L'Heure des Pros 2 Été (Émission du 25/07/2024)

  • il y a 3 mois
Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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Transcription
00:00Un peu plus de 20h05 sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des Pro 2.
00:04Nous sommes avec Georges Fenech, cher Georges, bonsoir.
00:07Maître Muriel Ouagnin-Melqui, merci d'être avec nous.
00:10Bonsoir, Jules Torres, bonsoir.
00:13On est également avec Françoise Laborde, cher Françoise, bonsoir.
00:16Et avec Gauthier Lebret. Bonsoir, cher Gauthier.
00:19Vous avez vu que j'ai fait un effort ?
00:21Pourquoi ?
00:21Et vous ne me remarquez même plus.
00:23Hier, vous avez dit que j'avais une tête de zadiste parce que je ne m'étais pas rasé.
00:26Ah oui !
00:26Et donc je suis allé chez... Non !
00:28Vous avez dit que j'étais un zadiste.
00:29D'ailleurs, vous devriez présenter vos excuses, mais ça...
00:33Vos zadistes, oui, je suis d'accord.
00:36Et donc je suis allé chez un Barbie pour essayer de...
00:38Oui, oui, je l'ai vu tout à l'heure quand même.
00:40Voilà, donc... Non mais...
00:42Vous laissez, s'il vous plaît.
00:42Non mais, c'est-à-dire, vous imaginez quand même qu'il a dit que j'avais une tête de zadiste.
00:45Vous avez dit que j'étais fiché S à la fin de la mission hier, franchement.
00:48Ce qui est factuellement vrai.
00:49Oui, c'est ça, bien sûr.
00:50Selon des sources, c'est très proche du dossier.
00:53Ne tentez pas de vous présenter parce que là, il y a de nouvelles propositions de loi.
00:57Faites très attention, Gauthier Lebret.
00:59Et on va commencer par la déclaration du jour, qui est peut-être la déclaration du mois.
01:04C'est notre ministre des Sports, Madame Amélie Oudéa Castera.
01:07Je rappelle qu'il y a eu un match hier de football pendant les Jeux Olympiques
01:12entre le Maroc et l'Argentine qui a été interrompu pendant deux heures.
01:17Ça s'est passé à Saint-Étienne.
01:18Vous avez des projectiles qui ont été lancés sur les joueurs argentins.
01:23Il y a plusieurs individus qui sont rentrés sur la pelouse.
01:27Attention pour la ministre des Sports.
01:30Envahir un terrain, c'est plutôt bon enfant.
01:33Sur ce match de Saint-Étienne entre Maroc et Argentine,
01:38il y a eu un petit moment de confusion.
01:39Ça, je ne veux pas le nier, mais qui est lié à une difficulté d'arbitrage.
01:43Il y a eu une petite intrusion qui n'aurait pas dû se produire,
01:46mais qui était plutôt bonne enfant de la part de supporters marocains.
01:50Ça s'est ensuite entremêlé avec un long temps d'arrêt
01:52dans lequel il y a eu un petit peu de tergiversation sur le plan de l'arbitrage.
01:56Un débrief a été fait entre le comité d'organisation et la FIFA.
01:59Tout va rentrer dans l'ordre.
02:01Il y aura un prochain match entre Ukraine et Maroc,
02:04samedi prochain à Saint-Étienne.
02:06Tout sera absolument nickel.
02:08Je m'y engage avec toute l'équipe.
02:10On pourrait en rire, mais ce qui s'est passé hier est grave.
02:13Je vais vous donner les propos du sélectionneur argentin.
02:17Lui, il n'est pas dans l'idée que c'était bon enfant
02:19et il n'est absolument pas sur l'idée d'un problème d'arbitrage.
02:23Le match a été suspendu pour des raisons de sécurité.
02:26A aucun moment nous avons parlé de la révision de l'action
02:28parce qu'il y a eu un but litigieux.
02:30Hier, des gens sont entrés lors de notre séance d'entraînement.
02:33Ils nous ont volés.
02:35Il manquait une montre et une bague à un joueur qui s'appelle Thiago Almada.
02:38Nous n'avons rien voulu dire après la séance.
02:40Il est évident que nous n'aimons pas que ce genre de choses se produisent.
02:44Et c'est là où c'est le plus important.
02:46Ce qui s'est passé sur le terrain est un scandale.
02:49Ce n'est pas un tournoi de quartier, ce sont les Jeux Olympiques.
02:52Comment est-ce possible d'arrêter le match sept fois en deuxième mi-temps
02:55parce que quelqu'un entre sur le terrain ?
02:57Et on a une ministre des Sports qui vous explique, Georges Fenech,
03:01que c'est bon enfant.
03:02Mais dans quel monde vit Mme Oudéa Castera ?
03:05Je crois que c'est sans précédent qu'un match soit interrompu pendant deux heures.
03:08Comme ça, c'est sans précédent.
03:10Souvent quand il est autant interrompu, au final on arrête.
03:12Quel intérêt a-t-elle à nier la réalité que tout le monde voit ?
03:17C'est-à-dire que ce n'était pas bon enfant, c'était une intrusion violente.
03:20Il y a eu des jets, d'ailleurs, de bouteilles, de canettes.
03:23Il y a eu ces vols dans les vestiaires.
03:26Je ne vois pas bien l'intérêt de la ministre démissionnaire
03:30de nier cette réalité.
03:33C'est-à-dire qu'ils veulent présenter les Jeux Olympiques
03:36comme l'un des plus beaux moments de l'histoire,
03:38qui le sera peut-être dans l'histoire du sport.
03:40On le souhaite tous.
03:41Mais c'est-à-dire que c'est Mme Oudéa Castera qui crée la polémique.
03:45Au lieu de dire que ce qui s'est passé hier est un scandale,
03:48c'est une première erreur qui ne se répétera pas
03:51dans les prochains jours pour les matchs.
03:54Il faut condamner les personnes qui sont rentrées sur un terrain
03:56parce qu'on ne rentre pas sur une pelouse.
03:58Bon, ça paraît évident.
04:00Et il y aura des sanctions extrêmement fortes.
04:02Là, vous expliquez que c'est bon enfant ?
04:04Non, mais non seulement elle dit que c'est bon enfant,
04:07mais en plus elle dit quatre fois que c'est une petite intrusion.
04:10Il y a eu un petit moment de confusion.
04:14Il y a eu une petite tergiversation.
04:17C'est un petit problème.
04:18Mais elle, elle a une petite vue alors.
04:21Oui, et elle a une grande déconnexion avec le réel.
04:24C'est petite vue peut-être, mais grande déconnexion.
04:27Mais cette idée, c'est un discours incantatoire.
04:29Il ne s'est rien passé, tout va bien.
04:31C'était une petite altercation circulée hier.
04:34C'est ça l'idée.
04:35Bon, pourquoi pas ?
04:36Mais je veux dire que quand on démarre les Jeux Olympiques
04:38avec des équipes qui sont capables, en effet,
04:40de tirer les leçons de façon assez sévère comme le font les Argentins,
04:44on ne peut pas juste dire que ce n'était pas grave,
04:47Je pense que la communication d'Amélie Houdet à Castera
04:49doit être enseignée pour les deux années qui viennent de s'écouler
04:52dans toutes les écoles de sciences politiques
04:54sur tout ce qu'il ne faut pas faire.
04:55Notamment après son passage au ministère de l'Éducation nationale
04:58où on a vu ô combien elle était déconnectée.
05:01Et je pense encore à l'une de ses déclarations toutes récentes,
05:04c'était dans les colonnes du journal du dimanche le week-end dernier,
05:06où elle dit « Jouer contre les Jeux, c'est jouer contre la France ».
05:10Et évidemment, elle arrivait à dire cela au moment
05:13où les restaurateurs qui étaient en bord de scène,
05:15qui vont perdre un chiffre d'affaires colossal, se plaignaient
05:18de ne pas être invités à la fête.
05:20Donc avoir une ministre qui ne subit absolument pas
05:23les ralentissements et la circulation très pénible,
05:26qui ne subit pas non plus des pertes de chiffre d'affaires
05:29qui vont impacter tout le secteur de la restauration en bord de scène,
05:32dire « Jouer contre les Jeux, c'est jouer contre la France ».
05:35En gros, on n'a pas le droit de se plaindre,
05:36parce que tout va être formidable, tout est parfait,
05:38tout est magnifiquement organisé.
05:40Évidemment qu'elle est déconnectée, mais à chaque jour,
05:43elle remet une pièce où on comprend encore plus.
05:46Vous auriez pu parler.
05:48Mais moi, je rêve de rencontrer son chargé de communication.
05:51Parce qu'entre le ministère de l'Éducation nationale,
05:55où elle a fait le passas,
05:57alors là, pour le coup, elle aurait pu avoir une médaille d'or.
06:00On serait victorien.
06:01Vous dédouanez l'équipe marocaine.
06:03C'est-à-dire ?
06:04Ah, l'équipe ?
06:05Mais on ne parle pas de l'équipe, ce sont les supporters.
06:07Nous aimons l'équipe marocaine.
06:09Ce sont les supporters.
06:10Bien sûr.
