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00:00:00Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08Communiquer, vaste question.
00:00:10D'abord, il faudrait s'entendre sur ce que ça signifie communiquer.
00:00:15Ce n'est pas échanger des banalités ou raconter en détail sa journée à son partenaire
00:00:19quand on se retrouve le soir.
00:00:21On va parler de la communication dans le couple avec Claude Parisot et on va évoquer ce
00:00:26qu'est la vraie communication dans une relation.
00:00:29D'abord, il y a ce qu'on dit et il y a ce qu'on entend.
00:00:31Il est évident que si on commence la discussion par une foule de critiques avec ce tu qui
00:00:36tu, ça sera certainement assez mal parti.
00:00:39De même, si notre partenaire à peine a-t-on commencé à exprimer une demande et il nous
00:00:43coupe la parole pour se justifier de je ne sais quoi, là aussi c'est mal enclenché.
00:00:48Communiquer, il me semble que c'est savoir exprimer clairement ses demandes, ses souffrances
00:00:54mais être aussi capable de prodiguer des paroles valorisantes et bien sûr des mots
00:00:58d'amour.
00:00:59J'ajouterai aussi qu'il faut être capable de s'excuser parfois et puis de l'autre
00:01:05côté, c'est être capable d'écouter et de poser des questions afin de vérifier
00:01:10qu'on a bien compris ce que notre partenaire était en train de nous dire.
00:01:13Mais Claude Parisot, dans un instant, va nous donner son avis sur ce que c'est la bonne
00:01:18communication et puis il va aussi vous aider à mieux communiquer donc n'hésitez pas
00:01:22à nous rejoindre si vous avez besoin de conseils.
00:01:24Pour ça, vous connaissez notre numéro le 0 826 300 300.
00:01:29Et puis le programme du jour en devise, on va parler de la perfection.
00:01:33La perfection est toujours relative.
00:01:35Le love conseil, on évoquera nos cinq sens.
00:01:38En sexo conseil, je vous propose une boîte à fantasmes et notre sujet pour trois minutes
00:01:44pour convaincre, c'est les hommes ne savent pas parler de leurs émotions.
00:01:48Voilà. Alors, Claude Parisot, bonjour.
00:01:52Merci d'être avec nous et de communiquer pendant deux heures dans cette émission.
00:01:58Vous êtes sexologue, thérapeute de couple et notamment, vous utilisez la méthode
00:02:04Imago, qui est quand même une méthode.
00:02:06C'est pour ça que j'ai choisi ce sujet, qui est quand même une méthode où on
00:02:10communique de cœur à cœur.
00:02:13C'est tout à fait ça. C'est de cœur à cœur.
00:02:15Le but, c'est ça. Si on communique à partir de la tête qui est fort utile, bien
00:02:18sûr, la tête, mais dans le couple, ce n'est pas ça qui nous permet de nous relier,
00:02:23nous connecter. Ce qui connecte vraiment, c'est le cœur.
00:02:25Donc, le but, c'est d'apprendre à parler la même langue.
00:02:28C'est ça qu'on essaye de faire dans cette approche.
00:02:30De cœur à cœur, c'est intéressant et c'est très, c'est très imagé ce que vous
00:02:34dites, parce qu'en effet, si on communique sur des banalités, je ne sais pas, par
00:02:39exemple, du futur nouveau gouvernement, etc.
00:02:42Bon, OK, on se parle, mais ce n'est pas ça qu'on a la communication dans le couple.
00:02:47Non, c'est nécessaire, c'est comme un pré-contact.
00:02:52Les amis gestaltistes diraient ça, c'est le pré-contact, c'est-à-dire qu'on parle de tout
00:02:55et de rien pour créer le lien.
00:02:57Mais dans le couple, c'est important de parler de ses émotions.
00:03:00Vous parliez des émotions, que les hommes en parlent moins de nos émotions.
00:03:04On en reparlera. Et oui, on nous apprend moins à exprimer nos émotions.
00:03:09Et le but, c'est ça, c'est-à-dire que si nous parlons à partir de la tête, très
00:03:13souvent dans le couple, il y en a un qui parle plus à partir de la tête.
00:03:16Si je genre un peu, c'est plutôt nous, les hommes.
00:03:20Et chez nos partenaires féminines, souvent, il y a plus au niveau émotionnel.
00:03:25Mais s'il y en a un qui parle au niveau de sa tête et l'autre au niveau des émotions, on
00:03:29ne peut pas se rejoindre. Donc, c'est pour ça que j'ai apprécié.
00:03:32Moi, ça m'a fait des frissons la première fois que j'ai découvert cette approche, parce
00:03:36que c'est comme si on apprenait à celui qui était plus rationnel de descendre dans son
00:03:40cœur et celui qui est émotionnel, si on met les émotions un peu plus bas, on le fait
00:03:45remonter dans son cœur, ce qui fait qu'on parle la même langue et on fait des dialogues
00:03:49qui nous permettent de s'écouter, de s'entendre.
00:03:52Est-ce que vous faites partie de ces thérapeutes qui considèrent que le pire
00:03:57poison du couple, c'est le manque de communication?
00:04:00Oui, je ne peux pas dire.
00:04:03Il faut définir ce que c'est que la communication, oui.
00:04:06Mais oui, c'est le pire poison.
00:04:10Pour répondre, je pense à une phrase qu'on me dit souvent dans les stages, j'entends
00:04:13souvent les coups qui disent mais moi, je veux être aimé pour qui je suis.
00:04:16Et en fait, très peu de gens disent qu'ils y sont parce qu'ils ont peur d'être rejetés
00:04:19ou critiqués. Et ce qui fait qu'on ne dit pas.
00:04:21Et c'est à cet endroit là, c'est à dire si on ne dit pas sa vérité, c'est à dire ce
00:04:25qu'on a vraiment à l'intérieur de nous.
00:04:27On ne peut pas être aimé dans notre entièreté, en tout cas de ce qu'on imagine,
00:04:31parce que ça, c'est tout un sujet.
00:04:34Mais c'est vraiment important d'oser dire à son partenaire vraiment quand il y a
00:04:39une difficulté, quand il y a quelque chose qui n'est pas respecté ou quand même on
00:04:42parle des besoins, c'est à dire apprendre à exprimer ses besoins, ses envies, ses
00:04:46limites. Si ça ne s'est pas fait, il y a un éloignement qui se crée au fur et à
00:04:49mesure des mois et des années.
00:04:51Et d'ailleurs, pour être encore dans la caricature homme-femme, mais les femmes ont
00:04:54tendance à penser que l'homme va deviner leurs besoins, alors que
00:05:00les hommes ne sont pas tellement, enfin, non pas cette capacité là.
00:05:05Ils ne s'appellent pas Monsieur Irma.
00:05:07Donc, c'est important d'oser demander quelque chose qui nous paraît
00:05:12essentiel dans un couple, par exemple.
00:05:14Écoute, j'ai vraiment besoin qu'on passe un peu plus de temps ensemble.
00:05:20Tu passes trop de temps à ton travail.
00:05:22Je me sens, je me sens, je me sens un peu seule.
00:05:25Enfin, je ne sais pas, j'exprime quelque chose.
00:05:28Ça, c'est l'adulte, d'exprimer son besoin, ses envies, de pas
00:05:33penser que l'autre peut lire dans notre tête, même si ça fait 20 ans qu'on est
00:05:36ensemble. Ça, c'est ce qu'on appelle, c'est l'adulte.
00:05:39Si on pense que notre partenaire doit deviner tout ça, ça, c'est l'enfant,
00:05:43parce que l'enfant, enfant, quand on est tout petit, on n'a pas besoin de
00:05:46demander nos parents, notre mère, elle est là.
00:05:48Mais si on n'a pas eu un accordage important, par exemple, par exemple, je
00:05:51prends ça comme exemple, ça arrive souvent, des parents pas disponibles ou
00:05:55perdus ou savant, sachant pas quoi faire.
00:05:58Si on a des parents qui ne se sont pas ou on a eu l'impression qu'ils ne nous
00:06:01aimaient pas ou qu'on n'avait pas le droit de dire certaines émotions ou
00:06:05d'exprimer certaines émotions, on a appris à ne rien demander.
00:06:09Et donc, toute notre vie, on peut chercher un partenaire ou une partenaire
00:06:13qui va deviner ou va nous donner ce dont on avait envie, enfant, mais
00:06:17qu'on n'avait pas. Et ça, on le remarque beaucoup.
00:06:20S'il n'y a pas eu cet accordage là, s'il n'y a pas de conscience mise dessus,
00:06:24on va demander à notre partenaire de répondre à notre besoin, sans qu'on ait
00:06:27besoin de le demander. Mais ça, c'est pas l'adulte, c'est l'enfant à
00:06:30l'intérieur de nous.
00:06:31Voilà, donc ça, c'est déjà un premier, une première clé qu'on peut donner à
00:06:34ceux qui nous écoutent. Est ce que vous êtes d'accord avec moi?
00:06:36Je trouve qu'on ne sait pas s'excuser.
00:06:39Souvent, on peut, on peut oublier quelque chose
00:06:44ou avoir une parole un peu un peu dure parce qu'on est agacé.
00:06:48Tout ça, tout ça, c'est normal.
00:06:50On est des êtres humains, mais le mieux, c'est juste de s'excuser.
00:06:54Et puis, à partir de ce moment là, tout va bien.
00:06:56Si on s'excuse jamais, c'est parce que je trouve que ça fait aussi partie
00:06:59d'une mauvaise communication dans le couple.
00:07:01Complètement. S'excuser, et notamment pour nous, les hommes,
00:07:05on nous apprend qu'il faut être compétent, efficace.
00:07:08Moi, je parle souvent de blessure de compétence et de s'excuser.
00:07:12C'est comme si on disait à l'autre, je me suis trompé.
00:07:15Ça, c'est très dur, même dans le format de comment on nous éduque à l'école.
00:07:19On n'a pas le droit de se tromper.
00:07:20Pour moi, il n'y a pas d'erreur, il n'y a que des expériences.
00:07:22Mais j'ai appris ça au fur et à mesure de mon travail.
00:07:25Mais aujourd'hui, dès qu'il y a une erreur, c'est comme si c'est ce qu'on
00:07:28appelle la lutte de pouvoir aussi dans la relation, c'est à dire que
00:07:31de s'excuser, c'est se montrer faible aussi.
00:07:34Il y a une croyance que c'est se montrer faible, alors que c'est juste
00:07:37exprimer son cœur et c'est juste montrer de la vulnérabilité.
00:07:40Et c'est ça qui permet de me reconnecter à ma partenaire.
00:07:43Moi, je ne savais pas faire ça non plus.
00:07:45Je me souviens encore quelques années.
00:07:48C'était fou, même si je savais que j'avais tort.
00:07:50Non, ce n'est pas vrai.
00:07:51Le premier réflexe, c'était non, ce n'est pas vrai.
00:07:53Parce que tellement j'avais peur de...
00:07:56En fait, c'était juste le reflet du manque de confiance que j'avais en moi.
00:07:58J'avais peur qu'elle voie ce manque de confiance que j'ai
00:08:01dans certaines de certaines parties de moi, ce qui fait que je ne voulais pas
00:08:05qu'elle le voie, donc je niais.
00:08:07C'est comme si c'était vraiment c'était quelque chose d'apprendre
00:08:10et d'avoir appris à dire bah oui, là, je suis désolé.
00:08:15Je ne l'ai pas dit d'une bonne façon.
00:08:16Puis voilà, je t'ai critiqué.
00:08:19Et puis après, on revient et de revenir.
00:08:21Moi, je vois combien ça crée du lien.
00:08:23Évidemment, j'ai pu vivre moi qui étais vraiment très, très fermé.
00:08:27Ça change tout dans les relations.
00:08:28Alors là, c'est plutôt touchant, ce que vous dites,
00:08:31parce que ça, ça montre votre votre capacité à vous être amélioré.
00:08:37Mais ce que j'entends aussi souvent, ce sont des gens qui sont
00:08:40avec un égo un peu fort et qui confondent l'amour et l'amour propre.
00:08:43Et donc, s'excuser, ce n'est pas possible parce que
00:08:46parce que l'amour propre l'emporte sur l'amour.
00:08:48Finalement, c'est ça, c'est l'égo.
00:08:50Vous avez tout dit, c'est nos blessures, nos besoins.
00:08:53Tout ça, c'est lié.
00:08:55On peut le voir à travers les questions, mais toutes nos luttes,
00:08:59notre réactivité, elle est liée toujours à des besoins
00:09:04qui n'ont pas été satisfaits, enfants qu'on a vécu comme des blessures.
00:09:08Donc, c'est comme si on essayait de protéger encore adultes,
00:09:10nos blessures d'enfants et alors qu'il y a juste à les accueillir,
00:09:14à les prendre contre soi et de dire bah oui, je ne suis pas capable ou j'ai tort.
00:09:22C'est ça qu'on ne nous apprend pas, en fait.
00:09:25Moi, je n'ai pas souvenir à l'école qu'on m'ait appris ça.
00:09:27Dans ma famille, mes parents, on ne leur a pas appris non plus.
00:09:29Mais alors, justement, quelle première leçon
00:09:33vous pouvez donner à ceux qui nous écoutent pour apprendre à mieux communiquer ?
00:09:36Qu'est ce que vous leur diriez ?
00:09:38Pour apprendre à mieux communiquer, c'est d'abord ralentir. Pourquoi ?
00:09:42Parce qu'on est dans un monde qui va vite.
00:09:44Je fonce des portes ouvertes.
00:09:46Plus on va vite, moins on a de temps pour écouter,
00:09:49moins on a de temps pour sentir.
00:09:51Moi, j'ai appelé mes séminaires au début, quand j'étais relaxologue,
00:09:54ralentir pour sentir.
00:09:56Et comme on est dans un monde où on va très vite.
00:09:59Donc mettre nos sens en éveil.
00:10:01C'est ça, pour que nos sens soient en éveil, c'est de faire du silence par moment,
00:10:05de prendre du recul, de prendre une après-midi, même une balade dans la nature.
00:10:10Il y a plein de façons de méditer.
00:10:11C'est rigolo parce que ça va être mon love conseil de tout à l'heure.
00:10:14Ça va vous plaire.
00:10:15Je n'étais pas au courant.
00:10:17Mon écorne en est connectée.
00:10:20Et c'est vraiment ça, c'est à dire prendre le temps de sentir.
