Les implants péniens, comment ça marche ?

  • il y a 8 mois
Avec Vincent Hupertan, urologue et auteur du livre "l'Encyclo Pénis" (éd. Leduc)

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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-01-23##
Transcript
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00:00:05 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:10 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:13 Nous avons évoqué la sexualité des seniors hier et nous allons aborder un sujet encore assez tabou, mais pourtant essentiel.
00:00:20 On va évoquer aujourd'hui les implants péniens, c'est-à-dire des implants qui permettent à des hommes n'ayant plus d'érection de pouvoir à nouveau pénétrer leur partenaire.
00:00:29 Pour évoquer ce sujet, je suis en compagnie de Vincent Hupertan, il est urologue, mais il est également sexologue et c'est vrai que c'est un sujet assez double.
00:00:38 Évidemment, dans un premier temps, on va vous donner toutes les informations, on va vous expliquer comment ça se passe, comment on obtient une érection et quel plaisir on peut ressentir.
00:00:49 Et puis bien sûr, vous pourrez éventuellement venir poser toutes vos questions.
00:00:53 Et puis j'ai envie aussi qu'on aborde ce sujet sur un plan un peu plus philosophique, parce qu'après tout, est-ce indispensable pour un homme de bander ?
00:01:01 Est-ce que les femmes veulent absolument, lors de rapports sexuels, être toujours pénétrées ou sont-elles aptes à accepter que leur partenaire n'en soit plus capable ?
00:01:10 Est-ce que la sexualité est obligatoirement un passage obligé de la pénétration ?
00:01:16 Bref, on va évoquer tout ça avec vous bien sûr et vous pouvez nous appeler au 0 826 300 300.
00:01:22 - Vincent Huppertand, bonjour. - Bonjour Brigitte.
00:01:25 - Alors d'abord, merci parce que vous êtes venu avec le petit objet en question. - Tout à fait.
00:01:29 - J'ai eu droit à une petite démonstration avant l'émission et c'est vrai que la vidéo que vous m'avez montrée, si on ne le sait pas, on ne peut pas deviner que l'homme est aidé par un implant pénien.
00:01:43 - Tout à fait, donc l'implant pénien c'est un outil, c'est fantastique parce que ça permet quelque part de retrouver une élection qui est un élément, pour la plupart des hommes, indispensable pour une sexualité épanouie.
00:01:57 - Alors, donc c'est... Combien d'implants péniens aujourd'hui on injecte ? Non c'est pas là...
00:02:07 - La pose d'implants péniens, ça dépend, enfin je n'ai pas, c'est vrai que... Mais à coup de pas, je n'ai pas révisé mes statistiques.
00:02:17 - Non mais à peu près... - Ce n'est pas un pays où on pose beaucoup d'implants péniens, contrairement à d'autres pays, contrairement aux Etats-Unis.
00:02:23 - Oui, parce qu'on est latin quelque part. - Il y a une question de latin, on a d'autres solutions, on a vu les injections intra-caverneuses, ça fonctionne plutôt bien,
00:02:33 donc on a tout un tas de solutions, c'est vraiment l'implant et il est posé, l'indication, en dernier recours.
00:02:39 Donc ce n'est pas quelque chose, par rapport à d'autres pays, où ils sont très proactifs par rapport à la chirurgie de l'élection.
00:02:47 - Oui, les anglo-saxons sont certainement plus à même dans leur mentalité. - C'est le pragmatisme anglo-saxon qui va pousser, il y a un problème, il y a une solution,
00:02:56 voilà c'est quoi la chirurgie, ça va régler le problème de la sexualité dans les couples.
00:03:00 - Donc en France, l'implant plénien, c'est quand vraiment on a tout essayé, bon alors les médicaments c'est évident que très souvent ça ne marche pas,
00:03:08 surtout après une opération de la prostate, quand les injections intra-caverneuses ne fonctionnent pas,
00:03:14 quand il n'y a plus rien qui fonctionne, à ce moment-là on propose l'implant plénien.
00:03:20 - Voilà, la prise en charge de l'élection, la prise en charge médicale et chirurgicale de l'élection, c'est une approche qui est graduée,
00:03:25 qui est faite avec des examens au fur et à mesure, adaptée à chaque cas et à chaque sexualité.
00:03:30 Donc là on est vraiment réservé à une chirurgie presque palliative, si vous voulez, la chirurgie après le cancer de la prostate,
00:03:38 on sait que le cancer on arrive à en guérir, mais après la père d'élection ça peut être très mal vécu,
00:03:45 on a toutes les maladies métaboliques et en particulier le diabète, le diabète c'est deux pathologies,
00:03:51 la prostatectomie radicale pour cancer et le diabète c'est les deux grandes pouvailleuses à des patients qui vont finir par avoir un implant d'élection.
00:04:00 - Oui, on peut même imaginer que pour un jeune homme qui a eu un accident, je ne sais lequel d'ailleurs,
00:04:05 mais qui tout d'un coup a provoqué un problème au pénis, ça peut être une solution pour sa vie future.
00:04:13 - Tout à fait, dès qu'on n'a plus de solution alternative, dès que même l'injection, si ça ne correspond pas aux attentes du couple,
00:04:20 c'est des couples qui ont une sexualité exubérante, très régulière.
00:04:25 - Oui, une femme qui a besoin de beaucoup de rapports par exemple, avec l'implant pénien, l'homme pourra la satisfaire.
00:04:31 - Exactement, c'est vraiment des solutions du cas par cas, quand les sources existantes ne répondent pas.
00:04:38 - Qu'on comprenne bien, on met l'implant dans le pénis et on ne peut plus le retirer après, c'est définitif.
00:04:46 Ou est-ce que ça dure un certain nombre d'années ?
00:04:49 - Alors déjà, lorsqu'on est à l'implant pénien, c'est qu'il n'y a plus aucune érection, ou quasiment aucune érection compatible avec la pénétration.
00:04:58 Que les traitements existants ne marchent pas. Donc c'est une solution qui est censée être définitive.
00:05:03 Après, il y a plusieurs types d'implants, l'implant qu'on a vu ensemble, c'est un implant qui est hydraulique.
00:05:09 - Comme on a filmé, vous pouvez le montrer, ceux qui veulent voir, vous allez sur Youtube.
00:05:14 - C'est le modèle d'implant qu'on propose, on va montrer systématiquement aux patients avant l'intervention,
00:05:23 parce qu'il faut savoir comment ça fonctionne, il faut expliquer que ce n'est pas dangereux.
00:05:27 Il y a deux cylindres qui se mettent à l'intérieur des deux corcas verneux.
00:05:33 - C'est ça, ça remplace les deux éponges de chaque côté de l'urètre.
00:05:37 - En fait, il existe aujourd'hui, on peut faire une chirurgie non destructrice.
00:05:40 On peut essayer de les mettre de telle manière qu'on abîme le moins possible.
00:05:45 Ce qui fait qu'il y a des hommes qui peuvent avoir même un complément d'érection
00:05:48 une fois l'implant posé, sans avoir activé l'implant.
00:05:53 Ensuite, il y a un mécanisme hydraulique, donc c'est le deux cylindres.
00:05:57 Il y a du liquide, c'est du sérum physiologique.
00:06:01 - D'accord. - Il y a un réservoir qui correspond...
00:06:03 - Le réservoir on le met dans le ventre ? - C'est au niveau du ventre, il est complètement caché,
00:06:06 donc rien n'est visible. Et puis il y a la pompe qui se met à côté du testicule,
00:06:12 sous la peau, sous l'os croustante, pourquoi ?
00:06:14 - C'est pour qu'elle soit facilement accessible. - D'accord.
00:06:17 - On va manipuler de manière répétitive, donc il y a tout un apprentissage.
00:06:23 L'apprentissage commence avant la chirurgie.
00:06:26 On va donner aux patients, ils ont comme des portes-clés.
00:06:29 Donc ils ont un système pour s'entraîner.
00:06:32 - Les hommes sont assez bricoleurs, donc ils doivent arriver assez vite.
00:06:35 - Oui, il y a beaucoup d'inquiétude, beaucoup de stress.
00:06:39 En plus, c'est facile parce qu'on le voit.
00:06:41 - À la limite, ils peuvent demander à leur partenaire, pourquoi pas ?
00:06:44 - Oui, mais ça c'est toujours dans le deuxième temps.
00:06:46 Là on est dans la phase où on explique aux gens parce qu'ils s'imaginent.
00:06:50 On appuie de manière répétitive et le liquide du réservoir va arriver,
00:06:55 va remplir les deux corps caverneux.
00:06:58 - Voilà, donc ça se dresse, on voit, très bien.
00:07:01 - On a choisi la rigidité suffisante.
00:07:04 - Ah oui, on a le choix entre une réaction à 10% ou à 100%.
00:07:08 - Assez rapidement, on va au maximum.
00:07:10 - Tant qu'à faire.
00:07:12 - Une fois que le rapport est terminé, ça s'est fini par l'orgasme,
00:07:17 parce qu'il n'y a pas toujours d'éjaculation.
00:07:19 - Donc il n'y a plus d'éjaculation, évidemment.
00:07:21 - Ça dépend.
00:07:23 - Ça dépend de ce qui a été fait.
00:07:25 - Si c'est le patient qui est diabétique,
00:07:28 donc la mécanique éjaculatoire est présente,
00:07:31 l'éjaculation, elle arrivera à la fin.
00:07:33 - D'accord, mais il y a du plaisir.
00:07:35 - C'est l'essentiel.
00:07:37 L'érection, ce n'est que le moyen d'obtenir du plaisir par la pénétration,
00:07:42 c'est tout, ce n'est pas la finalité en soi.
00:07:44 - D'accord, et quand c'est fini, on vide, je m'imagine.
00:07:49 - Exactement, donc il faut avoir identifié en préalable l'endroit,
00:07:52 parce que vous voyez, il y a deux parties,
00:07:54 une partie on va gonfler, une partie pour dégonfler.
00:07:56 On va faire un appui prolongé.
00:08:00 Ensuite, automatiquement, mais l'allongement,
00:08:03 on peut faire plus vite,
00:08:05 on va appuyer sur les cylindres.
00:08:07 - D'accord.
00:08:09 - Absolument.
00:08:11 - Et donc une fois que c'est installé, c'est installé à vie,
00:08:13 on peut le garder 20 ans,
00:08:15 ou est-ce qu'il faut le changer de temps en temps ?
00:08:17 - C'est quand même assez fin.
00:08:19 - Absolument, c'est du matériel prothétique,
00:08:23 que les fabricants ont fait beaucoup de progrès,
00:08:26 depuis que ça existe,
00:08:28 il peut y avoir des fuites,
00:08:30 il peut y avoir des pannes,
00:08:32 donc chaque fois qu'il y a une panne,
00:08:34 on peut remplacer soit la totalité,
00:08:36 soit une partie,
00:08:38 donc il y a la chirurgie,
00:08:40 on sait que généralement, dans les 15 ans
00:08:42 qui suivent la pose d'un implant,
00:08:44 la moitié des implants peuvent avoir besoin d'une révision.
00:08:46 - Bien sûr, ce qui est déjà bien,
00:08:48 si on peut pendant 15 ans en profiter.
00:08:50 Alors c'est vrai que comme ça, a priori,
00:08:52 on a tendance à dire, pourquoi pas,
00:08:54 on se fait bien mettre une hanche artificielle,
00:08:56 une épaule artificielle,
00:08:58 pourquoi pas un implant peignin ?
00:09:00 En même temps,
00:09:02 je suis sûre qu'on va avoir
00:09:04 peut-être des réactions,
00:09:06 est-ce que c'est les femmes qui demandent,
00:09:08 ou est-ce que c'est plutôt l'homme
00:09:10 qui demande,
00:09:12 dans vos consultations ?
00:09:14 - Déjà, c'est la demande de l'homme,
00:09:16 c'est lui qui va consulter, parce que c'est lui qui a la preuve d'élection.
00:09:18 Et généralement,
00:09:20 c'est un long cheminement, c'est pas juste un arrive.
00:09:22 Avant d'arriver à discuter avec les chirurgiens
00:09:24 la pose de l'implant,
00:09:26 il a déjà un prise d'encharge initiale par le médecin,
00:09:28 par l'urologue, par l'andrologue,
00:09:30 donc au moment où il arrive,
00:09:32 on est déjà après un certain parcours.
00:09:34 - Mais c'est quand même important s'il est en couple qu'il en parle à sa femme ?
00:09:36 - C'est très important, parce que sinon,
00:09:38 sinon,
00:09:40 le grand problème de l'implant,
00:09:42 c'est l'écart entre
00:09:44 les attentes légitimes
00:09:46 des patients et ce qu'on leur propose.
00:09:48 Par exemple, en thème de taille, on s'imagine
00:09:50 qu'on va faire 3 cm de plus,
00:09:52 il y a les limites
00:09:54 de la médecine, il y a les limites du corps humain...
00:09:56 - On retrouve des érections qu'on aurait eues
00:09:58 si on n'avait pas des pannes d'érection.
00:10:00 - Exactement. - Et alors, dernière question,
00:10:02 avant de donner la parole aux auditeurs,
00:10:04 c'est remboursé par la sécu, ça coûte cher ?
00:10:06 - Donc, on est,
00:10:08 il faut dire la vérité, on est dans un
00:10:10 pays qui a un système
00:10:12 qui est extrêmement généreux.
00:10:14 Donc, dans d'autres pays,
00:10:16 ça peut coûter jusqu'à 6 000 euros
00:10:18 rien qu'un implant. En France,
00:10:20 la pose de l'implant,
00:10:22 il est pris en charge par l'assurance maladie.
00:10:24 - D'accord, ça c'est quand même...
00:10:26 - Absolument. - Quand je pense que
00:10:28 certains critiquent la France,
00:10:30 franchement... - Exactement.
00:10:32 Donc, c'est pris en charge par l'assurance maladie,
00:10:34 et en même temps, après, il y a
00:10:36 la chirurgie. Donc, si
00:10:38 on est face à un expert, il y aura
00:10:40 forcément un complément d'honneur lié
00:10:42 à l'expertise pour la pose de l'implant et pour le suivi.
00:10:44 - Bien, je crois qu'on a donné déjà
00:10:46 pas mal d'explications. Vous avez peut-être d'autres
00:10:48 questions à poser. Vous avez peut-être envie
00:10:50 d'en poser à Vincent Hupertan.
00:10:52 Il est avec nous. N'hésitez pas, vous nous appelez au 0
00:10:54 826 300 300. Et puis,
00:10:56 venez donner votre avis. Est-ce que ça vous
00:10:58 semble une bonne chose ?
00:11:00 Est-ce que, au contraire, vous trouvez
00:11:02 qu'on n'est pas obligé
00:11:04 tout le temps
00:11:06 d'avoir des pénétrations dans les rapports
00:11:08 sexuels ? On vous attend au 0 826
00:11:10 300 300.
00:11:12 - 14h16, Brigitte Lahaie,
00:11:14 Sud Radio. - Nous sommes
00:11:16 aujourd'hui avec Vincent Hupertan,
00:11:18 urologue et sexologue, auteur de
00:11:20 ce livre "L'Encyclopénis" aux éditions
00:11:22 Le Duc, dans lequel vous évoquez évidemment
00:11:24 tout ce qu'on doit savoir
00:11:26 sur le pénis. Et aujourd'hui,
00:11:28 tout particulièrement, nous parlons de l'implant
00:11:30 pénien, sujet que nous n'avons encore jamais
00:11:32 abordé. Et donc, c'est le moment
00:11:34 ou jamais, si vous avez envie de renseignements,
00:11:36 de questions à poser à Vincent Hupertan, vous nous
00:11:38 appelez au 0 826 300 300.
00:11:40 Olivier, bonjour.
00:11:42 - Bonjour Brigitte, bonjour Vincent.
00:11:44 Bonjour.
00:11:46 - Alors, on vous écoute. Vous avez 56 ans
00:11:48 aujourd'hui, Olivier. Vous êtes jeune encore.
00:11:50 - Oui. - Mais
00:11:52 des petits problèmes de santé,
00:11:54 des pertes de désir
00:11:56 surtout ? - Oui, bah c'est...
