me débrouillerai pour vous faire revenir.
49:10Ça prendra le temps qu'il faudra, mais j'y arriverai.
49:13J'ai pris le temps de la réflexion.
49:17Tant de choses sont arrivées que je ne pouvais pas évoquer.
49:20Je n'avais plus prononcé le nom de ma fille, Bing.
49:26Qu'est-ce que ça veut dire ?
49:28La paix.
49:33Je dois rentrer à Hanoï.
49:37Savoir ce que mes parents sont devenus.
49:40Voir la maison.
49:43Ça vous paraît très étrange.
49:45Vous êtes peut-être ce qui m'est arrivé de mieux depuis que je suis arrivée ici.
49:48Et peut-être ce qui m'est arrivé de mieux depuis que je suis en France.
49:57Vous reviendrez quand même ?
49:59Dites-moi que vous reviendrez.
50:01On ne peut jamais savoir ce que l'avenir nous réserve.
50:07Allez.
50:18Sous-titrage ST' 501
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