00:10:23Moi, je ne sentais rien dans mon corps pour plein de raisons.
00:10:25J'en parle dans mon livre.
00:10:27J'ai vécu des abus sexuels très jeunes.
00:10:30Ce qui fait que moi, je me suis coupé de mon corps.
00:10:32Et le but, ça a été toute ma vie.
00:10:33Et encore aujourd'hui, c'est de sentir.
00:10:35On en parlait tout à l'heure.
00:10:36Je ne sens pas encore tout. Je ne sens pas parfois ma fatigue.
00:10:39Et le but, c'est de sentir.
00:10:40Et si je sens mon corps, je peux sentir mes besoins.
00:10:43Je peux sentir mes envies.
00:10:45Je peux sentir mes limites et je peux après apprendre à les dire.
00:10:48Parce que c'est vrai que c'est bien de communiquer, de dire ses besoins,
00:10:51mais si on ne les sent pas.
00:10:52Donc, le premier truc, c'est apprendre à sentir.
00:10:54Oui, donc le premier truc, c'est de communiquer avec soi-même.
00:10:57Et c'est ça. Et j'allais dire, c'est d'aller se faire.
00:11:00Moi, je le dis à tous les hommes quand je suis en stage.
00:11:03Je le dis surtout aux hommes parce que c'est souvent les femmes
00:11:05qui amènent les hommes dans les stages, qui les tractent, comme on dit.
00:11:08À 90%, c'est comme ça.
00:11:10Encore aujourd'hui, je suis désolé d'être aussi
00:11:13genré, mais c'est encore ça aujourd'hui, malheureusement.
00:11:16Et c'est vrai que les hommes remercient leurs femmes à la fin.
00:11:19Et moi, je leur dis, si vous n'allez pas faire un travail sur vous,
00:11:22c'est à dire juste d'aller vous comprendre un peu,
00:11:25vous allez continuer à projeter sur votre partenaire
00:11:27tout ce que vous ne voulez pas aller voir à l'intérieur.
00:11:29Toutes les blessures de l'enfance et on n'a pas d'autre choix.
00:11:33Donc, on va prendre son temps tranquillement.
00:11:35On va parler normalement.
00:11:37On ne va pas parler à toute vitesse et on va vous aider à mieux communiquer.
00:11:41En tout cas, venez, venez nous rejoindre 0 826 300 300.
00:11:45On se retrouve dans un instant avec Flora, justement.
00:11:4914 heures, 16 heures.
00:11:50Brigitte Laé, Sud Radio.
00:11:52Communiquer, c'est Claude Parisot qui va vous aider à mieux communiquer
00:11:56dans votre couple.
00:11:57Vous êtes sexothérapeute et je rappelle aussi le titre de votre livre.
00:12:01Réenchanter son couple.
00:12:03C'est aux éditions Errol où vous racontez en quoi consiste
00:12:07justement la méthode Imago.
00:12:09Bonjour, Flora.
00:12:10Bonjour, Brigitte. Bonjour, Claude Parisot.
00:12:13Bonjour, Flora.
00:12:14Alors, vous êtes en couple depuis une bonne vingtaine d'années.
00:12:17Oui, c'est ça.
00:12:18Et alors, ça communique bien.
00:12:20Justement, mal.
00:12:22Malgré les années.
00:12:24Et du coup, je me retrouve complètement dans ce que dit Claude Parisot
00:12:28par rapport à l'enfant que l'on est, les attitudes.
00:12:33En fait, nous, il n'y avait pas de communication.
00:12:35Dans mon éducation, il n'y a pas la communication.
00:12:38Oui, on parlait beaucoup.
00:12:40Mais on n'écoutait pas les besoins, les émotions.
00:12:43Moi, j'étais agressée adolescente.
00:12:46Et du coup, on n'a pas accueilli cette agresseuse sexuellement.
00:12:52Oui, oui, oui, dans ma vie.
00:12:55Et du coup, je n'ai pas trouvé une écoute.
00:12:58Et est-ce que vous l'avez dit?
00:12:59Vous l'avez dit à l'un de vos parents?
00:13:01Oui, je l'ai tué aux deux.
00:13:04Et ma mère n'a pas eu d'attitude du tout bienveillante.
00:13:08Et ça a été très violent.
00:13:10Ça a été très, très violent.
00:13:12Et du coup, je retiens mes émotions
00:13:16et je me garde encore aujourd'hui.
00:13:21Mes émotions, mes ressentis, je garde beaucoup.
00:13:25Et je voudrais que mon compagnon réagisse, ressente.
00:13:31Voilà, c'est pas pour rien aussi que j'ai été chercher à lui.
00:13:33Il y a aussi des blessures
00:13:36de l'enfance qui sont très, très, très importantes.
00:13:39Alors moi, je me fais aider parce que je vois que ça devient compliqué
00:13:44parce que je suis maman et que je me rends compte que malgré tout,
00:13:47j'ai, pour en dire, de par l'éducation,
00:13:51de par la façon que l'on a de les élever aussi.
00:13:54Il y a des choses qui sont ressorties.
00:13:56Et du coup, je voulais casser ça et je me dis bon, il faut que tu te fasses
00:14:00te fasses aider parce que la communication chez nous est très problématique.
00:14:04On parle.
00:14:06Ce que m'avait dit une océopathe,
00:14:09les deux enfants, mes deux enfants ont été beigues, petits.
00:14:15Voilà, elle me dit vous parlez beaucoup chez vous,
00:14:17mais pour ne pas dire l'essentiel, en fait.
00:14:20Voilà.
00:14:21Oui, bien sûr.
00:14:22On dit que les enfants sont le symptôme des parents, souvent.
00:14:26C'est Dolto qui disait ça.
00:14:27Et c'est logique que, comme disait Brigitte,
00:14:32que vous ne parliez pas et que ce soit difficile,
00:14:34puisque si vous n'avez pas été entendus,
00:14:36j'imagine que vous vous êtes senti soit rejeté, soit même trahi.
00:14:39Et ça, ça s'imprime dans l'enfant, même jeune.
00:14:43Même si ce n'est pas dans l'attente d'enfance, c'est même l'adolescence.
00:14:45C'est quelque chose qui s'imprime à l'intérieur.
00:14:47Et nos mécanismes de défense qu'on a utilisés à ce moment là,
00:14:51perdurent tant que, voilà, tant qu'on ne met pas de la conscience,
00:14:55même avec de la conscience, mais tant que ce n'est pas entendu en face.
00:14:58Et c'est vrai que le partenaire est la meilleure personne pour guérir ça.
00:15:02Entre guillemets, je mets guérir ou on va dire soigner.
00:15:04Parce que notre partenaire n'est pas notre thérapeute.
00:15:06Mais le fait de pouvoir entendre là où vous n'avez pas pu être entendu jeune,
00:15:11enfant, ça, ça serait vraiment la clé.
00:15:14C'est ça que moi, je propose dans ce travail là.
00:15:18C'est à dire que le partenaire, il n'a pas besoin de donner son avis.
00:15:21Il a juste besoin de faire le miroir, d'écouter et de valider
00:15:25ce que vous avez vécu ou bien ce que vous ressentez.
00:15:27Et plus on le fait, même pour des petites choses, plus on s'entraîne à le faire.
00:15:31Et après, plus ça devient une compétence.
00:15:33Je suis bien placé pour le savoir, parce que je n'avais pas cette compétence là du tout.
00:15:36Mais plus ça m'a appris à dire ce que je ressentais.
00:15:38Vous voulez dire que Flora devrait tout doucement
00:15:42apprendre à dire des petites choses qui parlent d'elle,
00:15:45donc à son partenaire pour se rendre compte
00:15:48que l'on peut l'entendre et l'écouter et la protéger, justement ?
00:15:53Oui, tout à fait. Et demander au partenaire s'il est disponible.
00:15:56C'est à dire que ça doit être des moments courts par moment,
00:15:58parce que si le partenaire n'a pas beaucoup de disponibilité,
00:16:01il peut dire oui pour faire plaisir.
00:16:02Et après, si c'est trop, il va avoir du mal à gérer.
00:16:05Puis il peut avoir des réactions contre-productives.
00:16:08Mais c'est juste d'apprendre à dire des petites choses
00:16:12et dire voilà, j'aurais des choses importantes, mais j'ai besoin que tu m'écoutes.
00:16:15Est-ce que tu veux bien m'écouter ?
00:16:17Nous, on appelle ça le miroir aussi, ou que votre partenaire fasse juste le miroir.
00:16:20C'est à dire de ce qu'il a entendu, pas de ce qu'il interprète.
00:16:24Juste de ce que vous avez dit.
00:16:26Ça vous paraît possible de lui proposer ça ?
00:16:30Écoutez, ça me parle parce qu'aujourd'hui, on m'a lancé un problème de santé.
00:16:35Et en fait, je le suis, mais ça continue.
00:16:40Et en fait, il n'est pas du tout, comment dire, il détourne.
00:16:43Vous savez, il n'est pas à l'écoute de mon inquiétude.
00:16:46Non, ça va aller.
00:16:47Parce que pour lui, il est dans l'incapacité de recevoir ma difficulté.
00:16:53Il a peur, c'est pour ça qu'il dit ça va aller.
00:16:55Oui, c'est une réactivité à sa peur.
00:16:59Il est impuissant à pouvoir faire quelque chose.
00:17:02Donc, c'est très dur à entendre.
00:17:04Et du coup, encore une fois, je me dis mais t'as l'impression
00:17:08que t'as quelqu'un en face qui n'écoute pas tes besoins et t'as peur.
00:17:12Alors du coup, je fais en sorte de, parce que je dis comme avant, je vais bien.
00:17:17Comme je lui disais, je lui dis à partir du moment où je ne stagne pas, je vais bien.
00:17:22Je peux souffrir de l'intérieur, mais tu ne t'autorises pas à m'écouter.
00:17:28Il faut quelque chose de concret pour lui.
00:17:31Quand ça ne va pas, ça se voit.
00:17:34Il n'est pas dans le ressenti.
00:17:38Parce que je montre, j'ai toujours montré que tout allait bien.
00:17:41Je suis assez positive.
00:17:44Et du coup, je me dis bon, là, il y a quelque chose qui ne va pas.
00:17:48Vous pourriez, pour l'aider à ressentir,
00:17:52prendre sa main et la poser à l'endroit du corps où justement,
00:17:56il y a quelque chose qui ne va pas.
00:17:58Ah oui, je n'y avais pas pensé.
00:18:00Parce que là, peut-être que ça peut, en tout cas, ça va le toucher au sens,
00:18:06à l'autre sens du terme, toucher.
00:18:09Et ça peut être un moment, un moment fort
00:18:12qui peut peut-être déclencher quelque chose qui passerait mieux.
00:18:17Oui, c'est vrai, je dis, j'ai mal à mon cœur parce qu'on ne m'écoute pas.
00:18:23Je l'ai dit de la sorte.
00:18:25Et je pense que ça l'a bousculé,
00:18:29mais je n'ai pas été. Oui, c'est vrai.
00:18:31En tout cas, si ça l'a bousculé, c'est qu'il vous aime.
00:18:34Et donc, ça veut dire qu'il y a de l'espoir et que ça peut s'arranger.
00:18:39Donc, soyez, ne lâchez rien, Flora.
00:18:42Vous êtes sur la bonne voie.
00:18:43Bien sûr, je me fais aider, justement.
00:18:46Je me fais aider, j'essaye que lui aussi.
00:18:51Comme vous disiez, les hommes, on est fort, on va très bien.
00:18:55C'est ça qui est très compliqué.
00:18:58Oui, ils ne sentent pas, donc ils vont bien.
00:19:00Ils ne sentent pas, mais voilà, ils vont très bien.
00:19:03Mais par contre, ce qui peut être intéressant, c'est juste expliquer
00:19:07à un garçon que juste, vous avez besoin d'être votre compagnon,
00:19:10que vous avez besoin d'être écouté.
00:19:12Et qu'il n'y a pas besoin de donner de solution.
00:19:14Juste, est-ce que tu peux m'écouter ?
00:19:15Juste ça, il n'a rien à faire.
00:19:17Lui dire qu'il n'a rien à faire.
00:19:18Surtout, te taire.
00:19:19Aussi.
00:19:21Merci en tout cas, Flora. Merci beaucoup.
00:19:22Merci, Flora.
00:19:23Petite pause, on se retrouve pour le Love Conseil.
00:19:25Justement, on va parler de nos cinq sens.
00:19:26Et puis, on vous écoute, bien sûr, sur ce radio.
00:19:29Brigitte Laé, Sud Radio, le Love Conseil.
00:19:33Eh bien, Claude Parisot, ça va un peu dans le sens de ce que vous disiez
00:19:36quand vous parliez de ralentir.
00:19:38Je vais parler de nos cinq sens.
00:19:39Et c'est vraiment un petit exercice qu'on peut faire
00:19:42à n'importe quel moment de la journée, n'importe où.
00:19:45Bon, on a cinq sens, je crois quand même que tout le monde le sait.
00:19:48Mais malheureusement, on ne les laisse pas tellement
00:19:52s'exprimer parce que justement, on n'écoute pas son corps.
00:19:56Donc, je vous propose ce petit travail sur vous-même,
00:19:58dans un endroit pour commencer où vous ne risquez pas d'être dérangé
00:20:02pendant cinq minutes, éventuellement dix minutes.
00:20:06Si vous êtes plus capable de rester sans rien faire.
00:20:10Eh bien, vous restez assis ou allongé.
00:20:13Pas debout, parce que debout, c'est moins indiqué pour ce petit exercice.
00:20:17Et vous laissez libre cours à vos sensations.
00:20:21Je dis bien à vos sensations.
00:20:22Alors, de préférence, fermez les yeux,
00:20:24sauf si vous avez une grande capacité à vous concentrer de l'intérieur.
00:20:28Et durant ces quelques minutes, faites l'introspection de vos cinq sens.
00:20:32Alors, vous êtes installé calmement, vous allez respirer tranquillement.
00:20:36Et dans ce moment de calme et de respiration un peu plus consciente,
00:20:41déjà, vous allez être dans votre corps.
00:20:43Vous allez être conscient que votre corps est dans l'espace,
00:20:47qu'il est assis ou allongé sur une matière plus ou moins confortable.
00:20:53Bref, il y a déjà des sensations qui vont vous arriver.
00:20:58Vous pouvez vous aider en vous touchant
00:21:01ou en touchant l'endroit où vous êtes assis ou couché pour encore mieux ressentir.