00:11:58 Je pense que c'est beaucoup
00:12:00 dû à mes médicaments. Donc...
00:12:02 Donc...
00:12:04 Quand j'ai envie,
00:12:06 ça marche bien. Mais...
00:12:08 Mais c'est surtout
00:12:10 la perte de désir et c'est...
00:12:12 Le problème cardio-vasculaire,
00:12:14 c'est lié à tout ça.
00:12:16 Mais comprimé derrière,
00:12:18 c'est pas neutre non plus.
00:12:20 - Vous pensez
00:12:22 que ce sont vos médicaments qui vous coupent le
00:12:24 désir ? - Moi, je sais
00:12:26 qu'il y a eu un avant et un après.
00:12:28 - Oui, mais un avant et un
00:12:30 après, ça peut être les médicaments, ça peut
00:12:32 être le problème de santé, ça peut être le psychisme...
00:12:34 - Ça peut être un peu
00:12:36 le... Je pense que c'est un peu de tout.
00:12:38 - Oui, bien sûr. - C'est...
00:12:40 Un millefeuille, quoi.
00:12:42 Tout simplement. Et...
00:12:44 Voilà. Donc il y a des moments
00:12:46 où ça marche très bien. Enfin, c'est
00:12:48 variable, comme en fonction de mon
00:12:50 état physiologique du jour
00:12:52 ou moral.
00:12:54 Voilà. Mais c'est vrai que
00:12:56 maintenant, j'aborde les choses
00:12:58 de façon... Ça m'a beaucoup tracassé.
00:13:00 Mais j'aborde les choses de façon
00:13:02 plus tranquille maintenant. Surtout que...
00:13:04 Surtout que...
00:13:06 Bah, j'ai...
00:13:08 J'ai commis à prendre des compléments
00:13:10 aussi. Et j'ai vu qu'il y avait un mieux
00:13:12 aussi sur les compléments, donc...
00:13:14 Forcément... - Et peut-être que
00:13:16 vous acceptez mieux aussi ?
00:13:18 - Oui, oui, oui et non !
00:13:20 Mais ça... Enfin, moi,
00:13:22 pour moi, je... Je ne refonctionne
00:13:24 pas comme avant parce que
00:13:26 je ne refonctionnerai jamais comme avant. Mais c'est surtout
00:13:28 par rapport à...
00:13:30 à ma gestion
00:13:32 de...
00:13:34 de ma pathologie, qui est différente.
00:13:36 Tout simplement.
00:13:38 - Bah, vous avez raison. Le corps change en permanence.
00:13:40 Le fait d'avoir eu la maladie,
00:13:42 déjà, c'est pas facile. Il faut
00:13:44 l'encaisser. La maladie,
00:13:46 alors, on n'a pas les détails, mais on sait
00:13:48 que toute l'érection,
00:13:50 c'est un phénomène vasculaire.
00:13:52 Toutes les maladies cardiovasculaires, bien avant
00:13:54 le traitement, entraînent des problèmes d'érection.
00:13:56 Et là, derrière,
00:13:58 les traitements à visée cardiovasculaire
00:14:00 peuvent amplifier ces phénomènes.
00:14:02 Donc, il y a un mix, c'est un millefeuille qu'on vous dit, entre
00:14:04 ce qui est le dysfonctionnement artériel au niveau
00:14:06 du corps et le dysfonctionnement qui est lié
00:14:08 aux médicaments.
00:14:10 - Voilà. Donc, maintenant, c'est vrai que
00:14:12 l'aspirine est dans mon traitement,
00:14:14 ça marche très bien.
00:14:16 Ça m'aide aussi, parce que de toute manière, je suis obligé
00:14:18 d'avoir le fluidifiant
00:14:20 en permanence.
00:14:22 Mais ça marche très bien,
00:14:24 j'en suis content. Et puis,
00:14:26 il y a le fait
00:14:28 que j'ai avancé
00:14:30 aussi. C'est plus pareil.
00:14:32 - Avec votre compagne,
00:14:34 vous avez
00:14:36 su harmoniser votre sexualité
00:14:38 ou pas ? - Disons que j'ai
00:14:40 pas de compagnie
00:14:42 attitrée, je dirais que
00:14:44 les dernières fois qu'on l'a fait,
00:14:48 ça marche très bien.
00:14:50 - Vous voulez dire
00:14:54 qu'avec une nouvelle compagne, comme il y a plus d'excitation,
00:14:56 ça marche très bien ?
00:14:58 - Oui, aussi, ça marche très bien.
00:15:00 Ça marche très bien.
00:15:02 Et puis, comme disait
00:15:04 mon père, "T'es à son âme,
00:15:06 changez d'herbage, réjouis les veaux".
00:15:08 - C'est clair.
00:15:10 Moi, je dirais plutôt le taureau
00:15:12 que les veaux, mais...
00:15:14 Donc, finalement, bon an,
00:15:18 mal an, ça va ?
00:15:20 - Je vais mieux qu'avant,
00:15:22 c'est clair. Je suis dans le mieux.
00:15:24 Maintenant, il y a tout un tas de petits
00:15:26 trucs que je fais.
00:15:28 J'ai été me faire mesurer
00:15:30 aussi ma testo-libre
00:15:32 pour savoir où j'en étais.
00:15:34 Donc, j'ai
00:15:36 mon neurologue qui m'a
00:15:38 fait faire une TRT, ça m'a remonté
00:15:40 aussi un peu.
00:15:42 - Mais est-ce que vous envisageriez
00:15:44 éventuellement l'implant pénien ou pas du tout ?
00:15:46 - Si demain,
00:15:48 j'ai une maladie
00:15:50 qui m'empêche,
00:15:52 par exemple, une prostatectomie,
00:15:56 si ça m'empêche, oui, certainement.
00:15:58 - Donc, alors, par rapport
00:16:00 à la TRT, c'est un très très bon traitement.
00:16:02 D'ailleurs, TRT, ça veut dire
00:16:04 "traitement hormonal substitutif",
00:16:06 c'est-à-dire on va donner aux hommes
00:16:08 qui manquent de la testostérone parce que
00:16:10 le corps ne fabrique plus. Généralement,
00:16:12 alors, c'est pas nécessairement
00:16:14 d'origine médicamenteuse. On sait qu'après
00:16:16 40 ans, on perd
00:16:18 1 à 2%, voire plus, tous les ans.
00:16:20 Donc, plein d'hommes,
00:16:22 à un moment donné, vont arriver
00:16:24 à un déficit, ce qu'on appelle un déficit hormonal lié à l'âge.
00:16:26 Et dans ces cas-là, le traitement hormonal,
00:16:28 il est fait, mais pas de manière
00:16:30 juste ponctuelle. C'est un traitement qu'on fait
00:16:32 au long cours parce que si ça manque, c'est un traitement
00:16:34 substitutif qu'on met à long terme. Et ça, ça permet
00:16:36 de requinquer, de relancer
00:16:38 les élections spontanées, la confiance,
00:16:40 le désir, la libido. Donc, c'est un traitement
00:16:42 qui est excellent. Donc, ce qu'a fait le voturologue,
00:16:44 c'est ce qu'ils vont faire aujourd'hui.
00:16:46 - Oui, voilà. Non, moi, je suis
00:16:48 satisfait. Ça a été
00:16:50 très problématique pendant très longtemps.
00:16:52 Ça l'est
00:16:54 moins. Et puis,
00:16:56 comme mes
00:16:58 partenaires de jeu,
00:17:00 j'en change.
00:17:02 Ça me va très bien.
00:17:04 - Oui, mais en effet,
00:17:06 on peut entendre aussi que pour vous,
00:17:08 rencontrer une nouvelle femme, c'est
00:17:10 important d'avoir une érection.
00:17:12 Donc, ça pourrait être la solution
00:17:14 de dernier recours.
00:17:16 L'implant pénien, si jamais
00:17:18 vous aviez d'autres soucis. Pour l'instant,
00:17:20 ça a l'air d'aller quand même bien, Olivier.
00:17:22 Je ne suis pas en train de... - Oui, oui.
00:17:24 - Mais c'est vrai que dans le cas d'Olivier,
00:17:26 ça peut être une solution...
00:17:28 - De toute manière, à partir du moment...
00:17:30 Le point de départ, c'est la souffrance.
00:17:32 C'est le manque. C'est
00:17:34 la tristesse, la souffrance autour de
00:17:36 l'absence d'érection. Et que c'est quand même
00:17:38 un élément important pour la plupart des hommes. On l'a déjà dit.
00:17:40 À partir de là,
00:17:42 on va essayer progressivement
00:17:44 les comprimer, les injections. Et que si
00:17:46 ça ne marche plus, comme certains
00:17:48 cas de vasculaire, l'implant, c'est la bonne
00:17:50 solution. - Aspect
00:17:52 psychologique, il ne faut pas l'ignorer.
00:17:54 - Évidemment, c'est pas moi
00:17:56 qui vais vous dire le contraire, Olivier.
00:17:58 - On est tous d'accord.
00:18:00 - Moi, il a
00:18:02 fallu aussi que j'évolue
00:18:04 sur moi-même.
00:18:06 C'est aussi un travail
00:18:08 sur soi. - Mais de
00:18:10 toute façon, une
00:18:12 maladie importante qui
00:18:14 quand même nous fait tout d'un coup
00:18:16 voir différemment, nous fait évoluer.
00:18:18 Et c'est pour ça que je parlais aussi de
00:18:20 la nécessité d'accepter.
00:18:22 Et accepter, c'est pas se résigner.
00:18:24 C'est pas du tout la même
00:18:26 chose. Accepter, c'est
00:18:28 en faire quelque chose de positif.
00:18:30 Alors, c'est facile à dire, c'est pas toujours facile à faire.
00:18:32 Mais c'est vraiment ça le
00:18:34 terme "accepter". Et
00:18:36 visiblement, vous avez avancé
00:18:38 sur ce point, Olivier. Bravo.
00:18:40 - Merci. - Merci à vous.
00:18:42 On fait une petite pause. On se retrouve dans un instant
00:18:44 sur Sud Radio. Vous avez compris,
00:18:46 on parle vrai et on aborde
00:18:48 un plan pénien avec vous
00:18:50 au 0826-300-300. A tout de suite.
00:18:52 14h16,
00:18:54 Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:18:56 14h16,
00:18:58 Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:19:00 Vincent Hupertin
00:19:02 est avec nous, urologue et sexologue.
00:19:04 Nous évoquons aujourd'hui l'implant pénien.
00:19:06 Je crois, Clément, que vous avez des questions
00:19:08 à poser à Vincent. Bonjour. Bonjour, Clément.
00:19:10 - Oui, bonjour Brigitte.
00:19:12 Bonjour Vincent. - Bonjour Clément.
00:19:14 - J'habite
00:19:16 en Normandie, à côté de Grandville.
00:19:18 - Oui. - Oui,
00:19:20 j'ai eu un cancer de la prostate
00:19:22 en 2010. J'ai eu
00:19:24 de la rhombothérapie, 39 séances.
00:19:26 Au début,
00:19:28 bon, ça allait. Et puis, au bout
00:19:30 de 2-3 ans,
00:19:32 on pensait, au niveau des érections,
00:19:34 que c'était pas terrible.
00:19:36 Et donc, on m'a
00:19:38 suggéré, avec
00:19:40 mon sexologue, de prendre
00:19:42 du Cialis.
00:19:44 Et après, ça a bien marché.
00:19:46 Après, ça a moins bien marché,
00:19:48 y compris de l'Index.
00:19:50 Et depuis un an
00:19:52 et demi, à peu près, j'ai plus
00:19:54 d'érections. Et ma lébido,
00:19:56 elle est complètement tombée.
00:19:58 - Et donc ? - J'ai pu savoir
00:20:00 s'il y avait des solutions,
00:20:02 qu'un implant
00:20:04 pévien
00:20:06 pouvait résoudre une partie
00:20:08 des problèmes.
00:20:10 Mais, j'ai aucune érection.
00:20:12 - On entend souvent,
00:20:14 Vincent, qu'après
00:20:16 un problème, enfin après
00:20:18 une opération de la prostate,
00:20:20 suite à un cancer, au début,
00:20:22 il y a un peu d'érections, etc.
00:20:24 Mais, avec le temps,
00:20:26 ça a tendance à
00:20:28 disparaître. - Il y a un phénomène
00:20:30 de sidération, de dégradation
00:20:32 d'une herbe d'érection, surtout
00:20:34 dans le cas d'une radiothérapie.
00:20:36 Parce que la radiothérapie va amplifier
00:20:38 et avoir un effet encore plus néfaste que la chirurgie,
00:20:40 parce que généralement, après la chirurgie,
00:20:42 la tendance à récupérer, les nérectives
00:20:44 vont récupérer. Or,
00:20:46 la radiothérapie, parfois en plus
00:20:48 avec un blocage hormonal,
00:20:50 aura un effet néfaste
00:20:52 à moins de termes sur l'érection.
00:20:54 Et là, on est dans l'indication
00:20:56 par excellence de l'implant pévien.
00:20:58 C'est qu'à partir du moment où
00:21:00 on a une maladie, quand on s'en sort,
00:21:02 on est en rémission.
00:21:04 Donc on n'a pas
00:21:06 et que les traitements pour l'érection habituel
00:21:08 les comprimés ne marchent pas.
00:21:10 C'est l'endroit, c'est le moment où il faut
00:21:12 discuter la pose de l'implant pévien.
00:21:14 - Donc Clément, vous avez raison d'appeler puisque
00:21:16 dans votre cas, ça pourrait
00:21:18 être une solution, en tout cas ça vous permettrait
00:21:20 de retrouver des érections. Après,
00:21:22 c'est à vous de voir si...
00:21:24 - Est-ce que la libido reviendrait ?
00:21:26 - Les deux sont liés.
00:21:28 Vous savez, c'est que
00:21:30 il y a une dimension qui est hormonale.
00:21:32 Donc si vous avez
00:21:34 un traitement hormonal, un blocage hormonal,
00:21:36 il y a des situations
00:21:38 dans lesquelles on peut proposer un fameux
00:21:40 traitement hormonal. Dans notre
00:21:42 cas, dans des cancers, on ne peut pas.
00:21:44 Donc déjà, il faut savoir en quelle mesure
00:21:46 vous êtes éligible à un traitement hormonal.
00:21:48 C'est ça qui va alimenter la libido.
00:21:50 - Oui, enfin, il y a quand même aussi autre chose,
00:21:52 Clément. Quand on n'a plus d'érection,
00:21:54 est-ce que
00:21:56 on peut avoir envie de se
00:21:58 confronter à l'échec ?
00:22:00 - Je vais vous répondre. J'avais une amie
00:22:02 qui m'a dit
00:22:04 le 30 décembre l'année dernière
00:22:06 "C'est fini". Je ne lui faisais plus
00:22:08 amour puisque je n'avais plus de libido,
00:22:10 je n'avais rien. Je suis
00:22:12 persuadé que si j'avais continué
00:22:14 à avoir des érections, à bander,
00:22:16 ça s'appelle comme ça, jusqu'à preuve du contraire,
00:22:18 je pense
00:22:20 que ça
00:22:22 aurait été différent. Maintenant,
00:22:24 je n'ai personne, mais je voudrais bien avoir quelqu'un,
00:22:26 mais je ne peux pas me présenter devant une femme.
00:22:28 - Je suis bien d'accord avec vous,
00:22:30 Clément. C'est important de comprendre
00:22:32 que la fonction crée l'organisme.
00:22:34 - Exact. Je suis totalement d'accord,
00:22:36 Brigitte. Il y a cette confusion
00:22:38 libido et désir. La libido,
00:22:40 c'est cette partie
00:22:42 animale, quelque part, liée à la
00:22:44 testostérone, mais puis après, le désir.
00:22:46 Quelqu'un qui est dans l'échec, quelqu'un qui
00:22:48 échoue, il n'a plus de désir. Qui a
00:22:50 envie de s'affronter, de voir l'échec ?
00:22:52 Donc, on va éviter,
00:22:54 on est dans l'évitement de la souffrance.
