Brigitte Lahaie - La ménopause, comment s’y préparer ?

  • l’année dernière
Avec Christian Jamin, gynécologue, endocrinologue.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-03-07##
Transcript
00:00:00 Cam4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:06 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:10 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures et nous sommes sur Sud Radio.
00:00:14 Alors lorsqu'on se penche sur les chiffres qui concernent les femmes et la ménopause,
00:00:19 il y a de quoi se dire qu'il est essentiel de faire une émission entière sur ce sujet.
00:00:23 En effet, plus de 400 000 femmes par an sont touchées par la ménopause
00:00:28 et il semblerait que 44% d'entre elles vont la vivre plutôt mal.
00:00:33 Et puis alors, autre chiffre plus inquiétant, il n'y a en France même pas 20% de femmes
00:00:37 qui bénéficient d'un traitement hormonal substitutif.
00:00:41 Nous sommes aujourd'hui avec Christian Jamin qui va être avec nous pendant ces deux heures.
00:00:45 Il est gynécologue mais également endocrinologue et il pourra aider les femmes à mieux vivre cet épisode de leur vie.
00:00:51 Parce que, en fait, soyons clairs, si on ne vit pas sa ménopause, ça signifie qu'on est morte avant cet âge-là.
00:00:57 C'est-à-dire avant une cinquantaine d'années.
00:01:01 Et c'était en effet le cas au siècle précédent puisque les femmes souvent mouraient bien avant.
00:01:07 Alors, on va aborder évidemment tout particulièrement la sexualité qui, sachez-le, est tout à fait possible
00:01:13 même après la ménopause si la femme notamment a une bonne sexualité avant.
00:01:18 Et à ce moment-là, il n'y a pas de raison que ça s'arrête.
00:01:21 J'invite également les hommes à témoigner pour nous dire si une femme de plus de 50 ans reste désirable pour eux
00:01:27 ou si, ben non, voilà. Parce que c'est vrai que la question peut se poser.
00:01:32 On sait qu'il y a de plus en plus de difficultés pour les femmes après 50-60 ans de trouver un compagnon,
00:01:37 ce qui n'est pas tellement le cas pour les hommes.
00:01:39 Notre numéro, c'est le 0 826 300 300. Donc, je vous invite à venir témoigner.
00:01:44 Et puis, Christian Jamin, bonjour d'abord.
00:01:47 Bonjour.
00:01:48 Merci d'être avec nous. Avant d'aborder la question de la ménopause, je crois que vous voulez réagir
00:01:52 parce qu'il y a une petite information qui a flûté sur les chaînes d'infos.
00:02:00 Comme quoi les médicaments à base de progestatifs pouvaient provoquer des tumeurs au cerveau, des méningiomes.
00:02:11 Alors, vrai ou faux ?
00:02:13 Alors, bon d'abord, je trouve absolument incroyable, il n'y a pas d'autre mot que ce type d'information aussi explosif,
00:02:25 parce que ça touche la ménopause, mais ça touche aussi beaucoup l'endométriose, qui est une cause nationale,
00:02:32 fuite dans les médias sans que les experts aient pu lire les articles, les conclusions, les calculs.
00:02:41 Donc, on marche sur la tête. Il n'y a pas d'autre mot.
00:02:45 C'est la course à celui qui donnera le premier l'info, donc du coup on ne vérifie même pas sérieusement et on envoie le scud comme ça.
00:02:53 Alors moi, j'avais lu il y a 48 heures un petit entrefilet disant qu'il y avait des études actuelles
00:02:59 et que, évidemment, les chiffres n'étaient pas encore disponibles parce qu'il faut qu'ils soient analysés par les experts
00:03:06 avec le fameux rapport bénéfice-risque.
00:03:09 En gros, si on retire le traitement de l'endométriose, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on fait ?
00:03:13 On opère tout le monde avec les accidents opératoires ?
00:03:16 On est devenu cinglé, il n'y a pas d'autre mot.
00:03:20 Pour l'instant, prudence.
00:03:22 Ça veut dire qu'il faut que soyons calmes.
00:03:25 Il n'y a pas de médicament sans risque. L'aspirine, le paracétamol, mais par ailleurs, quels bénéfices ?
00:03:33 Et donc, reprenons les choses.
00:03:35 Vous voulez dire que l'aspirine provoque des accidents ?
00:03:37 C'est une hémorragie digestive exceptionnellement, mais c'est un grand médicament qui a plusieurs décennies.
00:03:42 Qui a plus d'avantages que d'inconvénients.
00:03:44 Exactement, et le paracétamol, c'est pareil.
00:03:46 Donc, voyons les chiffres, analysons-les, donnons ces chiffres-là à ce qu'on appelle l'EMEA,
00:03:54 c'est-à-dire le Centre Européen d'Évaluation des Médicaments,
00:03:58 avant de semer la panique dans les populations.
00:04:02 Je suis stupéfait.
00:04:04 C'est votre coup de gueule.
00:04:05 En tout cas, Christian Jamin, on le sait, notamment avec les traitements hormonaux substitutifs,
00:04:09 ça s'est passé à peu près de la même manière.
00:04:11 On a, d'après une étude américaine, qui n'avait rien à voir avec la France,
00:04:17 on a fait croire aux femmes que c'était très dangereux de prendre des traitements hormonaux substitutifs.
00:04:22 Résultat des courses aujourd'hui, il y a très peu de femmes qui en prennent,
00:04:25 parce qu'il y a toujours cette peur qui a été diffusée il y a déjà une vingtaine d'années.
00:04:30 Je suis d'autant plus impliqué dans cette histoire,
00:04:33 c'est que je suis allé croiser le fer avec les Américains depuis trente ans
00:04:37 pour leur expliquer que leurs traitements ne sont pas bons.
00:04:40 Ils ne nous croyaient pas.
00:04:43 Et maintenant, on a mis tout le monde dans le même panier.
00:04:46 C'est quand même fou.
00:04:47 Et puis après, j'expliquerai pourquoi les études françaises
00:04:50 ne sont pas les mêmes que les études américaines,
00:04:53 mais c'est toute une histoire d'argent.
00:04:55 Je ne veux pas être complotiste, mais il faut quand même qu'on comprenne pourquoi.
00:04:58 Et donc, dans l'état actuel de nos connaissances,
00:05:01 et un article récent qui a été publié par les Anglais,
00:05:05 qu'on ne peut pas qualifier quand même de nos grands amis sur le plan de la compétition,
00:05:10 disent que le traitement hormonal à la française
00:05:15 n'augmente pas le risque de cancer du sein.
00:05:18 Et aujourd'hui, tout le monde est persuadé du contraire,
00:05:21 parce qu'on a fait un barouf énorme à la suite de cette étude américaine
00:05:25 qui s'appelle WHI.
00:05:27 Donc, c'est compliqué la vulgarisation,
00:05:32 et je pense qu'il faudrait essayer d'y mettre un peu d'ordre
00:05:37 pour éviter de faire peur aux femmes qui en sont les premières victimes.
00:05:40 Alors justement, rentrons dans le vif du sujet.
00:05:43 Quels sont les avantages du traitement hormonaux substitutifs ?
00:05:46 Quels sont les inconvénients ?
00:05:48 Quel est le bénéfice-risque finalement de prendre un traitement ?
00:05:52 Alors, le bénéfice...
00:05:55 Toutes les femmes qui ont eu la ménopause, qui sont ménopausées,
00:05:59 savent qu'à peu près 30% vivent un enfer,
00:06:02 30% ça passe comme une lettre à la poste,
00:06:05 et à peu près 40% sont gênées, parfois très gênées.
00:06:09 Oui, j'ai vu ce chiffre, 44% de femmes qui vont mal traverser cette période,
00:06:14 c'est fait beaucoup.
00:06:16 C'est pas assez, c'est plus que ça.
00:06:18 Donc là, le traitement hormonal de la ménopause est souverain.
00:06:23 C'est-à-dire que quand il est bien fait, il est sans risque, à la française,
00:06:28 sans inconvénients, sans risque cardio-vesculaire, sans risque de cancer.
00:06:34 Donc déjà, on a ce qu'on appelle le bénéfice court terme.
00:06:38 Et puis, pendant très longtemps, on a utilisé ces traitements-là
00:06:42 un petit peu comme des traitements de jouvence, peut-être avec excès.
00:06:47 On est sûr d'une chose, c'est que ça protège de l'ostéoporose.
00:06:51 50% des femmes auront des fractures spontanées après la cinquantaine.
00:06:56 Donc c'est pas n'importe quoi.
00:06:58 Sans traitement, mais avec traitement.
00:07:01 Et avec traitement, il y a une diminution importante.
00:07:05 Et puis, on sait aussi qu'au plan cardio-vesculaire,
00:07:10 quand ce traitement est donné immédiatement après la ménopause,
00:07:14 il protège, ou en tout cas il retarde le risque cardio-vesculaire.
00:07:18 Ce qui n'était pas la même chose que le traitement américain
00:07:21 qui a été, dans l'étude américaine, donné à des femmes qui étaient ménopausées depuis 15 ans
00:07:25 quand on l'a commencé, avec des traitements qu'on n'utilise pas en France.
00:07:28 Donc, il y a un amalgame.
00:07:31 D'avantages.
00:07:32 Alors, les avantages sont indéniables,
00:07:36 à condition d'être bien maîtrisé, bien soigné, pas donné à n'importe qui,
00:07:40 et avec les bons traitements.
00:07:42 Et puis, il y a ce mélange international de tout se vaut,
00:07:46 tout est pareil, tout est méchant, tout est mal, tout est...
00:07:49 Voilà.
00:07:50 Donc, le traitement de la ménopause, quand on en a besoin,
00:07:54 et qu'il est bien donné,
00:07:57 est un grand progrès pour le bien-être des femmes.
00:08:01 - Et on parle dans cette émission, comme vous le savez, beaucoup de sexualité,
00:08:05 des inconvénients de la ménopause, c'est souvent une sacheresse vaginale,
00:08:09 c'est souvent un rétraitissement, quelque part aussi, du vagin.
00:08:14 Les traitements facilitent la sexualité ?
00:08:18 - Alors, les traitements hormonaux, d'une manière générale, favorisent la sexualité.
00:08:23 Mais là, les traitements locaux, c'est-à-dire les oestrogènes locaux,
00:08:28 sous forme de vules, font aussi bien que les traitements généraux.
00:08:32 Donc, j'allais dire, la qualité du rapport sexuel,
00:08:37 on a la même avec un traitement local qu'avec un traitement général.
00:08:41 Autre question, est-ce que le traitement hormonal améliore ou maintient la libido ?
00:08:48 - Le désir.
00:08:50 - Alors là, c'est très compliqué, pourquoi ?
00:08:52 Parce que si vous faites l'amour avec du papier de verre,
00:08:55 c'est sûr que ça ne fait pas de bien, et que vous n'avez pas envie de recommencer,
00:08:58 donc ça diminue la libido, c'est une évidence.
00:09:01 Alors, est-ce que le progrès observé pour la libido par les traitements hormonaux
00:09:07 est un progrès lié au bien-être, ou un progrès intrinsèque,
00:09:13 c'est-à-dire le maintien de la libido ?
00:09:15 Pour moi, c'est plutôt la première réponse,
00:09:17 c'est-à-dire que pour avoir une bonne libido, il faut que ça donne du plaisir,
00:09:21 et pour que ça donne du plaisir, il ne faut pas que le vagin soit sec et douloureux.
00:09:26 - Mais en même temps, c'est ce qu'on remarque,
00:09:29 c'est que les femmes qui ont une bonne sexualité avant la ménopause,
00:09:32 en général, vont la garder,
00:09:34 celles qui n'avaient déjà pas une très bonne sexualité,
00:09:37 elles vont profiter de la ménopause pour dire "stop, vous êtes d'accord avec ça, j'imagine ?"
00:09:41 - Complètement, c'est-à-dire que la sexualité a très peu de rapport avec les hormones,
00:09:46 aussi bizarre que ça puisse paraître,
00:09:48 on n'a jamais mis en évidence réellement
00:09:50 de lien entre les taux hormonaux et le niveau de la qualité de la sexualité.
00:09:56 - Heureusement, ce serait trop simple !
00:09:58 - Ce serait trop simple, oui !
00:10:00 Mais en revanche, on sait qu'après la ménopause,
00:10:04 la disparition des hormones rend la sexualité douloureuse et difficile,
00:10:08 à la fois pour l'homme qui se fait un peu de mal,
00:10:13 et puis surtout pour la femme qui, elle, s'en fait beaucoup,
00:10:16 et donc on confond un peu le bien-être et la libido,
00:10:21 ce qui n'est pas la même chose.
00:10:22 - Et puis il y a un autre élément,
00:10:24 c'est pour ça que j'invite les hommes à témoigner,
00:10:26 beaucoup de femmes, avec le vieillissement,
00:10:29 ont l'impression que leur corps est moins bien, moins désirable,
00:10:32 pour peu qu'en plus, elle soit quittée par un homme pour une femme plus jeune,
00:10:36 ça joue aussi beaucoup sur le désir et la libido, ça.
00:10:40 - Vous connaissez mon opinion là-dessus,
00:10:43 c'est-à-dire que je pense que la baisse de la libido chez la femme,
00:10:49 avec le temps, est plus liée à son autodépréciation
00:10:54 qu'à sa réelle dépréciation,
00:10:56 et on peut très bien encore être extrêmement séduisante,
00:11:00 et on peut très bien inspirer l'amour,
00:11:03 quel que soit l'âge,
00:11:04 pour peu qu'on ait une belle image de soi-même,
00:11:07 et qu'on ait surtout envie d'être en harmonie avec son partenaire.
00:11:10 - Oui, mais en même temps, les chiffres sont là,
00:11:12 il y a beaucoup plus de femmes qui se retrouvent seules,
00:11:15 arrivées à 50, 60, 70 ans, que d'hommes.
00:11:18 - Oui, mais alors, où est la poule, où est l'œuf, si je puis me permettre ?
00:11:22 C'est-à-dire que, c'est le cas de le dire.
00:11:24 - Cherchons le coq !
00:11:26 - Cherchons le coq !
00:11:27 - Qui nous appelle, les coqs !
00:11:28 - Où est la poule, où est l'œuf ?
00:11:29 C'est-à-dire que si vous avez une mauvaise image de vous-même,
00:11:31 et bien, vous êtes moins séductrice,
00:11:33 et si vous êtes moins séductrice,
00:11:35 et bien, vous attirez moins les papillons.
00:11:37 - Bon, en tout cas, on vous donne la parole, bien sûr,
00:11:40 sur ce radio 0826 300 300,
00:11:42 si vous avez des questions à poser,
00:11:44 Christian Jamin va pouvoir vous répondre,
00:11:46 et puis, on va donner la parole à Sylvie,
00:11:49 qui met nos posées depuis deux ans, je crois,
00:11:51 dans un instant, à tout de suite.
00:11:53 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:11:56 - La Ménopause, on en parle avec Christian Jamin,
00:11:59 gynécologue, qui est avec nous jusqu'à 16h.
00:12:01 Bonjour, Sylvie.
00:12:02 - Bonjour, Brigitte. Bonjour, monsieur Genève.
00:12:05 - Bonjour.
00:12:06 - Alors, vous êtes ménopausée depuis deux ans,
00:12:09 et vous avez une ménopause assez difficile, je crois, c'est ça ?
00:12:14 - Oui, tout à fait.
00:12:16 Je dirais qu'au départ,
00:12:18 j'appréhendais pas du tout la ménopause,
00:12:23 puis ça s'est fait naturellement,
00:12:26 je n'ai rien pris,
00:12:29 si ce n'est que des produits naturels, voilà.
00:12:32 Ensuite, ce qui s'est passé,
00:12:34 c'est qu'au niveau des rapports, ça s'est compliqué,
00:12:38 puisque j'ai eu une perte de libido,
00:12:43 des douleurs lors de la pénétration, donc...