00:21:06Ensuite, vous allez essayer de ressentir s'il fait chaud, s'il fait froid,
00:21:09quelle température il y a dans la pièce, s'il y a des bruits aux alentours.
00:21:14C'est pas grave qu'il y ait des bruits.
00:21:16Au contraire, vous les entendez, vous avez une ouïe, vous avez deux oreilles.
00:21:22Ensuite, vous allez humer les parfums
00:21:27qu'il y a dans la pièce ou les odeurs désagréables, qu'importe.
00:21:30Encore une fois, ce n'est pas de juger quoi que ce soit, c'est juste de ressentir.
00:21:35Et puis, vous allez peut être un petit peu voir
00:21:39si vous appréciez ce moment de détente ou si au contraire,
00:21:44vous avez l'impression de perdre votre temps,
00:21:45parce que ça aussi, ça parle de vous.
00:21:46Si vous n'êtes pas capable de rester à ressentir
00:21:50ce qui se passe trois, quatre minutes avec vous même, c'est qu'il y a du moulot
00:21:54et que tant que vous ne passerez pas par ce travail là,
00:21:58vous ne serez pas capable de réellement laisser votre corps vous donner des messages.
00:22:02Parce que l'exercice, en fait, le but de cet exercice,
00:22:06c'est d'augmenter votre capacité à ressentir tout simplement.
00:22:10Très bon exercice, ça me rappelle mes années au relaxologue.
00:22:13Oui, c'est un exercice tout bête, n'importe qui peut le faire.
00:22:17Et puis après, quand on l'a fait deux, trois fois dans un endroit isolé,
00:22:22après, on peut le faire à n'importe quel moment,
00:22:24dans une salle d'attente, par exemple.
00:22:26Ça peut être intéressant plutôt que de s'énerver
00:22:28parce qu'on est en train d'attendre que le docteur nous prenne.
00:22:31On fait ce petit exercice, on passe en revue nos cinq sens
00:22:34et puis on ressent. Voilà.
00:22:36Jérôme, bonjour.
00:22:40Bonjour Jérôme.
00:22:41Bonjour Brigitte, bonjour Claude.
00:22:43Bonjour Jérôme.
00:22:44Merci d'être avec nous.
00:22:44Donc, vous êtes, vous, en couple depuis 16 ans. C'est bien ça ?
00:22:48Oui, même un peu plus, je crois, 18 ans.
00:22:5018 ans, d'accord.
00:22:51Oui. Donc, il y a eu des hauts, il y a eu des bas.
00:22:55Et oui, normal.
00:22:57Voilà, des crises qui sont inévitables.
00:23:00Et puis après, par rapport à ces crises,
00:23:03après, on établit une relation par rapport aux crises.
00:23:06Une relation à l'autre, mais une relation aux crises aussi, je pense.
00:23:09C'est-à-dire ?
00:23:10C'est-à-dire qu'au lieu de les voir comme
00:23:13une difficulté, est-ce qu'il y en ait une ?
00:23:16Mais après, comment on pourrait s'en faire une alliée ?
00:23:18Et pour ça, c'est là où la communication,
00:23:21s'interroger et communiquer, je pense, c'est un enjeu fondamental.
00:23:24Donc, savoir communiquer.
00:23:25Et justement, ces crises, c'est l'occasion peut-être de renégocier
00:23:29le contrat initial.
00:23:30Là, vous avez 100% raison, Jérôme, c'est que si on ne sait pas communiquer,
00:23:33on ne dépasse pas les crises.
00:23:36C'est un peu ce qui m'inquiète avec la génération d'aujourd'hui
00:23:38où il y a des difficultés, mais ça, c'est un autre débat,
00:23:40où il y a des difficultés à avoir beaucoup de mots dans son champ lexical.
00:23:44Donc, une pensée qui peut être un petit peu pauvre, après,
00:23:47c'est peut-être le risque avec le numérique de cette jeunesse par la suite,
00:23:51avec à se mettre en couple et à exprimer un peu ses émotions.
00:23:54Parce qu'on le voit nous-mêmes,
00:23:55où on est une génération qui est peut-être un peu plus lue.
00:23:59Peut-être que je généralise un peu.
00:24:01Mais c'est vrai que c'est compliqué, parce qu'entre ce qui est dit,
00:24:03ce qui n'est pas dit, ce qui est suggéré, les présupposés.
00:24:05Effectivement, on a une multitude de...
00:24:09Comment dirais-je ?
00:24:11Une multitude de façons de ne pas se comprendre, en fait.
00:24:13Là où vous avez quand même raison, oui,
00:24:16c'est que les mots qu'on utilise sont plus ou moins justes.
00:24:22Et à partir du moment où on utilise des mauvais mots,
00:24:26forcément, on n'améliore pas la communication.
00:24:30Et le but, c'est surtout de parler de soi.
00:24:32Dès qu'on parle de l'autre, c'est sûr que la communication,
00:24:35elle ne peut pas évoluer.
00:24:36Moi, j'aime bien cette phrase qui dit aussi que le conflit,
00:24:40c'est juste la relation qui veut grandir.
00:24:42Et derrière chaque conflit, chaque distension,
00:24:45il y a une pépite d'or.
00:24:47Et si on arrive à dépasser cette distension, cette tension,
00:24:51on va aller chercher une pépite qui va enrichir la relation.
00:24:54Et si on n'est pas capable de le faire, la relation s'appauvrit.
00:24:57C'est là qu'on s'éloigne.
00:24:59Donc oui, je suis complètement d'accord avec vous.
00:25:01Comme quoi, les conflits sont nécessaires.
00:25:03En tout cas, on peut en faire quelque chose de positif.
00:25:06J'ai une phrase que j'aimais beaucoup, c'est
00:25:09les êtres humains, c'est comme les lapins, ça se trappe par les oreilles.
00:25:12D'où l'intérêt de bien communiquer.
00:25:13Je ne connaissais pas cette phrase.
00:25:15Mais j'aime bien, j'aime beaucoup.
00:25:17En tout cas, elle est imagée parce qu'ils ont des grandes oreilles, les lapins.
00:25:21Oui, voilà.
00:25:22Mais effectivement, il y a un exercice intéressant
00:25:25qui m'a beaucoup sensibilisé ces derniers temps.
00:25:28C'est quand il y a un mot, on n'est pas d'accord.
00:25:30Eh bien, ensemble, moi et mon épouse, on va chercher l'étymologie.
00:25:34Parce qu'au moins, l'étymologie, c'est très imagé et on revient aux bases.
00:25:38Alors après, on est d'accord ou pas d'accord sur l'interprétation,
00:25:40on peut discuter, mais au moins, l'étymologie ne manque pas.
00:25:43Et je trouve que c'est intéressant, comme je dis un mot comme ça, éduquer,
00:25:45par exemple, les doux carrés qui viennent se faire grandir
00:25:49pour éloigner, pour éloigner l'enfant, c'est lui donner des bases.
00:25:53Donc, il y a une espèce d'image qui sait qu'autour de ça,
00:25:55on ne peut pas trop interpréter.
00:25:58On peut ressentir les choses et ses difficultés.
00:26:02Quand on revient à l'étymologie des mots,
00:26:03justement, il y a un peu de place pour l'interprétation.
00:26:07Et quand il y a une interprétation, selon moi, c'est M.
00:26:09Parizeau et vous, Brigitte, quand il y a comme ça,
00:26:13un sujet d'incompréhension, c'est le scénario négatif
00:26:16avec notre cerveau qui va être envisagé.
00:26:18Et donc, du coup, c'est source d'angoisse, source d'incompréhension.
00:26:21On se met en position d'évitement, selon moi, ou sur la défensive,
00:26:25qui sont des marqueurs très nets dans une incompréhension.
00:26:30Et alors, ces sujets, après, il y a Discord.
00:26:32Et ça, c'est très compliqué à gérer, du coup.
00:26:35Oui, mais Jérôme, pour être capable d'aller dans l'étymologie d'un mot,
00:26:42il faut un peu de culture.
00:26:45Vous soulevez, selon moi, ce problème.
00:26:47C'est qu'il y a une quinzaine, une vingtaine d'années, effectivement,
00:26:50moi, je n'étais pas quelqu'un de très cultivé.
00:26:52Et après, grâce à la rencontre avec un prof d'arts martiaux,
00:26:54j'ai trouvé ça fascinant, la culture.
00:26:56Alors évidemment, plus on se cultive, plus on s'aperçoit qu'on est un culte.
00:27:00Bizarrement, le paradoxe de la culture.
00:27:02Non, parce que dès qu'on commence à comprendre l'intérêt de la culture,
00:27:07que ce soit de l'agriculture ou de la culture,
00:27:11j'aime bien faire la comparaison.
00:27:13Eh bien, on se nourrit.
00:27:17Et la comparaison, elle est intéressante, je trouve, Brigitte,
00:27:20parce que justement, c'est l'écrise, c'est être le terreau
00:27:23sur lequel on peut justement faire grandir quelque chose de beau.
00:27:25Je trouve que moi, j'utilise beaucoup les métaphores et c'est dans le couple.
00:27:29C'est fondamental de rendre quelque chose qui ne l'est pas, mais de le rendre beau.
00:27:32Et aujourd'hui, moi, j'arrive à un moment dans ma vie où j'aime
00:27:35j'aime rendre des choses belles et les rendre, ça veut dire
00:27:37qu'elles ne le sont peut-être pas à la base.
00:27:39Mais justement, il y a peut-être quelque chose à creuser.
00:27:40C'est le cas de le dire pour semer quelque chose
00:27:43et pour pouvoir faire pousser une belle fleur.
00:27:45Mais pour ça, il faut accepter qu'il y ait du terreau.
00:27:47Il y a accepter, il y a une autre...
00:27:49Parfois du fumier, il faut mettre parfois un peu de fumier aussi.
00:27:53Oui, bah si, Jérôme, si.
00:27:55Oui, tout à fait, ça marche, oui.
00:27:57Mais moi, il y a quelque chose...
00:27:58Pardon, excusez-moi.
00:27:59Non, non, allez-y, allez-y, je vous en prie, Jérôme.
00:28:01Moi, j'ai une interrogation, c'est ce que je vois aujourd'hui
00:28:03qui est un peu l'ennemi du couple, qui est paradoxal.
00:28:05C'est cette difficulté qu'ont les gens.
00:28:06C'est-à-dire qu'on est aujourd'hui dans un système où on veut tous être des gens bien.
00:28:10Le problème, c'est qu'on a une difficulté, et là, ça a été moi, mon travail
00:28:14à aller voir ces ondes d'ombre et accepter qu'on en ait.
00:28:17Et le problème, c'est qu'on a tendance à vouloir s'éloigner de nos zones d'ombre.
00:28:20Et quand l'autre vient à travers sa communication
00:28:24nous montrer qu'on a peut-être des zones d'ombre, des zones de fragilité, de vulnérabilité.
00:28:28Mais on éloigne l'autre pour s'éloigner un peu de ses zones d'ombre.
00:28:32Je ne sais pas si on tombera d'accord.
00:28:33Moi, je suis totalement d'accord.
00:28:35Alors, je vais vous dire, l'autre vient éclairer nos zones d'ombre.
00:28:40Et c'est bien pour ça que parfois, on a envie de le chasser
00:28:43parce qu'il éclaire ce qu'il faut qu'on voit et qu'il fait parfois mal.
00:28:49Parce que ce n'est pas très agréable de découvrir ses zones d'ombre.
00:28:52Je suis totalement d'accord avec vous.
00:28:53Et inconsciemment, on rencontre la meilleure personne pour nous appuyer sur nos zones d'ombre.
00:28:59Et c'est ça le couple aussi.
00:28:59C'est pour grandir, c'est pour faire de nous quelqu'un de plus complet.
00:29:03Et c'est normal, notre inconscient nous fait rencontrer quelqu'un
00:29:05qui va nous appuyer sur des boutons rouges parfois.
00:29:08Et le but, c'est d'avoir les outils, comme vous dites, pour les dépasser.
00:29:11Moi, ce que j'entends, par exemple, si je résume, en tout cas, vous, vous avez trouvé un moyen tous les deux.
00:29:14Ce que je trouve vraiment chouette, c'est que vous, par exemple, cet exercice de trouver de l'étymologie,
00:29:19si tous les deux, c'est un exercice qui vous parle,
00:29:22ben voilà, vous avez trouvé une forme.
00:29:24Il y a plein de formes, mais vous, vous avez trouvé votre forme.
00:29:26De communication.
00:29:26De communication, et je trouve ça intéressant.
00:29:28Ou de sortie de crise, on va dire, ou sortie de petites disputes.
00:29:32Et en même temps, j'ai envie de vous dire, Jérôme, que votre femme, par moments,
00:29:37ça doit un petit peu la gâcer, parce que vous êtes très, très malin
00:29:40dans votre façon de manier les mots.
00:29:42Bravo.
00:29:43Merci.
00:29:45Mais il y a peut-être, oui, effectivement, peut-être que derrière ma zone d'ombre
00:29:48et à trouver cette astuce, justement, pour pouvoir peut-être une forme de manipulation.
00:29:54Et le fait, justement, je ne dis pas que c'est vrai, vous me donnez matière à réfléchir.
00:29:58Mais effectivement, je peux accepter aujourd'hui que quelqu'un m'envoie un feedback
00:30:03qui n'est peut-être pas à ma faveur et d'y réfléchir et de dire, tiens,
00:30:07elle est un petit peu éclairée, votre zone d'ombre.
00:30:11Oui, déjà, il suffit, il suffit de lui poser la question, en fait.
00:30:16Non, à votre femme, c'est juste de lui demander,
00:30:19est-ce que ça, des fois, quand vous allez là, savoir si ça lui convient.
00:30:23Parce que des fois, l'autre ne dit rien,
00:30:25mais juste de vérifier que ça ne la gâce pas par moment.
00:30:28Il suffit de poser la question, parfois.
00:30:30Mais je crois, je crois surtout qu'elle connaît peut-être mieux que moi,
00:30:32je me connais par moments et qu'elle sait très bien le loustic à qui elle a affaire
00:30:35et qu'elle arrive très bien à faire avec et qu'elle n'en tire pas.
00:30:39Parce que, non, mais parce que, excusez-moi, Jérôme,
00:30:42mais on entend bien, on entend bien la bienveillance
00:30:45derrière votre manière d'aller chercher l'étymologie d'un mot
00:30:48pour être sûr qu'il n'y a pas de malentendu.