00:22:56 - Je suis d'accord avec vous, Clément. Comment,
00:22:58 en tant qu'homme, on va aller séduire
00:23:00 une femme et lui dire "écoute, de toute façon,
00:23:02 moi, je bande plus". C'est comme
00:23:04 lui dire "je ne suis plus un homme".
00:23:06 - C'est plus d'avance.
00:23:08 - C'est pas perdu d'avance, quand même, heureusement.
00:23:10 Il y a quand même des femmes qui acceptent.
00:23:12 Non mais, Vincent, ne généralisons pas.
00:23:14 - Non, c'est dans l'esprit
00:23:16 des hommes, il y a l'homme qui se dit
00:23:18 "voilà, j'ai pas le ti".
00:23:20 Je parle pas des femmes, je parle de
00:23:22 l'image masculine.
00:23:24 - Oui, mais est-ce que
00:23:26 la libido
00:23:28 revient avec un implant ?
00:23:30 - Ça, on ne peut pas
00:23:32 vous dire oui. Ça va dépendre de
00:23:34 comment votre esprit
00:23:36 va fonctionner. A partir du
00:23:38 moment où, le matin,
00:23:40 vous pourrez actionner
00:23:42 dans la pompe et vous retrouver avec
00:23:44 une érection, peut-être que vous aurez
00:23:46 à nouveau l'impression de tenir debout et peut-être
00:23:48 qu'à ce moment-là, la première femme que vous allez
00:23:50 croiser, vous aurez envie de lui sourire.
00:23:52 - Ah bah, sourire, il n'y a aucun
00:23:54 problème. - C'est tout à fait ça.
00:23:56 - Oui, vous voyez, je crois
00:23:58 que... - Non, mais je fais du
00:24:00 humour. - Oui, oui, j'ai bien compris.
00:24:02 Non, mais je crois que c'est important
00:24:04 d'entendre, mais on ne peut pas
00:24:06 vous certifier que vous allez
00:24:08 retrouver du désir. - Ah non, mais à
00:24:10 qui est-ce que je m'adresse ? À un neurologue
00:24:12 ou à un sexologue ?
00:24:14 - Alors, il faut savoir
00:24:16 c'est que la chirurgie
00:24:18 dans les Plampignan, c'est une chirurgie, quelque part,
00:24:20 d'expertise de niche.
00:24:22 Il n'y a que les urologues, en tout cas
00:24:24 c'est les urologues qui posent
00:24:26 les implants Plampignan et qu'il faut
00:24:28 voir des chirurgiens
00:24:30 avec cette expertise-là. C'est des chirurgiens
00:24:32 qui en font beaucoup, car
00:24:34 ce n'est pas que la pose de l'implant,
00:24:36 la gestion, après,
00:24:38 il faut avoir un contact,
00:24:40 voilà. Donc, il y a...
00:24:42 Généralement, on passe par l'urologue référent
00:24:44 qui lui-même connaît dans son
00:24:46 réseau, tout urologue doit avoir dans son
00:24:48 réseau des collègues un expert
00:24:50 de l'implant Plampignan.
00:24:52 - Je vais au CHU à Rennes,
00:24:54 je suis suivi parce que j'ai eu un
00:24:56 pontage de la cuisse, au niveau de la cuisse
00:24:58 parce que j'avais une artère fémorale qui était bouchée.
00:25:00 Je suis suivi aussi par un urologue
00:25:02 parce que l'année dernière... - Bon, bah donc,
00:25:04 votre urologue, normalement, doit
00:25:06 pouvoir vous diriger
00:25:08 sinon il faut aller au
00:25:10 CHU le plus près.
00:25:12 - Il me semble que... - Normalement, l'urologue,
00:25:14 d'après ce que vous dites, Vincent, est apte.
00:25:16 Il doit trouver un
00:25:18 expert de la pose d'implant Plampignan.
00:25:20 - OK. - Et parallèlement
00:25:22 à ça, si vous avez
00:25:24 envie, vous pouvez
00:25:26 parler à quelqu'un qui est
00:25:28 urologue et sexologue, à ce moment-là, vous aurez
00:25:30 également... Mais je crois que vous avez...
00:25:32 Enfin, dans ce que j'entends, dans ce que
00:25:34 vous nous dites, Clément, et en général
00:25:36 j'ai pas trop mauvaise intuition, je crois
00:25:38 que c'est vraiment une très très bonne solution pour vous.
00:25:40 - Je pense,
00:25:42 mais je voulais savoir où
00:25:44 je mettais les pieds, quoi.
00:25:46 - Oui, d'une manière, après, l'urologue,
00:25:48 le chirurgien, il est là,
00:25:50 il va répondre à vos questions, va vous
00:25:52 donner les détails, comment ça fonctionne,
00:25:54 oui, c'est quand même une chirurgie
00:25:56 qui n'est pas...
00:25:58 - C'est pas banal. - C'est pas banal,
00:26:00 donc d'où la nécessité
00:26:02 d'aller dans un centre d'expertise.
00:26:04 C'est tout l'enjeu, c'est trouver qui est l'expert
00:26:06 dans quel centre je vais
00:26:08 faire cette opération. - OK.
00:26:10 Je vous remercie beaucoup. - C'est nous, Clément,
00:26:12 Brigitte et Vincent,
00:26:14 et puis je vous souhaite un bon après-midi,
00:26:16 une meilleure... aussi, pardon, excusez-moi.
00:26:18 - Et puis encore un homme qui, la première fois qu'il aura à nouveau une érection,
00:26:20 pensera à moi. - Avec la caméra à côté.
00:26:22 - Mais vous êtes une belle femme, Brigitte,
00:26:24 il n'y a aucun problème. - Je prends
00:26:26 le compliment, merci Clément,
00:26:28 merci beaucoup. On continue avec
00:26:30 Franck, qui va répondre à trois questions intimes.
00:26:32 Bonjour Franck. - Bonjour Brigitte,
00:26:34 bonjour Vincent et Bertrand. - Bonjour Franck.
00:26:36 - Alors, première question,
00:26:38 est-ce que vous êtes
00:26:40 100% hétéro ou un petit peu
00:26:42 attiré parfois par un homme ?
00:26:44 - Alors, 100%
00:26:46 hétéro. - 100%, 100%.
00:26:48 D'accord, très bien.
00:26:50 Et deuxième question, est-ce que
00:26:52 vous avez un bon rapport avec le préservatif ?
00:26:54 Il y a longtemps que je n'ai pas posé cette question. Faisons un peu
00:26:56 de prévention. - Non,
00:26:58 à l'époque, à l'époque, parce que maintenant je suis
00:27:00 marié depuis un petit moment,
00:27:02 donc non,
00:27:04 je n'avais pas un bon rapport avec le préservatif.
00:27:06 - C'est marrant, il y a peu d'hommes qui ont un bon
00:27:08 rapport avec le préservatif. C'est pas assez...
00:27:10 - D'habitude, ça rapporte avec des femmes.
00:27:12 Les hétéros.
00:27:14 - Oui, mais
00:27:16 vous savez que même marié, vous pourriez,
00:27:18 ça pourrait être votre moyen de contraception.
00:27:20 - Oui, absolument. - Exactement, exactement.
00:27:22 - Mais, visiblement,
00:27:24 non, c'est pas votre
00:27:26 ami, le préservatif. - Non, je trouve
00:27:28 que ça cache un petit peu... - Mais oui,
00:27:30 mais bien sûr. Mais évidemment,
00:27:32 moi, j'ai travaillé
00:27:34 à l'époque sur la
00:27:36 prévention et je trouvais qu'il fallait bien
00:27:38 dire que c'était pas drôle, parce que c'est pas
00:27:40 en faisant croire que c'est
00:27:42 drôle, en racontant des bobards aux gens
00:27:44 qu'on les aidait à mettre des préservatifs. Mais on n'avait
00:27:46 pas le choix. Et on n'a toujours
00:27:48 pas le choix quand on est jeune.
00:27:50 Alors, dernière question,
00:27:52 est-ce que vous pourriez
00:27:54 me raconter votre plus beau souvenir amoureux ?
00:27:56 - Mon plus
00:27:58 beau souvenir amoureux ? - Qu'est-ce qui vous vient
00:28:00 là, comme ça, tout de suite ? - Alors,
00:28:02 en voiture,
00:28:04 avec
00:28:06 une ancienne compagne, devant
00:28:08 un coucher de soleil, sur
00:28:10 une montagne. - Waouh !
00:28:12 - Sans forcément
00:28:14 parler, on était tous les deux,
00:28:16 on était très bien, face
00:28:18 au monde. Le monde ne nous voyait pas,
00:28:20 mais c'était un
00:28:22 bon moment. - On a beau dire,
00:28:24 mais c'est vrai que ce coucher de soleil,
00:28:26 ça a quelque chose de tellement... - Le soleil fait partie. Et la lune !
00:28:28 Le ciel et la lune. - Oui, oui.
00:28:30 Il y avait quelque chose de tellement romantique dans ça.
00:28:32 - Les couleurs, l'ambiance...
00:28:34 - Eh bien, vous pouvez poser une question à Vincent Huppertant,
00:28:36 il vous écoute, allez-y.
00:28:38 - Alors, Vincent, auriez-vous
00:28:40 un petit conseil quand,
00:28:42 éventuellement, des fois,
00:28:44 on peut avoir des petites
00:28:46 pannes d'érection ?
00:28:48 Quels sont les premiers, on va dire, réflexes
00:28:50 à avoir ? - Le réflexe
00:28:52 à avoir, c'est
00:28:54 de penser à ce qui vous plaît le plus
00:28:56 chez votre partenaire. Et c'est
00:28:58 avec quoi vous aimeriez jouer, avec son corps,
00:29:00 avec les caresses, avec
00:29:02 l'embrasser. Plus on est focalisés
00:29:04 sur moi et mon érection,
00:29:06 moins elle la présente, plus on est dans l'excitation,
00:29:08 dans ce qui me plaît chez elle,
00:29:10 ce que j'adore chez elle. Vous avez les mains,
00:29:12 vous avez les doigts, vous avez la bouche,
00:29:14 vous avez les yeux, vous avez l'imaginaire, vous avez
00:29:16 tout pour jouer, pour réussir à
00:29:18 maîtriser votre érection. - Retrouver de l'excitation.
00:29:20 - Exactement.
00:29:22 - D'accord, c'est un bon conseil. - C'est un très bon
00:29:24 conseil, je confirme. Merci, Franck.
00:29:26 Merci beaucoup. On fait une petite
00:29:28 pause et puis on se retrouve toujours avec
00:29:30 vous au 0826
00:29:32 300 300. A tout de suite.
00:29:34 Vous voulez parler à
00:29:36 Brigitte Lahaye ? 0826
00:29:38 300 300
00:29:40 CAM4.fr, le plus
00:29:42 grand site de webcams live, réservé
00:29:44 aux adultes.
00:29:46 14h-16h, Brigitte
00:29:48 Lahaye, Sud Radio. Nous sommes
00:29:50 aujourd'hui avec Vincent Hupertin,
00:29:52 urologue et sexologue. Et je remercie
00:29:54 Vincent parce que nous abordons un sujet
00:29:56 assez tabou et dont on parle très
00:29:58 peu et je suis ravie que ce soit sur
00:30:00 Sud Radio, que l'on en parle
00:30:02 vraiment. On parle aujourd'hui
00:30:04 de l'implant pénien. Et nous avons Frédéric
00:30:06 qui nous rejoint. Bonjour Frédéric.
00:30:08 - Bonjour Brigitte.
00:30:10 Bonjour Vincent. - Bonjour. - Alors je précise
00:30:12 vous êtes un homme transidentitaire,
00:30:14 donc c'est important puisque
00:30:16 au départ vous êtes
00:30:18 né avec des
00:30:20 organes génitaux femelles.
00:30:22 Et aujourd'hui vous avez,
00:30:24 j'imagine, fait beaucoup
00:30:26 de pas
00:30:28 vers la transition, je suppose.
00:30:30 - Alors moi je n'ai fait
00:30:32 une transition hormonale.
00:30:34 Je n'ai pas...
00:30:36 J'étais pris en charge à 100%
00:30:38 pour pouvoir faire
00:30:40 des opérations chirurgicales.
00:30:42 Mais
00:30:44 je n'ai pas fait ce choix
00:30:46 d'abord parce que je suis né de façon
00:30:48 assez androgyne et je n'avais pas
00:30:50 besoin de faire une mastectomie.
00:30:52 Et concernant la
00:30:54 réaffination sexuelle,
00:30:56 je me suis renseigné et
00:30:58 à l'époque j'ai
00:31:00 vu que c'était
00:31:02 très peu au point, qu'il y avait
00:31:04 des dangers d'infection,
00:31:06 des problèmes
00:31:08 de sexualité.
00:31:10 Donc je n'ai
00:31:12 pas eu envie
00:31:14 de faire ça dans la mesure où
00:31:16 je n'avais pas une compagne
00:31:18 dans ma vie. Si j'avais une femme
00:31:20 qui me le demande, ce serait
00:31:22 différent, on en parlerait ensemble.
00:31:24 Mais vivant seul, je n'ai pas
00:31:26 souhaité faire d'opération.
00:31:28 - Oui, c'est intéressant ce que vous dites.
00:31:30 Parce qu'en effet, à quoi bon
00:31:32 se faire installer un pénis si on
00:31:34 ne s'en sert pas ?
00:31:36 - Oui, on est tous à fait d'accord.
00:31:38 - Alors là,
00:31:40 en l'occurrence,
00:31:42 pour Frédéric, c'est différent.
00:31:44 Ce ne serait pas
00:31:46 un implant pénil, ce serait
00:31:48 toute une...
00:31:50 - Il y a toute une chirurgie.
00:31:52 Parce qu'il y a
00:31:54 une reconstruction, il y a même une construction.
00:31:56 Donc justement,
00:31:58 mes collègues qui sont experts dans
00:32:00 cette chirurgie-là, parce que c'est encore
00:32:02 plus une chirurgie des niches que la chirurgie de l'implant.
00:32:04 Parce que c'est une chirurgie extrêmement particulière.
00:32:06 Donc il y a des centres qui sont spécialisés à la chirurgie
00:32:08 mais qui sont capables de prendre en charge de manière globale
00:32:10 tous les aspects esthétiques et fonctionnels
00:32:12 de la transition.
00:32:14 Et donc, aujourd'hui, on est capable
00:32:16 de faire des lombos pour
00:32:18 construire un néophallus
00:32:20 et à l'intérieur, utiliser, mettre en place...
00:32:22 - Je crois qu'on prend dans la cuisse,
00:32:24 d'ailleurs, généralement. - Voilà, tout à fait, absolument.
00:32:26 Donc on est capable de construire,
00:32:28 de fabriquer, de créer
00:32:30 un néophallus
00:32:32 avec un
00:32:34 usage mixionnel et un usage
00:32:36 érectile. Il existe
00:32:38 vraiment des dispositifs
00:32:40 spécialement...
00:32:42 - Et ça, j'imagine que c'est relativement récent.
00:32:44 - Tout à fait.
00:32:46 - Il y a 30-40 ans.
00:32:48 - Ah non, mais c'est comme la chirurgie de la
00:32:50 transsexualité, absolument. Oui, c'est quelque chose.
00:32:52 Mais les progrès sont fantastiques.
00:32:54 C'est extraordinaire ce qu'on arrive à faire aujourd'hui
00:32:56 en termes de chiffre de progrès. - Oui, même sur les vaginoplasties,
00:32:58 on a beaucoup avancé.
00:33:00 Frédéric, il me semble, mais vous me dites,
00:33:02 parce que je connais assez bien
00:33:04 la question trans, parce que ça m'intéresse
00:33:06 évidemment, mais il me semble que c'est
00:33:08 plus fréquent des
00:33:10 femmes trans qui se
00:33:12 font une vaginoplastie que
00:33:14 l'inverse. - Vous avez raison.
00:33:16 Effectivement, il se trouve
00:33:18 que cette opération pour
00:33:20 les femmes transidentitaires
00:33:22 est très au point.
00:33:24 Et en revanche,
00:33:26 par exemple, en Bretagne,
00:33:28 dans le
00:33:30 télégramme du 20 janvier
00:33:32 2022, il y a un article
00:33:34 qui parle des docteurs Nicolas Morel
00:33:36 Journel et du docteur
00:33:38 Lucas Freton, qui ont fait
00:33:40 une vaginoplastie pour une
00:33:42 femme transidentitaire.