00:12:47 - Douleurs avant la perte ?
00:12:49 C'est encore une fois l'histoire de la poule et de l'œuf,
00:12:53 mais vous avez eu des douleurs d'abord et ensuite,
00:12:57 moins envie de faire l'amour,
00:12:58 ou vous n'aviez plus très envie de faire l'amour,
00:13:00 et vous avez eu des douleurs ?
00:13:02 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:13:03 Ce n'est pas du tout la même chose.
00:13:05 - Alors, comment dirais-je ?
00:13:08 Le fait d'avoir eu cette douleur
00:13:12 lors des rapports m'a bloquée,
00:13:17 et du coup, plus d'envie,
00:13:19 plus d'envie par peur,
00:13:21 et voilà, donc...
00:13:24 T'as peur d'avoir mal, voilà.
00:13:26 - Bien sûr, bien sûr.
00:13:28 - Donc, ce qui est compliqué,
00:13:31 parce que j'avais quand même une sexualité
00:13:34 plus qu'épanouie avant tout ça,
00:13:37 j'avoue que dans mon couple,
00:13:40 ça a généré un éloignement, je dirais.
00:13:44 - Donc, dans le cas de Sylvie,
00:13:49 on peut imaginer peut-être des produits locaux, non ?
00:13:53 Enfin, en même temps, il y a les bouffées de chaleur.
00:13:56 - Ce que ressent Sylvie,
00:13:57 si elle ressent des bouffées de chaleur,
00:13:59 qu'il lui fait passer des mauvaises nuits,
00:14:02 un traitement par voie générale,
00:14:04 s'il n'y a pas de contre-indication,
00:14:05 paraît plus indiqué,
00:14:07 sachant qu'on peut associer les deux,
00:14:09 c'est-à-dire qu'on peut trouver la dose minimum
00:14:11 qui fait disparaître les bouffées de chaleur,
00:14:13 et si ça ne suffit pas,
00:14:14 on peut rajouter des ovules localement.
00:14:16 - Alors, les bouffées de chaleur, je dirais,
00:14:19 ont été intenses avant la ménopause.
00:14:22 Ben, maintenant, j'en ai quelques-unes,
00:14:25 mais beaucoup moins rares,
00:14:27 beaucoup moins...
00:14:28 C'est plus rare, je dirais, voilà.
00:14:30 Mais c'est pas ce qui me gêne le plus, en fait.
00:14:33 Et c'est pas les bouffées de chaleur.
00:14:35 - C'est la douleur, et vous avez envie
00:14:37 de retrouver une sexualité harmonieuse, je suppose.
00:14:40 - Tout à fait, voilà.
00:14:42 Je voudrais vraiment le remède miracle,
00:14:45 parce que même avec des lubrifiants,
00:14:47 j'ai eu quand même des douleurs.
00:14:51 - Alors, il n'y a quasiment pas de contre-indication
00:14:55 à l'utilisation des traitements locaux,
00:14:57 d'ailleurs, hormonaux ou non-hormonaux,
00:14:59 mais ce qui compte, c'est de favoriser la lubrification.
00:15:02 Et puis, c'est un petit peu un cercle vicieux,
00:15:05 c'est-à-dire que moins on fait l'amour,
00:15:07 moins le vagin s'écrète d'acides hyaluroniques
00:15:12 et d'hydratation,
00:15:15 alors que la vie sexuelle
00:15:19 favorise le maintien de la santé vaginale,
00:15:21 si je puis dire.
00:15:23 Donc, quand on arrête, on a la double peine.
00:15:27 On n'a plus d'hormones et on n'a plus de rapport.
00:15:29 - Je m'en suis rendue compte, pour la bonne raison,
00:15:33 avoir eu des rapports en une semaine deux, trois fois,
00:15:37 je dirais que les dernières fois, c'était moins douloureux.
00:15:41 - Et bien, moi, je...
00:15:43 - Voilà, ça, c'est...
00:15:45 Mais c'est vrai que, bon, après,
00:15:49 c'est ces douleurs qui manquent, et tout.
00:15:53 - Non, mais Sylvie, soyons clairs,
00:15:55 la relation sexuelle, s'il y a douleur, il y a problème.
00:15:59 Je crois que c'est vraiment quelque chose,
00:16:01 quelle que soit la douleur, d'ailleurs,
00:16:03 je crois que c'est vraiment quelque chose
00:16:05 qu'il faut que toutes les femmes entendent
00:16:07 et que les hommes, évidemment, entendent.
00:16:09 On ne peut pas continuer à avoir envie de faire l'amour
00:16:11 si ça fait mal, enfin, je veux dire...
00:16:13 Ou alors, il faut être très, très maso.
00:16:15 Donc, il y a vraiment quelque chose...
00:16:18 Il faut donc vraiment que vous entendiez ça.
00:16:20 Alors, je crois qu'en effet,
00:16:22 des traitements locaux, ça me paraît bien.
00:16:24 Et puis, je pense que parallèlement,
00:16:26 il faut peut-être, vous aussi, que vous puissiez vous préparer
00:16:28 avant un rapport, pour que, justement,
00:16:30 il faut peut-être un peu plus de préparation en amont, aussi,
00:16:34 pour que la pénétration ne soit pas douloureuse.
00:16:38 - Il faut entretenir la vie sexuelle.
00:16:41 Alors, tout le monde ne peut pas l'entretenir
00:16:43 pour des raisons de célibat,
00:16:45 pour des raisons de difficulté du partenaire.
00:16:48 D'où les jouets sexuels... - Exactement.
00:16:52 Les jouets sexuels, avec pénétration,
00:16:54 c'est-à-dire pas juste la masturbation clitoridienne,
00:16:58 mais l'utilisation des jouets sexuels
00:17:01 est tout à fait nécessaire à l'entretien d'une qualité vaginale
00:17:05 qui permet de reprendre une vie sexuelle
00:17:08 au moment où ça devient possible.
00:17:11 - Et vous voyez, dans votre cas, Sylvie,
00:17:13 moi, je vous conseillerais presque d'acheter
00:17:15 un petit jouet qui soit d'une taille inférieure
00:17:19 au diamètre de la verge de votre mari,
00:17:22 de manière à ce que vous puissiez vous entraîner
00:17:25 pour que, quand il vous pénètre,
00:17:28 il y ait déjà, si je puis dire, la place est ouverte.
00:17:32 Vous voyez ? - Oui, oui, oui.
00:17:35 C'est compliqué.
00:17:39 - Oui, ça paraît compliqué,
00:17:42 parce que ce sont des choses qu'on n'a pas l'habitude de dire
00:17:44 et pas l'habitude d'entendre,
00:17:46 mais si vous avez envie de retrouver une sexualité,
00:17:49 donnez-vous les moyens. - Oui, c'est vrai.
00:17:52 - Et puis, vous allez vous donner les moyens,
00:17:55 ça ne fait pas longtemps que vous êtes ménopausée,
00:17:57 vous allez retrouver une harmonie sexuelle
00:18:00 et vous serez très heureuse.
00:18:02 Vous avez 50 ans, vous avez peut-être encore 40 ans à vivre,
00:18:05 vous n'allez pas faire l'impasse sur votre sexualité
00:18:07 parce qu'il y a eu des petits soucis
00:18:10 qui sont tout à fait gérables.
00:18:12 Vous comprenez ? - Oui, c'est vraiment dommage
00:18:14 parce que du coup, j'ai marié quelqu'un,
00:18:16 même à ses demandeurs,
00:18:18 et jusqu'à présent, on n'avait jamais eu des soucis.
00:18:22 - Justement, on va revenir aussi sur ce que l'homme peut faire
00:18:25 dans ces cas-là, parce que c'est aussi une information
00:18:28 qu'il faut passer aux hommes.
00:18:29 Restez avec nous, Sylvie, on se retrouve tout de suite.
00:18:31 En compagnie de Christian Jamin, gynécologue,
00:18:36 on retrouve Sylvie et je crois d'abord,
00:18:39 Christian Jamin, qu'il faudrait revenir sur quelque chose d'essentiel
00:18:42 que peut-être on ne transmet pas assez aux femmes et aux hommes,
00:18:46 c'est que la sexualité d'une femme,
00:18:48 elle va varier au fil de sa vie
00:18:50 entre le moment où elle est jeune femme,
00:18:52 le moment où elle va avoir eu des enfants,
00:18:54 le moment où elle va être dans son épanouissement
00:18:57 de sa féminité aux alentours de 35-40 ans
00:19:00 et ensuite, avec la ménopause.
00:19:02 Et je crois que c'est important que chaque femme comprenne
00:19:06 où elle en est dans sa sexualité,
00:19:08 parce que c'est peut-être moins le cas pour les hommes.
00:19:11 Les hommes, je ne dis pas qu'ils n'ont pas aussi une évolution de leur sexualité,
00:19:15 mais c'est quand même très important de rappeler
00:19:17 qu'il y a des étapes dans la sexualité féminine.
00:19:20 Il y a des étapes, j'allais dire,
00:19:23 avec la disparition de la demande.
00:19:26 C'est-à-dire qu'on a l'impression que les femmes jeunes
00:19:30 sont demandeuses de vie sexuelle
00:19:33 pour des raisons dont on pourra reparler,
00:19:36 mais qui ne sont pas le sujet du jour.
00:19:38 Avec l'âge, la femme ne demande pas.
00:19:41 Mais quand elle a un rapport sexuel,
00:19:44 et pour peu qu'elle ait une bonne qualité locale,
00:19:48 elle y trouve beaucoup de plaisir.
00:19:50 Et donc, je vois énormément de femmes qui me disent
00:19:53 "je n'ai plus de libido",
00:19:55 parce qu'elles confondent la libido et le désir.
00:20:01 Alors que finalement,
00:20:04 s'il y a rapport sexuel, il y a plaisir,
00:20:08 et s'il y a plaisir, il y aura demande.
00:20:12 Et donc, c'est ce cercle vicieux
00:20:15 que l'absence de demande crée l'absence de rapport.
00:20:21 Alors que ce n'est pas ça.
00:20:24 C'est-à-dire qu'il faut participer
00:20:28 à l'entretien de la sexualité du couple,
00:20:31 et là, on continue à prendre du plaisir.
00:20:33 - Alors Sylvie, il y a une phrase que vous avez dite,
00:20:35 et qui me fait toujours un petit peu...
00:20:39 je ne vais pas dire bondir,
00:20:40 mais qui me fait quand même avoir envie de réagir.
00:20:42 Vous avez dit "mon mari est très demandeur".
00:20:44 Et ça, ça fait partie des phrases
00:20:46 qui aujourd'hui sont importantes à bien analyser.
00:20:50 Est-ce que vous aussi, vous étiez,
00:20:52 puisque j'ai bien compris qu'en ce moment, c'est compliqué,
00:20:55 est-ce que vous aussi, vous étiez demandeuse,
00:20:57 ou est-ce que vous répondiez à la demande de votre compagnon ?
00:21:00 - J'étais demandeuse aussi.
00:21:02 - Bon, alors tout va bien.
00:21:04 - Oui, oui, oui.
00:21:06 - Il n'y a pas de souci.
00:21:07 Et donc, si vous étiez, vous aussi, demandeuse,
00:21:10 il n'y a aucune raison que vous ne retrouviez pas
00:21:13 ce plaisir sexuel qui vous épanouit,
00:21:17 mais ça demande un peu d'organisation de votre part.
00:21:21 Et je voudrais rappeler aussi une chose,
00:21:23 ce n'est pas votre cas,
00:21:24 parce que vous avez plus de 50 ans, Sylvie,
00:21:26 mais de plus en plus de jeunes femmes aujourd'hui
00:21:28 n'hésitent pas à introduire des jouets
00:21:31 dans leurs relations sexuelles avec les jeunes hommes,
00:21:33 parce que si l'homme n'est pas tout à fait à droit,
00:21:37 ou s'il ne la connaît pas bien,
00:21:39 qu'il n'a pas réussi à la faire jouir lors des préléminaires,
00:21:42 elles se servent de leurs jouets,
00:21:44 et elles n'hésitent pas,
00:21:45 parce que ça fait partie des outils de la sexualité,
00:21:51 et c'est très bien comme ça.
00:21:53 Donc, vous voyez, n'hésitez pas à en parler avec votre mari,
00:21:56 et dire "écoute, comme quand on est très très vieux,
00:22:01 on prend une canne pour marcher,
00:22:03 quand on a une sexualité qui a besoin d'une aide,
00:22:06 on la prend aussi, vous voyez."
00:22:07 D'accord, oui, oui.
00:22:09 Parce que c'est vrai que, comme disait M. Jamin,
00:22:13 je dois confondre le désir et la libido,
00:22:17 parce que j'ai envie,
00:22:19 je désire à mon mari,
00:22:21 mais c'est en fait...
00:22:25 j'ai le désir, mais c'est la peur, quoi.
00:22:27 Oui, mais c'est normal.
00:22:29 C'est pour ça qu'il faut lutter contre...
00:22:33 La première chose à faire,
00:22:34 c'est de rendre la qualité du rapport,
00:22:37 et puis après, c'est de revenir,
00:22:40 et que cette qualité de rapport apportant du plaisir,
00:22:43 elle rapportera du désir.
00:22:45 D'accord, d'accord.
00:22:48 Donc je dois me préparer avant, c'est ça.
00:22:55 Voilà, l'ordonnance, elle est là.
00:22:57 Vous prenez peut-être des traitements locaux ?
00:23:01 Au minimum un traitement local,
00:23:03 et puis après, il faut savoir que
00:23:06 la fonction crée l'organe, comme on dit,
00:23:09 et que plus vous aurez de rapport, meilleur ce sera.
00:23:11 Et plus vous vous préparerez,
00:23:13 ne vous laissez pénétrer
00:23:16 quand vous vous sentez prête, vraiment.
00:23:19 C'est-à-dire suffisamment lubrifiée,
00:23:21 suffisamment ouverte.
00:23:23 Il faut quand même se rappeler que le vagin,
00:23:27 quand on est sans relation sexuelle,
00:23:30 il n'est pas ouvert.
00:23:32 Il s'ouvre grâce à l'excitation,
00:23:35 grâce à la manipulation.
00:23:39 Donc c'est pour ça qu'il faut se préparer.
00:23:42 Et le vagin, en fait, c'est un organe
00:23:44 qui répond à la tension.
00:23:46 C'est-à-dire que ce n'est pas le frottement
00:23:48 qui donne du plaisir,
00:23:50 c'est la dilatation du vagin
00:23:52 qui met en tension ce qu'on appelle
00:23:54 les fibres collagènes, qui sont sécrétées
00:23:56 par des cellules qui s'appellent
00:23:58 les fibroblastes de l'humidité,
00:24:00 et qui donnent donc un rapport agréable.
00:24:05 Donc, pour avoir des rapports,
00:24:08 il faut qu'il y ait pénétration,
00:24:10 parce qu'il faut qu'il y ait mise en tension du vagin.
00:24:12 Et ce n'est pas juste le frottement
00:24:14 du va-et-vient qui apporte le plaisir.
00:24:16 - Voilà, et c'est parfois juste quelques doigts
00:24:19 qui vont permettre de commencer à ouvrir,
00:24:21 et puis après peut-être un petit jouet,
00:24:23 et puis après un pénis.
00:24:25 Voilà, vous voyez ?
00:24:27 - Oui, très bien.
00:24:29 On va mettre tout cela en pratique.
00:24:32 - Je suis sûre que vous allez y arriver, Sylvie.
00:24:34 - Merci beaucoup.
00:24:36 - Je vous en prie, on est là pour ça.
00:24:38 On continue avec notre sexy news.
00:24:40 Nous y retrouvons Flore Chéry.
00:24:42 Vous allez nous parler du chemsex, je crois.
00:24:44 Bonjour, Flore.
00:24:46 - Oui, bonjour, oui, tout à fait.