06:11Il y a d'ailleurs Achimi qui joue au PSG.
06:14Il a condamné, bien sûr.
06:16Mais personne ne dirait le contraire.
06:18Vous avez raison, Georges.
06:19Moi, je veux revenir sur son équipe de communication.
06:22Même si lui se dit, peut-être ce matin, vous allez…
06:24Elle n'écoutait même pas l'équipe de communication du Premier ministre
06:27quand elle était prise dans la polémique.
06:29Donc, ce n'est pas l'équipe de com.
06:30Donc, elle est en roue libre, en fait.
06:32Il y a une citation qui est de Camus,
06:34et qui, à mon avis, colle parfaitement à Mme Oudéac,
06:37c'est « Mal nommer les choses, c'est ajouter du malheur au monde ».
06:41Elle multiplie non seulement les sorties gênantes.
06:44On se souvient de la vidéo qui a tourné,
06:46où elle chante du Aya Nakamura.
06:48On se souvient, pendant l'épisode du Stade de France,
06:50qu'elle a pris la même position que Gérald Darmanin.
06:53C'est-à-dire, on a des supporters britanniques,
06:56des Kevin et des Matteo,
06:58alors qu'on ne savait pas du tout ça.
07:00Il y a quelques jours, elle nous a fait encore une superbe sortie
07:03sur les lits en carton,
07:05qui seraient soi-disant très très appréciés
07:07par les athlètes des Jeux olympiques.
07:10Alors que tout le monde s'en plaint.
07:12Par contre, les cartons, il faut qu'elle les fasse,
07:13parce que c'est bientôt fini.
07:14N'oubliez pas les sénateurs, qu'elle a confondu avec les députés.
07:16Absolument.
07:17Donc, elle multiplie les sorties hasardeuses.
07:20En effet, je pense que Gauthier a raison,
07:22elle n'écoute pas ses équipements de communication.
07:24On se souvient très bien de son passage éclair
07:26de 30 jours à l'Éducation nationale,
07:28où elle s'était embourbée dans une polémique
07:30sur la différence entre l'école publique et le privé.
07:33Donc, je ne suis pas sûr que ce soit un problème de communication.
07:36C'est juste un problème, à mon avis, de spontanéité
07:38et de sens politique.
07:40Chaque déclaration de Mme Oudéa Kastéra est catastrophique,
07:43nous dit Philippe sur les réseaux sociaux.
07:45Décalée, hors-sujet, elle semble dans un autre monde.
07:47Il y a des actes inadmissibles lors de matchs.
07:50La sécurité a été dépassée.
07:52Ça fait plouf, baignade dans la Seine.
07:56Là aussi, ça a fait plouf.
07:58Ah, ça fait baignade dans la Seine, où elle a failli tomber en plus.
08:00Elle a glissé la peau.
08:01Ce qui a fait la joie, visiblement, d'Anne Hidalgo
08:02dans les colonnes du Canard enchaîné.
08:03C'est aussi le grand mal de la Macronie qu'on voit
08:05depuis maintenant des années,
08:06mais surtout ces dernières semaines et ces derniers mois.
08:08C'est leur capacité, tout le temps, à minimiser
08:11des faits d'une extrême gravité.
08:13Ça arrive en permanence.
08:15En fait, vous créez la polémique.
08:17Encore une fois, il était très simple de dire
08:19c'est un scandale, on va condamner les personnes
08:21qui sont rentrées sur la pelouse.
08:22Moi, il y a une autre question.
08:23C'est le rugby à 7, il y avait 65 000 personnes hier.
08:26C'est le rugby.
08:27Le rugby, ce n'est pas le même...
08:28Ce n'est pas le même état d'esprit.
08:30Il faut peut-être aussi se poser des bonnes questions.
08:33Oui, allez-y, Françoise.
08:35Le scandale, ce n'est pas qu'elle minimise.
08:37Le scandale, c'est que l'incident ait eu lieu.
08:39Parce que, j'allais dire, il y a la polémique,
08:41mais il y a le fait que ça se soit produit.
08:43Et c'est ça qui est quand même assez préoccupant.
08:45Je vais vous dire, c'est un double problème.
08:47Parce que ça pourrait...
08:49Il ne faut jamais que ça arrive,
08:51mais ce n'est pas la première fois.
08:52Ça peut arriver, mais il faut tout de suite
08:56pour qu'on évite de...
08:58Mais vous imaginez les Français qui regardent ces images ?
09:01Les gens qui étaient au stade à Saint-Étienne
09:03et qui vous expliquent...
09:04Ceux qui sont rentrés sur la pelouse
09:06et qui se disent,
09:07la ministre nous dit que c'est Bon Enfant,
09:08je recommence la semaine prochaine.
09:10C'est aussi simple que ça.
09:11Julien Audoul, c'était ce matin, il a réagi.
09:13C'est un désaveu des propos très optimistes
09:17de Gérald Darmanin,
09:18qui nous disait que la première journée
09:20s'était très bien passée.
09:22En effet, elle a été perturbée par l'arrêt du match,
09:27par des débordements scandaleux,
09:29par l'invasion du terrain par des pseudo-supporteurs,
09:33qui nous rappellent d'ailleurs
09:34un match France-Algérie de 2001,
09:37où le Stade de France avait été envahi
09:39de supporters algériens.
09:41Des violences aussi contre les joueurs argentins.
09:44Tout ça, évidemment, n'est pas pour nous rassurer
09:47sur la sécurité autour des compétitions
09:51des Jeux olympiques.
09:52Parmi les autres déclarations
09:53de Javier Maréchal Arano, c'est incroyable.
09:55Les capitaines marocains ne voulaient pas jouer.
09:57Nous ne voulons pas continuer.
09:59Et les supporters nous ont jeté des objets.
10:01C'est le plus grand cirque que j'ai vu dans ma vie.
10:04Je ne sais pas pourquoi ils ont passé 1h20
10:07à revoir une action.
10:08Donc là, ils sont sur l'aspect sportif, Javier Maréchal Arano.
10:10C'est un des joueurs qui a passé.
10:12Mais ce n'est pas pour les questions
10:14de savoir s'il y a but ou pas but.
10:16C'est évidemment qu'ils ont décidé d'évacuer le stade.
10:19Il n'y avait plus un supporter.
10:21Et qu'ils ont ensuite réglé la situation.
10:23C'est vrai que ça commence à être problématique.
10:25Juste, la Fédération argentine de football informe
10:27qu'en raison des événements de notoriété publique
10:29survenus ce mercredi, ils ont décidé
10:32une plainte formelle a été déposée
10:34auprès de la commission disciplinaire de la FIFA
10:36afin de prendre les mesures réglementaires
10:39nécessaires pour un événement d'une telle gravité.
10:42Chère Maître.
10:43Là, on est dans quelque chose de logique.
10:45On est dans une réaction qui est cohérente et qui est adaptée.
10:47Après, cette ministre des sports qui est démissionnaire,
10:50on avait bien vu qu'elle avait des problèmes de communication.
10:52En fait, il n'y a rien de surprenant.
10:54Je ne suis pas très étonnée.
10:56Ce n'est pas quelqu'un qui est dans la communication.
10:58Elle a véritablement un souci pour prendre la parole en public
11:00et pour exprimer des propos qui soient adaptés
11:02aux situations qu'elle a à commenter.
11:04C'est un état de fait.
11:06À l'avenir, peut-être qu'il faudrait éviter
11:08de prendre la parole dans ces cas-là.
11:10Si c'est pour créer une polémique.
11:12Je pense que ça crée une polémique.
11:15Et ce que vous disiez tout à l'heure, Eliott, est très juste.
11:18La difficulté majeure, c'est que lorsqu'on ne dénonce pas les choses,
11:21lorsqu'on nomme pas les choses,
11:24c'est-à-dire que les personnes qui ont réussi à rentrer sur le terrain,
11:27à qui on peut faire croire que c'est un comportement qui est bon enfant,
11:30aucune raison pour qu'elle ne recommence pas.
11:32La seule possibilité pour les en empêcher,
11:34c'est de tirer les leçons, de donner des sanctions
11:36et de les empêcher de rentrer sur le terrain le prochain mat.
11:38Ce bon sens me paraît d'une telle évidence.
11:41Avançons et parlons du dîner de gala
11:43qui va se faire sans Gabriel Attal ce soir.
11:45C'est le journal du dimanche, c'est vous qui l'annoncez,
11:48cher Jules Taurez, c'est Emmanuel Macron
11:50qui a donc blacklisté Gabriel Attal d'un dîner de gala.
11:52Alors là, c'est une médaille d'or, ça ne se partage pas,
11:55l'écart des législatives, Emmanuel Macron veut profiter
11:57de la lumière des Jeux Olympiques et en profiter seul,
12:00écrivez-vous, au point d'écarter son premier ministre
12:02du dîner inaugural à la pyramide du Louvre ce jeudi soir.
12:06Et il s'avère que la question a été posée
12:08à Gabriel Attal cet après-midi, écoutez.
12:11Vous allez tout à l'heure voir un match,
12:14on aurait pu vous voir au dîner de gala,
12:17pourquoi est-ce que vous n'y êtes pas ?