00:33:44 Et ils disent dans l'article
00:33:46 qu'il y avait déjà à l'époque
00:33:48 30 000 femmes transidentitaires
00:33:50 qui attendaient leur réassignation.
00:33:52 Et donc, c'est très
00:33:54 au point pour les femmes transidentitaires.
00:33:56 Mais vraiment très au point.
00:33:58 - Ça reste quand même très douloureux, précisons-le.
00:34:00 - Ah oui, oui.
00:34:02 - Parce que ce n'est pas une opération bénigne du tout.
00:34:04 - Non, non, pas du tout. Ça, on est bien
00:34:06 d'accord, oui. Et d'ailleurs,
00:34:08 j'avais lu le livre
00:34:10 d'Olivia
00:34:12 Chaumont qui s'est fait
00:34:14 réassigner et effectivement,
00:34:16 on s'en rend bien compte. - Un livre magnifique
00:34:18 d'ailleurs. Elle décrit très très bien ce
00:34:20 parcours de l'opération,
00:34:22 oui, absolument. - Oui, comme
00:34:24 Béatrice Denas, pareil,
00:34:26 qui s'est fait réassigner. Ce sont
00:34:28 des femmes transidentitaires qui en parlent
00:34:30 très bien dans leur livre et on se
00:34:32 rend compte à quel point
00:34:34 c'est là qu'on se rend compte à quel point
00:34:36 l'identité, c'est quelque chose
00:34:38 de profond
00:34:40 qui fait qu'on ne peut pas
00:34:42 faire autrement, en fait, quelles que soient
00:34:44 les conséquences.
00:34:46 - Oui, mais ce qui est intéressant
00:34:48 c'est que vous, vous semblez
00:34:50 tout à fait bien
00:34:52 et que ça ne vous paraît pas nécessaire
00:34:54 d'aller jusqu'à vous mettre
00:34:56 un pénis.
00:34:58 - Oui, c'est vrai. Mais il y a
00:35:00 aussi l'histoire personnelle
00:35:02 qui rentre en compte, à mon avis.
00:35:04 Parce que, compte tenu
00:35:06 de la famille que j'ai eue, c'est vrai
00:35:08 qu'il y a quand même une
00:35:10 grosse part
00:35:12 de cette histoire-là qui joue,
00:35:14 à mon avis, dans le fait que
00:35:16 je n'ai aucun problème
00:35:18 à ne pas avoir de
00:35:20 pénis, que ça ne fait pas partie
00:35:22 des nécessités
00:35:24 de ma transidentité.
00:35:26 - C'est-à-dire ?
00:35:28 - C'est-à-dire que, vu
00:35:30 la famille que j'ai eue, qui était
00:35:32 extrêmement
00:35:34 sexiste, phallocrate,
00:35:36 j'ai
00:35:38 subi des violences très graves
00:35:40 dans cette famille.
00:35:42 Et donc, pour moi,
00:35:44 le cerveau, d'abord,
00:35:46 à la maison, c'était ma mère.
00:35:48 Et elle-même
00:35:50 vient d'une famille où
00:35:52 il y a cette façon,
00:35:54 cette mentalité, qui est que
00:35:56 vous naissez dans le corps d'une femme,
00:35:58 si vous ne faites pas d'enfant,
00:36:00 on vous détruit.
00:36:02 Donc, soit vous vous mariez, vous faites des enfants,
00:36:04 soit on vous détruit complètement.
00:36:06 - Ça voudrait dire
00:36:08 d'une certaine... Excusez-moi, Frédéric,
00:36:10 j'essaie d'interpréter, mais plus pour
00:36:12 tous ceux qui écoutent, pour comprendre.
00:36:14 Ça voudrait dire que, en
00:36:16 devenant homme, donc,
00:36:18 vous cassez, si je puis dire,
00:36:20 le cycle
00:36:22 infernal de cette famille,
00:36:24 mais en
00:36:26 ayant un pénis, quelque part,
00:36:28 vous deviendriez, vous aussi, phallocrate, c'est ça ?
00:36:30 - Euh, non.
00:36:32 C'est-à-dire que
00:36:34 c'est...
00:36:36 Le fait que ça ne soit pas
00:36:38 nécessaire, et que ça n'entre pas
00:36:40 en jeu dans le fait
00:36:42 que je sois un homme transidentitaire,
00:36:44 je pourrais pas vous dire
00:36:46 pourquoi, en fait.
00:36:48 - Mais si ça... Si vous êtes contents
00:36:50 et heureux comme ça, à la limite, on s'en fout,
00:36:52 on n'a pas besoin de savoir pourquoi.
00:36:54 - Ah oui ! - C'est mon côté détective,
00:36:56 j'aime bien... - Oui, vous avez raison !
00:36:58 - J'aime bien toujours essayer de fouiller un petit peu.
00:37:00 Mais vous avez raison, si vous êtes bien
00:37:02 comme ça... De toute façon,
00:37:04 encore une fois, je crois que c'est
00:37:06 important, et on l'avait dit il y a
00:37:08 quinze jours dans l'émission qu'on avait faite sur
00:37:10 la question trans. Ce qui compte pour vous,
00:37:12 c'est, aujourd'hui,
00:37:14 qu'on vous voie tel
00:37:16 que vous êtes, c'est-à-dire un homme.
00:37:18 - Oui,
00:37:20 effectivement, mais le fait
00:37:22 que moi, j'ai toujours été
00:37:24 eu droit
00:37:26 à un outing, donc
00:37:28 tout le monde sait toujours très bien que
00:37:30 je suis trans, alors que
00:37:32 je ne le dis pas spécialement.
00:37:34 Le problème, c'est que ça devient
00:37:36 vite... On est vite
00:37:38 confronté à un assassinat social.
00:37:40 Et ça, je pense
00:37:42 qu'il faudrait le mettre en exergue,
00:37:44 et qu'il faudra peut-être
00:37:46 que j'écrive quelque chose là-dessus.
00:37:48 J'avais fait une autobiographie,
00:37:50 et maintenant, je voudrais la reprendre
00:37:52 parce que tout ce problème-là s'est réglé.
00:37:54 Et je voudrais plutôt prendre ça
00:37:56 sous l'angle de la
00:37:58 façon dont la société réagit
00:38:00 par rapport autour...
00:38:02 - Mais est-ce que vous ne croyez pas,
00:38:04 Frédéric, que dès qu'on est
00:38:06 en dehors de la majorité
00:38:08 ou de la norme, pour utiliser le mot
00:38:10 qu'on utilise en sexologie, on est
00:38:12 de toute façon un tout petit peu rejeté,
00:38:14 toujours, par la société ?
00:38:16 - J'en suis intimement persuadé.
00:38:18 - Je crois que la seule...
00:38:20 Parce que même encore aujourd'hui,
00:38:22 même si aujourd'hui l'homosexualité
00:38:24 est reconnue, et qu'il y a même
00:38:26 une loi qui punit
00:38:28 tout terme homophobe,
00:38:30 les homosexuels aussi
00:38:32 ressentent encore parfois ce rejet de la société.
00:38:34 Donc,
00:38:36 comme vous,
00:38:38 les trans, vous êtes encore moins
00:38:40 nombreux que les homos,
00:38:42 c'est assez logique,
00:38:44 et je ne dis pas encore une fois que c'est bien.
00:38:46 - Moi,
00:38:48 je vous dirais que
00:38:50 sur ces questions-là, c'est très particulier
00:38:52 parce que, en fait,
00:38:54 moi j'ai été confronté
00:38:56 à la transphobie
00:38:58 des personnes, des hommes
00:39:00 homosexuels, et je peux
00:39:02 vous dire que c'est costaud.
00:39:04 - Oui, ça c'est vrai.
00:39:06 C'est vrai ce que vous dites. Curieusement,
00:39:08 parfois, les homos
00:39:10 sont encore plus durs avec les trans
00:39:12 que les hétéros, c'est ce qui
00:39:14 paraît a priori. Mais je crois
00:39:16 que, au fond,
00:39:18 Frédéric, vous dérangez.
00:39:20 Pourquoi ? Vous dérangez parce que, tout d'un coup,
00:39:22 vous nous prouvez
00:39:24 qu'on n'est pas 100%
00:39:26 hommes ou 100% femmes, que tout ça est très complexe.
00:39:28 - Oui, moi,
00:39:30 je crois, effectivement, surtout
00:39:32 que tout le monde,
00:39:34 enfin, tout le monde, non, mais une grande
00:39:36 majorité des personnes
00:39:38 dites hétérosexuelles
00:39:40 ont une forme, enfin, ont de la
00:39:42 transidentité entre elles,
00:39:44 elles fluctuent d'un genre à l'autre,
00:39:46 enfin, c'est quelque chose d'universel.
00:39:48 - Oui, la question, le genre,
00:39:50 il fluctue,
00:39:52 et puis voilà tout,
00:39:54 et c'est peut-être très bien pour ça
00:39:56 parce que ça ouvre quand même
00:39:58 des possibles. Vincent ?
00:40:00 - Oui, c'est ce qui
00:40:02 compte. Il faut
00:40:04 trouver un équilibre entre l'image
00:40:06 qu'on donne aux autres et ce qu'on leur offre même.
00:40:08 C'est que ça c'est prendre l'équilibre.
00:40:10 Et que, parfois, la société
00:40:12 a du mal avec, dès qu'on n'est pas
00:40:14 dans les clous, d'ailleurs,
00:40:16 c'est très étonnant, plein d'hommes
00:40:18 consultent pour être dans la normalité.
00:40:20 C'est qu'on a tellement besoin d'appartenir
00:40:22 aux gens dites normaux, à cette classe
00:40:24 normale, pourquoi ? Parce que, très probablement,
00:40:26 vous n'êtes pas dans la norme, vous n'êtes pas dans la normalité,
00:40:28 vous posez problème, donc, derrière,
00:40:30 il y a une souffrance. Et c'est ça
00:40:32 qui est difficile à accepter.
00:40:34 Et, du coup, derrière,
00:40:36 il y a tout le rejet des autres,
00:40:38 il y a la question, et il y a
00:40:40 cette exclusion sociale, parce que, finalement,
00:40:42 c'est ça, quand la société considère que vous n'êtes pas
00:40:44 dans la norme, vous êtes exclu, donc,
00:40:46 que vous appelez, tout à l'heure, un assassinat social.
00:40:48 Parce que vous n'existez plus en tant qu'être,
00:40:50 donc, vous êtes pas parti
00:40:52 dans la norme.
00:40:54 - Oui. C'est vrai que, quand je parle
00:40:56 d'assassinat social, ce sont des
00:40:58 faits précis, de ne pas pouvoir
00:41:00 aller faire ses courses tranquilles,
00:41:02 de ne pas pouvoir faire et réparer son véhicule
00:41:04 tranquille, de même avoir
00:41:06 des problèmes avec la justice, sur des
00:41:08 propos diffamatoires, où tout le monde
00:41:10 s'accoquine pour vous casser la figure,
00:41:12 parce que vous êtes trans. J'ai quand même 67 ans,
00:41:14 me retrouver avec une
00:41:16 condamnation avec sursis
00:41:18 pour des propos que j'ai pas tenus,
00:41:20 là, je suis pas d'accord. Donc, je trouve
00:41:22 que la haine de la société va
00:41:24 quand même très loin.
00:41:26 - C'est inadmissible. Je suis totalement d'accord
00:41:28 avec vous, Frédéric,
00:41:30 et je
00:41:32 vous rappelle toujours que
00:41:34 l'intolérance
00:41:36 peut parfois se retourner contre
00:41:38 nous, donc essayons tous d'être un peu plus tolérants,
00:41:40 parce qu'on trouvera toujours quelqu'un
00:41:42 d'intolérant contre nous si on n'est pas
00:41:44 tolérant. J'essaye
00:41:46 de faire ma part, Frédéric.
00:41:48 - Oui, vous la faites bien, mais en
00:41:50 même temps, vous, vous êtes descendu dans l'arène,
00:41:52 vous avez fait de belles expériences
00:41:54 de vie, vous avez toujours touché à l'excellence
00:41:56 dans tous les domaines que vous avez
00:41:58 abordés, et donc, c'est pour ça
00:42:00 qu'on aime bien communiquer avec vous
00:42:02 sur les sujets que vous
00:42:04 abordez. - Mais écoutez, peut-être que c'est parce
00:42:06 que j'ai aussi subi l'opprobre,
00:42:08 Frédéric, que je comprends peut-être un peu mieux
00:42:10 là, chacun
00:42:12 de ceux qui appellent et qui témoignent
00:42:14 sur Sud Radio, ben on essaye,
00:42:16 on fait une belle
00:42:18 communauté sur Sud Radio, je trouve, Vincent Huppertant.
00:42:20 - Parce qu'on est dans la bienveillance,
00:42:22 c'est ça, moi c'est le mot
00:42:24 clé, parce qu'on aime les autres, on aime les gens
00:42:26 et qu'on essaie de rendre service
00:42:28 par la bienveillance, par la parole,
00:42:30 par les échanges, par le respect, par tout ça.
00:42:32 - Il faudrait que
00:42:34 ça soit un virus qui
00:42:36 se propage. - Ou un vaccin.
00:42:38 - Merci beaucoup, Frédéric,
00:42:40 en tout cas, de votre témoignage,
00:42:42 merci à vous. On va faire une
00:42:44 petite pause, le temps des infos, bien sûr,
00:42:46 et puis vous n'échappez pas à la devinette,
00:42:48 Vincent Huppertant. - Voilà.
00:42:50 - Alors, pourquoi on croit toujours que les
00:42:52 hommes seraient plus sérieux que les femmes
00:42:54 au travail ? Alors, évidemment, c'est une devinette,
00:42:56 la réponse est drôle, n'essayez pas de trouver
00:42:58 des choses qui seraient
00:43:00 totalement sérieuses.
00:43:02 Allez, on se retrouve après les infos.
00:43:04 Je rappelle notre numéro 0 826
00:43:06 300 300, n'hésitez pas à témoigner
00:43:08 justement, est-ce que vous trouvez que
00:43:10 c'est utile, un plan Peignin ?
00:43:12 Est-ce que vous trouvez que finalement, on devrait s'adapter
00:43:14 à la nature, à sa sexualité ?
00:43:16 Vous pouvez réagir si vous en avez envie.
00:43:18 14h16,
00:43:22 Brigitte Laé, Sud Radio.
00:43:24 - Nous sommes aujourd'hui avec Vincent
00:43:26 Huppertant, auteur de ce livre
00:43:28 en cyclopénis, c'est aux éditions
00:43:30 Le Duc, vous êtes urologue, vous êtes sexologue
00:43:32 et on aborde aujourd'hui
00:43:34 l'implant Peignin, je précise pour ceux qui
00:43:36 n'étaient peut-être pas à l'écoute à 14h, que dans le premier
00:43:38 module, on a expliqué en long,
00:43:40 en large et en travers, comment
00:43:42 ça marche.
00:43:44 Vous pouvez également voir sur notre chaîne
00:43:46 Youtube, et d'ailleurs vous êtes de plus en plus nombreux
00:43:48 sur cette chaîne Youtube, et je vous en remercie.
00:43:50 Vincent a montré
00:43:54 à l'image, d'ailleurs vous pouvez le remontrer
00:43:56 pour ceux qui éventuellement
00:43:58 nous regardent sur
00:44:00 internet,
00:44:02 comment ça marche.
00:44:04 Et puis on peut répondre évidemment
00:44:06 à toutes vos questions au 0 826
00:44:08 300 300. Dans un instant,
00:44:10 on va donner la parole à
00:44:12 Eléa, et je vais
00:44:14 d'abord demander la réponse à ma
00:44:16 devinette. Pourquoi croit-on que
00:44:18 les hommes sont plus sérieux que les femmes au travail ?
00:44:20 - Je dois être plus
00:44:22 fort que les plombéniens qui ont des vignettes.
00:44:24 - Parce qu'on
00:44:26 dit un professionnel,
00:44:28 et quand on dit une professionnelle,
00:44:30 ça n'a pas tout à fait le même sens.
