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Avec Mathias Wargon, chef des urgences de l’hôpital Delafontaine (Saint-Denis)

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##C_EST_A_LA_UNE-2025-01-10##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04– Bien, nombre d'hospitalisations plus élevées cet hiver,
00:08en ce mois de janvier, que d'habitude, pourquoi ?
00:11Ben, c'est en grande partie dû à la grippe,
00:13car il y a une épidémie de grippe qui sévit avec plusieurs souches de cette grippe,
00:19elle est sévère cette épidémie.
00:21Mathias Wargon est chef des urgences de l'hôpital de La Fontaine à Saint-Denis,
00:25en Seine-Saint-Denis, bonjour.
00:27– Bonjour.
00:28– Merci d'être avec nous Mathias Wargon.
00:30Alors, une jeune femme de 20 ans est morte avant-hier aux urgences
00:34de l'hôpital de Longjumeau, dans l'Essonne, atteinte d'une maladie génétique.
00:38Elle a attendu plusieurs heures, on dit 20 heures,
00:41aux urgences allongées sur un bancard.
00:43Une autopsie est prévue pour déterminer les causes réelles du décès,
00:47donc nous n'allons pas épiloguer sur ce cas,
00:50mais en l'occurrence, il y avait beaucoup de monde
00:54aux urgences de l'hôpital de Longjumeau,
00:56comme il y a beaucoup de monde dans tous les services d'urgence des hôpitaux.
01:00C'est le cas chez vous, j'imagine, à l'hôpital de La Fontaine, Mathias Wargon.
01:04– C'est clair qu'on bat des records d'activité depuis quelques semaines,
01:10moi comme d'autres hôpitaux et de la région parisienne et de France.
01:13– Alors comment fait-on justement lorsqu'on a un afflux d'arrivées de patients ?
01:19– On s'organise, on essaye de voir ces patients, on essaye de les trier.
01:23Il y a des patients qui ont la grippe mais qui sont « bien portants »,
01:28c'est-à-dire qu'ils vont pouvoir rentrer à la maison et heureusement c'est la majorité.
01:31Et puis il y a des patients qui arrivent et il va falloir les hospitaliser.
01:33Mais c'est le problème qu'on a toute l'année, c'est trouver des lits d'hospitalisation,
01:37que ce soit dans notre hôpital ou que ce soit dans les autres hôpitaux.
01:40Et on voit bien que ce problème est encore plus prégnant
01:43dans les centres hospitaliaux universitaires,
01:45parce que là ils sélectionnent les patients en fonction de la spécialité
01:48beaucoup plus que dans les hôpitaux généraux comme le mien.
01:51– Évidemment, chez vous les patients n'attendent pas 10h, 12h, 15h avant d'être pris en charge ?
01:58– Non, ça clairement ils n'attendent pas ce temps-là avant d'être pris en charge
02:01mais c'est une problématique qui est différente de celle de l'attente
02:05avant de monter dans un service d'hospitalisation.
02:08Il y a deux choses différentes, il y a la prise en charge et puis après l'attente.
02:13– Oui, alors que faut-il faire ? Augmenter les lits, bon c'est bien beau,
02:16mais vous dites aussi, il faut savoir pousser les patients ou inciter,
02:23je préfère le mot, inciter les patients à rentrer chez eux, notamment les patients âgés.
02:28– Alors c'est pas tout à fait ça, en fait il faut s'organiser
02:31pour que les patients âgés, quand c'est possible, puissent rentrer à la maison.
02:34Il faut qu'ils aient un entourage, ils ne peuvent pas être seuls,
02:37donc il faut un entourage et puis après il faut une structure qui va les aider,
02:40soit avec le médecin généraliste et l'infirmière libérale,
02:43soit des structures qui vont faire ce qu'on appelle de l'hospitalisation à domicile,
02:46qui sont des structures privées mais qui peuvent se mettre en place dès les urgences.
02:50– Mathias Wargon, aux urgences de votre hôpital, il y a beaucoup de cas de grippe ?
