Avec Pierre-Olivier Nau, Président du Medef Haute-Garonne
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00:00La rentrée des chefs d'entreprise sous le signe malheureusement des faillites de
00:08petites entreprises qui se multiplient et sous le signe aussi de cette absence de
00:11gouvernement qui fait peser une incertitude pour le moins angoissante
00:15pour les chefs d'entreprise. Bonjour Pierre Olivier Nau.
00:17Bonjour, merci beaucoup pour votre invitation.
00:20Mais soyez le bienvenu sur Sud Radio. Vous êtes le président du MEDEF de la Haute-Garonne,
00:23le MEDEF qui a fait sa rentrée depuis hier. Ce sont les universités du
00:27mouvement patronal. J'imagine que l'absence de gouvernement et
00:31l'incertitude totale sur la politique qui sera menée par le prochain sont au
00:35coeur des discussions des chefs d'entreprise.
00:37Je ne vous cache pas qu'effectivement hier pour la première journée à Lonchon c'était
00:40ce qui était sur toutes les lèvres. Ça forme une espèce d'absence.
00:45On a l'habitude chaque année d'avoir une introduction par le premier ou la
00:49première ministre. Il n'y avait personne cette année. Mais cela dit, Patrick Martin,
00:53notre président invité à la place si je puis dire, Gérard Larcher, président du
00:57Sénat et Yael Brun-Pivet pour l'Assemblée nationale. Ce qui donnait le signe et
01:00ce que nous voulons pour l'avenir en termes de collaboration avec le gouvernement.
01:03Vous avez eu aussi un accueil triomphal réservé aux ministres de
01:08l'économie Bruno Le Maire, ovationné il faut bien le dire. Pour tout cela, merci à
01:12t'ont pu entendre. Pourquoi les patrons remercient à ce
01:18point le ministre de l'économie ? D'abord un remerciement relatif quand même.
01:23Si je puis dire, à la sortie du Covid on avait une standing ovation. Hier j'ai
01:26entendu « innovation » si je puis dire. Donc on ne s'est pas non plus levé pour le
01:29remercier. On est dans une collaboration permanente et une espèce de
01:36collaboration qui soit au profit permanent des patrons. Ce que je veux
01:40dire c'est qu'on a eu plusieurs crises d'une part, gilets jaunes, Covid,
01:46auquel le gouvernement à travers Bruno Le Maire, ministre de l'économie, nous a
01:50fortement écouté. C'est le premier élément. Le deuxième, c'est que depuis 2017, on a
01:55en quelque sorte, l'économie française a bénéficié de ce qu'on a appelé la
01:59politique de l'offre, ce qui a permis aux entreprises, notamment à travers la
02:03fiscalité, d'assumer une politique de recrutement, une politique de développement,
02:08d'investissement plutôt proche de ce que nous nous souhaitons pour
02:12l'avenir de notre économie. Et c'est en ce sens probablement que Bruno Le Maire,
02:15pro-entreprise, a été ovationné effectivement hier, d'une certaine
02:18manière remercié pour nous avoir écouté. Je veux dire aussi que les relations ont
02:23toujours été très bonnes et le Covid, c'est la parfaite illustration. Tous les
02:27jours, tous les jours, Geoffroy Roux-de-Bézieux, Patrick Martin, actuel
02:30président, échangeait énormément avec Bruno Le Maire et son équipe.
02:34Donc il y avait une transparence, une confiance assez forte. Cela dit, ça n'est pas
02:38allé assez loin et là on est très inquiets aujourd'hui, notamment
02:43sur le risque d'arrêt des efforts sur les impôts proches d'entreprises.
02:48Alors on va en parler dans un instant. Quel prochain gouvernement redoutez-vous
02:52ou quel gouvernement souhaitez-vous ? Mais avant ça, j'aimerais revenir quand
02:55même sur cette information révélée par nos confrères d'Europe. Près de 30 000
03:00patrons auraient perdu leur activité au premier semestre. Il s'agirait d'un record
03:04de faillite depuis les années 2000. Ce serait considérable. Est-ce qu'on va vers
03:10un crash ? Je ne crois pas qu'on puisse parler de crash imminent. En revanche, oui,
03:15on a un signal extrêmement important et très fort. Un nombre de dépôts de bilan
03:19qui est le plus important depuis de nombreuses années. Il reflète plusieurs
03:24choses. La première, c'est le reflet d'un nombre de crashes sur l'entreprise assez
03:28fort post-Covid. Ce sont souvent les micro-entreprises qui ont mis la paix
03:32sous la porte faute d'activité. C'est à relativiser. Néanmoins, ça reflète une
03:38chose qui est assez grave. C'est sûrement le manque de trésorerie et c'est souvent ce
03:43qui amène à la céssation de paiements et donc aux dépôts de bilan, avec souvent
03:48un repassement judiciaire derrière, soit une législation pure et simple. Le manque de
03:52trésorerie est lié à plusieurs choses. Premièrement, le manque d'activité. Deuxièmement,
03:55les délais de paiement qui sont parfois un petit peu trop longs et qui sont redevenus longs par
03:59les donneurs d'ordre depuis quelques mois. Troisièmement aussi, ce qui pèse beaucoup
04:05sur le compte des entreprises, c'est le remboursement du prix garanti par l'État,
04:09du PGE, et singulièrement pour les très petites entreprises et les quelques PME,
04:15notamment des membres du service et également de l'industrie.
