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Avec Jean-Baptiste Andreoletti, secrétaire général adjoint du syndicat national de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (SNCPRE)

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##C_EST_A_LA_UNE-2025-02-04##

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Transcription
00:002024 au 6 janvier 2025.
00:02Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:06Il est 7h12, sur les réseaux sociaux, de fausses chirurgiennes proposent des interventions clandestines.
00:13Oui, je dis bien clandestines, de fausses chirurgiennes.
00:17Nous sommes avec Jean-Baptiste Andréoletti, qui est secrétaire général adjoint
00:21du Syndicat National de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique.
00:25Bonjour.
00:26Bonjour.
00:27Merci d'être avec nous.
00:29Alors, sur les réseaux sociaux, ce n'est pas compliqué.
00:33Instagram, TikTok, le mode opératoire est bien rodé.
00:37Il y a de fausses chirurgiennes qui recrutent des patients ou des patientes.
00:43Absolument.
00:44C'est un phénomène nouveau.
00:47Un petit peu à l'image de ce qui se faisait avec les injections illégales.
00:52De la même manière, vous avez des gens qui ne sont pas diplômés, pas compétents,
00:57même qui n'ont des fois rien à voir avec les professions médicales ni de près ni de loin,
01:03et qui vont proposer des actes de chirurgie esthétique clandestines
01:08dans des appartements ou dans des lieux tout à fait incongrus.
01:14Et nous, on voulait alerter l'ensemble de la population
01:19parce que ces pratiques sont extrêmement dangereuses.
01:24Vous avez des gens qui ne sont pas du tout qualifiés,
01:26qui vont utiliser du matériel qui n'est pas stérile
01:29dans des conditions extrêmement précaires,
01:32où l'asepsie n'est qu'un vague mot très lointain.
01:35Et c'est assez effarant qu'il y ait des gens qui n'aient pas peur
01:40de se faire injecter ou opérer dans ces conditions-là.
01:46Opérer même.
01:47Même opérer.
01:48Parce qu'il y a des injections, mais il y a aussi des opérations.
01:51Oui, tout à fait.
01:53On a vu, on voit quelques images sur les réseaux sociaux
01:57de personnes qui font des liposutions.
02:00Je pense que ce n'est pas un secret pour personne.
02:04Dans le coup, ils passent des très gros vaisseaux,
02:06ils passent des grosses veines, ils passent des grosses artères.
02:09Et on imagine qu'un coup de canule mal placé dans un vaisseau,
02:15ça peut être mortel, tout simplement.
02:18Oui, tout simplement mortel.
02:21Alors évidemment, c'est attractif parce que les tarifs
02:25appâtent les candidates, essentiellement des jeunes femmes.
02:30Essentiellement des jeunes femmes, Jean-Baptiste Andraoletti.
02:33Oui, apparemment oui.
02:34On a l'impression que c'est une profession,
02:36enfin une profession entre guillemets,
02:38c'est une sorte d'usurpation de fonction qui reste très féminine.
02:41Alors peut-être que ça inspire davantage confiance
02:44aux patientes, aux patients.
02:46Ce sont des jeunes femmes qui proposent.
02:49Ce sont des jeunes femmes qui proposent ces interventions.
02:53Absolument, oui, ce sont des jeunes femmes.
02:55Après, les origines sont souvent en Europe de l'Est,
02:58on a l'impression, qui se font passer pour des chauds docteurs,
03:02bien sûr, qui opèrent avec des bijoux encore en place,
03:06tout ce qu'on voit.
03:08Bon, enfin, c'est inutile de vous dire qu'on est dans des conditions
03:13qui sont absolument impensables.
03:16Et puis, exercice illégal de la médecine,
03:18évidemment, danger pour le patient.
03:21C'est une escroquerie.
03:23Une escroquerie, parce qu'elles ne sont pas diplômées,
03:26ces jeunes femmes qui pratiquent.
03:28Bien sûr que c'est une escroquerie.
03:30Alors, comme vous le disiez, les tarifs sont attractifs,
03:32mais il faut se méfier, on l'avait vu pour les injections,
03:35parfois, elles ne sont pas si attractives que ça.
03:37Et c'est le fait que ce soit un peu clandestin
03:41qui va peut-être attirer le patient,
03:44qui va se dire que ça va être moins cher
03:46parce que c'est un peu en dehors des clous.
03:48Mais ce n'est pas si économique que ça,
03:51de ce que j'ai compris, mais encore une fois,
03:53je n'ai pas les tarifs.
03:55Et les patients, les patientes,
03:58sont des jeunes femmes aussi, les patientes,
04:00la plupart du temps, j'imagine ?
04:02Apparemment, oui, mais encore une fois,
04:04je ne peux pas trop vous en dire plus.
04:06On ne sait pas.
04:07Je pense que tout le monde peut être attiré
04:09par ce genre de pratique.
04:11Alors, il y a des signes qui doivent alerter.
04:13C'est important que vos auditeurs l'entendent.
04:16Si on vous donne un rendez-vous sur Instagram,
04:19sur TikTok, a priori, ce n'est pas très classique.
04:23Et donc, ça doit inciter à se dire que c'est clandestin.
04:26Si on vous donne rendez-vous dans un lieu
04:28qui n'est pas répertorié
04:31ou un lieu qui va être décidé au dernier moment,
04:33ça aussi, ça doit vraiment mettre la puce à l'oreille.
04:36Et puis, les praticiens doivent travailler
04:39dans des conditions d'asepsie.
04:41En cas de doute, il faut se renseigner
04:43auprès de l'Ordre des médecins
04:45qui, lui, a la liste parfaitement à jour
04:47des médecins habilités à pratiquer de la chirurgie aseptique.
04:50Est-ce que la justice réagit ?
04:53Alors, on a l'impression que la justice
04:55tarde à réagir.
04:57Je crois que le problème essentiel,
04:59c'est qu'on a du mal à coincer ces personnes
05:01parce que, de par leur mode de fonctionnement
05:03qui est justement un peu furtif,
05:05des rendez-vous donnés au dernier moment
05:07dans des endroits qui changent,
05:09on a du mal à les coincer.
05:11Et deuxième élément,
05:13on a du mal à obtenir des témoignages
05:16de la part des victimes.
05:18Oui, évidemment.
05:21Donc, il y a un côté,
05:23je pense qu'on s'est fait avoir
05:25ou c'est un peu honteux,
05:27on préfère ne pas en parler.
05:29Moi, je voudrais juste inciter
05:31toutes les personnes qui ont pu subir
05:33des interventions chirurgicales de ce type-là
05:35dans des conditions précaires
05:37à venir témoigner auprès des forces de l'ordre,
05:39auprès des chirurgiens.
05:41On a besoin de témoignages.
05:43Le syndicat national de chirurgie plastique
05:45essaye de récupérer tous ces témoignages,
05:47de les centraliser
05:49de façon à ce qu'on puisse ensuite
05:51se tourner vers la justice
05:53pour faire des actions,
05:55essayer de faire cesser ces pratiques dangereuses.
05:57Merci beaucoup Jean-Baptiste Andreoletti.
05:59Merci beaucoup.

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