12:20Je vous l'avais dit, je vais aller voir un match.
12:22Je vois bien la polémique à laquelle vous faites référence.
12:25Moi, je le dis ici, ce type de polémique n'a aucune importance.
12:30Je ne crois pas du tout que ça intéresse les Français.
12:33Moi, mon rôle, sous l'autorité du Président de la République,
12:36c'est de faire que ces Jeux soient une réussite,
12:38une réussite festive, une réussite sportive,
12:41une réussite sécuritaire.
12:45Vous n'êtes pas l'invité ?
12:46Comment ? Je fais mon devoir, je suis à ma place.
12:51Je fais en sorte que ces Jeux soient une réussite.
12:53C'est la seule chose qui compte pour moi
12:55et le reste n'a absolument aucune importance.
12:57Alors, on a mis un point d'interrogation à Jules Torres.
12:59Emmanuel Macron n'invite pas Gabriel Attal.
13:01Est-ce qu'il faut enlever le point d'interrogation ?
13:03C'est sûr et certain, il ne l'invite pas.
13:05J'invite Benjamin Naud à enlever le point d'interrogation.
13:09On a bien compris que c'était la guerre
13:11entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal.
13:13Emmanuel Macron est gêné par la popularité de son Premier ministre.
13:16Ce soir, il y a un dîner de gala sous la pyramide du Louvre.
13:20C'est un dîner qui est organisé à chaque Olympiade.
13:22Il y a 500 invités, des chefs d'État,
13:25les plus grands artistes, les plus grands économistes,
13:28bref, toutes les stars.
13:30A Londres, souvenez-vous, en 2012,
13:32il y avait eu le roi et son Premier ministre.
13:34Et là, il n'y a que le roi.
13:36Ce qui est intéressant, c'est que la presse s'interroge
13:40sur pourquoi le Premier ministre n'est pas là.
13:42Est-ce que finalement, ce n'est pas au président de la République
13:46d'y être seul, sauf qu'il y a Stéphane Séjourné
13:49et Amélie Oudiak, etc.
13:51C'est ça qui est très intéressant.
13:52C'est que le Premier ministre...
13:54Il est personnel à un gratin.
13:56L'Élysée, en gros, dit que c'est le comité international olympique qui gère.
14:00C'est faux, parce que c'est un dîner qui est co-organisé
14:03et par l'Élysée et par le CIO.
14:05Il y a une volonté d'humilier Gabriel Attal de la part d'Emmanuel Macron
14:10qui va après la dissolution où Gabriel Attal n'est pas tenu au courant.
14:15Il l'apprend dans les Jardins de Matignon par un coup de téléphone.
14:18Il l'apprendra quasiment dans le dernier cercle.
14:21Il n'aura jamais été mis dans la confidence, contrairement peut-être
14:24à Gérald Darmanin qui dit avoir soufflé l'idée de la dissolution avec Emmanuel Macron.
14:30Il faut savoir que pendant la campagne des législatives,
14:32il y a normalement un petit déjeuner et un déjeuner.
14:34C'est fini. On les a oubliés.
14:35Et le Premier ministre, c'était terminé.
14:37On sait qu'ils n'ont pas annoncé la même stratégie pendant la campagne des législatives.
14:41Le front républicain est une idée de Gabriel Attal
14:43qu'Emmanuel Macron a ensuite adoptée.
14:45Et à ce moment-là, il faut lui dire merci.
14:47Au revoir M. Gabriel Attal.
14:48Il est démissionnaire déjà.
14:49Qu'il soit démissionnaire.
14:50Mais s'ils ne peuvent même plus dialoguer,
14:52si dans des événements aussi importants, parce que c'est une symbolique quand même,
14:55le dîner inaugural.
14:56Il l'a joué chrétien à Attal quand même.
14:58Alors lui, pour le coup, il est très bon communiquant.
15:01C'est sûr que ce n'est pas à Mélioude et à Casterrat.
15:04Non, mais bien sûr.
15:05Il ne dit pas je ne suis pas invité.
15:06Il ne pleurniche pas.
15:07Il ne dit pas, mon Dieu, quel dommage, etc.
15:08Je suis à ma place.
15:09Ce que je veux, c'est que les Jeux réussissent.
15:11Il prend une stature d'homme d'État.
15:13Il prend une stature d'homme d'État.
15:15Il profite en effet du chaos, si je puis dire,
15:18créé par la dissolution plus la situation invraisemblable
15:23d'absence de gouvernement pour prendre de l'épaisseur politique.
15:27Alors, il y a peut-être l'épaisseur en termes de communication.
15:30Sur le fond, Gabriel Attal, je ne sais pas combien de temps,
15:34peut-être que les Français en auront la mémoire courte,
15:37mais nous n'oublierons jamais que Gabriel Attal
15:39a appelé à voter la France Insoumise
15:41plutôt que le Rassemblement National
15:43et qu'il est l'homme qui a entraîné ce barrage,
15:46quitte à servir de marche-pied pour des députés LFI.
15:49Donc la communication, c'est bien.
15:51Mais ça explique aussi la dispute entre le président Macron
15:55et le Premier ministre Gabriel Attal
15:57parce qu'ils n'étaient pas du tout d'accord là-dessus.
15:59Et c'est précisément à cause de ça aujourd'hui
16:01qu'il y a l'impossibilité de former une coalition.
16:03Parce qu'on ne peut pas former une coalition
16:05avec une partie de l'Assemblée dont on ne veut pas.
16:07J'ajoute à ce qui vient d'être dit qu'il sera intéressant
16:10d'observer, je crois que c'est au mois d'octobre,
16:12le congrès de qui va prendre la présidence,
16:15qui va prendre la tête de renaissance du parti.
16:19Parce que Gabriel Attal, manifestement, c'est son souhait.
16:22Il est déjà président du groupe.
16:24Et j'ai appris, je crois que je t'ai parlé,
16:26parce que Stéphane Séjourné, avec le bilan extraordinaire au Quai d'Orsay,
16:29ne l'ira pas.
16:30Mais par contre, on a appris que, en réalité,
16:32le président Macron soutient Stanislas Guérini.
16:36Ah, c'est M. Guérini qu'on va prendre le relais.
16:38Et oui, donc ça va être intéressant de voir
16:40jusqu'où cette rupture entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal.
16:44Écoutez, Gérald Darmanin voulait prendre le parti
16:46après avoir échoué à prendre la présidence du groupe
16:48à l'Assemblée nationale.
16:49Et il nous l'a dit le week-end dernier dans le JDD.
16:51Il a complètement abandonné cette idée.
16:53Il va jouer cavalier seul de son côté.
16:55Ou alors il va peut-être soutenir Mme Borne si elle se présente.
16:57En tous les cas, je ne sais pas si c'est quand même assez surprenant
16:59de voir que le président de la République
17:01a donc décidé de mettre sur la touche
17:03Gabriel Attal pour un dîner.
17:05Si vous parlez d'humiliation, c'est vous.
17:07Vous êtes responsable.
17:08Vous allez avoir des problèmes.
17:10Plus d'affichés.
17:11Humilier son Premier ministre quand on est président de la République,
17:15il y a toute une histoire.
17:17Les livres d'histoire sont remplis de scènes comme celle-ci.
17:19C'est une tradition française.
17:21Gabriel Attal a commis quand même un crime de lèse-majesté
17:25en disant expressement qu'il avait subi les solutions.
17:29Bien sûr.
17:31Ça n'a échappé à personne.
17:33Allez, on revient dans un instant.
17:36On parlera après la publicité.
17:38Et c'est pourquoi vous êtes ce soir avec nous.
17:41Muriel Ouagnin-Melki.
17:42Je rappelle que vous êtes l'avocate et présidente
17:44de l'Organisation juive européenne.
17:46Et on reviendra sur ce drame le 15 juin dernier
17:49où une enfant a vécu l'enfer, battue parce que juive,
17:53violée également.
17:55Et il s'avère que les parents de cet enfant
17:57ont pris la parole aujourd'hui au micro de CNews.
18:01Et donc on écoutera les parents dans la deuxième partie de l'émission.
18:04On a encore beaucoup de choses à voir ensemble.
18:06Et c'est juste après la publicité.
18:08A tout de suite.
18:11Allez, quasiment 20h30 sur CNews.
18:13On poursuit l'heure des pro 2.
18:14Et on va parler de Lucie Castex.
18:16On reviendra sur l'aspect politique.
18:18C'est ce qu'on va faire avec Emmanuel Macron dans cette émission.
18:21Mais pourquoi Lucie Castex ?
18:22Parce que, effectivement, c'est la candidate unique
18:24du Nouveau Front Populaire.
18:26Mais au-delà du programme du Nouveau Front Populaire,
18:28au-delà de ses compétences à l'économie, aux finances publiques,
18:34de ses combats là-dessus,
18:36ce qui pouvait intéresser les gens, c'est de savoir
18:38si elle avait d'autres sujets sur lesquels
18:40elle avait des convictions extrêmement fortes.