00:24:48 Oui, on entend beaucoup parler,
00:24:50 il y a l'affaire Palmade en ce moment,
00:24:52 et c'est difficile de passer à côté.
00:24:54 Et à cette occasion de l'affaire Palmade,
00:24:56 une partie de la France a aussi découvert
00:24:58 un nouveau mot, le chemsex,
00:25:00 la contraction de "chemical",
00:25:02 qui veut dire "produit chimique" en anglais,
00:25:04 et de "sexe".
00:25:06 Donc littéralement, chemsex, ça veut dire "sexe" ou "drogue",
00:25:08 un mot très addictif, qui a rien à voir
00:25:10 avec la petite coupette de champagne
00:25:12 ou un joint avant de passer à la casserole.
00:25:14 Le chemsex, on l'appelle aussi
00:25:16 le "party and play" PNP aux États-Unis,
00:25:18 une tendance assez récente.
00:25:20 C'est dans les années 2010
00:25:22 qu'elle se développe, principalement
00:25:24 dans le milieu gay, et ce grâce à deux facteurs.
00:25:26 Le développement des applications
00:25:28 de ce qu'on appelle le "casual dating"
00:25:30 ou le "casual sex", comme "grinder",
00:25:32 mais aussi l'arrivée des "catinones",
00:25:34 ces drogues très bon marché,
00:25:36 que l'on peut se faire livrer
00:25:38 assez facilement chez soi et qui augmente
00:25:40 drastiquement la libido.
00:25:42 Si la pratique était latente,
00:25:44 elle a connu un vrai essor avec la pandémie
00:25:46 mondiale et les différents confinements,
00:25:48 à tel point qu'un rapport chemsex
00:25:50 a été remis au ministre de la Santé
00:25:52 en mars 2022, un an un peu
00:25:54 avant l'affaire Palmad,
00:25:56 car il s'agit depuis quelques années d'un réel
00:25:58 problème de santé publique.
00:26:00 Dedans, il serait fait état de l'ampleur
00:26:02 du phénomène, alors c'est très difficile
00:26:04 à évaluer précisément,
00:26:06 mais globalement, il y a un rapport
00:26:08 de l'Observatoire français des drogues
00:26:10 et des comportements addictifs qui a été assez précis
00:26:12 et qui chiffre entre 25 à 30%
00:26:14 d'utilisateurs gays
00:26:16 d'applications de rencontres
00:26:18 auraient déjà participé
00:26:20 à du chemsex dans les 12 derniers mois.
00:26:22 Donc ça fait grosso modo 100-200 000
00:26:24 personnes qui seraient concernées.
00:26:26 Et ce qui est fou avec le chemsex,
00:26:28 c'est que, on l'a vu avec l'affaire Palmad,
00:26:30 ça touche tous les âges, ça touche toutes
00:26:32 les générations. On peut commencer
00:26:34 le chemsex à 60 ans ou à
00:26:36 18 ans. C'est un phénomène vraiment
00:26:38 transgénérationnel
00:26:40 avec donc les effets négatifs
00:26:42 que cela peut engendrer, l'addiction,
00:26:44 l'overdose ou les comportements
00:26:46 à risque. Aujourd'hui, les médecins et les
00:26:48 associations alertent sur le fait qu'il existe
00:26:50 peu de structures qui soient vraiment adaptées
00:26:52 à ces problématiques émergentes.
00:26:54 Il y a encore tout un chantier
00:26:56 sur la prévention, la réduction des risques
00:26:58 et l'orientation vers des soins
00:27:00 si ça la demande,
00:27:02 en tout cas de l'usager.
00:27:04 - Oui, alors on a fait une émission
00:27:06 sur ce sujet-là il y a déjà
00:27:08 je crois qu'il y a bien 3-4
00:27:10 mois sur le chemsex.
00:27:12 Vous avez envie de réagir
00:27:14 Christian Jamin ? - Non, non, je vous écoute.
00:27:16 Je connais peu ou pas.
00:27:18 - Oui, oui, et c'est vrai que
00:27:20 ce qui est dangereux surtout, c'est que parfois
00:27:22 la personne en prend sans
00:27:24 trop être conscient de ce
00:27:26 qu'il prend. Et c'est pour ça que l'information
00:27:28 auprès des ados, notamment,
00:27:30 serait indispensable.
00:27:32 Mais là encore, on voit
00:27:34 toute la difficulté de
00:27:36 transmettre les bonnes informations.
00:27:38 Voilà, donc
00:27:40 c'est bien que dans cette émission... - Vous avez raison, c'est souvent
00:27:42 coupé aussi avec, voilà, ce qu'on disait,
00:27:44 ça peut être coupé aussi avec du GHB.
00:27:46 Et c'est vrai
00:27:48 qu'il y a des mélanges qui circulent en soirée où les gens
00:27:50 consomment sans vraiment savoir ce
00:27:52 qu'il y a dedans et c'est un réel problème.
00:27:54 Ce qu'on voit aussi, c'est qu'il y a beaucoup de gens
00:27:56 qui le consommaient au départ à titre récréatif,
00:27:58 qui arrivaient parfaitement à le cadrer et qui finalement
00:28:00 parfois consomment juste de la drogue
00:28:02 sans sexe derrière
00:28:04 et c'est là où vraiment il y a un marqueur
00:28:06 clair et net sur l'addiction.
00:28:08 Si on commence à faire du chemsex
00:28:10 sans sexe, c'est qu'il y a un problème d'addiction
00:28:12 derrière. - Oui, exactement, qu'il y ait en nette
00:28:14 augmentation de l'addiction, toutes les addictions
00:28:16 d'ailleurs. Comme on
00:28:18 parlait hier de l'anxiété,
00:28:20 les gens sont plus anxieux, plus à même
00:28:22 de prendre des produits qui leur font
00:28:24 croire que ça va aller mieux
00:28:26 et évidemment, le chemsex,
00:28:28 c'est important d'en parler.
00:28:30 Merci Fleur Chéry, en tout cas, de cette information.
00:28:32 Je rappelle qu'on peut vous retrouver bien sûr
00:28:34 sur union.fr.
00:28:36 On va faire une petite pause et puis
00:28:38 on va revenir avec Delphine sur le sujet du jour.
00:28:40 cam4.fr
00:28:42 le plus grand site de
00:28:44 webcam live réservé aux adultes.
00:28:46 14h-16h
00:28:48 Brigitte Laé, Sud Radio.
00:28:50 Et c'est Christian Jamin qui est avec nous,
00:28:52 gynécologue endocrinologue, pour
00:28:54 mieux comprendre comment
00:28:56 on peut aider les femmes à bien vivre leur
00:28:58 ménopause, puisque de toute façon, on n'y échappera
00:29:00 pas ou alors c'est qu'on est morte. Tant qu'à faire,
00:29:02 autant être ménoposée, c'est quand même
00:29:04 le message positif, n'est-ce pas
00:29:06 Delphine ? Bonjour. - Oui,
00:29:08 il y a des points
00:29:10 positifs et beaucoup de points négatifs
00:29:12 dans la ménopause. Bonjour Brigitte,
00:29:14 bonjour au docteur.
00:29:16 - Bonjour. - Alors,
00:29:18 vous êtes ménoposée depuis combien de temps Delphine ?
00:29:20 - J'ai 51 ans depuis l'âge de 47 ans.
00:29:22 - D'accord.
00:29:24 - Donc, depuis bouffée de
00:29:26 chaleur, prise de poids,
00:29:28 saut de l'humeur,
00:29:30 des fois j'ai envie de pleurer, je suis
00:29:32 très sensible,
00:29:34 mais voilà quoi.
00:29:36 - Alors là aussi on voit,
00:29:38 chaque cas est différent, les sauts de l'humeur,
00:29:40 ça dépend des femmes,
00:29:42 il n'y a pas de généralité quoi.
00:29:44 - Oui, alors il y a beaucoup de...
00:29:46 Actuellement on en parle un peu plus,
00:29:48 mais il y a un truc assez nouveau, c'est
00:29:50 humeur et ménopause.
00:29:52 C'est-à-dire que jusqu'à présent, on s'était
00:29:54 beaucoup attaché aux conséquences
00:29:56 somatiques, c'est-à-dire du corps,
00:29:58 sur la ménopause,
00:30:00 avec effectivement les
00:30:02 bouffées de chaleur,
00:30:04 les insomnies, l'ostéoporose,
00:30:06 les maladies cardio-vasculaires,
00:30:08 les troubles génitaux urinaires,
00:30:10 etc.
00:30:12 Et puis depuis quelque temps, on s'intéresse
00:30:14 de plus en plus à la fluctuation
00:30:16 de l'humeur en fonction des hormones.
00:30:18 Et la ménopause,
00:30:20 là encore,
00:30:22 c'est difficile de savoir où est la poule, où est l'œuf,
00:30:24 parce que l'image de la ménopause
00:30:26 est en elle-même
00:30:28 assez mal vécue.
00:30:30 Et donc, est-ce qu'on est
00:30:32 malheureux parce qu'on a l'idée
00:30:34 d'être ménopausé, ou est-ce qu'on est malheureux
00:30:36 parce qu'on est ménopausé ? Il y a beaucoup
00:30:38 de discussions sur ce sujet.
00:30:40 - Personnellement,
00:30:42 c'est difficile quand on réalise
00:30:44 qu'on est vraiment ménopausé,
00:30:46 parce qu'on le sait par plusieurs étapes.
00:30:48 Là, on se dit qu'on ne peut plus avoir d'enfant.
00:30:50 Notre côté femme,
00:30:52 il prend un coup.
00:30:54 La peau, je trouve qu'elle change.
00:30:56 Moi, j'ai quand même pris énormément de poids.
00:30:58 L'aspect physique,
00:31:00 on vieillit.
00:31:02 Quand on est une jeune femme de 35 ans,
00:31:04 40 ans, on a une image,
00:31:06 on est plein de force en nous.
00:31:08 - Les hommes aussi vieillissent.
00:31:10 Ce n'est pas la ménopause qui fait qu'on vieillit,
00:31:12 c'est la ménopause qui fait qu'on vieillit.
00:31:14 - Oui, mais je pense que pour nous,
00:31:16 c'est beaucoup de choses en même temps.
00:31:18 - Je crois que ce mot a encore
00:31:20 une connotation très négative.
00:31:22 Je voudrais rappeler comment en Chine,
00:31:24 on l'appelle le second printemps.
00:31:26 C'est quand même plus sympathique
00:31:28 comme nom.
00:31:30 Je crois que c'est ça aussi
00:31:32 qui quelque part, déjà...
00:31:34 Je crois à la puissance
00:31:36 des mots.
00:31:38 Il y a des mots
00:31:40 qui ont un effet nocebo,
00:31:42 et il y a des mots qui ont un effet placebo.
00:31:44 La ménopause a un effet nocebo.
00:31:46 C'est-à-dire négatif
00:31:48 déjà dans la tête.
00:31:50 - On ne prépare pas.
00:31:52 Un petit reproche,
00:31:54 c'est qu'en tant que femme...
00:31:56 - Appelez-le Christian, il sera content.
00:31:58 - Christian...
00:32:00 Écoutez, moi, on ne m'a pas préparée.
00:32:02 Ma maman, à part me dire
00:32:04 "Quand tu vas voir la ménopause,
00:32:06 les bouffées de chaleur, moi je dors avec
00:32:08 des packs de glaçons..."
00:32:10 Tout était négatif.
00:32:12 Moi, maintenant ménopausée,
00:32:14 j'ai des copines qui ne le sont pas encore.
00:32:16 Je leur dis "Il n'y a pas que des négatifs.
00:32:18 Moi, c'est super, je ne suis plus réglée."
00:32:20 Déjà ça.
00:32:22 Pour moi, c'est génial
00:32:24 de ne plus être indisposée.
00:32:26 Ça va être les règles.
00:32:28 Je vais avoir mal au ventre.
00:32:30 Une semaine, on est bloqué.
00:32:32 Il y a une libération.
00:32:34 Dans la ménopause aussi, il y a une libération.
00:32:36 On a notre expérience,
00:32:38 le vécu.
00:32:40 C'est un nouveau printemps.
00:32:42 Pour moi, personnellement,
00:32:44 il faut se dire "C'est une nouvelle vie."
00:32:46 - Exactement.
00:32:48 - C'est très intéressant.
00:32:50 Je buvais du petit lait en vous écoutant.
00:32:52 La ménopause, c'est aussi
00:32:54 à la louche la moyenne de l'âge de la ménopause.
00:32:56 En France, c'est 50 ans et demi.
00:32:58 Il est naturel d'être ménopausé
00:33:00 entre 40 et 58 ans.
00:33:02 C'est assez large.
00:33:04 Si on dit que la ménopause, c'est 50 ans,
00:33:06 c'est compliqué.
00:33:08 Pourquoi ?
00:33:10 Il y a la dégradation de l'image.
00:33:12 Il y a la disparition de la capacité
00:33:14 d'enfanter.
00:33:16 Elle a commencé bien avant.
00:33:18 Là, elle est matérialisée.
00:33:20 Il y a les parents qui vieillissent.
00:33:22 Il y a le boulot qui devient difficile.
00:33:24 Il y a le couple
00:33:26 qui s'ouvre en bas de l'aile.
00:33:28 - Les enfants qui quittent le nid.
00:33:30 - Les enfants qui quittent le nid.
00:33:32 Et puis, ils mangent le nez avec les parents.
00:33:34 Parfois.
00:33:36 50 ans, c'est très compliqué.
00:33:38 Il y a une espèce de mélange
00:33:40 entre ménopause et cinquantaine.
00:33:42 On met beaucoup
00:33:44 sur le dos
00:33:46 de la ménopause.
00:33:48 Vous avez dit tout à l'heure
00:33:50 que vous aviez pris du poids.
00:33:52 Ce n'est pas la ménopause qui vous a fait prendre du poids.
00:33:54 C'est l'âge. Avec l'âge, il y a la baisse
00:33:56 de la quantité de muscles
00:33:58 qui consomment l'énergie qu'on mange.
00:34:00 Il n'y a pas de cassure
00:34:02 de la courbe de poids au moment de la ménopause.
00:34:04 Il y a juste une augmentation
00:34:06 exponentielle du poids qui a commencé à 30 ans.
00:34:08 Bref, on met sur le dos
00:34:10 de cette pauvre ménopause
00:34:12 tous les malheurs de la cinquantaine.
00:34:14 Brigitte, vous avez raison.
00:34:16 Vous avez dit,
00:34:18 mais les hommes aussi.
00:34:20 L'image de l'homme de la cinquantaine
00:34:22 est moins négative
00:34:24 que l'image de la femme de la cinquantaine.
00:34:26 - Vous grossissez aussi.
00:34:28 Vous devenez chauve.
00:34:30 - Mais vous,
00:34:32 vous grossissez. Nous, on devient confortable.
00:34:34 C'est ça.
00:34:36 - Exactement.
00:34:38 Un homme, on dit toujours
00:34:40 "ébonifiant vieillissant".
00:34:42 - Il y a un machisme
00:34:44 sous-jacent dans l'image différente
00:34:46 de l'homme de 50 ans et de la femme de 50 ans.
00:34:48 Et,
00:34:50 par ailleurs,
00:34:52 il y a aussi qu'une femme
00:34:54 vit heureuse dans la séduction
00:34:56 et qu'en vieillissant,
00:34:58 elle a l'impression
00:35:00 de perdre une bonne partie de sa séduction
00:35:02 et ça ne fait qu'aggraver
00:35:04 l'image négative qu'elle a d'elle-même
00:35:06 et qu'elle projette sur les autres
00:35:08 et la société.
00:35:10 Donc, c'est compliqué d'avoir 50 ans.
00:35:12 C'est beaucoup plus compliqué d'avoir 50 ans
00:35:14 pour une femme, mais
00:35:16 c'est souvent à tort.
00:35:18 - Mais je crois, Delphine,
00:35:20 ce qui est important,
00:35:22 c'est de se poser la bonne question.