00:44:32 - On est d'accord. - Vous êtes d'accord.
00:44:34 On peut se poser des questions sur son métier.
00:44:36 - Exact. - C'est marrant,
00:44:38 d'ailleurs il y a beaucoup d'expressions, je me suis amusée
00:44:40 un petit peu à regarder, alors je ne vais pas toutes les
00:44:42 citer, mais il y en a une autre que je trouve
00:44:44 très intéressante. Quand on dit
00:44:46 un homme galant, c'est plutôt
00:44:48 tandis qu'une femme galante,
00:44:50 c'est pareil, on entend autre chose.
00:44:52 - Tout à fait, mais c'est enraciné.
00:44:54 - Vous croyez ?
00:44:56 Faites confiance aux néo-féministes,
00:44:58 elles vont désenraciner tout ça.
00:45:00 - Voilà, c'était partie de...
00:45:02 - Elles vont y arriver.
00:45:04 Bonjour Eléa.
00:45:06 - Bonjour Brigitte, bonjour Vincent.
00:45:08 - Bonjour Eléa. - Merci d'être
00:45:10 avec nous. Eléa,
00:45:12 vous vous posez des questions, vous justement,
00:45:14 sur l'utilité, sur la nécessité,
00:45:16 et je suis
00:45:18 contente que vous abordiez ce sujet aussi,
00:45:20 parce que c'est aussi un
00:45:22 vrai sujet.
00:45:24 Allez-y, je vous en prie.
00:45:26 - Alors oui, j'avais plusieurs questions,
00:45:28 je vais essayer de garder en tête
00:45:30 celle qui me semble principale.
00:45:32 Je dirais, sur le premier plan, à partir
00:45:34 d'un certain âge, donc sur le grand
00:45:36 âge,
00:45:38 comment un plan s'intègre ?
00:45:40 Est-ce qu'en fait,
00:45:42 il agit plus sur le plan mécanique,
00:45:44 sur la relation à l'autre ? Est-ce qu'il
00:45:46 est intégré physiologiquement,
00:45:48 et a un impact psychologique ?
00:45:50 Je dirais, quelle est la place
00:45:52 de l'implant,
00:45:54 et comment il change,
00:45:56 on va dire, la personne
00:45:58 et la relation sexuelle,
00:46:00 quelque part ? Voilà.
00:46:02 - Déjà, on a un retour statistique,
00:46:04 on demande au couple
00:46:06 leur sexualité avant
00:46:08 et après. Donc avant,
00:46:10 il n'y a pas d'érection, donc on joue avec des caresses,
00:46:12 des câlins, tout un tas de techniques,
00:46:14 mais il n'y a pas de pénétration, parce que
00:46:16 la pénétration, l'érection n'est pas là.
00:46:18 Donc, à 90% des cas,
00:46:20 les couples se dissatisfaient.
00:46:22 Pourquoi ? Parce qu'il y a déjà
00:46:24 l'érection qui revient, et puis
00:46:26 on renoue,
00:46:28 on se relance, on va
00:46:30 renouveler une sexualité,
00:46:32 on va innover la sexualité, parce que
00:46:34 la pénétration est de retour. La pénétration
00:46:36 est tout ce que ça implique, parce que ce n'est pas juste,
00:46:38 on va et vient, à l'approche
00:46:40 prévienne de la pénétration.
00:46:42 C'est un contact, c'est le lien
00:46:44 physique, c'est le lien charnel, qui
00:46:46 permet le plaisir, les stages,
00:46:48 et la communion entre l'homme et
00:46:50 sa partenaire.
00:46:52 - Par rapport à ça, comment la partie
00:46:54 synthétique,
00:46:56 quand on arrive dans l'âge
00:46:58 avancé, on a notre corps
00:47:00 aussi qui change, donc
00:47:02 les parties synthétiques restent
00:47:04 statiques. Est-ce qu'il y a une
00:47:06 étude, ou il y a des statistiques qui
00:47:08 mettent en évidence cette part
00:47:10 d'équilibre entre
00:47:12 cette fonction érectile retrouvée
00:47:14 et l'état
00:47:16 physiologique de la personne ?
00:47:18 - Bien sûr, mais avec
00:47:20 l'âge, la taille de l'albugine
00:47:22 des corps cavénaux, à savoir de l'enveloppe,
00:47:24 ne diminue pas. Donc, il n'y a
00:47:26 aucun changement de ce côté-là.
00:47:28 L'érection, c'est l'arrivée de sang,
00:47:30 le pénis, les corps
00:47:32 cavénaux ne sont plus de sang, donc on va
00:47:34 récréer exactement l'aspect érectile
00:47:36 d'avant. Donc,
00:47:38 rien ne change, et l'état physiologique
00:47:40 sous le plan érectile,
00:47:42 il est tout à fait
00:47:44 convenable. Donc,
00:47:46 vous voyez, ce n'est pas la chirurgie qu'on va
00:47:48 faire à 25 ans, c'est la chirurgie qu'on fait
00:47:50 à 70, 80, même
00:47:52 90 ans, quoi. Et que
00:47:54 ces hommes-là se disent heureux d'avoir
00:47:56 retrouvé la sexualité et l'épanouissement sexuel.
00:47:58 - Mais je pense qu'il y a
00:48:00 deux choses à comprendre,
00:48:02 Elea. Je pense qu'il y a d'abord la
00:48:04 première chose, qui est une question
00:48:06 d'esthétique. De même que
00:48:08 une femme après un cancer du sein
00:48:10 va avoir recours à
00:48:12 une chirurgie réparatrice, parce
00:48:14 qu'elle aura envie,
00:48:16 peut-être pour elle, ou pour son partenaire,
00:48:18 qu'importe, mais en tout cas, elle aura
00:48:20 envie de retrouver
00:48:22 une apparence physique avec
00:48:24 ses deux seins. Je pense que pour un
00:48:26 homme, ça peut être important,
00:48:28 même pour lui, simplement pour lui,
00:48:30 de se retrouver capable
00:48:32 de se regarder dans la glace avec une érection.
00:48:34 Je pense qu'il y a cette partie-là
00:48:36 qui joue. Après, tout dépend des
00:48:38 hommes, et il y a des hommes qui peuvent tout à fait assumer
00:48:40 très très bien de ne plus avoir d'érection
00:48:42 et on n'a pas à juger quoi que ce soit.
00:48:44 Et puis après, il y a la question
00:48:46 qui se pose avec la partenaire.
00:48:48 Et là,
00:48:50 en effet,
00:48:52 si la femme,
00:48:54 elle aussi est vieillissante et n'est
00:48:56 plus très portée sur la sexualité,
00:48:58 si l'homme,
00:49:00 quelque part, a beaucoup d'intimité
00:49:02 mais n'a pas
00:49:04 spécialement envie d'aller jusqu'à...
00:49:06 Bon, c'est peut-être pas utile
00:49:08 d'aller jusqu'à l'implant pénilleur, mais
00:49:10 c'est une question de couple
00:49:12 et on n'a pas non plus à juger
00:49:14 si c'est nécessaire ou pas.
00:49:16 Me semble-t-il. Vous comprenez ?
00:49:18 - Oui, je comprends. Et j'avais une autre question
00:49:20 - Je vous en prie. - pour quelqu'un
00:49:22 d'un peu plus jeune qui peut avoir des problèmes d'érection
00:49:24 sur le fait qu'effectivement, ça s'intègre
00:49:26 physiologiquement, a priori.
00:49:28 Donc, la question que je me posais, c'est
00:49:30 est-ce que c'est réversible ?
00:49:32 Et pourquoi cette question ?
00:49:34 C'est que si physiologiquement, il y a un impact
00:49:36 réel sur le bien-être, comme vous dites,
00:49:38 esthétique, et du coup, un impact sur la
00:49:40 psychologie, est-ce que ces hommes
00:49:42 qui ont recours à ces interventions
00:49:44 parce qu'ils n'ont pas d'autre choix
00:49:46 à un moment donné, est-ce que le fait de
00:49:48 retrouver une intimité,
00:49:50 quelque chose de
00:49:52 bon pour eux, peut
00:49:54 amener à un changement, finalement,
00:49:56 de force érectile pour les jeunes
00:49:58 qui ont ces problèmes ?
00:50:00 - Ce qui est important à dire
00:50:02 quand même, Eléa, c'est que lorsqu'un
00:50:04 homme jeune, on va dire,
00:50:06 de moins de 55 ans,
00:50:08 n'a plus d'érection,
00:50:10 c'est toujours important
00:50:12 de savoir si c'est réellement
00:50:14 plus d'érection parce que
00:50:16 il a des problèmes de santé, etc.
00:50:18 Ou si c'est parce que
00:50:20 physiologiquement, psychologiquement,
00:50:22 pour des tas de raisons, des dépressions
00:50:24 ou je ne sais quoi,
00:50:26 la machine ne fonctionne plus.
00:50:28 C'est tout à fait la même chose.
00:50:30 Mais en effet,
00:50:32 d'autant plus s'il est jeune,
00:50:34 je pense que l'implant pénien peut
00:50:36 le sauver dans
00:50:38 l'estime de lui-même et la confiance en lui
00:50:40 et dans sa relation aux femmes.
00:50:42 Ou aux hommes,
00:50:44 d'ailleurs. Parce que je pense que
00:50:46 pour les homos,
00:50:48 c'est souvent aussi très très très important.
00:50:50 - Oui, tout à fait. C'est une chirurgie
00:50:52 qu'on va réserver, si vous voulez,
00:50:54 déjà sur des maladies chroniques.
00:50:56 Les cancers, la diabète,
00:50:58 pour citer les deux. Et puis, on a
00:51:00 aussi des maladies qui touchent les hommes jeunes.
00:51:02 On a par exemple
00:51:04 les patients de gyne africain avec des maladies
00:51:06 de sang, avec des maladies hématologiques
00:51:08 qui font des préapismes à répétition.
00:51:10 Donc en cas de préapisme, c'est-à-dire une érection prolongée
00:51:12 au-delà de 24 à 48 heures,
00:51:14 on n'a pas d'autre choix que
00:51:16 de poser très rapidement, c'est presque une urgence
00:51:18 à l'implant pénien parce que la perte est
00:51:20 définitive. Donc,
00:51:22 ça permet de retrouver. Mais on est dans
00:51:24 une chirurgie de dernier recours
00:51:26 au moment où on n'a pas d'autre alternative
00:51:28 médicamenteuse, pharmacologique, parce que ça reste
00:51:30 de la chirurgie.
00:51:32 - Et la durée de vie, pour ceux qui ont...
00:51:34 Vous m'avez dit que c'était à partir de 70 ans.
00:51:36 Du coup, c'est 10-15 ans
00:51:38 de vie sur la partie
00:51:40 artificielle, on va dire ?
00:51:42 - On peut changer à vie d'implant.
00:51:44 C'est comme les pièces de voiture,
00:51:46 au moment où ça ne marche plus,
00:51:48 en plus avec les progrès, tous les 10-15 ans
00:51:50 il y a des progrès, il y a les matériaux qui changent,
00:51:52 il y a la compatibilité, la résistance.
00:51:54 Au moment où ça ne fonctionne plus, très rapidement,
00:51:56 d'ailleurs c'est une chirurgie beaucoup plus simple,
00:51:58 on remplace l'ancien
00:52:00 avec un nouveau implant.
00:52:02 On essaie aussi de gagner 1 ou 2 cm,
00:52:04 ce qui est quand même pas rien.
00:52:06 Et donc, c'est un implant où on est
00:52:08 parti pour une chirurgie à vie.
00:52:10 Un implant qui doit fonctionner à vie.
00:52:12 - D'accord.
00:52:14 Merci beaucoup. - Je vous en prie, Aléa.
00:52:16 Merci. De toute façon, c'est important
00:52:18 de poser des questions parce que,
00:52:20 encore une fois, moi je n'ai pas
00:52:22 de parti pris.
00:52:24 Je suis là pour
00:52:26 transmettre l'information, ça existe.
00:52:28 Et puis après, chacun
00:52:30 fait ce qu'il sent
00:52:32 avoir besoin ou envie de faire,
00:52:34 évidemment. Merci Aléa.
00:52:36 On fait une petite pause, on se retrouve tout de suite sur Sud Radio.
00:52:38 14h16,
00:52:40 Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:52:42 Vincent Hupertin
00:52:44 est avec nous
00:52:46 et nous évoquons l'implant
00:52:48 pénien. Et oui, on n'en parle
00:52:50 pas, on n'en parle jamais.
00:52:52 On en parle sur Sud Radio parce que
00:52:54 sur Sud Radio, on dit tout. Bonjour Frédéric.
00:52:56 - Oui, bonjour Brigitte.
00:52:58 Bonjour Vincent. - Bonjour Frédéric.
00:53:00 - Je vous remercie pour les informations.
00:53:02 Enfin, moi je ne suis pas super
00:53:04 concerné. J'ai ma petite cinquantaine
00:53:06 donc avec
00:53:08 des petites pilules, pour l'instant,
00:53:10 ça va à peu près. Mais bon, il y a aussi
00:53:12 le côté, comme disait Brigitte, psychologique.
00:53:14 Il y a un deuil,
00:53:16 il y a le stress,
00:53:18 il y a... Bon, voilà. Qui intervient
00:53:20 dans le problème érectile,
00:53:22 je pense que... Voilà, je fais un petit travail
00:53:24 là-dessus. Par contre, c'est super intéressant
00:53:26 parce que j'ai appris beaucoup de choses.
00:53:28 Que c'était remboursé par la Sécu aussi,
00:53:30 c'est une bonne chose. J'ai entendu ça.
00:53:32 Donc c'est une bonne nouvelle
00:53:34 parce que ça permet à des couples
00:53:36 de tenir, de ne pas se séparer.
00:53:38 - Exact. - Je suppose. C'est ça qui est
00:53:40 très important, je pense.
00:53:42 - Oui, et puis il y a une chose dont on n'a pas
00:53:44 parlé et qui pourtant est une réalité.
00:53:46 L'homme qui ne bande plus du tout
00:53:50 est sujet
00:53:52 au suicide.
00:53:54 - Oui, c'est une dépression bien sûre.
00:53:56 Des dépressions graves, le suicide.
00:53:58 - C'est une des causes de suicide chez les
00:54:00 hommes. On pense
00:54:02 évidemment à Gary,
00:54:04 Romain Gary, qui s'est suicidé
00:54:06 parce qu'il ne bandait plus.
00:54:08 Et puis, on le sait,
00:54:10 chez certains jeunes, notamment, qui ont des fuites
00:54:12 haineuses et qui n'ont pas été diagnostiquées,
00:54:14 il y a des suicides.
00:54:16 Je ne dis pas que c'est fréquent,
00:54:18 mais c'est quand même quelque chose
00:54:20 qui n'est pas à négliger parce que je trouve
00:54:22 quand même bête qu'un homme se suicide
00:54:24 alors qu'il y a des solutions.
00:54:26 - Quand on a des solutions, on a des traitements et que c'est efficace,
00:54:28 on sait, on a le recul, on a des années d'expérience.
00:54:30 Donc on a tout pour dire,
00:54:32 oui, c'est une solution qui est viable, mais
00:54:34 il faut bien choisir
00:54:36 à qui et quand.
00:54:38 - D'accord. Et ça fait combien de temps que ça existe ?
00:54:40 Ces dispositifs,
00:54:42 ces traitements ?
00:54:44 Moi, j'ai l'impression que c'est récent,
00:54:46 que c'est quelque chose de très récent.
00:54:48 - Non, c'est pas du tout, déjà.
00:54:50 Il faut savoir que les premiers,
00:54:52 les tout premiers implants,
00:54:54 c'est des implants rigides,
00:54:56 à savoir, au lieu d'avoir là, vous avez ce qu'on appelle
00:54:58 la Rolls-Royce des implants péninsules,
00:55:00 mais on a des aliments en plastique,
00:55:02 en nitinol,
00:55:04 des alléages qui vont créer
00:55:06 une réaction quasi permanente.
00:55:08 C'est-à-dire
00:55:10 qu'il n'y a aucune manipulation,
00:55:12 c'est plus facile à poser, c'est très rapide,
00:55:14 et ça permet une réaction.