18:42Et ce qu'elle pouvait, comme on ne la connaissait pas,
18:44de savoir, par exemple, ce qu'elle pouvait penser
18:46de Thomas Porte, qui a placé, ce sont les mots du ministre de l'Intérieur,
18:51une cible sur le dos des athlètes israéliens.
18:54Et ce matin, Mme Castex, qui était invitée de BFM,
18:57elle a été interrogée là-dessus.
18:59Et ce que Mme Castex a dit, ce n'est pas très compliqué.
19:02Je condamne ce qui a été dit par M. Porte.
19:05Jamais il ne faut mettre de cible de dos sur n'importe quelle athlète.
19:10On peut contester une politique mise en place par un pays,
19:15mais en rien il faut le calquer sur des athlètes, etc.
19:18Donc c'est un scandale. Voilà, ça prend 30 secondes.
19:21Écoutons Mme Castex.
19:23Le Hamas, selon vous, est-il une organisation terroriste ?
19:28Oui.
19:29Sans problème ?
19:30Le programme du nouveau Front populaire est extrêmement clair à ce sujet.
19:34Il y a une priorité.
19:36C'est que les massacres en cours à Gaza cessent
19:39et que les otages soient libérés.
19:41Ceux qui ont dit le contraire se sont disqualifiés, selon vous ?
19:44Je ne souhaite pas commenter ça.
19:46Ce conflit le penche au riant toujours.
19:48Votre nouvel allié LFI a jugé que les athlètes israéliens
19:53n'avaient pas leur place en France pour ces Jeux olympiques.
19:56Et vous ?
19:57Pour moi, la priorité, je le dis encore une fois,
20:00c'est que les massacres en cours à Gaza cessent.
20:02Je pense que toute l'énergie de la diplomatie française
20:05doit être mise sur cette priorité.
20:08De voir ces athlètes israéliens défilés demain soir à Paris,
20:12vous dites qu'ils sont les bienvenus
20:14ou ça vous choque de les voir défilés avec leur maillot ?
20:17Ils sont là maintenant.
20:18Toutes nos forces, les forces de la diplomatie française,
20:20doivent être orientées pour faire cesser les massacres à Gaza,
20:23y compris en utilisant des moyens de pression,
20:25de pression politique, pour que Israël cesse cet agissement à Gaza.
20:29Je vous sens un peu embarrassé ?
20:30Non, pas du tout.
20:31Le programme est très clair à ce sujet.
20:33Moi, je trouve qu'ils ont leur place.
20:35Ou non, ils n'ont pas leur place.
20:37Je vous le répète, ma priorité, c'est que les massacres cessent
20:40et que la justice internationale puisse faire son travail à ce stade.
20:43Alors, il faut saluer d'ailleurs les questions du journaliste monsieur Soulier,
20:47parce que c'est très clair et qu'à question simple,
20:50il pourrait y avoir une réponse simple.
20:52Et d'ailleurs, vous avez vu à quel point elle tente de dévier à chaque fois,
20:56en se référant à un programme.
20:57Et d'ailleurs, elle se trompe,
20:58parce qu'à aucun moment dans le programme du Nouveau Front Populaire,
21:01on explique que le Hamas est un groupe terroriste.
21:03On parle de massacres terroristes dans le programme.
21:05Ils ont passé la nuit,
21:06ils ont failli ne pas se mettre d'accord sur ce point précis,
21:08parce que c'était une demande de Raphaël Glucksmann.
21:10Ces demandes n'ont absolument pas été écoutées.
21:12Il avait mis cinq lignes rouges.
21:14Il n'y a aucune ligne rouge qui a été écoutée.
21:16Il avait dit ça à Anne-Sophie Lapique sur Un 20h de France 2.
21:19C'est la seule qui a écouté ces lignes rouges pendant ce temps-là.
21:22Olivier Faure était en train de pactiser à nouveau avec la France insoumise.
21:25Donc, il parle de massacres terroristes,
21:27mais le Hamas n'est pas qualifié de groupe terroriste.
21:30Moi, ce qui me frappe dans ce qu'elle dit,
21:32c'est qu'elle n'a pas un mot pour les otages.
21:36Si, elle le dit, justement.
21:37Elle dit qu'il faut libérer les otages et que les massacres cessent à Gaza.
21:40Je rappelle, Muriel Wachny de Melki,
21:42que vous avez déposé une plainte contre Thomas Porte.
21:46D'ailleurs, on en avait parlé lundi matin ensemble sur le plateau.
21:49Tout à fait.
21:50Moi, ce qui me choque également, c'est qu'elle a juste oublié
21:53qu'en fait, on avait deux otages français,
21:55deux franco-israéliens qui sont encore à Gaza.
21:57Elle n'en parle pas.
21:59Cette femme prétend être Première ministre,
22:01et elle n'a pas un mot.
22:03C'est-à-dire qu'elle nous répète en boucle,
22:04effectivement, elle évite de répondre à la question
22:06qui est posée par ce journaliste.
22:08Monsieur Soulier.
22:09Monsieur Soulier.
22:10Elle évite de répondre à la question.
22:12Et son argument, qui est de dire qu'il faut que le massacre à Gaza cesse,
22:16n'est pas audible, en fait.
22:18Il n'est pas audible parce que, justement,
22:20elle n'est pas dans la globalité de la problématique.
22:22En plus, ce n'est pas la réponse qu'on attend.
22:24Mais ce n'est pas une question...
22:25On veut simplement savoir, si oui, si non,
22:28en tant que future Première ministre,
22:30est-ce qu'elle considérerait que ces athlètes israéliens
22:33seraient...
22:34Mais elle y répond.
22:35Muriel, elle y répond.
22:36Si, elle dit, ils sont là.
22:37Ça veut tout dire.
22:38Ils sont là, ça veut tout dire.
22:39Ça veut dire que, là, aujourd'hui, ils sont en état...
22:42On ne peut rien y faire,
22:43mais vous avez compris ce qu'elle sous-entendait.
22:47Vous avez sous-entendu.
22:48Bruno...
22:49Il y a un truc.
22:50Alors, justement, c'est ça qui est intéressant.
22:52Vous n'êtes pas enseigné, par contre.
22:53Oui.
22:54Je ne sais pas si vous le connaissez.
22:55Alors, quand il dit ça, je pense que c'est une question
22:57où vous connaissez la réponse.
22:59Ils sont dans la même organisation.
23:00Exactement.
23:02C'est l'Observatoire contre l'extrême droite.
23:04C'est le président Thomas Porte.
23:07Et il s'avère qu'elle est l'une des membres
23:09du Conseil d'administration.
23:11Il y a quand même une phrase qui, moi, me choque.
23:14C'est quand on est candidat à Matignon, on ne répond pas.
23:16Je refuse de répondre à cette question.
23:18Tout simplement.
23:19Ça manque de cran, ça manque de courage,
23:21ça manque de positionnement, ça manque de clarté,
23:23ça manque de transparence.
23:24Je ne voudrais pas apparaître désobligeant
23:26vis-à-vis de cette dame qui, manifestement,
23:28a d'autres qualités.
23:30Mais on en fait des tonnes sur elle,
23:32alors que ça a été une étoile filante
23:33de quelques minutes.
23:35Le président a totalement évacué la possibilité
23:38de la nommer.
23:39Elle n'a aucune légitimité, pardon de le dire,
23:41elle n'est pas élue.
23:43Il n'y a qu'une partie de gauche qui propose son nom.
23:45Oui, ça fait une légitimité.
23:47Elle est aux portes de Matignon.
23:49Elle vient tambouriner, elle vient tambouriner.
23:51Nommez-moi, nommez-moi.
23:53C'est ridicule.
23:55Mais on reviendra sur ça.
23:57C'est ridicule.
23:59Quelle est sa légitimité ?
24:01Sa légitimité, c'est qu'elle a été désignée
24:03par, en effet, la formation
24:05qui avait le but de débuter à l'Assemblée nationale.
24:07Mais ça a été évacué par le président de la République.
24:08Mais le président de la République n'est pas là
24:10pour décider qui est majoritaire de l'Assemblée nationale.
24:12Ce n'est pas son rôle.
24:13Il y a la séparation des pouvoirs en France.
24:15Là, je ne suis pas d'accord.
24:16Moi, je pense qu'Emmanuel Macron
24:17ferait bien de la nommer pour qu'il se rende compte
24:19qu'ils n'ont pas de majorité.
24:21Elle tombe au temps de 48 heures.
24:23Ce n'est pas un jeu, la politique.
24:25On n'a pas de temps à perdre.
24:28La politique, ce n'est pas un jeu.
24:30Ce n'est pas une question de jeu.
24:32C'est le temps que vous n'aurez pas.
24:34C'est le temps que vous n'aurez pas prouvé
24:36à tout le monde qu'ils ne peuvent pas gouverner
24:38et qu'ils n'ont pas la majorité absolue
24:40et qu'il y a une majorité absolue contre eux
24:42qui peut les faire tomber à tout moment.
24:43Vous aurez les insoumis, les socialistes,
24:45les écologistes, les communistes
24:47qui viendront à longueur de plateau télé expliquer
24:49qu'Emmanuel Macron ne respecte pas la démocratie.
24:51Laissez-les s'éproumonner.
24:53Partage absolument.
24:55On y reviendra.
