Le mercure va dépasser la barre des 30°C à Paris

  • il y a 3 mois
Avec Médecin Colonel Norbert BERGINIAT (Vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France), chargé des secours et soins d’urgence aux personnes et du service de santé

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-07-30##

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Transcription
00:00C'est à la une, journée caniculaire aujourd'hui, notamment aussi sur les épreuves des Jeux Olympiques.
00:07Plus de 35 degrés attendus à Paris. Quel protocole en place pour y faire face ?
00:12On en parle ce matin avec le médecin colonel Norbert Berginia. Bonjour.
00:17Bonjour.
00:18Et merci d'être avec nous ce matin. Vous êtes vice-président de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France,
00:23en charge des secours, des soins d'urgence aux personnes et du service de santé.
00:27Norbert Berginia, la canicule sur les Jeux, vous vous attendez à une journée, j'imagine, très chargée ?
00:34Exactement. Avec les températures, tout ce qui est fort physique va encore plus contribuer à suicider le corps.
00:47Donc il va falloir prendre encore plus de précautions, savoir boire correctement et de façon régulière de l'eau à température ambiante,
01:00et se protéger au maximum du soleil.
01:04C'est ce que vous redoutiez le plus ? C'est finalement l'un des gros défis pour vous les pompiers sur cette période, encore plus ?
01:12L'été est toujours une période particulière. Il y a la canicule, il y a aussi les feux de forêt.
01:17Mais depuis quelques temps maintenant, les Sapeurs-Pompiers, la structure en France se sont préparés aux canicules,
01:28depuis 2003, avec des conseils aux personnes les plus susceptibles de ressentir les effets de la chaleur,
01:37les enfants, les personnes en situation de handicap, mais également les personnes âgées, avec des pièces rafraîchissantes dans les maisons de retraite,
01:48des exercices, et puis les méthodes de prévention qu'on fait passer, comme je disais, boire régulièrement, pas d'alcool.
01:57De l'eau à température ambiante, c'est ce que vous disiez à l'instant.
02:01Et puis, quelque chose qu'on ne pense pas assez aussi, c'est manger suffisamment, parce que la température et le corps dépensent beaucoup d'énergie
02:12pour maintenir une température en dessous des températures ambiantes, et c'est pour ça qu'il faut aussi manger correctement.
02:20Avec des pompiers forcément sur plusieurs fronts, vous avez raison de le rappeler, les Jeux Olympiques et puis également le risque de feux de forêt,
02:28tout ça, ça a été pris en compte. On a assez de pompiers aujourd'hui pour être présents sur ces différents fronts, pour répondre à cette situation-là ?
02:37Depuis le début de l'année, on s'est mis en ordre de marche, parce qu'on savait qu'on allait avoir à répondre à ces défis.
02:46Et oui, actuellement, on est sur plusieurs fronts. Les centres pompiers, dont leur service de santé, sont sur les Jeux Olympiques,
02:53sur cet épisode caniculaire sur les feux de forêt, mais aussi sur le quotidien, parce que ce n'est pas parce qu'il y a des Jeux Olympiques
03:00ou une saison particulièrement chaude que les gens n'ont pas d'autres soucis habituels, et donc il faut pouvoir y répondre également.
03:07En ce qui concerne les Jeux Olympiques, vous avez préparé tout cela en amont sur risque canicule, vous avez travaillé dessus,
03:14il y a des protocoles qui ont été mis en place pour répondre à cela ?
03:18Alors, les protocoles, c'est des protocoles habituels, comme je l'ai répété, d'essayer de se rafraîchir au maximum.
03:26Et puis, après, il y a des surveillances particulières, avec des surveillances d'athlètes, bien sûr, avec leurs équipes et leurs staffs médicaux,
03:39évidemment, nous aussi, nous sommes prêts à intervenir pour ce qui est malaise, prise en charge de complications, des effets de la chaleur.
03:50D'ailleurs, en cas de malaise, ou si on subit justement fortement ces fortes chaleurs, qui on appelle en priorité ?
03:57Alors, quand on a une sensation de malaise, quand on a une sensation de vertige, de soif intense, de maux de tête,
04:05tout ça, ça peut faire penser qu'on est victime d'un coup de chaleur.
04:09Il ne faut pas hésiter à se mettre au repos et de faire le 112 pour appeler les secours.
04:14Vous êtes pompier et médecin, Norbert Bergenia, ces chaleurs, elles ont forcément des conséquences aussi pour les sportifs sur ces Jeux Olympiques,
04:23pour leur performance, ça veut dire qu'il y a une préparation différente à avoir pour ces sportifs ?
04:30Alors, les sportifs se sont acclimatés, se sont habitués maintenant à avoir des fortes chaleurs en été.
04:41Donc, il y a des entraînements avec des préparations, notamment au niveau alimentaire, en prenant des compléments spéciaux
04:53et puis aussi une hydratation hyper importante avec de l'eau et des sels minéraux.
05:00Parce que quand on fait un effort physique et puis quand on a commencé, on perd de l'eau, mais on perd aussi des sels minéraux.
05:05Donc, il y a des compléments qui sont apportés, mais c'est un travail de longue haleine qui est fait depuis longtemps dans les sportifs maintenant.
05:13Et leurs staffs médicaux sont habitués.
05:15On l'a vu notamment cette année sur le Tour de France avec encore des températures très élevées.
05:20Et en loi, ils sont capables de s'adapter effectivement avec des compléments alimentaires, notamment peut-être pour aider, vous le disiez.
05:27Un mot sur la pollution de la Seine. Les épreuves de triathlon qui ont été reportées à deux mains, elles devaient débuter aujourd'hui.
05:34Concrètement, c'est quoi le risque pour la santé quand on se baigne dans une eau polluée comme ça ?
05:39Et est-ce qu'il existe aussi des traitements préventifs pour limiter les risques ?
05:44Tout de suite, je vais couper court au traitement préventif. Il n'y a pas de traitement préventif contre les maladies infectieuses.
05:56De ce type-là, les antibiotiques ne se prennent pas de façon anticipée.
06:01Les risques, c'est les risques de contamination de matières fécales, des égouts.
06:06Et quand il y a des pluies, les sections d'écuration, les égouts sont un peu limités, débordent et se déversent donc dans les cours d'eau, notamment dans la Seine.
06:18Et il peut y avoir donc des bactéries, des germes pathogènes, c'est-à-dire qui provoquent des maladies.
06:28Et on parle souvent de la bactérie Shiakoli, qui est un marqueur de matières fécales.
06:41Donc quand on retrouve dans une eau cette bactérie, ça signifie qu'elle a été contaminée par des matières fécales.
06:48Et donc, il peut aussi y avoir d'autres bactéries qui sont beaucoup plus dangereuses.
06:53Merci beaucoup médecin-colonel Norbert Berginia.
06:55Je rappelle, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, en charge des secours ou des soins d'urgence aux personnes et du service de santé.
07:02Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
07:04Et bon courage pour cette journée forcément un peu spéciale, notamment sur les Jeux Olympiques, mais pas que, avec ces fortes...

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