00:35:24 C'est pour ça que j'aime bien l'image du second printemps.
00:35:26 Il reste encore de belles années
00:35:28 devant vous. Quelle femme
00:35:30 vous avez envie d'être ?
00:35:32 Qu'est-ce qui va être important pour vous ?
00:35:34 Vous avez pris du poids, peut-être, parce que, en effet,
00:35:36 vous mangez la même chose, mais comme vous avez
00:35:38 une masse musculaire
00:35:40 plus faible, vous dépensez moins de calories,
00:35:42 donc vous grossissez. Est-ce que vous acceptez
00:35:44 votre poids ou est-ce que vous décidez
00:35:46 que vous allez perdre quelques kilos ?
00:35:48 Vous voyez, c'est ces vraies questions.
00:35:50 Moi, je pense que c'est intéressant
00:35:52 de voir les choses sous cet angle-là,
00:35:54 de se dire "Bon, ok, c'est un
00:35:56 cap à passer. Et qu'est-ce que je fais
00:35:58 maintenant ? Qu'est-ce que j'ai envie ?
00:36:00 Qu'est-ce que j'ai plus envie ? Comment je m'organise ?"
00:36:02 Vous êtes... ça se passe bien avec
00:36:04 votre mari ? - Alors, écoutez,
00:36:06 c'est marrant parce que tout ce que Christian a dit
00:36:08 et vous ce que vous venez de dire, c'est
00:36:10 le cap. Et là, je passe le cap.
00:36:12 C'est-à-dire, de 50 ans
00:36:14 à 51 ans, j'ai eu une période
00:36:16 où, oui, ma prise de poids, ça m'a
00:36:18 énormément complexée. Donc là,
00:36:20 je fais... j'ai pris une décision
00:36:22 avec mon mari, on va se prendre en main
00:36:24 au niveau du poids. Donc, on fait un rééquilibrage
00:36:26 alimentaire ensemble.
00:36:28 Après, de voir son image,
00:36:30 parce que j'ai vraiment...
00:36:32 de taille 38, je suis passée à taille 42.
00:36:34 Donc, c'est difficile.
00:36:36 Puis de s'aimer
00:36:38 avec les formes parce que j'ai attrapé
00:36:40 une énorme poitrine. Alors, il y a des hommes
00:36:42 qui aiment ça. Moi, mon mari, c'est pas
00:36:44 son kiff, quoi. Donc,
00:36:46 voilà, il faut jongler avec ça.
00:36:48 Après, la baisse de la libido, parce que j'ai eu
00:36:50 une période où, même encore
00:36:52 à l'heure actuelle,
00:36:54 mon mari avait...
00:36:56 c'était peut-être lui aussi, je pense,
00:36:58 qui avait une baisse de libido. Il a 60 ans.
00:37:00 Donc, moi, en tant que femme, je me posais
00:37:02 beaucoup de questions. Je me disais, est-ce que c'est moi
00:37:04 qui lui donne plus envie ?
00:37:06 Peut-être qu'il m'aime plus parce que j'ai pris trop de poids ?
00:37:08 Je me posais énormément de questions.
00:37:10 Et puis...
00:37:12 de voir d'autres femmes qui sont toujours
00:37:14 au CCC de Bidens, on se pose beaucoup de questions.
00:37:16 Ils sont plus jeunes que nous.
00:37:18 L'homme regarde aussi.
00:37:20 Puis, en fin de compte, moi, j'ai des hommes qui m'ont
00:37:22 regardée à mes 50 ans avec ma forte poitrine
00:37:24 et qui... voilà, je sentais qu'il y avait un truc
00:37:26 qui se passait. Mon mari l'a vu aussi.
00:37:28 Donc, ça mettait un peu de punch dans notre couple.
00:37:30 Et puis, on en a parlé.
00:37:32 On parle énormément.
00:37:34 En fait, lui aussi avait une baisse de libido.
00:37:36 Moi aussi. Donc, ce n'était pas que lui
00:37:38 ou que moi.
00:37:40 J'en ai même parlé à mes parents parce que mes parents...
00:37:42 On est très ouverts.
00:37:44 Mon papa, il a 75 ans.
00:37:46 Et nous, dans la famille, mon père, quand j'ai connu
00:37:48 mon épouse, il avait dit, avec ma fille,
00:37:50 "Si tu veux que ton couple y marche,
00:37:52 le sexe, c'est plus de 80% du ménage.
00:37:54 Attention."
00:37:56 C'était rigolo, mais il n'a pas tort.
00:37:58 Ça faisait partie de notre
00:38:00 histoire. On s'est connus. On a eu une vie
00:38:02 très... une histoire
00:38:04 avec une vie sexuelle très
00:38:06 intense. Et puis, d'un seul coup,
00:38:08 le calme plein. Donc, c'était difficile
00:38:10 pour moi d'accepter ça.
00:38:12 J'en ai parlé à mes parents.
00:38:14 Au bout d'un moment, elle m'a rassurée. Elle m'a dit, "Tu sais, ton père,
00:38:16 il a 75 ans. On fait
00:38:18 toujours l'amour, mais il prend un petit peu d'aide."
00:38:20 Mais il dit, "Ce n'est plus tous les jours."
00:38:22 Ah, bon, ça va vous me rassurer.
00:38:24 - Oui, non, mais ça, c'est pas
00:38:26 grave qu'il y ait une baisse de libido du moment
00:38:28 qu'elle est encore là et que ça se passe bien.
00:38:30 - Alors, j'adore... D'abord,
00:38:32 vous avez une petite pointe d'accent du
00:38:34 Nord qui me rappelle ma famille.
00:38:36 Vous êtes d'où ? Vous nous appelez d'où ?
00:38:38 - Alors, je vous appelle...
00:38:40 Je triche, je vous appelle d'Avignon
00:38:42 parce qu'on m'a rie du Sud.
00:38:44 Mais je suis natif, je suis née
00:38:46 à Roubaix et j'ai vécu à Mouveau.
00:38:48 - J'avais deviné. Bravo.
00:38:50 Donc, vous dites tout. C'est formidable.
00:38:52 Vous dites tout. Alors, juste pour
00:38:54 mettre quelques chiffres,
00:38:56 la prise de poids d'une Française est de
00:38:58 12,5 kg.
00:39:00 - Entre 30 et 60 ans.
00:39:02 - Entre 30 et 60 ans. Deuxièmement,
00:39:04 la perte de masse musculaire est de 40 %.
00:39:06 Ceci explique cela.
00:39:08 Et puis, quand on
00:39:10 prend du poids après 50 ans,
00:39:12 pour des questions hormonales un peu compliquées,
00:39:14 eh bien, on met tout à la partie
00:39:16 supérieure du corps, c'est-à-dire
00:39:18 les hommes prennent du ventre et les femmes prennent des seins.
00:39:20 Et donc, sur les 12 kg
00:39:22 que vous avez pris, vous en mettez bien un sur
00:39:24 chaque sein. Donc, ça explique
00:39:26 tout ce que vous venez de raconter.
00:39:28 Vous dites tout. C'est formidable.
00:39:30 Et par ailleurs,
00:39:32 vous avez beaucoup dit aussi
00:39:34 l'image dépréciée de vous-même.
00:39:36 Et ça, c'est probablement
00:39:38 le plus important dans tout ce que vous avez dit.
00:39:40 C'est-à-dire que la baisse de votre libido,
00:39:42 c'est que vous vous aimez moins
00:39:44 vous-même. Et donc, comme vous vous aimez
00:39:46 moins vous-même,
00:39:48 vous avez moins
00:39:50 cet esprit conquérant
00:39:52 vis-à-vis de la sexualité.
00:39:54 - Mais ce qui est bien, c'est qu'en effet, vous communiquez
00:39:56 dans votre couple et qu'à priori,
00:39:58 vous êtes un peu sur la même longueur d'ongles tous les deux.
00:40:00 Donc, je crois qu'il y a moyen de
00:40:02 continuer à avoir une sexualité
00:40:04 peut-être différente, un petit peu différente,
00:40:06 mais qui soit harmonieuse.
00:40:08 Et c'est ça qui est important.
00:40:10 - C'est des étapes. Et je pense qu'il
00:40:12 fallait passer par là
00:40:14 pour, comme
00:40:16 Christian le dit, je suis
00:40:18 quelqu'un de très dans la séduction,
00:40:20 je suis très charnelle,
00:40:22 j'adore la sensualité.
00:40:24 Puis de voir mon corps se
00:40:26 transformer, on perd confiance
00:40:28 en soi. On se dit "mais j'ai tant changé
00:40:30 que ça, j'ai perdu". Puis en fin de compte,
00:40:32 maintenant, on doit s'adapter.
00:40:34 - Exactement.
00:40:36 Je crois que c'est le mot
00:40:38 qu'il faut vraiment répéter.
00:40:40 Quoi qu'il se passe, de toute façon,
00:40:42 la seule capacité qu'on a, c'est de s'adapter.
00:40:44 Il ne faut pas se résigner,
00:40:46 il ne faut pas être en révolte,
00:40:48 il faut s'adapter à ce qu'on
00:40:50 traverse dans la vie, parce que la vie, c'est ça,
00:40:52 c'est une succession d'adaptations.
00:40:54 - La conclusion, c'est
00:40:56 une phrase de Bonaparte.
00:40:58 "A qui on demandait, à qui voulez-vous ressembler,
00:41:00 répondu à moi en mieux".
00:41:02 - Merci beaucoup Delphine
00:41:04 de ce témoignage. On va continuer
00:41:06 après les infos, bien sûr. Abatti, la devinette
00:41:08 va tout à fait correspondre à ce qu'on vient de dire.
00:41:10 On va dire d'une femme qu'elle est un peu
00:41:12 ronde, enfin on va dire
00:41:14 d'une femme un peu ronde qu'elle se laisse aller.
00:41:16 Qu'est-ce qu'on va dire d'un homme un peu rond ? La réponse, c'est
00:41:18 après les infos.
00:41:20 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:41:22 - C'est avec
00:41:24 Christian Jamin que nous évoquons la ménopause.
00:41:26 On voit bien le côté
00:41:28 très nocebo
00:41:30 de la ménopause. Les femmes
00:41:32 le disent, c'est comme si
00:41:34 il y avait comme ça une sorte de coup près
00:41:36 des tas de problèmes
00:41:38 qui vont arriver. - Une malédiction. - Une malédiction.
00:41:40 Voilà, ça c'est encore la faute du patriarcat.
00:41:42 - Christian Jamin, enfin. - J'en étais sûr.
00:41:44 - Vous êtes d'accord ? C'est votre faute,
00:41:46 vous les hommes. Bref, on va
00:41:48 continuer à en parler avec Karen dans un instant.
00:41:50 Justement, ma devinette par rapport
00:41:52 au témoignage de Delphine,
00:41:54 quand une femme devient un peu ronde,
00:41:56 on va dire qu'elle se laisse aller. Qu'est-ce qu'on va dire
00:41:58 d'un homme qui devient un peu rond ?
00:42:00 - Moi je l'ai dit tout à l'heure, c'est qu'il devient confortable.
00:42:02 - Ça pourrait être ça.
00:42:04 Souvent on dit que c'est un bon vivant.
00:42:06 - Oui, aussi. - Voilà.
00:42:08 C'est pas tout à fait la même chose.
00:42:10 C'est vrai que quand on dit
00:42:12 d'une femme mûre, c'est un peu
00:42:14 dévalorisant. Quand on parle d'un homme mûr,
00:42:16 ça a un côté rassurant. Enfin bon, on pourrait
00:42:18 en sortir beaucoup des
00:42:20 comparaisons comme ça. Vous êtes d'accord ?
00:42:22 - Oui, tout à fait. - Franchement, il faut que ça change
00:42:24 tout ça. Bonjour Karen.
00:42:26 - Bonjour Brigitte, bonjour Christian.
00:42:28 - Bonjour. - Merci de m'accueillir.
00:42:30 - Je vous en prie. Vous n'êtes pas encore ménopausée,
00:42:32 mais ça vous fait peur.
00:42:34 - J'ai eu un coup
00:42:36 de cafard
00:42:38 il y a trois ans.
00:42:40 Parce que quand ma gynécologue
00:42:42 qui n'était pas très diplomate
00:42:44 m'a fait mon renouvellement
00:42:46 de stérilité,
00:42:48 elle m'a dit "c'est le dernier que je vous mets".
00:42:50 Et donc là,
00:42:52 j'ai été un peu scotché parce que
00:42:54 je n'avais pas du tout pensé à ça.
00:42:56 - Remarquez,
00:42:58 ça vous permet de vous préparer.
00:43:00 - Oui, c'est un peu violent
00:43:02 pour l'instant.
00:43:04 J'ai eu la chance
00:43:06 d'avoir
00:43:08 des cycles
00:43:10 féminins très faciles.
00:43:12 J'ai rarement eu de douleurs.
00:43:14 Franchement, j'ai eu cette chance-là.
00:43:16 Peut-être que le fait
00:43:18 que je n'ai pas eu d'enfant
00:43:20 m'a rentré en ligne de compte ou pas.
00:43:22 Est-ce que ça aurait été pareil ou pas ?
00:43:24 A posteriori, sur tout le long de ma vie,
00:43:26 j'en sais rien.
00:43:28 Mais c'est vrai que
00:43:30 ça a toujours été facile.
00:43:32 Par contre, je me dis
00:43:34 "oui, c'est un cap".
00:43:36 Comment ça va
00:43:38 se passer après ?
00:43:40 Comment est-ce que
00:43:42 je vais le vivre ? Je ne sais pas quand
00:43:44 ça arrivera. Pour l'instant, je n'ai aucun symptôme.
00:43:46 Je n'ai pas
00:43:48 de bouffée de chaleur.
00:43:50 Je n'ai pas particulièrement d'insomnie
00:43:54 ou des choses comme ça.
00:43:56 Je me dis "est-ce que ça va se passer
00:43:58 de la même manière que ça s'est passé
00:44:00 avant la phase
00:44:02 d'après ?". J'en sais rien.
00:44:04 C'est vrai que je m'interroge aussi
00:44:06 comme ce qu'on a entendu
00:44:08 et notamment le témoignage
00:44:10 de Delphine avant
00:44:12 sur la partie
00:44:14 sexualité après.
00:44:16 - Alors oui,
00:44:18 comme on l'a dit tout à l'heure,
00:44:20 il y a beaucoup de choses qui sont évitables.
00:44:22 C'est-à-dire,
00:44:24 ce qui est évitable, c'est
00:44:26 qu'il faut faire du sport
00:44:28 ou de l'exercice physique plutôt.
00:44:30 Il faut entretenir sa masse musculaire.
00:44:32 Deuxièmement, il faut tout faire pour
00:44:34 continuer à s'aimer, pour se faire
00:44:36 aimer et à se respecter,
00:44:38 pour être respecté.
00:44:40 À partir de là, déjà, la vie
00:44:42 et la ménopause
00:44:44 est moins difficile.
00:44:46 Et par ailleurs, il a été démontré,
00:44:48 ça s'est démontré scientifiquement,
00:44:50 que les femmes stressées ont beaucoup
00:44:52 plus de bouffées de chaleur que les autres.
00:44:54 Et les femmes des villes
00:44:56 ont plus de bouffées de chaleur
00:44:58 que les femmes des champs.
00:45:00 Et donc ça, ça a été aussi démontré.
00:45:02 Donc il y a une grosse
00:45:04 participation psychologique
00:45:06 dans la ménopause
00:45:08 qui est largement entretenue par l'image
00:45:10 dont on a déjà parlé. - Donc, raison de plus,
00:45:12 Mme La Renne, pour vous dire que tout va bien se passer
00:45:14 pour vous, puisque jusqu'à présent, vous avez
00:45:16 accepté votre féminité, vos cycles
00:45:18 menstruels, et donc
00:45:20 il n'y a aucune raison que vous n'acceptiez pas votre ménopause.