00:30:51Donc, ce n'est pas, ce n'est pas, ce n'est pas contre elle, c'est pour le couple.
00:30:55Donc, c'est tout à fait différent.
00:30:57Oui, c'est vrai, c'est vraiment pour, oui, pour.
00:30:59Ben oui, enfin, je veux me rapprocher parce qu'il y a le contre de position,
00:31:03il y a le contre de proximité.
00:31:04Et moi, je veux me rapprocher absolument d'elle.
00:31:07Donc, du coup, effectivement, c'est l'occasion à travers une racine commune
00:31:11dans le mot où on peut trouver, justement, un point de contact
00:31:14où on peut mieux se comprendre.
00:31:15Et être sûr de bien se dire la même chose et qu'il n'y ait pas le moindre malentendu
00:31:19dans ce mot. Donc, franchement, non, je ne crois pas.
00:31:23Mais quand même, je répète, vous êtes, vous êtes malin.
00:31:27Je l'entends et mais j'apprécie, j'apprécie.
00:31:32Vous êtes d'accord, Claude Parizeau, il a une manière de manier bien les mots,
00:31:35de manier la langue, qui est magnifique.
00:31:39C'est gentil, ça, Jérôme, aussi.
00:31:42Si c'est au service de la relation, voilà, c'est ça, c'est OK.
00:31:47Ben oui, on essaye de s'améliorer, surtout de progresser.
00:31:51Mais parce que, Jérôme, excusez-moi, mais moi, je parle tous les jours
00:31:56et j'écoute tous les jours pendant deux heures.
00:31:58Donc, je trouve que les mots sont extraordinaires.
00:32:01Les mots, à la fois, parlent de nous, parlent de ce qu'on ne veut pas dire.
00:32:07C'est un, c'est, c'est, c'est extraordinaire.
00:32:11Et donc, je trouve, enfin, je ne peux qu'apprécier quand quelqu'un
00:32:16les sait les manier comme vous le faites, parce que, parce que ça me,
00:32:20ça me renvoie à ce que je fais tous les jours.
00:32:24C'est formidable.
00:32:25Je peux me permettre une chose, Brigitte ?
00:32:27Je vous en prie, oui.
00:32:28Mais parce que j'écoute aussi votre émission et il y avait un de vos invités
00:32:31et moi, je prends des notes et je prends beaucoup de notes.
00:32:34Et il y avait un de vos invités qui partageait le langage des oiseaux un jour.
00:32:38Et moi, ça, ça me fait, mais moi, ça me fait.
00:32:40Marguerite Larcher, je vous en prie.
00:32:41Oui, je crois, ça me parle.
00:32:44Je ne pourrais plus dire parce que je serais, je serais très impoli,
00:32:47mais je crois, ou pas honnête en tout cas.
00:32:49Mais il avait dit, un de vos invités, qu'il avait dit
00:32:54quand on a des difficultés, justement, à se comprendre,
00:32:57c'est peut être, c'est mal dit et mal dit, mal des malédictions,
00:33:00maldiction, mauvaise diction.
00:33:03Et ça, ça me parle.
00:33:03Toutes ces choses là, ça me fait vibrer parce qu'on ne peut pas, ça parle.
00:33:07Il y a quelque chose qui vibre en nous.
00:33:09Malediction, voilà, c'est malédiction.
00:33:12Je trouve ça bien.
00:33:13C'est à dire que quand quelque chose revient dans le couple,
00:33:15quelque chose des incompréhensions, c'est peut être qu'il y a un défaut de diction
00:33:19et il y a peut être son mode de communication à revoir.
00:33:22Et ce que vous disiez tout à l'heure, c'est vrai qu'il y a les hommes
00:33:25sont vachement plus terre à terre, donc adopte un langage peut être
00:33:28qui est plus au niveau de terre, alors qu'une femme est plus dans la poésie.
00:33:33Et donc, je crois qu'il faut aussi adapter son langage
00:33:36sensoriel à travers le symbolisme que propose la femme d'un moment,
00:33:40mais aussi revenir dans un langage sensoriel plus proche du pragmatique.
00:33:44Et c'est pour ça qu'aussi, les hommes et les femmes ne se comprennent pas
00:33:47parce qu'il y a peut être une promesse chez la femme,
00:33:49il y a peut être une promesse de poésie,
00:33:51il y a peut être une forme d'attente de promesse à travers les discours.
00:33:54Et l'homme, il a besoin de résultats et de pragmatique.
00:33:58Je ne sais pas si c'est très clair.
00:33:59Je dirais, c'est clair, mais je dirais quand même que dans une...
00:34:02C'est bien d'aller voir par exemple l'étymologie, etc.
00:34:04Mais ça, c'est la tête.
00:34:05Ça reste toujours mental.
00:34:07Et à un moment donné, le problème n'est pas le problème.
00:34:09C'est à dire, c'est d'aller voir en dessous.
00:34:11Et c'est plus quelle émotion ça crée, c'est d'aller voir
00:34:13qu'est ce que ça vous fait quand vous n'êtes pas d'accord ?
00:34:16Qu'est ce que vous vivez à l'intérieur ?
00:34:17C'est ce qu'on parlait au début.
00:34:18C'est de parler de ces émotions.
00:34:20Si on ne parle pas à un moment donné au niveau émotionnel,
00:34:22vous risquez de ne pas parler au même niveau.
00:34:28Parce que peut être que pour vous, les mots, la compréhension,
00:34:31et c'est beau de trouver le bon mot, c'est important.
00:34:35Mais peut être que votre partenaire, elle parle à un autre endroit
00:34:37à ce moment là. Donc, ça va être de trouver quand même à cet endroit là.
00:34:40En tout cas, c'est une piste.
00:34:42C'est de trouver un langage commun.
00:34:44Et pour moi, le langage commun, c'est le langage du coeur.
00:34:46Comme on disait au début, c'est le langage des émotions.
00:34:48C'est de parler.
00:34:48Qu'est ce que ça me fait quand tu dis tel mot ou quand tu dis ça ?
00:34:52Et rejoins, si je peux me permettre.
00:34:54C'est aller, et ça me parle, puisque moi, j'ai aussi ce travail à faire.
00:35:00Mais c'est d'aller aussi, d'accepter d'avoir des zones d'ombre
00:35:04et d'oser parler de soi.
00:35:06Parce que justement, on n'ose pas trop parler justement de soi,
00:35:09de ses désirs sexuels à l'autre, parce qu'on a peur d'être jugé.
00:35:11Alors que si on accepte cette zone d'ombre en soi,
00:35:13on peut en parler plus librement, et peut être de mieux l'amener
00:35:18dans la relation et non pas comme de l'assainer
00:35:20parce qu'on ne l'accepte pas chez soi ou de ne pas le dire
00:35:22et de vivre dans une frustration.
00:35:24Et c'est vrai que notre société aujourd'hui,
00:35:26j'aime beaucoup la spiritualité, j'aime beaucoup le développement personnel.
00:35:29Et c'est là où j'ai une question, moi, qui me taraude.
00:35:32C'est est ce que, justement, à travers ce développement
00:35:34personne qui nous est proposé aujourd'hui, qui part d'une bonne intention
00:35:37et c'est ce trop de spiritualité qui nous est proposé.
00:35:40Il n'y a pas une surenchère à vouloir être plus spirituel que l'autre
00:35:43pour avoir un peu...
00:35:44Alors, on va répondre à cette grande question,
00:35:46parce que c'est évidemment un sujet que je connais bien.
00:35:49Dans un instant, Jérôme, restez à l'écoute, on va vous répondre.
00:35:5314 heures, 16 heures, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:35:57Claude Parizeau est avec nous, sexothérapeute,
00:36:00auteur de Réenchanter son couple aux éditions Erol.
00:36:03On parle de communication et puis Jérôme nous pose une question.
00:36:07La spiritualité qu'on met un petit peu à toutes les sauces aujourd'hui.
00:36:11Alors, qu'est ce que vous avez envie d'en dire, Claude Parizeau?
00:36:15Je vais évidemment répondre aussi à Jérôme.
00:36:18Oui, la spiritualité, c'est un vaste sujet.
00:36:23Moi, je prends l'exemple de l'arbre.
00:36:25Nous, on est comme des arbres.
00:36:26On a des racines et pour aller faire des fruits,
00:36:30pour que les feuilles poussent, pour que les fruits poussent,
00:36:33c'est important d'aller d'abord voir les racines.
00:36:35Et on est plus près du sol quand même que des cieux.
00:36:38Nous, en tant qu'être humain et moi, c'est ça, moi, la spiritualité.
00:36:41Je pense que c'est un sujet très important.
00:36:43C'est important d'avoir une ouverture spirituelle.
00:36:46Mais avant tout, c'est d'abord bien penser à ses racines,
00:36:49c'est à dire à rester sur terre et à parler,
00:36:53je veux dire, à vivre des choses concrètes, parce que très vite, ça part.
00:36:57Souvent, ces personnes-là, quand je vois cette énergie-là,
00:37:00j'ai envie de les ramener au sol.
00:37:01Je me vois avec une corde et j'ai envie de les ramener
00:37:04parce que le discours est complètement déconnecté de la réalité.
00:37:06Donc voilà, c'est ça.
00:37:07Moi, ce que j'ai du mal, c'est la spiritualité qui est déconnectée
00:37:10de notre réalité, du quotidien,
00:37:13où il y a des choses impossibles à vivre,
00:37:16où c'est complètement perché, comme on dit.
00:37:19Eh bien, merci, parce que j'aime bien cette image de l'arbre
00:37:22que j'utilise souvent et je dis souvent, il faut être aligné
00:37:25au sens d'avoir les pieds sur terre et éventuellement d'essayer
00:37:28d'avoir la tête un peu plus dans les étoiles.
00:37:31Moi, je ferais, je crois que la demande de spiritualité actuelle,
00:37:36c'est parce que les religions sont en recul et que malgré tout,
00:37:39on a besoin, on a besoin de sens, on a besoin.
00:37:42Donc c'est plutôt bien qu'il y ait une demande de spiritualité.
00:37:45Moi, je ne suis absolument pas contre.
00:37:46Malheureusement, elle est très souvent mal utilisée,
00:37:50mal enseignée, etc.
00:37:53Moi, qui ai aussi un parcours dans la psychanalyse assez forte,
00:37:58je crois que la spiritualité, c'est comme la psychanalyse.
00:38:00Ça nous oblige, justement, vous l'avez dit, Jérôme,
00:38:03à aller dans nos zones d'ombre.
00:38:04Ça nous oblige à savoir qu'on a un inconscient
00:38:08et que de toute façon, on n'est jamais totalement clair avec nous-mêmes.
00:38:12Et ça nous oblige à apprendre à vivre avec tout ça.
00:38:19Et à partir de ce moment-là, eh bien, on s'accepte
00:38:24dans tout ce qui est de chez nous, d'humain.
00:38:27Et on a une humilité
00:38:30contre tous les grands sages spirituels
00:38:34que j'ai eu la chance de rencontrer.
00:38:36Si vous êtes en face de quelqu'un qui sait tout,
00:38:38vous pouvez donc vous dire qu'il n'est absolument pas dans la spiritualité.
00:38:42Voilà ce qu'on peut en dire.
00:38:44Je crois qu'on a été assez clair et assez rapide sur un sujet tellement vaste.
00:38:49Il faudrait plus d'une émission pour évoquer ce qu'est la spiritualité.
00:38:53Merci en tout cas, Jérôme. Fabienne, bonjour.
00:38:56Bonjour Claude, bonjour Yves.
00:38:59Merci d'être avec nous.
00:39:00Vous êtes en couple depuis peu de temps, c'est ça ?
00:39:04Alors, je ne vais même pas dire couple, je vais dire
00:39:06je suis dans une relation naissante depuis un mois et demi.
00:39:10Ah oui, c'est tout neuf.
00:39:14Normalement, quand c'est tout neuf, c'est tout beau.
00:39:16Eh bien là, ce n'est pas le cas.
00:39:17Ce n'est pas toujours le cas.
00:39:19Oh bébé, alors je suis en plein dedans.
00:39:21Je vous explique.
00:39:22Mais oui, Fabienne, on vous écoute.
00:39:24Ça marche.
00:39:25Alors, en fait, avant de vous donner ma situation,
00:39:29je vais vous donner deux, trois petites infos sur moi
00:39:33qui vont peut-être vous permettre peut-être mieux d'analyser les choses.
00:39:36Jusqu'à maintenant, j'étais dans des relations avec des hommes mariés.
00:39:40Et là, c'est un homme libre, donc ça change la donne.
00:39:44La deuxième chose, on m'a toujours fait le reproche
00:39:47depuis que je suis toute petite de prendre à cœur
00:39:51les choses qu'on pouvait me dire, c'est-à-dire que si on me donne
00:39:54on me dit une phrase, est-ce que je vais la prendre au sens premier
00:39:58ou est-ce qu'elle va avoir une sensibilité particulière pour moi ?
00:40:01Mais je suis toujours en réaction, en interaction.
00:40:04Et on m'a toujours fait ce reproche que je peux comprendre et valider.
00:40:09Un peu écorché, donc ?
00:40:10Pas forcément, mais je ne sais pas comment j'analyse les mots et les phrases.
00:40:16Mais pour moi, je suis un petit peu comme Jérôme précédemment,
00:40:20j'accorde vraiment un sens aux mots, vraiment.
00:40:25Donc, je le dis parce que c'est vrai que je pense que par moments,
00:40:27ça me porte des fautes, ça me porte préjudice.
00:40:31Donc, voilà, je pense que c'était important de les dire.
00:40:34Alors, en fait, moi, je suis dans une relation où finalement,
00:40:37j'ai deux hommes en face de moi,
00:40:40un qui est adorable et tendre et qui me décrocherait la lune.
00:40:45Et j'en ai un qui est en totale opposition,
00:40:49confrontation et rébellion.
00:40:52Donc, c'est le même, mais qui a deux visages.
00:40:55On est d'accord ?
00:40:55Voilà, qui a deux visages.
00:40:57Alors, peut-être que lui va vous dire que moi aussi, j'ai deux visages.
00:41:00Mais finalement, on s'entend extrêmement bien dans plein, plein, plein de domaines.
00:41:05Mais en fait, on a un problème majeur
00:41:08et qui peut tendre peut-être vers une rupture et une séparation.
00:41:12Justement, c'est la communication.
00:41:14Alors, je vous explique.