00:55:16 Donc on a une très longue expérience.
00:55:18 Donc là, aujourd'hui, ça c'est des progrès,
00:55:20 c'est les derniers implants. Moi-même,
00:55:22 j'avais vu les premiers implants, c'était dans les années 90.
00:55:24 - Voilà.
00:55:26 - Déjà, c'était vieux,
00:55:28 en 90. - Oui, mais avant 90,
00:55:30 moi, j'avais jamais entendu parler, en fait.
00:55:32 - Parce que, même en France,
00:55:34 vous voyez, aujourd'hui, il y a plein de gens, c'est méconnu,
00:55:36 parce que ça reste une chirurgie de niche.
00:55:38 C'est une chirurgie qui n'est pas simple,
00:55:40 il n'y a pas beaucoup d'expertise, pas beaucoup d'experts.
00:55:42 Ceux qui font, ils en font beaucoup, mais,
00:55:44 voilà, il faut...
00:55:46 ça passe par l'urologue,
00:55:48 qui vous prend en charge, mais au-delà,
00:55:50 il y a des centres, tout un club
00:55:52 des médecins experts dans la pose des implants
00:55:54 à Pénin.
00:55:56 - L'anesthésie générale propose un implant,
00:55:58 ou c'est au local ? - Non, c'est une vraie intervention.
00:56:00 Donc, tu vois, une vraie intervention,
00:56:02 une anesthésie générale,
00:56:04 une hospitalisation qui est courte,
00:56:06 c'est pas une opération très douloureuse,
00:56:08 mais il y a tout un environnement
00:56:10 très spécifique à la pose de l'implant.
00:56:12 - D'accord. Oui, alors, par rapport
00:56:14 à mon histoire, oui, c'est vrai, c'est plus un problème
00:56:16 pour un psy, et c'est vrai que
00:56:18 c'est compliqué, quoi, c'est...
00:56:20 Voilà, manque de...
00:56:22 de joie.
00:56:24 - Vous voulez dire que vous êtes
00:56:26 un petit peu déprimé,
00:56:28 vous avez tendance à avoir du mal à...
00:56:30 - Oui, oui, oui.
00:56:32 - Vous savez pourquoi ? Parce que...
00:56:34 - Oui, suite à un deuil, oui, suite à la...
00:56:36 à la perte de ma maman, oui, voilà.
00:56:38 C'est... Je sais,
00:56:40 oui, oui, je fais un travail, je vois quelqu'un,
00:56:42 je me fais aider, et c'est... Là aussi, pour éviter
00:56:44 de se suicider, j'ai envie de dire, si ça peut
00:56:46 de dire aux gens d'aller voir un psy,
00:56:48 d'aller en parler, de déposer les valises quelque part...
00:56:50 - Mais bien sûr, mais de pas...
00:56:52 - Tout simplement... - Regarder tout pour soi,
00:56:54 avec la honte, puis le côté,
00:56:56 bon, on connaît plus un homme,
00:56:58 je suppose, certains doivent se dire ça, quoi.
00:57:00 Alors que bon, ça passe pas que par là,
00:57:02 enfin, je veux dire...
00:57:04 - Mais ça en fait partie, c'est pas que ça, mais ça en fait partie.
00:57:06 - Ça en fait partie, bien sûr, bien sûr, bien sûr.
00:57:08 Oui, oui, tout à fait. Oui, donc...
00:57:10 - Mais de toute façon, le fait de parler
00:57:12 et de se sentir écouté,
00:57:14 parce que sinon, c'est pas la peine...
00:57:16 - Oui, oui, il faut trouver.
00:57:18 - Ça libère des choses, et puis après,
00:57:20 ça va être plus ou moins long, votre travail
00:57:22 de deuil, comme on dit, même si l'expression
00:57:24 est pas terminée. - C'est un deuil pathologique, en fait.
00:57:26 Voilà, ça fait 5 ans, et je suis en deuil pathologique.
00:57:28 - 5 ans, oui, ça fait...
00:57:30 - Mais ouais.
00:57:32 - Mais peut-être...
00:57:34 Moi, j'ai tendance à dire,
00:57:36 encore une fois, vous faites ce travail
00:57:38 avec votre psy, vous verrez bien,
00:57:40 j'ai quand même tendance à dire que lorsqu'on n'arrive pas
00:57:42 à faire le deuil de la perte
00:57:44 d'un être cher,
00:57:46 c'est souvent parce que
00:57:48 il y a quelque chose qui n'a pas
00:57:50 pu être dit ou fait avec cette personne
00:57:52 et que quelque part, maintenant qu'elle est partie,
00:57:54 on reste dans
00:57:56 un manque...
00:57:58 - C'est pas le cas, non.
00:58:00 Vraiment pas.
00:58:02 C'est tout dit, non, non, ça c'est pas ça.
00:58:04 C'est le manque, c'est le manque, je veux dire, tout simplement.
00:58:06 C'est pas simple.
00:58:08 Et je pense que ça a une répercussion
00:58:10 psychologique aussi sur...
00:58:12 Voilà, on a un premier être joyeux...
00:58:14 - C'est du manque qui provoque
00:58:16 un vide intérieur, en fait.
00:58:18 - Oui, c'est ça.
00:58:20 - Ce vide intérieur, il va falloir que vous trouviez
00:58:22 du sens à votre vie
00:58:24 pour que ce vide intérieur puisse se remplir.
00:58:26 - Tout à fait.
00:58:28 - Parce que quelque part, quoi qu'on en dise,
00:58:30 on a tous un élan vital et
00:58:32 il n'y a aucune raison qu'à un moment
00:58:34 donné on n'arrive pas à
00:58:36 rebondir après la perte de
00:58:38 quelqu'un, aussi cher soit-il.
00:58:40 Donc, c'est parce que
00:58:42 pour l'instant, vous n'êtes
00:58:44 pas encore dans l'acceptation.
00:58:46 Je le disais tout à l'heure, mais
00:58:48 vous n'êtes pas encore dans l'acceptation que
00:58:50 elle est partie, même si elle est en vous, de toute façon.
00:58:52 - Mais à propos d'élan vital,
00:58:54 l'érection, c'est un
00:58:56 signe d'élan vital.
00:58:58 - C'est un signe d'élan vital, absolument.
00:59:00 - On est en plein dedans.
00:59:02 C'est le cas de dire.
00:59:04 On est dans l'élan vital, quoi.
00:59:06 Manger,
00:59:08 parler, l'oralité, tout ça,
00:59:10 c'est des choses dont tout
00:59:12 être humain a besoin de partager,
00:59:14 d'expérimenter, de...
00:59:16 - C'est l'expression de la vitalité
00:59:18 et de la vie, en quelque part.
00:59:20 - D'ailleurs, ça s'appelle un
00:59:22 "vit" aussi.
00:59:24 - Un quoi ? Pardon ?
00:59:26 - Oui, c'est une
00:59:28 expression qu'on n'utilise plus, c'est une expression
00:59:30 très ancienne.
00:59:32 - Oui, il n'y a pas de "e" à la fin, un "vi".
00:59:34 - Véité.
00:59:36 - Vous êtes vraiment croisés, alors.
00:59:38 D'accord, très bien.
00:59:40 - Bon, écoutez, je suis ravi
00:59:42 de vous entendre rire, quand même,
00:59:44 Frédéric. - Parce que vous êtes là, Brigitte.
00:59:46 - Ah, d'accord.
00:59:48 - C'est un plaisir. - C'est fantastique, ça.
00:59:50 - Mais oui, mais oui.
00:59:52 - Bon, je ne suis pas prête de m'arrêter, moi,
00:59:54 avec tout ce qu'on dit. - Non, surtout pas.
00:59:56 - En tout cas,
00:59:58 merci pour votre émission, et puis bonne
01:00:00 continuation. - Je vous en prie.
01:00:02 En tout cas, pour vous, c'est pas encore
01:00:04 d'actualité, là, plan Peignin.
01:00:06 - Ça existe, gardez-le en mémoire,
01:00:08 mais bon, c'est pas encore.
01:00:10 - Voilà. Bon. Mais c'est
01:00:12 vrai, vous voyez, ça me fait plaisir,
01:00:14 parce que je savais bien que ce sujet,
01:00:16 c'était un sujet un peu délicat.
01:00:18 - Oui. - Et puis,
01:00:20 mais c'est important de le traiter, parce que
01:00:22 on n'en parle jamais. - C'est méconnu.
01:00:24 On le sait depuis toujours,
01:00:26 on n'en parle pas, alors que c'est une solution, elle existe,
01:00:28 elle fonctionne, on a de l'écule,
01:00:30 il n'y a pas de danger, voilà. Après,
01:00:32 ça laisse une chirurgie comme une autre.
01:00:34 - Mais Vincent Gartan, je voudrais quand même
01:00:36 rappeler que depuis
01:00:38 1900, je crois que c'est 87
01:00:40 ou 88, l'OMS a reconnu
01:00:42 la notion de santé sexuelle.
01:00:44 - Mais pas en France, parce qu'on
01:00:46 a l'impression que la santé sexuelle,
01:00:48 ce n'est pas dans la santé,
01:00:50 c'est autre chose. - Oui, mais enfin quand même...
01:00:52 - C'est une partie intégrante à la santé
01:00:54 sexuelle, elle n'est pas en dehors, c'est dans
01:00:56 la santé tout court. - Ça veut bien dire
01:00:58 que la sexualité est indispensable
01:01:00 pour être en bonne santé.
01:01:02 - Ça fait un des piliers majeurs
01:01:04 du bien-être et de la santé de tout
01:01:06 individu. - Donc c'est bien de temps en temps
01:01:08 de le rappeler, et peut-être
01:01:10 que... alors je sais bien
01:01:12 que les pauvres médecins, on leur tire toujours dessus,
01:01:14 mais peut-être que ce serait bien aussi que les médecins
01:01:16 continuent de temps en temps à poser
01:01:18 cette question, et sexuellement tout va bien.
01:01:20 - On ne sait pas,
01:01:22 on n'est pas formés,
01:01:24 je reçois de temps en temps
01:01:26 des comptes-conduits des patients diabétiques,
01:01:28 on pose des questions, il vit au dixième
01:01:30 sans son soeur, et aucun
01:01:32 lien, aucun élément
01:01:34 sur la sexualité, sur l'élection, alors que
01:01:36 c'est déjà... - On sait que le diabète...
01:01:38 - Même sur le plan cardio-vasculaire, on sait que
01:01:40 l'absence d'élection est un signal,
01:01:42 est un symptôme pour les maladies cardio-vasculaires,
01:01:44 alors c'est quand même très important de
01:01:46 le signer sur le plan médical, au-delà de l'aspect
01:01:48 moral et
01:01:50 l'idée de l'élection
01:01:52 comme quelque chose de superflu
01:01:54 inutile dans la vie.
01:01:56 - Bref, merci en tout cas Frédéric, merci
01:01:58 beaucoup de votre témoignage, on va faire une petite
01:02:00 pause, on va se retrouver pour le Love Conseil,
01:02:02 on va parler du confort, qui est utile
01:02:04 et vous verrez pourquoi, et on va parler aussi
01:02:06 d'une boule de geisha
01:02:08 qui ont été testées par Sophie
01:02:10 et puis vous pouvez continuer
01:02:12 à réagir
01:02:14 sur Sud Radio au 0826 300 300.
01:02:16 - Alors Vincent Huperton, je vais parler du confort
01:02:33 parce que c'est important pour
01:02:35 atteindre l'orgasme,
01:02:37 il est indispensable de se sentir
01:02:39 confortablement installé
01:02:41 et c'est un petit
01:02:43 détail, mais ce n'en est pas un parce qu'on a
01:02:45 tendance à l'oublier, vous êtes d'accord ?
01:02:47 Et c'est vrai qu'il y a certaines positions qui peuvent être
01:02:49 tout à fait intéressantes par leur
01:02:51 originalité, mais
01:02:53 elles demandent quand même quelques précautions.
01:02:55 Voilà pourquoi il ne faut pas hésiter
01:02:57 à utiliser des artifices
01:02:59 si on veut arriver à l'orgasme. Je précise
01:03:01 aussi, tiens, puisque je suis avec un
01:03:03 neurologue, attention, parce qu'une
01:03:05 position scabreuse, par exemple
01:03:07 un pied sur un pouf et
01:03:09 l'autre pied sur la commode,
01:03:11 monsieur peut faire
01:03:13 une petite chute et faire
01:03:15 une fracture de la verge.
01:03:17 - C'est le faux pas du coït, c'est le fameux faux pas du coït
01:03:19 et crac ! - Et voilà, alors
01:03:21 crac, ça nous fait rire, mais ça fait très
01:03:23 mal, bon, ça se répare,
01:03:25 mais c'est quand même... - Ça se répare,
01:03:27 ça ne fait pas vraiment mal, mais ça se reprend, mais surtout
01:03:29 ça,
01:03:31 il faut opérer rapidement,
01:03:33 ça se reprend très rapidement. - Et en règle générale,
01:03:35 ce qui montre qu'il y a
01:03:37 eu une fracture, alors c'est pas une fracture
01:03:39 parce qu'il n'y a pas d'os dans le pénis, sinon on n'aurait pas
01:03:41 besoin d'un plan pénien, c'est sûr,
01:03:43 mais c'est en fait un corps caverneux
01:03:45 qui...
01:03:47 - C'est l'albuginé qui va se rompre,
01:03:49 l'albuginé qui assure la pression. - Et si
01:03:51 je ne me trompe pas, vous confirmez, parce que vous êtes
01:03:53 mon spécialiste, généralement
01:03:55 il y a un grand thématome sur
01:03:57 le pénis, et c'est ça
01:03:59 qui me laisse à penser qu'il faut aller
01:04:01 consulter très rapidement. - C'est un
01:04:03 énorme thématome, on ne peut pas se tromper, on passe
01:04:05 d'une pédure mâle à un pénis aubergine.
01:04:07 - D'accord, bon.
01:04:09 C'était pas ça mon love-conseil,
01:04:11 c'est juste que, donc,
01:04:13 parfois, un pouf
01:04:15 ou des coussins, ça permet de gagner
01:04:17 quelques centimètres,
01:04:19 donc la pénétration sera plus aisée, et surtout
01:04:21 l'angle d'action sera plus
01:04:23 confortable, et à partir du moment
01:04:25 où on est confort, on peut arriver
01:04:27 plus facilement à la jouissance. Donc
01:04:29 n'hésitez pas à utiliser
01:04:31 des choses que vous avez à porter de la main,
01:04:33 des fauteuils,
01:04:35 des chaises, etc.
01:04:37 Et puis,
01:04:39 par contre, si vous avez envie
01:04:41 de vous amuser, vous pouvez essayer de faire l'amour
01:04:43 sur un fauteuil à roulettes ou dans un hamac,
01:04:45 mais prudence quand même.
01:04:47 - Très vigilant. - Et en règle générale,
01:04:49 c'est bien pour le début du coït,
01:04:51 mais pour arriver à l'orgasme,
01:04:53 - On se fatigue.
01:04:55 - on va se retrouver dans une position
01:04:57 beaucoup plus confortable.
01:04:59 Mais je rappelle
01:05:01 que je trouve qu'il est
01:05:03 toujours utile d'avoir dans
01:05:05 le lieu où on fait l'amour, des coussins,
01:05:07 parce que par exemple si vous êtes à genoux, ça évite
01:05:09 d'avoir mal aux genoux, on peut mettre
01:05:11 un coussin sous les fesses de sa partenaire
01:05:13 pour un cunni, ça évite
01:05:15 d'avoir mal au cou. Enfin bref,
01:05:17 vraiment, c'est
01:05:19 très important de penser à tout ça.
01:05:21 Et puis autre accessoire
01:05:23 qui peut être utile, c'est un
01:05:25 lien, ça peut être une cravate,
01:05:27 un foulard,
01:05:29 qui permet aussi parfois de
01:05:31 par exemple de s'attacher à un pied
01:05:33 ou une main, et qui à ce moment-là
01:05:35 permettra également un peu plus de confort.
01:05:37 Voilà, donc
01:05:39 je voulais juste rappeler tout ça.