00:45:22 - Et restée conquérante.
00:45:24 - Voilà. Non mais c'est
00:45:26 vrai, je crois que, encore une fois,
00:45:28 on parle de l'effet
00:45:30 de l'esprit sur le corps, ou du
00:45:32 corps sur l'esprit,
00:45:34 ça circule dans les deux sens.
00:45:36 Et si on se dit, oh là là,
00:45:38 je vais avoir des bouffées de chaleur,
00:45:40 je vais avoir de la sécheresse vaginale,
00:45:42 etc., on risque plus
00:45:44 que le corps
00:45:46 nous donne raison.
00:45:48 - Alors moi,
00:45:50 ce sur quoi je m'interroge également,
00:45:52 c'est aussi...
00:45:54 Alors je ne suis pas du tout
00:45:56 médicament, etc.,
00:45:58 je suis beaucoup plus médecine douce,
00:46:00 huile essentielle, homéopathie,
00:46:02 etc. Et je me dis, c'est vrai
00:46:04 qu'il y a quand même pas mal de femmes
00:46:06 qui prennent des hormones après la ménopause.
00:46:08 Est-ce que,
00:46:10 pour l'instant, je ne me suis pas encore
00:46:12 trop questionnée, mais est-ce que
00:46:14 c'est vraiment nécessaire ? Est-ce qu'on a
00:46:16 des solutions autres ?
00:46:18 Vous parliez tout à l'heure
00:46:20 d'ostéoporose.
00:46:22 Je me dis, ça, comment
00:46:24 est-ce que je vais le gérer ?
00:46:26 Parce qu'il va bien falloir que,
00:46:28 oui, il y a le sport,
00:46:30 il y a une alimentation
00:46:32 saine, etc. Je me dis que ça rentre en ligne
00:46:34 de compte pour
00:46:36 bien vivre en général,
00:46:38 y compris cette période-là.
00:46:40 Mais c'est plus cette partie-là
00:46:42 où il y a perte de
00:46:44 masse osseuse, etc. Et je me dis,
00:46:46 comment est-ce que je vais
00:46:48 le gérer ? - Oui, je vais évidemment laisser
00:46:50 répondre Christian Jamin. Je voudrais juste dire une chose.
00:46:52 Moi, je ne suis pas très pro-médicament.
00:46:54 Je crois que vous le savez si vous écoutez régulièrement
00:46:56 cette émission. Je suis plutôt pour qu'on se
00:46:58 prenne en main d'abord. En revanche,
00:47:00 vous auriez
00:47:02 une jambe cassée qui vous ferait très mal,
00:47:04 vous prendriez des antidouleurs.
00:47:06 - Oui.
00:47:08 - Bon.
00:47:10 Pourquoi pas prendre quelque chose pour
00:47:12 vous aider à mieux traverser la ménopause
00:47:14 et puis justement éviter
00:47:16 de vous casser une jambe
00:47:18 si vous avez de l'ostéoporose.
00:47:20 Je crois que c'est toujours pareil.
00:47:22 Je crois que c'est à chacune
00:47:24 de se poser
00:47:26 ses vraies questions. C'est au fond
00:47:28 quel risque je prends
00:47:30 en prenant tel médicament et quel avantage
00:47:32 je vais avoir en le prenant
00:47:34 ou l'inverse d'ailleurs.
00:47:36 - Alors, comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:47:38 il y a au moins 30% des femmes qui traversent
00:47:40 la ménopause sans s'en apercevoir.
00:47:42 Donc, il n'y a pas de fatalité.
00:47:44 Deuxièmement, vous l'avez dit...
00:47:46 - Est-ce qu'on sait par rapport à des femmes qui justement
00:47:48 n'avaient pas de problème de cycle menstruel ?
00:47:50 Est-ce qu'elles passent mieux la ménopause ? On ne sait pas.
00:47:52 - Non, non. Il n'y a pas d'études.
00:47:54 Et puis, bon,
00:47:56 on verra bien.
00:47:58 Si vous avez des bouffées de chaleur, on a tous les moyens
00:48:00 pour vous aider.
00:48:02 Et puis,
00:48:04 pour l'ostéoporose, on peut faire
00:48:06 un examen qui s'appelle une ostéodensitométrie
00:48:08 qu'on fait à la cinquantaine
00:48:10 qui permet de savoir si on a des os
00:48:12 fragiles ou pas. Et c'est clair
00:48:14 que si on a des os fragiles,
00:48:16 on a plus tendance à vouloir être traité.
00:48:18 Mais si on a un bon os
00:48:20 et qu'on est bien sportif,
00:48:22 en fait, ce qui maintient l'os, c'est ce qu'on
00:48:24 appelle l'espoir en déambulation
00:48:26 ou l'exercice en déambulation. - La marche, surtout.
00:48:28 - La marche. La natation, ça a
00:48:30 beaucoup de vertus. Le vélo,
00:48:32 ça a beaucoup de vertus, mais ça ne fait rien sur les os.
00:48:34 Ce qu'il fait sur les os, c'est la marche
00:48:36 et tout ce qui va avec,
00:48:38 c'est-à-dire de faire travailler ses os
00:48:40 sur son poids.
00:48:42 Et donc, avec tout ça,
00:48:44 on verra. Demain est un autre
00:48:46 jour. Aujourd'hui, vous allez bien.
00:48:48 On fera ce qu'il faut pour que vous le restiez.
00:48:50 - Est-ce qu'on voit, notamment,
00:48:52 alors, c'est pas...
00:48:54 Il y a des bonnes choses dans les réseaux
00:48:56 sociaux, il y en a des moins bonnes
00:48:58 et on voit
00:49:00 des choses, des
00:49:02 maladies type
00:49:04 tendinite à répétition et des choses
00:49:06 comme ça, qui
00:49:08 ne sont pas forcément anodines et qui
00:49:10 peuvent être liées, apparemment,
00:49:12 je ne suis pas médecin, mais qui peuvent être liées
00:49:14 à la ménopause. - Formidable.
00:49:16 J'adore venir ici parce que
00:49:18 quand je vous écoute, je
00:49:20 retrouve tout ce qu'on sait,
00:49:22 nous, les médecins. La ménopause
00:49:24 augmente les douleurs.
00:49:26 C'est-à-dire que les femmes deviennent douloureuses
00:49:28 à la ménopause. Quelque chose
00:49:30 qui était une simple tendinite devient insupportable
00:49:32 et il y a même des femmes qui sont
00:49:34 obligées d'aller voir des rhumatologues
00:49:36 où on fait des tonnes d'examens pour voir quel
00:49:38 rhumatisme elles ont. Elles en ont aucun.
00:49:40 Elles ont juste une variation
00:49:42 de la sensibilité
00:49:44 à la douleur. La ménopause
00:49:46 diminue la sensibilité
00:49:48 à la douleur.
00:49:50 - Augmente. - Augmente la sensibilité à la douleur,
00:49:52 et que quand on avait
00:49:54 une petite gêne avant,
00:49:56 ça devient une vraie douleur et parfois,
00:49:58 ça ressemble à des rhumatismes. - Et on peut
00:50:00 se poser la question encore une fois du rôle
00:50:02 de l'esprit dans tout ça. - Oui,
00:50:04 mais cette histoire de douleur
00:50:06 de la ménopause, on a appris ça il n'y a pas
00:50:08 très longtemps. C'est-à-dire que pour les femmes
00:50:10 qui ont eu des cancers du sein qui sont
00:50:12 hormonodépendants, on diminue
00:50:14 l'effet des hormones
00:50:16 pour diminuer la prolifération du cancer
00:50:18 du sein. Et on s'est aperçu que les femmes
00:50:20 avaient mal partout. Et donc ça,
00:50:22 il y a 15 ans, une vingtaine
00:50:24 d'années, on a trouvé
00:50:26 un nouveau signe de la ménopause qui maintenant
00:50:28 prend beaucoup d'importance.
00:50:30 C'est quand une femme vient nous voir
00:50:32 et dire "j'ai des tendinites, j'ai mal partout",
00:50:34 eh bien, il suffit de leur donner
00:50:36 un traitement hormonal, elles ne sont plus mal.
00:50:38 - Ah, parce que moi, typiquement,
00:50:40 je suis en plein dedans. - Et bien voilà.
00:50:42 - Tendinite à répétition depuis 2 ans.
00:50:44 - Voilà. - Donc si ça se trouve, en fait, je commence
00:50:46 à être ménopausée ou j'ai les débuts de la ménopause
00:50:48 sans le savoir. - Et ça,
00:50:50 oui, remarquez, il y a 40% des femmes de 40 ans
00:50:52 qui ont des bouffées de chaleur alors qu'elles sont
00:50:54 encore normalement réglées. Donc, ça commence
00:50:56 tôt. Les douleurs aussi.
00:50:58 Et effectivement,
00:51:00 c'est un signe dont on n'avait pas parlé jusqu'à
00:51:02 présent, mais qui a une grande importance.
00:51:04 Si les femmes de la cinquantaine
00:51:06 ont mal partout, eh bien, il faut commencer
00:51:08 par là, avant de se lancer dans des
00:51:10 bilans rhumatologiques
00:51:12 très lourds.
00:51:14 - Et donc, ça veut dire que pour le savoir,
00:51:16 c'est les fameuses prises de sang
00:51:18 avec les dosages hormonaux ?
00:51:20 - Non, les dosages hormonaux, ça ne sert à rien
00:51:22 au moment de la ménopause, je suis désolé de le dire.
00:51:24 - D'accord. - Pourquoi ? Parce que ça change du jour au
00:51:26 lendemain. Donc, un jour, vous êtes
00:51:28 ménopausée, le lendemain, à la prise de sang, vous
00:51:30 ne l'êtes plus. Donc, ce qui compte, c'est
00:51:32 votre date de naissance et puis ce que vous
00:51:34 racontez. Et donc, il faut un médecin
00:51:36 qui écoute plutôt qu'un médecin qui dose.
00:51:38 - D'accord.
00:51:40 OK. Donc, OK.
00:51:42 D'accord. Donc, je vais en reparler à mon médecin traitant.
00:51:44 - Oui, ou à votre gynécologue, peut-être.
00:51:46 - Oui, oui. - En tout cas,
00:51:48 voilà. Et puis, peut-être qu'en effet,
00:51:50 ça serait peut-être le moment de commencer un
00:51:52 traitement hormonal ? - Non, non.
00:51:54 Parce qu'on ne peut pas commencer un traitement tant qu'on est
00:51:56 encore réglé. - D'accord. - Donc,
00:51:58 là, ce qui est compliqué, c'est
00:52:00 qu'il y a ce qu'on appelle la période de transition
00:52:02 où on a déjà les ennuis sans
00:52:04 pouvoir avoir le traitement. - Bon,
00:52:06 bon courage, Karen.
00:52:08 - OK. Bon, d'accord. Je vous rappelle dans deux ans,
00:52:10 c'est ça ?
00:52:12 - Oui, oui. - Soyez positive. Je crois que c'est
00:52:14 vraiment le seul message
00:52:16 qu'on peut transmettre. Et puis, c'est du
00:52:18 cas par cas. Moi, je crois qu'il faut
00:52:20 arrêter de penser que
00:52:22 la médecine est la même pour tout le monde.
00:52:24 C'est du cas par cas. Et c'est pour ça que c'est
00:52:26 important de dialoguer, de trouver,
00:52:28 de pouvoir parler avec son
00:52:30 médecin, sa gynéco ou son gynéco.
00:52:32 Merci, Karen. Merci beaucoup.
00:52:34 - Merci à tous les deux. Passez une bonne journée.
00:52:36 - On va continuer, bien sûr,
00:52:38 à répondre à vos questions. Vous pouvez
00:52:40 nous appeler sur Sud Radio 0826 300 300.
00:52:42 A tout de suite.
00:52:44 - Heure 16h, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:52:46 - Christian Jamin, gynécologue,
00:52:48 endocrinologue. Nous abordons la question
00:52:50 de la ménopause. Et on voit bien que c'est
00:52:52 vraiment important d'en
00:52:54 parler. Et peut-être, on va trouver
00:52:56 un autre mot que "ménopause",
00:52:58 un mot plus second printemps. Vous êtes d'accord ?
00:53:00 C'est mieux, quand même ? - Oui, c'est plus joli.
00:53:02 Mais surtout,
00:53:04 ce que je retiens, une fois de plus,
00:53:06 c'est que la médecine, c'est l'écoute.
00:53:08 - Ah, ça, je suis bien d'accord avec vous.
00:53:10 Mais l'humain, c'est l'écoute.
00:53:12 - Bien sûr. - Et c'est les mots. - Et donc, si on
00:53:14 écoutait correctement les gens, on économiserait
00:53:16 les trois quarts des dosages hormonaux.
00:53:18 - Bonjour, Léa.
00:53:20 - Bonjour, Sylvie. Bonjour,
00:53:22 Christian.
00:53:24 - Alors, Léa... - Vous m'entendez ?
00:53:26 - Oui, on vous entend. Et on vous écoute. Allez-y.
00:53:28 - Alors, donc,
00:53:30 moi, j'ai un âge qui...
00:53:32 J'ai dépassé
00:53:34 40 ans. Je vais aller sur mes
00:53:36 46 ans. Et
00:53:38 il s'avère que depuis quelque temps,
00:53:40 j'ai des signes de pré-ménopause,
00:53:42 voire de ménopause,
00:53:44 sur le fait que j'ai
00:53:46 des règles ou des cycles qui ne sont pas
00:53:48 réguliers. Donc, il peut y avoir
00:53:50 une absence de cycle ou
00:53:52 une absence de découlement
00:53:54 de sang ou de perte,
00:53:56 et accompagné d'une espèce
00:53:58 de tension, enfin, où je sens que le corps
00:54:00 est bousculé.
00:54:02 Voilà. Donc, j'ai vu
00:54:04 mon médecin et j'ai essayé de voir
00:54:06 un petit peu comment je pouvais faire au niveau hormonal
00:54:08 parce que je sentais une certaine tension
00:54:10 et une forme d'agressivité, mais
00:54:12 qui n'était pas liée à l'extérieur.
00:54:14 Voilà. Et
00:54:16 j'essaye d'accompagner ça du mieux possible,
00:54:18 de l'accepter. Et j'avais une question
00:54:20 par rapport à ça sur
00:54:22 la gynécologie
00:54:24 et l'endocrinologie.
00:54:26 Comment, une fois,
00:54:28 cette pré-ménopause et ménopause qui va s'installer,
00:54:30 comment
00:54:32 réguler
00:54:34 ces phénomènes
00:54:36 pour que, d'un point de vue gynécologique
00:54:38 et hormonal, on soit le moins
00:54:40 chamboulé possible ? Voilà.
00:54:42 - Excellente question.
00:54:44 Quand on dit "excellent", c'est qu'on sait pas répondre.
00:54:46 - Merci, Christian Jammat.
00:54:48 Vous avez toujours des réponses.
00:54:50 - Ce qu'il faut savoir, c'est que le
00:54:52 premier signe de la ménopause, c'est le
00:54:54 raccourcissement du cycle. Et ça,
00:54:56 ça peut apparaître à tant temps.
00:54:58 Donc, là encore, il faut bien écouter
00:55:00 les femmes. Quand elles vous disent "Ah ben, j'avais
00:55:02 mes règles tous les 28 jours, elles sont passées à tous les
00:55:04 26", ça met la puce à l'oreille.
00:55:06 Et en particulier, chez une femme
00:55:08 jeune, ça peut être un
00:55:10 signe qu'il faut plus tarder à faire
00:55:12 ses enfants. Donc,
00:55:14 premier signe, raccourcissement du cycle.
00:55:16 Puis, quand on avance en âge,
00:55:18 eh bien, c'est ce que vous avez dit,
00:55:20 c'est les alternances de cycle court
00:55:22 et de cycle long. Alors,
00:55:24 pourquoi c'est comme ça ? C'est parce que, dans votre
00:55:26 verre, il y a ce qu'on appelle des follicules
00:55:28 et qui n'ont pas tous le même âge.