00:41:16En fait, lui, pour moi, les mots ont une énorme importance.
00:41:22Lui, pas du tout.
00:41:23Et pour lui, il va dire que ce sont les actes.
00:41:28Et dans notre relation,
00:41:31il est toujours dans une relation à tu es ci, tu es ça, le tu qui tue,
00:41:38tu es machin.
00:41:39Et en fait, sa vérité est la bonne dans son esprit.
00:41:43Mais moi, j'en ai marre.
00:41:44Et la dernière fois, il est même allé jusqu'à me dire,
00:41:46c'était alors pour lui, pas méchant, mais moi, le mot était dit.
00:41:49Je lui ai dit, tu me le dis une deuxième fois et c'est next, tu es conne.
00:41:55Pour moi, c'est impardonnable, c'est-à-dire que les mots peuvent faire mal.
00:41:59Chez moi, ça vient me heurter, me bloquer, me vifler, m'interpeller,
00:42:02surtout dans cette relation.
00:42:04Et en fait, on va vous répondre à Fabienne.
00:42:07Mais bon, l'heure, c'est l'heure.
00:42:08Il faut que je laisse la place aux infos.
00:42:10Restez avec nous. On se retrouve tout de suite après.
00:42:12Et on va vous voir.
00:42:14Il y a beaucoup de choses à vous dire, bien sûr, dans tout ce que vous nous avez raconté.
00:42:18Avant les infos, je vous propose le petit, la petite devinette du jour.
00:42:22Toute la semaine, je vous ai proposé des baisers.
00:42:25Et c'est quoi un baiser justice?
00:42:27Comment on fait un baiser justice à sa partenaire, Claude Parizeau?
00:42:32Je vais réfléchir.
00:42:32Réfléchissez-y.
00:42:33Et on se retrouve tout de suite après les infos avec Fabienne, bien sûr.
00:42:3714h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:42:41Eh bien, nous attaquons cette deuxième heure en continuant de communiquer.
00:42:45Je crois que déjà tous les témoignages qu'on entend depuis 14 heures
00:42:48vous aideront à mieux communiquer dans votre couple.
00:42:51Merci, Claude Parizeau, d'être avec nous.
00:42:53Vous nous donnez des conseils très, très proches du cœur.
00:42:58Et c'est ça qui est important, parce que c'est vraiment avec le cœur
00:43:01qu'il faut communiquer quand on est dans une relation d'amour.
00:43:04Vous êtes également sexothérapeute, bien sûr.
00:43:06Alors, vous avez réfléchi comment on fait un baiser justice?
00:43:11Pas assez, certainement.
00:43:13Mais non, mais un baiser justice, c'est un baiser en mettant des menottes à notre partenaire.
00:43:19Vous savez bien le bondage, tout ça, ça plaît.
00:43:21Voilà, c'est ça, un baiser justice.
00:43:25Alors, avant de répondre à Fabienne,
00:43:28je vais vous proposer de décoder notre devise du jour.
00:43:31La perfection est toujours relative.
00:43:34Eh oui, c'est un peu l'histoire du Tahoe.
00:43:37Même une journée d'été parfaitement ensoleillée,
00:43:41il y a toujours un petit nuage dans le ciel ou une petite ombre près d'un arbre.
00:43:46Et c'est vrai que c'est comme ça.
00:43:48Et de même qu'une nuit très, très noire,
00:43:51il y a toujours une étoile qui va briller quelque part.
00:43:54Et pourquoi vouloir que ce soit absolument tout blanc ou tout noir?
00:43:58Pourquoi vouloir que ce soit parfait?
00:44:01Je crois qu'il faut accepter ces imperfections.
00:44:03C'est ce qui nous met en joie aussi, quand on sait regarder les imperfections,
00:44:08parce que c'est ça qui nous montre qu'on est humain.
00:44:11Et c'est ça, je crois, qui est important à comprendre.
00:44:14Je pense que vraiment, j'ai rencontré des personnes dans mon parcours
00:44:17qui avaient vraiment presque pas de défauts, beaux, intelligents, tout ça.
00:44:22Mais qu'est ce qu'ils sont chiants, c'est ça qui me venait.
00:44:24C'est à dire que t'as l'impression que tu n'es jamais à la hauteur aussi.
00:44:27Quand on ne veut pas montrer ses failles en miroir,
00:44:30ça ne crée que de l'insécurité en face, c'est à dire qu'on ne se sent jamais à la hauteur.
00:44:33Ça ne crée pas de la relation.
00:44:34Moi, je pense que c'est nos failles.
00:44:36On dit toujours, il y a la complainte du pot fêlé.
00:44:39C'est à travers nos failles que la lumière passe.
00:44:41Mais bien sûr, et d'ailleurs, on aime l'autre pour ses failles.
00:44:44On ne l'aime pas pour ses qualités, parce que tout le monde les aime pour les qualités.
00:44:48Alors, Fabienne, vous êtes avec nous.
00:44:49Vous nous avez expliqué votre relation qui dure depuis un mois et demi.
00:44:53On se demande même pourquoi elle dure encore.
00:44:55Je crois, Fabienne, qu'il y a deux choses que j'ai envie de vous dire.
00:44:57D'abord, quand on parle de l'autre ayant deux visages.
00:45:02Attention, parce qu'on parle parfois aussi de soi.
00:45:04Ça, c'est vrai. C'est important.
00:45:06Ensuite, je crois que vous avez tout dit à partir du moment
00:45:11où quelqu'un vous dit tu es conne et que vous acceptez qu'on vous le dise
00:45:14et qu'on vous le répète.
00:45:15On se demande qu'est ce qu'on fait?
00:45:17Qu'est ce que vous faites encore avec cette personne?
00:45:19C'est ça. En fait, c'est surtout si je pense qu'on ne rencontre jamais
00:45:23par hasard des personnes et c'est juste voir pourquoi je rencontre ça.
00:45:26Si je rencontre personne qui me dit je suis conne et que je reste,
00:45:29c'est peut être vouloir dire.
00:45:30Et moi, si je transpose aussi ça à mon expérience personnelle,
00:45:34c'est peut être apprendre à mettre mes limites,
00:45:36à ne pas accepter des choses inacceptables, parce que ça crée de la colère.
00:45:40En plus, si vous, si vous vous laissez faire,
00:45:43c'est à dire que forcément, il va y avoir de plus en plus de colère
00:45:46et là, ça va exploser à un moment donné.
00:45:47Donc vous, c'est dès qu'il y a ça, c'est de le dire dès le début.
00:45:50Dès qu'il y aura un tu, c'est je ne réponds pas et tu ne vas pas là.
00:45:53Et plus jamais tu me parles comme ça.
00:45:55Parce que vous comprenez, Fabienne, c'est la communication, elle est aussi
00:46:02elle s'auto-alimente en quelque sorte, c'est à dire que si il vous dit
00:46:06tu es conne, que vous vous sentiez agressé, c'est normal
00:46:09et que vous l'agressiez, c'est presque inévitable.
00:46:12Et donc, si vous l'agressez à nouveau, il va encore plus vous agresser.
00:46:15Et donc là, vous rentrez dans des dans la communication terriblement toxique.
00:46:22Complètement. Est ce que je peux vous poser une question?
00:46:25Alors ce qui est dingue, c'est dans cette communication
00:46:28qui est extrêmement difficile.
00:46:30On risque quand même à avoir une communication où on en parle.
00:46:35Mais ce que je ne comprends pas, c'est que malgré le fait
00:46:38que je lui dise qu'il y a des choses que je ne peux pas entendre,
00:46:41même si je ne peux pas cautionner le fait de dire c'est de l'humour
00:46:45t'es trop cérébral, encore le tu, t'es ci, t'es ça.
00:46:50Ce que je ne comprends pas, c'est malgré le fait qu'on puisse dire aux gens
00:46:53ils continuent et voire accueillent plus.
00:46:56Je ne comprends pas pourquoi, quand on avertit,
00:46:59qu'on prévient de dire mais non, là, ce n'est pas possible.
00:47:01Pourquoi une personne peut continuer à aller toucher?
00:47:05C'est à dire qu'on nous pousse et on nous retranche dans les limites
00:47:08pour amener une décision ou c'est parce que la personne ne comprend rien.
00:47:12Non, ça se passe à plein d'endroits.
00:47:15C'est le cerveau reptilien, c'est à dire c'est réactif,
00:47:16c'est à dire dès qu'il va être en inconfort, il n'y a plus d'intelligence.
00:47:20Notre néocortex, il est pris en otage par le cerveau reptilien
00:47:24qui est là pour la survie.
00:47:26Et dans ces moments là, il a des réactions, on va dire animales,
00:47:29comme on a tous, soit comme le chien qui mort parce qu'il fait mal.
00:47:34Et là, c'est plutôt de l'attaque.
00:47:35Et s'il continue et que vous dites ça me blesse parce que plutôt de dire
00:47:39dès qu'il fait un tu, c'est de dire quand tu me parles comme ça, ça me blesse.
00:47:41S'il continue, on appelle ça des comportements pervers.
00:47:44Je ne veux pas faire de raccourci, oui.
00:47:46Des comportements, je dis bien pervers, ça ne veut pas dire que votre partenaire
00:47:48est un pervers, je ne connais pas assez.
00:47:51Mais ça, le comportement, il est pervers et on peut se faire beaucoup de mal.
00:47:54Et là, il faut l'arrêter tout de suite.
00:47:56La relation, en tout cas, cette forme de communication, c'est la pire.
00:48:00Et vous allez nulle part.
00:48:03Alors, il est certain que cet homme n'est pas heureux, n'est pas bien dans sa peau.
00:48:07Il a sûrement beaucoup de mal-être et peut-être que c'est ça
00:48:10qui vous a séduite chez lui.
00:48:14Vous avez peut-être une âme de sauveuse,
00:48:16mais vu le niveau de votre relation au bout d'un mois et demi,
00:48:21je pense qu'il faut partir en courant.
00:48:24Oui, je pense aussi.
00:48:27C'est ce que je commence aussi à penser.
00:48:32Et je pense que quelque chose qui ne fonctionne pas.
00:48:34Qu'est-ce qui fait que vous avez envie de rester, Fabienne?
00:48:39Qu'est-ce que ça vous apporte?
00:48:41C'est qu'en fait, c'est quelqu'un qui est extrêmement...
00:48:45Alors, est-ce que c'est un pervers?
00:48:47Alors, il y a une chose comme...
00:48:49Non, non, non, je sais bien que vous ne l'avez pas dit, Claude.
00:48:50Mais en fait, je lui dis, comme moi, j'avais déjà vécu avec un pervers.
00:48:55Et justement, je lui dis, dans la notion du tu, je lui dis, s'il te plaît,
00:48:58arrête de me sous-estimer, de me dégrader, de me rabaisser.
00:49:03Et je lui dis, j'ai vécu avec un pervers et lui a compris.
00:49:07Et en tant que je l'avais, entre guillemets, insulté de pervers,
00:49:12je lui dis, mais pas du tout, ce n'est pas du tout ce que j'ai dit.
00:49:14Mais quelque part, il est gentil, il est sensible.
00:49:19Mais dans le comportement du pervers, c'est...
00:49:22Non, mais soyez claire, Fabienne, je vous ai posé la question.
00:49:25Qu'est-ce qui fait que pour l'instant, vous avez envie de rester avec lui?
00:49:28Sa gentillesse, il est hyper gentil.
00:49:32Il me décrocherait la lune.
00:49:35Qu'est-ce que vous en feriez de la lune?
00:49:39Bonne question, Bézine.
00:49:42Ce n'est pas de la gentillesse.
00:49:43Quand on parle, quand j'entends ça, moi, c'est vrai que c'est tout faire pour être aimé.
00:49:48Ce n'est pas forcément, on appelle ça le soin social, celui qu'on met en avant.
00:49:52En tout cas, c'est une partie qu'on a envie de montrer.
00:49:56Mais la vraie gentillesse, c'est s'il était gentil, il ne dirait pas des mots comme il le fait.
00:50:01Et c'est juste que c'est un besoin d'être aimé.
00:50:03Mais ce qui est important, ce que disait Brigitte aussi tout à l'heure,
00:50:06c'est qu'il faut savoir qu'on rencontre aussi notre miroir en face.
00:50:08Donc, lui, il a des parties que vous avez certainement aussi,
00:50:12dans le sens où il n'a pas, pour réagir comme il le fait.
00:50:15Certainement, il y a une faible estime de soi.
00:50:18Mais pareil, pour se laisser parler mal, ça veut dire qu'il y a vraiment une estime,
00:50:22une confiance en soi, une estime de soi à muscler.
00:50:25Et c'est juste ça, de voir que plus vous allez vous muscler de votre côté,
00:50:29votre estime de soi, et ça, ça se travaille en thérapie où il y a plein de choses pour ça.
00:50:34Mais moins vous allez rencontrer ce genre de personnes en face
00:50:39qui vont vous critiquer et qui vont vous rabaisser.
00:50:41D'autant que visiblement, ce n'est pas le premier qui vous parle mal.
00:50:44C'est exact, c'est ça que vous entendez.
00:50:46Et c'est justement pour ça que ce sera le dernier, justement, parce que je fais un travail
00:50:51et là, je suis, entre guillemets, en conscience.
00:50:53Donc, je me refuse, je connais mes valeurs.
00:50:57Je dois travailler sur moi, mais par contre, c'est à moi de me donner mes valeurs
00:51:02et pas à quelqu'un de me dire tu es ci, tu es ça.
00:51:06Le problème, le problème, Fabienne, on rencontre tous des personnes
00:51:09qui vont nous dire t'es conne ou je ne sais quoi, mais ça, c'est pas le problème.
00:51:13Le problème, c'est que vous l'acceptez quand vous le disent.
00:51:17Non, je ne l'accepte pas.
00:51:19Et justement, vous tombez à point nommé parce que depuis
00:51:23depuis ce que là, depuis il y a 10 jours, en fait, je n'y arrive plus.
00:51:27Et en fait, j'essaye de ne pas le voir, de le rencontrer.
00:51:31Voyez, je n'ai pas accepté la chose et ça, c'est de l'acheter de ma part.
00:51:34Mais en fait, je n'y arrive pas.
00:51:36Je veux dire, je crois qu'en fait, je me suis rendue.
00:51:41Parce que vous avez besoin, vous avez besoin qu'on soit gentil avec vous, Fabienne.
00:51:46Vous avez besoin qu'on soit gentil avec vous.