01:05:41 C'est normal qu'une position
01:05:43 un peu scabreuse ne puisse
01:05:45 pas permettre, notamment
01:05:47 aux femmes, qui ont encore plus besoin
01:05:49 que les hommes de confort
01:05:51 pour se lâcher et arriver à l'orgasme.
01:05:53 - C'est bon pour fantasmer,
01:05:55 pourquoi pas, mais on pratique,
01:05:57 on se lâche, donc on pratique, on vient au fondamental.
01:05:59 - Absolument.
01:06:01 Exactement. Alors
01:06:03 Sophie a testé pour nous
01:06:05 ce très joli boule de geisha
01:06:07 de la marque Lello qu'on trouve sur
01:06:09 l'enseigne rue-des-plaisirs.com. Je dis
01:06:11 très joli, c'est mon avis, mais c'est peut-être pas le vôtre
01:06:13 Sophie. - Bonjour
01:06:15 Brigitte.
01:06:17 C'est noir,
01:06:19 comme souvent
01:06:21 sur ce type
01:06:23 de jouets.
01:06:25 Noir,
01:06:27 c'est pas très gros.
01:06:29 - Non, c'est vrai qu'elles sont assez petites.
01:06:31 Oui, oui.
01:06:33 Elles sont très classiques, c'est-à-dire un peu
01:06:35 lourdes.
01:06:37 Elles sont reliées l'une à l'autre, et puis il y a une petite
01:06:39 ficelle pour pouvoir les retirer
01:06:41 assez facilement.
01:06:43 - Voilà, c'est assez
01:06:45 avec un petit peu de caoutchouc
01:06:47 pour les tenir autour, mais
01:06:49 pas beaucoup.
01:06:51 Non, c'est
01:06:53 assez simple, mais
01:06:55 c'est efficace.
01:06:57 Donc, j'ai regardé...
01:06:59 - Oui, donc le but, en effet,
01:07:01 c'est de les introduire à l'intérieur du vagin
01:07:03 et puis ensuite,
01:07:05 de faire par exemple des exercices de Kegel,
01:07:07 enfin bon, tout ce qui est recommandé.
01:07:09 - Alors, j'ai regardé sur Internet, justement,
01:07:11 parce que c'est la première fois
01:07:13 que j'en utilisais, pour tout le monde.
01:07:15 Et donc, j'ai regardé un petit
01:07:17 peu ce qu'on pouvait faire avec.
01:07:19 Et alors, j'ai beaucoup rigolé
01:07:21 parce que j'ai trouvé
01:07:23 des conseils, comme quoi
01:07:25 le mieux, c'était de faire ton ménage
01:07:27 avec, pour entraîner ton périnée.
01:07:29 - Ah oui, j'ai entendu ce mot-là.
01:07:31 - Oui.
01:07:33 C'est assez rigolo.
01:07:35 Je me suis dit, bon, le fantasme de la
01:07:37 femme au plumeau avec les boules
01:07:39 de Geisha.
01:07:41 Pourquoi pas ?
01:07:45 Donc, bon.
01:07:47 Donc,
01:07:49 j'ai vérifié.
01:07:51 - Non, mais je pense, sincèrement,
01:07:53 je trouve que c'est un peu bête de dire
01:07:55 qu'il faut les faire, pour faire son
01:07:57 ménage, je trouve ça stupide, parce que finalement...
01:07:59 - J'ai trouvé ça drôle. - Oui, c'est drôle, bien sûr
01:08:01 que c'est drôle, mais l'idéal
01:08:03 c'est d'être quand même dans la sensation
01:08:05 de ce qu'on est en train de faire, quand on fait
01:08:07 des exercices avec les boules de Geisha.
01:08:09 C'est d'être le plus possible dans sa sensation
01:08:11 pour bien
01:08:13 découvrir à quel point on a une puissance
01:08:15 au niveau de
01:08:17 tous ses muscles.
01:08:19 - Après, il y a aussi un intérêt, pas
01:08:21 nécessairement à faire le ménage, de
01:08:23 avoir, garder la tonicité,
01:08:25 à savoir, c'est bien l'exercice
01:08:27 en pleine conscience
01:08:29 où je travaille, je contracte de manière
01:08:31 volontaire le périnée, et puis il faut qu'à
01:08:33 un moment donné, le périnée, si on a
01:08:35 suffisamment travaillé, garde lui-même
01:08:37 la tonicité, à savoir, sans avoir un contrôle
01:08:39 actif sur la contraction,
01:08:41 ça les maintient, et donc, c'est qu'au
01:08:43 repos en permanence, le
01:08:45 périnée va se renforcer parce qu'on
01:08:47 n'y pense pas, en fait, c'est faire le ménage,
01:08:49 c'est faire autre chose que penser, c'est pas tellement le ménage
01:08:51 en soi, mais faire autre chose qu'à faire un travail,
01:08:53 ça permet d'être debout,
01:08:55 à notre élément, donc on est debout,
01:08:57 on ne pense pas à ça, et donc, ça va créer
01:08:59 une meilleure tonicité du périnée.
01:09:01 - Alors moi, je me suis promenée
01:09:03 dans la maison avec, pour
01:09:05 tester quand même, alors,
01:09:07 à la fois c'est vrai pour
01:09:09 voir, parce que moi j'ai eu deux
01:09:11 enfants, donc tu vois,
01:09:13 si ça marche, c'est
01:09:15 très bien que mon périnée soit renforcée.
01:09:17 Et du coup,
01:09:21 ça tient, c'est pas mal,
01:09:23 c'est pas quelque chose,
01:09:25 elle tombe pas tout le temps,
01:09:27 et puis après, je dois dire que
01:09:29 mon copain étant très
01:09:31 excité par la chose,
01:09:33 c'est fini au lit quand même.
01:09:35 - Bah oui, c'est...
01:09:37 - C'est très bien.
01:09:39 - Voilà, c'est parfait.
01:09:41 - Cela dit, c'est très bien aussi
01:09:43 un pénis pour tonifier son vagin.
01:09:45 - Oui, mais on peut
01:09:47 le garder davantage,
01:09:49 5, 10 minutes, 20,
01:09:51 alors qu'on peut le garder plus longtemps.
01:09:53 - Oui, on peut le garder. - J'ai testé le
01:09:55 quinilingus quand même, avec les boules de
01:09:57 guéïcha, et bah c'est très bien.
01:09:59 - Oui, c'est...
01:10:01 - C'est une idée
01:10:03 pour l'après le ménage avec
01:10:05 les boules de guéïcha, et bah vous pouvez terminer
01:10:07 avec... - Oui, oui, oui,
01:10:09 c'est intéressant parce que vous avez
01:10:11 certainement plus ressenti ce qui se
01:10:13 passe à l'intérieur du vagin au moment de l'orgasme
01:10:15 clitoridien. - Tout à fait.
01:10:17 - Et ça c'est intéressant parce que
01:10:19 du coup vous découvrez un peu plus
01:10:21 comment vous fonctionnez.
01:10:23 - Oui, non, non, c'était vraiment
01:10:25 bien, parce que c'est vrai que vous marchez avec,
01:10:27 on les retient, donc forcément
01:10:29 on fait travailler un petit peu son périnée,
01:10:31 mais c'est pas pareil, ouais, on n'a
01:10:33 pas la même sensation au niveau du muscle,
01:10:35 et puis après c'est
01:10:37 aussi très plaisant,
01:10:39 d'avoir des boules de guéïcha
01:10:41 en ayant
01:10:43 un cunis, c'est très plaisant.
01:10:45 - Oui, oui, c'est vrai que j'y avais
01:10:47 pas pensé, merci de le préciser
01:10:49 Sophie, comme quoi on en apprend tous, tout le temps,
01:10:51 tout le temps sur cette émission,
01:10:53 c'est formidable. Non mais je crois
01:10:55 quand même que n'importe, enfin toutes les femmes
01:10:57 devraient avoir leurs boules de guéïcha, franchement.
01:10:59 - C'est l'aréducation,
01:11:01 on part de Kegel, l'aréducation,
01:11:03 c'est prendre conscience du périnée
01:11:05 et en fait c'est le délaisser,
01:11:07 le délaisser du corps, c'est le périnée.
01:11:09 - Eh bien merci Sophie, en tout cas on vous
01:11:11 les laisse, comme ça vous pourrez
01:11:13 continuer à faire votre ménage,
01:11:15 et puis ces boules de guéïcha
01:11:17 les lots, on les trouve
01:11:19 sur le site rue-des-plaisirs.com
01:11:21 et c'est vrai que moi aussi je les trouve particulièrement
01:11:23 jolies. On continue avec
01:11:25 Claude qui est avec nous, bonjour Claude, merci
01:11:27 de prendre la parole sur Sud Radio, bonjour.
01:11:29 - Bonjour Brigitte,
01:11:31 bonjour Vincent. - Bonjour Claude.
01:11:33 - Je vous appelle
01:11:35 parce que j'ai eu
01:11:37 85 ans,
01:11:39 j'ai
01:11:41 une compagne qui a 80 ans
01:11:43 et moi
01:11:45 je ne bande plus
01:11:47 depuis 2 ans et demi à peu près
01:11:49 après avoir
01:11:51 essayé bien sûr
01:11:53 Cialis et des
01:11:55 injections
01:11:57 péniennes. - Oui, oui,
01:11:59 85 ans c'est relativement
01:12:01 fréquent,
01:12:03 encore une fois,
01:12:05 et donc vous seriez tenté par l'implant pénien,
01:12:07 c'est ça ? - Alors, je connaissais
01:12:09 pas, moi
01:12:11 actuellement,
01:12:13 j'ai de la libido,
01:12:15 ma compagne aussi,
01:12:17 eh bien je fais comme je peux
01:12:19 avec la bouche, la langue, les doigts.
01:12:21 Le problème
01:12:23 est qu'elle a du plaisir
01:12:25 énormément,
01:12:27 mais moi
01:12:29 je prends du plaisir à faire l'acte
01:12:31 mais pas, j'ai pas
01:12:33 d'orgasme.
01:12:35 - Oui, oui.
01:12:37 - Voilà. - Oui.
01:12:39 Est-ce que
01:12:41 durant les caresses, est-ce que vous ressentez quand même
01:12:43 un minimum du plaisir, je parle au niveau génital ?
01:12:45 - Bien sûr,
01:12:47 je le fais volontiers, y'a aucun
01:12:49 problème, j'ai envie.
01:12:51 - Oui, parce qu'après effectivement,
01:12:53 dans votre situation, on peut se poser
01:12:55 la question de l'implant.
01:12:57 La question, là, c'est pas
01:12:59 tellement la question de l'implant, c'est juste la question
01:13:01 de l'anesthésie, parce que voilà, il faut
01:13:03 qu'on évolue, il faut voir l'état de santé,
01:13:05 les pathologies, dans l'absolu,
01:13:07 on sait faire, on sait comment faire,
01:13:09 la question ne se pose pas, après,
01:13:11 y'a tout le contexte lié
01:13:13 à l'intervention elle-même.
01:13:15 C'est pas l'implant, c'est l'intervention. - Oui, c'est-à-dire qu'une chirurgie
01:13:17 sur un homme de 85 ans,
01:13:19 on y réfléchit quand même. - On réfléchit à tous les âges.
01:13:21 - Oui, bien sûr. - De toute manière,
01:13:23 les questions ont davantage d'inconvénients.
01:13:25 Parallèlement, vu les progrès
01:13:27 de l'anesthésie, vu les progrès qu'on a
01:13:29 aujourd'hui en manière d'exploration,
01:13:31 d'anesthésie, on est tout à fait,
01:13:33 en France, on est tout à fait en mesure de
01:13:35 discuter la pose d'un implant pénien
01:13:37 à 4 et 25 ans.
01:13:39 - Donc l'avantage, évidemment, en vous,
01:13:41 Claude, si vous avez un implant pénien, c'est que du coup,
01:13:43 vous pouvez participer un peu plus
01:13:45 dans la sexualité.
01:13:47 Moi, je crois que dans
01:13:49 un premier temps, ça me paraît
01:13:51 important que vous en parliez avec votre épouse.
01:13:53 Est-ce que pour elle, ça serait un
01:13:55 vrai plus ?
01:13:57 - Je pense.
01:13:59 Je n'en ai pas parlé.
01:14:01 - Oui, oui, oui.
01:14:03 - J'ai pensé en vous écoutant.
01:14:05 Mais je n'en ai pas parlé,
01:14:07 mais je pense bien.
01:14:09 Je crois, en tout cas. - De toute façon,
01:14:11 on entend bien, vous avez 85 ans, vous dites que ça fait
01:14:13 2 ans et demi, donc à 82
01:14:15 ans, vous étiez encore
01:14:17 en train d'avoir des rapports sexuels,
01:14:19 tous les deux. - Ah, tout à fait.
01:14:21 - Donc, aujourd'hui, sachez
01:14:23 qu'en France, on a l'habitude, il y a des centres
01:14:25 experts, avec
01:14:27 expertise suffisante dans la pose,
01:14:29 avec des équipes d'anesthésie qui sont au point.
01:14:31 Donc, il faut
01:14:33 consulter, éventuellement, consulter à deux,
01:14:35 accompagné par votre épouse, c'est encore mieux.
01:14:37 Consulter un médecin spécialiste
01:14:39 pour voir le pour
01:14:41 ou le contre de cette chirurgie-là.
01:14:43 Absolument.
01:14:45 - Et peut-être, enfin,
01:14:47 je sais pas, est-ce que ce serait nécessaire
01:14:49 d'abord de faire peut-être
01:14:51 un Doppler pour voir...
01:14:53 - Non, en fait, il faut laisser le chirurgien.
01:14:55 Généralement, le chirurgien, il va tout mettre en place.
01:14:57 - Pour vérifier...
01:14:59 Je vous en prie, Claude, allez-y.
01:15:01 - Moi, je suis en forme,
01:15:03 j'ai pas de
01:15:05 pathologie,
01:15:07 j'ai un diabète de type 2
01:15:09 qui est bien maîtrisé.
01:15:11 - Mais on sait que c'est le diabète.
01:15:13 - Alors, on sait, voilà, c'est qu'il est
01:15:15 bien équilibré, absolument, c'est très bien.
01:15:17 Ça n'empêche qu'on sait que
01:15:19 chez le patient diabétique,
01:15:21 tôt ou tard, on aura des troubles érectiles.
01:15:23 Et que tôt ou tard,
01:15:25 les injections ne fonctionneront plus
01:15:27 et à ce moment-là, qu'est-ce qu'on fait ? C'est la pose
01:15:29 de l'implant Peignin. Et un élément
01:15:31 clé, justement, le diabétique,
01:15:33 il faut qu'il soit très bien équilibré avec une...
01:15:35 On a des paramètres biologiques qui nous disent s'il est bien équilibré
01:15:37 parce que le risque, c'est quoi ?
01:15:39 Le risque, c'est l'infection. Donc, voilà, c'est une
01:15:41 question biologique qui se discute avec votre
01:15:43 bilan biologique de diabète
01:15:45 avec un neurologue qui a de l'expertise.
01:15:47 Il faut consulter,
01:15:49 il faut prendre avis. - Oui, donc, ça veut dire
01:15:51 pour Claude, pour préciser
01:15:53 pour tous ceux qui nous écoutent, c'est toujours
01:15:55 important de bien donner les informations,
01:15:57 c'est le diabète qu'a
01:15:59 Claude, même s'il s'est maîtrisé,
01:16:01 qui fait qu'à un moment donné, malheureusement,
01:16:03 le sang ne parvient plus trop
01:16:07 dans les corps caverneux
01:16:09 donc l'érection n'est plus là.
01:16:11 - Voilà, dans le cas du diabète, on a des
01:16:13 pics de glycémie ponctuel
01:16:15 mais quand la glycémie, le sucre
01:16:17 dans le sang dépassent un certain
01:16:19 seuil, elle va finir par abîmer
01:16:21 les artères, les yeux, on a le problème
01:16:23 de vue, on a les reins, les fissures adrénales
01:16:25 et on a les problèmes d'érection
01:16:27 qui arriveront trop tard chez le patient
01:16:29 diabétique. - Mais enfin, vous avez l'air
01:16:31 en pleine forme, Claude, donc vous avez
01:16:33 peut-être encore 20 ans
01:16:35 à profiter... - Ah oui, absolument, il faut,
01:16:37 c'est pour ça qu'il faut confier.
