Le professeur de philosophie, Didier Lemaire, revient sur la nomination d'Elisabeth Borne en tant que ministre de l'Education nationale : «La situation de l'Education nationale est catastrophique»
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00:00D'abord, j'ai un devoir de réserve en tant que professeur de philosophie.
00:03Je ne vais pas m'exprimer sur la personne de madame Borne.
00:06En revanche, je peux vous parler de l'éducation nationale aujourd'hui
00:10et de sa situation, qui est tout de même catastrophique.
00:13Nous sommes le dernier pays des pays de l'OCDE
00:17dans l'égalité des élèves en classe.
00:20Donc ça, c'est quand même un gros problème.
00:22Nous avons un des budgets les plus dispendieux des pays de l'OCDE
00:25et nous avons des résultats scolaires qui sont médiocres et qui sont en chute libre.
00:30L'autorité des professeurs est contestée.
00:33La pression islamiste s'exerce à l'école.
00:35Les professeurs vivent dans la peur.
00:38Donc, il me semble que la situation est terrible.
00:42La situation de l'école est terrible.
00:44Qu'elle nécessiterait peut-être une refondation, cette école.
00:48Redéfinir le métier d'enseignant, redéfinir le parcours scolaire des élèves.
00:53Revoir aussi, là, j'ai entendu des termes qui, pour moi, me posent problème.
00:59On parle de formation et d'éducation.
01:01Il me semble qu'avant tout, l'école est un lieu d'instruction.
01:04Il s'agit de former au savoir.
01:06Et cette mission première de l'enseignant,
01:10il me semble qu'aujourd'hui, elle est oubliée au profit d'autres missions,
01:14d'accompagnement d'un parcours scolaire.