02:57– Alors il y en a beaucoup, on ne les teste pas tous parce qu'on teste essentiellement
03:02les patients qu'on va hospitaliser, les plus graves, les autres, on suppose qu'ils ont la grippe.
03:06Quand vous toussez, que vous avez des lombalgies et que vous avez des frissons,
03:10on peut imaginer que c'est la grippe en période d'épidémie de grippe.
03:13– Il paraît que les patients sont plus jeunes ?
03:15– Alors il y a beaucoup de patients jeunes, mais quand on regarde les chiffres,
03:19les chiffres d'hospitalisation c'est essentiellement soit des patients pathologiques,
03:23soit des patients âgés.
03:25Mais l'augmentation d'activité globale, c'est des patients à partir de 15 ans
03:30jusqu'aux patients les plus âgés.
03:32– Et les conseils sont classiques, les gestes barrières, les masques, la vaccination,
03:37la vaccination est efficace 15 jours après, à peu près c'est bien ça Mathias Wargon ?
03:42– C'est très compliqué parce qu'on ne sait pas si on est au pic ou pas encore au pic,
03:47si on n'est pas encore au pic, ça vaut peut-être le coup de se vacciner,
03:49et moi ce que je regrette c'est qu'il n'y ait pas de campagne de vaccination massive
03:53pour expliquer aux gens qu'il faut se vacciner contre la grippe,
03:56même si l'efficacité du vaccin n'est pas à 100%, ce n'est jamais à 100%,
04:00mais les gens qui l'évitent ou les gens qui ont des formes moins graves,
04:03c'est quand même très important, or ça n'a pas été fait.
04:06– Bien sûr, Mathias Wargon, quand les patients arrivent aux urgences,
04:10ils sont équipés de masques ou pas ?
04:12– Ah non, jamais, alors nous on a des masques, et on donne des masques,
04:17et notre personnel porte des masques, mais c'est une difficulté effectivement,
04:20et puis quand vous prenez les transports en commun, personne n'a de masque.
04:23– Bien sûr, et le virus circule ?
04:27– Le virus circule, il y a plusieurs souches de virus qui circulent,
04:30il semblerait qu'il y ait une nouvelle souche également,
04:32alors là ça risque de faire rebondir l'épidémie,
04:36mais oui il y a plusieurs souches de virus qui circulent.
04:38– Plusieurs souches que l'on connaît, que l'on maîtrise,
04:42la grippe peut être dangereuse, surtout pour des patients qui sont très âgés
04:46ou qui ont des pathologies graves.
04:50– Mais même pour des patients jeunes, ça peut vous mettre par terre,
04:52la grippe ça n'est pas un rhume, il faut que les gens arrêtent de confondre,
04:56la grippe c'est quelque chose qui peut mettre par terre quelqu'un de bien portant,
04:59un sportif peut faire une myocardite avec la grippe,
05:01on en a beaucoup parlé au moment du Covid,
05:03mais les plus gros fournisseurs de myocardites c'est la grippe quand même.
05:06– Oui, Mathias Wargon, et encore une fois, quand on a la grippe, on s'isole.
05:11– Tout à fait, on s'isole, on met un masque, on ne fréquente pas sa famille,
05:16et on attend que ça passe, il n'y a pas de traitement contre la grippe,
05:19il y avait un médicament qu'on a donné longtemps,
05:21mais les preuves ne sont pas avérées, et donc il faut s'en prémunir.
05:26– Merci Mathias Wargon, merci d'avoir été avec nous.
05:29– Merci beaucoup.
05:30– Merci, il est 7h18, vous voulez témoigner, vous avez eu la grippe,
05:33il paraît qu'elle est difficile, elle est virulente cette année,
05:37il paraît qu'elle vous colle au lit, avec de fortes fièvres,
05:42racontez-nous où vous l'avez eue, 0826-300-300,
05:45vous êtes peut-être à l'ose urgence, ça s'est bien passé, mal passé,
05:48vous pouvez toujours témoigner sur l'antenne de Sud Radio.
05:51Il est quelle heure ? Il est 7h18, rappel des titres de l'actualité avec vous, Laurie Leclerc.

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