00:55:30 Et donc, il y en a de temps en temps,
00:55:32 quand chaque cycle, on recrute
00:55:34 un follicule, on a un follicule
00:55:36 jeune, on a un cycle
00:55:38 normal, on a un
00:55:40 follicule vieillissant,
00:55:42 eh bien, on a un cycle
00:55:44 qui se raccourcit, ou on a
00:55:46 un follicule qui ne mature pas du tout
00:55:48 et on n'a pas de règle. Donc,
00:55:50 on explique toutes ces fluctuations
00:55:52 dont vous venez de parler
00:55:54 par l'hétérogénéité
00:55:56 du vieillissement des follicules
00:55:58 à l'intérieur des ovaires.
00:56:00 Et je vous rappelle que, quand une femme est
00:56:02 ménopausée, il lui reste encore à peu près 1000 follicules
00:56:04 dans les ovaires, donc il en reste,
00:56:06 mais ils sont un peu brinque-ballon.
00:56:08 Alors, comment on peut traiter ?
00:56:10 C'est très compliqué. Pourquoi ?
00:56:12 Eh bien, parce que, comme je viens de vous le dire,
00:56:14 c'est la qualité du follicule qui va
00:56:16 déterminer le cycle d'après
00:56:18 et donc, il faudrait,
00:56:20 si on veut, et c'est ce qu'on faisait
00:56:22 avant, si on veut traiter
00:56:24 cette période, il faut arrêter
00:56:26 l'ovaire pour pouvoir le remplacer.
00:56:28 Et les traitements qui permettaient
00:56:30 d'arrêter l'ovaire, c'est ce qu'on appelle
00:56:32 les progestatifs
00:56:34 et on a eu des mésaventures
00:56:36 avec certains progestatifs et on ne les
00:56:38 utilise plus. Et donc, actuellement,
00:56:40 on a beaucoup de mal à traiter
00:56:42 la période dont vous parlez, c'est-à-dire
00:56:44 cette période d'alternance, de phase de transition.
00:56:46 D'accord.
00:56:48 Donc, du coup, comment...
00:56:50 Il faut l'accepter.
00:56:52 Je reviens sur ce terme.
00:56:54 Il faut accepter.
00:56:56 C'est une période de transition.
00:56:58 La médecine est toujours pleine d'espoir, c'est-à-dire que
00:57:00 nous avons maintenant, en préparation,
00:57:02 des nouveaux
00:57:04 médicaments qui vont permettre de freiner
00:57:06 l'ovaire pour pouvoir le remplacer
00:57:08 sans être des
00:57:10 progestatifs.
00:57:12 Et donc, bon, attendons encore 4-5 ans
00:57:14 et on aura la réponse.
00:57:16 Alors, ne vieillissez pas
00:57:18 en attendant. Tenez bon.
00:57:20 Je vais vous en dire alors.
00:57:22 Est-ce que ceci peut expliquer
00:57:24 aussi ce pic de cortisol
00:57:26 ou qu'il peut y avoir
00:57:28 une incidence sur la TSA, sachant qu'on a des problèmes
00:57:30 de T3, T4, etc.
00:57:32 Est-ce que ça peut expliquer
00:57:34 ces fluctuations qui peuvent
00:57:36 agir sur le reste
00:57:38 des hormones ? Non, en fait.
00:57:40 Non. Alors, la réponse,
00:57:42 tout ce qui touche à la thyroïde,
00:57:44 Brigitte, ce sera une autre émission, si vous voulez.
00:57:46 Oui, bien sûr.
00:57:48 C'est aussi lié à l'âge, mais c'est
00:57:50 pas du tout les mêmes hormones
00:57:52 et c'est pas la même chose. Quant au cortisol,
00:57:54 bon, cortisol, il y a des...
00:57:56 On dit beaucoup qu'il y a des
00:57:58 fluctuations du cortisol à cette période.
00:58:00 J'ai lu quelques articles.
00:58:02 Je suis pas totalement convaincu.
00:58:04 La ménopause, ça reste
00:58:06 un problème d'ovaire.
00:58:08 Et il y a
00:58:10 d'autres choses qui arrivent,
00:58:12 mais qui sont plutôt liées à l'âge.
00:58:14 D'accord. Bon, et puis de toute façon,
00:58:16 qu'on ait des humeurs
00:58:18 changeantes, nous, les femmes, c'est bien
00:58:20 connu... Oui, mais
00:58:22 ce que je vous ai dit, ce qu'on appelle le recrutement
00:58:24 folliculaire, c'est très important, parce que
00:58:26 vous pouvez avoir pas
00:58:28 d'hormones dépressifs avec des bouffées de chaleur
00:58:30 et le cycle d'après avec les seins qui doublent
00:58:32 de volume et d'être très
00:58:34 énervé.
00:58:36 Donc, ça, c'est vrai.
00:58:38 Ça, c'est lié à la fluctuation de la
00:58:40 qualité des follicules qui sont
00:58:42 recrutées chaque mois. Oui, mais c'est intéressant
00:58:44 parce que ça montre bien que
00:58:46 nous, les femmes, on est quand même
00:58:48 plus sujettes à des changements d'humeur
00:58:50 de par notre
00:58:52 fonctionnement
00:58:54 cyclique, biologique.
00:58:56 Bien sûr, bien sûr. Voilà.
00:58:58 C'est une chose que toutes les femmes connaissent et que
00:59:00 beaucoup d'hommes ont remarqué. Oui, mais par exemple,
00:59:02 en Inde, les femmes ne peuvent pas être
00:59:04 juges d'instruction. C'est interdit.
00:59:06 Elles sont interdites de
00:59:08 jugement parce qu'on
00:59:10 dit que les femmes varient.
00:59:12 Donc, leur humeur varie et les punitions
00:59:14 varieraient en fonction de leur date du cycle.
00:59:16 Donc, on a résolu le problème
00:59:18 en faisant qu'elles n'avaient plus le droit de juger.
00:59:20 Voilà. Oui, bon.
00:59:22 Espérons qu'on n'en revienne pas là en France
00:59:24 quand même. Ça serait un
00:59:26 recul un petit peu inquiétant.
00:59:28 Parce que c'est vrai que, je le rappelle,
00:59:30 je crois que c'est l'Inde qui a le plus de
00:59:32 féminicides. C'est vraiment
00:59:34 un pays... C'est fou d'ailleurs d'imaginer
00:59:36 comment l'Inde en est arrivée là.
00:59:38 Je crois qu'il y a un viol tous les jours
00:59:40 dans les interviews. La position
00:59:42 de la femme en Inde, c'est effrayant.
00:59:44 Presque pire que dans d'autres pays
00:59:46 musulmans. Exact.
00:59:48 C'est assez terrible.
00:59:50 Donc, Léa, restons en France
00:59:52 et
00:59:54 acceptons nos changements d'humeur.
00:59:56 Je vais accepter
00:59:58 tous les changements, pas à pas.
01:00:00 Et c'est toujours pareil.
01:00:02 Il faut juste le remarquer
01:00:04 et peut-être que
01:00:06 il faut à ce moment-là,
01:00:08 quand on sent que c'est un jour où on est
01:00:10 un petit peu moins bien,
01:00:12 peut-être pas prendre de décision.
01:00:14 C'est aussi s'accepter
01:00:16 et apprendre à se connaître.
01:00:18 Tout simplement.
01:00:20 Et l'humeur des femmes varie
01:00:22 aussi dans leur position par rapport
01:00:24 au cycle. C'est-à-dire qu'il y a une maladie
01:00:26 qui s'appelle la dysphorie prémenstruelle.
01:00:28 Ça veut dire trouble de l'humeur
01:00:30 avant les règles, qui est liée
01:00:32 à des anomalies du métabolisme
01:00:34 de la progestérone après l'ovulation.
01:00:36 Donc la femme varie
01:00:38 avec l'âge, mais aussi
01:00:40 la femme varie en fonction de critères
01:00:42 très particuliers,
01:00:44 qu'elles supportent ou pas
01:00:46 leur propre progestérone.
01:00:48 Ah là là !
01:00:50 Ça vous laisse pantois !
01:00:52 Bon, écoutez Léa,
01:00:56 adaptez-vous, patientez, puis tout va bien.
01:00:58 J'écoute ce que vous me disiez
01:01:00 juste à l'instant.
01:01:02 Quand je sens que ça va pas
01:01:04 ou que ça n'avère pas train, je ne prends pas
01:01:06 de décision à ce moment-là.
01:01:08 Ça me paraît plus cohérent.
01:01:10 Merci beaucoup Léa.
01:01:12 Merci beaucoup. Allez, dans le Love Consell,
01:01:14 je vais vous parler de votre désir,
01:01:16 comment accéder mieux
01:01:18 à son désir, et puis on va
01:01:20 tester un jouet également,
01:01:22 et puis bien sûr on va continuer à répondre à toutes vos questions.
01:01:24 Vous êtes nombreuses à appeler,
01:01:26 mais c'est normal parce qu'on parle finalement assez
01:01:28 peu bien, je trouve, de la ménopause.
01:01:30 Heureusement que vous êtes avec nous, Christiane Jamin.
01:01:32 4.fr, le plus grand site
01:01:34 de webcam live réservé aux adultes.
01:01:36 Brigitte Ley, Sud Radio,
01:01:40 le Love Conseil.
01:01:42 Alors le désir, voilà,
01:01:44 écoutez, en fait, Christiane Jamin,
01:01:46 j'ai trouvé 4 points
01:01:48 importants qu'il faut mettre en place
01:01:50 pour retrouver le désir.
01:01:52 Donc vous intervenez évidemment à chaque moment.
01:01:54 D'abord, il faut savoir mieux reconnaître
01:01:56 son excitation sexuelle,
01:01:58 parce qu'il y a beaucoup de femmes qui ne sont pas capables
01:02:00 de se sentir quand elles sont vaguement un petit peu excitées.
01:02:02 Voilà, moi, quand je vous
01:02:04 vois, je suis un petit peu excitée.
01:02:06 J'en suis consciente.
01:02:08 Non mais,
01:02:10 c'est vrai, il y a des...
01:02:12 Les femmes ont tendance... Vous, vous avez un petit début
01:02:14 d'érection, vous avez tout
01:02:16 de suite un signal...
01:02:18 - On a une alerte. - Vous avez une alerte.
01:02:20 - Une alerte dans le pantalon. - N'est-ce pas ?
01:02:22 Tandis que nous, c'est un peu compliqué. Donc ça, c'est vraiment important
01:02:24 de bien prendre conscience de ça
01:02:26 et d'être un peu plus en relation.
01:02:28 Alors,
01:02:30 il n'y a pas grand chose chez nous
01:02:32 qui nous permet de le savoir, parce qu'on ne va pas aller mettre le doigt
01:02:34 dans la culotte pour savoir si on a mouillé.
01:02:36 Mais au moins, sentir
01:02:38 qu'on est un petit peu contente, un peu excitée.
01:02:40 Voilà, donc ça, c'est la première chose.
01:02:42 Ensuite, il faut savoir
01:02:44 être dans la sensualité, dans le plaisir,
01:02:48 sans complexe et sans culpabilité.
01:02:50 Et c'est vrai que les complexes
01:02:52 des femmes sont un vrai
01:02:54 handicap au désir.
01:02:56 - On en a parlé. - On en a parlé
01:02:58 déjà tout à l'heure. Pour se faire
01:03:00 aimer, il faut commencer par s'aimer soi-même.
01:03:02 Sinon, ça ne marche pas. - Exactement.
01:03:04 Il ne faut pas avoir de complexe, il ne faut pas avoir de culpabilité.
01:03:06 Si on se masturbe,
01:03:08 c'est plutôt bien. Il n'y a pas de mal à se faire du bien.
01:03:10 Je ne cesse de le répéter. Ensuite,
01:03:12 il faut savoir apprécier
01:03:14 le plaisir, même si on
01:03:16 ne va pas jusqu'à la jouissance.
01:03:18 Le plaisir, c'est
01:03:20 un encouragement au désir.
01:03:22 Il ne faut pas... Parce qu'on n'a pas
01:03:24 joui justement, parce que je sais que chez la femme,
01:03:26 ce n'est pas systématique lors d'un rapport.
01:03:28 Mais si au moins, il y a du plaisir,
01:03:30 il y a eu un moment agréable,
01:03:32 il faut savoir l'apprécier à sa juste valeur.
01:03:34 Et ça, c'est vraiment important également.
01:03:36 - Complètement.
01:03:38 Rien à ajouter.
01:03:40 - Et puis, il faut donner un côté positif
01:03:42 à la sexualité. Il faut comprendre que
01:03:44 c'est important et intéressant
01:03:46 pour soi et pour le couple.
01:03:48 C'est quelque chose de positif,
01:03:50 la sexualité. Et ça, je crois
01:03:52 que c'est pareil. Il faudrait le répéter sans cesse.
01:03:54 On entend encore qu'on n'est pas
01:03:56 obligé, c'est pas un besoin.
01:03:58 Certes, mais
01:04:00 c'est positif. Faire l'amour,
01:04:02 c'est quelque chose de positif.
01:04:04 - Oui, et faire l'amour ou
01:04:06 être tout simplement ouvert
01:04:08 au désir de le faire, ça veut dire que
01:04:10 les rapports avec les autres sont
01:04:12 fortement améliorés par
01:04:14 ce qu'on ressent.
01:04:16 Et quand on
01:04:18 dit que ça ne vous arrivera pas,
01:04:20 effectivement, ça ne vous arrive pas.
01:04:22 - Voilà. Donc, c'est vraiment les quatre points
01:04:24 qui vous permettront d'être plus dans
01:04:26 le désir. Et puis, vous avez bien compris,
01:04:28 le désir, ça dépend
01:04:30 bien plus de vous que de votre partenaire.
01:04:32 Donc,
01:04:34 attelez-vous à ça.
01:04:36 - Oui, tout est dit.
01:04:38 - Et puis,
01:04:40 la masturbation, pourquoi pas, n'est-ce pas,
01:04:42 Émilie ? Bonjour.
01:04:44 - Bonjour, Brigitte. Bonjour, Christian.
01:04:46 - Vous avez reçu ce Vibromasseur
01:04:48 Petit Fonction G-Spot
01:04:50 Flex 3, violet
01:04:52 de la marque Satisfyer,
01:04:54 et que l'on retrouve sur l'enceine
01:04:56 ruedeplaisir.com. Alors, il est assez
01:04:58 différent de beaucoup de jouets
01:05:00 qu'on voit. C'est une sorte de petite
01:05:02 excroissance,
01:05:04 un peu plus ronde
01:05:06 à l'extrémité. Voilà.
01:05:08 - Oui, moi, je dis
01:05:10 que ça ressemble à une statule.
01:05:12 - Oui, on pourrait dire ça.
01:05:14 Oui, oui, c'est assez curieux
01:05:16 comme forme. Je suppose
01:05:18 que c'est parce qu'il est spécial
01:05:20 pour aller stimuler le point G, comme
01:05:22 beaucoup maintenant.
01:05:24 Bon.
01:05:26 - Oui, alors, bon. Alors, moi, si
01:05:28 je pars depuis le début, même si c'est pas hyper
01:05:30 important, mais quand même, moi, j'ai beaucoup aimé
01:05:32 déjà l'emballage. Alors, on en parle plus souvent, mais
01:05:34 j'avais l'impression de déballer un cadeau, donc c'est chouette.
01:05:36 - Mais c'était un cadeau que vous a fait
01:05:38 Sud Radio
01:05:40 et la marque
01:05:42 ruedeplaisir.com.
01:05:44 Oui, c'est un cadeau, puisque
01:05:46 vous allez pouvoir le garder.
01:05:48 - Oui, j'espère bien.