00:51:47Vous aimeriez qu'on vous décroche la lune et
00:51:51il vous donne l'impression qu'il pourrait le faire.
00:51:55Mais ce n'est qu'une impression.
00:51:56Ce n'est pas la réalité, ça, c'est sûr.
00:51:58Et c'est ça qu'il faut que vous compreniez, c'est que peut être
00:52:02vous avez besoin d'être un peu plus gentil avec vous
00:52:05et peut être de vous autoriser des plaisirs que vous ne vous autorisez pas.
00:52:10Moi, je vous conseille de vous acheter un t-shirt
00:52:12avec une petite lune dessinée sur le t-shirt pour vous faire du bien.
00:52:17Oui, je vais l'écouter.
00:52:18Est ce que je peux me permettre de vous poser une dernière question?
00:52:22Merci beaucoup. C'est à propos du miroir.
00:52:25On l'utilise souvent, même en développement personnel.
00:52:28Mais quand on dit, par exemple, qu'on est face à notre miroir,
00:52:32donc moi, je suis face à cet homme.
00:52:34Mais est ce que ça veut dire qu'il y a une part de moi
00:52:37qui est aussi à dénigrer les gens ou
00:52:42qu'est ce qu'on voit?
00:52:43Parce que j'ai vraiment du mal à être conscient du miroir.
00:52:46En fait, c'est juste que vous rencontrez des parties en face
00:52:48qui sont, c'est la même racine, c'est la même blessure.
00:52:51C'est à dire qu'il y a deux manques de confiance,
00:52:53on va dire deux manques d'estime qui se rencontrent.
00:52:56Il y en a un qui va plus attaquer, l'autre qui va se protéger ou
00:52:58ou un qui va prendre le dessus, qui va avoir plus le rôle de
00:53:03comment on appelle ça?
00:53:07Dans le triangle de...
00:53:08Oui, le saubeur, le bourreau.
00:53:10Merci, je cherchais le mot bourreau, j'ai un trou.
00:53:12Et qui va être plus bourreau et l'autre qui va être plus victime.
00:53:15Et vous, en fait, c'est les deux faces différentes.
00:53:17Vous rencontrez une face de vous, c'est à dire que la part
00:53:20on a chacun et avec une autre personne,
00:53:22peut être que ce serait le bourreau qui serait réveillé.
00:53:24Ce qui est important de comprendre, c'est que votre partenaire
00:53:27est une partie de vous même, des parties que vous avez du mal à observer.
00:53:31C'est à cet endroit là.
00:53:32C'est à dire, c'est surtout au niveau des blessures.
00:53:34Vous avez les mêmes blessures, mais protégées d'une manière
00:53:36complètement différente.
00:53:38Et si vous apprenez à vous aimer, c'est à dire ce que disait Brigitte,
00:53:41c'est à être plus douce avec vous même.
00:53:43Vous allez pouvoir aussi
00:53:46apprendre aussi à mettre les limites.
00:53:47Et vous allez moins rencontrer ce genre de partenaires.
00:53:51Ouah, c'est clair.
00:53:53Je vais, j'ai fait un pas de géant.
00:53:54Alors, c'est clair, je ne suis pas sûre que ce soit si clair.
00:53:57Moi, je vous conseille de réécouter en podcast Fabienne,
00:53:59parce qu'il y a beaucoup d'informations que vous a donné Claude.
00:54:02Ah, j'ai noté. J'ai énormément noté.
00:54:04Oui, bravo.
00:54:05Vous avez une capacité à noter rapidement.
00:54:08Merci en tout cas. Merci beaucoup Fabienne.
00:54:10Une petite pause et désolé.
00:54:12On a fait patienter un petit peu Séverine,
00:54:14mais on va lui donner la parole dans un instant sur Sud Radio.
00:54:1714h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:54:21On communique, on communique grâce à vous, Claude Parizeau.
00:54:24Je crois que ce qu'on retiendra le plus de cette émission,
00:54:27c'est que pour bien communiquer dans un couple, il faut parler avec son coeur.
00:54:31Bonjour Séverine.
00:54:34Bonjour Brigitte et bonjour à Claude Parizeau.
00:54:38Je vous remercie de lui laisser la parole.
00:54:40Je vous en prie.
00:54:41Merci d'avoir exprimé.
00:54:43Alors moi, je voulais témoigner et avoir aussi un peu votre retour par rapport à ma situation.
00:54:49Ou alors je rejoins, j'écoutais justement ce que vous parliez avec les rédélices précédentes,
00:54:54où on ne rencontre pas les gens par hasard.
00:54:56Et puis, généralement, on rencontre ces personnes qui ont une partie de nous-mêmes aussi,
00:55:01probablement pour nous faire travailler ou avancer.
00:55:03En tout cas, c'est ce que j'ai compris de mes différentes rencontres,
00:55:08enfin, histoires.
00:55:10Notamment, alors j'ai été 17 ans, alors très jeune,
00:55:13de l'âge de 15 à 32 ans, avec une première histoire où j'ai rencontré un homme très gentil,
00:55:21très doux, mais qui ne me parlait pas beaucoup.
00:55:25Bon, après, l'histoire s'est terminée, mais j'étais encore jeune
00:55:27et puis je ne comprenais pas forcément tous les rouages de la vie et puis des comportements.
00:55:33Ensuite, je suis tombée sur complètement l'opposé, un homme très, très, très communiquant,
00:55:39très ouvert, enfin bon, très ouvert et au point où j'ai découvert que c'était un...
00:55:44L'existence d'une perversité narcissique, je ne savais même pas que ça existait à l'époque.
00:55:48Donc, bon, cette histoire s'est terminée avec des dégâts malentendus pour moi,
00:55:54mais je m'en suis, entre guillemets, aujourd'hui, bien sortie.
00:55:57Et depuis 11 ans, je suis en couple avec un homme...
00:56:01Alors, au départ, je vous disais, encore depuis quelques années,
00:56:05j'ai repris quasiment presque le premier, on va dire.
00:56:09J'ai repris un homme très gentil, très doux, enfin j'ai rencontré, on va dire plutôt,
00:56:14un homme très doux, très gentil, très attentionné,
00:56:19mais par contre, qui ne communique absolument pas.
00:56:23Donc, ça a été compliqué, très compliqué pour moi,
00:56:27beaucoup plus pour moi que pour lui,
00:56:29parce que lui, c'est dans sa nature, donc il n'y a rien d'anormal.
00:56:33Oui, lui, il n'en souffre pas, mais vous, vous en souffrez,
00:56:36vous souffrez de ce manque de communication.
00:56:40En même temps, l'avantage, quand on choisit quelqu'un qui ne communique pas,
00:56:44c'est qu'on ne rentre pas trop en conflit.
00:56:49Alors, voilà, donc, je cherche un peu, aujourd'hui, encore à comprendre...
00:56:53Parce qu'un homme qui ne communique pas, il ne va pas nous demander des trucs sans arrêt,
00:56:59Et qu'est-ce qui fait qu'au début, dites la qualité qui vous vient,
00:57:03qu'est-ce qui vous a plu chez lui, au début ?
00:57:06La première qualité, son physique.
00:57:10Je suis tombée sous son char, tout de suite, le premier jour.
00:57:15Et puis après, sa douceur, sa gentillesse.
00:57:18Quelqu'un de très, très doux.
00:57:20Alors que je sortais d'une histoire plus ou moins violente, on va dire, sur la fin.
00:57:25Donc, voilà, c'était ça.
00:57:28Et puis, sa confiance qui m'accordait.
00:57:32Ce qui a révélé, maintenant, bon, j'ai quand même travaillé et avancé un peu depuis,
00:57:39mais ce qui est l'époque, j'avais absolument pas confiance en moi du tout.
00:57:43Donc, le fait qu'il m'accorde sa confiance,
00:57:45qu'il me laisse, entre guillemets, ma liberté que je n'avais plus,
00:57:49avec l'histoire précédente,
00:57:51tout ça, ça a été quelque chose de très fort pour moi.
00:57:56Enfin, c'est voilà, quoi.
00:57:57Moi, ce que je peux déjà vous dire,
00:57:59je me permets, après, je vous le relaisse,
00:58:02ce que j'observe chez les hommes,
00:58:04on parle de manque de confiance, quand un homme parle pas souvent, c'est pas qu'il n'a rien à dire,
00:58:08c'est qu'il a l'impression d'essayer de communiquer,
00:58:11et il n'a pas l'impression d'être entendu, donc il préfère ne rien dire,
00:58:13ou il ne sait pas comment, et il a peur d'être jugé, c'est souvent des peurs.
00:58:18Parce que c'est lié aussi au manque de confiance, en soi,
00:58:21et puis, si on ne va pas travailler en soi, on ne se connaît pas, ce qui fait que ça, ça rajoute.
00:58:25Et moi, je vois dans les stages, systématiquement, les hommes,
00:58:28c'est vrai que c'est les femmes qui les emmènent, eux, ils ne veulent pas,
00:58:30ils ont peur d'être, justement, quand on les monte du doigt, comme quoi,
00:58:32ils ne savent pas communiquer, tout ça, donc ils n'ont pas envie d'en prendre une couche supplémentaire,
00:58:35sauf qu'on se rend compte, systématiquement, je dis ça dans tous les stages,
00:58:39depuis 15 ans que je fais ça,
00:58:41et les hommes, ils ne demandent que ça, d'exprimer, sauf qu'ils ne savent pas,
00:58:44donc ils ont besoin d'apprendre,
00:58:46mais souvent, quand on leur propose d'apprendre,
00:58:48ils ont peur, parce qu'ils sentent de la critique,
00:58:49ils ont peur, en face, d'être critiqués.
00:58:52Est-ce que vous, par exemple, quand vous lui dites les choses,
00:58:54vous avez l'impression de lui reprocher ?
00:58:56Est-ce qu'il vous le dit, ça, des fois ?
00:58:59Non, il ne m'a jamais dit, enfin...
00:59:01Euh...
00:59:02Non, non, non, si, si, si, si, je vous dis des bêtises, effectivement,
00:59:05quand vraiment, on a eu des histoires,
00:59:09comment dire, des mots qui étaient un peu plus hauts que d'autres,
00:59:12effectivement, il m'a fait peur que je lui reprochais,
00:59:16mais que ça n'allait jamais, donc, effectivement, donc, ça, oui,
00:59:19et je rejoins ce que vous venez de dire,
00:59:23enfin, après, bon, ce n'est pas moi, la professionnelle,
00:59:25donc, justement, mais loin d'un bien de l'un,
00:59:28le fait qu'effectivement, j'avais ressenti,
00:59:32puisque en ayant travaillé sur des techniques pour moi-même, etc.,
00:59:35j'avais ressenti, effectivement, un manque de confiance en lui aussi,
00:59:38donc, évidemment, pas évidemment,
00:59:40égal à moi-même,
00:59:42et la peur aussi d'être jugée, d'être critiquée,
00:59:46donc, et j'ai, on est allé faire une thérapie des couples il y a deux ans,
00:59:51parce que c'était très, très dur, malgré qu'on s'aime beaucoup,
00:59:55et on a, enfin, il a accepté, puisqu'il a senti que c'était,
00:59:59on était quasiment arrivés presque au bout de notre histoire,
01:00:02et puis, il a accepté, c'était lui qui a pris rendez-vous, d'ailleurs,
01:00:05alors qu'auparavant, il ne voulait jamais,
01:00:06parce que je lui avais dit, on fait le travail, on peut le faire ensemble,
01:00:09parce que moi aussi, j'ai des problèmes de communication,
01:00:12je parle plus facilement que lui,
01:00:14mais pas sur tous les sujets, voilà, donc...
01:00:18– Oui, mais je crois que Claude Parizeau a très, très bien décodé votre couple,
01:00:25on sent que vous êtes quand même un peu celle qui prend des décisions,
01:00:30même si c'est lui qui a finalement choisi,
01:00:32et comme beaucoup de femmes, d'ailleurs,
01:00:36on a tendance à dire les choses qui ne vont pas trop vite, trop facilement, etc.,
01:00:40et avec des hommes un peu désœufs et gentils,
01:00:44eh bien, ils s'enferment encore un peu plus,
01:00:46donc je crois que c'est vraiment,
01:00:49dans votre cas, j'ai l'impression que la thérapie imago serait formidable.
01:00:54– Mais j'ai même presque un stage pour les hommes
01:00:55quand ils voient que les autres hommes vivent la même chose,
01:00:57moi je trouve que les stages, c'est pour ça que je ne fais plus que des stages,
01:00:59parce que je touche plus les hommes,
01:01:01j'ai l'impression que les hommes, ils se rendent compte,
01:01:02ils se disent, mais c'est fabuleux, mais j'ai rencontré des hommes,
01:01:05on vit tous la même chose, et puis ils se sentent moins différents,
01:01:08ils se sentent moins compétents, et vraiment, ils s'ouvrent,
01:01:11mais il y en a qui disent, c'est la première fois que je pleure,
01:01:13c'est la première fois que…
01:01:15parce qu'ils avaient juste besoin d'un cocon,
01:01:17c'est-à-dire quelque chose de sécurisant,
01:01:19et c'est vrai que, pour vous, dans ce que vous dites,
01:01:21c'est vrai qu'un stage, c'est sûr qu'il y a un avant et un après.
01:01:24– Oui, oui, je pense que votre couple peut vraiment aller bien,
01:01:27il faut juste que vous changiez un tout petit peu la manière de communiquer, en effet.
01:01:32Merci beaucoup Séverine, merci beaucoup.
01:01:34– Merci Séverine.
01:01:35– Dans un instant, le Sexe au Conseil, on va ouvrir la boîte à fantasmes,
01:01:39et on va vous aider à vivre en accord avec vous-même, à tout de suite.
01:01:43– Brigitte Lahaye, Sud Radio, le Sexe au Conseil.
01:01:47– Eh bien, Claude Parizeau, je vous propose une boîte à fantasmes
01:01:51qu'on pourrait tout autant appeler la boîte de Pandore.
01:01:53Vous imaginez donc un coffret, dans la chambre, un joli coffret,
01:01:57et dans lequel seraient inscrits diverses idées,
01:02:00des positions, des utilisations d'objets, des massages spéciaux.
01:02:05Et chacun peut y mettre les petits billets qu'il a envie de mettre,
01:02:09et puis lorsque vous êtes à court d'idées ou lors d'un gage,
01:02:14eh bien l'un ou l'autre peut tirer un petit papier
01:02:17et faire ce qui est inscrit dans ce coffret à fantasmes.