04:17Le prix garanti de l'État qui a été contracté massivement par les entreprises dont l'activité
04:23avait cessé pendant la période du Covid. Il faut le rappeler. Parlons maintenant de la
04:26situation politique plus présente, plus récente. En tout cas, Pierre-Olivier Naud,
04:31je le rappelle, président du MEDEF de la Haute-Garonne. Hier, Emmanuel Macron a claqué
04:36la porte à une hypothèse d'un gouvernement formé par le nouveau Front populaire. Est-ce que pour
04:41les patrons que vous êtes, c'est une bonne nouvelle ou un ouf de soulagement ?
04:46Je ne vais pas aller par quatre chemins. Je crois que la réponse à votre question, oui. C'est certain
04:51qu'il y avait une forme de ligne rouge, mais encore une fois, c'était une évidence pour tout le monde.
04:56En fait, avoir un gouvernement avec les idées, les projets, ou même des ministres LFI à l'intérieur,
05:02c'était absolument inenvisageable pour nous. Un retour en arrière sur la question du SMIC,
05:07sur la question notamment du retour de l'ISF pour les patrimoines, y compris professionnels,
05:14la question de l'indexation des salaires, la question du retour en arrière sur les retraites,
05:19la question de l'arrêt des réformes du chômage. Il y avait plein de choses qui étaient absolument
05:23impossibles. Et puis, deux éléments quand même. Je me rappelle précisément, puisque je viens de
05:28Toulouse, un discours de Jean-Luc Mélenchon, il y a à peine trois ans, pour les présidentielles,
05:32qui parlait de parasites pour les entreprises, quand même. Où est-ce qu'on va ? Et puis,
05:36deuxièmement, la première sortie publique de l'UCCAST, quand elle a été nommée par le NFP,
05:41c'était pour la fonction publique et l'augmentation du nombre de fonctionnaires. Mais on s'est dit
05:46que les entreprises n'étaient absolument pas dans l'équation de ce NFP. Donc, NFP, tendance LFI,
05:51c'était pour nous inenvisageable. Donc oui, c'est un élément de rassurance pour nous.
05:56Alors, dernière question, Pierre-Olivier Naud. Les différentes forces politiques n'arrivent
06:01toujours pas à se mettre d'accord pour soutenir au moins, ou du moins laisser vivre un nouveau
06:06gouvernement. Quel message les chefs d'entreprise leur envoient à ces forces politiques ?
06:11Il y a un terme qui n'est pas très bien connu ou identifié parfaitement définit par les Français
06:16et les Françaisales, c'est celui de Paris-Paris. Aujourd'hui, on est capable, avec les syndicats
06:21de salariés, syndicats patronaux, de discuter au quotidien. Vous savez, on a l'habitude, au MEDEF,
06:26d'accueillir les syndicats de salariés, de fermer la porte, de discuter, de se mettre d'accord. On a
06:34fait avancer beaucoup de choses sur ces sujets, autour des accidents du travail par exemple,
06:38autour du télétravail. On a été capable de former, dans un esprit collaboratif et coopératif très
06:44fort, avec la plupart des syndicats de salariés, des évolutions notables de la loi, notamment la
06:49loi du travail. Donc, c'est pour ça aussi que les deux présidents de chambre étaient présents
06:53hier à l'ARS. Le message est très simple. Nous, on est capable de travailler ensemble. On fait de
06:58confiance aux patrons et aux syndicats de salariés pour se parler et faire avancer les conditions de
07:03travail et l'économie française. Donc, dans une logique de recours aux corps d'intermédiaires qui ont
07:08parfois été trop oubliés, notamment par l'Elysée et Emmanuel Macron salièrement.
07:13Je rappelle que certains de ces corps d'intermédiaires, dont la CGT par exemple,
07:17avaient soutenu publiquement dès le premier tour des législatives le Nouveau Front Populaire. C'est
07:22important de le rappeler aussi. Vous n'êtes pas sur la même ligne évidemment. Merci en tout cas,
07:25Pierre Oliviernaud, président du MEDEF de la Haute-Garonne. Bon courage aux chefs d'entreprise
07:31dans une situation difficile et bonne rentrée à tout le monde d'ailleurs. Il est huit heures et
07:35quart sur Sud Radio. Restez avec nous à suivre. Dites-le franchement, Emmanuel Macron sort-t-il
07:42de son rôle en refusant un gouvernement Nouveau Front Populaire et en faisant durer la période
07:47de démission tout simplement du gouvernement précédent ? On va en parler avec vous au 0826
07:54300 300 et avec notre éditorialiste Arlette Chabot. A tout de suite.