01:05:50 Et après, effectivement, il n'a pas une
01:05:52 forme standard, mais moi, c'est ce qui m'a
01:05:54 donné envie, quand on
01:05:56 me l'a proposé, de tester quelque chose
01:05:58 un peu différent. Et moi, je le trouve
01:06:00 très joli, en fait.
01:06:02 C'est un look un peu design, quoi.
01:06:04 - Oui, il est assez
01:06:06 blanc, assez violet, Christian.
01:06:08 - Oui, très sympa comme forme, oui.
01:06:10 - Donc, voilà, il a
01:06:12 une texture, comme ça se fait
01:06:14 souvent, mais qui est très douce au toucher, donc c'est agréable.
01:06:16 Et voilà,
01:06:18 il a une prise en main facile, du coup,
01:06:20 avec cette forme-là, c'est facile
01:06:22 à tenir, plus que d'autres objets plus gros.
01:06:24 Il n'est pas très gros, mais moi, j'aime bien.
01:06:26 - Et d'ailleurs, puisqu'on en parlait tout à l'heure,
01:06:28 je trouve que
01:06:30 il a certainement une capacité
01:06:32 à pénétrer
01:06:34 le vagin assez facilement, puisqu'il n'est pas trop
01:06:36 imposant, et ça peut être un bon
01:06:38 moyen de s'entretenir,
01:06:40 justement, notamment si on est
01:06:42 seul, par exemple.
01:06:44 - Oui, justement, oui, quand je ne sais plus
01:06:46 le prénom de la personne qui disait ça,
01:06:48 et vous le disiez, d'utiliser des jouets,
01:06:50 je pensais à celui-là, en me disant, bah oui, justement, celui-là, il n'est pas trop gros.
01:06:52 - Exactement, il serait
01:06:54 tout à fait adapté, je ne sais plus,
01:06:56 c'était Sylvie, je crois, oui.
01:06:58 - Donc,
01:07:00 celui-là, il est à la fois
01:07:02 pour la pénétration et pour la simulation
01:07:04 qui est aurélienne.
01:07:06 - Il passe partout. - Surtout pour le mode
01:07:08 de réaction, enfin, moi, c'est pour ça aussi que j'ai choisi, moi j'aime bien
01:07:10 quand ça vibre. Et il a
01:07:12 12 programmes différents, donc
01:07:14 il y en a pas mal, quand même.
01:07:16 Il est hyper flexible, c'est ce qui a marqué
01:07:18 dessus, on avait un peu peur au début, quand on
01:07:20 l'a utilisé, on s'est dit, je vais le casser, mais non, il peut vraiment
01:07:22 le tourner autour, il penche. - Oui, oui, et puis d'ailleurs,
01:07:24 il se plie bien, regardez.
01:07:26 Il se plie bien, il se coude
01:07:28 et tout. Et ce qui n'est pas mal non plus,
01:07:30 je trouve, c'est que la première vibration, elle est
01:07:32 assez douce, elle n'est pas...
01:07:34 Souvent, les nouveaux,
01:07:36 ils sont un peu...
01:07:38 La première vibration est très forte, tandis que là,
01:07:40 bon, bah, écoutez, ça va.
01:07:42 - Alors, moi, perso,
01:07:44 j'aurais bien aimé qu'elle entre encore plus douce.
01:07:46 J'aime bien quand il y a des choses
01:07:48 très lentes, du moins. - Oui, bien sûr.
01:07:50 - Parce que quand c'est en pénétration,
01:07:52 alors là, effectivement, on peut même
01:07:54 aller sur des modes beaucoup plus forts.
01:07:56 Mais en stimulation quitterienne, moi, je trouve
01:07:58 que j'aurais bien aimé, en fait,
01:08:00 qu'on puisse, en tout cas, régler
01:08:02 la force ou la puissance
01:08:04 de l'intensité.
01:08:06 Et ça, on ne peut pas, en fait, régler
01:08:08 le plus-moins, c'est pour les programmes.
01:08:10 Pour monter et descendre dans les programmes,
01:08:12 il n'y a pas de variateur, on va dire, d'intensité.
01:08:14 - D'accord. On pourrait le critiquer,
01:08:16 ça. Mais bon, sinon, il est quand même
01:08:18 plutôt sympa, ce
01:08:20 G-Spot Flex Violet.
01:08:22 Quelle note vous lui donnez, finalement, alors,
01:08:24 Émilie ? - Alors, moi, je lui donnerais
01:08:26 un 7 sur 10. Je l'aime bien.
01:08:28 Je le trouve sympa. Mon partenaire a bien
01:08:30 aimé aussi. On l'a utilisé à 2.
01:08:32 Et il nous plaît tous les deux.
01:08:34 Donc, voilà. On l'aime bien.
01:08:36 Il fait bien son travail. - Et bien, 7 sur 10,
01:08:38 ce Vibourg Masseur G-Spot
01:08:40 Flex 3. Vous pouvez le retrouver
01:08:42 sur l'enseigne RueDesPlaisirs.com. Et c'est
01:08:44 de la marque Satisfyer. Merci beaucoup,
01:08:46 Émilie. Merci à vous. On continue
01:08:48 avec Chloé, qui vient de nous appeler,
01:08:50 qui, je pense, réagit à ce qu'on a
01:08:52 dit tout à l'heure sur les douleurs au moment de
01:08:54 la ménopause. Bonjour, Chloé.
01:08:56 - Oui, bonjour, docteur.
01:08:58 Bonjour, Bruce Guinness. Oui,
01:09:00 ça m'a un petit peu interpellée.
01:09:02 Le témoignage par rapport aux
01:09:06 douleurs et votre réponse.
01:09:08 Donc, moi, j'ai 59
01:09:10 ans exactement.
01:09:12 J'ai toujours été
01:09:14 très, très sportive, même trop,
01:09:16 puisque maintenant,
01:09:18 je ne peux plus faire de sport
01:09:20 parce que j'ai abusé.
01:09:22 Je me suis mise à la marche.
01:09:24 Et les douleurs...
01:09:26 - C'est un sport, la marche,
01:09:28 hein, Chloé ? - Oui, mais vu le sport
01:09:30 que je faisais, pour moi,
01:09:32 c'est assez frustrant. - Vous faisiez quoi
01:09:34 comme sport ? - Tout ce
01:09:36 qui a pu exister, je l'ai fait,
01:09:38 et à outrance. - D'accord, vous aimiez les sports
01:09:40 un peu forts ? - Oui,
01:09:42 il fallait que je me dépasse.
01:09:44 Je me suis dépassée
01:09:46 et mon corps en paie les conséquences aujourd'hui.
01:09:48 Donc, je suis ménopausée
01:09:50 depuis...
01:09:52 Je viens de réaliser depuis
01:09:54 plus de 10 ans.
01:09:56 Donnant mon âge, j'ai réalisé.
01:09:58 J'ai un traitement hormonal
01:10:00 depuis
01:10:02 quelques années, ça doit faire 5 ans.
01:10:04 Et malgré ça,
01:10:06 les douleurs... J'ai des douleurs
01:10:08 dans mon corps, je crois que j'ai 80 ans.
01:10:10 D'ailleurs, je dis toujours ça.
01:10:12 J'ai 80 ans dans mon corps au niveau des douleurs.
01:10:14 Le traitement, j'ai eu un petit
01:10:16 peu de mal à l'adapter avec ma génico.
01:10:18 Maintenant,
01:10:20 ça va au niveau des bouffées de chaleur,
01:10:22 mais au niveau de la douleur,
01:10:24 il n'y a aucune amélioration.
01:10:26 Et s'il y en a,
01:10:28 je ne m'en rends pas compte. Parce que je me dis que si je
01:10:30 ne prenais pas le traitement,
01:10:32 je ne marcherais plus
01:10:34 aujourd'hui. Jusqu'à ce que les douleurs
01:10:36 soient horribles.
01:10:38 Le traitement hormonal,
01:10:40 ne diminue pas toujours les douleurs.
01:10:42 - Vous venez de dire
01:10:44 deux choses contradictoires.
01:10:46 Vous avez dit "si j'arrête, je ne peux plus marcher".
01:10:48 Si j'ai bien compris, vous continuez à marcher.
01:10:50 Donc, ça vous apporte quelque chose.
01:10:52 - Oui, mais je ne sais pas...
01:10:54 - Mais pas suffisamment, j'ai entendu ça aussi.
01:10:56 Alors, attendez.
01:10:58 Le traitement hormonal de la
01:11:00 ménopause a souffert beaucoup
01:11:02 d'un sur-marketing,
01:11:04 si je puis dire. C'est-à-dire qu'à un moment
01:11:06 donné, il y a une quinzaine d'années
01:11:08 ou un peu plus, on disait
01:11:10 qu'on n'allait plus vieillir,
01:11:12 que tout allait être merveilleux
01:11:14 grâce aux hormones. Ça n'est pas du
01:11:16 tout le cas. Et vous nous avez
01:11:18 expliqué... - Oui, je ne peux plus m'attendre.
01:11:20 - Vous nous avez expliqué que vous aviez
01:11:22 abusé de votre corps
01:11:24 et que vous aviez des douleurs
01:11:26 qui étaient la conséquence
01:11:28 de votre surexercice.
01:11:30 Donc, oui,
01:11:32 on n'améliore pas tout avec les hormones.
01:11:34 On améliore la perception
01:11:36 de la douleur, mais quand
01:11:38 la douleur est très forte, elle persiste.
01:11:40 Il n'y a pas de doute que
01:11:42 ça n'est pas un traitement de la douleur.
01:11:44 C'est un traitement de l'augmentation
01:11:46 de la douleur liée à la diminution
01:11:48 des hormones. - Oui, oui.
01:11:50 - C'est-à-dire qu'on peut imaginer,
01:11:52 d'après ce que dit Christian Jamin,
01:11:54 Chloé, on peut imaginer que si vous ne preniez
01:11:56 plus ce traitement, vous auriez encore plus mal.
01:11:58 - Je ne sais pas, mais je me dis
01:12:00 que si je ne prenais pas ce traitement,
01:12:02 c'est là que je disais peut-être que je ne marcherais plus.
01:12:04 - Oui, bien sûr.
01:12:06 Après,
01:12:08 il faut voir
01:12:10 quelles sont
01:12:12 exactement vos douleurs, si elles sont dues
01:12:14 en effet à un désespoir intensif,
01:12:16 qu'est-ce que vous pouvez
01:12:18 prendre comme traitement pour aménager
01:12:20 ces douleurs.
01:12:22 Là, je crois qu'il y a aujourd'hui
01:12:24 aussi des médecins qui sont un peu spécialisés
01:12:26 dans les douleurs, justement.
01:12:28 Les rhumatologues, par exemple.
01:12:30 - Les hormones ne modifient
01:12:32 pas la douleur, ils en modifient
01:12:34 la perception.
01:12:36 - Absolument. - C'est ça que vous bien comprenez.
01:12:38 - Oui, oui, c'est pas un anti-douleur.
01:12:40 - C'est pas un anti-douleur, c'est-à-dire que
01:12:42 quand vous avez
01:12:44 des douleurs,
01:12:46 vous les percevez
01:12:48 moins, c'est tout ce qu'on peut dire des hormones.
01:12:50 - Oui, d'accord.
01:12:52 En fait, ça j'ai appris pour les douleurs
01:12:54 il y a une année à peu près.
01:12:56 C'est lorsque l'on a fait le bilan avec
01:12:58 ma gynéco qui me dit "je comprends pas parce que les douleurs
01:13:00 normalement, elles devraient en avoir quand même beaucoup moins".
01:13:02 Et donc, on s'oriente
01:13:04 vers une polyarthrite
01:13:06 asérologie négative,
01:13:08 apparemment.
01:13:10 Pour l'instant, on ne sait pas encore trop.
01:13:12 Je suis en train de faire des examens
01:13:14 mais c'est vrai que
01:13:16 moi dans ma perception, je ne savais pas
01:13:18 que le traitement hormonal
01:13:20 pouvait changer
01:13:22 la perception des douleurs.
01:13:24 - Moi non plus, je viens de l'apprendre aujourd'hui
01:13:26 grâce à Christian Jamin.
01:13:28 Mais Chloé, il y a aussi des choses qui
01:13:30 aujourd'hui ont fait leur preuve.
01:13:32 C'est notamment
01:13:34 dans les
01:13:36 hôpitaux où il y a des douleurs
01:13:38 vraiment très fortes, etc.
01:13:40 La respiration,
01:13:42 des tas de choses comme ça sont capables
01:13:44 de permettre aux patients
01:13:46 de mieux gérer sa douleur.
01:13:48 Encore une fois, c'est pas non plus
01:13:50 magique.
01:13:52 Il n'y a rien de magique de toute façon.
01:13:54 Mais ça vaut peut-être le coup aussi
01:13:56 d'avancer dans
01:13:58 cette piste-là. Si vous avez été
01:14:00 une grande sportive, vous êtes forcément quelqu'un
01:14:02 qui est en bonne relation avec son corps
01:14:04 qui aujourd'hui peut-être le rejette
01:14:06 un peu son corps parce que justement, il lui fait
01:14:08 mal. Donc peut-être qu'il faut réapprendre
01:14:10 à l'aimer votre corps et puis l'aider
01:14:12 à vivre
01:14:14 dans
01:14:16 ce qu'il a de
01:14:18 douloureux. Voyez ce que je veux dire.
01:14:20 - Oui, tout ce qui est...
01:14:22 C'est mon domaine professionnel.
01:14:24 La respiration, tout ça.
01:14:26 Donc tout ça, je le
01:14:28 gère sans
01:14:30 aucun souci.
01:14:32 Mais c'est vrai que
01:14:34 au niveau de la douleur,
01:14:36 moi, ça n'a pas beaucoup...
01:14:38 Ça ne m'a pas aidée, je pense.
01:14:40 J'en sais rien. Mais je
01:14:42 ne savais pas que ça pouvait
01:14:44 intervenir au niveau
01:14:46 de la douleur, de la perception
01:14:48 de la douleur. Je le sais que depuis très peu et
01:14:50 le docteur l'a confirmé tout à l'heure lorsque
01:14:52 j'écoutais. - Merci de
01:14:54 confirmer ce que nous a dit Christian Jamin.
01:14:56 Voilà. Comme ça, au moins, on est
01:14:58 sûr. On le réinvitera.
01:15:00 - Oui, tout à fait.
01:15:02 Vos émissions sont
01:15:04 vraiment
01:15:06 que des bons conseils. - Merci beaucoup
01:15:08 Chloé. Merci d'être intervenue en tout cas.
01:15:10 D'avoir pris la parole sur Sud Radio.
01:15:12 On fait une petite pause et puis on va conclure dans
01:15:14 un instant, toujours avec Christian Jamin,
01:15:16 bien sûr.
01:15:18 CAM4.fr, le plus grand site de
01:15:20 Webcam Live réservé aux adultes.
01:15:22 14h-16h,
01:15:24 Brigitta et Sud Radio.
01:15:26 - Avec Christian Jamin, nous ne parlons
01:15:28 pas de la ménopause, nous parlons du second
01:15:30 printemps. Et nous avons
01:15:32 Régine maintenant qui est avec nous
01:15:34 sur Sud Radio. Bonjour Régine. - Oui,
01:15:36 bonjour Brigitte, bonjour Christian.
01:15:38 - Bonjour. - Donc moi, j'avais
01:15:40 un témoignage qui est
01:15:42 un petit peu difficile parce que j'ai une ménopause
01:15:44 très difficile. J'ai maintenant presque 65
01:15:46 ans et
01:15:48 en fait, j'ai eu la ménopause
01:15:50 autour de 50 ans.