01:02:20On peut même faire des papiers de couleurs différentes pour chaque membre du couple.
01:02:24Par exemple, vous, vous faites des petits billets mauves,
01:02:28comme la couleur de votre chemise,
01:02:29moi je fais des petits billets turquoise comme la couleur de mon T-shirt.
01:02:33Et puis, voilà, on peut glisser même, pourquoi pas, un fantasme qui vient à l'esprit.
01:02:39Ça peut être tout ce qu'on a comme fantasme, imagination, etc.
01:02:45Peut-être pour certains couples qui ne sont pas trop à l'aise,
01:02:49avoir quand même la possibilité de dire joker,
01:02:52si jamais c'est quelque chose qu'on ne veut vraiment pas faire.
01:02:55Mais à ce moment-là, il faudra expliquer pourquoi on ne veut pas le faire
01:02:58et il faudra accepter de communiquer sur le fait qu'on dise non.
01:03:02Je pense que c'est bien et même obligatoire qu'on puisse dire non,
01:03:07mais à ce moment-là, il faut pouvoir communiquer sur ce non
01:03:11qu'on dit par rapport au billet qui a été tiré.
01:03:15Très bien, l'exercice, ça me rappelle, ça me donne des idées,
01:03:17puisque moi dans le stage, on fait des exercices sur comment on se sent aimé.
01:03:22Et là, on pourrait dire comment on se sent désiré,
01:03:23puis on peut le faire aussi sur les fantasmes,
01:03:25c'est-à-dire on fait des petits tickets sur nos langages d'amour,
01:03:28sur les cinq langages d'amour.
01:03:30Chacun tire une soirée, ce qu'il a envie de faire,
01:03:32mais on pourrait faire un truc spécial sexualité et spécial fantasme.
01:03:35Et bien voilà, c'était le sexoconseil du jour.
01:03:39Comment vivre en accord avec soi ?
01:03:41Voilà aussi un vrai sujet et c'est le sujet du livre de notre invité,
01:03:46Nathalie Rapoport-Hübschmann.
01:03:50Bonjour, alors vous êtes médecin au départ.
01:03:53C'est sorti aux éditions Odile Jacob, pardon, j'ai oublié de le dire.
01:03:56Vous êtes médecin au départ et puis très vite,
01:03:59vous avez eu envie d'être thérapeute.
01:04:02Et vous avez travaillé ce livre que j'ai trouvé très intéressant,
01:04:06parce qu'en fait, c'est différentes étapes dans ce livre
01:04:13où on voit à quel point c'est important d'apprendre déjà à réguler son stress.
01:04:21Vous commencez par ça, c'est peut-être l'ennemi,
01:04:25et c'est un ennemi très présent aujourd'hui dans notre société.
01:04:30Oui, et puis en fait, même si on a l'impression d'en parler énormément,
01:04:35je trouvais que c'était important de rappeler et de poser
01:04:40cette question du stress en préalable, parce qu'on est tous concernés par le stress,
01:04:46alors encore plus dans ces périodes de transition.
01:04:50Mais ça nous constitue, en tant qu'être humain, en tant qu'être vivant,
01:04:54pour vivre mieux en accord avec soi,
01:04:57alors bien sûr, il y a toutes ces dimensions qui sont plus psychologiques,
01:04:59mais tant qu'on n'a pas réellement compris ce que le stress nous faisait
01:05:04et comment il nous faisait réagir à toutes ces situations,
01:05:07petites ou grandes, de la vie quotidienne,
01:05:10eh bien, c'est difficile de passer réellement à autre chose.
01:05:14Oui, je suis totalement d'accord, et d'autant qu'on sait à quel point
01:05:17notre santé va dépendre aussi du stress,
01:05:19avec ce fameux système sympathique-parasympathique dont vous parlez,
01:05:23vous êtes médecin, donc évidemment, vous savez de quoi vous parlez.
01:05:26Donc le stress, est-ce que, dans votre livre,
01:05:31on peut comprendre notre rapport au stress si on a tendance à être
01:05:35un peu trop vite envahi, alors qu'il n'y a pas de raison d'être stressé,
01:05:39ou au contraire, si on sait respirer, parce que c'est le deuxième chapitre, je crois.
01:05:43Oui, tout à fait.
01:05:45Et vous avez raison, parce que, il y a les...
01:05:48C'est vous qui le dites, hein !
01:05:50Alors, vous retransmettez bien ce que j'essaie de dire dans ce livre,
01:05:55parce que, bien sûr, il y a les stress de la vie,
01:05:57et puis il y a aussi tous les stress qu'on se crée,
01:06:00et on est très doués tous, autant qu'on est,
01:06:03avec cette caisse de résonance qu'on a entre les oreilles, dans le crâne,
01:06:08pour se faire des tas de soucis à partir de choses
01:06:12qui n'en sont pas forcément, ou qui en sont parfois,
01:06:15mais en tout cas, en amplifiant, en général,
01:06:19tout ce que ces situations représentent.
01:06:21Donc, oui, tout à fait.
01:06:23Si on ramène ça à la sexualité, je vois, moi, en tant que les hommes,
01:06:26à combien le stress a une incidence, par exemple, sur l'érection.
01:06:30C'est fou comment on se met la pression, il n'y a plus...
01:06:33Donc, c'est dans tous les domaines, quoi, en fait.
01:06:36Oui, de toute façon, le burn-out, c'est un excès de stress,
01:06:40enfin, il y a bien plein de choses...
01:06:42Oui, c'est la base d'énormément de souffrances
01:06:47et de pathologies ou de symptômes de notre temps.
01:06:52Donc, oui, vous parliez des situations sexuelles,
01:06:56et ça peut se généraliser à tout ce qu'on appelle l'anxiété de performance.
01:06:59C'est-à-dire, plus on veut réussir quelque chose,
01:07:02plus on se met en situation de douter de nos capacités,
01:07:07et alors, ça peut entraîner, effectivement, des problèmes d'érection
01:07:10ou des tas d'autres problèmes, comme la prise de parole en public
01:07:13ou des tas de choses dans les différents domaines de la vie.
01:07:17Voilà, et bien sûr, heureusement que le stress existe
01:07:21quand on est face à une situation où il faut réagir très, très vite.
01:07:26Bien sûr, oui, tout à fait, heureusement.
01:07:30On dit beaucoup de mal du stress,
01:07:33mais c'était important pour moi, justement, de rappeler
01:07:35à quel point, au départ, il est là pour nous aider.
01:07:38C'est grâce à ça qu'on a survécu depuis très longtemps,
01:07:42finalement, en situation de danger intense.
01:07:45C'est cette activation du corps.
01:07:47Je prends d'ailleurs toujours cet exemple,
01:07:49si on est en train de traverser sur le passage clouté
01:07:51et que tout d'un coup, il y a, je ne vais pas dire une moto,
01:07:55parce que ça va rappeler un fait d'hiver désagréable,
01:07:57mais il y a une voiture qui arrive, qui a brûlé le feu rouge.
01:08:01Grâce au stress, notre cerveau reptilien va nous permettre d'échapper,
01:08:06de bouger rapidement.
01:08:07Si on commence à réfléchir, on se fait écraser.
01:08:11Oui, donc c'est tous ces mécanismes automatiques
01:08:14qui nous permettent de survivre dans des situations aigües.
01:08:18D'urgence, oui.
01:08:19Oui, le problème, c'est que, alors bien sûr, ce genre de situation existe,
01:08:23mais c'est fait pour nous aider à réagir
01:08:26dans des situations de danger qui sont plutôt physiques.
01:08:29Or, les situations de menace actuelles,
01:08:33c'est plutôt des situations sociales,
01:08:34c'est-à-dire une engueulade avec un proche,
01:08:38mais on réagit quand même comme si on allait être écrasé par un camion.
01:08:42Donc, c'est de là que découlent aussi beaucoup de nos problèmes.
01:08:46Oui, donc respirer, se détendre pour combattre ce stress qui nous envahit.
01:08:52Et puis alors, il y a un petit dessin que vous avez fait, que je trouve très joli.
01:08:56Vous avez fait un grand cercle dans ce qui nous stresse,
01:08:59un plus petit cercle dans ce qui peut arriver,
01:09:02et puis un tout petit cercle sur ce qui arrive vraiment.
01:09:05Et j'ai trouvé ça très juste, le nombre de pensées qu'on a
01:09:08de ce qui peut nous arriver et qui, finalement, nous empoisonne la vie,
01:09:11alors qu'au final, il ne nous arrive quand même pas,
01:09:15heureusement, tous les jours, des choses dramatiques.
01:09:18Oui, c'est ce que je disais tout à l'heure par rapport
01:09:21au scénario catastrophe qu'on se fait pour de très nombreuses situations.
01:09:25Et puis, très fréquemment, ensuite, on est capable de se rendre compte
01:09:29qu'on s'est fait beaucoup de films, entre guillemets,
01:09:33et que la réalité est souvent plus simple, plus calme
01:09:37que tout ce qu'on avait anticipé.
01:09:40Alors, dans ce livre également, Nathalie Rapoport-Hubsman,
01:09:45vous nous aidez à mieux comprendre notre météo intérieure.
01:09:48Vous pouvez nous expliquer de quoi il s'agit ?
01:09:51Oui, alors la météo intérieure, c'est tout simplement ce qui se passe en nous.
01:09:56On fait très attention à ce qui se passe dans le ciel,
01:09:59mais finalement, pour réussir à vivre mieux,
01:10:04charge à nous, je dirais, de mettre le projecteur vers l'intérieur,
01:10:08c'est-à-dire de se dire, qu'est-ce que je ressens maintenant ?
01:10:10Est-ce que je suis irritée ? Est-ce que je suis triste ?
01:10:15Est-ce que je suis joyeux ?
01:10:17Donc, faire le point avec nous-mêmes régulièrement,
01:10:21c'est quelque chose de fondamental.
01:10:23Ça ne veut pas dire de rester uniquement centré sur soi,
01:10:26parce que, comme je l'explique dans le livre, il y a différentes étapes,
01:10:31et puis à un moment, il faut être capable aussi de lever le regard
01:10:36pour prendre contact avec les autres, avec le monde,
01:10:38mais cette météo intérieure, effectivement, elle a toute sa place.
01:10:43Donc, ressentir, on revient au corps, évidemment,
01:10:45parce que c'est par le corps qu'on va ressentir notre météo intérieure.
01:10:48Oui.
01:10:51J'aime bien faire ça à chaque fois, dans le début de stage,
01:10:53chacun donne sa météo intérieure, et ça oblige à trouver les mots,
01:10:57parce que souvent, il y en a, les gens vont dire, je me sens bien.
01:11:00Bien, c'est la tête, ce n'est pas un ressenti.
01:11:02Donc, c'est quoi bien ?
01:11:04Puis ça oblige vraiment à trouver les mots,
01:11:05et ça aussi, c'est un apprentissage, je trouve,
01:11:07que peu de gens ont aujourd'hui, de moins en moins de personnes,
01:11:10ont les mots du ressenti, si vous observez ça.
01:11:13Oui, tout à fait.
01:11:14Alors que moi, souvent, lorsque j'anime des ateliers
01:11:17ou que je fais des conférences, je pose cette question des émotions,
01:11:20cette grande question des émotions,
01:11:22et je suis très souvent surprise de voir que même des personnes
01:11:28qui s'intéressent à la psychologie ou au bien-être,
01:11:31alors, on me dit la tristesse, la colère, la joie.
01:11:33Voilà, c'est souvent ce qui revient.
01:11:36On oublie la peur.
01:11:37Alors, la peur aussi, mais avoir les mots,
01:11:41je suis tout à fait d'accord avec vous,
01:11:42avoir les mots pour décrire ce qu'on ressent de manière un peu plus fine,
01:11:46ça permet de faire passer ça, alors le corps, bien sûr, à toute sa place,
01:11:50et puis de conscientiser,
01:11:52et ça nous redonne le contrôle sur ces émotions.
01:11:55D'ailleurs, moi, j'ai remarqué que très souvent,
01:11:56les gens nous disent qu'ils ont peur,
01:11:58mais quand on leur demande de quoi ils ont peur, ça bloque.
01:12:02Ils ne savent pas de quoi ils ont peur.
01:12:04Oui, c'est souvent quelque chose.
01:12:06Alors que ça ne veut rien dire, j'ai peur.
01:12:09Si il y a un lion qui rentre dans la pièce,
01:12:11je vais pouvoir dire que j'ai peur du lion.
01:12:14Et comme je cours plus vite que vous,
01:12:15ce n'est pas moi qui vais me faire manger, donc ça ira bien.
01:12:19Alors, il y a aussi tout un chapitre sur le fait d'accepter,
01:12:24et j'aime beaucoup cette phrase que je trouve très juste,
01:12:26il suffit parfois d'accepter pour pouvoir commencer à changer.
01:12:30Oui.
01:12:31Si vous pouvez développer,
01:12:33je pense que ça pourra parler à beaucoup de gens qui nous écoutent.
01:12:36Alors, c'est souvent un sujet qui fâche un peu,
01:12:41parce que le terme accepter,
01:12:43lorsque j'en parle avec les personnes que j'accompagne ou que je suis,
01:12:48je me dis, comment on peut accepter toutes ces choses ?
01:12:51C'est une façon de se résigner.
01:12:53Or, on a besoin, parfois,
01:12:57simplement d'accepter ce qui est,
01:12:59pour pouvoir justement grandir ou évoluer,
01:13:03ou décider de faire changer cette réalité qu'on n'accepte pas.
01:13:08Mais il y a des choses pour lesquelles on est obligé de prendre ce qui est comme c'est.
01:13:15Et c'est en fait un choix, et ça redonne de la liberté.
01:13:18Absolument.
01:13:19Faudrait-il encore bien accepter ?
01:13:21Parce que souvent, je pense par exemple à une rupture,
01:13:24puisqu'on est dans une émission où on parle beaucoup d'amour,
01:13:26quand on subit une rupture,
01:13:29de toute façon, si on veut pouvoir rencontrer à nouveau quelqu'un,
01:13:33il faut accepter cette rupture, en faire le deuil.
01:13:35Et si on reste dans la colère, par exemple, d'avoir été quitté,
01:13:40ça veut dire qu'on n'accepte pas.
01:13:41Oui.