24:57On y reviendra sur Mme Castet
24:59dans un instant, un peu plus tard dans l'émission
25:01et notamment sur ce bras de fer
25:03avec Emmanuel Macron.
25:05Je salue Benjamin Nau.
25:07Je salue Benjamin Nau
25:09qui m'avait proposé de faire ce thème un peu plus tard
25:11et au final il avait peut-être raison
25:13parce que là on va parler de François-Xavier Benhamy
25:15et de Rima Hassan.
25:17C'est un bras de fer qui va se terminer
25:19devant les tribunaux.
25:21Voilà un député européen actif.
25:23François-Xavier Benhamy,
25:25les menaces de Rima Hassan,
25:27si elles sont moralement condamnables,
25:29seront-elles condamnées par la justice ?
25:31Je rappelle que Rima Hassan a été
25:33évincée du poste de vice-présidente
25:35de la commission des droits de l'homme
25:37à Bruxelles après une action
25:39de François-Xavier Benhamy
25:41en appelant les députés à faire barrage
25:43contre elle.
25:45Rima Hassan a enchaîné les tweets menaçants.
25:47La lâcheté qui vous anime est la même
25:49que celle qui est dans votre regard vide et fuyant
25:51quand je vous croise dans les couloirs du Parlement européen.
25:53Tremblez, ce n'est que le début.
25:55Et nouveau tweet ultra violent.
25:57Pour le moment,
25:59François-Xavier Benhamy et ses petits copains
26:01proches du régime génocidaire israélien
26:03dorment bien la nuit.
26:05Ça ne va pas durer.
26:07Il a donc décidé de porter plainte.
26:09Les menaces, la menace envers tout citoyen
26:11comme envers un élu ne peut être tolérée
26:13dans une société démocratique.
26:15Il a donc décidé et demandé à son avocat,
26:17M. Thibaud de Montbrial,
26:19de porter plainte.
26:21Il s'avère que Rima Hassan a répondu
26:23par la voix de son avocat.
26:25Mme Rima Hassan déplore vivement le dépôt de plainte
26:27annoncé par M. François-Xavier Benhamy
26:29qu'elle considère comme étant une pure stratégie politique.
26:31C'est pourquoi le sous-signé annonce que deux plaintes
26:33seront déposées des chefs
26:35respectivement de diffamation publique
26:37et de dénonciation calomnieuse.
26:39Maître Muriel Watlin-Melki,
26:41est-ce que les propos de Rima Hassan
26:43peuvent être pénalement condamnés ?
26:45Toujours la même question.
26:47Les propos de Rima Hassan sont susceptibles
26:49de constituer des menaces.
26:51Lorsqu'elle indique qu'il va trembler,
26:53lorsqu'elle indique que
26:55les dépôts ne vont pas durer,
26:57qu'il va finalement ne pas dormir
26:59et ne plus dormir,
27:01il y a évidemment quelque chose
27:03qui caractérise, à mon sens,
27:05la menace.
27:07Il faut quand même aussi prendre en considération
27:09le contexte de Rima Hassan
27:11et tout ce qu'elle peut tweeter
27:13à longueur de journée.
27:15Ça fait maintenant neuf mois qu'elle tweete
27:17de manière continue
27:19et ses tweets sont, en règle générale,
27:21très véhéments et très virulents.
27:23Ils ont fait l'objet de dépôts de plaintes aussi
27:25concernant l'organisation juive européenne.
27:27Elle avait été auditionnée
27:29pour apologie du terrorisme
27:31mais il n'y a pas que ces faits-là
27:33que nous avons dénoncés.
27:35Nous avons également dénoncé d'autres tweets
27:37qu'à l'apposition.
27:39Cela veut dire que la justice
27:41craint d'aller,
27:43que ce soit d'ailleurs la responsable
27:45ou le responsable politique.
27:47Est-ce que c'est la judiciarisation
27:49de la vie politique qui pose problème ?
27:51La judiciarisation de la vie politique qui pose problème,
27:53surtout en temps électoral.
27:55Je pense que Georges Pénètre ne me contredira pas
27:57là maintenant.
27:59Ils ont été dans une période électorale
28:01pour les élections européennes.
28:03Dans le temps de ces élections-là,
28:05il est d'usage de ne pas poursuivre.
28:07C'est la position du Parc électoral.
28:09Monsieur Fillon avait été poursuivi
28:11par le Parquet financier.
28:13Ce n'est pas la même chose.
28:15On est sur le Parquet général de Paris.
28:17C'est un autre usage.
28:19Il faudrait interroger
28:21Madame la procureure de la République
28:23sur ce point.
28:25L'intimidation est devenue
28:27la nouvelle méthode de la France insoumise.
28:29Ils ont trouvé qu'ils n'allaient pas assez loin
28:31pendant les deux années qui viennent de s'écouler.
28:33Désormais, on a l'intimidation,
28:35avec des exemples récurrents.
28:37Il est complètement ahurissant que Sébastien Delogu
28:39n'ait pas été exclu 15 jours de l'Assemblée nationale
28:41après avoir joué le corps-à-corps
28:43et l'intimidation à quelques centimètres
28:45du perchoir face
28:47au Benjamin de l'Assemblée nationale.
28:49Mais ils ont une bonne nouvelle.
28:51Ils sont majoritaires au bureau de l'Assemblée.
28:5312 sur 22. Les exclusions des députés
28:55LFIs, c'est terminé parce que
28:57Les Républicains, Renaissance et leurs alliés
28:59sont allés se coucher et ont laissé
29:01la place
29:03aux députés de gauche qui ont pu
29:05faire en sorte d'être majoritaires
29:07au sein du bureau.
29:09Je reprends le même exemple.
29:11C'est un exemple qu'on a complètement sous-estimé.
29:13Nous l'avons traité ici, mais on est très peu
29:15à l'avoir traité. Voir Rima Hassan
29:17et Sébastien Delogu, les deux amis
29:19réunis, marcher
29:21vers TF1 pour dire
29:23aux salariés de couper,
29:25de saboter l'interview d'un
29:27Premier ministre de la seule démocratie
29:29du Moyen-Orient, à savoir Benjamin Netanyahou
29:31qu'on conteste ou pas sa politique.
29:33D'ailleurs, l'interview de Darius Rochebin
29:35est un modèle du genre. Il a été formidable,
29:37comme souvent dans les questions qu'il a posées
29:39au Premier ministre israélien.
29:41Avoir une députée européenne,
29:43future députée européenne à ce moment-là,
29:45un député de l'Assemblée nationale,
29:47marcher vers un média avec des centaines
29:49de personnes pour intimider,
29:51c'est hallucinant.
29:53C'est-à-dire que si vous inversez, vous mettez
29:55un élu de droite
29:57à faire ça, mais c'est terminé au bout de deux jours.
29:59Je vous donne la parole dans un instant.
30:01Ce qui est saisissant, vous parlez de l'entente de la justice,
30:03mais en effet, la justice va beaucoup moins vite
30:05que les réseaux sociaux. Et ce que Gauthier évoque
30:07à l'instant, c'est qu'en un claquement de doigts
30:09et en trois tweets, elle a fait venir
30:11autour de TF1 des milliers de personnes.
30:13Des milliers de personnes
30:15qui ont bloqué.
30:17Il y a une capacité de mobilisation
30:19qui est absolument stupéfiante.
30:21Moi, je pense que c'est qualifiable
30:23pénalement, je vous le dis.
30:25Je pense qu'il y a matière à poursuite.
30:27Mais surtout,
30:29c'est une fatwa qu'elle lance sur
30:31François-Xavier Benhamy.
30:33Elle lance une fatwa. Quand vous dites
30:35ami des génocidaires, ça veut dire
30:37quelque part qu'il est complice.
30:39Il est complice.
30:41Et quand elle dit
30:43vous n'allez plus dormir, c'est quoi
30:45sinon une fatwa
30:47qu'elle lance ? Et on sait très bien ce que ça veut dire.
30:49On sait très bien.
30:51Je pense que François-Xavier Benhamy,
30:53il devra quand même
30:55se montrer prudent à l'avenir.
30:57Il y a la question de la procédure pénale
30:59et je pense que le parquet serait quand même bien avisé
31:01de poursuivre le plus rapidement possible
31:03quand même.
31:05Et puis, elle a la question aussi de se protéger de cette fatwa.
31:07Vous avez vu le tweet de Manuel Bompard
31:09contre le journal Le Point.
31:11Une nouvelle menace contre un média.
31:13Ils font un portrait de Rima Hassan
31:15à charge et ils tweetent
31:17Manuel Bompard après ce qu'elle a fait
31:19contre François-Xavier Benhamy. Un article odieux
31:21du journal pro-génocide, Le Point.
31:23Manuel Bompard
31:25twitte ça, un article odieux du journal
31:27pro-génocide, Le Point.
31:29Mais c'est dans la vie.
31:31Une question.
31:33Est-ce que vous savez de quand date
31:35la dernière condamnation pour des propos
31:37de quelqu'un de gauche ?
31:39J'allais vous dire Eric Zemmour tout de suite.
31:41Je suis complètement d'accord.