01:15:52 Et ça s'est
01:15:54 mal passé parce que
01:15:56 j'ai eu en gros tout ce
01:15:58 qu'on peut avoir, je l'ai eu. C'est-à-dire
01:16:00 aussi bien les sécheresses,
01:16:02 les douleurs,
01:16:04 les bouffées de chaleur, les
01:16:06 sueurs, mais tout extrêmement
01:16:08 exacerbé. Et pendant
01:16:10 plusieurs années, j'étais
01:16:12 enfin pendant deux ans,
01:16:14 moi j'étais pas en France,
01:16:16 donc j'étais
01:16:18 en Italie et en Allemagne
01:16:20 et les traitements
01:16:22 qu'on avait là-bas n'étaient pas du tout les mêmes.
01:16:24 Donc je rebondis un petit peu sur ce que disait
01:16:26 Christian au tout début
01:16:28 de
01:16:30 démission
01:16:32 où il disait qu'effectivement
01:16:34 il y avait des traitements différents
01:16:36 dans les pays.
01:16:38 Voilà.
01:16:40 Par rapport à ça, j'aurais une question,
01:16:42 justement, pourquoi au niveau des
01:16:44 gynécologues, il se...
01:16:46 il n'y a pas de...
01:16:48 comment dire... il n'y a pas de...
01:16:50 - De règles européennes
01:16:52 par rapport à tout ça ? - Pas forcément une règle européenne,
01:16:54 mais enfin ils doivent bien être au courant.
01:16:56 Il y a des séminaires en permanence, des colloques,
01:16:58 des revues scientifiques, ils doivent bien être
01:17:00 au courant tous de ce qu'on fait ailleurs
01:17:02 et pourquoi quand ils ont des personnes
01:17:04 qui ne réagissent pas aux traitements qu'ils proposent,
01:17:06 ils ne proposent pas quelque chose
01:17:08 qui viendrait d'ailleurs ?
01:17:10 - Je précise que Christian Jamin
01:17:12 organise d'ailleurs un colloque
01:17:14 Genesis de
01:17:16 gynécologie.
01:17:18 Voilà, donc il essaye de
01:17:20 transmettre au maximum les bonnes informations.
01:17:22 On va lui monter une statue.
01:17:24 - Oui,
01:17:26 parce que vraiment
01:17:28 c'est le traitement français qui m'a
01:17:30 sauvée, je dois le dire, parce que...
01:17:32 Oui, oui, tout à fait. J'étais
01:17:34 vraiment dans un état lamentable
01:17:36 et franchement proche du suicide.
01:17:38 Donc c'était
01:17:40 infernal, je n'avais plus
01:17:42 aucune vie, ni personnelle,
01:17:44 intime, j'en parle même pas.
01:17:46 Donc j'ai perdu mon compagnon, pas parce qu'il
01:17:48 m'a quitté, c'est moi qui...
01:17:50 je ne supportais plus comme tout,
01:17:52 je ne supportais plus moi, donc...
01:17:54 - C'est terrible. - C'était vraiment...
01:17:56 C'était vraiment terrible.
01:17:58 Mais moi ce que je veux
01:18:00 pour les femmes qui pourraient
01:18:02 être dans un cas aussi extrême que le
01:18:04 mien, leur dire qu'il y a des traitements
01:18:06 et qu'il ne faut pas hésiter à le prendre.
01:18:08 Moi je suis professeure de yoga
01:18:10 et donc dans notre sphère, il ne faut
01:18:12 que du traitement naturel, il ne faut que ci,
01:18:14 que ça. Donc au départ j'ai essayé de me débrouiller
01:18:16 toute seule et
01:18:18 après, donc avec... j'y arrivais pas.
01:18:20 Donc avec les traitements qu'on m'a proposés
01:18:22 en Allemagne et en Italie.
01:18:24 Et puis finalement,
01:18:26 j'étais désespérée. Et quand
01:18:28 j'ai enfin rencontré un gynécologue français
01:18:30 qui m'a dit "mais on va vous mettre... je vais vous mettre
01:18:32 là-dessous, vous allez voir ça va mieux",
01:18:34 deux mois après, mais c'était...
01:18:36 je revivais quoi.
01:18:38 Donc il faut absolument
01:18:40 que les femmes,
01:18:42 si elles souffrent, il ne faut pas qu'elles souffrent.
01:18:44 Pour moi c'est encore un traumatisme quand j'en parle.
01:18:46 Après presque 15 ans,
01:18:48 c'est encore un énorme traumatisme.
01:18:50 - Merci, merci de témoigner,
01:18:52 Régine, d'autant plus que comme vous êtes
01:18:54 professeur de yoga, bon ben en effet,
01:18:56 c'est quelque chose, on peut imaginer
01:18:58 qu'a priori vous avez essayé ce qui
01:19:00 est naturel. Oui, mais bon,
01:19:02 aujourd'hui quand même la médecine a fait
01:19:04 d'énormes progrès et c'est peut-être bien
01:19:06 de le rappeler. Christian Jamin
01:19:08 voulait réagir j'imagine. - Oui, oui, mais là
01:19:10 on va redescendre sur terre si je puis dire.
01:19:12 Parce que la question qui vient d'être posée est une question
01:19:14 très compliquée. Pourquoi est-ce que
01:19:16 les recherches et les traitements
01:19:18 sont différents d'un pays à l'autre ?
01:19:20 Bon, allez, je me lance.
01:19:22 - Allez-y, parlez vrai. - Oui, je vais
01:19:24 parler vrai là. La recherche c'est très
01:19:26 cher. Et donc il faut quelqu'un pour
01:19:28 la payer. Et
01:19:30 pour la payer, il faut que
01:19:32 il y ait des gens qui payent
01:19:34 et souvent c'est l'industrie pharmaceutique
01:19:36 et l'industrie pharmaceutique
01:19:38 n'investira que quand
01:19:40 elle a des produits qui sont
01:19:42 brevetés. - Sans branche. - Non, qui sont
01:19:44 brevetés. Parce que sinon vous faites
01:19:46 de la recherche, vous payez très cher
01:19:48 et tout le monde peut bénéficier
01:19:50 de vos découvertes. - Oui, je comprends.
01:19:52 - Et alors, ce qu'il faut comprendre
01:19:54 c'est que ce qui est naturel
01:19:56 il faudra revenir sur le mot naturel
01:19:58 ce qui est naturel, c'est-à-dire qui est identique
01:20:00 à ce que fait la nature, c'est ça
01:20:02 que ça veut dire naturel, ça veut pas dire que ça vient
01:20:04 de la nature. C'est identique à ce
01:20:06 que fait la nature. Ne peut
01:20:08 pas être breveté parce que
01:20:10 le vivant ne peut pas être breveté.
01:20:12 Donc ça veut dire que les études
01:20:14 de très haut niveau
01:20:16 qui demandent beaucoup d'argent
01:20:18 ne sont jamais faites avec des
01:20:20 produits naturels.
01:20:22 Et donc c'est toujours fait avec des produits
01:20:24 artificiels que l'on
01:20:26 peut protéger par des brevets.
01:20:28 Et donc c'est pour ça que
01:20:30 nous sommes les seuls quasiment
01:20:32 au monde depuis 50 ans
01:20:34 à nous battre pour que
01:20:36 on soit le plus proche possible
01:20:38 de ce que faisait la nature, alors
01:20:40 que les autres pays qui font
01:20:42 des études formidables le font
01:20:44 avec des produits
01:20:46 qui eux peuvent être protégés.
01:20:48 - Brevetés donc, et
01:20:50 moins proches, et forcément pas proches
01:20:52 de la nature. - Alors je suis désolé de terminer plus ou moins cette émission
01:20:54 avec des histoires de gros sous.
01:20:56 Mais
01:20:58 il y a quand même un espoir, c'est que
01:21:00 maintenant on peut breveter
01:21:02 alors aux Etats-Unis c'est sûr, en Europe
01:21:04 j'en suis pas complètement sûr, on me l'a
01:21:06 dit mais j'ai pas vérifié,
01:21:08 on peut breveter ce qu'on appelle une indication.
01:21:10 C'est-à-dire que avant
01:21:12 c'était la molécule qu'on brevetait, maintenant
01:21:14 c'est la façon dont on traite
01:21:16 une maladie que l'on peut breveter.
01:21:18 Et là, si vraiment ça se
01:21:20 développe, on pourra breveter
01:21:22 l'utilisation de produits
01:21:24 non brevetables mais avec une protection.
01:21:26 Et donc ça c'est...
01:21:28 Alors il faut vérifier où on en est
01:21:30 et en tout cas j'appelle
01:21:32 de mes voeux que l'Europe
01:21:34 soit capable d'adopter ce
01:21:36 genre de choses parce que ça
01:21:38 permettra d'avoir des certitudes
01:21:40 sur ce qui est naturel
01:21:42 par rapport à ce qui est artificiel.
01:21:44 - Ce qu'il voudrait dire donc, si je vous ai bien compris
01:21:46 Christian Jamin, c'est que les traitements
01:21:48 hormonaux français sont
01:21:50 donc à base de
01:21:52 produits naturels, c'est-à-dire proches de
01:21:54 ce que fait la nature, mais
01:21:56 ne peuvent pas être brevetés.
01:21:58 - C'est exactement ça. - Et donc on peut pas
01:22:00 les vendre
01:22:02 en Italie ou en Allemagne...
01:22:04 - On va pas dépenser des millions d'euros
01:22:06 ou des millions de dollars pour que n'importe qui
01:22:08 puisse le copier, puisqu'il n'y a pas de protection.
01:22:10 Et donc ça c'est...
01:22:12 C'est une loi
01:22:14 qui a ses mérites, c'est-à-dire
01:22:16 qu'on ne peut pas s'approprier la nature.
01:22:18 Mais si on ne peut pas s'approprier
01:22:20 la nature, ça veut dire que c'est difficile de l'étudier
01:22:22 et encore impossible
01:22:24 de protéger cette rabot.
01:22:26 - Comme le dit Régine, ça n'empêcherait pas
01:22:28 un gynéco allemand ou italien de se dire
01:22:30 "Tiens, ce qu'on fait en France, ça a l'air
01:22:32 bien..." - Oui, mais
01:22:34 il faut quand même dire qu'il y a une grande étude
01:22:36 finlandaise qui vient de sortir sur
01:22:38 les pilules avec des hormones naturelles.
01:22:40 Il y a une grande étude anglaise qui vient de sortir
01:22:42 avec les traitements de la ménopause
01:22:44 avec des traitements
01:22:46 franchouillards, si je puis dire.
01:22:48 Donc ça veut dire que ça avance doucement
01:22:50 mais qu'il n'y a pas l'argent derrière
01:22:52 pour pousser. - D'accord.
01:22:54 On peut faire cocorico alors ? - Mais bien sûr !
01:22:56 C'est pour ça que je suis très fier
01:22:58 d'avoir participé à tout ça. - Oui,
01:23:00 puisque vous avez participé à une pilule
01:23:02 à base de produits naturels
01:23:04 qui vous a valu quelques
01:23:06 ennuis il y a un certain temps, mais
01:23:08 heureusement, aujourd'hui, on reconnaît
01:23:10 que c'est une pilule formidable.
01:23:12 Voilà, c'était... - Merci. - De temps en temps,
01:23:14 c'est bien de le dire quand même.
01:23:16 Régine, vous êtes toujours avec nous,
01:23:18 vous pouvez réagir si vous voulez. - Oui, oui, toujours.
01:23:20 Non, non, mais c'est bien. En fait,
01:23:22 ce qui s'est passé, c'est que quand
01:23:24 j'étais... Au moment de...
01:23:26 Pourquoi je prenais... Au départ, j'ai venu éviter
01:23:28 tout traitement
01:23:30 hormonal, c'est parce que
01:23:32 justement, ça avait une mauvaise presse.
01:23:34 Donc, depuis,
01:23:36 Christian a expliqué que depuis,
01:23:38 ça a changé, mais
01:23:40 voilà, on nous disait, il y a des risques de cancer,
01:23:42 c'est des traitements hormonaux,
01:23:44 il faut se faire attention, etc.
01:23:46 Et c'est vrai que ça avait une mauvaise presse.
01:23:48 - Mais oui, mais c'était des produits américains
01:23:50 qui n'avaient rien à voir avec ce qu'on utilise.
01:23:52 - Voilà, et moi, j'étais restée sur cette
01:23:54 idée. - Comme beaucoup de femmes, bien sûr.
01:23:56 - Et je pense à l'étranger,
01:23:58 ils me disaient la même chose.
01:24:00 Et quand je suis arrivée en France,
01:24:02 mon gynécologue m'a dit
01:24:04 "Oui, oui, mais on va croire qu'il n'y a que
01:24:06 les huiles essentielles et tout ça,
01:24:08 mais ce que je vous donne, c'est
01:24:10 du naturel." - Alors, c'est vrai.
01:24:12 - Oui, oui, j'ai lu
01:24:14 les compositions et j'ai compris aussi
01:24:16 tout à fait. - Alors, les États-Unis
01:24:18 sont en train de nous copier, en tout cas, la Californie,
01:24:20 parce qu'ils ont repris
01:24:22 un nouveau concept, parce que bon,
01:24:24 ils ont le génie du marketing, il faut quand même le dire.
01:24:26 Nous, on appelle ça des produits naturels,
01:24:28 eux, ils appellent ça des produits bioidentiques.
01:24:30 - Oui. - Donc, ça veut dire,
01:24:32 pareil, donc, ça veut dire que
01:24:34 la Californie est en train de nous rejoindre.
01:24:36 Donc, c'est quand même une grande fierté.
01:24:38 - N'est-ce pas ? - Tout à fait, tout à fait.
01:24:40 Mais vraiment, moi,
01:24:42 vraiment, aux femmes, je leur dis
01:24:44 ne laissez pas ces choses-là
01:24:46 s'installer, ne vous laissez pas
01:24:48 traumatiser par votre ménopause.
01:24:50 Si vous sentez que vous avez vraiment des gros
01:24:52 troubles, il ne faut pas hésiter.
01:24:54 Nos traitements sont géniaux et vraiment,
01:24:56 ils font du bien. Moi, je suis toujours sur le traitement.
01:24:58 Si je l'arrête pendant 3-4 jours,
01:25:00 je sens que ça revient.
01:25:02 - C'est bien qu'on termine par ce
01:25:04 message positif, Régine.
01:25:06 Merci beaucoup, parce que
01:25:08 beaucoup de femmes, peut-être,
01:25:10 sont en train de nous écouter, n'ont pas voulu prendre
01:25:12 de traitement, souffrent. Eh bien, là,
01:25:14 c'est quand même un appel d'air qu'on offre
01:25:16 à toutes les femmes pour
01:25:18 que cette ménopause se passe bien.
01:25:20 Et puis,
01:25:22 le mot de la fin, Christian Jamin ?
01:25:24 - Non, le mot de la fin,
01:25:26 c'est qu'effectivement,
01:25:28 la France, puisque
01:25:30 Cocorico a été en
01:25:32 pointe dans ce domaine, comme dans
01:25:34 d'autres, qu'on ne sait pas
01:25:36 vendre ce qu'on sait faire,
01:25:38 et que souvent,
01:25:40 on a les idées, et c'est les autres
01:25:42 qui les prouvent.
01:25:44 Et donc,
01:25:46 il faudrait que la France change un peu
01:25:48 d'approche, et ne pas considérer
01:25:50 que l'argent est sale, il est propre
01:25:52 quand il va dans la bonne direction.
01:25:54 - On est bien d'accord. Merci beaucoup,
01:25:56 Christian Jamin, en tout cas. Merci
01:25:58 d'être venu nous parler de ce sujet
01:26:00 qui concerne pratiquement, à un moment
01:26:02 ou un autre, toutes les femmes. Tout de suite,
01:26:04 vous allez retrouver "C'est votre avenir". Demain, on sera avec
01:26:06 Philippe Arlin, et on va évoquer les
01:26:08 rapports bucogénitaux. Tout le monde sait
01:26:10 ce que ça veut dire, évidemment, et donc,
01:26:12 eh bien, on en dira plus,
01:26:14 vous en saurez plus également.

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