01:13:42Et justement, cette acceptation est souvent l'occasion d'être plus en paix,
01:13:51avec toutes ces émotions qui nous traversent.
01:13:55C'est souvent dit, comment on fait pour accepter ?
01:13:57Les gens me demandent souvent aussi, c'est bien beau ce mot-là.
01:14:00Moi je dis, c'est me laisser traverser.
01:14:01Moi les deuils, je ne faisais jamais des deuils, je passais d'une relation à l'autre.
01:14:04D'accepter aussi, c'est vraiment se laisser traverser par les émotions.
01:14:09Et se laisser traverser, c'est là qu'elles bougent.
01:14:12Ça ne s'enquiste pas, la colère.
01:14:14On ne reste pas dans la colère, parce qu'on peut rester des années.
01:14:17Et c'est juste de se laisser traverser.
01:14:20Et c'est comme si de l'accueillir, le temps change.
01:14:26On est obligés sans cesse d'accepter.
01:14:28Il y a des injustices qu'on va subir, il faut les accepter.
01:14:31Parce que de toute façon, on ne va pas aller se venger.
01:14:34Quelle énergie inutile.
01:14:36On ne va pas rester en colère contre celui qui nous a trahis.
01:14:39On a des deuils à faire, on n'a pas tout ce qu'on désire.
01:14:46La vie est faite d'acceptations.
01:14:49Et si on ne sait pas accepter, on ne peut pas être heureux.
01:14:51C'est difficile, c'est difficile d'être heureux.
01:14:53Certains luttent pendant des années.
01:14:55Justement, il y a parfois un temps organique, je dirais.
01:14:59Après une rupture ou un deuil, on ne peut pas non plus,
01:15:01dans un claquement de doigts, décider d'accepter du jour au lendemain.
01:15:05Mais à un moment, effectivement, comprendre que se laisser traverser
01:15:10par toutes ces émotions fortes, ça va participer du fait d'accepter.
01:15:16C'est parfois un déclic et parfois un processus.
01:15:20En tout cas, il y a beaucoup de conseils, justement,
01:15:22pour vous aider à accepter dans ce livre, vivre en accord avec soi.
01:15:26Et je voudrais conclure aussi sur clarifier ces valeurs,
01:15:30parce que ça permet d'être en cohérence avec la personne qu'on a envie d'être.
01:15:34C'est vous qui le dites et ça aussi, c'est important d'être cohérent,
01:15:39clarifier ses valeurs, être cohérent.
01:15:41Oui, oui, certaines personnes, de nombreuses personnes même,
01:15:44vivent sans trop savoir, se laissent un peu porter par les vents de la vie.
01:15:48Pourquoi pas ? Mais à certains moments de nos existences,
01:15:56savoir de manière un peu plus précise, finalement,
01:15:58ce qui nous permet de nous tenir debout, droit,
01:16:02et puis savoir dans quelle direction on a envie d'aller.
01:16:06Faire cet exercice qui est assez simple,
01:16:09mais qui demande quand même de prendre le temps de clarifier ses valeurs.
01:16:13Mais effectivement, c'est parfois essentiel.
01:16:16Voilà, et puis donner du sens, évidemment.
01:16:18En tout cas, dans ce livre, vous avez vraiment beaucoup de,
01:16:23j'allais dire, de love conseils qui vous permettront de vivre en accord avec soi.
01:16:28Ça s'appelle comme ça, le livre, le titre du livre,
01:16:31c'est aux éditions Odile Jacob et merci, Nathalie Rappoport-Hubsman,
01:16:35de nous en avoir, d'être venue nous en parler.
01:16:38Merci à vous.
01:16:39Merci.
01:16:40On va faire une toute petite pause et on va conclure avec les trois minutes
01:16:43pour convaincre. Les hommes ne savent pas parler de leurs émotions.
01:16:47Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est faux ?
01:16:48Nous en avons deux qui vont pouvoir témoigner.
01:16:5214h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
01:16:55Eh bien, Claude Parizeau, on va conclure par ce petit pour ou contre.
01:17:01Les hommes ne savent pas parler de leurs émotions.
01:17:04Nous avons Delphine et Patrick qui sont avec nous.
01:17:07Bonjour, Delphine.
01:17:08Bonjour, Brigitte. Bonjour, Patrick.
01:17:10Alors, vous êtes tout à fait d'accord avec ça.
01:17:11Les hommes ne savent pas parler de leurs émotions.
01:17:14Oui, plutôt.
01:17:15Et Patrick, vous n'êtes pas du tout d'accord avec ça.
01:17:20Alors, d'abord, Delphine, puisque je donne toujours d'abord la parole
01:17:25à celle ou celui qui est pour.
01:17:26Qu'est-ce que vous dites à Patrick ?
01:17:28Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer ça ?
01:17:31Ah bah, juste les expériences, je ne vais pas dire l'expérience
01:17:34parce que j'apparaîtrais, on va dire, peut-être un petit peu,
01:17:38enfin, je manquais d'humilité.
01:17:39Mais en tout cas, les expériences de communication que j'ai
01:17:42avec les hommes proches dans mon entourage.
01:17:46Déjà, quand on se parle d'émotion et on va dire qu'elle est sur
01:17:52les trois hommes les plus proches de moi, mon mari, mon fils et mon meilleur ami.
01:17:56C'est tous les trois des garçons, des messieurs qui ont eu mal.
01:18:00À faire sortir d'eux tout ce qui est de l'ordre de l'émotionnel, en fait.
01:18:06D'accord.
01:18:08Qu'est-ce que vous répondez à Delphine, Patrick ?
01:18:11Alors, je pense que oui, on a un modèle ancestral
01:18:16qui est un peu basé sur le rock infaillible, taiseux.
01:18:20Mais fort heureusement, moi, je constate sur plusieurs décennies
01:18:24une amélioration de ce domaine là,
01:18:27qu'aujourd'hui, le modèle n'est plus au fort taiseux,
01:18:30qui va rester un peu à distance de ses émotions et qu'aujourd'hui,
01:18:36je dirais, un homme qui parle de ses émotions ne se sentira pas forcément faible.
01:18:42Et je prends juste un exemple de personnalité célèbre.
01:18:47À une certaine époque, on parlait assez peu de son intimité et assez peu de détails.
01:18:52Je ne sais pas si c'est bien ou un mal.
01:18:53Et aujourd'hui, des acteurs, des auteurs peuvent parler de choses intimes
01:18:59de manière assez ouverte et dans un forme de partage là ou à une certaine époque.
01:19:04Je n'imagine pas Jean Gabin rentrer dans le détail de sa relation
01:19:07avec Marlène Dutriche, par exemple.
01:19:09Moi non plus.
01:19:10Non, mais ce que je voulais dire, Patrick, c'est que finalement,
01:19:13c'était parce qu'à l'époque, les hommes allaient à la guerre
01:19:17et si on commençait à leur laisser parler de leur peur, c'était mal barré.
01:19:22Et donc, ils n'avaient pas le choix.
01:19:24Il fallait qu'ils taisent leurs émotions.
01:19:26Et donc, c'est pour ça que les hommes ont du mal avec leurs émotions.
01:19:29C'est ce que vous voulez dire ?
01:19:30Il faut du temps pour en effet ne plus avoir peur de partager son émotion,
01:19:35de l'accepter et de fendre l'armure finalement et même d'en tirer une certaine force.
01:19:41Delphine, qu'est-ce que vous répondez à Patrick ?
01:19:43Alors, force est de constater, parce que j'ai fait des lycées dans mon entourage proche
01:19:47et toujours avec les mêmes personnes,
01:19:50de jouer, j'ai envie de dire, cette histoire d'émotion avec les messieurs,
01:19:54je crois très fort là où j'en suis aujourd'hui,
01:19:56que c'est l'histoire du petit prince et du renard.
01:19:58C'est-à-dire que tout est une question d'apprivoisement.
01:20:01Et là où je rejoins Patrick dans son approche,
01:20:05c'est que je pense qu'avec le temps et quand on ouvre la porte,
01:20:09quand on veut bien insuffler quelque chose dans les échanges qu'on peut avoir avec eux
01:20:14sur quelque chose qui est de l'ordre de tu sais, tu as le droit de, ça vient.
01:20:19Mais bon, il faut du temps et de la patience.
01:20:24Comme dit le renard, apprivoise-moi.
01:20:29C'est ça, c'est ça.
01:20:30Et puis, à l'inverse, on peut nous dire à nous les dames
01:20:33qu'on est toujours peut-être un peu trop communiquantes
01:20:35ou qu'on s'extériorise un peu trop.
01:20:37Mais bon, après, honnêtement, tant qu'à prendre une posture par rapport à ça,
01:20:44pour rester juste et de ce que j'observe autour de moi,
01:20:46pour l'instant, j'étais plutôt sur le pour.
01:20:48Mais j'avoue que quand même, il y a des messieurs qui sont complètement maintenant
01:20:52ouverts à des échanges plus de l'ordre de l'émotionnel.
01:20:59Claude, vous souriez en écoutant Delphine et Patrick.
01:21:02Même parce que tous les deux, vous avez raison de nos observations.
01:21:06J'anime énormément de stages avec des hommes et des femmes, des couples.
01:21:09Et malheureusement, nous, on appelle minimiseur, maximiseur, minimiseur,
01:21:12c'est lui qui a du mal à exprimer ses émotions, qui va plutôt se refermer.
01:21:15Et le maximiseur, c'est celui qui va plus paraître agressif dans la relation
01:21:18ou en tout cas qui veut parler, qui veut communiquer,
01:21:21qui a besoin de se sentir en lien.
01:21:22Et 90%, encore aujourd'hui, c'est 90% des maximiseurs sont des femmes
01:21:27et les hommes sont plus des minimiseurs.
01:21:29C'est une réalité.
01:21:30Je veux dire, moi, j'ai dû faire tout un chemin pour parler aussi de mes émotions.
01:21:33Il y a bien sûr le côté culturel, on en parlait, il y a le côté physiologique.
01:21:36Il y a plein de choses qui expriment ça.
01:21:38C'est vrai qu'il y a une évolution aussi.
01:21:40Je le vois, mais dans certains milieux, pas partout.
01:21:43C'est à dire que nous, on ne se rend pas compte, mais on évolue dans une société.
01:21:49Selon les classes socioprofessionnelles, ça n'évolue pas de la même façon.
01:21:53Mais de manière générale, c'est vrai qu'à la télé, les acteurs parlent plus de leurs émotions.
01:21:57On peut voir ça.
01:21:58Mais de manière générale, je vois dans les stages, c'est systématiquement
01:22:02vraiment les hommes qui ont du mal à parler de leurs émotions.
01:22:05Et puis, peut être qu'il y a quelque chose d'un petit peu quand même biologique.
01:22:09On va défendre les hommes, Delphine.
01:22:12L'homme va plus facilement passer à l'action
01:22:16pour évacuer sa peur, sa colère.
01:22:20La femme va plus avoir besoin de l'exprimer.
01:22:23C'est comme ça qu'on fonctionne.
01:22:25Alors, est ce que c'est inné? Est ce que c'est acquis?
01:22:27Moi, je pense qu'il y a quelque chose d'assez inné dans tout ça.
01:22:31Qu'est ce que vous en pensez?
01:22:33Je suis assez d'accord.
01:22:35Honnêtement, la seule personne que j'ai connue très ouverte
01:22:38par rapport à ses émotions, c'était mon père.
01:22:41Et l'ouverture aux émotions, elle est venue après un travail sur lui même.
01:22:47Et avant ça, c'était quelqu'un qui montait sur un vélo et je vois mon fils.
01:22:51Il va à la salle de sport et quand je vois le rugby,
01:22:55je vois bien qu'il y a des choses qui s'expriment aussi dans les gestes.
01:22:58Et puis, sans rentrer dans la caricature.
01:23:01Alors, il y a des femmes en colère qui sont très emportées.
01:23:03Mais moi, j'ai eu un papa qui a passé des années et des années à dire
01:23:08tout un tas de noms d'oiseaux les uns à la suite des autres,
01:23:10parce que ça sortait comme ça.
01:23:12Mais quand vous regardez deux petits enfants, un petit garçon et une petite fille,
01:23:16je suis désolée, mais malgré tout, on aura quand même plus le petit garçon
01:23:20qui va bouger, qui va jouer à s'exprimer avec son corps
01:23:25et la petite fille qui va parler.
01:23:30Donc, il faut l'admettre.
01:23:32Mais ça ne veut pas dire pour ça qu'on ne peut pas tous les deux progresser.
01:23:35Nous, il faut aider les hommes à parler et savoir les écouter et ne pas leur couper la parole.
01:23:40Et vous, les hommes, il faut que vous appreniez à parler plus vraiment de vous.
01:23:46Mais je crois que Patrick, vous êtes sur la bonne voie.
01:23:49Oui, ça va bien.
01:23:50Et moi, je dis que mes filles et les garçons,
01:23:54et je n'ai pas... Elles sont encore plus petites que mes filles.
01:23:57Elles ont quatre ans et six ans.
01:24:00Et à chaque fois, on me dit, les filles, t'as vu, c'est différent.
01:24:02Et moi, je n'ai pas trouvé de différence de cette nature-là en termes de turbulence,
01:24:07d'agressivité ou uniquement le corps.
01:24:11Elles sont assez proches, finalement, je trouve, mais mes enfants...
01:24:15Peut-être que vous les éduquez dans ce sens-là, peut-être.
01:24:19En tout cas, merci beaucoup à tous les deux.
01:24:21C'était très agréable de vous entendre échanger.
01:24:23Merci, Delphine. Merci, Patrick.
01:24:25Claude Parizeau, merci. Merci beaucoup, vraiment.
01:24:28Et je rappelle le titre de votre livre qui peut aider certains couples.
01:24:32Parce que ça peut se lire en couple.
01:24:33Réenchanter son couple, c'est aux éditions Erol.
01:24:36Et on peut, bien sûr, vous retrouver dans vos différents stages
01:24:39pour emmener son homme, pour l'aider à parler.
01:24:42Merci, Claude Parizeau.
01:24:44Tout de suite, vous retrouvez Alexandre Delevanne pour C'est votre avenir.
01:24:47Et nous serons lundi avec Bruno Clavier.
01:24:50On va parler des abus sexuels sur enfants.
01:24:54On entend parfois que les enfants, peut-être, fabulent un peu.
01:24:58Je crois qu'il est bien aussi de dire les choses un peu plus clairement
01:25:02sur un sujet tel que celui-là.