31:43Tous les tweets de Rima Hassan
31:45peuvent être caractérisés.
31:47Eric Zemmour, il va au tribunal toutes les semaines
31:49pour des choses qu'il a dites et que 75% des Français
31:51partagent et il est condamné.
31:53Ce qui m'intéresse également
31:55dans ce dossier-là, c'est-à-dire qu'il faut
31:57rappeler que Rima Hassan aurait dû
31:59être vice-présidente de la commission
32:01des droits de l'homme à Bruxelles.
32:03Sujet absolument pas traité
32:05dans les médias. Personne
32:07n'a relayé l'action de François-Xavier
32:09Benhamy et puis il a fallu
32:11que Rima Hassan
32:13le menace sur les réseaux sociaux
32:15pour qu'il y ait ensuite
32:17des articles ou des dépêches de l'agence
32:19France Presse. Mais sinon, personne
32:21ne l'avait traité.
32:23Ah, les institutions du Parlement
32:25européen. Parce que nous on regarde l'Assemblée nationale
32:27on est obnubilé ces derniers temps par l'Assemblée nationale
32:29mais je pense qu'il faut quand même avoir un
32:31œil sur le Parlement.
32:33Parlons à présent de courbe-voix
32:35et c'est pour ça que vous êtes avec nous
32:37notamment Muriel Wachny de Melki. Je rappelle que vous êtes
32:39l'avocate de la famille et de
32:41cet enfant qui le 13 juin dernier
32:43a été battu parce que juive
32:45et également violé. Il y a trois
32:47individus qui sont mis en examen
32:49dans ces faits-là. Ils ont
32:51entre 12 et 13 ans.
32:53Et pour la première fois, en tous les
32:55cas pour CNews, la famille
32:57a décidé de prendre la parole. Donc je vous
32:59propose, on va écouter plusieurs sons
33:01et déclarations des parents.
33:03C'est évidemment un visage caché.
33:05Pourquoi ? Parce qu'il y a la sécurité
33:07de cette famille qui est en jeu.
33:09Ça en dit long sur le...
33:11Vous avez une famille qui vient de vivre l'enfer.
33:13Et cette famille
33:15qui veut prendre la parole
33:17pour déjà
33:19apporter des nouvelles
33:21de la fille qui a été victime
33:23est obligée de le faire à visage caché
33:25en France. On écoute le
33:27papa. D'abord c'est sur la question
33:29comment va-t-elle ?
33:31Elle essaie de faire avec ce qui lui est arrivé.
33:33Elle a
33:35encore des cauchemars la nuit.
33:37Elle a des flashbacks.
33:39Donc elle a du mal à dormir.
33:41Je ne suis pas dans sa tête mais
33:43effectivement avoir vécu,
33:45avoir été séquestré
33:47dans un endroit pendant
33:49une heure et demie,
33:51avoir été battu, avoir été
33:53injurié,
33:55violé,
33:57tout cela ne peut que
33:59laisser des traces malheureusement sur son
34:01psyché.
34:03Et par conséquent effectivement
34:07que ça tourne dans sa tête
34:09en permanence est
34:11une évidence.
34:13Autre déclaration à présent, celle de la maman
34:15qui parle des conséquences sur la vie
34:17familiale.
34:19Nous aussi on vit
34:21un trauma à
34:23cause de ça.
34:25On est toujours dans
34:27le questionnement de comprendre
34:29pourquoi
34:31une telle
34:33haine existe dans notre société.
34:35Mais c'est toute la vie
34:37de famille qui est impactée effectivement.
34:39Les parents,
34:41les enfants,
34:43s'il y en a d'autres,
34:45effectivement personne
34:47ne ressort indemne
34:49de cela.
34:51Les connexions,
34:53les relations avec les gens
34:55vont être différentes
34:57et il faut
34:59effectivement se demander si
35:01en conséquence
35:03on ne doit pas changer
35:05totalement
35:07de braquet et de vie.
35:09Et avant de vous
35:11donner la parole, maître, je voudrais qu'on écoute
35:13une dernière fois le père sur
35:15le mode opératoire.
35:17Les injures,
35:19le viol, le fait qu'elle soit
35:21battue,
35:23les menaces,
35:25tout cela
35:27était effectivement
35:29une sorte
35:31de mimétisme
35:33de ce qui a pu se passer en Israël.
35:35Les réseaux sociaux auxquels
35:37les jeunes sont confrontés
35:39et au travers
35:41desquels ils regardent
35:43des vidéos, des scènes,
35:45des
35:47dires
35:49de la part de certaines personnes
35:51qui sont irresponsables
35:53et qui
35:55amènent justement ce conflit
35:57en France.
35:59Il s'avère qu'au lendemain de ce drame,
36:01Muriel Ouagnin-Melki, vous étiez sur ce plateau
36:03et pour la première fois vous parliez
36:05de ce qui est cette affaire.
36:07Je me souviens de votre émotion, bien évidemment.
36:09Je me souviens également de la colère.
36:11Parce que pendant des mois vous avez alerté
36:13en disant qu'il faut faire très attention à ce qu'on dit
36:15sur les plateaux télé. Il faut que les responsables
36:17politiques prennent conscience que les propos
36:19qu'ils peuvent tenir auront des conséquences
36:21sur les Français sur le terrain.
36:23Il s'avère que dans ce climat-là depuis
36:25le 7 octobre, vous avez une nouvelle victime
36:27qui est une enfant de 12 ans
36:29qui a été violée et battue
36:31parce que juive. Est-ce qu'on en sait
36:33un peu plus sur l'enquête et à travers
36:35cette déclaration très courageuse des parents,
36:37qu'est-ce qui en ressort aujourd'hui ?
36:41Aujourd'hui, on connaît
36:43un peu mieux le profil de ces
36:45trois enfants
36:47parce que ce sont aussi des enfants de 12 ans et de 13 ans.
36:49Ils ont le même âge que leurs victimes.
36:51C'est aussi ce qui est totalement
36:53incroyable
36:55et complètement déconcertant
36:57et qui dit aussi beaucoup de choses
36:59de l'état de notre société.
37:01On sait
37:03un peu mieux aussi
37:05ce qui s'est passé peut-être
37:07en amont, comment est-ce que
37:09cette situation a pu se produire,
37:11qui a organisé ce guet-à-pan
37:13puisque c'était un guet-à-pan finalement.
37:15Là aussi, les responsabilités commencent à se dessiner
37:17de manière beaucoup plus précise et plus
37:19on avance dans l'enquête qui est très bien menée
37:21par les enquêteurs et par les deux juges d'instruction
37:23puisqu'un deuxième juge d'instruction
37:25est en caussaisine dans cette affaire,
37:27plus on avance, plus on apprend
37:29des informations qui nous permettent
37:31de comprendre encore mieux ce passage à l'acte terrible.
37:33Mais aujourd'hui, ce qu'on peut dire
37:35de manière certaine,
37:37c'est qu'effectivement il y a l'impact des réseaux sociaux,
37:39c'est sûr, parce que
37:41les vidéos du 7 octobre,
37:43des exactions commises par le Rama sont tournées en boucle.
37:45Ça c'est un premier élément
37:47et que ces agresseurs,
37:49ces auteurs si jeunes
37:51s'en sont imprégnés et ils s'en sont
37:53nourris et ça a nourri une haine en eux.
37:55Et puis, il y a les propos
37:57totalement décomplexés
37:59de certains députés,
38:01de certaines personnalités aussi
38:03un peu médiatiques, qui ont pris
38:05fait et cause
38:07supposés pour
38:09la cause palestinienne, moi ce n'est pas ce que je pense,
38:11mais ce sont des personnes qui ont eu des propos
38:13extrêmement virulents contre l'État d'Israël
38:15en disant qu'Israël était un État génocidaire,
38:17en disant qu'Israël était un État d'apartheid
38:19et ces propos-là ont été tenus
38:21pendant que
38:23les faits se déroulaient, c'est-à-dire qu'on a reproché
38:25cette petite, comme elle était juive,
38:27elle supportait forcément Israël,
38:29elle a expliqué qu'en fait elle allait
38:31être pour la paix pendant les faits
38:33et ça a décuplé la haine et la violence
38:35de ces agresseurs.
38:37Et ensuite, on lui a fait
38:39promettre qu'elle ne dirait plus
38:41de mal sur la Palestine, ce qu'elle n'avait jamais fait
38:43au demeurant, et on l'a menacée
38:45de mort si jamais
38:47elle venait raconter
38:49ou tenir le moindre propos sur
38:51la Palestine. Donc on voit bien que ces
38:53hommes de 12 et 13 ans se sont
38:55imprégnés en fait. De ce qui peut se passer
38:57sur les réseaux sociaux,
38:59via aussi des relais de responsables
39:01politiques. Mais c'est exactement ce que j'ai expliqué
39:03et quand je venais tirer la sonnette d'alarme
39:05et vous m'avez invité tellement
39:07de fois et tellement de fois, je l'ai répété,
39:09toutes ces plaintes que nous déposions,
39:11elles avaient un seul objectif, c'était de mettre un cran d'arrêt
39:13à cette parole qu'on savait
39:15être une parole à terme criminelle.