01:16:39 - Oui, oui, oui, je vois.
01:16:41 - Bon,
01:16:43 écoutez, Claude, merci
01:16:45 d'avoir témoigné, et puis
01:16:47 je suis ravie de voir qu'au moins, on donne des informations
01:16:49 et que ça permet à des personnes, peut-être,
01:16:51 d'envisager
01:16:53 une possibilité d'une sexualité
01:16:55 à nouveau. - C'est tout l'intérêt
01:16:57 de ces émissions. - Même si j'ai compris, Claude, que vous n'aviez
01:16:59 pas renoncé à la sexualité
01:17:01 - Pas du tout, pas du tout.
01:17:03 C'est une très bonne chose.
01:17:05 - Et c'est d'autant plus...
01:17:07 un argument
01:17:09 pour éventuellement aller vers l'implant
01:17:11 pénial, parce que... - Exact, justement.
01:17:13 - Quand le couple a renoncé à la sexualité
01:17:15 depuis 10 ans... - Le couple, il est là, et que le couple
01:17:17 est en attente d'une sexualité active est partagé.
01:17:19 Oui, le couple est là, donc il faut consulter, il ne faut pas attendre,
01:17:21 il faut consulter, il faut prendre conseil.
01:17:23 - Parce que c'est vrai, quand un couple ne fait plus l'amour
01:17:25 depuis déjà pas mal d'années...
01:17:27 - Ah, le deux est là, donc il n'y a pas d'intérêt, mais bon,
01:17:29 là, au contraire, on a tous
01:17:31 les éléments qui nous poussent à
01:17:33 consulter, à demander un avis d'expert.
01:17:35 - Je vous remercie beaucoup.
01:17:37 - Je vous en prie, Claude, merci à vous.
01:17:39 On fait une petite pause, Vincent Hupertand,
01:17:41 puis on se retrouve dans un instant sur Sud Radio.
01:17:43 - Alors, Vincent Hupertand, compte tenu
01:17:55 de ces informations qu'on a données,
01:17:57 et qui, semble-t-il, sont assez
01:17:59 nouvelles pour la majorité de nos
01:18:01 auditeurs, plutôt que de reprendre
01:18:03 encore un auditeur, je vous propose
01:18:05 qu'on refasse un tout petit bilan,
01:18:07 compte tenu
01:18:09 des témoignages qu'on a eus, des questions
01:18:11 qu'on vous a posées.
01:18:13 Est-ce que
01:18:15 d'abord, une femme
01:18:17 peut en parler
01:18:19 à son homme, ou est-ce que c'est toujours une question
01:18:21 d'homme ? - La sexualité,
01:18:23 c'est une question de couple, il me semble.
01:18:25 C'est une question d'équilibre, de partage, d'émotion.
01:18:27 Les deux sont concernés.
01:18:29 - Est-ce qu'une femme
01:18:31 parfois dit à son homme
01:18:33 "écoute, j'ai vraiment besoin d'être
01:18:35 pénétré, est-ce que tu pourrais pas aller
01:18:37 rencontrer quelqu'un
01:18:39 pour poser un implant pénial ?"
01:18:41 Est-ce que vous avez déjà entendu ce cas ?
01:18:43 Est-ce que c'est pas forcément une bonne idée, parce que
01:18:45 l'homme pourrait le prendre pas très bien,
01:18:47 il faut que ça vienne plutôt de lui ?
01:18:49 Quel est votre avis en tant que sexologue ?
01:18:51 - En tant que je parle de mon expérience du cabinet,
01:18:53 j'ai déjà eu ces cadres-là, j'ai eu des
01:18:55 couples où c'était madame qui était
01:18:57 la demande au manœuvre.
01:18:59 Après, la discussion, ça se fait
01:19:01 avec tous les deux, avec les avantages et les convénients.
01:19:03 Donc, c'est
01:19:05 elle qui peut demander, mais finalement c'est lui
01:19:07 qui décidera parce qu'il sait son corps, etc.
01:19:09 - On est bien d'accord. - Donc, oui, tout à fait.
01:19:11 Il faut, oui, ça peut venir
01:19:13 de leur part, et qu'il faut
01:19:15 maîtriser, il faut juger le couple,
01:19:17 voir, et aussi le problème
01:19:19 d'ici-dessus, parce qu'on s'imagine,
01:19:21 on peut avoir un écart entre ce que
01:19:23 l'on propose, et ce qu'ils sont.
01:19:25 Donc, entre leurs attentes,
01:19:27 est-ce que la médecine peut proposer ?
01:19:29 - Alors justement, c'était ma deuxième question,
01:19:31 est-ce que finalement,
01:19:33 un homme, ok, n'a plus
01:19:35 d'érection, mais après tout, il peut utiliser
01:19:37 un godemichet ?
01:19:39 Est-ce que ce serait pas
01:19:41 plus simple que de se faire poser
01:19:43 un implant peignet ? - L'homme devient
01:19:45 un prestataire, donc il est dans le
01:19:47 plaisir qu'il donne, il n'est pas dans le plaisir,
01:19:49 on n'est pas dans le partage, parce que lui, il n'a pas vraiment de plaisir,
01:19:51 il a le plaisir cognitif, rationnel, logique,
01:19:53 intelligent, il va donner du plaisir,
01:19:55 mais lui... - Je suis d'accord, je pose
01:19:57 des questions... - Donc,
01:19:59 oui, ça en fait partie, pourquoi pas
01:20:01 ça remplace, mais on est quand même loin de la
01:20:03 sexualité pénétrante.
01:20:05 - Oui, qui quelque part donne la
01:20:07 fusion du corps... - La fusion, voilà,
01:20:09 le psyché, le corps, l'union,
01:20:11 donc tous ces changes
01:20:13 d'énergie sexuelle qui se font devant la pénétration.
01:20:15 - Et alors c'est intéressant, parce que
01:20:17 on a d'un côté quand même, actuellement,
01:20:19 beaucoup de féministes,
01:20:21 qui sont en train d'expliquer
01:20:23 que la pénétration n'est pas nécessaire.
01:20:25 Donc vous êtes, visiblement,
01:20:27 totalement à l'opposé de cette idée
01:20:29 qui est une idée
01:20:31 assez nouvelle, mais qui se répand
01:20:33 assez. - Je suis...
01:20:35 Je regarde la médecine
01:20:37 de l'aspect de la biologie, de la neurobiologie,
01:20:39 de la neurosciences, des progressants.
01:20:41 On a les structures, nous,
01:20:43 homo sapiens, comme tous les mammifères,
01:20:45 on est câblé, on est programmé
01:20:47 à avoir du plaisir, donc on est à avoir du plaisir,
01:20:49 etc. Et qu'il se trouve qu'on a
01:20:51 les mêmes structures chez le mère et la femme,
01:20:53 on a le gland du pénis et le gland du clitoris,
01:20:55 qui ont exactement le même fonctionnement,
01:20:57 c'est les mêmes...
01:20:59 les mêmes nerfs, les mêmes
01:21:01 tréminaisons, donc on est programmé
01:21:03 à prendre du plaisir par le clitoris et par le pénis.
01:21:05 Donc à partir de là,
01:21:07 qu'une femme,
01:21:09 on peut donner du plaisir à une femme au niveau du clitoris,
01:21:11 et c'est pas avec le pénis.
01:21:13 Donc la seule manière pour que l'homme retrouve
01:21:15 la même chose qu'au niveau du clitoris, c'est une stimulation
01:21:17 au niveau du gland. Donc sans stimulation au niveau du gland,
01:21:19 alors qu'elle n'est pas pénétrante,
01:21:21 ça peut être en question
01:21:23 d'un jour dans le couple, mais le plaisir,
01:21:25 le cerveau, les parties
01:21:27 associées à l'orgasme plaisir
01:21:29 sont câblées, sont liées
01:21:31 à la fois au niveau du clitoris,
01:21:33 avec plus de 10 000 tréminaisons,
01:21:35 et le gland du pénis. - Alors ça c'est peut-être quelque chose sur lequel
01:21:37 on n'a pas assez insisté, sur lequel on peut
01:21:39 peut-être revenir, c'est-à-dire que l'homme à qui
01:21:41 on met un implant,
01:21:43 son gland finalement reste
01:21:45 intact, si je puis dire. - Exact.
01:21:47 - Les stimulations qu'il va avoir grâce
01:21:49 à l'implant au moment des pénétrations
01:21:51 va lui permettre d'obtenir
01:21:53 à nouveau du plaisir. - Parce que
01:21:55 un phénomène fantastique, comme c'est
01:21:57 une autre vascularisation,
01:21:59 le gland va gonfler,
01:22:01 on aura l'érection du gland
01:22:03 suffisante pour avoir tous les
01:22:05 plaisirs qu'on avait avant.
01:22:07 Donc, l'écore caverneuse, c'est
01:22:09 que le véhicule mécanique pour la rigidité
01:22:11 et la pénétration, et en même temps
01:22:13 ces stimulations au niveau du gland
01:22:15 c'est que ça crée l'érection, c'est une espèce de champignon
01:22:17 qui gonfle, et qui va
01:22:19 donner un plaisir, qui va l'amener jusqu'à
01:22:21 l'orgasme.
01:22:23 - Alors, vous parlez d'orgasme,
01:22:25 si l'homme n'a pas eu
01:22:27 d'opération de la prostate, éjaculation aussi ?
01:22:29 - Bah voilà, spécialement
01:22:31 je parle d'orgasme parce que je veux pas
01:22:33 qu'il y ait assez de confusion. Si il y a une
01:22:35 chirurgie prostatique, quelle qu'elle soit,
01:22:37 on peut ne plus avoir l'aspect
01:22:39 hydraulique, l'aspect mécanique de l'explosion
01:22:41 - Oui, oui, mais ça c'est...
01:22:43 Evidemment, quand il y a une opération de la prostate
01:22:45 il n'y a plus d'éjaculation, ça, les hommes
01:22:47 le savent. Mais avec...
01:22:49 - Chirurgie diabétique, c'est tout à fait ça.
01:22:51 Un homme diabétique, ou problème d'érection...
01:22:53 - Par exemple, Claude qui vient d'appeler, qui a 85 ans
01:22:55 qui a des problèmes diabétiques,
01:22:57 s'il se met un implant,
01:22:59 est-ce qu'il retrouvera des éjaculations ?
01:23:01 - Oui. - D'accord. Parce que ça
01:23:03 c'est un détail qui est quand même
01:23:05 important et qu'on n'avait pas
01:23:07 donné, et c'est d'autant plus important
01:23:09 pour des jeunes hommes qui auraient je ne sais quel problème.
01:23:11 - Exact. - L'implant
01:23:13 pénien lui permet éventuellement de
01:23:15 avoir des éjaculations et donc éventuellement
01:23:17 des enfants. - D'ailleurs ces hommes-là, ils savent
01:23:19 parce qu'ils peuvent avoir une éjaculation
01:23:21 vers molle. Donc...
01:23:23 - Oui, oui, bien sûr. - Donc si ils l'ont,
01:23:25 ça va être encore plus explosif,
01:23:27 plus riche, plus fantastique
01:23:29 grâce à une érection, parce que ça va
01:23:31 démultiplier le plaisir
01:23:33 sensoriel,
01:23:35 voluptueux et orgastique. - D'accord.
01:23:37 Et encore une fois,
01:23:39 ça peut être un problème
01:23:41 d'abord pour l'homme, mais c'est aussi
01:23:43 parfois un problème de couple, et là, à ce moment-là,
01:23:45 est-ce que
01:23:47 sur le plan éthique,
01:23:49 vous, en tant que
01:23:51 urologue, chirurgien,
01:23:53 sexologue, si la femme n'a pas
01:23:55 envie, est-ce que vous faites quand même
01:23:57 l'opération sur l'homme, ou est-ce que vous respectez
01:23:59 le couple ? C'est une question...
01:24:01 - La médecine en France, on s'adresse
01:24:03 à l'individu. C'est que
01:24:05 c'est lui qui décide, pour lui,
01:24:07 quelle que soit l'intervention, c'est le seul et unique
01:24:09 décideur pour sa vie, pour sa santé.
01:24:11 Donc, bien sûr, on tient compte de l'équilibre
01:24:13 et on tient compte de l'avis de l'autre, on essaie de raisonner,
01:24:15 d'expliquer, mais le décideur
01:24:17 final, pour ou contre,
01:24:19 ça reste toujours l'opéré.
01:24:21 - Je pensais à cette
01:24:23 question parce que je me souviens quand
01:24:25 le Viagra est arrivé,
01:24:27 il y avait des couples
01:24:29 où la femme était ravie que l'homme
01:24:31 ne fonctionne plus, et
01:24:33 il disait derrière le dos de l'homme
01:24:35 "non, non, lui, ne donnez pas ces pilules, ça va très bien comme ça"
01:24:37 Vous avez eu, sans doute,
01:24:39 souffrance ? - Non, la phrase
01:24:41 la plus stupide, docteur,
01:24:43 il ne faut pas lui donner du Viagra, je ne veux pas le perdre
01:24:45 car il va mourir à cause du Viagra.
01:24:47 C'est complètement stupide parce que,
01:24:49 déjà, c'est faux, et derrière,
01:24:51 on n'est pas du tout intéressé, donc
01:24:53 on est complètement
01:24:55 neutre,
01:24:57 à la souffrance de l'autre, parce que
01:24:59 les problèmes d'érection, c'est de la
01:25:01 souffrance. - Je sais bien,
01:25:03 moi je suis bien d'accord avec vous, mais
01:25:05 c'est important aussi
01:25:07 de parler de toutes
01:25:09 les questions psychologiques
01:25:11 que se posent les femmes, et
01:25:13 je sais aussi que, par exemple, il y a des femmes qui sont
01:25:15 contre le fait que son homme prenne du
01:25:17 Viagra parce qu'elles ont peur qu'il soit du coup
01:25:19 à nouveau infidèle, etc.
01:25:21 Il y a quand même certaines
01:25:23 femmes, pas toutes, heureusement,
01:25:25 pour qui ça
01:25:27 les arrange bien quand l'homme ne bande
01:25:29 plus, soyons clairs. - Bien sûr,
01:25:31 d'ailleurs,
01:25:33 mon épouse est ravie, j'entends aussi
01:25:35 fréquemment, c'est triste, c'est douloureux,
01:25:37 c'est effroyable.
01:25:39 Je suis ravie
01:25:41 qu'il est malheureux.
01:25:43 On peut dire ça comme ça.
01:25:45 - Non, elle est ravie qu'il ne bande plus, elle est pas ravie.
01:25:47 - Oui, mais sauf que lui, il est malheureux. - On est bien d'accord.
01:25:49 - Du coup, on fait un raccourci.
01:25:51 - En tout cas, c'était important aussi
01:25:53 de rappeler
01:25:55 qu'on est des êtres humains, avec parfois des
01:25:57 contradictions, des...
01:25:59 - Très complexes. - Très compliquées.
01:26:01 Merci en tout cas, Vincent Huppertand,
01:26:03 de cet éclairage
01:26:05 que vous nous avez apporté sur
01:26:07 l'implant pénia. Je rappelle également
01:26:09 que vous êtes l'auteur de ce livre,
01:26:11 "L'encyclopénis", c'est aux éditions
01:26:13 Le Duc. Demain, on continue
01:26:15 à s'intéresser quand même aux hommes,
01:26:17 franchement, puisque demain, on sera avec Bruno
01:26:19 Martin, vous le savez, c'est un peu notre spécialiste
01:26:21 de l'éjaculation précoce.
01:26:23 Il a notamment un site,
01:26:25 www.eculation-precoce.net
01:26:27 et avec lui, on vous donnera
01:26:29 de nombreux conseils
01:26:31 et de nombreuses précisions.
01:26:33 Voilà, et puis tout de suite, vous retrouvez
01:26:35 Alexandre de Lovanne
01:26:37 et je vous dis à demain.
01:26:39 demain.
01:26:39 *bruit de la vie*

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