39:17On savait de manière certaine
39:19qu'à un moment donné on aurait des passages à l'acte,
39:21soit des passages à l'acte
39:23violent, soit des passages à l'acte criminel,
39:25soit des passages à l'acte terroriste.
39:27Et je me permets de rajouter que si on a
39:29déposé plainte aussi rapidement
39:31sur les propos tenus par le député Portes,
39:33c'est parce qu'on considère que
39:35véritablement des propos, quand ils sont tenus devant
39:37une foule qui vient
39:39pour soutenir la cause
39:41palestinienne, elle se déplace pour ça
39:43donc il est devant un public acquis,
39:45lorsqu'il vient expliquer que tous les leviers
39:47sont bons pour
39:49empêcher ces athlètes de se produire,
39:51quand il dit tout, et que ce député
39:53utilise ce mot-là, il faut se
39:55référer à ce qu'il a pu dire auparavant
39:57lorsqu'il a expliqué
39:59que pour lui les actes commis par le Hamas
40:01le 7 octobre étaient peut-être des actes de
40:03résistance, que c'était peut-être légitime
40:05et que ça a englobé en fait beaucoup de choses,
40:07et bien le tout, moi je le mets en relation avec ces actes-là.
40:09Et dans ce tout, je mets aussi
40:11des actes violents qu'il n'a pas dénoncés
40:13et qu'il n'a pas condamnés. Et ce sont ces propos-là
40:15virulents, violents
40:17violents qui peuvent et qui ont conduit
40:19dans ce passage à l'acte
40:21du 15 juin dernier
40:23les auteurs de 12 et 13 ans
40:25aussi à passer
40:27à cet acte criminel parce que cette petite était juive.
40:29Et moi ce que je dénonce
40:31notamment, c'est l'hypocrisie, parce que
40:33le 15 juin dernier, une semaine plus tard,
40:35vous avez le parti communiste, le PS,
40:37les Europe Écologie, les Verts
40:39qui ont pondu un communiqué signé
40:41en commun sans la France Insoumise et le NPA
40:43d'ailleurs, en assurant
40:45qu'il y aurait une lutte acharnée
40:47contre l'antisémitisme et que
40:49les élus seraient, via cette
40:51charte, soumis à ne
40:53pas ni faire,
40:55évidemment de provoquer ou d'avoir des propos
40:57antisémites, ni d'avoir
40:59relativisé l'antisémitisme
41:01sous peine de sanction et que les élus
41:03pour les élections législatives
41:05auraient une sorte de formation.
41:09C'était la promesse en tous les cas.
41:11Si on commence à faire des chartes, c'est qu'il y a un problème.
41:13Bien sûr, vous avez raison.
41:15Allez-y.
41:17Ensuite, on avancera.
41:19Moi, ce qui me révolte, franchement,
41:21c'est l'espèce de
41:23fatalité devant
41:25la montée de l'antisémitisme en France.
41:27C'est vraiment la chose
41:29qui me fait vomir. Je ne peux pas accepter
41:31que des concitoyens
41:33français de religion
41:35juive se disent aujourd'hui, il faut se cacher
41:37parce qu'on va se faire attaquer dans la rue.
41:39C'est la première chose qui me fait vraiment vomir.
41:41La deuxième chose qui me fait vomir, c'est que
41:43quand il y a quelque chose aussi grave que ça,
41:45il faut à un moment donné, y compris à l'Elysée,
41:47on fasse quelque chose.
41:49Je tiens à rappeler quand même que
41:51à l'époque, François Mitterrand
41:53avait participé à une grande manifestation
41:55contre l'antisémitisme. Il s'agissait
41:57de la profanation d'un cimetière.
41:59Il ne s'agissait même pas,
42:01j'allais dire, pardon, de faire une hiérarchie
42:03dans les trucs épouvantables, mais il ne s'agissait même pas
42:05de l'attaque contre une petite fille. Il s'agissait de la profanation
42:07d'un cimetière de Carpentras.
42:09Le président de la République lui-même s'était saisi
42:11du dossier. Georges Bensoussan,
42:13depuis au moins 15 ans,
42:15écrit en disant que oui,
42:17l'antisémitisme revient en France.
42:19Et là, on est là et on dit, mon Dieu, quel malheur,
42:21comme c'est triste. Ah oui, c'est très dommage.
42:23Personne ne fait rien. Et moi, je suis révoltée
42:25de voir que cette classe politique
42:27se tait, de voir que tout le monde est
42:29terré en disant que ce n'est vraiment pas bien,
42:31de pointer du doigt la France insoumise.
42:33Mais bon sang de bonsoir, il n'y a pas que la France insoumise.
42:35Tout le monde est responsable de ça.
42:37Tout le monde est responsable de ça.
42:39Et le premier qui devrait se lever pour dire stop
42:41à l'antisémitisme, c'est le président de la République.
42:43Tout le monde n'a pas dit ce qu'a dit la France insoumise depuis.
42:45C'est le président de la République et Gabriel Attal
42:47qui se sont retirés, qui ont retiré leurs
42:49candidats pour faire élire ceux qui
42:51n'étaient pas présents à la manifestation du 12 novembre
42:53dernier, contre l'antisémitisme.
42:55Il manquait quand même juste le président de la République, qui en plus, après,
42:57est allé plus loin. Gabriel Attal, il y était.
42:59Oui, mais il n'était pas Premier ministre, en plus, à l'époque.
43:01Au 20h de TF1
43:03et de France 2, il dit que la hausse
43:05de l'antisémitisme est inexplicable.
43:07On a un président de la République qui nous dit
43:09que la hausse de l'antisémitisme est inexplicable.
43:11Et sur le raccourci insupportable,
43:13juif, donc, pour les
43:15violeurs de La Petite, ça veut dire
43:17soutien à la politique de Benyamin Netanyahou.
43:19Mais Thomas Porte fait exactement le même raccourci
43:21quand il explique que les athlètes
43:23israéliens... Mais c'est ça, c'est le même raccourci.
43:25C'est le même raccourci, exactement le même.
43:27Israélien, également, soutient la politique de Benyamin Netanyahou,
43:29qui en plus, une méconnaissance
43:31crasse de ce qui se passe sur place.
43:33On a un mouvement demain matin, également,
43:35avec Noémie Schultz, qui a permis,
43:37je suis journaliste de police-justice,
43:39qui a permis cet entretien avec les parents.
43:41On pense évidemment aux parents,
43:43on pense à cette fillette,
43:45et on espère vraiment qu'elle va réussir
43:47à avancer dans des conditions
43:49après avoir vécu un enfer absolu
43:51le 13 juin dernier.
43:53Revenons, puisqu'il nous reste quelques minutes.
43:55Dans ces cas-là, c'est toujours très compliqué
43:57et très délicat de changer de sujet.
43:59Je voudrais qu'on revienne à la politique, mais puisqu'on parlait
44:01de Macron, on va parler de ce bras de fer
44:03qui s'engage avec Lucie Castex.
44:05C'est bien d'avoir,
44:07pour la gauche, un nom,
44:09mais avec 193 députés,
44:11vous n'avez pas de majorité.
44:13Depuis deux jours, on découvre
44:15Mme Castex, et encore une fois ce matin,
44:17elle a parlé de cette fameuse majorité et du programme.
44:19On n'a pas de majorité
44:21absolue, c'est la réalité.
44:23Ce qui est très important de dire,
44:25c'est qu'il faut distinguer deux questions.
44:27D'une part, il y a la formation d'un gouvernement, et d'autre part,
44:29le travail avec le Parlement. Je l'ai dit clairement,
44:31pour la formation d'un gouvernement,
44:33il ne nous est pas possible. Il faudra des ministres
44:35qui sont pleinement en accord
44:37avec les orientations politiques.
44:39Les orientations politiques, ce sont celles du programme
44:41du Nouveau Front Populaire.
44:43Donc des ministres qui vont du PS aux Insoumis.
44:45Oui, et éventuellement une ouverture,
44:47si ça s'avère nécessaire, à la société civile,
44:49par exemple, aux représentants de Forces Vives.
44:51On est en train d'y travailler, soyez-en sûr.
44:53L'autre question, c'est le travail parlementaire.
44:55Là, nous sommes conscients
44:57qu'il n'y a pas de majorité absolue.
44:59La question, ce sera de trouver,
45:01projet après projet, sujet après sujet,
45:03un chemin pour gouverner.
45:05Et là-dessus, je suis confiante.
45:07C'est très intéressant, parce qu'elle ne tend pas...
45:09Oui, mais elle ne tend pas
45:11la main
45:13aux macronistes
45:15plutôt de gauche, ou alors même
45:17aux républicains. Elle dit, s'il faut
45:19un gouvernement pluriel,
45:21ça sera issu de la société civile.
45:23Ce ne sont absolument pas des nouveaux députés.
45:25Si on revient à la même situation,
45:27vous n'aurez pas, avec 193 députés,
45:29la possibilité de gouverner ce pays.
45:31Toute l'hypocrisie est là.
45:33Pour abroger, par exemple, la réforme des retraites,
45:35qui serait leur première mesure,
45:37il faut les voix du Rassemblement national.
45:39Ils les auront, mais qu'ils sortent
45:41de l'hypocrisie. Ils nous expliquent
45:43que ces voix sont des voix qui puent,
45:45sont des voix sales. Il ne faut surtout pas avoir
45:47les voix du RN. Ils l'expliquent depuis deux ans.
45:49Demandez aux politiques de sortir de l'hypocrisie,
45:51chers amis. On n'est pas rendus.
45:53Là, maintenant,
45:55ils veulent les voix du RN
45:57pour pouvoir gouverner et ne pas tomber.
45:59Parce que si le RN décide demain
46:01de ne pas, ce qu'il va faire d'ailleurs,
46:03puisque Marine Le Pen est sortie de l'ambiguïté sur le sujet,
46:05un gouvernement avec un ministre LFI
46:07censure aussitôt.
46:09Mais il faut qu'ils sortent de l'hypocrisie
46:11et qu'ils assument de vouloir demander au RN de voter leur texte.
46:13En tous les cas, ils poursuivent la pression
46:15sur le gouvernement et sur Emmanuel Macron.
46:17Ils appellent pourquoi pas à aller manifester
46:19dans la rue. Moi, j'ai retrouvé
46:21avec Benjamin Nau une archive
46:23qui date de 1986.
46:25Et François Mitterrand, qui parle
46:27du rôle que doit avoir un président
46:29de la République en cas de
46:31minorité de son camp
46:33et si ou non il y a
46:35majorité plurielle. Écoutez.
46:37Mon devoir, c'est de tenir
46:39compte de la volonté populaire.
46:41Si
46:43les électeurs ont désigné
46:45une majorité claire
46:47dont les contours seront précis,
46:49mon devoir est de chercher
46:51ou de désigner, comme Premier ministre,
46:53une personnalité sortant de ce milieu.
46:55Il devra tenir compte aussi,
46:57le Président de la République, des conditions
46:59de certains pour éventuellement être à vos côtés.
47:01Non, non, non.
47:03On ne pose pas de condition au Président de la République.
47:05On ne pose pas de condition,
47:07Georges Fenech, au Président
47:09de la République.
47:11Mais sauf que là, pour l'instant, il n'y a pas de majorité.
47:13En plus, il n'y a pas de majorité claire.
47:15Et en plus, on ne pose pas de condition au Président
47:17de la République.
47:19Sur le choix du Premier ministre,
47:21on est bien d'accord.
47:23Sauf qu'à partir du moment où il nommera
47:25le Premier ministre, celui-ci
47:27sera indéboulonnable.
47:29C'est la Constitution.
47:31Il ne pourra pas le démettre.
47:33Il sera censuré.
47:35Il sera censuré à l'Assemblée, donc il sera totalement déboulonnable.
47:37Ça veut dire qu'il mènera
47:39sa politique, le Premier ministre.
47:41Et nous serons en cohabitation
47:43d'une majorité de coalition.
47:45Si vous avez trouvé
47:47une majorité...
47:49Pour le moment, personne ne l'a trouvée.
47:51Ils sont en train de la chercher.
47:53C'est comme quand vous perdez vos clés.
47:55Vous n'êtes pas sûr de les retrouver après.
47:57Il y a une contradiction
47:59absolue dans tout ce chaos
48:01dans lequel nous sommes,
48:03entre l'idée d'avoir un front républicain
48:05et de dire qu'on veut un front républicain.
48:07C'est-à-dire qu'en effet, on est d'accord
48:09pour faire élu RABEC, les voix de l'FI, etc.
48:11Mais en même temps, on ne veut pas
48:13avoir deux LFI et une URN.
48:15Soit on a un front républicain, soit on a des coalitions.
48:17On ne peut pas avoir les deux en même temps.
48:19La somme et tous les deux est un excellent duo.
48:21Merci.
48:23Ça va trop vite.
48:25Ça pourrait être mon fils.
48:27Surtout qu'il s'est marié en septembre.
48:29Je serais ravie
48:31de rencontrer ma belle-fille.
48:35La seule solution, c'est ce qui s'est passé
48:37pour l'élection d'Yelbron-Pivet.
48:39Une majorité relative qui va
48:41donner la renaissance aux républicains
48:43sans la censure du RN
48:45qui se retient pendant un an.
48:47C'est la seule solution.
48:49C'est impossible d'avoir un gouvernement PS-LR.
48:51Le PS ne va pas se détacher
48:53de la France Insoumise,
48:55des écologistes et des communistes pour le moment.
48:57Peut-être que si un jour Emmanuel Macron
48:59nomme Lucie Castex et qu'elle tombe
49:01avec une motion de censure, il faudrait rediscuter.
49:03Mais dans ce cas-là,
49:05c'est les LR qui s'en iraient
49:07et ils diraient jamais qu'on ne gouvernera
49:09les textes du PS.
49:11La seule solution, c'est celle-ci
49:13avec le RN qui s'engagera à ne pas voter la censure.
49:17C'est la dernière minute de cette émission
49:19et je voulais qu'on termine avec une déclaration
49:21de François Hollande
49:23qui a été un grand président normal
49:25et c'était le président sortant.
49:27Il faut faire attention à Emmanuel Macron
49:29parce qu'avec les JO,
49:31s'il se passe bien, la cote de popularité
49:33du président va grimper un peu.
49:35Mais il est
49:37en train d'arriver
49:39sur les standards de François Hollande
49:41historiques en termes d'impopularité
49:43au moment de son départ de l'Elysée.
49:45Il aura mis 7 ans.
49:47François Hollande a mis moins de temps
49:49pour arriver à ses records d'impopularité.
49:51Il revient, François Hollande,
49:53on l'a bien compris puisqu'il est désormais député.
49:55Il revient pas comme avant.
49:57Je ne reviens pas comme avant.
49:59À rebours des mélenchonistes, il n'hésitera pas
50:01à serrer la main de Marine Le Pen
50:03comme à toute autre personne.
50:05Il n'hésitera pas à faire le barrage républicain
50:07pas pour le rejet des gestes citoyens.
50:09Plus largement, si on veut faire reculer l'ERN,
50:11il faut aller au-delà, vendre ses électeurs.
50:13Sinon, comment faire changer d'avis les gens
50:15si on ne se parle plus ?
50:17C'est bien, c'est mignon.
50:19Vous avez entièrement raison.
50:21En revanche, vous l'avez entendu cette semaine
50:23sur Thomas Porte. J'ai l'impression qu'il est
50:25porté disparu, François Hollande.
50:27Qui c'est qui avait utilisé la traversée du bac à sable
50:29à la place de traversée du désert ?
50:31On parlait des hommes politiques
50:33qui sont en réserve de la République
50:35mais pas très longtemps.
50:37Je vais rechercher également la traversée du bac à sable.
50:39Merci à tous les cinq.
50:41L'émission est terminée.
50:43Dans un instant, on retrouve
50:45Julien Pasquier pour 100%.
50:47C'est très drôle votre arrivée.
50:49Pourquoi ?
50:51Pour les gens qui nous regardent à la télévision,
50:53ils ne se rendent pas compte.
50:55Je vous vois, il y a un petit couloir
50:57et vous venez d'arriver.
50:59Un petit soupirail dans lequel je m'infiltre.
51:01Comment allez-vous, Julien Pasquier ?
51:03Ça va très bien.
51:05On est parti dans quelques instants,
51:07juste après l'heure des pro 2, pour 3h de 100% politique.
51:09On est à J-1, ça n'a échappé à personne
51:11avant cette grandiose, on l'espère,
51:13on croise les doigts, cérémonie d'ouverture.
51:15On va vous faire un petit point bison fûté, d'ailleurs,
51:17toutes les heures, pour vous expliquer un petit peu
51:19comment ça va se passer dans Paris à partir de demain matin,
51:21voir un petit peu quel est l'état d'esprit des Parisiens,
51:23des touristes, des sujets plus politiques,
51:25plus sérieux également.
51:27Madame Wagnil, on entendra encore de nouveau, bien sûr,
51:29le témoignage de vos clients
51:31et cet épouvantable récit
51:33qu'on commentera également en plateau tous ensemble ce soir.
51:35Voilà, un programme très chargé
51:37dans 100% politique, dans quelques instants.
51:39Merci beaucoup, Julien Pasquier.
51:41Merci à Laurent Capra à la réalisation,
51:43à Serge à la vision,
51:45à Guillaume Marceau au son,
51:47Benjamin Naud, Julien Durou et Guillaume Lafarge
51:49qui ont préparé cette émission.
51:51Merci encore à tous les cinq, c'était vraiment un plaisir de vous avoir.
51:53Partagez.
51:55Il faut reprendre ce duo, Françoise Laborde
51:57et Gauthier Merfille.
51:59Regardez, Françoise,
52:01il a un petit cadeau pour vous
52:03dans la poche, il a laissé un petit paquet cadeau.
52:05La pochette, c'est un arbre, vous le maîtrisez.
52:07Pour 100% politique,
52:09sur la question de Bison Futé,
52:11ne faites rien puisque vous n'avez pas le permis.
52:13Allez, à demain matin.
52:15J'ai un chauffeur.

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